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❝Autour de moi les fous ω Imen & Matthew & Leroy

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MessageSujet: ❝Autour de moi les fous ω Imen & Matthew & Leroy ❝Autour de moi les fous ω Imen & Matthew & Leroy EmptyDim 1 Juil - 16:59

FLASH BACK

Je fais craquer mes doigts en sortant de la bouche de métro. Encore une journée comme les autres à New-York. Je suis un peu perturbée. Cons comme ils sont, le régime a descendu un avion Turc tout ça parce qu'il volait sans autorisation dans l'espace aérien syrien. Je me demande ce qui va se passer maintenant. La Turquie est une alliée du régime, avec un peu de chance, ça va faire bouger un peu la situation. En fait non, je ne dois pas me dire ce genre de choses, je vais encore être déçue sinon. Parce qu'après tout ce qui est arrivé ... espérer n'est pas facile, c'est même quasiment impossible. Je ne sais même plus ce que je dois espérer pour mon pays. Je n'espère plus rien au niveau international, quoique, peut-être ... et je n'espère certainement plus rien quant au régime d'El-Assad. Si, tous mes espoirs vont contre la rébellion, même si face aux bombardements, j'ai bien peur que ... Mon visage reste neutre en songeant à tout ça. Aujourd'hui ça va plutôt bien ... pour le moment. J'ai l'impression que plus rien n'a d'intérêt en fait, quoique je fasse. Le boulot et sortir, ma triste vie se résume à ça maintenant. Je continue de marcher. Sans le faire exprès, j'ai fait un détour avant d'arriver à l'hôtel. Pas envie d'arriver trop tôt. Il fait beau aujourd'hui, et bon. Parfois, les journées chaudes à New-York me rappellent les journées normales de là-bas. Oh putain, j'ai l'air d'un zombie en fait. J'ai tourné dans une rue bondée. Heureusement que je commence à bien connaître la ville pour me permettre ce genre de détour. J'ai tourné dans une autre rue pour me rapprocher de l'hôtel. Puis dans une autre. J'avance sur le trottoir, toujours mes oreillettes dans mes oreilles pour me couper du monde. Et puis là, mon coeur a arrêté de battre. Je l'ai vu. Je me suis arrêtée nette, comme statufiée, comme si j'avais reçu un choc électrique et que je ne pouvais plus bouger. Il est à quelques mètres de moi et malgré tous les passants qui nous séparent, je ne le quitte pas des yeux. Idriss. Idriss. Putain Idriss ! Mais qu'est ce qu'il fout là ? Il est censé être en Syrie ! A Hama avec les autres ! Mon coeur fait des bonds dans ma poitrine alors que mes yeux ne lâchent pas son visage. C'est bien lui, malgré sa mine fatiguée et ses vieux vêtements. Mais qu'est-ce qu'il fout en Amérique ? Seulement, même si cette question me taraude, je la repousse. Idriss est là. Il est vivant. Ce n'est pas un de mes frères, mais c'est un ami ... un ami proche. Je lui dois la vie, entre autre. Et c'est un visage connu. Un visage de là-bas, de chez moi. Mon coeur en bondit de joie. Je m'élance vers lui mais m'arrête soudain. Il y a quelque chose qui cloche. Il a l'air concentré, cet air, il le prend quand ... quand ... il faut réfléchir à une stratégie pour piéger l'ennemi. Oh mon Dieu. Il inspecte un bâtiment, un grand bâtiment officiel ... C'est l'ambassade de Syrie. Il le fait discrètement mais je le connais, je vois bien qu'il ... Mon souffle devient irrégulier. Je le connais bien. Idriss est un radical. Il sait faire des bombes, il étudiait pour devenir ingénieur, la chimie, tout ça avant que la répression ne commence. J'ai vu certaines de ses bombes exploser, je sais de quoi elles sont capables ... Je sais qu'il hait les américains pour ne pas agir ... Merde. Il ne voit pas, bien trop concentré sur l'ambassade de Syrie. Après tout, je n'en ai aucune idée ... La joie de le voir pourrait compenser mais je ne sais pas pourquoi, avec ce que je viens d'imaginer, je suis incapable d'aller le voir. Du coup, j'ai fait demi-tour en courant avant qu'il ne me voie.
FIN DU FLASH BACK


Qu'est ce que je fous ici. Non mais qu'est ce que je fous ici ? En proie au doute, j'ai pris place à une table libre avec trois chaises. Nerveuse, je suis nerveuse, j'y crois pas. Okay, ça suffit, on se calme. Je regarde par la fenêtre. On s'est fixés rendez-vous dans un petit café, dans le Bronx, pas loin de chez Samuel. C'est un peu comme si j'ai voulu être en terrain connu. Plus j'y pense, plus j'ai du mal à croire à ce que je suis en train de faire et ce que j'ai déjà fait. Un serveur arrive pour me demander si je veux quelque chose mais j'ai refusé. Incapable d'avaler quoique ce soit. Les deux agents de la CIA ne sont pas encore arrivés. Les proportions que cette affaire est en train de prendre commencent à être énormes ... tout m'échappe. Après avoir vu Idriss près de l'ambassade il y a cinq jours, j'ai hésité un certain. Je ne savais pas quoi faire. J'avais l'impression que si j'appelais la police, je le trahissais mais en ne faisant rien ... Je devrais vivre avec la mort de plusieurs personnes sur la conscience en plus du fait qu'en faisant exploser une bombe à New-Yorl au nom de la révolution, il décrédibiliserait le mouvement. Donc le lendemain, j'ai appelé la police, pour les prévenir, juste au-cas-où. En raccrochant, j'ai pensé que ça s'arrêterait là, que je resterai en dehors, mais non. Avant-hier, je reçois un coup de fil. La police a passé l'affaire à la CIA vu que c'est une menace terroriste sur le territoire américain. Je m'en suis voulue terriblement après cet appel. Je me suis traitée de tous les noms. La CIA ! La CIA putain ! J'ai mis Idriss dans le viseur de la CIA ! C'est plus de vulgaires flics dont on parle ! Je prends une profonde respiration, ayant l'impression d'être en apnée depuis que je suis entrée dans le café. Du coup, j'ai "rendez-vous" avec les deux agents qui ont récupéré "l'affaire" en tant que témoin. Je meurs d'envie de me tirer. Oui je sais, c'est ma faute si je suis là mais vraiment ... Je me sens mal. C'est l'effet de retomber là-dedans je pense. Depuis mon arrivée à New-York, je suis tenue à l'écart de ce qui se passe en Syrie mais là, j'ai l'impression d'y retourner tête baissée. Ca devrait me réjouir non ? C'est bien ce que je voulais ? Sauf que j'ai l'impression de ne pas être du bon côté cette fois. Parce que je suis du côté des autorités. Ce mêmes autorités qui nous ont tirés dessus à Hama et qui ont tué la plupart de mes proches. J'ai l'impression de les trahir ... Bon okay, ça suffit. Peu importe si la CIA ne me lâche pas mais là je peux pas ... Sauf qu'au moment où j'ai voulu me lever deux hommes sont entrés dans le café et j'ai compris tout de suite que c'est trop tard. Trop tard pour fuir. Je l'ai bien cherché.
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MessageSujet: Re: ❝Autour de moi les fous ω Imen & Matthew & Leroy ❝Autour de moi les fous ω Imen & Matthew & Leroy EmptyMer 15 Aoû - 23:15






IMEN & MATTHEW & LEROY
« Lee … tu dors … ». Un grognement lui échappa. Non il ne dormait pas, il se contentait uniquement de reposer ses yeux ou de se reposer tout court pour tout dire. L’agent n’était pas non plus au bout du roulot, toutefois il était véritablement exténué et il l’avait bien cherché quelque part. On lui avait dit de se reposer, d’éviter de retourner au bureau tant que les médecins n’avaient pas décidé du contraire, mais il était têtu … bien trop têtu d’ailleurs. Et puis, il ne voulait pas laisser son coéquipier tout seul, non pas qu’il n’ait pas confiance en lui – après tout il lui confiait sa vie au cours de plusieurs missions – mais il avait toujours autant tendance à s’attirer des ennuis. Lui ? Il essayait de l’écarter des problèmes même si le plus souvent il finissait plonger en plein dedans, mais il commençait à avoir l’habitude bien que ça ne l’empêchait pas de tout tenter pour le garder sur le bon chemin. Sentant quelqu’un le secouer à l’épaule, bien qu’il savait parfaitement qui était ce quelqu’un, Leroy laissa échapper un nouveau grognement et se redressa d’un coup sur son fauteuil, faisant sursauter son collègue qui recula de quelques pas sous l’effet de surprise. Pourtant, malgré le regard froid qu’il lança à l’agent face à lui, une grimace vint lui déformer le visage à cause d’une petite douleur qui s’était éveillée lorsqu’il s’était redressé si brusquement. Sa cicatrice était encore douloureuse par moment et elle grattait aussi à tel point qu’il aurait été capable d’ouvrir à nouveau sa blessure ne serait-ce que pour faire disparaitre ces démangeaisons, mais à la place il serrait la mâchoire n’ayant que très peu envie de refaire un petit séjour à l’hôpital et donc d’inquiéter ses proches. « Bravo Sherlock ! Et si t’allais enquêter ailleurs maintenant ? ».

Ce n’était pas véritablement une suggestion … voire même pas du tout d’ailleurs, mais Leroy avait tenté de se contrôler un minimum bien que son sarcasme se faisait parfaitement sentir, mais il l’avait cherché. S’il avait accepté de revenir travailler cela voulait dire qu’il avait également accepté le fait d’être ennuyé quasiment toutes les dix minutes par un collègue et qu’il n’aurait aucun moyen de pouvoir se reposer en paix. Ce que son lit pouvait lui manquer tout d’un coup. L’agent poussa un long soupire tandis que son collègue préférait fuir les lieux plutôt que de se risquer à subir la colère de l’agent Langston ici présent. Ce dernier prit le temps d’étirer son cou puis ses bras – aussi doucement que possible – avant de poser de nouveau les yeux sur le dossier qui était ouvert sur son bureau et qui était l’une des raisons pour lesquelles il avait autant envie de dormir. Dernièrement, il avait tellement était plongé dans des affaires mouvementées que celles qui étaient à présent confiées à Matthew et à lui-même lui semblaient être d’un ennui mortel même s’il travaillait toujours aussi correctement, mais tout de même. La tête en appuie sur sa main, critérium dans l’autre, Leroy passa une nouvelle fois en revue les informations qui se trouvaient dans ce dossier sans pour autant y déceler le moindre indice et il fallait dire qu’il n’y était pas vraiment du sien pour fois. « Langston ! ». Gardant la même position, l’intéressé se contenta juste de lever les yeux vers la personne qui venait de s’adresser à lui et retint un soupire en voyant l’un des supérieurs qu’il appréciait le moins se tenir sur le pas de sa porte. D’un simple regard, l’agent lui fit comprendre qu’il attendait qu’il parle n’étant pas du tout motivé à s’adresser à lui verbalement.

« Vryzakis et toi vous partez pour le Bronx. Eric vous a déjà transféré l’adresse et les informations sur l’affaire. ». Ceci dit, son supérieur tourna les talons et s’éloigna d’un pas rapide pour ne pas courir le risque de l’entendre émettre la moindre plainte. De toute manière ça ne pouvait pas être pire que s’endormir en lisant le dossier sur son bureau. Plus motivé que jamais à l’idée de quitter les bureaux, Leroy rangea ses dossiers dans son tiroir qu’il ferma à clé, attrapa son portable et sa veste et quitta les lieux sans prononcer le moindre mot, se contentant de lutter contre les touches si petites de son portable pour envoyer un message à son coéquipier. Une fois à destination, Leroy prit le temps d’attendre Matthew devant l’entrée du café où ils étaient supposés rencontrer un témoin pour une affaire de terrorisme et tâcha de se réveiller un peu plus pour éviter tout commentaire de la part de son partenaire et ce dernier arrivé, ils entrèrent ensemble à l’intérieur du café. Bloquant le passage, Leroy balaya l’endroit du regard et bien vite ce dernier fut attiré par la seule jeune femme visiblement mal à l’aise. Donnant un petit coup sur le torse de son partenaire, il la désigna du menton et s’engagea rapidement dans le café pour rejoindre la table où la jeune femme se trouvait. « Mademoiselle Al-Tassir ? Je suis l’agent Langston et voici mon partenaire l’agent Vryzakis … on nous a fait part du fait que vous auriez des informations importantes à nous donner. ». Leroy essaya d’être le plus amical possible, ce qui – lorsqu’il travaillait – n’était pas bien difficile bien que sa fatigue commençait sincèrement à lui taper sur le système. Un sourire qu’il voulait rassurant apparu sur ses lèvres sans qu’il ne la quitte du regard et il resta debout près de Matthew dans l’attente de sa réponse.
Pff ... pour ma défense j'ai quasiment pas dormi XD & oui je sais, le gif n'a rien à voir mais je suis en manque de McDanno
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MessageSujet: Re: ❝Autour de moi les fous ω Imen & Matthew & Leroy ❝Autour de moi les fous ω Imen & Matthew & Leroy EmptySam 18 Aoû - 3:20

IMEN & LEROY & MATTHEW
autour de moi les fous



Matthew n'arrivait pas à croire qu'on le remette aussi tôt sur une affaire, et surtout ce genre d'affaire. Depuis qu'il avait arrêté & fait enfermer Nikolas Vryzakis, a.k.a. papa, il s'était imaginé qu'il pourrait ensuite aller à la poursuite de son frère, Francis - ou devait-il l'appeler Elijah, son second prénom par lequel il semblait se faire appeler depuis des années sans que son aîné ne le sache ? - qui s'était enfui de l'hôpital où Matthew l'avait envoyé à coups de pied dans les côtes. Mais non, on le mettait sur une affaire de terrorisme qui n'avait strictement rien à voir ! Sincèrement, en recevant son ordre de mission, le grec n'avait pas été enchanté & n'avait pas caché son mécontentement à son supérieur, qui s'était justifié en lui disant qu'un peu de changement ne pouvait lui faire que du bien, & qu'il devait s'estimer heureux qu'on lui assigne quelque chose alors que lui, comme son coéquipier, avaient été tous les deux sévèrement blessés ces dernières semaines.

Evidemment, Matthew allait y aller ! Il n'allait pas rechigner sa mission, mais quitte à travailler, il aurait préféré le faire sur le cas qui le préoccupait le plus, & qui le touchait le plus. Après tout, c'était sa fille que Nikolas & Francis avaient enlevé, sa princesse ! Il l'aurait récupérée à n'importe quel prix, et maintenant qu'elle avait retrouvé la chaleur de son foyer, Matthew voulait pouvoir veiller sur elle & s'assurer que plus jamais quelqu'un n'essaie de lui faire du mal. D'ailleurs, lorsqu'il quittait les environs, il s'assurait toujours qu'une paire d'yeux reste rivée sur son ex-femme & ses enfants, juste au cas où : on était jamais trop prudent, son père le lui avait prouvé.

Matthew avait passé plusieurs jours à l'hôpital avant de pouvoir en sortir ; l'idée de réintégrer son appartement Downtown lui avait traversé l'esprit, mais il pensait surtout à en changer & avait même déjà appelé son agence pour qu'elle lui trouve un nouvel endroit où vivre. En attendant, & malgré les circonstances, il avait chaleureusement remercié Lulani de son hospitalité : même si la gêne était difficilement dissimulable entre eux, il était heureux de retrouver ce quotidien qu'ils avaient eu ces derniers mois - même si le cadre était différent - et l'arrivée de Tinga, une petite fille recueillie à la naissance par Kidlat, était une nouvelle raison de lui donner envie de rester : il adorait cette petite, & c'était une nouvelle tête à protéger dans la mesure où Kidlat lui-même avait fait l'objet de surveillances de la part de Nikolas. Aujourd'hui, cependant, tout le monde était allé faire une ballade à Staten Island & c'est donc seul & difficilement que le jeune homme enfila sa chemise, le torse douloureux mais aussi silencieux qu'une carpe : se plaindre n'était pas dans ses habitudes. Regardant l'heure, Matthew pesta et attrapa ses clefs de voiture avant de fermer la porte de chez Lulani avec le double des clefs qu'elle lui avait fourni. Dévalant les escaliers de l'immeuble, Matt s'engouffra dans sa jeep & démarra au quart de tour pour rejoindre le Bronx.

Il y retrouva rapidement son partenaire, qui l'attendait devant le café où ils avaient rendez-vous avec le témoin qui avait provoqué toute cette enquête. Ils entrèrent d'ailleurs rapidement & pendant que Matthew observait un côté de la salle, Leroy trouva la jeune femme en question et lui tapa sur le torse pour l'avertir, lui arrachant un bref soupir de douleur. Très bien choisi, l'endroit - il n'eut cependant pas le temps de lui faire une réflexion que celui-ci s'élançait en direction de la syrienne. Leroy n'était pas très bavard, aujourd'hui, mais Matthew comprenait le sentiment & le partageait presque. Enfin... Peut-être qu'effectivement, ça lui changerait les idées.

« Mademoiselle Al-Tassir ? Je suis l’agent Langston et voici mon partenaire l’agent Vryzakis … on nous a fait part du fait que vous auriez des informations importantes à nous donner. ». commença Leroy lorsqu'ils arrivèrent à la hauteur de la jeune femme, qui à n'en pas douter par sa posture & son attitude était bien celle qu'ils recherchaient. Matthew n'avait pas obtenu beaucoup d'informations, juste qu'une menace terroriste planait sur une ambassade & que les dires d'une jeune femme méritait d'être entendus & analysés. Avec toute la mauvaise foi du monde, Matt ne pouvait pas tourner le dos à ça : il avait le terrorisme en horreur, comme probablement la majorité de la population, mais si il pouvait empêcher un massacre alors il était le premier à mettre les deux pieds dans le plat. Attendant l'invitation de la jeune femme, Matthew resta debout devant son partenaire, un léger sourire poli sur les lèvres.

Je n'ai absolument rien fait avancer, Matthew est un pantin, pardon x)
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MessageSujet: Re: ❝Autour de moi les fous ω Imen & Matthew & Leroy ❝Autour de moi les fous ω Imen & Matthew & Leroy EmptySam 25 Aoû - 1:11

Je n’ai qu’une envie : me tirer d’ici. Bondir de ma chaise, sortir de ce café et retourner chez Sam. Oh oui, j’en ai vraiment envie, je me vois déjà partir, franchir la porte. Seulement à chaque fois que je me dis ça, le souvenir d’Idriss en train de roder près de l’ambassade me revient en tête. Je reste affalée contre le dossier de la chaise, en proie à un horrible combat intérieur. Je ne sais pas quoi faire, je ne sais pas quoi faire … Est-ce que j’ai fait le bon, ou le mauvais choix ? J’ai jeté Idriss en pâture à la police ! A la CIA même ! J’ai vendu un homme qui m’a sauvée la vie aux autorités ! Mon père m’a appris à être quelqu’un d’honneur, à savoir quand j’ai une dette envers quelqu’un. Si une personne te sauve la vie, nulle doute que la dette est énorme. On ne peut oublier ce genre de chose. Je n’ai pas oublié ce qu’a fait Idriss pour moi, seulement … est-ce que c’est une raison pour prendre le risque ? Est-ce une raison suffisante pour oublier ce que j’ai vu ? Oui. Non. Si ça se trouve, j’ai tort, si ça se trouve, il faisait juste une balade ce jour-là et il a voulu voir de plus près à quoi ressemble l’ambassade de Syrie aux Etats-Unis. C’est ça, c’est ça … J’essaie de me calmer, de regarder la salle de l’établissement et donc, la normalité de la vie des gens. Seulement je n’arrive pas à faire taire cette voix en moi qui me répète sans arrêt que ce que j’aie vu est bien réel et que malheureusement, il y a de grosses chances que j’ai raison. Même si je prie pour que ce ne soit pas le cas, je prie tellement … Enfin façon de parler. Idriss hait l’Amérique. Il ne peut pas avoir choisi New-York comme ville pour fuir. Et puis Idriss a le même sens de l’honneur que Kassim. Plutôt crever que de s’enfuir comme un lâche. Donc les regroupements sont rapidement faits, malheureusement, mais je vous en supplie, faites que je me trompe … Je sais comment on traite les terroristes ici. Je ne veux pas qu’Idriss meure en se retrouvant avec une balle d’un sniper dans la tête. Parce que même s’il va peut-être faire une grosse connerie, comment lui en vouloir ? Comment le juger ? Comment les autres peuvent le juger sur ses intentions ? Savent-ils ce que ça fait de savoir son pays en pleine guerre, de voir les conflits sanglants tous les jours à la télé parce que vous êtes à l’autre bout de la planète ? Savent-ils ce que ça fait de savoir que des villes que vous connaissez par cœur se font bombarder toutes les semaines ? De voir des gens que vous connaissez , le visage en sang en train d’implorer Allah ? Savent-ils ce que ça fait de tout perdre ? Mes mains tremblent, mon oreille se met à siffler. Un café me ferait du bien mais mon ventre est tellement noué que je sais que je ne peux rien avaler.

Alors j’attends, encore et toujours. A croire que maintenant, ma vie va se résumer à attendre des choses qui ne viendront peut-être jamais. Des nouvelles de mes frères et de mes proches. La paix dans mon pays. La mort d’El-Assad. Une réaction des autres pays. Attendre. C’est ce que je fais tous les jours depuis mon arrivée à New-York, et franchement ce n’est pas quelque chose que j’avais beaucoup fait par le passé. Je préfère être dans l’action que dans la passivité, c’est dans mon caractère de base. C’est pour ça que je me suis engagée dans la révolte et que j’ai appris à me battre, à tirer avec une arme. Mais à quoi ça me sert à New-York ? Ça ne me sert plus à rien. Passive. Le bruit de la porte d’entrée de l’établissement se fait entendre. Deux hommes, dans la trentaine, entrent. Automatiquement, j’ai regardé ailleurs. J’aimerais être invisible. J’aimerais qu’ils ne me voient pas et qu’ils s’en aillent. J’aimerais trouver la force de me lever et de partir en courant mais je ne la trouve pas. Au lieu de ça, impuissante, je vois du coin de l’œil les deux hommes se rapprocher de ma table. J’ai été repérée, pas de doutes. Je lève les yeux vers les deux agents de la CIA. Un petit blond et un grand brun. C’est le premier qui parle. « Mademoiselle Al-Tassir ? Je suis l’agent Langston et voici mon partenaire l’agent Vryzakis … on nous a fait part du fait que vous auriez des informations importantes à nous donner. » L’autre ne dit rien, il se contente d’un sourire pour faire professionnel. Je me mords l’intérieur de la joue assez violemment. Le fait de me retrouver face aux autorités américaines est en train de me faire un effet monstre. J’imagine que j’aurais dû y penser avant d’appeler la police. D’un geste très vague, très rapide et sans un mot, je leur indique qu’ils peuvent s’asseoir puisque visiblement, ils attendent ma permission. Okay, okay ma grande tout va bien, on se calme. Ces gars-là ne peuvent pas te tirer dessus s’ils en ont envie, ils n’ont rien à avoir avec la mort de ta famille … seulement si leur putain de gouvernement l’avait voulu, il aurait pu empêcher … Ce n’est pas le moment de tout mélanger. Ce n’est pas le moment de se montrer faible. Il est temps d’assumer. Il est temps de faire des choix. Je n’aurais jamais imaginé être replongée dans les affaires de chez moi de cette manière. J’ai dégluti, essayant de prendre mon courage à deux mains. Je croise mes bras contre ma poitrine et me tient droite. Je les observe, comme s’ils allaient me tirer d’une seconde à l’autre dessus comme les soldats à Hama. Malgré mes efforts, je sais que je vais avoir du mal à masquer ma méfiance. « Je vois pas très bien ce que je peux vous dire de plus que ce que j’ai pu dire à la police … Ils vous ont pas expliqué ? » ai-je fait d’une voix la plus neutre possible. J’ai failli ironiser sur le manque d’organisation des autorités américaines mais je sais bien que ça aurait été une erreur. Je dois masquer mon hostilité. Mais c’est juste que … je n’avais pas pensé que ça se passerait comme ça. J’ai pensé qu’après mon coup de téléphone à la police il y a quelques jours, je n’entendrai plus parler de cette histoire, que ça aurait été comme si ça ne s’était jamais produit. Seulement pour ça, j’aurais peut-être dû refuser de décliner mon identité. Le cauchemar, bordel … Mon oreille siffle toujours, comme si mon corps veut me rappeler de quel côté je suis. « Je comprends pas pourquoi je suis ici … Je savais même pas que l’affaire avait été passée à la … à la CIA. » ai-je fait en regardant par la fenêtre. La CIA. Je me suis souvenue de tous ces films d’espionnage que j’ai pu voir dans ma vie. Nassim, Nawal et moi, on adorait ça. Mes frères aussi. Nouria détestait. Elle disait que ça servait à rien, que c’est un monde qu’il ne vaut mieux pas découvrir. Elle avait peut-être raison. Voilà où j’en suis maintenant. Je viens de dénoncer l’un des miens aux autorités. Pour moi, c’est comme si, quand j’étais toujours à Hama, j’avais dénoncé Hassan ou Enis aux autorités Syriennes. Ça vous donne une idée de l’état dans lequel je me trouve et à quel point je suis perdue. Alors je garde la mâchoire légèrement crispée, sur la défensive.
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MessageSujet: Re: ❝Autour de moi les fous ω Imen & Matthew & Leroy ❝Autour de moi les fous ω Imen & Matthew & Leroy EmptyLun 27 Aoû - 9:00

Finalement, peut-être aurait-il mieux fait de prendre quelques autres jours de congés pour se reposer, parce qu’autant dire que la fatigue se lisait largement sur son visage. Seulement, il savait que même s’il y pensait il aurait été incapable de rester chez lui à tourner en rond. Chacun des métiers qu’il avait pu effectuer par le passé parlaient pour lui et démontraient à quel point il semblait avoir un besoin permanent d’action dans sa vie. Pourtant, il ne courrait pas après le danger, pas alors qu’il s’évertuait à faire en sorte de rester en vie en suivant autant que possible les règles, même si depuis son entrée au sein de la CIA c’était différent. La limite entre ce qui était légal et ce qui ne l’était pas était très fine et Leroy avait fini par s’en rendre compte avec le temps et plus précisément lors de la dernière enquête au cours de laquelle son aide avait été demandée du fait qu’il ait autrefois travaillé au NCIS. Cette affaire, il continuait de l’avoir en travers de la gorge et ce n’était pas le fait de s’être pris une balle qui le faisait penser de la sorte, mais bien le fait que la vie de Lennie-Jane avait été mise en danger. Certes, la jeune femme savait parfaitement se défendre et elle avait merveilleusement bien joué son rôle, mais lui n’avait que très peu aimé – voire pas du tout – le fait qu’elle manque d’y laisser la vie tout ça pour une histoire de sécurité vis-à-vis des installations de la Navy.

Autant dire que cette affaire qu’on venait de confier à Matthew et lui-même allait sans aucun doute être bien plus calme que celles auxquelles ils étaient confrontés dernièrement et pourtant il ne pouvait pas faire taire son envie de vouloir rebrousser chemin et rentrer chez lui. Il y avait des jours comme celui-ci où l’agent n’avait pas spécialement envie de travailler même s’il savait qu’aujourd’hui c’était avant tout parce qu’il avait un peu trop pris goût aux missions dangereuses qui faisaient son quotidien depuis plusieurs mois, mais que pouvait-il y avoir de mieux que l’affaire actuelle pour le remettre dans ce que Leroy considérait comme étant le droit chemin ? Ainsi, une fois rejoint par Matthew, il tâcha de reprendre un air un tant soit peu professionnel et de se remotiver avant d’entrer dans le café et de balayer l’endroit du regard à la recherche de la jeune femme qui avait fait part d’une éventuelle attaque terroriste aux autorités. Son malaise avait permis à Leroy de la remarquer sans la moindre difficulté et lorsqu’il en avait informé Matthew en lui donnant un petit coup il en avait oublié le fait que, tout comme lui, son coéquipier et meilleur ami avait récemment passé un petit séjour à l’hôpital suite à affrontement avec son petit frère. Une fois les présentations rapidement faites, Leroy attendit qu’elle leur fasse signe de s’asseoir – par simple politesse – et pris donc place face à la jeune femme en silence lorsqu’elle leur montra les chaises face à elle.

L’agent mis quelques instants à trouver une position un tant soit peu confortable qui ferait taire la douleur au niveau de l’endroit où il avait été blessé et posa les yeux sur la jeune femme en croisant les mains sur la table. « Je vois pas très bien ce que je peux vous dire de plus que ce que j’ai pu dire à la police … Ils vous ont pas expliqué ? ». Leroy tourna la tête vers Matthew pour échanger un regard avec ce dernier et détourna à nouveau les yeux vers elle. Si on leur avait expliqué ? Uniquement dans les grandes lignes, comme toujours mais quand bien même, la CIA avait besoin de plus d’informations concernant l’homme qu’elle avait vu roder autour de l’ambassade de Syrie et qu’elle était sans doute la seule à pouvoir fournir. « Je comprends pas pourquoi je suis ici … Je savais même pas que l’affaire avait été passée à la … à la CIA. ». Difficile de ne pas se rendre compte du fait qu’elle n’était véritablement pas heureuse de se trouver là, au moins ils étaient trois … du moins c’est que Leroy pensait sachant pertinemment que son coéquipier devait partir du principe qu’il avait certainement mieux à faire ces derniers temps tandis que lui … et bien en fait il n’avait rien d’autre à faire. « C’est une question de sécurité du territoire … les Fédéraux ont tendance à ne pas être assez compétents pour ça, alors ce nous qui nous nous y collons. ». Lui ne pas aimer le FBI ? C’était fort probable, même certain d’ailleurs et ce n’était pas pour rien qu’il avait refusé un poste chez eux et qu’il avait de loin préféré la CIA, un choix qu’il était loin de regretter aujourd’hui malgré les hauts et les bas aux bureaux. Leroy adressa toutefois un sourire à la jeune femme en espérant parvenir à la détendre un tant soit peu et lui faire comprendre que, pour l’instant, il n’y avait pas mort d’homme.
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MessageSujet: Re: ❝Autour de moi les fous ω Imen & Matthew & Leroy ❝Autour de moi les fous ω Imen & Matthew & Leroy EmptyDim 2 Sep - 1:26


Bien que faisant tout pour paraître le plus poli possible, Matthew savait qu'il n'avait pas la même attitude que sur les autres affaires. Il était un peu déboussolé, et surtout préoccupé à l'idée de savoir sa fille seule alors que pendant tout le temps qu'il avait passé à ses côtés, elle n'avait pas une seule fois été de nouveau menacée. Et si quelqu'un s'en prenait à Mason, à Lula ? Il ne s'en remettrait pas. Il savait qu'il ne pouvait pas néanmoins en négliger son travail. Si il s'était engagé en se disant qu'il arrêterait lorsque son père serait arrêté, c'était avant qu'il n'apprenne que son propre frère, Francis, reprenait les affaires de leur paternel : un nouvel ennemi, & pas des moindres. Contrairement à son père, Matthew aimait vraiment son frère. [voila pour le blabla ~]

Adressant un sourire de remerciement à la jeune femme qui les invita à s'asseoir, Matthew prit place à côté de son coéquipier en grimaçant légèrement : ils avaient l'air beaux, tous les deux, complètement éclopés ! Quels agents ! « Je vois pas très bien ce que je peux vous dire de plus que ce que j’ai pu dire à la police … Ils vous ont pas expliqué ? » demanda Imen, apparemment pas ravie d'être de nouveau interrogée sur le sujet, d'autant plus par des agents de la CIA. La peur de la CIA... Matthew ne la comprenait pas vraiment. A ses yeux, certes, tous les agissements de l'agence n'étaient peut-être pas louables, mais pour sa part il s'était engagé pour rétablir, dans la mesure du possible & à son échelle, un peu de justice dans ce monde de brutes. Matthew croisa le regard de son coéquipier : il fallait avouer qu'il n'avait pas été particulièrement attentif lorsqu'on lui avait décrit la situation, et il se contenta de hausser brièvement les épaules, faisant ainsi comprendre à son coéquipier qu'un nouveau debriefing de la part du principal témoin ne serait pas de refus. « Je comprends pas pourquoi je suis ici … Je savais même pas que l’affaire avait été passée à la … à la CIA. » Comme il l'avait déjà remarqué, Imen ne semblait vraiment pas ravie de devoir raconter une nouvelle fois son histoire à ses deux nouveaux interlocuteurs. « C’est une question de sécurité du territoire … les Fédéraux ont tendance à ne pas être assez compétents pour ça, alors ce nous qui nous nous y collons. » écouta-t-il son équipier répondre à la jeune femme, ce qui fit sourire l'américano-grec.

Désireux de ne pas prolonger l'entretien si aucun des interlocuteurs n'était ravi d'être présent, Matthew se décida enfin à sortir de son mutisme pour faire preuve d'un peu plus de professionnalisme. Il s'humecta les lèvres avant de commencer. « Mademoiselle, qu'est-ce qui vous pousse à dire qu'il y a un réel risque d'attentat de la part de ce... » Le jeune homme baissa la tête en direction de son portable pour trouver le nom de l'homme en question qui lui était un peu sorti de l'esprit, mais la jeune femme lui répondit avant qu'il n'atteigne le message en question.

Encore minuscule, sorry ~
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MessageSujet: Re: ❝Autour de moi les fous ω Imen & Matthew & Leroy ❝Autour de moi les fous ω Imen & Matthew & Leroy EmptyMar 11 Sep - 22:09

Ça fait un putain de mal, tout ça, quand on se rend compte à quel point on est complètement perdu et qu’on a l’impression d’enchaîner les mauvais choix. Alors j’ai regardé les deux agents s’approcher de la table, le blond les présenter tous les deux et puis ils s’asseoient en face de moi. Le pire c’est que si ça se trouve les gens autour de nous pensent que nous sommes amis. C’est logique quand on se retrouve autour d’une table d’un café. S’ils savaient … s’ils savaient à quel point je redoute cette épreuve dans laquelle je me suis moi-même foutue pourtant. Ils essaient de se montrer sympathiques, comme pour me mettre en confiance, comme pour m’apprivoiser. La CIA, c’est pas n’importe quoi. Le seul truc c’est que je ne leur fais pas confiance. Ils font partis des autorités et j’ai une réaction allergique envers tous ces gens parce que … parce que je l’ai déjà expliqué. On a beau être dans un pays différent, l’habitude de fuir les autorités n’a toujours pas disparu. Pourtant, je les ai appelés, c’est moi qui suis allée vers eux. J’ignore comment, ce qui m’est passé par la tête. « C’est une question de sécurité du territoire … les Fédéraux ont tendance à ne pas être assez compétents pour ça, alors ce nous qui nous nous y collons. » répond l’agent Langston, ce qui fait sourire son collègue. Une bombe risque d’exploser et il trouve le moyen d’évoquer une guerre entre services. Je déglutis, ne sachant pas du tout quoi faire et comment agir. Je me sens totalement coincée, prise au piège en plein milieu d’une chose qui me concerne un peu trop. Souvent, je me demande ce qui se serait arrivé si je n’étais pas passée dans la rue de l’ambassade ce jour-là. Est-ce que j’aurais su pour Idriss ? Est-ce que j’aurais eu l’occasion de le recroiser ensuite ? Si non, il aurait pu faire exploser sa bombe sans que personne ne le sache … si j’ai raison bien sûr, et je croise les doigts pour que ce ne soit pas le cas.

Donc, je ne réponds rien, et garde la bouche fermée. Il n’y a pas grand-chose à dire de toute façon. Le FBI, la CIA … l’un ou l’autre aurait été la même chose. J’aurais dû me douter qu’une telle affaire ne pouvait pas rester entre les mains de la police. J’aimerais me montrer plus sure de moi mais je reste mal à l’aise. Eux non plus n’ont pas l’air très heureux d’être ici. Ils veulent sûrement en finir au plus vite, tout comme moi. Et si je partais en courant, histoire que tout le monde soit content ? Assume tes choix, ma fille. C’est ce qu’aurait dit mon père dans une telle situation. Je peux pas laisser Idriss briser de nouvelles familles qui n’ont rien à voir avec nos conflits, malgré mon attachement à lui et à ce qu’il représente. « Mademoiselle, qu'est-ce qui vous pousse à dire qu'il y a un réel risque d'attentat de la part de ce... » « Idriss. » ai-je coupé le brun d’un ton plus tranchant que je ne l’aurais voulu. Même moi ça m’a étonnée, la dureté de ma voix et la vitesse à laquelle j’ai répondu. Sans réfléchir, comme automatiquement. C’est juste que … je refuse qu’ils appellent Idriss terroriste, suspect ou cible. Même si ce qu’il risque de faire me révulse, je ne peux pas accepter qu’on le traite de cette façon. Du coup, après ça, je me sens encore plus mal à l’aise, vu la façon dont j’ai répondu. Et ce qu’il me demande. Mon père me souffle toujours que c’est ce qu’il faut faire. Parler. Seulement, quand j’ouvre la bouche, il y a deux mots qui jouent au flipper dans mon esprit. BALANCE. TRAITRESSE. BALANCE. TRAITRESSE. BALANCE. TRAITRESSE. BALANCE. TRAITRESSE. BALANCE. TRAITRESSE. Arrête. « Parce qu’il hait votre pays. » ai-je réussi à dire malgré tout. Ca m’a presque demandé un effort surhumain pour sortir cette phrase. Du coup je sais pas si je dois continuer ou pas. Heureusement, le serveur, ayant vu que d’autres personnes m’ont rejointe depuis qu’il est venu la première fois, refait son apparition. « Bonjour, messieurs, vous voulez commander quelque chose ? » demande-t-il son calepin en main. En attendant il me lance un regard pour me demander si je n’ai pas changé d’avis et pour toute réponse, je hoche la tête négativement, toujours incapable d’avaler quoique ce soit. Le serveur m’a coupée dans mon élan.

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MessageSujet: Re: ❝Autour de moi les fous ω Imen & Matthew & Leroy ❝Autour de moi les fous ω Imen & Matthew & Leroy EmptyMar 18 Sep - 16:05

Difficile de ne pas cerner le fait que tous les trois n’avaient pas la moindre envie de se trouver là et ce pour des raisons différentes. Les deux agents considéraient qu’ils avaient mieux à faire, non pas qu’une affaire de probable attentat terroriste ne les intéresse pas, mais c’était presque ça. Matthew avait beaucoup à penser dernièrement et s’il avait pu il aurait renvoyé son collègue chez lui, à la fois pour qu’il puisse se reposer mais aussi pour qu’il garde un œil sur sa petite famille. L’hawaïen savait que c’était principalement ce qui trottait dans la tête de son meilleur ami et à sa place il en aurait été de même, toutefois il n’avait pas l’autorité nécessaire pour lui permettre de fuir cette entrevue. Quant à lui, même s’il rêvait de retrouver son lit et d’y passer le reste de sa journée – voire même de sa semaine si c’était possible – il se sentait capable de travailler sur cette affaire si ça pouvait arranger tout le monde. Néanmoins, la jeune femme ne semblait pas plus à l’aise que ça avec eux et Leroy ne pouvait pas l’en blâmer. Elle avait appelé la police pour parler d’une probable attaque à la bombe sur le sol américain et voilà qu’elle se retrouvait interrogée par deux agents de la CIA au beau milieu d’un café. Ayant brièvement lu le dossier qu’on lui avait envoyé, Leroy savait également que cette jeune demoiselle était d’origine syrienne et que, forcément, les autorités ça ne devaient pas être sa tasse de thé.

« Mademoiselle, qu'est-ce qui vous pousse à dire qu'il y a un réel risque d'attentat de la part de ce... ». Le regard de l’agent alla se poser sur son voisin. Apparemment, Leroy n’était pas le seul à avoir parcouru que très brièvement le dossier concernant cette affaire puisque l’un comme l’autre avaient tout bonnement oublié le nom de l’homme dont il était question. « Idriss. ». Ses sourcils se froncèrent et son attention se porta sur Imen. Cette femme n’aimait vraiment pas les autorités et même s’il était curieux de savoir pour quelles raisons exactement, il fit taire sa curiosité et se contenta de son froncement de sourcils pour exprimer la surprise face au ton tranchant qu’elle venait d’employer. « Parce qu’il hait votre pays. ». Au moins ça méritait d’être clair. Votre pays … Leroy répéta pendant un petit moment ces deux mots dans son esprit. Elle ne devait pas considérer les États-Unis comme son pays pour en parler de la sorte et si lui-même était né dans l’un de ses états, il avait toujours eu la sensation que durant la période où il avait vécu à Honolulu c’était comme s’il vivait dans un autre monde. « Bonjour, messieurs, vous voulez commander quelque chose ? ». C’est vrai … ils se trouvaient dans un café et s’ils souhaitaient ne pas être dérangés par un serveur c’était manqué. L’agent leva la tête vers l’intrus et resta silencieux tandis qu’il réfléchissait à sa commande, puisqu’il tenait à rester assis consommer était obligatoire s’il ne souhaitait pas finir dehors. « Un Perrier s’il vous plait. ». Ne pas oublier qu’il était de service et ce même s’il avait bien plus envie d’une bière que d’une eau gazeuse.
c'est ridiculement petit
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