Deux jours auparavant alors que Lulani se trouvait au chevet de Matthew, elle avait reçu un coup de téléphone de l’oncle Kid lui demandant s’il était possible qu’elle s’occupe de Tinga quelques semaines, le temps d’un voyage d’affaires très urgent. Malgré la situation actuelle, la jeune femme avait accepté de s’en occuper. Tinga ? C’était une petite fille qu’il avait un jour retrouvé sous son perron avec une lettre pour seule explication. La jeune femme qui l’avait abandonné ne souhaitait pas que la chair de sa chair connaisse les déboires des orphelinats, la perte d’amis qui lui seront arrachés pendant qu’elle attendrait désespérément que vienne son tour. Pourquoi les Kaleko ? Tout simplement parce qu’ils faisaient parties des donateurs ayant permis l’amélioration de leurs conditions de vie à l’orphelinat et qu’ils y étaient aussi bénévoles, c’est donc tout naturellement que cette parfaite inconnue avait pensé à eux pour élever son enfant que Kidlat avait fini par adopter.
Tinga et lui avaient atterri à l’aéroport de J.F.K la vielle, le temps d’échanger quelques paroles et Kidlat s’était envolé pour l’Australie. Lulani avait donc prévu un tas d’activités pour leur faire passer le temps. Toyiah & Mason avaient accueilli leur cousine à bras ouverts, même Lulani bénissait la présence de l’enfant qui leur changeait les idées en ces temps difficiles. Aujourd’hui, par ce temps radieux, ils avaient prévu de se promener le long Midland Beach, un retour aux sources en quelque sorte même si ce n'était pas Palapag. Lula, Mason, Toyiah & Tinga avaient ôté leurs chaussures pour marcher dans le sable fin, puis après une balade longue d’une heure, la philippine les interpela. « Toyiah, Mason, Tinga ! Il est l’heure ! ». Aussitôt, la troupe quitta la plage pour regagner le bitume et tous enfilèrent leurs chaussures pour se mettre en quête d’un fast-food où déjeuner. « Tatie, tu peux faire mon lacet ? » minauda la petite fille, une moue gênée peinte sur le visage en lui présentant son pied droit. L’intéressée inclina légèrement la tête sur le côté en tirant la conclusion que l’enfant ne savait pas lacer ses chaussures et compter deux par deux (j’en ai bouffé du Franklin avec mes neveux), Mason bomba fièrement le torse s’abstenant de tout commentaire, mais faisant comprendre que lui savait le faire tout seul et qu’il en était particulièrement fier. « Tu n’as jamais appris à les faire ? » demanda-t-elle doucement, pour ne pas brusquer la petite fille qui secoua la tête de gauche à droite. « Non. Papa préfère que je mette des baskets à scratchs. ». Face à cette révélation, Lulani dû se mordre l’intérieur de la joue pour ne pas éclater de rire : c’était du Kidlat tout craché ! Il n’avait aucune expérience des enfants lorsqu’il avait recueilli Lulani et apparemment, il était toujours aussi doué avec Tinga, cependant elle savait que l’enfant ne manquait de rien et était choyée comme jamais. Elle-même se rappelait la fois où Kidlat avait tenté de lier ses cheveux, il avait passé près d’une heure à se torturer l’esprit pour savoir comment enfiler l’élastique et y était parvenu après maintes tentatives ; au final, les cheveux de Lulani étaient coiffés en une espèce de chignon désordonné qui lui allait tellement bien que ce jour-là, elle avait lancé une nouvelle mode.
« Viens, je vais t’apprendre à les faire. » dit-elle en s’installant sur un petit mur, faisant asseoir Tinga sur ses genoux. « Maman, racontes-lui l’histoire de Lapi ! » proposa Mason, se souvenant de la manière dont Lula lui avait appris à lacer ses chaussures. La petite lui tendit de nouveau son pied et observa sa chaussure avec attention en veillant à ne pas perdre une miette du précieux apprentissage tandis que Lulani joignait le geste à l’explication sous forme d’histoire. « Lapi est un petit lapin très timide, souvent caché dans sa tanière. Au point qu’il lui arrive parfois d’en oublier comment marcher et de s’emmêler les pinceaux dessus dessous. ». Lulani croisa les lacets. « Mais Lapi est aussi un lapin très curieux, et de temps en temps, il sort sa petite oreille rouge en formant une belle boucle pour surveiller la forêt. ». Elle forma une boucle avec l’un des lacets et jeta un coup d’œil à Tinga qui buvait littéralement ses paroles. « Lapi fait ensuite le tour de sa tanière sur ses petites pattes. ». Elle enroula un lacet autour de l’autre. « Mais au moindre bruit, Lapi retourne se cacher tout au fond de sa tanière en passant par le tout petit trou car bien au chaud, niché dans sa tanière, Lapi se sent bien et n’a jamais peur ! » dit-elle en serrant le nœud, puis défit le lacet. « Voilà, à ton tour maintenant ! ». Pendant que Mason & Toyiah lui racontaient l’histoire mot pour mot en la rendant plus vivante, Tinga refaisait les gestes de Lula, la langue légèrement pendue sur le côté dans une mine très concentrée et sous le regard bienveillant de sa "tatie". Elle dû s’y reprendre plusieurs fois, mais au bout du troisième essai, Tinga semblait maîtriser le truc et Lula posa un baiser dans ses cheveux. « C'est très bien, mademoiselle. Tu pourras le montrer à papa, hm? » dit-elle dans un sourire.
Kidlat = mon père. True story ! J’en ai les larmes aux yeux d’ailleurs, parce que je me souviens de combien mon père avait galéré pour me faire une queue et au final j’étais super bien coiffée ! Ma mère en était dégoûtée.
Tinga arrivait à New York : Tayla le savait depuis que Kidlat, son tuteur, avait pris les billets d'avion, et la jeune philippine était tombée totalement des nues. D'abord, elle avait été énervée. Non, pas New York ! C'était là qu'elle vivait, qu'elle travaillait, elle ne voulait pas savoir sa fille dans les environs. Et puis, elle ne voulait pas la voir tout court ! Ca avait été très clair pour elle depuis le début, elle ne s'accordait que quelques brefs moments pour s'envoler jusqu'à Palapag où elle observait sa fille à la sortie de l'école ou à faire des châteaux de sable à la plage. Quelques minutes suffisaient, Tayla n'était pas du genre sentimentale, juste savoir qu'elle allait bien & qu'elle s'amusait lui suffisait. En réalité, elle ne savait pas vraiment l'enfance qu'elle souhaitait pour la petite fille : dans d'autres circonstances... Si Jon avait toujours été là, oui, peut-être qu'elle aurait pu vivre avec elle, qu'ils auraient pu ressembler un tant soit peu à une famille. Mais Jon était mort, et Tayla n'avait jamais eu de famille, alors elle ne savait pas vraiment ce qu'elle manquait. Et puis, elle, mère ? C'était une grosse blague, elle n'avait ni le temps ni l'envie de s'occuper d'un enfant, aussi adorable soit-il - & pour trouver un gamin adorable, il en fallait beaucoup pour la jeune femme, AU MOINS que ce soit le sien.
Pourtant, elle n'avait eu aucune difficulté à être programmée sur le vol aller-retour New York - Manille. Jouant sa couverture à la perfection (après des années à servir des plateaux dégueulasses dans les airs, on prenait forcément la main), elle était restée dans l'avion lors du nettoyage et avait inspecté elle-même la place de sa fille : seuls les plus proches amis de Jon étaient au courant qu'ils avaient eu un enfant, et elle ne craignait pas particulièrement d'attaque, mais on était jamais trop prudent &, comme toujours, elle ne se posa pas plus de questions que ça concernant son impulsion de suivre le voyage de Tinga pour s'assurer de sa sécurité, se disant que c'était encore une façon de faire vivre Jon que de faire survivre Tinga. Elle avait été impassible lorsque Kidlat lui avait tendu son billet d'avion, n'avait même pas adressé un regard à sa fille et ne leur était passé que de brèves fois devant durant tout le vol : et pourtant, elle veillait. A l'atterrissage, elle s'était bien vite éclipsée mais lorsque les Kaleko avaient quitté l'aéroport, Tayla était une nouvelle fois juste derrière, cachée sous le casque opaque que requérait la conduite de sa moto, qu'elle avait laissé à JFK la veille. Elle avait observé l'installation de la petite fille, vu Kidlat repartir en direction de l'Australie et elle avait finalement été appelée à la nuit tombée pour un contrat surprise mais très juteux qu'elle ne pouvait refuser.
A partir de là, elle aurait pu laisser tomber : elle connaissait Lulani Kaleko, elle savait qu'elle était une bonne mère avec ses enfants - du moins, dans la mesure où "bonne mère" voulait dire quelque chose pour Tayla - et que si Kidlat la lui confiait, c'était en totale confiance. En abandonnant Tinga aux Kaleko, Tayla n'aurait sûrement pas pu mieux tracer la vie de la petite, en matière de mièvreries familiales ! Mah, elle avait appris avec l'expérience que c'était de la stabilité dont avaient besoin les marmots, et elle connaissait assez Jon pour savoir qu'il aurait approuvé sa décision de l'abandonner plutôt que de l'élever seule & mal. Pourtant, dès le lendemain, la jeune femme avait suivi la petite troupe de Manhattan à Midland Beach, à Staten Island. Connaissant le terrain - elle en avait tué deux ou trois dans le coin -, elle s'était installée sur une dune de sable. Habillée avec une normalité qui l'impressionnait elle-même, la brune passait facilement pour une habitante en besoin de soleil, avec son short en jean & son fin débardeur.
Au loin, Lulani, ses enfants & Tinga s'amusaient dans le sable. D'ordinaire, Tayla ne serait pas restée plus de cinq minutes, & pourtant pendant presque une heure elle ne cessa de détailler les gestes de sa fille. Lorsque son visage se tournait dans sa direction, il lui semblait distinguer les traits de Jon. Après la première demi-heure, sa gorge était d'ailleurs durement serrée. C'était aussi pour ça qu'elle ne pouvait pas s'occuper de Tinga : cette dernière la rendait malade. La voir lui rappelait cette vie parfaite qu'elle avait eu avec Jon, puisqu'elle en était le fruit direct. Et elle regrettait tellement qu'il ne l'ai pas connue ! Lui, il aurait su quoi faire, il savait toujours quoi faire. Voir la petite lui serrait le coeur... Et elle ne pouvait certainement pas blâmer la petite.
Mais alors que la jeune femme s'était apprêtée à quitter les lieux, les quatre autres revinrent vers l'entrée de la plage et, par conséquent, elle. Restant silencieuse, apparemment absorbée dans la contemplation de l'horizon, Tayla écouta Lulani apprendre à sa fille à lacer ses lacets. Enfin, elle osa un regard : le moment ne la touchait pas particulièrement, elle n'aurait jamais eu la patience de Lula pour apprendre ça à sa fille, elle-même l'avait appris à la dure en même temps que tous les autres cordages nécessaires à la sécurité lorsqu'on se retrouvait à quinze mètres au dessus du sol. Seulement, lorsque Tinga réussit son entreprise, un petit sourire vint se loger sur les lèvres de Tayla : de la fierté, sûrement, ce don de tout réussir, c'était dans son sang ! « C'est très bien, mademoiselle. Tu pourras le montrer à papa, hm? » termina Lulani en embrassant la tête de sa fille, ne pouvant s'empêcher de se dire à elle-même que non, son père, le vrai, ne la verrait jamais.
Tayla aurait très bien pu laissr la petite troupe partir & pourtant, lorsqu'elle vit un papier tomber du sac de Lulani alors qu'elle se redressait en félicitant Tinga, elle saisit l'occasion et, cédant à son impulsion, l'interpella. « Vous avez fait tomber quelque chose. » dit-elle simplement à voix assez haute pour que Lulani l'entende, comme elle l'aurait dit à une parfaite inconnue - n'étais-ce pas ce qu'elle devait être ? Tayla connaissait cette femme, elle connaissait son ex-mari, ses enfants, son oncle, son lieu de vie... elle la connaissait depuis des années, veillait silencieusement sur elle lorsqu'elle était à proximité de sa fille, et même si son visage pouvait être familier à Lulani de l'époque où ils avaient vécu à Palapag, enfants, rien ne la liait clairement à Tinga.
Sache que je regardais Franklin pour le plaisir jusqu'à y'a pas si longtemps putain ma fin est trop pourrie, pardon ><
Tandis qu’elle câlinait sa nièce, Lulani entendit quelques estomacs gronder et en tira la conclusion qu’il était grand temps pour eux de se restaurer. La philippine fit comprendre à Tinga de descendre de ses genoux, puis se leva en plaçant correctement son sac sur son épaule et tous avancèrent pour regagner le véhicule. Durant tout le trajet, Lulani tenta de se concentrer sur l’instant présent pour ne pas songer aux inondations que subissaient les Philippines, aux pertes qu’elle apprendrait peut-être ou encore à cette fameuse lettre qu’elle avait ouverte un peu plus tôt dans la matinée. Jusqu’à présent, elle y arrivait plus ou moins, mais une parfaite inconnue allait réduire ses efforts à néant. « Vous avez fait tomber quelque chose. ». Pour avoir cru qu’ils étaient les seuls à s’être égarés dans ce coin de Midland Beach, Lulani su instantanément que l’on s’adressait à elle et s’arrêta brusquement avant de se tourner vers l’inconnue. C’était une jeune femme brune aux yeux d’un bleu percutant et au regard tellement perçant et intimidant que l’asiatique s’intéressa aussitôt à la fameuse lettre qui avait glissé hors de son sac. Lulani l’observa une fraction de secondes comme si elle craignait de se brûler les doigts. Elle était complètement obnubilée par l’entête du courrier qui représentait le logo du Musée de Greenwich Village dont elle venait tout juste d’être licenciée. La philippine s’était pris un véritable coup de massue sur la tête en lisant la lettre et s’était empressée de se rendre sur son lieu de travail.
❝ FLASHBACK ❞
« […] Croyez-le, nous sommes vraiment navrés, mais cette restructuration du personnel était vraiment nécessaire… Madame Kaleko ? Lulani ? » « Hm ? ». L’intéressée émergea avec lenteur, reprenant doucement contact avec la douloureuse réalité. A vrai dire, elle avait cessé d’écouter Mindy Williams à l’instant même où le mot ‘licenciement’ avait été prononcé. La nouvelle était telle que la philippine semblait tétanisée. « Ca va aller ? » s’enquit-elle doucement, regrettant aussitôt d’avoir posé la question. En effet, le visage de Lulani était comme transfiguré : elle avait pâli d’un coup, ne cessait de déglutir pour tenter de dénouer le nœud qui s’était installé au niveau de sa gorge et plissant les yeux pour tenter de retenir un voile de larmes, mais ses efforts pour rester imperturbable s’envolèrent à l’instant même où elle se mit à s’éclaffer nerveusement et un peu plus froidement qu’elle ne l’aurait pensé. « Bien sûr, ce n’est pas comme si j’avais besoin d’un travail pour élever mes enfants et conserver mon visa. » répliqua-t-elle, sa voix déformée par la colère, la déception, la honte, la tristesse, mais surtout la peur. Lulani n’attendit pas que Mindy lui réponde ; elle attrapa son carton et quitta le musée la tête haute.
❝ FIN DU FLASHBACK ❞
Après un moment d’hésitation, Lulani finit par saisir le bout de papier entre ses doigts et lui offrit cette grimace que l’on appelle sourire en guise de remerciement. « Merci. » répondit-elle avant de le fourrer précipitamment dans son sac. Peut-être devait-elle se trouver un avocat ? Elias ? Cette pensée lui avait traversé l’esprit, mais Lulani n’aurait pas de quoi le payer. Il fallait d’abord qu’elle s’occupe des essentiels : ses enfants, son loyer et sauver les apparences juste le temps de trouver un travail aussi bien payé qu’elle l’avait été en exerçant comme restauratrice d’œuvres d’art. Lulani était bornée, indépendante et courageuse : hors de question de demander l’aide de quelqu’un pour sortir de ce mauvais pas… Ce n’était que passager, n’est-ce pas ? Avec un CV comme le sien, la philippine trouvera rapidement un travail, hm ? Une fois de plus, elle était bercée de douces illusions… « Maman, on a faim ! » se plaignit Mason. « Oui… Excusez-moi, mais vous m’avez l’air de connaître le coin et je n’ai vraiment pas l’habitude de m’aventurer aussi loin : est-ce que vous savez où se trouve le fast food le plus proche ? Vous sauveriez une vie ! » dit-elle en plaisantant, désignant les trois ‘monstres’ d’un léger mouvement de tête.
Avant même la naissance de Tinga, Max avait prévu d'abandonner la petite. D'abord, ça avait été les circonstances qui s'étaient mises sur son chemin : son infiltration à l'USAFA était à ses yeux primordiale, elle avait été animée d'une vengeance folle depuis l'assassinat de Jon et un enfant ne pouvait tout simplement pas s'encastrer dans son plan. Après ça, elle s'était rendue compte que son mode ne vie n'était pas non plus compatible avec Tinga et qu'en réalité, l'idée de s'occuper d'un enfant ne l'intéressait pas du tout. Comment on faisait, d'abord ? Elle n'avait pas vraiment connu d'exemple plausible dans sa vie, et elle avait toujours, toujours dû se débrouiller seule. De toute façon, Kidlat Kaleko s'occupait parfaitement bien de la petite, pour qui elle éprouvait tout de même une étrange affection. Elle allait donc parfois la voir, mais encore une fois, elle s'était imposé des limites : ne pas entrer en contact avec la petite ou sa nouvelle famille.
Ce serment, elle l'avait brisé en interpellant Lulani. « Merci. » lui répondit cette dernière après un léger moment d'absence en lui adressant un bref sourire. De toute évidence, la philippine était perturbée. Les sourcils de Max se froncèrent un instant : qu'ignorait-elle encore sur la nouvelle vie de la jeune femme ? « Maman, on a faim ! » reprit Mason alors que Max allait tourner de nouveau la tête vers le rivage. « Oui… Excusez-moi, mais vous m’avez l’air de connaître le coin et je n’ai vraiment pas l’habitude de m’aventurer aussi loin : est-ce que vous savez où se trouve le fast food le plus proche ? Vous sauveriez une vie ! » Surprise que Lulani lui adresse de nouveau la parole, Max se tourna vers elle et cette fois-ci, son regard glissa sur Tinga & y resta accroché quelques instants.
flashback
4 août 2012
« Je veux un nom. » Max avait parlé d'une voix posée, mais l'impatience la rongeait. Elle avait mis presque deux mois à trouver ce vieil entrepôt de poste d'où on lui envoyait d'étranges courriers depuis quelques semaines. De toute évidence, l'expéditeur ne passait pas par les voies postales officielles et elle n'avait trouvé aucune trace des courriers dans les registres. Il était discret... Mais tout de même pas assez. Et maintenant que Max était sur une piste, elle ne s'arrêterait que lorsque ses crocs se refermeraient sur celui qui la harcelait. En plus, c'était tellement de mauvais goût ! « J'ai pas de nom, j'en ai pas ! » avait déclaré sa victime, épuisée par l'assaut qu'elle avait reçu de Max. Pris par surprise, l'homme avait tout de même bien combattu avant que Max ne le menotte au radiateur. « La patience n'est pas mon fort, Dean. » avait répliqué la philippine, aussi arrogante que menaçante. Sentant que la menace était réelle, Dean commençait à paniquer. « Il m'a donné que quatre courriers, avec une avance en liquide. Je devais les déposer dans un intervalle de deux semaines, & je recevrais le reste de l'argent. J'ai rien demandé de plus ! » De toute évidence, Dean perdait patience aussi. « Où sont les deux autres lettres ? » Le jeune homme lui désigna les tiroirs de son bureau d'un signe de tête & Max leva les yeux au ciel : il aurait pu aussi les mettre sur la table, elle n'en seraient pas moins bien protégées, tiens. La jeune femme trouva très vite les deux derniers courriers lui étant adressés &, parce qu'elle n'avait aucune confiance en ce piètre malfrat du dimanche qui s'était fait grassement payer par Mr. X pour lui servir quelques intrigants papiers, elle finit par fouiller la totalité du modeste deux pièces que le jeune homme occupait dans les bas-fonds de Chinatown. Lorsqu'elle se fut assurée que rien ne lui avait échappé, elle fouilla dans les poches de Dean, impuissant, & lui prit son téléphone avant de lui adresser un clin d'oeil & de partir aussi vite qu'elle était apparue, pendant que le coursier lui hurlait en vain de le libérer.
Il pouvait déjà s'estimer heureux qu'elle ne l'ai pas tué. La nuit suivante, Max installait une caméra visée droit sur l'entrée de chez Dean : si le mystérieux expéditeur ou l'un de ses émissaires se présenterait, elle aurait au moins une nouvelle piste parce que depuis, elle pataugeait totalement. Le premier courrier, qui montrait une photo de Tinga en train de se baigner à Palapag, et l'arrivée de la petite à New York ne pouvaient être une coïncidence & pourtant, elle n'arrivait à trouver aucun lien plausible. La deuxième enveloppe, qu'elle avait reçu une semaine auparavant, la mettait en scène dans un spectacle qu'elle se reconnut avoir fait à l'âge de treize ans, avec une inscription concernant l'histoire qui se répétait qui l'avait laissée complètement perplexe. Pour ce qui était des deux enveloppes qu'elle avait récupéré chez Dean, la première contenait un coupe-papier au manche en or qu'elle reconnut instantanément comme appartenant à Jon, et un article qu'elle avait été incapable de déchiffrer : celui-ci était en grec.
Quoiqu'il en soit, elle ne pouvait pas décliner son aide à Lulani, pas alors qu'elle était avec Tinga & qu'elles semblaient être au centre de plusieurs affaires dangereuses. Peut-être étais-ce une opportunité, peut-être que Tinga elle-même savait quelque chose ? Elle se reprit : la gamine ne savait même pas qu'elle avait sa mère en face d'elle, alors pour ce qui était de savoir qui les menaçait... « Bien sûr... C'est pas tout près, par contre, mais je peux vous y emmener. » déclara subitement Max après cet instant d'absence, se redressant en époussetant l'arrière de son short. Elle put instantanément lire le bonheur intense dans les yeux des trois enfants.
AH ! Fallait pas commencer avec les flashbacks ! Du coup j'enclenche "da big thing 2.0" tu sais que ça me fait penser (gosh mais quelle idée de t'être couchée si tôt aussi) que genre, la saison 1 de la série dont tu parlais x) s'est finie quand Matt a blackout, et elle reprend en saison 2 avec de nouveaux pions - meuf we could be rich with that pardon pour cette longueur du coup, surtout que j'ai concrètement rien fait avancer dans le rp x)
Tandis que les enfants trépignaient d’impatience à l’idée de manger dans un fast-food, Lulani attendait que l’inconnue lui indique la route et suivit son regard qui semblait s’être perdu dans les yeux de sa nièce. Manifestement, la jeune femme semblait aussi perdue dans ses pensées qu’elle-même l’avait été quelques secondes auparavant. La philippine ne chercha pas à la tirer de ses pensées ; ce serait mal venu de sa part et puis, peut-être réfléchissait-elle à un itinéraire approximatif pour se rendre à l’endroit où ils comptaient tous déjeuner. Comme piquée au vif, elle lui répondit précipitamment : « Bien sûr… C’est pas tout près, par contre, mais je peux vous y emmener. ». Les trois paires d’yeux se mirent à briller, enthousiastes. En guise de réponse, Lulani afficha un franc sourire ou l’on pouvait noter une certaine gêne perceptible comme si elle se sentait coupable d’écourter sa pause sur la plage. « Eh bien, merci… » dit-elle, sincère. « En voiture ou à pieds ? » proposa-t-elle pour jauger la distance qu’il lui restait à parcourir pour atteindre le fast-food. Non pas qu’elle rechignait à faire de la marche – bien au contraire – mais avec trois enfants affamés le périple risquait d’être laborieux. Lulani n’avait pas pour habitude de dévisager ses interlocuteurs, mais en y regardant de plus près cette jeune femme avait vraiment quelque chose de familier, comme une impression de déjà vu. Elle était sûre de l’avoir croisée un jour, quelque part, peut-être en passant dans une rue ou en faisant les boutiques, difficile à dire tant son cerveau n’arrivait pas à rassembler les pièces du puzzle qui manquaient pour résoudre ce mystère. Lorsqu’elle reprit ses esprits, Lula se rendit compte qu’elle fixait toujours l’inconnue et secoua la tête en affichant un air confus. « Excusez-moi, je dois vous paraître impolie. » dit-elle en baissant la tête, évitant presque de croiser le regard bleu perçant de son interlocutrice comme si elle craignait l’électrocution. « C’est juste que votre visage m’est familier. ».
Lulani semblait gênée "d'imposer" à Max de l'accompagner jusqu'au fast-food, et ça fit sourire la philippine : si seulement elle savait qu'en réalité, c'était justement elle que Max suivait, & que c'était pour elle qu'elle se trouvait à Midland Beach ! Lulani n'attenda cependant pas bien longtemps avant de répondre à Max. « Eh bien, merci… En voiture ou à pieds ? » La brune n'avait eu aucun doute sur la réponse de la mère de Toyiah & Mason, et elle hocha la tête avant de jeter un regard au bout de la rue, où elle apercevait toujours sa moto. « Personnellement, je pourrais pas emmener tout le monde. C'est à quelques pâtés de maisons seulement. » assura-t-elle devant les enfants qui avaient hâte de se mettre en marche.
Alors qu'elle attendait une réponse, elle remarqua que Lulani la fixait étrangement, comme si elle essayait de la replacer. Etait-il possible qu'elle la reconnaisse ? Sûrement pas formellement, mais Tayla était passée plusieurs fois à côté d'elle incognito ces dernières années, sans compter leur enfance où elles avaient vécu dans la même ville. « Excusez-moi, je dois vous paraître impolie. » se reprit Lulani en secouant la tête & en s'excusant auprès de Max, en évitant le regard que la jeune femme gardait rivé sur elle. « C’est juste que votre visage m’est familier. » expliqua-t-elle.
Max aurait pu rester interdite, mais elle ne s'en laissa pas l'opportunité : si elle voulait pouvoir conserver sa couverture - et elle était devenue professionnelle dans ce domaine -, elle ne pouvait pas la laisser faire le lien entre Max Reagan & Tayla Maxine Doe, la petite orpheline philippine de Palapag. « Vraiment ? C'est possible, vous savez. » déclara-t-elle d'abord en haussant les épaules, invitant la jeune femme à la suivre. « Vous voyagez, ou vous avez voyagé récemment ? » reprit-elle en tournant la tête vers Lulani, le ton très interrogatif ; nul doute que néanmoins, Max savait parfaitement dans quoi elle s'embarquait. « Je suis hôtesse de l'air, alors je croise beaucoup de gens... » expliqua-t-elle finalement en sous-entendant par là qu'il était donc compréhensible que pour sa part, elle n'ai aucun souvenir de la jeune femme. « D'ailleurs, je me suis même pas présentée : Max Reagan. » déclara-t-elle finalement dans un dernier sourire.
« Personnellement, je pourrais pas emmener tout le monde. C’est à quelques pâtés de maisons seulement. ». A vrai dire, Lulani parlait de la suivre en voiture ou de la faire monter à bord le temps de lui indiquer la route, mais Max ne semblait pas l’avoir compris comme ça et la philippine ne chercha pas à la rectifier. « Dans ce cas… » dit-elle en joignant le geste à la parole, lui faisant ainsi comprendre d’ouvrir la marche tandis qu’elle ordonnait aux enfants de les suivre. Ceux-ci étaient tellement affamés que le geste semblait parfaitement inutile ! En jetant un rapide coup d’œil en arrière, Lulani ne put s’empêcher de rire d’amusement en les voyant la suivre comme de petits canetons. Mason avait aussitôt agrippé la main de Tinga, manifestement ravi de ne plus être le ‘bébé’ de la maison. « Vraiment ? C’est possible, vous savez. ». Pourquoi était-ce possible ? Lui avait-on déjà posé la question ? Lulani trouvait pourtant qu’elle avait une prestance qui passait difficilement inaperçu. « Vous voyagez, ou vous avez voyagé récemment ? Je suis hôtesse de l’air, alors je croise beaucoup de gens. D’ailleurs, je me suis même pas présentée : Max Reagan. ». Le visage de Lulani s’illumina aussitôt et sa bouche forma un léger ‘ah’ silencieux. En vérité, elle était trop épuisée pour se creuser la tête plus longtemps alors si la dénommée Max était hôtesse de l’air il ne faisait aucun doute pour Lula qu’elles s’étaient un jour croisé à bord d’un vol. « Maintenant que vous le dîtes, oui : je suis à New York depuis décembre. ». Elle esquissa un sourire qui s’élargit lorsque Max lui dévoila son identité. « Lulani Kaleko, mes enfants, Toyiah et Mason et ma nièce Tinga venue nous rendre visite. » dit-elle en se présentant à son tour sans savoir que son interlocutrice savait déjà tout de sa vie. « Hôtesse de l'air, vous dîtes... Ça a l'air d'être un métier plutôt sympa... »
Il était profondément facile pour Max de faire croire ce qu'elle voulait à Lulani dans cette situation. Evidemment, elle ne s'en priverait pas : pas qu'elle la considère comme une ennemie, non, elle savait parfaitement quel genre de femme était Lula, mais tout simplement pour tout ce à quoi elle était liée : Tinga, d'abord, mais aussi les Vryzakis - n'étais-ce pas le nom de ses deux enfants ? « Maintenant que vous le dîtes, oui : je suis à New York depuis décembre. » Bingo. Lulani ne semblait pas chercher plus loin, Max lui inspirait-elle une certaine confiance ? « Décembre, décembre... » souffla-t-elle en faisant mine de chercher dans ses souvenirs. « Il me semble que j'ai fait les Philippines, puis la Thaïlande ! » fit-elle mine de se remémorer avec incertitude.
Après s'être présentée, elle observa Lulani faire de même avec elle, ses enfants & sa "petite cousine" avec un léger sourire amusé qui pouvait parfaitement passer pour une marque de politesse : Max était prête à jouer le jeu. « Lulani Kaleko, mes enfants, Toyiah et Mason et ma nièce Tinga venue nous rendre visite. » Posant brièvement son regard sur les deux Vryzakis, Max ne put cependant pas une nouvelle fois s'empêcher de s'attarder un peu plus sur Tinga, qui la regardait de ses grands yeux avec un sourire béat, l'associant sûrement à un hamburger. « Enchantée. » dit-elle en soutenant le regard de la petite troupe, reprenant le chemin en apercevant déjà la devanture du fast-food. « Hôtesse de l'air, vous dîtes... Ça a l'air d'être un métier plutôt sympa... » reprit vite Lulani. « Plutôt, oui. Enfin, disons que ça a de gros avantages. D'ailleurs, en décembre, j'en ai profité pour visiter quelques plages ! » avoua la jeune femme dans un clin d'oeil, accélérant le pas alors que les petits les dépassaient, attirés - aimantés - par le fast-food. « Et vous, vous faites quoi dans la vie ? » reprit la brune, continuant parfaitement dans son rôle, en poussant la porte du fast-food pour laisser les trois morpions surexcités rentrer.
Rien n’obligeait Lulani à se montrer suspicieuse ou distante avec la jeune femme qui lui semblait plutôt sympathique. Elle ne se doutait pas un seul instant qu’elle avait devant elle un assassin à la solde d’Elijah et encore moins la mère biologique de Tinga. Autrement dit, Max cachait tellement bien son jeu qu’elle pouvait lui faire gober n’importe quoi. « Décembre, décembre… Il me semble que j’ai fait les Philippines, puis la Thaïlande ! ». Le visage de l’asiatique s’illumina aussitôt à l’évocation de son pays natal qui lui manquait tant. « Les Philippines, c’est ça ! » répondit-elle enthousiaste. Combien y avait-il de chance qu’elle recroise une hôtesse de l’air de son vol, ici, à New York et qu’elle s’en souvienne toujours quelques mois plus tard ? Elles étaient quasi-nulles ! « Plutôt, oui. Enfin, disons que ça a de gros avantages. D’ailleurs, en décembre, j’en ai profité pour visiter quelques plages ! ». Ca, Lulani voulait bien le croire ! Si elle n’avait pas eu d’enfants et qu’elle avait été hôtesse de l’air, la jeune femme se serait arrangée pour passer l’hiver dans un pays au climat plus confortable que celui de New York ! « J’aurais fait exactement la même chose à votre place ! » dit-elle, pénétrant dans le fast-food à la suite de ses enfants. « Et vous, vous faites quoi dans la vie ? ». La question jeta un froid. Lula pinça les lèvres avant de lui sourire, mais contrairement à Max, la philippine n’était pas aussi douée pour camoufler ses émotions. « Restauratrice d’œuvres d’art dans un Musée de Greenwich Village. ». Du moins, elle l’était. Pour l’instant, Lulani ne voulait pas que ses enfants le sachent et encore moins une parfaite inconnue qui avait un métier de rêve. « Je ne compte pas faire ça toute ma vie, illustratrice peut-être... » dit-elle en haussant les épaules.
« Les Philippines, c’est ça ! » Oh bah tiens alors, quelle étrange surprise ! Max fit d'ailleurs mine d'être ravie d'apprendre qu'elle avait eu raison sur ce coup, tout en sachant pertinemment que ce n'était sûrement pas lors de ce vol qu'elle avait imprimé son visage dans un coin de son esprit. A la place ,elle mêla son mensonge de vérité : c'était la clé du succès, ne jamais trop s'éloigner pour ne jamais être pris au dépourvu : après tout, elle s'appelait bien Maxine, et elle était bien une fêtarde... Alors finalement, cette Max hôtesse de l'air, elle l'était tout autant que Max la tueuse à gages. « J’aurais fait exactement la même chose à votre place ! » lui répondit Lulani, faisant sourire un peu plus la philippine.
Ravie de la brève complicité qui s'était installée entre elles, Max ne fut pas apparemment pas assez prudente car, lorsqu'elle retourna la question de l'emploi à Lula, ça sembla la perturber plus que ça n'aurait dû. « Restauratrice d’œuvres d’art dans un Musée de Greenwich Village. » Ne pouvant empêcher ses sourcils de se froncer un instant, elle reprit néanmoins rapidement une attitude moins concernée. « Je ne compte pas faire ça toute ma vie, illustratrice peut-être... » reprit d'ailleurs rapidement la jeune femme en haussant les épaules. Ah ! Finalement, Max ignorait peut-être encore quelque chose sur son interlocutrice. « Ca doit être intéressant... Si ça vous plaît ! » répondit-elle poliment. Pour le coup, la sincérité n'y était pas : "Qu'est-ce que vous devez vous emmerder... Et vous touchez combien avec ça ?" aurait plus ressemblé à la Max qu'elle était quotidiennement, mais sa sincérité devait avoir ses limites.
Consciente que Lulani lui avait à la base seulement demandé de leur indiquer le chemin, la jeune femme parut gênée avant de reprendre la parole, préférant mettre de côté ce sujet qui semblait délicat & auquel, finalement, elle n'accordait pas beaucoup d'importance - pour le moment. « Ca vous dérange pas, si je me joins à vous ? »
Oh putain grave ! Mais même après, le "you were forced to do that - I SHOULD'VE SAID NO !" me fait penser à sa réaction après avoir appris les trucs sur Jon, à la fin du 2.0, et genre, le "it ends now" me donne des idées pour la fin du 3.0, mon dieu que j'aime les vidéos que tu me fais tourner :') puis en plus y'a Lyndsy/Sutton, qui bosse (sort of) pour Max niveau crack informatique :')
« Ça doit être intéressant… Si ça vous plait ! ». Lulani cessa d’avancer dans la file d’attente pour observer Max et afficha un petit sourire en secouant la tête de gauche à droite d’un air manifestement amusé. Son interlocutrice avait beau être une bonne actrice, la restauratrice d’œuvres d’art avait tout de même réussi à deviner ce que pensait vraiment Max d’un métier comme le sien. « Vous vous dites que ça doit être ennuyeux à mourir, avouez-le… » dit-elle avec un petit sourire en coin. « Et vous auriez raison, c'est fatiguant de travailler chaque détail, chaque pigment pour rendre à une œuvre son apparence d'origine. » ajouta-t-elle quelques instants plus tard. Lulani avait choisi ce métier par soucis pratique : il collait avec la formation qu’elle avait suivie aux Philippines et était bien rémunéré, mais après quelques mois à l’exercer la jeune femme commençait à se lasser. Peut-être était-ce à cause de cela qu’il l’avait viré ? Non, elle était peut-être fatiguée de ce job, mais Lulani n’avait jamais commis d’impairs et était même particulièrement appliquée dans ce qu’elle faisait. « Ça vous dérange pas, si je me joins à vous ? ». Lulani parut un peu surprise de cette requête – comme en témoignant son petit froncement de sourcils – mais afficha aussitôt un sourire chaleureux à la jeune femme. « Non, du tout. ». Elle se tourna vers les enfants qui souriaient à Max, lui faisant ainsi comprendre qu'ils n'y voyaient aucun inconvénient. Lulani avança jusqu'au comptoir pour passer commande, prit le plateau et s'installa dans un coin calme, mais de là où elle pouvait tout de même voir l'espace de jeux pour enfants où Tinga et Mason iraient très certainement jouer. « J'imagine qu'avec un métier comme le vôtre ça ne doit pas être facile de concilier une vie de famille... ». Une question détournée pour lui demander si elle était mariée. Les voyages peuvent parfois détruire un couple, Lulani était bien placée pour le savoir.
Restaurer les oeuvres d'art... Mouais. Max n'aurait sûrement pas tenu longtemps dans ce genre de boulot. Non, elle, ce qu'elle voulait, c'était de l'action, et constamment ! Avec les contrats pour lesquels elle était engagée, on ne pouvait pas vraiment dire que la jeune femme avait à se plaindre de se côté là, et même au cirque, lorsqu'elle était adolescente, elle voulait toujours repousser ses limites & aller au plus dangereux, là où elle aurait un vrai défi physique à relever. Il fallait dire aussi que niveau école, l'orpheline n'avait jamais vraiment fait comme tout le monde : déscolarisée à dix ans, elle n'était déjà pas très axé sur ça avant & il n'était pas rare qu'elle fasse l'école buissonnière. « Vous vous dites que ça doit être ennuyeux à mourir, avouez-le… » Grillée. Max laissa échapper un sourire vaincu et amusé. « Et vous auriez raison, c'est fatiguant de travailler chaque détail, chaque pigment pour rendre à une œuvre son apparence d'origine. » Urh, Max l'imaginait bien. « Mais j'étais sincère : tant que ça vous plaît ! Moi, c'est pas mon délire, mais je sais que si je fais quelque chose qui me plaît, je peux faire très attention aux détails pour que tout soit parfait. » affirma-t-elle dans un sourire. Oui, en tant qu'hôtesse de l'air... ou en tant qu'assassin.
Même si elle doutait que Lulani ne l'envoie balader, elle adressa un sourire rassuré à la jeune femme lorsqu'elle lui adressa un « Non, du tout. » l'autorisant à rester. Voila, le contact était fait : après des années à l'observer de loin, Tayla ne s'était jamais trouvée aussi proche de Lula... ou de Tinga. Elle fit passer sa commande juste après Lulani & s'installa près d'elle, grignotant quelques frites pendant que les trois enfants dévoraient entièrement leurs menus. Alors qu'elle croquait pour la première fois dans l'une de ses nuggets [j'avais pensé à un big mac, mais je dois faire dans la diversité, sinon je vais plus en pouvoir du big mac x) that's the secret x)], Lulani reprit la parole et manqua bien de faire s'étouffer la philippine. « J'imagine qu'avec un métier comme le vôtre ça ne doit pas être facile de concilier une vie de famille... » Légère, Max se permit un rire avant de lui répondre. « J'imagine que ça doit l'être, oui... Je suis pas très famille. » avoua la jeune femme, finalement toujours aussi sincère. « Je préfère comme ça. J'aime mon boulot, et je me vois vraiment pas en mère de famille lambda. » continua-t-elle en croquant dans une nouvelle frite, laissant son regard dériver un instant vers Tinga, qui ne cessait de la regarder de telle façon que Max en était presque gênée. « Vous, par contre, vous avez une belle tribu ! » enchaîna-t-elle en désignant les trois enfants assis près d'elles.
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putain ma fin est trop pourrie, pardon ><
tu sais que ça me fait penser (gosh mais quelle idée de t'être couchée si tôt aussi) que genre, la saison 1 de la série dont tu parlais x) s'est finie quand Matt a blackout, et elle reprend en saison 2 avec de nouveaux pions - meuf we could be rich with that