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matthew, lula, leroy&mia • ❝ lost and insecure ❞

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MessageSujet: matthew, lula, leroy&mia • ❝ lost and insecure ❞ matthew, lula, leroy&mia • ❝ lost and insecure ❞ EmptyDim 25 Mar - 4:06

L’assaut s’était déroulé en à peine quelques minutes. Des hommes armés étaient entrés de force dans l’appartement de Civic Center, des coups de feu avaient été échangés, puis le silence était froidement retombé uniquement troublé par les derniers râles, les derniers souffles de vie. Morts. Ils étaient tous morts… et Toyiah avait été enlevée. Lulani, quant à elle, avait été terrassée par un coup de crosse alors qu’elle tentait vainement de défendre son bien et reprit connaissance sans avoir la moindre idée du temps qui s’était écoulé, étendue au beau milieu d’une mare de sang qui ne lui appartenait pas. Elle s’était redressée, titubante et s’était élancée à l’extérieur sans plus attendre.

[...]

Après avoir descendu les escaliers aux pas de course, Lulani poussa la lourde porte de l’immeuble de Civic Center et atterrit sur le trottoir sans prêter attention aux personnes qui ralentissaient pour mieux la dévisager. Prise dans une spirale infernale, elle semblait avoir totalement oublié l’état déplorable dans lequel elle se trouvait. Cœur battant, regard larmoyant, elle balaya l’avenue à la recherche de sa fille, puis se mit à courir, bousculant les passants qui se trouvaient sur son chemin. Lula était manifestement en état de choc, errant sans but dans la rue telle une poupée désarticulée, elle voulait simplement fuir Civic Center et le massacre qui y avait eu lieu. Elle n’aurait su dire avec certitude combien de temps s’écoula avant qu’une personne ne la stoppe dans sa course, plaçant une main sur son épaule pour l’empêcher de traverser la voirie. « C’est inutile, ils sont déjà loin. ». C’était la voix d’un homme qu’elle n’avait jamais entendu, probablement un espion chargé de la surveiller avec la plus grande discrétion, mais Lulani resta figée et ne chercha pas à mettre un visage sur cette voix sortie de nulle part. « Non. » répondit-elle, la gorge nouée. Lulani put observer son reflet dans la vitre du bus qui s’arrêta à ses pieds et prit conscience de l’état dans lequel elle se trouvait ; son corps tremblant était barbouillé de sang de la tête aux pieds, quant à l’expression qu’elle affichait, c’était un grouillant mélange de colère, de peur panique et de tristesse profonde. « On ne doit pas rester là. Venez, on retourne à l’intérieur. ». Elle sentit l’étreinte de cette main se faire plus pressante sur son épaule, mais ses pieds restèrent profondément ancrés au sol. « Non ! » répondit-elle de nouveau, d’un ton beaucoup plus ferme et craintif que précédemment. « Ne me forcez pas à retourner à l’intérieur. » ajouta-t-elle en se tournant enfin vers lui pour le supplier du regard. Rien que de repenser au massacre qui avait eu lieu dans l’immeuble, Lulani en avait des hauts le cœur. « D’accord. » dit-il, comprenant que ce n’était pas le moment de la contredire. De nouveau, Lulani sentit un poids sur ses épaules suivit d’une chaleur réconfortante, mais une bonne minute s’écoula avant de prendre conscience que l’espion l’avait recouverte de sa veste, puis il passa un bras autour de sa taille et parvint à l’extraire de son point d’ancrage pour l’emmener à l’écart. « On va attendre dans le café d’en face, les secours ne devraient pas tarder. » la rassura-t-il. Effectivement, la philippine pouvait déjà entendre les sirènes au loin. « Vous en profiterez pour vous débarbouiller un peu, vous êtes couverte de sang. ». L’espion fit signe à son collègue, puis traversa la voirie pour le trottoir d’en face. « Walter ? Comment va-t-il ? » s’enquit-elle précipitamment. « Mon collègue est avec lui. Il va s’en remettre, vous avez eu un très bon réflexe en vous servant de sa ceinture pour faire un garot. ». Lulani poussa un petit soupir et acquiesça doucement d’un petit mouvement de tête ; elle avait tout de même réussi à sauver quelqu’un. « Mason ! … Matthew ! » reprit-elle, paniquée. « Ils sont déjà sur le chemin du retour. » le rassura-t-il une dernière fois.

Après un trajet qui lui sembla atrocement long pour ses jambes tremblantes, ils finirent par s’engouffrer dans l’enseigne d’où ils avaient une vue imprenable sur l’entrée de l’immeuble en question. L’espion s’approcha du comptoir et montra discrètement sa plaque au serveur. « Nous réquisitionnons vos toilettes. » lança-t-il d’un air très sérieux. Le jeune homme – probablement un étudiant cherchant à arrondir ses fins de mois – loucha quelques instants sur l’insigne, dubitatif. « Euh… Petite ou grosse commission ? » balbutia-t-il, maladroit. Il lui suffit de poser son regard sur la jeune femme pour en comprendre la véritable raison. « Désolé. C’est que d’ordinaire nous n’avons pas ce genre de requête. » se justifia-t-il. « Vous n’avez qu’à mettre le panneau hors service et vous ne devriez pas être dérangés. ». L’espion le gratifia d’un signe de tête et entraîna Lulani jusqu’aux toilettes, ouvrant la porte et s’effaçant pour la laisser entrer. « Allez-y, je serais juste derrière cette porte. ». La philippine pénétra à l’intérieur telle une marionnette désarticulée et referma aussitôt derrière elle. Elle y resta adossée un petit moment avant de trouver le courage d’approcher du lavabo pour observer son triste reflet dans le miroir. Son teint d’ordinaire si bronzé était atrocement livide et les seules couleurs que l’on pouvait y voir n’étaient autre que le sang qui recouvrait son visage et le vert profond de ses yeux bridés dans lesquels dansaient une flamme de tristesse. Bientôt, son cœur se souleva un peu plus dans sa poitrine au rythme d’une respiration saccadée par l’angoisse et ses mains agrippèrent les bords du lavabo avec force. « Mon bébé. Il a enlevé mon bébé. » fut la seule pensée qui lui traversait l’esprit comme si elle en prenait réellement conscience, le cœur soudain au bord des lèvres. Elle avait l’impression de devenir folle, de perdre pieds… de se trouver au beau milieu d’un cauchemar. Un cauchemar éveillé, malheureusement. « Pourquoi a-t-il fait une chose pareille ? Que va-t-il lui faire ? Et s’il… ». Lula plaqua une main sur sa bouche et ne put retenir un sanglot qui fut aussitôt suivit par d’autres, beaucoup plus violents. C’était la première fois qu’elle pleurait ainsi. Elle se sentait si… incomplète, comme si Nikolas lui avait arraché un membre au passage. Et ce sang… Tout ce sang. Elle voulait enlever toute trace d’hémoglobine, mais son état léthargique l’empêchait de faire le moindre mouvement. Elle se tenait juste là, face à son triste reflet, à observer les larmes ravager ses joues pâles et se mêler aux traces de sang.


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MessageSujet: Re: matthew, lula, leroy&mia • ❝ lost and insecure ❞ matthew, lula, leroy&mia • ❝ lost and insecure ❞ EmptyDim 25 Mar - 5:06



Lorsqu'il avait capté L'appel radio au centre de commandement, Matthew valdinguait de fréquence en fréquence pendant que son fils se délectait d'une glace au chocolat qu'il lui avait fait acheter en utilisant ce regard dont il avait fait sa marque de fabrique, après qu'ils aient passé l'un de leurs meilleurs après-midi entre hommes à un match de base-ball. A vrai dire, il n'avait prêté attention au contenu de L'appel que lorsque son adresse avait été énoncée. Son sang n'avait fait qu'un tour, et il avait monté le son en retenant son souffle. « Ils sont trop nombreux, demande renforts, je répète, demande renf- » l'appareil grésilla un instant et la voix morne de la coordinatrice parvint à ses oreilles. « Hamilton down. On vous appelle des renforts. » Le jeune homme déglutit et ses paupières se fermèrent douloureusement. L'instant d'après, il intimait à Mason de monter dans la voiture avec un ton tellement dur que celui-ci ne se posa même pas de question en montant à côté de lui et en fermant la porte, mettant sa ceinture et tenant sa glace en équilibre. « Tu ferais mieux de la jeter. » lui intima son père. Le petit garçon sembla ébahi. « Dehors ? Mais... Mais c'est mal ! » s'exclama-t-il en rougissant. « Fais ce que je te dis, maintenant. » reprit Matthew en soupirant pour garder son calme. Mason fit ce qu'il lui dit, intimidé et peu habitué à voir son père dans cet état, et se rassit dans son siège sans bouger.

Matthew dépassait clairement toutes les limites autorisées et pourtant, sa voiture n'avait jamais semblé aussi lente. Il mit rapidement en marche son gyrophare mais malgré ça, il avait l'impression que tous les embouteillages de New York s'étaient agglutinés comme absorbés par un aimant géant sur son chemin. Rapidement, il tourna le son de la radio : il aurait voulu en savoir plus, mais il avait peur de ce qu'il pourrait entendre, et il ne voulait surtout pas que Mason entende ça. Une main serrée furieusement sur son levier de vitesse, Matthew était presque constamment en cinquième. « Papa... » murmura Mason sans pouvoir s'en empêcher après que celui-ci ait dérapé en tournant rapidement sur Broadway. La mâchoire serrée, le grec ne lui répondit pas et accéléra, son cœur battant désormais la chamade. Lorsqu'il arriva dans Civic Center, l'endroit était déjà rempli d'équipes de la CIA, du NCIS et du NYPD. Matthew se faufila parmi la horde de voitures de patrouilles et freina brusquement le plus près possible de son immeuble.

A peine eut-il coupé le contact qu'il avait déjà un pied dehors. « Viens, et reste à côté de moi. » dit-il à Mason avant de sortir de la voiture pour prendre d'office le bras de son fils. C'est à ce moment-là qu'il se rendit compte qu'il tremblait. Devant lui, des ambulanciers empilaient des housses noires dans leurs ambulances, et d'autres blessés étaient évacués d'urgence. Au-dessus de lui, il entendit un hélicoptère mais n'y prêta pas attention. « Baisse les yeux. Baisse les yeux, Mason ! » s'exclama-t-il lorsque son fils commença à paniquer à la vue de la scène qui se déroulait sous ses yeux. Dès qu'il reconnut un membre de son équipe, il se dirigea vers lui, mais celui-ci lui indiqua d'un signe clair le café en face de l'immeuble. Le jeune homme hocha la tête et s'y dirigea à pas pressés, le coeur serré et peinant à cacher sa panique.

Dès qu'il ouvrit la porte, il reconnut Carter, un agent de l'équipe de surveillance de la CIA. Matthew cala son fils dans le premier siège dos aux vitrines qu'il trouva et se dirigea vers son collègue. « Qu'est-ce qui s'est passé ? » demanda-t-il, la gorge serrée. L'homme avait un air grave qui fit déglutir le jeune homme. « La Faucheuse, à n'en pas douter. Les armes étaient russes, ils ont déboulé de partout, on a été submergés... C'est un vrai carnage chez toi, Matt. » Ca, il ne pouvait pas plus s'en foutre. « J'en ai rien à foutre, Lula, Toyiah ? Où est-ce qu'elles sont ? Est-ce qu'elles ont été blessées ? » s'exclama-t-il en peinant à garder un ton relativement bas pour ne pas alarmer son fils. Par chance, Carter choisit de ne pas tourner plus autour du pot. « Ils sont venus chercher ta fille. On a rien pu faire, je suis désolé. »

Son monde s'écroulait. Là, devant ses yeux, son coeur se déchirait, son esprit se liquéfiait et ses membres s'engourdissaient tellement qu'ils lui faisaient mal et le firent vaciller un instant. Il porta un main à son front qui se perdit finalement dans ses cheveux et ses yeux s'humidifièrent sans qu'il ne puisse rien y faire. Son père avait enlevé Toyiah... Toyiah était avec la Faucheuse, en ce moment-même. Carter reprit la parole en désignant les toilettes. « Ta femme est là-dedans, elle est en état de choc... Walter est gravement blessé, il s'est jeté sur elle pour la protéger et... » Il ne continua pas sa phrase : Matthew s'était élancé jusqu'à la porte des toilettes. Sa fille avait été enlevée. Sa vie n'avait, à l'instant, plus aucun sens, sa détresse était telle qu'il avait l'impression que ça ne pouvait pas être vrai. Son poing tapa doucement contre les toilettes et le jeune homme déglutit pour empêcher des larmes de l'envahir, se contentant de se racler la gorge avant d'appeler la philippine. « Lula... » dit-il simplement d'une voix brisée, ne trouvant absolument rien à dire d'autre. Aucun mot, aucun terme ne pouvait commencer à expliquer ce qu'il ressentait réellement.
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MessageSujet: Re: matthew, lula, leroy&mia • ❝ lost and insecure ❞ matthew, lula, leroy&mia • ❝ lost and insecure ❞ EmptyDim 25 Mar - 14:14

Ses pensées s’entremêlaient, se brouillaient dans sa tête. Les détails de l’effroyable scène lui parvenaient encore avec clarté : le bruit assourdissant des armes à feu, le dernier râle des blessés, le cri de Toyiah, l’odeur du sang et la vue des corps sans vie qui jonchaient le sol. L’acte avait été d’une telle brutalité, d’une telle violence que Lula avait souhaité devenir sourde et aveugle voire même y rester. Elle avait déjà visionné des reportages sur les familles à qui l’on avait injustement enlevé un enfant, mais ce qu’elle vivait en ce moment était bien loin de l’idée qu’elle s’en était faite et aucun mot ne pouvait traduire la peine et la douleur qu’elle ressentait. C’était indéfinissable. Lula avait l’impression de vivre en apnée, d’avoir été poussée dans un gouffre et d’attendre une chute qui ne semblait pas vouloir venir. Penchée au-dessus du lavabo, Lula continuait d’observer son reflet sans le voir. Elle se sentait mal, très mal. Le sang cognait vigoureusement dans ses tempes ne faisant qu’amplifier le mal de crâne causé par le coup qu’on lui avait asséné avec la crosse d’une arme, le décor commençait à tourner autour d’elle en lui donnant la nausée, ses jambes se dérobaient un peu plus sous son poids l’obligeant à se retenir au lavabo par la seule force de ses petits bras tremblants. « Lula… ». Malgré son état, la jeune femme parvint à capter son prénom dans un murmure étouffé. L’intéressée redressa alors la tête et fixa le reflet de la porte qui était restée close. Cette voix qu’elle connaissait par cœur ne lui avait jamais semblé aussi brisée, Matthew se trouvait là, juste derrière la porte et aussi dévasté qu’elle parce qu’on avait enlevé leur bébé. La philippine amorça alors un demi-tour, prête à lui ouvrir, mais la distance entre le lavabo et celle-ci fut un véritable parcours du combattant. Cette fois-ci, on cogna beaucoup plus fort contre la porte. « Madame ? » s’exclama l’agent, d’une voix beaucoup plus assurée que celle de Matthew. « Madame, nous allons entrer. ». Et ils joignirent le geste à la parole. Carter ne voulait l’effrayer plus qu’elle ne l’était déjà et entrouvrit la porte avec lenteur. Lula se trouvait à mi-chemin, tête baissée, corps tremblant, visage cachée derrière un rideau de cheveux ensanglantés, peinant à tenir sur ses pieds. Elle avait l’impression d’être propulsée vingt ans en arrière, le jour où Lula avait poussé timidement la porte de la penderie de Jenny Vryzakis pendant que celle-ci apprenait le décès de ses parents, le jour où son monde s’était effondré. Mais cette fois-ci, les rôles étaient inversés : elle était la mère qui cherchait désespérément sa fille. Lula ne se sentait pas assez forte pour affronter cette étape, et pourtant elle le devait parce qu’il y avait toujours Mason. Mason…

La jeune femme redressa la tête si rapidement qu’elle dû s’appuyer sur le mur pour ne pas tomber, et inspecta rapidement les deux hommes, dans un état second. « Mason ! » s’exclama-t-elle en s’élançant aussitôt vers la sortie avant d’être stoppée. Elle sentit des bras la retenir, mais fut incapable d’en déterminer le propriétaire, trop occupée à se débattre avec la force d’un ours en peluche. « Lâchez-moi ! … Mason ! » gémit-elle en se débattant. « Maman ?! ». La philippine cessa de lutter. Le son de la voix de son fils semblait avoir eu le même impact qu’un puissant sédatif et Lula fut brusquement ramenée à la réalité. « Il… Il ne faut pas qu’il me voit comme ça. » dit-elle, en esquissant un brusque mouvement en arrière pour retourner auprès du lavabo. Elle ouvrit le robinet, appuya sur le distributeur à savon et se mit à frotter son visage d’une seule main tandis que l’autre agrippait le bord du lavabo pour ne pas tomber. Ses gestes étaient aussi frénétiques que sa force le lui permettait. « Du sang partout… Il faut que ça parte. » murmura-t-elle dans un état second. « Il a pris Toyiah. Il a pris notre bébé. » ajouta-t-elle en se tournant vers Matthew, comme si elle prenait soudainement conscience de sa présence. Elle cessa brusquement toute activité. « Il l’a pris… et je n’ai rien pu faire. ». Ses phrases hachées étaient déformées par la crise de panique qui s’emparait d’elle et le claquement de ses dents. Lula posa sa tête contre le carrelage froid qui recouvrait le mur, prenant sa tête entre ses mains en espérant que la fraicheur l’aiderait à faire passer l’horrible mal de tête, mais cela la fit trembler davantage.


Dernière édition par Lulani Kaleko le Mar 3 Avr - 7:01, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: matthew, lula, leroy&mia • ❝ lost and insecure ❞ matthew, lula, leroy&mia • ❝ lost and insecure ❞ EmptyLun 26 Mar - 0:09



Matthew aurait voulu pouvoir immédiatement prendre le contrôle des opérations, mais il était même incapable de prendre le contrôle de son propre corps. Ne recevant aucune réponse de la part de Lulani, qui était toujours dans la salle d'eau, il se laissa faire avec facilité et laissa Carter prendre la suite. Et lorsqu'il releva les yeux sur la salle dont la porte avait été ouverte, son coeur se serra de nouveau. Lulani était couverte de sang, elle était... dans un autre monde, sous le choc, et c'était beaucoup plus poignant qu'il ne l'avait imaginé. « Mason ! » s'était-elle exclamée brusquement comme si elle reprenait conscience, seulement retenue par Carter. « Lâchez-moi ! … Mason ! » Son appel déchira le coeur de Matthew, et lorsque son fils y répondit, le jeune homme fit immédiatement volte-face pour lever la main et empêcher son fils de faire un mouvement de plus vers les toilettes. « Il… Il ne faut pas qu’il me voit comme ça. » Pour le coup, la philippine marquait un point, et l'archéologue fit un signe à son collègue qui lâcha Lulani et se dirigea vers lui. Le visage du grec n'aurait être plus pâle et sa voix plus brisée. « Occupe-toi du petit. Vraiment. Si il est ne serais-ce que décoiffé, tu devras répondre au père et pas au collègue. » dit-il en le menaçant ouvertement, ne provoquant cependant qu'un hochement de tête de la part de Carter qui, compréhensif, avait bien compris que ce n'était pas le moment de provoquer un conflit.

Lorsqu'il pénétra dans la salle d'eau, Matthew n'osa d'abord pas s'approcher de Lulani, comme anesthésié. « Du sang partout… Il faut que ça parte. » Le jeune homme déglutit et observa la jeune femme essayer de se débarbouiller, trop tendu pour réagir et intervenir. « Il a pris Toyiah. Il a pris notre bébé. » avait repris la jeune femme en se tournant vers elle. Ses yeux se fermèrent douloureusement en entendant la tragique vérité sortir de la bouche de son ex-femme et il hocha doucement la tête. « Je sais... » murmura-t-il en laissant ses mots de perdre dans sa gorge, qui n'avait jamais été aussi serrée par l'angoisse. « Il l’a pris… et je n’ai rien pu faire. » La vision de Lulani en pleine crise de panique fut comme un électrochoc pour le jeune homme qui, après un flottement, s'approcha d'elle en retirant d'office sa veste. Il était dévasté, mais elle l'était aussi, et si aucun des deux ne réagissait rapidement, Toyiah mourrait. Et si elle l'était déjà ? Le jeune homme laissa échapper un soupir en réaction à un nouveau serrement au coeur mais chassa cette sombre pensée de son esprit. « Mets ça. » dit-il simplement en regardant autour de lui jusqu'à trouver du sopalin qu'il humidifia. Comme un automate, il s'approcha de Lulani et retira le sang qui avait envahi son visage et son cou, s'empêchant de penser que c'était celui de Walter, avant de se tourner dos à la jeune femme pour qu'elle se change. « On va.. On va avoir besoin de ton haut. » dit-il d'une voix éteinte, incapable encore de faire la part entre le père brisé qu'il était et l'agent efficace qu'il devait être.

Le regard fixé sur le mur d'en face, il n'avait que sa fille en tête. Où était-elle, avec qui ? Pourquoi son père avait-il décidé de l'enlever, pourquoi maintenant ? Comment avait-il pu passer toutes les barrières, comment Matthew avait-il pu ne pas être là pour la protéger ? Il était allé trop loin dans l'enquête, il s'était trop rapproché et ceci était tout simplement la réponse de son père. Surtout, Matthew n'aurait jamais dû se penser capable de concilier cette menace constante et la présence de sa famille, et il n'aurait d'autant plus jamais dû se croire apte à les garder en sécurité : ça avait mené Toyiah en plein coeur du cyclone, entre les canines acérées du loup. Et Nikolas avait frappé plus fort qu'il ne l'aurait jamais cru : il aurait pu cribler Matthew de balles, lui arracher tous les membres un à un que ça ne serait pas arrivé à la cheville de ce qu'il ressentait actuellement.

Alors, rapidement, des sanglots vinrent le secouer et il posa ses doigts sur ses paupières closes, grimaçant et la mine douloureuse. Matthew n'était pas du genre à pleurer, il avait toujours été "l'homme" de la maison et même si il assumait parfaitement ses sentiments lorsqu'il en avait, les larmes ne faisaient pas partie de son quotidien. Pourtant, il ne pouvait pas s'en empêcher, et les sanglots heurtaient sa gorge en même temps qu'ils creusaient plus profond le trou au fond de son cœur. Soudainement, le jeune homme fit volte-face et franchit les quelques pas qui le séparait de la mère de sa fille pour l'entourer de ses bras et la serrer puissamment, la plaquant contre lui pour perdre son visage près de son épaule, presque aussi tremblant qu'elle. Ils avaient pris Toyiah... et c'était sa faute. « Je suis tellement désolé... » murmura-t-il au bout d'un long moment d'une voix brisée et plus aiguë que d'habitude. Il enchaîna rapidement. « Je vais la retrouver, je dois la retrouver, je... Je vais la retrouver. » s'exclama-t-il rapidement en s'éloignant de la jeune femme pour passer une main sur ses joues pleine de larmes.

Pf ce mec passe sa vie à se blâmer matthew, lula, leroy&mia • ❝ lost and insecure ❞ 1656269883 je l'amènerais en thérapie quand tout ça sera fini Laughing
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MessageSujet: Re: matthew, lula, leroy&mia • ❝ lost and insecure ❞ matthew, lula, leroy&mia • ❝ lost and insecure ❞ EmptyLun 26 Mar - 7:23

Nikolas n’avait pas choisi n’importe quel homme pour effectuer sa sale besogne ; il avait fait appel à la fameuse Faucheuse et rien que de savoir sa fille aux prises avec un assassin lui glaçait le sang et lui déchirait les tripes. Elle aurait voulu hurler et tout casser sur son passage, mais en plus de ne pas en avoir la force, Lula savait pertinemment que cela ne ferait pas revenir Toyiah plus rapidement. Elle était toujours en pleine frénésie lorsque Matthew s’approcha d’elle et retira sa veste pour la lui tendre. « Mets ça. ». La philippine s’exécuta sans se faire prier et lorsqu’elle releva de nouveau la tête ,son ex-mari avait pris la relève et ôta le sang qui recouvrait son visage. Lula se laissa faire docilement tandis que sa main agrippait le bras de Matthew au niveau du pli afin de ne pas tomber. Alors qu’il s’occupait d’elle, la jeune femme laissa échapper de nouvelles larmes et renifla bruyamment, revivant éternellement l’assaut de l’appartement de Civic Center qui semblait marquer en elle avec la violence et la douleur d’une cicatrice faite par un tisonnier brûlant. « On va… On va avoir besoin de ton haut. ». Son haut ? En quoi pouvaient-ils avoir besoin de son haut ? Lula y jeta un rapide coup d’œil et finit par obtenir la réponse à sa question silencieuse : il était couvert de sang et probablement d’empreintes, c’était donc une pièce à convictions. Dégoûtée par la vue du sang, la jeune femme s’appuya sur le mur et ôta son vêtement de manière précipité et sans se soucier de savoir si Matthew s’était retourné pour lui laisser son intimité, actuellement, c’était bien le cadet de ses soucis. La jeune femme posa alors son haut sur le rebord du lavabo et enfila la veste beaucoup trop grande pour elle qu’elle ferma d’un geste fébrile.

Aux prises avec ses propres sanglots, Lula n’avait pas remarqué que Matthew s’était laissé engloutir par la tristesse à son tour et ne s’en aperçut que lorsqu’il fit volte-face pour la serrer tout contre lui avec une puissance qu’elle ne lui avait jamais connue. Elle n’eut aucun mal à différencier ses tremblements des siens. Ce fut comme un second électrochoc et Lula prit conscience du fait qu’elle allait devoir se montrer forte pour trois, mais pour l’instant, elle en était incapable. « Je suis tellement désolé… Je vais la retrouver, je dois la retrouver, je… Je vais la retrouver. ». Elle n’eut pas le temps de passer une main dans sa nuque, Matthew s’éloigna rapidement et essuya ses joues pour en chasser les larmes : c’était la première fois qu’elle le voyait pleurer et cette vision lui arracha le cœur une deuxième fois. De sa démarche titubante, Lula s’approcha de lui et prit sa main dans la sienne. Elle prit une profonde inspiration qui fut troublée par les derniers hoquets d’angoisse que la jeune femme essayait de faire taire et passa elle aussi une main sur son propre visage. « Ils vont m’interroger ? » demanda-t-elle, ne parvenant pas à cacher la peur que cela pouvait lui inspirer. « Je ne veux pas… Je ne veux pas revivre cette scène. Je ne veux pas y retourner, je veux sortir d’ici et… je veux voir Mason. ».

Deux coups contre la porte lui arrachèrent un sursaut. « Matthew ? C’est Carter. J’ai fait venir un ambulancier… Je le fais entrer. ». La porte s’ouvrit doucement et par réflexe, Lula se réfugia un peu plus dans les bras de son ex-mari, agrippant son haut avec force. « Madame ? Je suis venu pour vous examiner. ». Plus il s’approchait et plus la philippine se perdait dans les bras de Matthew, l’interrogeant silencieusement du regard. Ce n’est que lorsqu’elle fut assurée qu’il n’y ait aucun risque que la jeune femme se laissa faire, il la fit asseoir sur une chaise et passa une lampe devant ses yeux. « Vous avez subi un choc ? » demanda-t-il aussitôt, ce à quoi Lula répondit par un vague hochement de tête et lui montra du doigt. « Avec quoi ? ». « Une arme. » répondit-elle à contre cœur. « Nausées ? Maux de tête ? Bourdonnement dans les oreilles ? Vision trouble ? Fatigue ? ». Lula acquiesça à chaque symptôme. « Pupilles dilatées, commotion cérébrale... Il faudrait… ». La jeune femme ne le laissa pas finir. « HORS DE QUESTION ! DEHORS ! J’AI PAS BESOIN DE VOUS. » hurla-t-elle tout en le poussant. Sa fille venait d'être enlevée, sa place n'était pas dans un hôpital à attendre patiemment d'avoir de ses nouvelles, certainement pas ! « Maman ? ». Son fils en profita pour se frayer un chemin entre les adultes et vint aussitôt se lover dans les bras de sa mère qui l’accueillit avec soulagement. « Mason… » murmura-t-elle en nichant sa tête dans son cou. « Maman… » répéta-t-il d’une voix étranglée. « Ca va aller. » dit-elle, peu assurée, en passant une main dans ses cheveux. L'ambulancier revint vers les deux hommes. « Il n’y a pas nécessité d’aller à l’hôpital, il faut juste la surveiller, mais si les symptômes persistent… » dit-il, sans avoir nécessairement besoin de finir sa phrase.


Pauvre Matt. ♥
Il m'a brisé le coeur
(J'ai pas pu rajouter ce petit HJ ce matin, j'étais à la bourre)


Dernière édition par Lulani Kaleko le Mar 3 Avr - 7:01, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: matthew, lula, leroy&mia • ❝ lost and insecure ❞ matthew, lula, leroy&mia • ❝ lost and insecure ❞ EmptyLun 26 Mar - 22:51



Matthew fit immédiatement pression sur la main de Lulani lorsque celle-ci vint la glisser dans la sienne. Il ne savait pas où se raccrocher, il essayait d'être fort mais la claque qu'il venait de se prendre avait été beaucoup trop puissante. Son père n'aurait pas pu mieux cibler qu'en enlevant un de ses enfants, pour le laisser dans un tel désarroi. Et maintenant ? Devait-il attendre une demande de rançon, son père allait-il tout simplement tuer Toyiah et lui envoyer une oreille ou un doigt, l'avait-il déjà fait ? « Ils vont m’interroger ? » Matthew baissa la tête vers la philippine qui s'était de nouveau rapprochée de lui et entoura son épaule de son bras. « Je ne veux pas… Je ne veux pas revivre cette scène. Je ne veux pas y retourner, je veux sortir d’ici et… je veux voir Mason. » Le jeune homme déglutit et hocha doucement la tête en signe de compréhension. Même s'il ne l'avait pas vécue, il ne doutait pas de la violence de l'intervention dans laquelle Lulani s'était retrouvée embarquée. Un carnage, qu'avait dit Carter... Et Lula en serait peut-être la dernière survivante. Seulement, elle allait forcément devoir être interrogée. Alors, il garda le silence, ne préférant pas le lui dévoiler et l'angoisser encore plus ; et de son côté, il ferait son possible pour que ce soit rapide. Peut-être même pourrait-il faire l'interrogatoire, pour qu'elle ne soit pas trop secouée... Pf, de qui se foutait-il, bien sûr qu'elle serait secouée, sa fille lui avait été arrachée des mains au milieu d'un bain de sang.

Ils furent rapidement interrompus par Carter, qui ouvrit la porte et fit pénétrer un médecin qui s'attela immédiatement à examiner Lula, qui elle-même s'était un peu plus pelotonnée contre lui, comme prise d'une peur instinctive. Il laissa l'examen se faire et fronça les sourcils lorsqu'il apprit qu'elle avait pris un coup d'arme sur la tête ; ces salauds. « Nausées ? Maux de tête ? Bourdonnement dans les oreilles ? Vision trouble ? Fatigue ? » Plus il énumérait les symptômes, et plus le visage de Matthew blêmissait, si c'était seulement possible. Puis, la situation éclata, Lula cria, Mason fut alerté et, détaché de la surveillance de Carter, pénétra dans la salle en fondant sur sa mère. Le grec lança un regard meurtrier à Carter qui détourna les yeux : Matthew ne savait pas où diriger sa rage, alors c'était sur lui que ça tombait. « Mason… Ca va aller. » entendit-il Lulani dire à leur fils alors que le médecin lui demandait de s'approcher pour l'informer de son diagnostic. « Il n’y a pas nécessité d’aller à l’hôpital, il faut juste la surveiller, mais si les symptômes persistent… » Matthew hocha la tête. Il n'était de toute façon absolument pas prêt à risquer la vie de la mère alors qu'il allait peut-être perdre celle de la fille. Après un instant, le médecin fit un pas mais Matthew l'interpella. « Il y avait un homme parmi les blessés, Walter. Âgé, il s'est pris une balle. Est-ce que... » L'homme reconnut le cas que Matthew lui exposa mais son visage trahissait la gravité de la situation. « Il a été transféré en très mauvais état, monsieur, mais vous pouvez être assuré que nous ferons tout votre possible. Est-ce qu'il fait partie de votre famille aussi ? » L'archéologue accusa le coup en déglutissant, le coeur lourd, et se contenta de hocher la tête positivement lorsqu'on lui posa la question. Il n'avait jamais vraiment vu ça de cette façon, et il ne pouvait pas se vanter de connaître particulièrement bien Walter en dehors de son caractère, mais la réponse était tout simplement évidente.

Une fois le médecin parti, Matthew s'approcha de Lulani et Mason en posant instinctivement une main sur l'épale du petit, comme pour s'assurer qu'il était toujours là, qu'il pouvait le tenir, le prendre dans ses bras s'il le voulait, au contraire de Toyiah. « Sortons d'ici. » La lumière glauque de la salle de bain n'arrangeait en rien leur état d'esprit. Il entraîna les deux jusqu'à la salle principale, et les fit patienter un instant. « Je dois juste passer un coup de téléphone. » dit-il simplement en leur indiquant les sièges les plus au fond de la pièce, d'où ils ne pouvaient pas voir l'extérieur et d'où, surtout, on ne pouvait pas les voir, et il réquisitionna deux autres personnes en plus de Carter à qui il lança le même regard meurtrier dès qu'il fut à l'extérieur. Après avoir jeté un regard alentours, il sortit son portable et composa le numéro de son coéquipier, tombant sur sa messagerie. C'était le moment, tiens ! « Lee, c'est Vryzakis. J'ai besoin de toi sur le terrain, c'est... » Il se racla la gorge pour le cacher mais il n'y pouvait rien, la détresse sonnait dans son ton. « La Faucheuse a emmené ma fille, et...Viens juste vite, s'il te plaît. » Normalement, il aurait terminé par un commentaire sur sa messagerie, ou une critique infondée juste pour que Lee soit piqué au vif et le rappelle remonté. Cette fois-ci, il se contenta de raccrocher rapidement et, après une hésitation et un regard vers le café, se dirigea vers l'immeuble, dans lequel il pénétra sans problèmes. Il monta rapidement jusqu'à son appartement en même temps qu'une équipe scientifique de son unité. A l'intérieur, la scène provoqua en lui un haut-le-coeur et il peina à progresser jusqu'à son bureau, qui n'avait pas été forcé : les hommes n'avaient donc eu que Toyiah comme objectif, ce qui expliquait la rapidité de l'intervention. Il prit une nouvelle veste, sortit de ses tiroirs trois armes qu'il dispatcha dans sa veste et sa ceinture avant de ressortir en prenant le calepin de l'un des policiers pour noter les armes qu'il avait prises et après un instant d'hésitation, y rajouter quelques vêtements. Il se dirigea dans la chambre d'amis, prit le premier tee-shirt, pull et pantalon qui lui tombèrent sous la main. Sur le chemin du retour, il s'arrêta devant la chambre de sa fille et caressa la poignée. Il savait que c'était fou mais, quand il saisit la poignée pour ouvrir la porte, il avait réellement espéré voir Toyiah assise sur son lit, ses écouteurs sur les oreilles ou un cahier sur les genoux. Il ne trouva qu'un vide qui lui arriva une nouvelle fois en plein visage. Il avança doucement, comme s'il ne voulait pas déranger le moindre petit bout de moquette immaculée, et se contenta de prendre le doudou que la petite utilisait encore parfois lorsque la météo se déchaînait. Ses yeux s'emplirent de larmes à nouveau et il secoua la tête, anéanti.

Il fut dehors en quelques instants à peine une fois qu'il eut décidé de partir. Au moins, ce qu'il avait vu, il n'aurait pas à le demander à Lulani. Il traversa de nouveau la rue et entra de nouveau au café, hochant la tête en direction des trois hommes qui surveillaient Lulani et Mason de près. Sans un mot, il s'approcha d'eux et tendit les vêtements qu'il avait recueilli à son ex-femme. Ne sachant pas si la restauratrice d'oeuvres d'art avait expliqué la situation à son fils, alors il demanda d'un ton le plus neutre possible. « Ça va, gremlins ? »

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MessageSujet: Re: matthew, lula, leroy&mia • ❝ lost and insecure ❞ matthew, lula, leroy&mia • ❝ lost and insecure ❞ EmptyMar 27 Mar - 7:13

Tenir Mason tout contre elle fut un véritable soulagement et lui donnait un peu de force pour affronter l’interrogatoire qui se déroulerait ensuite, ça allait être pénible, mais Lula savait qu’elle n’y échapperait pas et que c’était le seul moyen de faire avancer l’enquête pour retrouver Toyiah au plus vite. Instinctivement, son étreinte se resserra davantage sur le corps de Mason, puis elle posa un baiser sur sa tempe et profita de cet instant en fermant les paupières tout en tâchant de réguler sa respiration. Lula ne prêtait pas la moindre attention à ce qui se passait autour d’eux, son esprit semblait s’être focalisé sur ses enfants. « Sortons d’ici. ». La jeune femme ne se fit pas prier, elle se redressa – non sans mal – et les suivit à l’extérieur où la lumière du jour ne fit qu’accentuer son mal de crâne, lui agressant la cornée. « Je dois juste passer un coup de téléphone. ». La jeune femme suivit son regard qui se posa sur les sièges éloignés, mais Lula ouvrit la bouche pour contester ; elle ne voulait pas qu’il s’éloigne. Cependant, Matthew s’éloigna avant même que le moindre son ne parvienne à franchir le seuil de ses lèvres asséchées.

Au bout de quelques minutes, Lula le vit sortir du café pour gagner l’appartement d’en face et son cœur se serra un peu plus dans sa poitrine tandis qu’un frisson lui parcourait l’échine en repensant à la brutalité de l’enlèvement. « Maman ? » demanda doucement son fils, parvenant à l’extraire de ce cauchemar. « Où est Toyiah ? ». Cette simple question, aussi innocente fut-elle, eut le don de raviver l’angoisse qu’elle avait à peu près réussi à faire taire. Son visage se décomposa, l’éclair de douleur se fit plus visible dans la prunelle de ses yeux et bientôt Lula plaqua une main contre son front, ne parvenant pas à retenir de nouvelles larmes. Elle connaissait assez son fils pour savoir qu’il s’en culpabilisait déjà, mais passa un bras autour de son épaule pour l’amener tout contre lui. « Elle a été enlevée, Mason. ». Elle aurait voulu le préserver autant que possible, mais ne pouvait pas lui cacher la disparition de sa sœur, surtout si… si… Un nouveau sanglot lui reprit et instinctivement le petit garçon agrippa le bras de sa mère pour y poser sa tête en guise de réconfort. Lula le cala un peu plus contre elle sans oser un regard vers lui. Elle avait peur d’y lire sa propre détresse. Sa tête posée en appuie sur sa main, la tête de Lula était tournée vers le mur qu’elle voyait à peine, la vision trop troublée par les larmes et la commotion cérébrale qui n’arrangeait pas son cas. Son esprit divaguait de nouveau, tant et si bien qu’elle ne remarqua pas le retour de Matthew.

« Ça va, gremlins ? ». Mason tourna la tête vers son père, des larmes plein les yeux et secoua négativement la tête avec force. « Tu… Tu vas retrouver Toyiah, dis papa ? Elle doit… Elle doit m’apprendre à jouer de la guitare. » dit-il, maladroitement. C’était le seul moyen qu’il trouvait pour exprimer sa tristesse vis-à-vis de ce qui se passait. En entendant ces mots, Lula fut prise d’un autre sanglot qu’elle essaya d’étouffer d’une main plaquée sur la bouche et se leva brusquement pour se diriger à toute hâte dans les toilettes qu’elle venait tout juste de quitter, oubliant de se munir des vêtements que Matthew lui avait amené puis s’enferma dans la première cabine pour y régurgiter la boule d’angoisse qui nouait sa gorge. Le coup porté par l'arme, les nausées persistantes et le massacre qui s'était passé dans l'appartement lui avaient mis le cœur au bord des lèvres tant et si bien qu'elle fut incapable de se retenir plus longtemps. Lorsqu’elle eut terminé, Lula se sentit déjà un peu mieux même si le poids était toujours sur ses épaules. Elle sortit de la cabine et reprit sa place initiale auprès du lavabo pour y passer un peu d’eau sur son visage, puis revint vers Matthew et Mason, arborant un air aussi anéanti que déterminé. « Je dirais tout ce que je sais, il faut qu’on la retrouve rapidement. ». Elle ne pouvait pas se lamenter plus longtemps, il fallait réagir au plus vite et ça, Lula l'avait parfaitement assimilé. Ses sourcils se froncèrent légèrement pour appuyer ses propos et sa détermination. « Je ne vais certainement pas laisser mon bébé à sa merci. »


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MessageSujet: Re: matthew, lula, leroy&mia • ❝ lost and insecure ❞ matthew, lula, leroy&mia • ❝ lost and insecure ❞ EmptyMar 27 Mar - 17:16

Mais que foutait-il là ? C’était la première question qui lui avait traversé l’esprit. Pourtant, il savait qu’il devait venir ici, qu’il devait monter les quelques marches du perron qui le séparaient encore de la porte d’entrée, mais était-il vraiment prêt ? Étrangement, il commençait sérieusement à en douter. Pourtant, son passé ou plus exactement son expérience lui avait appris à rester calme, neutre voir même totalement passif, mais là … là ça le touchait de trop près, de bien trop près à vrai dire. Il avait l’impression que ça faisait des années qu’il ne l’avait pas vu ou plus exactement des siècles, il aimait l’exagération pourtant c’était bien l’impression qu’il avait. Maintenant, il était comme un idiot à deux ou trois pas des marches, en train de fixer la petite maison similaire à toutes celles qui se trouvaient dans la même rue voir dans les rues parallèles à celle-ci. Par moment certains passants le regardaient de travers. Il devait avoir l’air d’un pervers en train de fixer la maison d’une personne, prêt à entrer dedans pour lui faire du mal, comme quoi la population regardait bien trop la télévision, quoi que … le pire était que ce genre de personne existaient réellement aussi effrayant que cela pouvait être. Il y avait même pire qu’eux, il y avait ces psychopathes et sociopathes qui sévissaient chaque jour un peu partout dans le monde, un peu partout dans ce même pays, alors il pouvait comprendre le regard de certains. En réalité, s’il était ici, au milieu du trottoir de si bonne heure ce n’était pas pour agresser la personne qui vivait à l’intérieur, loin de là. Il avait fait une promesse, autant à lui-même qu’à Lennie-Jane. Il se devait de le faire, mais tous ses membres refusaient d’exécuter ses ordres à présent, à croire que même son cerveau était contre lui et ce pour une raison qui lui était parfaitement inconnue. Alors, il continua de rester tel un idiot à fixer cette habitation tandis que dans sa tête de nombreuses pensées se bousculaient quant à savoir si oui ou non il montait ces fichues marches une bonne fois pour toute. Heureusement qu’il ne travaillait pas car il aurait bien été capable de rester des heures et des heures au même endroit à fixer ce lieu sans parvenir à s’arracher de son état de statue.

Le temps, il ne le voyait plus défiler, il était dans une sorte de bulle, sa bulle et Leroy était tout simplement incapable d’en sortir. Bientôt il fit même abstractions des passants et des regards étranges qu’ils lui lançaient. Il n’aurait pas été surpris d’entendre une sirène se rapprocher de l’endroit où il se trouvait et encore moins de voir la police débarquer. Sincèrement, il devait faire peur à cet instant précis, mais il s’en moquait, de toute manière il n’avait guère le temps d’y penser tant ses pensées étaient tournées vers une seule et même personne : celle qui vivait ici. Finalement, après cette longue hésitation, Leroy fit entrer une grande quantité d’air dans ses poumons, il les gonfla à bloc afin de se donner le courage d’avancer et avec surprise son cerveau accepta ce qui était devenue une supplication muette. Ses jambes gravirent rapidement les quelques marches du perron l’amenant droit devant l’imposante porte double en bois massif. Déciment, elle semblait avoir bien réussi tandis que lui … Il n’avait pas vraiment à se plaindre, pourtant son salaire lui permettait d’avoir une maison trois fois moins accueillante et soignée que celle-ci. Son doigt s’approcha lentement du bouton poussoir de la sonnette, à croire que le fait d’être arrivé jusque là n’avait pas fait taire son appréhension, mais il était plus fort que ça, Leroy le savait très bien et ce fut sans doute ce pourquoi il entendit la petite musique raisonner à l’intérieur de l’habitation sans même s’être rendu compte du fait que, oui, il avait appuyé. Presque immédiatement l’envie de fuir l’envahie, le besoin quasiment incontrôlable de partir tel un adolescent qui se serait amusé à sonner à une porte pour gagner un pari avec ses amis le gagna, mais non, il resta devant la porte à la fois muet et pétrifié. Seul ses yeux bougeaient et ce d’autant plus lorsqu’il vit une petite silhouette arriver à toute vitesse au niveau de la porte. Cette dernière entrouverte, l’agent dû baisser les yeux afin de voir son interlocuteur et dans le cas actuelle son interlocutrice.

Cette petite tornade brune n’était pas la personne sur qui il pensait tomber, toutefois elle lui ressemblait sur bien des aspects et en particulier cette petite étincelle pleine de malice qui faisait briller son regard émeraude. « Maman ! Je crois qu’il y a un monsieur pour toi ! ». Sa petite voix aiguë mais pas désagréable raisonna dans toute la maison et quelques instants après une silhouette apparue, une silhouette qui le laissa d’autant plus sans voix. Emilie-Jane resta autant pétrifiée que lui-même et l’un comme l’autre se regardèrent un long moment avant que la cadette décide d’avancer jusque sur le pas de la porte, forçant celle qui était donc sa fille à repartir de là où elle venait. Elle semblait en forme, peut-être plus que la dernière fois qu’ils s’étaient vus mais sa mémoire pouvait se révéler être défaillante sur ce point. Son ventre était également bien plus arrondi laissant deviner sans l’ombre d’un doute que dans les prochains mois son aînée ne serait plus le seul enfant. « Lee … ». Malgré lui et à l’entendre prononcer son surnom l’agent senti un large sourire étirer ses lèvres. Il était heureux de la revoir, de la savoir vivante mais surtout en bonne santé. Il aurait souhaité dire quelque chose cependant au moment où Leroy s’y apprêtait la sonnerie de son portable l’en n’empêcha et un soupire remplaça son sourire. Décidé à ne pas répondre, lorsqu’une sonnerie plus courte se fit entendre il adressa un regard plein de remords à la jeune femme qui dans un sourire l’excusa. Fouillant rapidement dans sa poche, il en sorti l’objet de sa colère et composa hâtivement le numéro de son répondeur puis porta le téléphone à son oreille.

« Lee, c'est Vryzakis. J'ai besoin de toi sur le terrain, c'est ... La Faucheuse a emmené ma fille, et ...Viens juste vite, s'il te plaît. ». À peine eut-il entendu la voix de Matthew que la panique s’était emparée de lui. Pas une seule pique, pas une seule plaisanterie énoncée de manière implicite, juste de la panique et de la détresse qu’il devina pour bien connaître son équipier. Les paroles de Matthew se répétèrent à plusieurs reprises dans sa tête et plus désolé que jamais il leva les yeux vers sa sœur, celle qu’il recherchait désespérément depuis des mois voir même quelques années. « Vas-y … tu sais où j’habite et vu mon état je ne bougerais pas de là, ne t’inquiète pas. ». Sans prévenir et comme si ce réflexe ne l’avait jamais quitté, Leroy l’embrassa sur la tempe avant de lui tourner le dos, descendant les marches du perron quatre à quatre pour ensuite rejoindre sa voiture en marchant d’un pas rapide. Sa conduite en revanche fut plus que rapide. Il se moquait éperdument du code de la route, tout ce qui importait était de rejoindre Matthew – et sans aucun doute Lulani – au plus vite pour leur apporter son soutien, mais également pour les aider du mieux qu’il le pourrait et empêcher son collège de tuer la moindre personne qui se risquerait à dire quelque chose de travers. Matthew était son coéquipier et même s’ils avaient une fâcheuse tendance à agir presque comme un vieux couple il était pour lui l’égal d’un frère et c’était pour cette raison qu’il avait abandonné l’idée de passer sa journée avec sa sœur enfin retrouvée pour presque voler au secours de ce dernier. Une fois à proximité, il se gara sans se préoccuper de si oui ou non il s’agissait d’une place pour les livraisons, bus ou taxis. Leroy sorti de sa voiture et prit presque le pas de course pour rejoindre l’endroit qu’il ne pouvait pas rater, là où divers équipes se trouvaient mélangées, à croire qu’à première vue il ne s’agissait que d’un rassemblement. Il croisa même quelques anciens collègues qui, à leur expression, donnaient l’impression de l’avoir cru mort ou loin des forces armées, mais malgré tout ils saluèrent d’un bref geste de la tête tandis qu’il continuait d’avancer, arrêtant au passage l’un de ses actuels collègues pour lui demander où se trouvait la personne qu’il cherchait et en un rien de temps il se retrouva dans le café.

« Hey … je suis venu aussi vite que j’ai pu. ». Même s’il aurait aimé arriver encore plus vite, il se contenta de cette excuse, son regard se posant tout d’abord sur Matthew puis sur son fils et enfin vers Lulani. « Je dirais tout ce que je sais, il faut qu’on la retrouve rapidement. Je ne vais certainement pas laisser mon bébé à sa merci. ». Dans un sens il parvenait à la comprendre, il n’avait jamais perdu sa fille – difficile puisqu’il n’avait aucun enfant à moins que Jillian lui ait caché ce détail – mais avoir perdu sa petite sœur fut une expérience atroce qu’il ne souhaitait à personne alors, bien évidemment, l’enlèvement d’un enfant par un homme comme Nikolas était encore pire que tout. Instinctivement il tâcha d’adresser une sourire très discret mais qu’il voulait rassurant tout en frottant doucement le bras de Lulani son regard se reportant une nouvelle fois vers Matthew. « Dis-moi ce que je peux faire … soutien, recherches, interrogatoire de n’importe quelle personne susceptible d’avoir vu ou entendu quelques choses, je ferais n’importe quoi pour vous aider à retrouver Toyiah. ».


Dernière édition par Leroy J. Langston le Mer 4 Avr - 0:35, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: matthew, lula, leroy&mia • ❝ lost and insecure ❞ matthew, lula, leroy&mia • ❝ lost and insecure ❞ EmptyMar 27 Mar - 22:59



Matthew n'avait pas eu le bonheur de voir sa fille et son fils grandir côte à côte : lorsqu'il avait quitté le foyer familial, Mason avait à peine trois ans. Pourtant, à chaque fois qu'il avait pu les voir et surtout depuis qu'ils vivaient chez lui, il avait eu l'opportunité de les voir évoluer, l'un avec l'autre, dans un quotidien qu'il ne leur connaissait pas, avec des attitudes qu'ils avaient acquises alors qu'il était absent, mais qui lui montrait l'attachement de l'un pour l'autre et vice-versa. Ils se cherchaient, se taquinaient et se battaient comme des fripons, mais ils s'aimaient et à cet instant, lorsque Mason posa un regard inquiet sur lui, Matthew ne pouvait pas en être plus persuadé. Si il arrivait quelque chose à Toyiah, ils seraient tous brisés. « Tu… Tu vas retrouver Toyiah, dis papa ? Elle doit… Elle doit m’apprendre à jouer de la guitare. » Se refusant à montrer un quelconque signe extérieur du fait qu'il était touché en plein coeur par sa question, Matthew resta un instant silencieux et immobile, les yeux plantés dans ceux de son fils. Il ne pouvait pas le laisser voir qu'il avait peur, qu'il était terrifié à l'idée de savoir Toyiah avec des hommes dangereux dont la mission était de faire d'elle une monnaie d'échange ou pire, un vulgaire message. Mason était jeune, innocent, pur, et plus que tout il était son bébé, actuellement le seul bébé qu'il avait. Il ne pouvait pas permettre que celui-ci soit ne serais-ce qu'égratigné. Surtout, le petit était d'un optimisme qui avait souvent rendu perplexe l'agent.

Lulani, en ayant trop entendu, se leva brusquement pour retourner dans la salle qu'ils avaient quitté et Matthew, après avoir voulu par réflexe la suivre, préféra rester auprès de Mason. Au bout d'un instant, il posa sa paume sur la table et s'agenouilla à hauteur de son fils, sans lâcher son regard et en posant son autre main dans le dos du petit. « Je vais retrouver Toyiah, Mason. » Dans son ton, la détermination pointait autant que la sincérité. Il lui parlait comme il aurait aimé que son père lui parle, et il allait agir comme il aurait aimé que son père agisse dans une telle situation. S'il devait nager, courir des kilomètres, blesser, éventrer et tuer, y laisser sa peau pour permettre à sa fille de rentrer chez elle et de goûter de nouveau à l'affection de sa famille, il le ferait. « Tu promets ? » La main de Matthew remonta dans le dos du petit et se posa sur son épaule, comme pour avoir encore plus son attention. « Je te le promets. Je vais la retrouver, et je vais la ramener. » prononça-t-il presque solennellement mais avec une conviction telle qu'elle n'admettait aucune contestation. Mason n'hésita donc pas un instant avant de hocher doucement la tête avec un léger sourire, comme rassuré, et son regard absorbé par le retour de sa mère avertit en même temps Matthew, qui se redressa en en profitant pour embrasser le front de son fils au passage. En se retournant, cependant, il capta une silhouette qui entrait dans le café et soupira de soulagement. « Hey … je suis venu aussi vite que j’ai pu. » entendit-il son coéquipier lui dire en s'approchant de lui. Matthew hocha la tête, sincèrement reconnaissant, et lâcha un « Merci... » bref mais lourd de sens. L'américano-grec savait qu'il pouvait compter sur Leroy : ils se taquinaient autant qu'un couple à la retraite, avaient la mentalité de pré-adolescents lors des mauvaises blagues qu'ils pouvaient faire à l'autre, mais ils étaient coéquipiers depuis désormais plusieurs années et malgré tout, un lien fraternel s'était tissé entre eux. Et à cet instant, il avait besoin d'un frère plus que jamais.

Lulani avait profité de ces petites retrouvailles pour reprendre place près de son fils et elle reprit la parole, déterminée. « Je dirais tout ce que je sais, il faut qu’on la retrouve rapidement. Je ne vais certainement pas laisser mon bébé à sa merci. » Matthew hocha rapidement la tête pour appuyer ses paroles et lui lança un regard mi-admiratif, mi-inquiet. Elle semblait encore si fragile il y a quelques minutes ! Leroy enchaîna rapidement. «Dis-moi ce que je peux faire … soutien, recherches, interrogatoire de n’importe quelle personne susceptible d’avoir vu ou entendu quelques choses, je ferais n’importe quoi pour vous aider à retrouver Toyiah. » Son regard passa de Lulani à Lee et il hésita un instant avant de se gratter l'arrière de la tête, confus. « J'en sais rien, je sais pas par où commencer... » avoua-t-il tout bas pour qu'il soit le seul à l'entendre, désemparé. « Leur attaque a été rapide, destructice. Ils auraient rien fait sans des plans, on peut peut-être partir de là où ils les ont obtenus. Il faut aussi envoyer un signalement, et... » Il fut interrompu dans ses balbutiements par son téléphone qui vibra de nouveau dans sa poche, et il fronça les sourcils, perplexe. Qui pouvait bien l'appeler sur son téléphone personnel à un tel moment ? Il sortit le téléphone de sa poche, et scruta l'écran pour n'y trouver qu'un "NUMERO MASQUE" comme appel entrant. Aussitôt, il fit le rapport. « C'est lui. » Le jeune homme n'hésita pas avant de répondre et de mettre le téléphone en haut-parleur, indiquant à Carter d'emmener rapidement Mason hors de portée d'entente. D'abord, ce ne fut qu'un pesant silence, puis une respiration essoufflée se fit entendre et enfin, une petite voix lui parvint. « Papa ? Maman ? » Le visage de Matthew perdit toute expression et il eut l'impression que son coeur, sans quitter sa poitrine, venait de faire un chute de cent mètres. « Toyiah, Toyiah c'est moi, où est-ce que tu es ? » Aucune réponse. « Toyiah ! » Mais toujours rien. A quoi est-ce que ça rimait. « TOYIAH ! » prononça-t-il plus fort, d'ailleurs peut-être un peu plus fort qu'il ne l'aurait voulu. Le silence qui suivit ça fut pesant mais rapidement, une voix plus rauque le remplaça. « Il est temps que ça cesse, Matthew. » Le sang du grec ne fit qu'un tour. « Espèce d'ordure... » Il ne fut même pas étonné de ne recevoir qu'un léger rire. « Qu'est-ce que tu veux ? Si tu as des comptes a régler avec moi, règle-les avec moi, pas besoin d'impliquer Toyiah là-dedans. » raisonna-t-il avec un calme qui l'impressionna lui-même. « Mais c'est exactement ce que je fais. Je règle mes comptes, Matt. » Le jeune homme soupira avant de reprendre. « Si tu touches à ma fille, je te suivrais jusqu'à ce que ton dernier souffle soit une supplication pour que je t'achève. » maugréa-t-il entre ses dents. Il se doutait que ce n'était pas la meilleure chose à dire, mais il ne laisserait pas son père écraser son pouvoir sur lui. « Viens régler tes dettes en personne, alors. Je te recontacterais. » La voix de Nikolas laissa place au silence, puis à la tonalité qui indiquait qu'il avait raccroché. Matthew lui, était aussi déterminé qu'effrayé.

LULA BORDEL TA SIGN, t'as mis la chanson Crying or Very sad
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MessageSujet: Re: matthew, lula, leroy&mia • ❝ lost and insecure ❞ matthew, lula, leroy&mia • ❝ lost and insecure ❞ EmptyMer 28 Mar - 16:39

Ce n’est que lorsqu’elle sentit une main frotter vigoureusement son bras qu’elle prit conscience de la présence du collègue de son ex-mari. Leroy avait répondu présent lui aussi et le voir auprès d’eux lui mit du baume au cœur, elle ne trouvait cependant pas la force de lui sourire et se contenta d’un regard larmoyant baigné de reconnaissance à son égard. Lula n’avait aucune idée d’où pouvait lui provenir cette énergie inattendue, mais elle était déterminée à répondre aux questions qui lui seraient posées et ce même si cette étape s’annonçait déjà difficile à supporter. Elle savait que ce serait la seule chose qu’on lui demanderait, sa seule contribution pour les aider à retrouver Toyiah au plus vite alors autant le faire correctement. Cette pensée suffit à faire légèrement taire l’angoisse qui l’assaillait. Elle se doutait que lorsque sa part serait faite, elle serait mise en retrait, placée en sécurité avec son fils et n’aurait plus qu’à se ronger le frein en attendant d’avoir des nouvelles. Cette idée lui était déjà insupportable, mais elle n’avait aucune expérience du terrain pour prétendre un quelconque poste dans une équipe d’espions bien entraînés. Cependant, elle avait une mission toute aussi importante ; celle de protéger Mason coûte que coûte. Un nouveau frisson parcourut son corps lorsqu’elle prit conscience que si Matthew n’avait pas passé la journée au match de base-ball, ils l’auraient emmené lui aussi. « Dis-moi ce que je peux faire… soutien, recherches, interrogatoire de n’importe quelle personne susceptible d’avoir vu ou entendu quelque choses, je ferais n’importe quoi pour vous aider à retrouver Toyiah. ». « Merci. ». Lula était incapable de l’exprimer de la même manière que son ex-mari, mais elle était profondément touchée par le soutien qu’il leur portait, alors, en guise de remerciement, elle posa sa main sur l’épaule de Leroy et y effectua une légère pression ponctuant son geste par un petit mouvement de tête. Son regard se posa ensuite sur Matthew, tout aussi dépassé qu’elle. « J’en sais rien, je sais pas par où commencer… Leur attaque a été rapide, destructrice. Ils auraient rien fait sans des plans, on peut peut-être partir de là où ils les ont obtenus. Il faut aussi envoyer un signalement, et… ». Le fait que le sujet soit abordé lui avait fait prendre conscience que les ravisseurs avaient rapidement trouvé la planque où elles s’étaient cachées, cependant, ils furent interrompus avant que Lula n’ait eu le temps de confirmer son hypothèse.

Matthew sortit son téléphone et observa l’écran durant un court instant qui sembla durer des heures pour la jeune femme. Et si… ? Non. Elle s’interdisait d’y penser. Paupières closes, la philippine tâcha de retrouver un rythme cardiaque un tant soit peu normal, mais les deux mots prononçaient par son ex-mari suffirent à réduire ses efforts à néant. « C’est lui. ». Sa respiration se bloqua instantanément tandis que ses yeux fixaient l’appareil avec une certaine réticence. « Papa ? Maman ? ». Son cœur rata plusieurs battements, puis se mit à battre avec tant de vigueur qu’elle eut l’impression qu’il allait bondir de la cavité qui le maintenait en place. « Toyiah ! » s’exclama-t-elle, résistant à l’envie irrépressible de lui arracher le téléphone des mains. « Toyiah, Toyiah c’est moi, où est-ce que tu es ? ». C’était exactement la même question que Lula avait eu l’intention de lui poser. « Toyiah, c’est maman, est-ce que tu vas bien ? » s’empressa-t-elle de demander. Cependant, ni l’un, ni l’autre ne parvint à obtenir de réponse. Le silence était retombé, aussi pesant et froid que celui qui s’était abattue dans l’appartement juste après la tuerie. « Toyiah ! TOYIAH ! ». Toujours aucune réponse. Les larmes aux yeux, Lula passa une main tremblante sur son front qui glissa dans son cuir chevelu. « Il est temps que ça cesse, Matthew. ». La voix de Nikolas eut l’effet d’une douche glacée tant et si bien que la jeune femme fut stoppée, le visage figé dans une expression d’horreur et de peur. « Nikolas… » lâcha-t-elle dans un murmure abasourdi. Bien sûr, elle savait qu’il était l’instigateur de tout cela, mais ne s’attendait pas à l’entendre au téléphone, lui qui confiait toujours ses sales besognes à son « personnel ». Lulani avait l’impression que son esprit se liquéfiait et suivit la conversation entre père et fils sans intervenir et sans quitter Matthew du regard. « Espèce d’ordure… Qu’est-ce que tu veux ? Si tu as des comptes à régler avec moi, règle-les avec moi, pas besoin d’impliquer Toyiah là dedans. ». « Mais c’est exactement ce que je fais. Je règle mes comptes, Matt. ». « Si tu touches à ma fille, je te suivrais jusqu’à ce que ton dernier souffle soit une supplication pour que je t’achèves. ». « Viens régler tes dettes en personne, alors. Je te recontacterais. ». Puis, il raccrocha, laissant les parents de Toyiah plus démunis que jamais.

Les yeux écarquillés, Lula fixait un point sans vraiment y prêter attention. Les paroles de Nikolas Vryzakis résonnait dans son esprit comme un écho lointain et réveillait ce profond sentiment d’angoisse qui ne l’avait pas totalement quitté. Toutes les fibres de son corps – y compris son menton – se mirent à trembler de nouveau et elle se laissa doucement retomber sur le fauteuil. Les humeurs de la philippine étaient à présent des montagnes russes qu’elle avait l’impression de ne plus gérer du tout, elle se laissait juste… engloutir. Sa 'force', sa 'détermination' l'avaient quitté trop rapidement. « Qu’est-ce qu’il voulait dire ? Que… Qu’est-ce qu’il compte faire de Toyiah ?! Qu'est-ce qu'il compte te faire ? » demanda-t-elle à l’attention de Matthew, la voix déformée par la tristesse qui la submergeait de nouveau. Lula finit par poser ses bras sur la table, puis s’en servit d’oreiller afin d’y enfouir sa tête en fermant les yeux, mais même en ayant les paupières closes, elle revivait les moindres détails de la macabre scène. « Nous nous étions cachés dans ta planque et ils nous ont trouvé sans difficulté, j’ai essayé de les stopper, mais c’est à ce moment là qu’ils… Walter… et ils… ». Lula poussa un soupir et détourna la tête, toujours posée sur ses bras, ne voulant croiser aucun regard, elle était incapable de prononcer une phrase un tant soit peu cohérente. « C’est horrible, je me souviens de tout. Je me revois plaquer mes mains sur ses oreilles, j’entends encore les déflagrations, les derniers râles de ceux qui sont tombés pour nous protéger, le cri de Toyiah quand ils me l’ont arraché, les hommes baignant dans leur propre sang, Walter agonisant à terre et j’ai encore l’impression de porter l’odeur de la poudre, du sang… de la Mort. » dit-elle dans un murmure et ne pouvant retenir un énième frisson. La Faucheuse portait bien son alias.« Je ne me suis jamais sentie aussi inutile de toute ma vie et s’il… s’il blesse Toyiah, Mason, toi ou pire… s'il vous… ». Nouveau soupir étouffé par un spasme qu'elle parvint à contrôler avant d'enfouir de nouveau sa tête dans ses bras, cachant son visage défait à la vue de Matt et Leroy.


Ouiii, c'était tellement parfait


Dernière édition par Lulani Kaleko le Jeu 5 Avr - 20:54, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: matthew, lula, leroy&mia • ❝ lost and insecure ❞ matthew, lula, leroy&mia • ❝ lost and insecure ❞ EmptyMer 4 Avr - 0:53

Il avait une détermination sans faille … tout du moins les trois quarts du temps et lorsqu’il se sentait particulièrement concerné. Il ne baissait quasiment jamais les bras et refusait de se considérer comme perdant à moins que toutes les preuves de cette défaite soient devant ses yeux et encore … il lui arrivait parfois de refuser de voir la réalité en face. Il n’était pas idiot mais parfois cette réalité pouvait se révéler être bien trop douloureuse pour être acceptée. Combien de temps avait-il mis à croire en la disparation de sa sœur alors que cette dernière s’était révélée fausse quelques années plus tard ? Et puis cette détermination le poussait souvent à aller jusqu’au bout, jusqu’à ce qu’il soit convaincu qu’il n’y avait réellement plus rien à faire, mais surtout qu’il avait donné toute sa personne dans cet effort, qu’il s’y était donné corps et âme pour ne pas avoir à regretter dans les semaines, les mois ou les années qui suivraient. Toyiah n’était pas sa fille. Dans les faits ils n’avaient strictement aucun lien de parenté mais il se moquait des faits, il s’en contrefichait car le plus important à ses yeux était ce que lui ressentait au fond de son cœur même si cela pouvait paraitre niait. Cette petite fille le faisait sourire, il trouvait qu’elle était un petit rayon de soleil – tout comme son petit frère – et elle avait hérité de ses parents d'excellents côtés. C’était d’ailleurs surtout pour eux qu’il aurait tout donné pour la retrouver, pour Matthew et Lulani, deux personnes qui avaient pris une grande importance pour lui, surtout le premier. Matthew était son coéquipier et surtout il était la personne qui le connaissait le mieux, qui le connaissait par cœur même si pour certain ceci aurait pu être frustrant. Pour sa part, il ne le voyait pas comme ça, au contraire. Malgré leur tendance à se comporter comme deux adolescents, ils avaient toujours pu compter l’un sur l’autre, il avait pu compter sur lui lorsqu’il avait découvert le pot aux roses concernant sa sœur, il lui devait bien d’être là aujourd’hui.

Et puis – plus que tout – Matthew était comme un frère pour lui … en fait non ! Il n’était pas comme, il l’était tout court et même s’il n’en disait rien, il savait le démontrer à sa façon, en se contentant d’être là lorsqu’il en avait besoin. Il n’y avait pas forcément besoin de paroles, juste d’une présence qui permettait de deviner un soutien sans faille et ce depuis des années bien qu’ils leur avaient fallu du temps pour se faire confiance et s’apprécier comme ils pouvaient le faire aujourd’hui. Pas une seule seconde il n’avait hésité en entendant le message vocal de son partenaire. Leroy n’aurait pas été en présence d’Emilie-Jane il aurait filé comme une flèche en direction de l’endroit où il se trouvait actuellement mais il était poli, leurs parents l’avaient – les avaient – bien élevé et il n’avait décemment pas pu partir ainsi même si sa sœur, après toutes ces années loin de lui, continuait de lire en lui comme dans un livre ouvert. Alors, après s’être excusé il avait filé, il avait roulé en faisant totalement abstraction du code de la route parce que ce dernier n’avait plus d’importance dans son esprit, tout ce qui comptait était d’arriver au plus vite pour apporter son soutien à la fois à Matthew comme à Lulani … il leur devait bien ça. Bien qu’il fut assez surpris de voir autant de monde non loin de l’endroit où Lulani et ses enfants étaient supposés être en sécurités, il ne fut pas longtemps étonné car après tout le père de Matthew était un homme particulièrement mauvais et surtout très recherché. Il était vrai qu’il n’aurait guère aimé avoir un père comme Nikolas Vryzakis, mais ne dit-on pas qu’on ne choisit pas sa famille ? Et puis, Matthew s’en sortait comme un chef et son père n’avait rien à voir dans tout cela, non son fils avait su se débrouiller par lui-même et cet homme n’avait aucun droit sur lui, encore moins celui de lui faire du mal par le biais de sa famille. C’était un concept que Leroy n’avait jamais réellement saisi. Peut-être était-il naïf après tout ? Néanmoins, il ne comprenait pas pour quelles raisons des personnes pouvaient s’en prendre à des enfants innocents qui n’avaient strictement rien demandé, qui se contentaient parfois de payer pour les erreurs de leurs parents.

S’il y avait bien une chose qu’il refusait c’était que dans un futur – proche ou non – ses enfants payent pour des erreurs qu’il aurait commis même si là n’était la question. Son esprit ne mettant pas de temps à entrer dans le vif du sujet, Leroy apporta néanmoins du soutien à Lulani et ce comme il le put, par des gestes plutôt que par des paroles. Ce n’était pas qu’il n’était pas doué, mais Leroy s’exprimait toujours mieux au travers de ses gestes qu’au travers de ses paroles même s’il savait tout même parfaitement se débrouiller, la force de l’expérience mais dans une situation comme celle-ci il doutait que la moindre parole soit suffisante, qu’elle puisse exprimer exactement ce qu’il ressentait alors autant se contenter de gestes. « J'en sais rien, je sais pas par où commencer ... Leur attaque a été rapide, destructrice. Ils auraient rien fait sans des plans, on peut peut-être partir de là où ils les ont obtenus. Il faut aussi envoyer un signalement, et ... ». Leroy écouta attentivement les paroles de Matthew comme si au travers de ces dernières il allait tout de suite savoir quoi faire et quoi dire, mais ce ne fut malheureusement pas le cas surtout lorsque son coéquipier s’arrêta en plein milieu de l’une de ses phrases éveillant la curiosité de l’agent. Son regard se porta sur le portable personnel que Matthew sortit de sa poche tandis que ses sourcils blonds se fronçaient au-dessus de ses yeux. A en voir l’expression du visage de son partenaire la suite n’allait pas réellement être réjouissante. « C'est lui. ». Comme quoi Leroy le connaissait réellement par cœur.

Restant silencieux, il assista à la conversation sans rien dire, se contentant simplement d’analyser la scène comme il en avait l’habitude tout en se montrant particulièrement attentif à ce qu’il pourrait percevoir en arrière-plan de cette conversation. L’agent n’avait pas une ouïe super développée toutefois avec de l’entrainement il avait appris à percevoir des sons auxquels d’autres personnes bien moins entraînées n’auraient pas même prêté attention. Son nez se fronça légèrement dans sa concentration bien que par moment il fut submergé par une envie particulièrement prenante d’incendier Nikolas par tout un tas de jolis noms d’oiseaux qui lui passaient actuellement par la tête mais il parvint à se retenir puisque ça n’aurait rien arrangé à la situation, bien au contraire. « Viens régler tes dettes en personne, alors. Je te recontacterais. ». La mâchoire de Leroy se crispa tandis qu’il levait la tête vers Matthew, quittant définitivement le portable du regard. Il n’aimait que très peu les dernières paroles prononcées par la Faucheuse sans doute parce qu’il se doutait que cette provocation que très peu voilée pourrait très bien pousser Matthew à s’énerver, à agir sur le coup de l’impulsivité. « Qu’est-ce qu’il voulait dire ? Que… Qu’est-ce qu’il compte faire de Toyiah ?! Qu'est-ce qu'il compte te faire ? ». Brusquement ramené sur terre par la voix étranglée de Lulani, Leroy chassa ses mauvaises pensées de son esprit pour se concentrer cette fois sur la jeune femme. Il aurait aimé avoir une réponse, de préférence positive, mais il se doutait – comme son partenaire – que ça n’avait rien de réjouissant, toutefois il se passa bien de le dire à haute voix. Toujours silencieux, n’ayant pas grand-chose à dire pour l’instant, Leroy écouta Lulani retranscrire la scène telle qu’elle s’en souvenait, telle qu’elle l’avait vécu et son estomac se noua en provoquant quelques petites douleurs qui le firent grimacer.

« Je ne me suis jamais sentie aussi inutile de toute ma vie et s’il … s’il blesse Toyiah, Mason, toi ou pire … s'il vous … ». Son regard se posa tout d’abord sur Matthew dans un silence qu’il n’osait pas briser depuis l’appelle de Nikolas. Dire que tous les deux auraient pu avoir une vie paisible ou tout du moins tenter d’en avoir une. Ils n’avaient rien demandé, surtout pas Lulani, Toyiah et Mason qui subissaient les conséquences d’actes qu’ils n’avaient pas commis. Un soupire lui échappa tandis que, d’une légère pression sur son épaule, il fit une nouvelle fois preuve de son soutien auprès de Lulani, détournant son regard de son partenaire. « Il n’arrivera rien à Toyiah, Mason et toi … Il n’arrivera rien à Matt non plus sinon j’en connais un qui a intérêt de savoir courir très vite une fois que je l’aurais trouvé, quoi que je pense qu’à son âge au bout de cent mètres il nous fera une crise cardiaque … ». Il ne s’amusait pas de la situation, loin de là, Leroy avait juste cette tendance à essayer de redonner le sourire avec son humour quelque peu particulier et ce dans n’importe quelle situation, sans doute pour tenter de faire disparaitre la peur et la douleur qui devaient envahir les deux personnes qui l’entouraient. Reprenant malgré tout son sérieux, ses yeux se posèrent une énième fois sur Matthew. « Ils n’ont rien laissé derrière eux qui nous donnerait un semblant de piste ? Il faudrait qu’on puisse se procurer l’enregistrement de cet appel, je pourrais sûrement identifier quelques sons en arrière qui pourraient nous donner une idée de l’endroit où il se trouvait lors de l’appel, ce n’est peut-être pas grand-chose mais ça reste un début … ». Leroy était aussi prêt à retourner toute la ville s’il le fallait pour trouver un semblant d’indice et sa détermination allait le pousser à se surpasser pour les aider, pour alléger le poids que Matthew devait actuellement avoir sur ses épaules et aussi pour se sentir utile et faire en sorte que, Lulani comme l’agent qu’il regardait et considérait comme son frère, retrouvent leur fille au plus vite tout en – si possible – faisant disparaitre Nikolas une bonne fois pour toute de la surface de la terre.
Okaaaay ... je voulais faire un truc super bien dont je serais fière mais ... c'est plutôt l'effet contraire, désolée u.u
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MessageSujet: Re: matthew, lula, leroy&mia • ❝ lost and insecure ❞ matthew, lula, leroy&mia • ❝ lost and insecure ❞ EmptySam 7 Avr - 1:35



Les appels désespérés de Lulani envers Toyiah durant le bref instant qu'avait duré leur échange téléphonique avait serré le coeur de Matthew tellement fort qu'encore quelques minutes après que la tonalité ai prit fin, il était toujours aussi éprouvé. Lui en s'énervant, elle en paniquant, témoignaient de la détresse dans laquelle ils se trouvaient, leur fille entre les mains d'un monstre dont le seul but semblait être de faire souffrir sa propre chaire et son propre sang. Quelle était la motivation de Matthew, étais-ce une menace pour qu'il reste en dehors de ses sales affaires ? Ou n'étais-ce que le délire pervers d'un homme qui se croyait au-dessus de toutes les lois, même de celle de la morale ? Matthew n'en avait fichtrement rien à faire : tout ce qu'il voulait, c'était récupérer sa fille, pouvoir la serrer dans ses bras plus fort que jamais, l'entendre le réprimander sur sa manie de rentrer sans frapper dans sa chambre, ou de trop laisser cuire les plats préparés au micro-ondes, la voir rentrer fière de l'école pour lui montrer une bonne note, ou une bonne appréciation de sa maîtresse, pouvoir voir encore une fois l'image de Toyiah et Lulani réunies, mère et fille au regard et au fort caractère identique.

« Qu’est-ce qu’il voulait dire ? Que… Qu’est-ce qu’il compte faire de Toyiah ?! Qu'est-ce qu'il compte te faire ? » Matthew ne voulait pas répondre, et de toute façon, il ne pouvait pas. Tout son corps était tendu et ses mâchoires serrées ne laissaient aucune place à une quelconque réponse. Il avait peur de ce que son père pouvait faire subir à sa fille, de ce dont il pouvait être capable, d'autant plus en présence d'un homme comme La Faucheuse, tristement connu pour sa sauvagerie. « Nous nous étions cachés dans ta planque et ils nous ont trouvé sans difficulté, j’ai essayé de les stopper, mais c’est à ce moment là qu’ils… Walter… et ils… » reprit douloureusement Lulani, requérant l'attention de Matthew qui notait mentalement ce qu'elle disait. « C’est horrible, je me souviens de tout. Je me revois plaquer mes mains sur ses oreilles, j’entends encore les déflagrations, les derniers râles de ceux qui sont tombés pour nous protéger, le cri de Toyiah quand ils me l’ont arraché, les hommes baignant dans leur propre sang, Walter agonisant à terre et j’ai encore l’impression de porter l’odeur de la poudre, du sang… de la Mort. » Sauvage : Matthew était révolté de la situation, il aurait tellement voulu que ça se passe autrement, il aurait tellement voulu être là, faire une différence ! « Je ne me suis jamais sentie aussi inutile de toute ma vie et s’il… s’il blesse Toyiah, Mason, toi ou pire… s'il vous… » Et Lula... Lula aurait pu y rester, elle aussi. Pourquoi ne l'avaient-ils pas prise aussi, pourquoi ne l'avoir pas simplement tuée, étais-ce parce qu'ils n'étaient pas au courant de sa présence dans l'appartement ou de son identité, étais-ce une autre partie du plan de son père ? Ca n'avait ni queue ni tête. « Il n’arrivera rien à Toyiah, Mason et toi … Il n’arrivera rien à Matt non plus sinon j’en connais un qui a intérêt de savoir courir très vite une fois que je l’aurais trouvé, quoi que je pense qu’à son âge au bout de cent mètres il nous fera une crise cardiaque … » Incapable de lâcher ne serais-ce qu'un sourire, Matthew ne manqua pas d'adresser un regard empli de remerciements à son coéquipier. Il devait se ressaisir, réussir à reprendre le contrôle de son corps et de son esprit, il en aurait besoin pour retrouver Toyiah et faire payer à son père ses actions. Ah, ça, il ne le laisserait pas filer, il... il ne savait pas encore ce qu'il allait le faire, mais il ne lésinerait devant rien pour récupérer sa fille. Si ça pouvait être douloureux, c'était même mieux, bien qu'il doute qu'il puisse physiquement faire souffrir son père comme l'américano-grec souffrait à cet instant de savoir Toyiah entre ses vils doigts. « Ils n’ont rien laissé derrière eux qui nous donnerait un semblant de piste ? Il faudrait qu’on puisse se procurer l’enregistrement de cet appel, je pourrais sûrement identifier quelques sons en arrière qui pourraient nous donner une idée de l’endroit où il se trouvait lors de l’appel, ce n’est peut-être pas grand-chose mais ça reste un début … » Matthew s'humecta les lèvres, hésitant un instant. Il devait se ressaisir vraiment, là, maintenant, reprendre le contrôle de la situation.

D'un mouvement de tête, il incita Lulani à se rapprocher d'eux et jeta un regard vers un Mason curieux dont il ne voulait pas qu'il entende ses propos. « L'emplacement de la planque n'est mentionné nulle part sur les documents officiels. Tout ce qui concerne cette partie de l'appartement, son contenu et son accès sont dans la base de données de la CIA et nulle part ailleurs. Ils ont pas pu faire ça tout seuls... » murmura-t-il en lançant un regard grave à Leroy avant de ressortir son portable de sa poche pour le lui tendre. « Essaie de voir ce que tu peux faire pour les bruits environnants, mais si il sonne encore, je dois répondre, c'est moi qu'il a l'air de vouloir. Et avertis-moi dès que tu trouves quelque chose. » Il soupira avant de taper dans le dos de Lee, esquissant pendant un bref instant un sourire plein de remerciements à son attention.

Le jeune homme se tourna ensuite vers Lulani et lui adressa un regard qui montrait instantanément qu'ils ressentaient la même détresse. Lorsqu'il reprit la parole, sa voix était légèrement plus douce et il l'invita à se rasseoir. « Est-ce que tu te souviens de quelque chose en particulier, qui sorte de l'ordinaire ? Hm, une voix, une langue, un visage ? » lui demanda-t-il en prenant pour sa part place à côté de Mason, entourant sa frêle silhouette d'un bras protecteur.

I just threw up in my mouth a little, thank you :mdr:
Oh pardon ma réponse est toute ripou aussi, et Blini tu me tues avec tes longues réponses qui déchirent '='




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MessageSujet: Re: matthew, lula, leroy&mia • ❝ lost and insecure ❞ matthew, lula, leroy&mia • ❝ lost and insecure ❞ EmptySam 7 Avr - 13:48

N’obtenant pas de réponses à ses questions, Lula redressa la tête et chercha à établir un contact visuel avec les deux hommes qui se tenaient auprès d’elle, mais aucun d’eux ne semblaient en mesure de la réconforter ou du moins, pas assez vite au goût de la philippine qui commençait sérieusement à dépiter. Si jamais Nikolas s’en prenait à Toyiah en lui infligeant une torture quelconque, Lula ne répondrait plus d’elle-même. Pour ses enfants, elle était capable du pire. Si elle devait tuer quelqu’un pour les protéger, elle le ferait parce que rien n’est plus puissant le lien unissant les mères à leurs enfants. De nouveau, Lula sentit une légère pression sur son épaule et n’eut pas besoin de tourner la tête pour savoir qu’il s’agissait de Leroy. « Il n’arrivera rien à Toyiah, Mason et toi… Il n’arrivera rien à Matt non plus sinon j’en connais un qui a intérêt de savoir courir très vite une fois que je l’aurais trouvé, quoi que je pense qu’à son âge au bout de cent mètres il nous fera une crise cardiaque… ». Lulani voulait y croire dur comme fer, c’est pour cela qu’elle se contenta d’acquiescer d’un petit mouvement de tête, posant sa main sur celle de Leroy qui était toujours posée sur son épaule. L’asiatique lui était reconnaissante, autant pour sa présence que pour ces quelques mots réconfortants, mais elle n’arrivait pas à l’exprimer autrement que par des gestes en réponses aux siens. Lula prit une profonde inspiration pour se redonner du courage, puis redressa épaules et la tête en tâchant de retrouver l’attitude déterminée qui l’avait abandonné quelques minutes auparavant. Forte. Il faut que tu sois forte. Pour Toyiah, pour Mason… se répéta-t-elle. Avec le recul, Lulani s’était aperçue que seuls ses nerfs l’aidaient à tenir debout ; il ne fallait pas qu’elle se laisse submerger.

« Il n’ont rien laissé derrière eux qui nous donnerait un semblant de piste ? Il faudrait qu’on puisse se procurer l’enregistrement de cet appel, je pourrais sûrement identifier quelques sons en arrière qui pourraient nous donner une idée de l’endroit où il se trouvait lors de l’appel, ce n’est peut-être pas grand-chose mais ça reste un début. » entendit-elle vaguement, trop occupée à rassembler ses dernières forces pour affronter ce qui l’attendrait. D’un simple signe de tête, Matthew invita Lula à se rapprocher d’eux et la jeune femme s’exécuta aussitôt. « L'emplacement de la planque n'est mentionné nulle part sur les documents officiels. Tout ce qui concerne cette partie de l'appartement, son contenu et son accès sont dans la base de données de la CIA et nulle part ailleurs. Ils n’ont pas pu faire ça tout seuls... Essaie de voir ce que tu peux faire pour les bruits environnants, mais si il sonne encore, je dois répondre, c'est moi qu'il a l'air de vouloir. Et avertis-moi dès que tu trouves quelque chose. » . Accrochée à ses lèvres, Lula fronçait légèrement les sourcils comme un sourd essayant de lire sur les lèvres. Une partie d’elle était impressionnée par sa capacité à raisonner, à faire des liens auquel elle n’aurait jamais pensé. Une taupe à la CIA ? Cette hypothèse était on ne peut plus plausible et lui arracha un énième frisson. Tandis qu’il l’invitait à se rasseoir, Lula s’exécuta aussitôt. « Alors tu penses que… ? » commença-t-elle, sans avoir besoin de finir sa phrase. Matthew et Lula n’avait pas nécessairement besoin de finir leurs phrases jusqu’au bout, en général un seul regard suffisait. C’était une méthode de communication qu’ils avaient redécouvert depuis l’emménagement provisoire de la philippine chez son ex-mari. « Merci de ne pas me laisser à l’écart, Matt. » ajouta-t-elle dans un souffle, plus sincère que jamais. « Est-ce que tu te souviens de quelque chose en particulier, qui sorte de l’ordinaire ? Hm, une voix, une langue, un visage ? ». Le regard de Lula glissa rapidement sur Mason, prenant conscience qu’elle allait devoir modérer ses propos pour ne pas l’effrayer plus qu’il ne l’était déjà. Elle finit par se concentrer de nouveau sur Matthew, esquissant un mouvement de tête en signe de négation, affichant un air aussi désolé que frustré, mais qui fut rapidement remplacé par un petit froncement de sourcils doublé d’un regard pensif. « Peut-être qu’il y a quelque chose, en fait. » dit-elle en levant la main pour appeler le serveur. « Vous désirez quelque chose ? » « Je peux vous emprunter de quoi écrire ? » demanda-t-elle poliment. Le serveur lui tendit son carnet à commande et le stylo qu’il avait coincé derrière son oreille. « Merci. ». Cependant, le jeune homme continuait de faire le pied de grue devant leur table, curieux. « Merci ! » répéta-t-elle un peu plus sèchement, causant le départ précipité du serveur en question.

D’emblée, Lulani se mit à gribouiller le dessin du tatouage d’un de leurs assaillants qu’elle avait « photographié », bénissant sa mémoire visuelle ainsi que son talent pour le dessin. Tandis qu’elle s’appliquait à rendre la reproduction aussi fidèle que l’originale, la philippine reprit la parole. « Ils portaient tous des cagoules, mais j’ai remarqué que certains étaient typés et d’autres non. Ceux qui donnaient les ordres avaient un accent russe, et je pense que… les autres avaient un accent de type hispanique. ». Une fois son dessin achevé, elle le fit glisser sur la table à hauteur de Matthew et Leroy, puis désigna le croquis d’un mouvement de tête. « Et puis, il y a ça. Le tatouage de mon agresseur, sous son avant-bras. C’est tout ce que j’ai eu le temps de voir avant de perdre connaissance. J’aimerais vous donner plus que ce foutu dessin. » soupira-t-elle, désolée. Pourtant, Lula venait tout juste de griffonner le tatouage d'un gang mexicain.


Freestyle
C'te phrase de Danno me tue



Dernière édition par Lulani Kaleko le Lun 16 Avr - 22:09, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: matthew, lula, leroy&mia • ❝ lost and insecure ❞ matthew, lula, leroy&mia • ❝ lost and insecure ❞ EmptyDim 8 Avr - 21:49

Ce n’était pas un temps pour la plaisanterie, néanmoins cela faisait partie de son caractère, c’était sa façon à lui de tenter d’apaiser un peu la situation ou … en réalité c’était simplement que s’était un trait de se personnalité dont il ne parvenait pas à se détacher et ce encore moins dans des situations aussi critiques que celle-ci. L’agent avait, en quelque sorte, peur du sérieux même s’il se passait bien de l’avouer préférant considérer ceci comme le fait qu’il n’aimait tout simplement pas les situations tendues. Mais la réalité était tout autre. Leroy avait toujours agit de la sorte, c’était tout bonnement plus fort que lui, il s’agissait d’un automatisme dont il ne parvenait plus à se séparer parce qu’il s’était que trop bien ancré en lui avec les années. C’était comme si sa crainte – n’importe laquelle – tirait automatiquement sur la sonnette d’alarme et que son humour – qu’il était bien souvent le seul à comprendre – arrivait tel un chevalier sur son beau cheval blanc ou tout du moins une image de ce genre là qu’il se représentait mentalement à chaque fois qu’il réfléchissait à sa façon d’agir. Ce jour-là n’était pas différent des autres sur ce point, la seule différence était la panique qui faisait battre son cœur à tout rompre, à croire que ce dernier allait finir par se sauver de sa poitrine, ce qui serait un bien grand inconvénient pour lui. Il s’agissait de sa famille, certes de substitution, mais tout de même. Matthew, Toyiah, Mason et y compris Lulani importaient à ses yeux autant que sa propre sœur qu’il avait pourtant laissé tomber à la dernière minute dès qu’il avait entendu le message de son coéquipier. Il n’avait peut-être pas grandi avec eux, avec Matthew, mais ça n’avait pas d’importance pour lui et sa présence en était la preuve. Leroy se savait capable de tout donner ne serait-ce que pour mettre la main sur Nikolas une bonne fois pour toute et ramener Toyiah chez elle, auprès de ses parents et de son petit-frère et ainsi s’assurer d’une fin heureuse pour tous les trois.

Peu importait ce qu’il pouvait bien faire ou ce qu’il pouvait prévoir pour telle ou telle journée, même une demande implicite de la part de son collège l’aurait poussé à tout abandonner pour leur venir en aide même si ça n’avait été que pour apporter du soutien. Ainsi, il était heureux de porter un badge – et accessoirement une arme dont il avait très envie de se servir contre un homme pour qui les jours étaient à présent comptés. Être agent au sein de la CIA, être le partenaire de Matthew, lui donnait la chance de bénéficier d’un avantage : celui de pouvoir faire des recherches pour les aider sans être entravé par quoi que ce soit. Il avait ainsi les moyens mais surtout les capacités de faire son travail pour aider ces personnes qui comptaient tellement pour lui. Ce fut donc tout naturel de sa part de se proposer à creuser un petit peu toute cette histoire afin d’y trouver quelque chose qui pourrait peut-être leur servir. En réalité, Leroy avait un besoin très important de se sentir utile et même s’il se doutait que sa présence leur faisait du bien, il avait réellement besoin de sortir de ce café afin de faire quelque chose de plus utile, de faire son travail mais de façon plus minutieuse que d’habitude parce qu’il ne s’agissait pas d’une affaire parmi tant d’autre, non celle-ci avait bien plus d’importance que toutes les autres aussi égoïste que cela pouvait sembler être. « L'emplacement de la planque n'est mentionné nulle part sur les documents officiels. Tout ce qui concerne cette partie de l'appartement, son contenu et son accès sont dans la base de données de la CIA et nulle part ailleurs. Ils n’ont pas pu faire ça tout seuls ... Essaie de voir ce que tu peux faire pour les bruits environnants, mais si il sonne encore, je dois répondre, c'est moi qu'il a l'air de vouloir. Et avertis-moi dès que tu trouves quelque chose. ». Ses sourcils se froncèrent lorsque Leroy compris le sous-entendu dans la phrase de Matthew. Il était vrai qu’à présent qu’il y réfléchissait calmement ce n’était pas normal qu’ils aient su où les trouver toutes les deux, il y avait quelque chose qui n’allait pas dans cette histoire et l’agent n’aimait que très peu ce à quoi il venait tout juste de penser.

Il y avait beaucoup de choses dans ce monde que Leroy ne parvenait pas à saisir, pas parce qu’il était naïf mais parce qu’il ne voyait pas forcément le monde de la même manière que toutes les autres personnes qui peuplaient cette planète. Oh, il avait bien conscience de l’horreur qui pouvait se cacher partout, y compris chez un voisin ou chez soi-même, mais tout de même enlever une petite fille qui ne demandait rien d’autre que de grandir tranquillement entourée de ses deux parents qui l’aimaient il ne comprenait pas. Ce qu’il ne comprenait pas non plus était ces personnes qui promettaient de protéger la population, qui prêtaient serment pour ensuite l’enfreindre en devenant une taupe et, le plus souvent, en étant payé pour le faire. « Alors tu penses que … ? ». Son regard se posa tout d’abord sur Lulani puis sur Matthew sans qu’il dise quoi que ce soit. Si vraiment il s’avérait qu’une taupe se trouvait dans les bureaux de la CIA, cette dernière avait intérêt à très bien couvrir ses arrières et effacer ses traces. Restant toujours silencieux, Leroy prit le portable de son coéquipier dans un automatisme, le garda dans sa mains et croisa ses bras contre sa poitrine. « Est-ce que tu te souviens de quelque chose en particulier, qui sorte de l’ordinaire ? Hm, une voix, une langue, un visage ? ». Peut-être aurait-il dû partir tout de suite pour gaspiller le moins de temps possible, mais Leroy voulait rester en entendre la réponse de Lulani, qui sait peut-être aurait-il un semblant de piste qui lui viendrait à l’esprit une fois en voiture puisque là, tout de suite, il n’était pas réellement capable de réfléchir correctement. Il regarda la jeune femme demander un stylo et ordonner au serveur de repartir d’une telle manière qu’il ne put s’empêcher de sourire et comprendre pour quelles raisons Matthew et Lulani avaient fini ensemble, ça et sûrement d’autres raisons.

« Ils portaient tous des cagoules, mais j’ai remarqué que certains étaient typés et d’autres non. Ceux qui donnaient les ordres avaient un accent russe, et je pense que… les autres avaient un accent de type hispanique. ». Tout en l’écoutant attentivement, Leroy se pencha légèrement en avant pour tâcher d’apercevoir ce que la jeune femme était en train de dessiner mais il se contenta de froncer les sourcils une énième fois, incapable de deviner à l’avance ce qu’elle était en train de faire jusqu’à ce qu’il aperçoit nettement le dessin lorsqu’elle le fit glisser vers Matthew et lui. « Et puis, il y a ça. Le tatouage de mon agresseur, sous son avant-bras. C’est tout ce que j’ai eu le temps de voir avant de perdre connaissance, je suis désolée… J’aimerais vous donner plus que ce foutu dessin. ». Son regard toujours porté sur le dessin que Lulani avait parfaitement redessiné et qu’il lui semblait étrangement familier et ce sans doute parce qu’il l’avait aperçu dans un dossier, Leroy tâcha de le mémoriser au mieux afin de s’occuper l’esprit et réfléchir une fois dans sa voiture. Prenant enfin conscience du fait qu’il avait toujours le portable de Matthew dans sa main, l’agent décroisa les bras et le lui tendit. « J’en aurais pas besoin, tu as tendance à oublier que big brother nous surveille. ». Un sourire faussement amusé sur ses lèvres et Leroy commença à tourner des talons pour quitter le café avant de s’arrêter à quelques pas de l’entrée. « J’allais oublier ! Si tu pouvais éviter de tuer quelqu’un ou de rentrer par effraction dans le bureau d’un de nos supérieurs avant mon retour se serait bien babe. ». Sur ces paroles, Leroy tira la porte du café vers lui et s’engouffra à l’extérieur pour rejoindre sa voiture garée un peu plus loin et tâcher d’aller trouver un quelconque indice capable de les aider.
et ... rideaux pour Leroy ... okaaay il est grand temps que je me retire je crois XD
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MessageSujet: Re: matthew, lula, leroy&mia • ❝ lost and insecure ❞ matthew, lula, leroy&mia • ❝ lost and insecure ❞ EmptyLun 9 Avr - 23:48

La fin d'après-midi s'annonce plutôt pas mal. L'avantage quand on suit des cours c'est que tout dépend du professeur, et quand le professeur n'est pas là ... Oui, à croire que nos prof se sont donnés le mot en ce moment pour manquer à l'appel. Mais je dois dire qu'à ce niveau, apprendre que l'un d'entre eux n'est pas là me fait toujours autant plaisir qu'à l'époque du lycée, même si on retombe rapidement sur terre ensuite. Parce que malheureusement, les examens eux, ne vont pas être malades ou tomber enceinte. Néanmoins, avant de prendre toutes ces choses désespérément sérieuses en considération, je m'accorde la journée pour en profiter. Ca craint un max parfois, tous ces trucs sérieux qui nous pourrissent la vie. Enfin bref, en rentrant chez moi, j'ai appelé mon boulot pour voir si je pouvais venir bosser plus tôt mais apparemment, ils n'avaient besoin de personne pour dépanner. Donc je me suis retrouvée seule dans mon appartement, sans pourtant, en avoir envie. Raison pour laquelle, j'ai soudain eu, même si c'est encore loin d'être le week-end, envie d'aller voir mon frère et ma soeur qui devaient avoir fini les cours. « Encore gagné ! Hahaha ! » En arrivant dans mon ancienne maison, la demeure familiale comme dit mon père, je n'ai trouvé que Daniel, assis sur le canapé et occupé à jouer à des jeux vidéos tout en plongeant la main dans un paquet de smarties. La grande vie quoi. Faut dire que mes parents bossent beaucoup, du coup les jumeaux doivent souvent se débrouiller seuls. Ils en profitent, en même temps ils ont raison. A leur âge j'aurais voulu faire pareil, sauf que j'ai dû m'occuper d'eux. Daniel m'a annoncée que Mara était chez une de ses amies pour faire ses devoirs, ce dont je doute la connaissant mais bon. J'ai proposé à mon frère d'aller faire un tour et à ma grande surprise, il a dit oui. « C'est pas du jeu ! Je suis sure que tu triches ! » Mon frère me paraît plutôt mature pour son âge. A moins qu'il n'ait un tel comportement qu'avec moi. Je sais à quel point les garçons peuvent être pénibles à cette période de leur vie, j'en ai souvent fait l'expérience. Les mecs en bande, impossible de savoir de quoi ils peuvent être capables. « T'es bête ! Comment tu veux que je triche en faisant ça ? » La nouvelle passion du moment de mon frère est la magie. Il pense que s'il réussit à faire des tours devant les filles, ça va lui permettre de mieux pouvoir garder. J'ai pensé à lui dire que de nos jours, cette technique ne marche plus vraiment mais je n'ai pas voulu briser ses rêves d'enfant, le pauvre. Sans s'en rendre compte, on a fini par arriver à Manhattan sans s'arrêter de parler. Et puis depuis cinq minutes, Daniel s'acharne donc à me montrer à quel point il est fort dans ses tours. Il demande à tout le monde depuis quelques temps de penser à un chiffre entre zéro et neuf pour deviner ensuite lequel on a choisi, le temps sans aucun indice. Le pire ? C'est qu'il réussit à chaque fois. Même si je ne suis pas très magie, impossible de ne pas se demander comment il fait. « Tu trouves toujours le moyen de tricher pour gagner je te signale. » Pour tout réponse, il m'a tiré la langue comme quand il était petite. J'ai éclaté de rire en lui ébouriffant les cheveux. « Sale môme va ! »

Nous avons débouché dans le quartier de Civic Center. Je me suis aussitôt rappelée que Lulani m'a dit que c'est ici qu'elle que vit son ex-mari Matthew, et donc elle et les enfants aussi depuis le problème qu'a eu leur appartement. Ouais, je suis assez curieuse de savoir comment ça peut se passer, même si apparemment ils ont l'air de gérer la situation. En même temps, avec des enfants adorables comme Toyiah et Mason, comment ne pas faire autrement ? Rien que de penser à eux me fait sourire. Daniel a arrêté avec ses tours de magie pour enchaîner avec la partie de soccer avec ses potes de ce week-end. En marchant, nous sommes passés devant un café. Un homme blond en sort tout juste, visiblement pressé et pensif. Puis, en voyant le nom et en me souvenant du quartier, je me suis rappelée que c'est le café dont Lucy n'arrête pas de me parler. Alors tandis qu'on passe devant, je jette un coup d'oeil à l'intérieur grâce à la devanture vitrée. Ça a l'air plutôt bien et ... oh ! Parmi les clients, mes yeux distinguent une silhouette familière. « Attends deux secondes Dan ! » ai-je lancé alors que mon frère, n'ayant pas vu que je me suis arrêtée, a continué à avancer. C'est bien Lulani que je vois dans un coin de l'établissement, assise avec un homme que je devine être Matthew. Je ne l'ai jamais trop vu, son métier lui prend beaucoup de temps d'après ce que m'a dit Lula. Elle et moi ne nous sommes pas trop vus depuis les évènements liés à l'épidémie et tout ça, des évènements que je préfèrerais oublier. « Quoi ? » lance-t-il impatiemment. Ils ont l'air en grande conversation. Et si je les dérange ? En même temps, je ne compte pas spécialement m'éterniser ... Juste histoire de dire bonjour et de demander des nouvelles. Et je suis trop contente de pouvoir la voi, jer ... Oh et puis merde ! « Suis-moi, je dois dire bonjour à une amie dans ce café, y en a pour deux secondes. » Aussitôt, je me suis élancée vers la porte d'entrée de l'établissement, alors que mon frère marmonne derrière moi. Je me suis assurée du coin de l'oeil qu'il me suive bien et oui, Dan est bien rentrer dans le café après moi mais en restant derrière. Daniel peut jouer les timides quand il veut. J'ai zigzagué entre les différentes tables et en m'approchant, je distingue peu à peu la tignasse de Mason et mon sourire ne fait que s'agrandir quand je le vois. Ce petit c'est mon pote ! Alors avec un air enjoué, un peu trop sûrement même, je suis arrivée pas très loin de la table de la famille Vryzakis. « Hey ! Lulani ! Mason ! » Et puis, alors que j'arrive à leur niveau, un obstacle se dresse devant moi. Je me heurte à une masse noire, une véritable armoire à glace. Un type qui me domine d'une tête qui me bloque le passage. « Aïe ! » Arrêtée dans mon élan, le choc est tel que je bascule en arrière pour atterrir par terre assez ... pitoyablement je dira. Il suffit d'un seul choc pour que ne tienne plus sur mes pieds. Mes yeux se lèvent vers lui. « Désolée mademoiselle, l'accès n'est pas autorisé. » J'ai froncé les sourcils, ignorant les regards curieux des autres clients. Sous le choc, mes sourcils se sont froncés et ma bouche s'est arrondie. Rien en est sorti et l'idée de me relever a mis du temps avant de me traverser l'esprit. C'est quoi ce délire ? Qui c'est ce type ? Pourquoi il se prend pour James Bond ? « Q-Quoi ? » Mon frère arrive à mon niveau avec sa tête de bulldog. « Tu touches pas à ma soeur toi ! » Haha, plutôt une tête de petit chiot qui aboie plus qu'il ne mord. Il veut aller faire mine de frapper ce type mais vu la tête du mec, je ne donne pas cher de sa peau ... Peu importe. Par réflexe, je protège mon petit frère avec mon bras pour faire en sorte qu'il reste derrière moi. Je cherche du regard Lulani, enfin quelqu'un quoi qui peut m'expliquer ce qu'il se passe, même si c'est à ce moment, en voyant leur tête que je constate qu'en effet, je tombe au mauvais moment.
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MessageSujet: Re: matthew, lula, leroy&mia • ❝ lost and insecure ❞ matthew, lula, leroy&mia • ❝ lost and insecure ❞ EmptyVen 13 Avr - 1:58



« Alors tu penses que… » Matthew ne pensait pas, il avait juste peur. Qui savait jusqu'où son père avait pu aller pour l'atteindre ? Infiltrer des agents, n'étais-ce pas de toute façon le but premier de la création d'agences secrètes, d'infiltrer les réseaux ? Tout ce que faisait son père, c'était la même chose dans l'autre sens. Et même s'il avait l'impression de connaître Nikolas Vryzakis plus par son épais dossier que par le temps qu'il avait passé avec lui, il ne doutait pas qu'il soit parfaitement capable d'avoir réfléchi l'enlèvement de Toyiah depuis longtemps. Etais-ce déjà son plan, lorsqu'il avait fait venir la Faucheuse sous son toit, qu'il lui avait fait faire face à ses enfants et à son ex-femme, lui et ses mains souillées de sang ? Pour répondre à Lulani, l'agent se contenta de lui rendre son regard, le sien étant plein d'une gravité qu'il ne pouvait et ne voulait pas cacher. « Merci de ne pas me laisser à l’écart, Matt. » Cette fois-ci, le regard du jeune homme se transforma et, sans dire un mot, il sut qu'elle avait compris : il n'aurait pas vu les choses autrement. Si elle était en danger - et elle l'était - elle avait tous les droits de savoir. Et puis, c'était leur fille qui était entre les griffes de son père, il devait la tenir au courant de ce qu'il soupçonnait, et si on lui tendait un piège ? Il ne pouvait pas risquer ça, elle était tout aussi concerné que lui. « C'est normal... » lâcha-t-il simplement dans un souffle avant que la jeune femme ne reprenne la parole, disant qu'elle avait peut-être quelque chose pour les aider.

On leur apporta de quoi écrire et une fois le serveur congédié, Matthew s'intéressa au dessin que s'appliquait à faire Lulani : son coup de crayon aidait sûrement à la tâche, et il se mit déjà à chercher dans ses souvenirs la marque d'un quelconque gang, d'un quelconque signe qui puisse le mener à quelqu'un ou à quelque part, n'importe quoi qui puisse lui permettre de retrouver sa fille. « Ils portaient tous des cagoules, mais j’ai remarqué que certains étaient typés et d’autres non. Ceux qui donnaient les ordres avaient un accent russe, et je pense que… les autres avaient un accent de type hispanique. » Brésiliens ? Plus probablement mexicains. Matthew avait d'ailleurs eu affaire à eux à peine quelques mois auparavant, est-ce que les deux affaires étaient liées ? Il était tout aussi probable que ce soit des espagnols, bien qu'il doute que son père soit allé chercher des Européens alors qu'il avait le savoir-faire légendaire des mexicains à sa disposition. « Et puis, il y a ça. Le tatouage de mon agresseur, sous son avant-bras. C’est tout ce que j’ai eu le temps de voir avant de perdre connaissance. J’aimerais vous donner plus que ce foutu dessin. » Matthew prit le dessin une fois terminé entre ses doigts pour l'examiner, les sourcils froncés, avant de le tendre à Leroy pour qu'il l'analyse à son tour. Matthew savait désormais par expérience que chaque détail pouvait compter, c'était quelque chose qu'il avait déjà appris durant ses études archéologiques et qu'il avait prouvé depuis qu'il travaillait à la CIA. « C'est déjà pas mal, on pourra sûrement en tirer quelque chose. » la rassura-t-il en hochant pensivement la tête.

Bien vite, Leroy lui rendit son téléphone. «J’en aurais pas besoin, tu as tendance à oublier que big brother nous surveille. » Matthew soupira : effectivement, il n'était pas au top de ses performances, il oubliait le plus élémentaire et c'était loin d'être un bon signe. Il était tellement perturbé, tellement anéanti par cette affaire qu'il ne pensait qu'à arrêter son père, au point d'en négliger le plus élémentaire. Encore une preuve que le jeune homme ne pouvait pas se passer de son coéquipier, encore plus dans ce difficile moment. Qu'aurait-il fait s'il n'était pas venu, aurait-il simplement réussi à sortir de sa panique profonde ? « Vérifie aussi pour le tatouage, ce truc me dit quelque chose. » lui dit-il en sachant parfaitement que Lee avait déjà en tête de s'en occuper aussi. L'américain fit finalement demi-tour pour sortir du café, non sans terminer leur échange par un habituel petit sarcasme. « J’allais oublier ! Si tu pouvais éviter de tuer quelqu’un ou de rentrer par effraction dans le bureau d’un de nos supérieurs avant mon retour se serait bien babe. … » Matthew ne put qu'esquisser un bref sourire, mais celui-ci était sincère. « Je peux rien promettre ! » s'exclama-t-il alors que Leroy passait la porte du café.

Une fois qu'ils furent de nouveau tous les trois, Matthew entoura les épaules de Mason de son bras en pressant le petit garçon contre lui. Qu'est-ce qu'il aurait aimé pouvoir faire de même avec Toyiah ! Il essayait de se concentrer sur l'objectif de la récupérer, mais il ne pouvait pas s'empêcher d'imaginer le pire. Le regard perdu dans le vide, sa main se mit à frictionner le bras du petit et ses lèvres trouvèrent rapidement leur chemin jusqu'au sommet du crâne du garçon pour l'embrasser. « Ca va bien se passer... » dit-il, le regard dans le vide, avant de fixer celui-ci sur Lulani. « Ca va bien se passer. » répéta-t-il un peu plus fort, autant pour elle que pour Mason et surtout, pour lui-même.

A peine eut-il fini de parler qu'une voix derrière lui attira son attention. Par réflexe, Matthew serra un peu plus fort son fils contre lui. « Hey ! Lulani ! Mason ! » Reconnaissant la voix de la baby-sitter des enfants - qu'il ne connaissait que trop mal pour n'être que trop peu souvent chez lui -, le jeune homme se retourna et se redressa juste à temps pour voir l'un des hommes d'une équipe de l'agence s'interposer. « Q-Quoi ? » Ouch. Matthew posa sa main sur l'épaule de l'homme et lança un regard à Lulani avant de déclarer : « C'est bon, on la connaît. » Après un instant d'hésitation, l'agent fit deux pas sur le côté et laissa passer Mia. Dès qu'ils furent tous près de la table, Matthew reprit. « Mia, qu'est-ce que tu fais là ? C'est pas prudent d'être ici pour le moment... » Le jeune homme était plus prévenant qu'autre chose.


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MessageSujet: Re: matthew, lula, leroy&mia • ❝ lost and insecure ❞ matthew, lula, leroy&mia • ❝ lost and insecure ❞ EmptyVen 13 Avr - 19:42

Lulani avait perdu toute notion du temps. C’était comme si la Terre avait brusquement stoppé sa course contre le Soleil lorsqu’on lui avait arraché Toyiah. Toutes ses pensées convergeaient vers sa fille, imaginant le pire des scénarios. Ceux qui l’avaient enlevé n’étaient pas des enfants de chœur et elle les imaginait parfaitement n’avoir aucun scrupule à blesser voire même tuer une petite fille de dix ans. Un nouveau frisson la parcourut et Lula dû réprimer un nouveau sanglot. Elle ne voulait pas pleurer. Pas devant Mason et encore moins devant Matthew, mais sa carapace avait été sérieusement éraflée durant l'assaut. « C’est déjà pas mal, on pourra sûrement en tirer quelque chose. ». La jeune femme sentait que son ex-mari voulait la rassurée, mais Lulani n’était pas vraiment certaine qu’un dessin et quelques suppositions puissent faire avancer l’enquête ; elle força donc un petit sourire qui sonnait faux et opina d’un mouvement de tête quelque peu évasif. « J’allais oublier ! Si tu pouvais éviter de tuer quelqu’un ou d’entrer par effraction dans le bureau d’un de nos supérieurs avant mon retour ce serait bien, babe. ». Lula esquissa un bien maigre sourire. Plus touchée par la relation entre Matthew et son coéquipier que par les recommandations de ce dernier. Bien sûr, elle appréciait Leroy ainsi que son sens de l’humour, mais la situation n’était pas vraiment risible pour elle. « Merci Lee. » murmura-t-elle à son adresse. « Je peux rien promettre ! » renchérit Matthew avant que celui-ci n’eut totalement passé le seuil de la porte.

Le silence retomba assez vite. Un silence lourd et pesant. Lula observa Matthew prendre Mason dans ses bras et pencha légèrement la tête sur le côté, émue par ce moment de tendresse entre père et fils. « Ca va bien se passer. » l’entendit-elle murmurer à Mason, avant que son regard ne croise le sien. « Ca va bien se passer. » répéta-t-il, en la fixant à son tour. Lula se mit à déglutir et ferma les yeux une fraction de secondes avant de détourner le regard sur la grande baie vitrée qui donnait sur la rue où les fourgons avaient presque tous débarrassés le bitume de Civic Center. Alors qu’elle sentait les larmes menaçer de couler de nouveau, la petite main chaude de Mason vint agripper la sienne, obligeant Lula à croiser le regard de celui-ci. Une différence de température qui lui fit prendre conscience que depuis toute à l’heure, la jeune femme était transie de froid. « T'as entendu papa ? Ca va bien se passer, maman. » dit-il d’une voix si douce que Lula eut l’impression de revoir Matthew à l’âge où il avait séché ses larmes. Touchée en plein cœur, la philippine lui sourit douloureusement et posa un baiser sur la main de Mason avant de la frotter tout contre sa joue, essuyant une goutte salée au coin de son œil au passage. « Qu’est-ce que je deviendrais sans vous ? …Mes petits trésors. » fit-elle d’une voix quelque peu déformée, se sentant de nouveau défaillir. A présent qu’elle avait fait sa part, Lula commençait à sentir ses dernières forces l’abandonner et le mal de crâne se faire plus insistant au point que la lumière lui devenait insupportable. « Je ne me sens pas très bien. Est-ce qu’on peut sortir d’ici, Matt ? » gémit-elle douloureusement, tout en se massant les tempes. Lula avait l’impression que sa tête allait exploser à tout instant. Et froid. Elle avait si froid ! Aller dehors n'y changerait pas grand chose, mais elle voulait aussi fuir cette atmosphère macabre pour pouvoir reprendre ses esprits, si tant est qu'elle y parvienne un jour.

« Hey ! Lulani ! Mason ! ». La jeune femme releva la tête si brutalement qu’elle fut prise d’un vertige et eut beaucoup de mal à retrouver une vision un tant soit peu normale, toujours agressée par la lumière. C’était pourtant une fois qu’elle aurait reconnu entre mille : celle de Mia. « Q-Quoi ? » balbutia-t-elle lorsqu’elle se trouva soudainement stoppée dans sa course par un agent qui la dépassait d’au-moins trois têtes. « C’est bon, on la connait. » précisa Matthew avant que Lula n’ait eu le temps de réagir. « Mia, qu’est-ce que tu fais là ? C’est pas prudent d’être ici pour le moment… ». « Mia ! Daniel ! » s’exclama Mason, quittant sa place pour venir les rejoindre. « Mia. » murmura Lula dans un sourire triste, fatiguée et encore plus blême que quelques minutes auparavant. Elle se leva avec difficulté et s’approcha de son amie d’une démarche cotonneuse et incertaine. La philippine ne voulait pas l’intriguer plus qu’elle ne l’était déjà, mais au vue de la mine qu’elle affichait, il paraissait impossible de faire comme si de rien n’était. La jeune femme s’arrêta à quelques centimètres d’elle, les paupières affreusement lourdes et passa une main affectueuse dans les cheveux de Daniel. « Bonjour Daniel. » dit-elle, poliment. Comme s’il avait lu dans les pensées de sa mère, Mason entraîna Daniel un peu plus loin et Lula les suivit du regard jusqu’à ce qu’ils soient installés, puis se tourna vers Mia. « Il a raison, Mia. C’est dangereux ici. ». Elle voulait lui en expliquer la raison, mais était encore incapable de dire ouvertement que sa fille avait été enlevée, encore moins qu'elle avait été emmené par des assassins. Rien que d'y penser, Lula en avait des frissons partout et le cœur au bord des lèvres.



Dernière édition par Lulani Kaleko le Mar 17 Avr - 19:44, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: matthew, lula, leroy&mia • ❝ lost and insecure ❞ matthew, lula, leroy&mia • ❝ lost and insecure ❞ EmptyLun 16 Avr - 23:54

Autant dire que là, les choses prennent des tournures assez étranges. Mon premier but a été simplement d'aller dire bonjour et ... je me retrouve les fesses par terre, à regarder en contre-plongée un type qui a donne l'impression de croire qu'il tourne dans un nouveau James Bond. Sur le coup, je suis tellement surprise qu'aucune réplique ne me vient à l'esprit. C'est ça le problème, je suis de ces personnes qui, dans certains moments cruciaux restent la bouche fermée et trouve quelque chose à répliquer trois heures après, quand il est trop tard, bien évidemment. Mais je dois dire que le détail qui m'a aussi perturbée c'est justement son air pas très commode et le fait que Daniel soit avec moi et ... Okay Mia, arrête de te dire des idées et de regarder trop de films. J'ai fini par me relever tandis que mon petit frère joue les bulldogs. Il a été chou quand même sur ce coup là mais c'est moi qui me retrouve vite en position pour le protéger, un réflexe. Bordel qu'est ce qui se passe là ? J'ai cherché Lulani et Matthew des yeux, histoire d'avoir un semblant d'explication sur le pourquoi du comment. Parce qu'honnêtement, j'aurais bien envie de lui faire sa fête à l'armoire à glace qui m'a démolie l'épaule d'ailleurs. Il a de la chance que je sois toujours sous le choc et que je baigne dans l'incompréhension la plus totale parce que sinon ... « C’est bon, on la connait. » Autant dire que Matthew me sauve sur ce coup là. Je l'aime bien. Je l'ai pas croisée énormément depuis que j'ai commencé à garder les enfants mais il m'a toujours fait bonne impression ... et puis là encore plus. Il vient même jusqu'à l'armoire à glace pour lui dire. Ce dernier se permet d'hésiter. Pendant quelques secondes, je reste silencieuse, comme en suspension, totalement perdue, jusqu'à ce que le type finisse par s'écarter de mon chemin en soupirant. Non mais oh ! C'est quoi son problème à lui ? Malgré toute la bonne foi, toute la maturité et tout ça dont je peux faire preuve, j'ai lancé un regard noir à ce type. « Si tu veux mon avis t'es pas fait pour jouer dans James Bond ou Mission Impossible. Nan vu ta tête je dirai plus Kung Fu Panda. Et la semaine prochaine, t'auras sûrement le plaisir de trouver une facture de mon médecin pour m'avoir démolie l'épaule, connard. » Hum ... okay. Quand j'ai dit que je trouvais toujours les bonnes répliques trop tard, ce n'est pas tellement vrai en fait. En tout cas pas sur ce coup là. J'y suis allée peut-être un peu fort par contre, sur ce coup là je m'étonne moi même mais avouez que, en ne sachant rien de la situation, ni même qui il est et qu'il m'a volontaire percutée, sans vraiment s'excuser ou même m'aider à me relever, le tout dans un café rempli de monde ... Avouez que, au bout d'un moment, faut arrêter de me prendre pour une conne. Aussitôt, j'ai détourné mon regard, la tête haute et ai fait quelques pas, toujours avec Daniel vers la table des Vryzakis.

« Mia, qu’est-ce que tu fais là ? C’est pas prudent d’être ici pour le moment… » continue Matthew. Je fronce les sourcils. Hein ? Aucun mot ne parvient à sortir de ma bouche. Je dois le regarder comme s'il s'était mis à parler chinois tout d'un coup. Comment ça ce n'est pas prudent d'être ici pour le moment ? On est dans un café, non ? Je ... Ouah là j'avoue qu'il m'a complètement larguée en route. Mais c'est à ce moment, alors que je le regarde, comme si j'espère avoir des indices pour déchiffrer sa phrase, que je remarque la tête qu'il a. Aussitôt, mes yeux vont vers Lulani ... qui a la même tête que lui, voire deux fois pires. Ma bouche s'ouvre pour dire quelque chose mais je n'en ai pas le temps. « Mia ! Daniel ! » Entendre cette petite voix me redonne le sourire et me fait oublier quelques instants cette situation où je rame complètement depuis que je suis arrivée. Mason se lève de la table et file vers nous. Sa soeur et lui sont des enfants tellement géniaux. En même temps niveau enfant je ne suis pas très difficile. Je me suis toujours bien entendue en général avec eux. Bon bien sûr, il y a de rares exceptions dont je vais taire les noms, parce que sinon, leurs parents pourraient faire en sorte que je sois virée. Bref. « Hey bonhomme ! » Je m'accroupis à la hauteur du petit Mason pour le serrer dans mes bras tandis qu'il essaie de faire pareil, puis lui fait un bisou sur la joue avant de me redresser. Ce petit moment me procure un instant de sérénité provisoire que je devine très court juste au moment où je relève la tête. « Mia. » murmure soudain Lulani en se levant pour venir me saluer. L'effet de choc revient tout de suite. Je la vois se lever, presque tituber vers moi, le tout avec une mine fatiguée et angoissée. Dire qu'au début, ma crainte a été d'interrompre quelque chose ... visiblement ce quelque chose existe bel et bien. Je n'avais aucune idée à quel point je pouvais mal tomber. Alors vu qu'aucun son ne sort de ma bouche pour répondre à ce bonjour ... disons inhabituel, je fais un vague signe de tête et un sourire, le tout avec une tête perturbée, ce qui doit être ma tête depuis le début de cette scène. Qu'est ce qu'il se passe bon sang ? « Bonjour Daniel. » fait Lulani. Malgré sa tête, elle ébouriffe les cheveux de mon frère affectueusement. Il déteste quand je lui fais ça et m'engueule d'ailleurs parce que j'adore le faire. Mais je sais qu'il ne va rien dire à Lulani. Daniel a presque le même âge que Toyiah, ils jouent de temps en temps ensemble ... Oh tiens, où est Toyiah d'ailleurs ? Mon frère baisse la tête, comme s'il jouait les timides. « Bonjour. » Je te jure. Mais soudain, je vois Mason arriver et entraîner mon frère un peu plus loin. D'accord, là ça m'inquiète, et dans ma sens tant mieux parce que je vais peut-être pouvoir parler à Matthew et Lulani.

Une fois de plus, toute mon attention se reporte sur mes employeurs, mais qui se trouvent aussi être mes amis, même si je connais encore mal Matthew. Lulani est mon amie et ça me fend le coeur de la voir ainsi, même en ne sachant pas ce qu'il se passe. J'ai l'impression d'être dans le flou total et ce n'est vraiment pas agréable du tout. « Il a raison, Mia. C’est dangereux ici. » continue Lula. Je reste sans voix quelques instants, parce que ce n'est définitivement pas en les écoutant que je saurai plus de trucs ... Mais je ne peux pas leur demander de but en blanc, peut-être que ça ne me regarde pas du tout. Seulement, je n'aime pas voir Lulani comme ça, pas du tout. « Et si vous arrêtiez de me parler en énigme hein ? Vous commencez à me faire peur ... » ai-je dit tendue et nerveuse. Il doit s'être passé quelque chose, mais quoi ? Enfin ça me paraît plutôt évident qu'il s'est passé quelque chose. Jamais je n'ai encore vu mon amie dans cet état. Même Matthew semble bouleversé, ça veut tout dire. Ou pas vu que je ne le connais pas beaucoup mais ... aaargh ! Ce que je veux dire c'est que ce sont deux personnes fortes, Lulani aussi. Elle s'occupe à merveille de ses deux enfants et depuis qu'on se connaît, je l'ai rarement vu craquer, voire même jamais. Alors je pose la question en connaissant déjà la réponse. « Il est arrivé quelque chose hein ? » Finalement, j'aurais peut-être dû rester dans le noir. Là, tout de suite, j'ai l'impression d'être le boulet qui ne sait rien et qui va demander le mauvais truc d'un moment à l'autre. Et je ... Oh mon Dieu ! Soudain, une idée est apparue dans mon esprit, comme un flash et je n'ai pas pu me retenir de le dire, parce que ça m'a tellement choquée que ... enfin c'est juste sorti tout seul. « Est-ce que ça a un rapport avec le fait que Toyiah soit pas là ? » ai-je demandé d'une seule traite sans respirer. Puis, consciente de ce que je viens de demander, j'ai enchaîné. « Enfin non mais ... Je suis désolée d'avoir demandé ça comme ça ... » J'ai perdu le fil de ma phrase avant même de l'avoir commencé. Je dois avoir l'air d'une courge à ce moment précis. L'inquiétude a pris possession de mon visage. Les têtes de Matthew et Lula, le fait que les êtres qu'ils aiment le plus au monde soient leurs enfants, le fait qu'il en manque justement un maintenant, le fait que Toyiah devrait être avec ses parents et son frère ... Tout ça ne m'a conduit que dans une seule direction. Et je croise les doigts de tout mon coeur pour que la réponse à ma question soit non. Juste non.
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MessageSujet: Re: matthew, lula, leroy&mia • ❝ lost and insecure ❞ matthew, lula, leroy&mia • ❝ lost and insecure ❞ EmptyJeu 19 Avr - 1:10



Passé les conventions - ils n'avaient guère le temps pour ça -, Matthew fut presque soulagé de voir Mason s'éloigner avec le petit frère de Mia. Le regard collé dans le dos de son fils, il le suivit du regard, de peur qu'il disparaisse lui aussi. « Il a raison, Mia. C’est dangereux ici. » avait renchéri Lulani après lui. La jeune femme était dévastée et ça se voyait, Mia ne pouvait pas l'avoir loupé. Le coeur de Matthew se serrait rien que de le voir, il était le premier témoin de la détresse dans laquelle ils étaient tous.

Même s'il n'avait pas particulièrement envie d'en parler, il savait que pour Lulani, ce serait encore plus difficile. « Et si vous arrêtiez de me parler en énigme hein ? Vous commencez à me faire peur ... » Intérieurement, Matthew sourit ironiquement, mais n'en laissa rien paraître : son visage était comme anesthésié, il ne pouvait plus exprimer aucune émotion tellement il en était gorgé. Elle parlait d'avoir peur, lui était totalement terrorisé. « Il est arrivé quelque chose hein ? » Cette fois-ci, le jeune homme hocha doucement la tête en invitant la jeune femme à s'asseoir. De toute façon, maintenant qu'elle était là, il ne pouvait pas la laisser repartir sans qu'elle ne sache qu'en entrant dans ce café et en leur parlant, elle pouvait être la prochaine cible de son père. Après tout, si il y avait effectivement un infiltré parmi ses rangs, il pouvait être partout. Ca pouvait même être cet homme que Mia avait sèchement rembarré à coups de remarques acides, pour autant qu'il sache. « Est-ce que ça a un rapport avec le fait que Toyiah soit pas là ? Enfin non mais ... Je suis désolée d'avoir demandé ça comme ça ... » L'agent déglutit et aussitôt, son regard se posa sur son ex-femme pour remarquer qu'elle tremblait. Si l'entente du nom de sa fille et le rappel de la situation lui avait donné la nausée, il n'osait imaginer ce qu'il en était pour elle. Il posa sa main dans le bas de son dos pour l'inciter à se rasseoir, la guidant dans ses gestes, lançant un regard à Mia qui ne faisait aucun équivoque sur le fait que son manque de tact ne serait pas retenu contre elle : après tout, elle ne pouvait pas savoir à quel point la situation était désastreuse.

Il prit place à côté de Lulani pour faire face à Mia et prit la parole après un court silence qui ne l'aida pas à mettre ses idées au clair pour pouvoir expliquer la situation à l'américaine. Les paroles qu'il s'apprêtait à prononcer lui semblaient tellement dures et impartiales ! « Toyiah a été enlevée. Un commando est entré dans l'appartement, personne n'a rien pu faire. » Il hésita avant de continuer : cette fois-ci, c'était sa propre culpabilité qui entrait en jeu. « C'est mon père qui tire les ficelles. » avoua-t-il finalement en détournant le regard qu'il avait jusqu'alors fixé sur son interlocutrice. « On sait pas encore ce qu'il veut exactement... » ... à part peut-être lui. Peut-être qu'il voulait juste son fils, mais que lui voulait-il ? Simplement le tuer, le torturer, lui soutirer des informations, espérait-il le rallier à sa cause ? Il ne voulait exclure aucune hypothèse, il savait son père malveillant mais il l'ignorait assez fou pour kidnapper sa propre petite-fille.

Maintenant qu'il avait lâcha la bombe, Matthew préféra se concentrer sur Mia plutôt que d'épiloguer sur les premiers faits. « Il peut être en train de nous observer en ce moment-même, c'est pour ça que tu n'es pas en sécurité ici, mais... Si il t'a vue entrer ici et nous parler, il saura vite qui tu es. » Si ce n'était pas déjà le cas ! Il ne voulait pas non plus effrayer la jeune femme, ou Lulani.

Je suis désolée c'est affreusement court x) et ça manque terriblement d'action aussi, pardon Crying or Very sad

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MessageSujet: Re: matthew, lula, leroy&mia • ❝ lost and insecure ❞ matthew, lula, leroy&mia • ❝ lost and insecure ❞ EmptyVen 20 Avr - 10:56

« Et si vous arrêtiez de me parler en énigme hein ? Vous commencez à me faire peur… Il est arrivé quelque chose hein ? Est-ce que ça a un rapport avec le fait que Toyiah soit pas là ? Enfin non mais… Je suis désolée d’avoir demandé ça comme ça… ». Bien que Mia ait pris le soin de marquer un temps d’arrêt entre chaque question pour observer la mine déconfite des deux époux, Lula avait l’impression d’être envahie et d’étouffer. Quelques minutes plus tôt, la jeune femme avait pourtant émis le souhait de sortir d’ici pour prendre un bon bol d’air, espérant que les fraiches températures l’aideraient à faire taire la douleur qui transperçait son crâne de part et d’autre, mais en réalité, elle était très partagée. C’était une foule de sentiments contradictoires qui s’emparaient d’elle par vagues, instables. Lula avait autant de raisons qui l’incitaient à rester ici que de raisons à fuir cet endroit au plus vite. Quoi qu’il en soit, elle ne tenait pas compte du comportement de Mia qu’elle trouvait légitime, mais ses questions l’avaient tellement désarçonnées qu’elle fut incapable de lui répondre tant les mots restaient douloureusement bloqués dans sa gorge, ne faisant qu’accroître cette impression d’étouffement. Si l’agent ne l’avait pas trouvé, elle serait probablement encore en train d’errer dans les rues, couverte de sang, à chercher vainement après sa fille. Enfin, si son cerveau avait été en mesure de commander le reste de son corps, Lula se serait élancée à l’extérieur sans plus attendre et se serait mise à courir aussi loin que ses jambes lourdes et fatiguées le lui aurait permis. Tandis que l’idée de prendre Mason et de s’enfuir lui traversait de nouveau l’esprit, la jeune femme sentit la main de Matthew se poser dans le bas de son dos et instinctivement, son regard plongea dans le sien pour y chercher courage et réconfort. Sans le lâcher des yeux, Lula prit une profonde inspiration, cherchant à caler sa respiration sur celle de son ex-mari et se laissa faire docilement lorsqu’il l’aida à se rasseoir. A peine l’espion eut-il prit place à son tour que la jeune femme se colla un peu contre lui. Elle avait besoin de sentir la présence de Matthew autant qu’il avait besoin de sentir la sienne parce qu’ils étaient deux parents anéantis par la disparition de leur enfant.

« Toyiah a été enlevée. Un commando est entré dans l’appartement, personne n’a rien pu faire. C’est mon père qui tire les ficelles. On sait pas encore ce qu’il veut exactement… Il peut être en train de nous observer en ce moment-même, c’est pour ça que tu n’es pas en sécurité ici, mais… S’il t’a vue entrer ici et nous parler, il saura vite qui tu es. ». Dès les premiers mots, Lula s’était mordue la lèvre avec force et avait baissé les yeux pour cacher son trouble. Elle s’était retrouvée en plein cœur de l’assaut, mais le fait que Matthew en parle lui faisait revivre de nouveau la scène. « On ne sait pas ce qu’il compte faire de notre fille… s’il a l’intention de… » dit-elle d’une petite voix aigue et enrouée par l’angoisse qui compressait sa gorge. Lula posa une main une bouche et prit de nouveau une profonde inspiration et leva les yeux au ciel pour ne pas laisser de nouvelles larmes lui échapper, une technique qui fonctionnait à merveille ! Sans retrouver une totale maîtrise d’elle-même, Lula parvenait tout de même à rassembler ses dernières forces pour revêtir une maigre carapace qui laissait entrevoir toute la peine que cette histoire pouvait lui inspirer. « On a juste eu le droit à quelques mots de Toyiah au téléphone, il y a quelques minutes et on craint qu’il ne s’en prenne aussi à Mason. » se disant, son regard se posa aussitôt sur son fils qui était en grande discussion avec Daniel, puis sur Mia. Lula se foutait pas mal de savoir si s’en prendre à elle faisait aussi partie de ses plans. O, elle ne voulait pas jouer les martyrs, mais ses enfants étaient sa vie et s’il leur arrivait quelque chose, la philippine se sentait capable du pire. « Comment êtes-vous venus jusque ici ? » lui demanda-t-elle. Elle se doutait que Matthew ne prendrait pas le risque de les laisser repartir comme ils étaient venus et elle se sentirait mieux de les savoir sous bonne escorte. Si Nikolas s’en prenait aussi à Mia et à son petit frère, Lula ne se le pardonnerait jamais. Il lui avait déjà pris Kina, il ne lui prendrait pas son amie. « Navrée que vous soyez impliqués dans cette affaire, ton frère et toi.» ajouta-t-elle avec sincérité.

Un autre agent qui s’était éclipsé depuis un moment s’approcha de leur table, deux tasses fumantes dans les mains. Il eut un moment de flottement, ne s’attendant sûrement pas à y voir Mia, cependant, il lui tendit l’une des boissons, apparemment celle qui était destinée à son collègue. « Tenez, ça vous fera le plus grand bien. » dit-il à l’adresse de la jeune maman. « Merci. » le gratifia-t-elle simplement dans un murmure à peine audible tandis que ses mains gelées se réchauffaient légèrement au contact de la tasse. Du thé, apparemment. Son thé préféré. Comment savait-il qu’elle aimait ce thé en particulier ? Peut-être était-ce simplement un hasard ou était-il simplement un excellent espion. Elle se pencha légèrement au-dessus de la tasse de Mia et reconnut instantanément la boisson préférée de son ex-mari, puis haussa les épaules, autant ne pas s'en formaliser après tout ils étaient collègues depuis de nombreuses années maintenant et Walter connaissait également tout de ses petites manies. L'homme observa Lula du coin de l’œil avant de s'intéresser au grec. « Matt ? » l’interpela-t-il. Il lui adressa un petit mouvement de tête pour l’inciter à le suivre à l’écart, laissant les deux jeunes femmes seules. « Ton ex-femme a dit quelque chose ? Tu as réussi à grappiller quelques infos sur les agresseurs ? ».


Voilà, entrée en scène de ce type, on peut lui faire faire plein de trucs à celui-là.
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MessageSujet: Re: matthew, lula, leroy&mia • ❝ lost and insecure ❞ matthew, lula, leroy&mia • ❝ lost and insecure ❞ EmptySam 21 Avr - 1:38

Je connais ce moment de flottement. Cet espèce d'entre deux-mondes où vous êtes encore ignorant et que vous savez que vous allez apprendre quelque chose d'important, mais vous ne savez pas encore quoi. On ne peut pas comparer tous ces moments car les résultats de certains sont heureux et d'autres son malheureux. J'ai connu ça quand mes parents m'ont annoncée que j'avais été adoptée. Et je déteste ce moment parce qu'on ne sait pas encore, on se demande juste sur quoi on va tomber. On ne sait pas à quoi exactement se raccrocher. Les visages du couple ne laissent pas beaucoup de possibilités. J'ai essayé de me rassurer mais au fur et à mesure de mes questions ... Ils ne réagissent pas comme je l'aurais voulu. Il s'est passé quelque chose, quelque chose de grave. Matthew a hoché la tête quand je l'ai demandé et m'invite à m'asseoir. Ma mâchoire se serre quelques instants tandis que je m'assois en face d'eux. En une seconde, tout mon corps s'est comme tendu et mon cerveau est devenu agité. Mais je me suis forcé à me calmer et surtout ne pas imaginer les pires choses. J'ai posé une question en espérant de toute mes forces que la réponse soit non. Je me sens tellement bête à ce moment précis, j'ai l'impression d'aggraver les choses avec mes questions ... Le visage de Lulani ... Et Matthew qui me regarde comme s'il cherchait les bons mots, ceux qui feraient le moins mal. Ce moment a semblé durer une éternité. Une éternité où l'envie et la peur de savoir me tiraillent le creux du ventre. « Toyiah a été enlevée. Un commando est entré dans l'appartement, personne n'a rien pu faire. » finit par dire Matthew. Oh. Je suis restée littéralement statufiée en l'écoutant. Parce que j'ai imaginé des choses par rapport à Toyiah, mais certainement pas ça. Choc. Je crois même que j'ai arrêté de respirer. Je ... Quoi ? « C'est mon père qui tire les ficelles. » Plus je l'écoute, plus mon visage se décompose. Mes yeux se sont arrondis. Ma bouche est restée entrouverte. Mode pause. J'ai honnêtement pensé à lui demander s'il est en train de me faire une mauvaise blague. C'est stupide comme réflexion, je sais, mais ... oh mon dieu ! Kidnappée ? Toyiah Kidnappée ? Par son propre grand-père ? J'ai pas compris, et je comprends toujours pas. Putain j'ai bien fait de m'asseoir. Je me suis affaissée contre le dossier de ma chaise, une main tremblante couvrant ma bouche. Un commando ? « On sait pas encore ce qu'il veut exactement... » Les larmes me montent aux yeux quand il me dit ça. J'arrive plus à bouger. Toyiah ! Je repense à ma réflexion de tout à l'heure, sur le fait que ce soit une blague ... J'aurais tout donné pour que ça en soit une, mais ce n'est évidemment pas le genre de choses que s'amuserait à faire des parents. Je les regarde toutes les deux, complètement horrifiée par la nouvelle, incapable de dire le moindre mot. Les phrases de Matthew sont entrain de danser dans ma tête et mon cerveau ... mon cerveau fait n'importe quoi.

Je ne suis que la baby-sitter. Je ne suis que la baby-sitter mais ça c'est juste ... trop ! Tous les petits que je garde ont une grande importance à mes yeux. Certains, plus que d'autres car je connais bien leurs parents, comme c'est le cas avec Toyiah. Et jamais je ... Enfin je les vois, plusieurs fois par semaine pour la plupart et imaginer qu'une telle chose puisse leur arriver me coupe le souffle. Je me suis attachée à chacun d'entre eux et Toyiah ... son grand-père ? Peu importe. Si la nouvelle me met dans cet état alors que je ne suis que la baby-sitter, je ne peux pas imaginer ce que ça doit être pour Matthew et Lulani. « Il peut être en train de nous observer en ce moment-même, c'est pour ça que tu n'es pas en sécurité ici, mais... Si il t'a vue entrer ici et nous parler, il saura vite qui tu es. » Dans une dernières mais vaine tentative, je cherche à voir s'il est sérieux, mais oui, il l'est. Bien sûr qu'il l'est. C'est juste que tout va trop vite et que je ne parviens pas à suivre. J'ai encore gardé Toyiah et son frère y a pas longtemps ! Comment ... Okay, arrête de vouloir comprendre, y a rien à comprendre dans ce genre de situation je présume. L'impression d'être dans un film, là tout de suite et pourtant, c'est bien réel. Bizarrement, ce que me dit Matthew sur le fait que je ne sois plus en sécurité ne m'atteint pas parce que mon esprit ne pense qu'à Toyiah pour le moment. Il imagine des choses tellement ... et puis on croirait qu'il fait exprès de ressortir toutes les fois où j'ai pu la garder. Tous ces bons moments ... Et maintenant, je l'imagine enfermée dans un endroit sordide ou ... « On ne sait pas ce qu’il compte faire de notre fille… s’il a l’intention de… » C'est en entendant la voix brisée de Lulani que je reviens sur terre. Quelques larmes s'échappent de mes yeux. L'entendre dire cela rend mes pensées plus réelles. J'arrive pas à y croire merde ! Comment ça a pu se produire ? Pourquoi ? J'ai essuyé mes larmes d'un revers de main. Me mettre à pleurer aussi ne va rien arranger. « On a juste eu le droit à quelques mots de Toyiah au téléphone, il y a quelques minutes et on craint qu’il ne s’en prenne aussi à Mason. » continua Lulani. Je sais que m'en parler est une souffrance pour elle et que c'est aussi le cas pour Matthew. Je m'en veux de leur imposer ça. Pourquoi je suis venue ici déjà ? Ah oui, pour dire bonjour. Ca me semble tellement loin maintenant. J'ai beau me répéter que ce n'est pas possible ce qui vient de se passer et pourtant ça l'est. C'est horriblement possible, la preuve. Jusque là, je suis restée muette. Toutes mes idées de phrases se sont embrouillées. Je suppose qu'on ne prépare jamais de phrases pour ce genre de chose, à part au moment où on la vit. Mais la première qui m'est venue à l'esprit a été sur ce qui me perturbe depuis le début. J'ai décollé mon dos du dossier de la chaise pour me ravancer vers eux. « Son ... c'est son grand-père ? Mais ... mais comment ... »ai-je bégayé. Oui là on peut dire que je suis vraiment lente à la détente, un véritable boulet. Il me faut vraiment du temps pour tout assimiler et pour me dire que Toyiah ne va pas apparaître d'une seconde à l'autre dans le café. A ce moment, j'ai l'impression qu'il y a le reste du café et nous trois.

« Comment êtes-vous venus jusque ici ? » Mes yeux se sont relevés vers Lulani et je me suis rappelée des paroles de Matthew d'il y a quelques secondes sur le fait qu'on soit observés et donc que je ne sois plus en sécurité. Mais ce n'est pas à moi que j'ai pensé. Horrifiée, j'ai posé mes yeux sur Daniel qui est toujours avec Mason un peu plus loin. Soudain, l'idée qu'il puisse lui arriver quelque chose me foudroie littéralement. Je n'ai peut-être pas d'enfants mais j'ai Mara et Daniel. Eux et Toyiah ont presque le même âge et forcément, mon imagination continue à faire des siennes. Avant que je ne m'en rende compte, Daniel a capté mon regard et comme il a dû voir la tête que je fais, je le vois froncer les sourcils et commencer à s'avancer vers notre table. Je lui fais signe de rester avec Mason et apparemment, mon air doit être très sérieux car il finit par m'obéir. Et comme une conne je suis restée quelques secondes silencieuse à l'observer. Lulani et Matthew doivent me prendre pour une folle à pas répondre mais ... C'est tout ça. Qu'est ce que je ferai si on m'enlevait mon frère et ma soeur hein ? S'il leur arrivait quelque chose ... Toyiah a presque leur âge ! Comment on peut faire ça à des gamins ? Mon cerveau a comme profité de cette pause pour tout remettre en place, mais à quoi bon ? J'ai pris une profonde inspiration, enfin prête à répondre et à m'engager dans une vraie conversation. « A ... à pieds. Je voulais passer du temps avec mon frère et je sais pas comment, j'ai réussi à l'emmener pour faire un tour. » J'ai souri légèrement en me souvenant de ça, en me disant qu'au départ, ça devait être un simple tour, un moment agréable et nous voilà dans ce café. Dans toute cette histoire, c'est d'abord pour mon frère que j'ai peur. Très honnêtement. C'est à cause de moi qu'on est dans ce café. Si je regrette ? Je l'ignore. « Navrée que vous soyez impliqués dans cette affaire, ton frère et toi. » J'ai penché la tête sur le côté et mon menton a légèrement tremblé en l'entendant. M'imaginer à la place de Lulani m'est impossible et dans un sens, j'ai l'impression que tout ce que je vais pouvoir lui dire dans quelques instants sera inutile. Alors oui, j'aurais sans doute mieux vécu si je n'avais pas regardé à travers la vitrine de ce café mais maintenant que je sais, je peux peut-être me rendre utile non ? Lulani est mon amie et je m'en serais voulue de ne pas l'avoir épaulée dans ce genre de moment. De toute façon ce qui est fait est fait. Ma main a recouverte celle de Lulani qui est posée sur la table pour ensuite la serrer aussi fort que possible.J'en reviens pas qu'elle vienne de s'excuser. « T'as pas à t'excuser Lula ... J'ai choisi de rester ... C'est moi qui suis navrée. » ai-je commencé avant de les regarder tous les deux. « Je peux pas imaginer ... Juste que je sais pas ce que je ferais si on m'enlevait mon frère ou ma soeur ... Alors pour ce que ça vaut, je suis tellement désolée pour ce que vous êtes en train de vivre tous les deux. Et vraiment vous n'avez pas à vous inquiéter de nous deux en plus. » ai-je dit à mon tour avec toute la sincérité du monde. Même si j'ai peur pour Daniel et sur ce qui peut se passer après tout ce que je viens d'apprendre, je ne veux pas qu'ils se préoccupent de nous, ils ont déjà fort à faire. Toyiah. Enlevée. Je me suis forcée à mettre les images de côté pour mieux me concentrer sur Matthew et Lulani. En gros, je veux leur faire comprendre que je suis là, vraiment.

Puis soudain, un homme que dont je n'avais pas encore vu le visage vient interrompre ce moment. J'ai enlevé ma main de celle sur Lula et en ai profité pour balayer deux trois larmes qui ont réussi à s'échapper. L'homme me lance un regard perplexe et surpris. Après tout, j'imagine que le couple n'était pas censé avoir de la compagnie, alors je n'ai rien dit. Il a deux tasses dans les mains et et perturbé, m'en donne une tandis qu'il donne l'autre à Lulani. « Tenez, ça vous fera le plus grand bien. » « Merci. » J'ai regardé au fond de ma tasse, l'air perplexe en me disant que je ne peux rien avaler, et puis en voyant la tête de l'homme, j'ai vite compris que la boisson chaude ne m'était pas vraiment destinée. J'ai levé les yeux vers Matthew avec un sourire ... le genre de sourire qu'on a dans les moments difficiles. J'ignore comment on peut le qualifier ... Chaleureux ? Encourageant ? Gêné ? Hum, bref. J'ai poussé la tasse vers lui. « Tiens, je pense que t'en as plus besoin que moi. » Ce qui es totalement légitime et vrai. Dans les prochaines heures, il va avoir besoin de toutes les ressources nécessaires. Oui les prochaines heures parce que ... Rester positive. Rester positive. « Matt ? Ton ex-femme a dit quelque chose ? Tu as réussi à grappiller quelques infos sur les agresseurs ? » Je regarde l'homme lui faire signe pour qu'ils se mettent à l'écart. Je n'ai pas cherché à en savoir plus sur ce qu'ils sont en train de dire. Je suis là avant tout pour Lulani. Par où commencer ? Comment trouver quelque chose à dire dans ce type de moment ? D'accord Mia, t'as voulu rester et maintenant c'est fait, alors rends-toi utile. « Tu sais que je suis là hein ? Quand tu seras prête à en parler ... Je suis sérieuse ... J'arrive pas à y croire ... Mais faut que tu sois forte Lula, pour elle. Je sais que c'est plus facile à dire qu'à faire mais je sais que t'en es capable ... Rien n'est joué ... » Mes yeux redeviennent humides quand je m'entends parler. C'est tellement facile de dire ça à ma place. Après tout, je ne connais même pas la situation exacte ou ce qu'est capable de faire le père de Matthew. J'ai l'impression d'être une plante verte qui regarde ce qui se passe sans rien pouvoir y faire. Si je me sens impuissante, qu'est ce que ça doit être pour eux. J'ai fait un pauvre sourire. « Tu peux même me frapper pour que je me taise si tu veux. » honnêtement là je pourrai tout lui accorder et ... oh non ! Je viens de penser un truc complètement stupide je suis dans l'optique de détendre un peu l'atmosphère. Enfin la détendre ... c'est un bien grand mot. « Tous ces hommes là qui sont pas loin de nous, c'est des flics ? Ça veut dire que j'ai insulté un flic ? » Mince, il manquait plus que ça . Le type m'a entendue je crois bien. Il a eu un drôle de sourire en ... Mais de quoi je parle bordel ? J'ai regardé Lulani, confuse. « Désolée, c'était pas approprié, c'est juste que je suis à l'ouest. » ai-je dit en passant mes mains froides sur mon visage, avant de reprendre plus sérieusement. « Néanmoins si tu veux que je parte je comprendrais, si t'as envie de rester avec Matthew et Mason ... y a pas de soucis. »
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MessageSujet: Re: matthew, lula, leroy&mia • ❝ lost and insecure ❞ matthew, lula, leroy&mia • ❝ lost and insecure ❞ EmptyMer 25 Avr - 0:03


Lorsqu'ils avaient pris place, Lulani s'était sensiblement rapprochée de lui et Matthew avait réellement eu l'impression de sentir la détresse de son ex-femme, impression qui fut renforcée lorsqu'elle prit la parole. « On ne sait pas ce qu’il compte faire de notre fille… s’il a l’intention de… » Il avait lui-même essayé de modérer ses mots, il savait que d'en parler ou d'en entendre parler n'était facile ni pour l'un ni pour l'autre, et lorsqu'il entendit la voix de Lulani se briser, il passa un bras dans son dos dans un signe de réconfort. « On a juste eu le droit à quelques mots de Toyiah au téléphone, il y a quelques minutes et on craint qu’il ne s’en prenne aussi à Mason. » Dans le même mouvement que Lulani, Matthew tourna la tête vers son fils comme pour s'assurer qu'il était toujours là. Si on lui prenait Mason aussi alors... Il ne répondrait probablement plus de lui. Si Toyiah était sa princesse, son aînée, le symbole du commencement d'une vie qu'il avait estimée parfaite, Mason était... Il était son bébé. Son fils, sa chair, un enfant qui, en plus d'être le sien, s'avérait être un petit extraordinaire. « Son ... c'est son grand-père ? Mais ... mais comment ... » ne put que répondre Mia face à ces révélations. Matthew ne pouvait que comprendre sa confusion, et après avoir douloureusement fermé les yeux un instant - c'était son père oui, Matthew était le lien entre eux, et à cause de lui sa fille était entre ses griffes -, il reprit la parole. « Les enfants n'ont jamais eu de contacts avec lui, on a toujours voulu les éloigner de ça. Je me rappelle de la dernière fois où on en a parlé... » avoua-t-il avant de déglutir, se sentant à son tour mal. Il glissa un bref regard vers Lulani et un sourire contrit, plus esquissé pour empêcher ses yeux de produire une quelconque larme, parcourut ses lèvres. « Mason avait dit qu'il ne ferait pas confiance à mon père... Toyiah doit être terrorisée. » lâcha-t-il finalement douloureusement avant de s'arrêter, ne voulant pas agraver l'humeur générale.

Lulani prit vite le relais. « Comment êtes-vous venus jusque ici ?» Le partiel changement de conversation fit du bien à Matthew et lui permit de se concentrer sur un autre problème : la sécurité de Mia. Il ne permettrait pas qu'une autre personne proche de sa famille soit blessée à cause de lui et de toute cette histoire, Walter en avait déjà fait les frais et il était hors de question que l'amie de son ex-femme et celle qui s'occupait si bien de ses enfants soit la prochaine sur la liste, ni son petit frère d'ailleurs. « A ... à pieds. Je voulais passer du temps avec mon frère et je sais pas comment, j'ai réussi à l'emmener pour faire un tour. » Un tour qui avait pris un bien triste chemin. « Navrée que vous soyez impliqués dans cette affaire, ton frère et toi. » Matthew ne renchérit pas verbalement mais il approuva les paroles de Lulani d'un signe de tête et d'un regard significatif vers l'américaine. « T'as pas à t'excuser Lula ... J'ai choisi de rester ... C'est moi qui suis navrée. Je peux pas imaginer ... Juste que je sais pas ce que je ferais si on m'enlevait mon frère ou ma soeur ... Alors pour ce que ça vaut, je suis tellement désolée pour ce que vous êtes en train de vivre tous les deux. Et vraiment vous n'avez pas à vous inquiéter de nous deux en plus. » Encore une fois, le jeune homme accusa le coup. Ca faisait du bien de se sentir soutenu, mais ça ne lui ramenait pas sa fille. Il fallait qu'il agisse, qu'il fasse quelque chose, qu'il la récupère, là, maintenant. Mais avant, il restait la sécurité de Mia à assurer. « Merci... Mais je te laisserais pas repartir sans une protection, ne serais-ce que jusqu'à ce que cette histoire soit terminée. » répondit l'agent avant de soupirer, désolé.

C'est ce moment que choisit l'agent Doe [j'avais pas mieux XD] pour revenir dans le café qu'il avait rapidement quitté alors qu'il tenait la porte jusqu'au départ de Leroy. Il déposa deux breuvages sur la table mais Matthew, perdu dans ses pensées, ne fit d'abord pas le rapport entre le nombre de tasses et le nombre de personnes autour de la table. Ce ne fut que lorsque Mia lui tendit la sienne en lui disant « Tiens, je pense que t'en as plus besoin que moi. » qu'il sembla se reconnecter à la réalité. Il adressa un bref regard de remerciement à Mia et prit la tasse entre ses mains mais Doe l'interrompit. « Matt ? » L'intéressé releva la tête et la hocha en comprenant son signe de vouloir lui parler à l'écart. Son premier réflexe fut de tourner la tête vers son ex-femme pour s'assurer qu'elle n'allait pas défaillir en son absence, mais finalement il se rendit compte que c'était lui qui cherchait du réconfort plus qu'autre chose.

Se décidant finalement, l'archéologue se leva et rejoignit Doe, qui reprit rapidement. « Ton ex-femme a dit quelque chose ? Tu as réussi à grappiller quelques infos sur les agresseurs ? » Matthew haussa brièvement les épaules avant de répondre. « Pas grand chose, un tatouage, mais mon père m'a appelé. On espère pouvoir retrouver sa trace grâce à ça. » Don esquissa un sourire que Matthew ne chercha pas à comprendre, l'esprit trop préoccupé. « Ok, je vais rester dans le coin, sécuriser le périmètre, t'as pas à t'inquiéter. » Le grec lui adressa un sourire teinté d'une légère ironie : évidemment qu'il s'inquiétait, il était mort d'inquiétude. « Tu devrais prendre un peu l'air, t'es blanc comme un cul. » lâcha Doe au bout d'un moment. Matthew lui lança un regard perplexe. « Merci ! » Dans un signe de soutien, Doe posa une main sur l'épaule de Matthew. « Je te jure que tu en as besoin, je bouge pas d'ici. » Tiens, il était rare que Doe soit aussi attentif, il trouvait bien toujours une occasion pour blaguer avec lui au travail mais il ne l'avait jamais vu comme ça - soit, peut-être qu'il avait raison, et puis il se demandait si il était lui-même en mesure de penser clairement compte tenu des circonstances. Il se contenta de hocher la tête et, après un dernier regard à son fils, le jeune homme se dirigea vers l'extérieur.

Effectivement, l'air frais lui fit du bien, plus qu'il ne l'aurait pensé. Evidemment, la boule dans son coeur n'avait pas quitté sa place et ne s'était pas allégé d'un milligramme, mais ça éclaircissait ses idées. Il n'eut pas le temps d'y penser bien longtemps, cependant : il entendit le bruit tonitruant d'un moteur de moto avant de se tourner pour constater l'engin, qui fonçait droit dans la rue. Un barrage avait beau avoir été provisoirement installé, la moto allait si vite qu'il était évident qu'elle ne comptait pas s'y arrêter. Un instant plus tard, la moto s'était assez approchée pour que Matthew n'y voit plus qu'une chose : une tâche rose, de la même couleur que le gilet dans lequel il avait vu Toyiah avant d'emmener son fils à un match, plus tôt dans la journée. Dans une impulsion, l'agent dégaina son arme et se plaça d'office face à la moto : tout ce qu'il voyait, c'était ce bout de tissu, ce bout de sa fille. Et dès qu'il en fut capable, il tira en direction des roues. Si ça n'eut pas le mérite de l'arrêter, ça le destabilisa assez pour qu'il ralentisse et lâche le gilet. Matthew courut pour venir à sa rencontre mais, dès qu'il fut à sa hauteur, la moto accéléra brusquement et son conducteur en profita pour taper avec ce qui semblait être un poing américain dans la joue du jeune homme, mouvement amplifié par la vitesse de l'engin sur lequel il était assis. Le coup sonna Matthew, mais il se releva bien assez vite. Secouant la tête, il ne réfléchit même pas avant de monter dans la voiture de police la plus proche de lui : bon élève, son propriétaire y avait laissé ses clefs. Et aussitôt, Matthew s'élança à la poursuite de la moto.


Pf c'est pathétique, j'ai mis deux jours à écrire ce vieux truc, I'm so bad these days Crying or Very sad

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MessageSujet: Re: matthew, lula, leroy&mia • ❝ lost and insecure ❞ matthew, lula, leroy&mia • ❝ lost and insecure ❞ EmptyMer 25 Avr - 22:18

« Son ... c'est son grand-père ? Mais ... mais comment ... ». Comment était-il capable de faire une chose pareille à sa propre petite-fille ? Lula n’en avait pas la moindre idée. Cela faisait des années qu’elle avait renoncé à le comprendre. Nikolas Vryzakis était un homme imbu de lui-même, froid et dangereux. Un être abject qu’elle n’avait jamais porté dans son cœur et qui pourtant avait fondé une famille formidable. Avec tout le respect qu’elle éprouvait pour Jenny, Lula se demandait parfois comment cette dernière était tombée dans le piège et surtout ce qu’elle lui avait trouvé de si…spécial. Peut-être n’était-il pas comme cela, autrefois ? La jeune femme jeta un coup d’œil à Matthew, comme si elle se rendait compte d’un petit détail qui aurait pu faire toute la différence : c’était une question qu’elle ne lui avait jamais posé, parce que déjà à l’époque où ils filaient le parfait amour, Nikolas était un sujet tabou dans leur foyer. « Les enfants n’ont jamais eu de contacts avec lui, on a toujours voulu les éloigner de ça. Je me rappelle de la dernière fois où on en a parlé… Mason avait dit qu’il ne ferait jamais confiance à mon père… Toyiah doit être terrorisée. ». A l’évocation de ce souvenir, Lula – le cœur au bord des lèvres – se mit à déglutir difficilement. Elle aurait tant voulu la protéger, lui épargner tout ça ou être auprès d’elle pour la rassurer. Soupir. « A… à pieds. Je voulais passer du temps avec mon frère et je ne sais pas comment, j’ai réussi à l’emmener pour faire un tour. T’as pas à t’excuser Lula… J’ai choisi de rester… C’est moi qui suis navrée. Je ne peux pas imaginer… Juste que je ne sais pas ce que je ferais si on m’enlevait mon frère ou ma sœur… Alors pour ce que ça vaut, je suis tellement désolée pour ce que vous êtes en train de vivre tous les deux. Et vraiment vous n’avez pas à vous inquiéter de nous deux en plus. ». La main de Mia avait recouverte celle de Lulani qui plaça son autre main au-dessus, affichant un sourire aussi reconnaissant que douloureux. Sa respiration se fit tout de suite plus profonde, comme si ses poumons sortaient d’un sommeil latent. Elle voulait lui dire merci, cependant les mots restaient de nouveau coincés dans sa gorge. « Merci… Mais je ne te laisserais pas repartir sans une protection, ne serais-ce que jusqu’à ce que cette histoire soit terminée. ». Soulagée par le fait que Matthew le dise à voix haute, Lula ferma les yeux un instant et ses épaules se relâchèrent quelque peu, puis il s’éloigna pour discuter avec son collègue.

« Tu sais que je suis là hein ? Quand tu serais prête à en parler… Je suis sérieuse… J’arrive à y croire… Mais faut que tu sois forte Lula, pour elle. Je sais que c’est plus facile à dire qu’à faire mais je sais que t’en es capable… Rien n’est joué… Tu peux me frapper pour que je me taise si tu veux. ». L’asiatique lui fit un signe de la main pour lui faire comprendre qu’il n’y avait pas de mal. « Je sais, Mia. Et je t’en remercie. » dit-elle avant de prendre une profonde inspiration et de se mettre à pouffer de rire et de tristesse ce qui donnait un curieux mélange. « Je m’étonne encore de réussir à tenir debout. C’est comme… comme si j’étais un pantin sans fil, mais je dois aussi être forte pour Mason… S’il en venait à me le prendre lui aussi… Je ne sais pas ce que je ferais. » avoua-t-elle en guettant de nouveau son fils. « Tous ces hommes là qui sont pas loin de nous, c’est des flics ? Ca veut dire que j’ai insulté un flic ? ». Un sourire vint fleurir spontanément sur ses lèvres. Mia ne se doutait pas à quel point cela lui faisait du bien de détourner une conversation aussi douloureuse que celle-ci. « Pire. Ce sont des agents de la C.I.A… et ce sont tous les collègues de Matthew. » avoua-t-elle enfin. Jusqu’à présent, Lula s’en était tenue au discours officiel d’après lequel son ex-mari n’était qu’un agent de sécurité parmi tant d’autres, mais avec les récents évènements, elle ne voyait plus aucune raison de lui cacher la vérité à ce sujet. « Désolée, c’était pas approprié, c’est juste que je suis à l’ouest. ». Lula balaya ses excuses d’un geste de la main. « Ca va. Je me doute que tu ne sais pas comment réagir face à la situation et ne t’en fais pas pour ça, je comprends. » la rassura-t-elle, lui faisant ainsi comprendre de rester elle-même. « Néanmoins si tu veux que je parte je comprendrais, si t’as envie de rester avec Matthew et Mason… y’a pas de soucis. ». La philippine secoua la tête de gauche à droite avant d’ajouter. « Non. Depuis toute à l’heure, je suis entourée de personnes que je ne connais pas, c’est apaisant de voir des visages familiers pour une fois. Et je crois que ça aide beaucoup Mason. ». Pour la énième fois, son regard dévia jusqu’à la table où les deux garçons discutaient au moment où Matthew quittait le café sous les conseils de son collègue de travail. « D’habitude il est toujours pendu à Toyiah. » murmura-t-elle tristement.

Le silence retomba et Lula but une gorgée de son thé qui lui fit instantanément le plus grand bien. C’était un thé aux vertus apaisantes, mais ce n’était sûrement pas ce qui l’aiderait à dormir cette nuit. Non. Elle était bien décidée à faire le pied de grue jusqu’à ce que sa fille lui soit rendue. Tandis que l’asiatique portait de nouveau la tasse à ses lèvres, plusieurs détonations retentirent à l’extérieur, lui arrachant de violents sursauts. Sous l’effet de surprise, la tasse lui échappa des mains et vint rouler sur la table avant de s’écraser au sol. Son cerveau ne mit que très peu de temps à interpréter les bruits comme étant des tirs d’armes à feu, identiques à ceux que les gardes avaient essuyé dans l’appartement de Civic Center. Son visage se décomposa encore plus qu’il ne l’était déjà. « Matt. ». Lula se leva à toute hâte et se rua vers la sortie, négligeant l’appel des gardes qui étaient parvenus à maîtriser Mason pour l’empêcher d’aller plus loin. Une fois sur le trottoir, la jeune femme fut témoin de toute la scène ; son ex-mari était en train de vider son chargeur sur une moto qui fondait sur lui et dont le conducteur lui asséna un coup d’une violence rare. « Matt ! » hurla-t-elle avant de se mettre à courir pour le rejoindre, sentant les larmes lui monter aux yeux. Lula avait cette désagréable sensation de courir au ralenti, mais fut quelque peu soulagée de le voir se relever. Un peu moins de le voir grimper dans une voiture de police pour entamer la filature dont elle craignait l’issue. Lorsque Matthew passa à quelques mètres d’elle, la philippine put constater l’étendue de sa blessure qui ne laissait aucun doute quant au choc qu’il avait reçu. Elle ne se désintéressa de la voiture que lorsque celle-ci tourna définitivement à l’angle de la rue et passa une main dans ses cheveux, désespérée. Soudain, son regard fut attiré par un morceau de tissu rose et Lula se pencha pour le ramasser, à peine ses doigts eurent-ils effleurés le tissu qu’elle reconnut le gilet de sa fille et l’examina, le cœur lourd. Il était couvert de sang. Impossible de savoir s’il s’agissait du sang versé par sa fille ou par les gardes qui avaient été assassinés en voulant les protéger. Les larmes aux yeux, Lula le serra tout contre elle et y enfouit son nez pour humer l’odeur de Toyiah. « C’est son gilet. » dit-elle d’une voix déchirée lorsqu’elle sentit quelqu’un derrière elle. Pour toute réponse, elle sentit la main de l’agent Carter se poser de nouveau sur son épaule et l’entraîner à l’intérieur.

Bientôt, Mia, Daniel, Mason et Lula se retrouvèrent entourés par une horde d’agents appelés en renfort pour les surveiller. « On ne peut plus rester ici, c’est devenu beaucoup trop risqué. Nous allons tous vous escorter jusqu’à votre appartement de Greenwich Village. Vous y serez plus en sécurité et sûrement plus à l’aise. » dit-il à l’intention de Lula. « Et vous nous y accompagnez aussi, bien entendu. » ajouta-t-il à l’adresse de Mia, cette fois-ci. Durant tout le trajet qui les conduisit jusqu’à Greenwich Village, les agents tâchèrent de leur remonter le moral du mieux qu’ils le pouvaient en la laissant écouter les discussions radios, en l’informant de la localisation de Matthew et de leur forces spéciales envoyées pour l’épauler. Mason, quant à lui, était étonnement et anormalement silencieux, sans doute perturbé par tout ce qui se passait autour de lui. Quelques minutes plus tard, ils arrivèrent à destination et deux agents entrèrent à l’intérieur pour sécuriser le périmètre et ôter les bâches qui avaient été mises pour faire croire au faux problème des insectes et Lula se tourna vers Mia, serrant toujours le gilet de Toyiah. « Tu ne sais pas tout. Matthew nous a hébergé pour mieux nous protéger, je n’ai jamais eu ce problème d’insectes. Je ne voulais pas te mentir. Je voulais, je voulais vous préserver… et voilà qu'aujourd'hui, je me dis qu'il aurait peut-être été préférable d'en parler. Quelque fois c'est le meilleur moyen de protéger ceux qu'on aime. » dit-elle, refermant la porte derrière elle juste après qu'un agent lui ait assuré qu'il ne bougerait pas de l'entrée jusqu'au prochain tour de garde.


GOSH, j'ai écris un pavé... Désolée. xD
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MessageSujet: Re: matthew, lula, leroy&mia • ❝ lost and insecure ❞ matthew, lula, leroy&mia • ❝ lost and insecure ❞ EmptyDim 6 Mai - 21:02

« Les enfants n’ont jamais eu de contacts avec lui, on a toujours voulu les éloigner de ça. Je me rappelle de la dernière fois où on en a parlé… Mason avait dit qu’il ne ferait jamais confiance à mon père… Toyiah doit être terrorisée. » Il n'y a pas de mots exactes pour décrire la situation actuelle. Normalement que je ne trouve pas mes mots, j'ai toujours une métaphore artistique pour remplacer. Une image vaut mieux que mille mots à ce qu'il paraît, sauf que là, rien n'est venu non plus de ce côté. Toutes mes références se sont envolées, comme le reste de mes pensées, ne reste plus que quelque chose de brouillé. Statufiée est peut-être un bon mot, oui. Toujours sous le choc. J'ai beau écouter ce que Matt et Lula me disent, j'ai toujours du mal à réaliser. L'absence. Toyiah pourrait très bien être à l'école ou avec une amie à l'heure qu'il est. Pourtant non, et c'est très dur de l'imaginer enfermée quelque part ou retenue ou ... De mon point de vue, la situation n'est que des mots en fait. Je n'ai rien vécu de ce qu'a pu subir Lulani et je ne suis pas au courant du reste comme Matt et les choses par rapport à son père. Toyiah a été enlevée. Toyiah n'est pas là. Toyiah ne va pas franchir les portes du café dans les minutes qui viennent. Cette petite fille, je la vois tellement de fois par semaine et maintenant ... J'ignore le passé des Vryzakis mais je ne peux pas m'empêcher de me demander comment on peut en arriver à enlever sa petite fille. Pratiquement la bouche ouverte, je les ai regardés tous les deux, anéantis et soudés en même temps. J'ai à peine été capable de hocher la tête. Les voir ainsi me fait tellement mal au coeur. On n'imagine jamais que ce genre de chose puisse arriver, jusqu'à ce que ça arrive. Et quand c'est le cas ... que faire ensuite ? La dernière phrase de Matt m'a faite frissonner. Toyiah est une fille très courageuse mais elle reste une petite fille et vu comment il parle de son père. Oh mon dieu, est-ce qu'il peut vraiment lui faire du mal ? « Merci… Mais je ne te laisserais pas repartir sans une protection, ne serais-ce que jusqu’à ce que cette histoire soit terminée. » a-t-il répondu quand je leur ai dit qu'ils n'avaient pas à s'inquiéter en plus de Daniel et moi.

Je me suis affaissée sur ma chaise, comme si j'avais reçu un coup. Tout devient de plus en plus réel tandis que les minutes passent. Et j'ai beau me dire ça, ce n'est pas pour autant que j'arrive à y croire d'avantage ou que ça change quoi que ce soit ... Nouvelle claque mentale. Ce n'est pas à moi de perdre pied. Si je veux vraiment que Matt et Lulani ne se préoccupent pas de moi, je dois rester solide et être utile. Ne pas avoir peur de ce qu'être impliqués avec Daniel peut vouloir dire. Je préfère ne pas imaginer parce que oui de toute façon, je ne réalise pas du tout. J'ai jeté un coup d'oeil à mon frère comme si d'une seconde à l'autre, il allait s'évaporer aussi. C'est à ce moment que Matt est parti avec l'autre homme et que Lulani et moi sommes restées, assises à cette table, l'une en face de l'autre. Dans ce genre de moment, vous aimeriez avoir un guide qui vous indique les mots à dire, seulement une telle chose n'existe pas. Je me suis sentie idiote après mon discours, tellement idiote. « Je sais, Mia. Et je t’en remercie. » répond tout de même mon amie. Les larmes me montent aux yeux mais je résiste avec tout ce que je peux. C'est juste ... tout ça. C'est beaucoup trop pour une simple balade. J'ignore si Mason a expliqué à Daniel ce qu'il se passe. Si c'est non, je ne sais pas comment je vais pouvoir lui expliquer la situation, mon frère n'est plus un gamin mais ça reste ... vraiment difficile à dire. « Je m’étonne encore de réussir à tenir debout. C’est comme… comme si j’étais un pantin sans fil, mais je dois aussi être forte pour Mason… S’il en venait à me le prendre lui aussi… Je ne sais pas ce que je ferais. » J'ai suivi son regard vers Mason. Je ne suis peut-être pas mère mais je me sens vraiment liée à tous les petits que je garde chez des "particuliers". Je les vois grandir en quelque sorte et c'est pour ça que je suis attachée. Et puis je fais partie de cette partie de la population normale qui trouve révoltant de s'en prendre à un enfant. « Tu es une des personnes les plus fortes que je connaisse Lula, Mason a de la chance de t'avoir et ... d'accord je n'y connais rien mais s'en prendre à lui serait très risqué non ? Vu que maintenant vous allez être plus protégés que le président et qu'ils seront attendus. Et puis pour lui ... Toyiah est sûrement un moyen de pression suffisant. » Je ne sais pas ce que je dis. Tout sort de ma bouche sans que mon esprit ait donné son accord Lulani et moi sommes amies mais à ce moment, j'ai peur de dire quelque chose de tellement bête qu'elle me renvoie tout à la figure. C'est aussi très bête de penser ça mais je ne sais pas ce que je ferai à sa place, avec une amie qui parle, parle et reparle de quelque chose qu'elle ne peut pas comprendre. J'ai baissé les yeux. En même temps, m'excuser tous les trois mots ne m'a pas l'air d'être une très bonne solution non plus. Alors j'ai essayé d'être la plus convaincante possible. Mon rôle est d'essayer de la rassurer, de faire en sorte qu'elle ne laisse pas tomber mais comme je l'ai dit, c'est une personne forte et mon boulot est déjà à moitié fait. La vérité, c'est que je suis aussi terrifiée et que je ne peux rien garantir sur la fin de l'histoire, mais ça hors de question de lui dire.

« Pire. Ce sont des agents de la C.I.A… et ce sont tous les collègues de Matthew. » Alors celle-là dans le genre, n'est pas mal non plus. Même si ce que j'ai dit est stupide, je ne me suis pas attendue à cette réponse. Mes lèvres se sont entrouvertes mais pendant un certain temps, rien n'en est sorti. CIA ? Matthew fait parti de la CIA ? Ouah. Décidément, cette journée ... « Ouah ... je ... Ouah. » J'ai lancé un regard au jeune homme qui discute toujours avec son collègue. Aux dernières nouvelles, il était archéologue ou quelque chose de normal. Jamais je n'aurais imaginé qu'il est en fait de la CIA. Je l'ai regardé quelques secondes, comme à la recherche d'indice que j'ai pu manquer avant, mais rien. « Je vais avoir du mal à le regarder comme avant maintenant. » ai-je fait avec un léger sourire. C'est vraiment très étrange de découvrir après tout ce temps que l'ex-mari de votre ami travaille en fait à la CIA ... ce qui en fait donc ... un espion ? J'ai jeté un coup d'oeil au type que j'ai insulté tout à l'heure. Hum. A ne pas refaire si je veux rester en vie je suppose, qui sait combien de personne ce type a déjà tué. D'accord, là je laisse mon imagination l'emporter. Me reconcentrer sur le présent. Je me suis donc excusée d'avoir aussi soudainement divagué. « Ca va. Je me doute que tu ne sais pas comment réagir face à la situation et ne t’en fais pas pour ça, je comprends. » répond-elle avec un léger mouvement de la main. Je m'autorise un sourire discret. Mon coeur semble subir la loi de la gravité puissance cinquante, mais parfois, il a quelques rares moments de légèreté. Je lui ai souri comme pour la remercier silencieusement de ne pas m'en vouloir si je suis trop gauche dans mes mots. En même temps, je ne comprends pas comment j'ai la penser capable du contraire, seulement dans ce genre de moment, plus rien ne semble avoir de sens. « Non. Depuis toute à l’heure, je suis entourée de personnes que je ne connais pas, c’est apaisant de voir des visages familiers pour une fois. Et je crois que ça aide beaucoup Mason. » J'ai hoché la tête, alors qu'elle continue, les yeux éteints. « D’habitude il est toujours pendu à Toyiah. » La tristesse m'a envahie en pensant à Mason. Il est là, en train de parler à mon frère au fond de l'établissement. Un lien fraternel est quelque chose de fort, je le sais un peu plus tous les jours depuis que les jumeaux sont arrivés à la maison. Et j'ai eu l'occasion de voir Toyiah et Mason être tous les deux. Ça me rend triste de voir les personnes que j'aime souffrir. « Mason ... c'est un petit garçon très courageux, comme sa maman. Et je suis sure qu'il aura pleins d'autres occasions d'être pendu à Toyiah. » Zut, je m'étais promise de ne pas dire ce genre de phrase mais c'est plus fort que moi. Garder la foi, garder la foi sinon, tout est perdu. J'espère que Daniel réussit à lui parler, à le distraire si on peut dire. Seulement quand j'ai vu la tête de mon frère, quand je l'ai regardé avec plus d'attention, j'ai enfin compris qu'il n'a pas l'air non plus très bien. Dire que si je n'avais pas voulu faire un tour avec lui, rien de tout ça ne serait arrivé. Soudain, j'ai pensé aux œuvres de cette artiste française dont on a parlé l'autre fois. Claudine Drai et ses travaux tellement minutieux, tellement fragiles et délicats qui représentent nos luttes intérieurs et surtout, la fragilité de l'instant.

Petit moment de pause où tout s'est un peu apaisé, à moins que ce soit moi qui ai envie de croire à ça. Mais comme tout est éphémère, même les moments plus clairs dans l'obscurité, il a fallu que tout rechute à nouveau. Les détonations m'ont faite bondir sur ma chaise. Beaucoup plus impressionnant qu'à la télé. Stupeur. Gros blocage et affolement. La tasse de Lulani a roulé et s'est brisée au sol, en état de choc, j'ai suivi des yeux son chemin. Flottement. pendant quelques secondes, tout tourne au ralenti, jusqu'à ce que je me réveille en entendant Lula parler. « Matt. » Elle a réagi beaucoup plus vite que moi sur ce coup là. Elle se lève déjà à toute vitesse pour se diriger vers la sortie alors que je comprends seulement que c'est Matthew, à l'extérieur qui tire sur une moto en train de rouler et de foncer vers lui. Et Lula qui est en train de sortir pour le rejoindre ... D'un geste mécanique, je me suis levée pour la suivre. « Attends ! Lula ! » ai-je crié. Mais évidemment elle est sortie dehors pendant que des agents m'empêchent de faire un pas de plus. Je me débats quelques secondes, terrorisée à l'idée d'une balle perdue et autres choses du genre. En voyant Mason se débattre pour rejoindre ses parents, j'ai arrêté de protester. Daniel se tient immobile, pas très loin, on dirait une statue. Mais je dois avant tout m'occuper de Mason. Me débarrassant des deux agents qui me tiennent d'un geste sec et aussi parce qu'ils ont vu que j'ai renoncé à aller dehors, je me suis précipité vers le petit. D'un regard, l'agent qui le tient à détaché son emprise car je lui fais comprendre que je m'en occupe. Mason tente de courir vers la sortie, tandis que les coups de feu ont l'air de s'être calmés, mais je le retiens par la taille. Hors de question qu'il lui arrive quelque chose à lui aussi. Je prends son visage entre mes mains près m'être accroupie pour être à sa hauteur. Il a les larmes aux yeux et certaines roulent sur ses joues. « Écoute-moi Mason, je vais avoir besoin que tu sois fort, d'accord ? Je veux que tu sois fort pour ta maman parce qu'elle va avoir besoin de toi. Je veux que tu sois fort pour ton papa, que tu lui fasses confiance comme toujours parce que c'est le meilleur et qu'il va la ramener. Et puis surtout, je veux que tu sois fort pour ta grande soeur et que tu lui envoies pleins de bonnes ondes, parce qu'elle va avoir besoin de toi. Est-ce que tu peux faire ça pour eux ? Est-ce que tu peux y croire de toutes tes forces ? » Mon coeur bat à toute vitesse. Il semble se calmer un peu, me dévisage. J'efface les quelques larmes qui ont réussi leur percée avec mes pouces. « D'accord. » murmure-t-il d'une petite voix. Voir ce gosse plein de vie dans cet état me fend réellement le coeur. Je ne sais pas quoi faire pour le soulager, comme j'ignore comment soulager Lula. Comme j'ai dit à Mason, je suppose que maintenant, tout repose sur Matt. « Je sais que tu vas y arriver. » J'ai déposé un rapide baiser sur son front, avant de me retourner vers le côté rue. J'ai juste eu le temps de voir Matt partir à toute vitesse dans sa voiture.

Un agent a ramené Lula à l'intérieur de l'établissement. Mon coeur a encore fait un bon quand j'ai reconnu le gilet de Toyiah, tâché de sang. Oh mon dieu ... C'est un vrai cauchemar ! C'est pas possible ! Peu à peu, tous les agents se sont regroupés autour de nous. Je reste près de Daniel alors que Mason a rejoint sa mère. « On ne peut plus rester ici, c’est devenu beaucoup trop risqué. Nous allons tous vous escorter jusqu’à votre appartement de Greenwich Village. Vous y serez plus en sécurité et sûrement plus à l’aise. » a fait un agent, avant se retourner malheureusement vers nous. « Et vous nous y accompagnez aussi, bien entendu. » J'ai fermé les yeux quelques instants, les sourcils froncés par l'angoisse. Tout paraît tellement surréaliste que j'ai du mal à suivre le fil des évènements. J'ai serré la main de Daniel dans la mienne, puis on a tous suivis docilement les agents dans la voiture qui va nous conduire chez Lulani. Le trajet se déroule presque dans le plus grand des silences, de notre part en tout cas. Mason et Daniel sont très silencieux. Trop silencieux même, en tout cas pour mon cadet. Daniel n'a pas arrêté de regarder par la vitre de la voiture les rues de NYC qui défilent sous nos yeux. J'ai écouté chaque information donnée par les agents, le coeur lourd et restant volontairement à l'écart. Mon frère n'a pas dit un mot ni quitté la vitre de tout le trajet. En fait, il n'a même pas bougé. Je redoute l'impact que tout ça va avoir sur lui. Quelques minutes plus tard, nous sommes arrivés à l'appartement de Lulani en compagnie de deux agents. Dans un sens, me retrouver en terrain connu me met plus à l'aise que ce café où j'avais l'impression d'être à découvert. Les deux agents sont entrés les premiers, pour vérifier si tout est en ordre et ... enlever les bâches. C'est là que je me suis souvenue de ce que m'avait dit mon amie sur la raison de son emménagement avec Matthew. Elle s'est retournée vers moi, toujours le gilet de Toyiah à la main. « Tu ne sais pas tout. Matthew nous a hébergé pour mieux nous protéger, je n’ai jamais eu ce problème d’insectes. Je ne voulais pas te mentir. Je voulais, je voulais vous préserver… et voilà qu'aujourd'hui, je me dis qu'il aurait peut-être été préférable d'en parler. Quelque fois c'est le meilleur moyen de protéger ceux qu'on aime. » Je l'ai écoutée sans un mot tandis que nous entrons dans l'appartement. Finalement, revenir ici a aussi un très mauvais côté vu qu'automatiquement, je me suis souvenue de tous les bons moments que j'y ai passé, et beaucoup son liés aux enfants. Alors que je souris doucement, Daniel toujours près de moi et que Lula referme la porte, j'ai légèrement haussé les épaules. « Ne te tracasse pas pour ça ... J'avais presque oublié. J'aurais sûrement fait la même chose à ta place ... Et puis ce qui est fait est fait Lula ... Alors maintenant que je suis là, je vais essayer de me montrer utile. » Sourire encourageant, confiant, désolée ... bref tout en même temps. Je me suis baissée pour pouvoir parler à mon frère. « Ça va toi ? » Il fait une moue penaude. « Bof ... On va pouvoir rentrer à la maison quand à ton avis ? » C'est vraiment pénible de le voir ainsi. J'imagine que tout ça doit être perturbant pour lui, sachant en plus qu'il adore passer du temps avec Toyiah ... « Je sais pas Danny. Mais pour le moment tu veux bien aller avec Mason jouer dans sa chambre ? Parce que si vous restez avec nous, ça risque de ne pas être forcément drôle ... Promis s'il y a du nouveau on viendra vous le dire. » « Mais ... » Il a voulu parler mais plus rien n'est sorti après son mais. Il a refermé la bouche et pourtant, je sais qu'il veut toujours me parler. J'essaie de l'encourager silencieusement. « Faudra que je te dise un truc quand on sera à la maison. » J'ai hoché la tête. « D'accord. » « Mais tu promets de nous dire s'il y a du nouveau hein ? » J'ai à nouveau hoché la tête avec le plus grand des sourires avant de lui ébouriffer les cheveux. « Oui je promets. Allez file. » Puis Daniel est parti vers Mason, a chuchoté quelque chose à son oreille et ils sont partis tous les deux vers la chambre du plus jeune. Nous voilà seule, Lula et moi. Peut-être que j' n'aurais pas dû dire à Daniel de partir avec Mason. Ils réussissaient à apporter encore un peu de légèreté, mais au moins nous pouvons parler librement. Et je doute vraiment que ça aurait été très agréable pour eux de rester avec nous. « Tu veux quelque chose ? Un autre thé par exemple ? »
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MessageSujet: Re: matthew, lula, leroy&mia • ❝ lost and insecure ❞ matthew, lula, leroy&mia • ❝ lost and insecure ❞ EmptyDim 13 Mai - 20:11

Lorsque la porte claqua, Lula s’appuya dos contre celle-ci et poussa un profond soupir avant de balayer l’endroit d’un regard circulaire. Home sweet home, pensa-t-elle un court instant. La jeune femme se sentait plus en sécurité qu’à l’intérieur du coffee shop, mais n’était pas totalement à l’aise non plus pour la simple et bonne raison qu’il n’y avait pas de vie. Lula se sentirait à nouveau chez elle lorsque Toyiah et Matthew franchiraient le seuil de la porte. « Ne te tracasse pas pour ça ... J'avais presque oublié. J'aurais sûrement fait la même chose à ta place ... Et puis ce qui est fait est fait Lula ... Alors maintenant que je suis là, je vais essayer de me montrer utile. ». Son visage se mit à former par lui-même cette grimace que l’on appelle sourire, puis acquiesça d’un léger mouvement de la tête. Même si sa babysitter devenue une amie précieuse semblait penser le contraire, sa présence l’aidait beaucoup à remettre ses idées en place. « Essayer ? Tu plaisantes, heureusement que tu es là ! Je t’ai vu rassurer Mason quand Matthew est partie. Pour ce qui est de te rendre utile, tu le fais déjà spontanément et par ta simple présence. » dit-elle en se décollant finalement de la porte d’entrée se diriger vers le salon tout en tendant légèrement l’oreille pendant que Mia discutait avec Daniel. Ce dernier était complètement perturbé et à vrai dire, Lula le concevait parfaitement. Mason ne devait pas faire un très bon compagnon de jeu compte tenu de la situation et puis, Toyiah et le petit frère de Mia avaient le même âge, ce qui les rendait d’autant plus proches donc forcément, Daniel devait être tout aussi affecté que les autres.

Comme elle venait tout juste de le lui faire remarquer, Mia avait la situation en main et gérait beaucoup mieux que Lula qui avait encore l’esprit embrouillé par cette succession d’événements désastreux qui s’enchaînaient depuis ce début d’après-midi. Elle s’infligea une claque mentale. Mia était ici en tant ‘qu’invité’ et ce, même si Lula lui confiait son appartement quand elle avait besoin de ses services. Quelle piètre hôte faisait-elle. Avant même qu’elle ait le temps de proposer quoi que ce soit, les enfants quittèrent le salon pour la chambre de Mason et Lula se sentit déjà un peu mieux. Le fait d’être obligée de faire ‘bonne figure’ ou de devoir se montrer forte rendait la présence de son fils aussi oppressante que rassurante. La présence de Mia et Daniel était donc un véritable soulagement, même si Lula aurait préféré qu’ils ne se retrouvent pas embarquer dans cette sombre histoire. « Tu veux quelque chose ? Un autre thé par exemple ? ». La jeune femme redressa la tête et passa une main sur son visage, s’attardant sur l’arrête du nez qu’elle se mit à pincer nerveusement pour ne pas céder et poussa un soupir. « Ce n’est pas de refus. » dit-elle, gratifiant Mia d’un sourire. « Mais avant, j’ai vraiment besoin d’une douche. Je suis couverte de sang et je n’en supporte plus du tout l’odeur. » ajouta-t-elle en se désignant d’un geste du bras, affichant une moue désolée. « Je n’en ai pas pour longtemps, fais comme chez toi… Tu connais la maison. Et n'hésites pas à te servir du téléphone pour rassurer tes proches. ». Sur ces mots, elle gagna rapidement sa chambre pour en tirer une tenue plus confortable et s’enferma dans la salle d’eau.

Lulani ressentit les bienfaits d’une douche bien chaude dès le premier contact du jet d’eau sur son corps nu et encore tremblant. L’asiatique ferma les yeux, se laissant bercer par le son du clapotis de l’eau contre les parois de la douche et entourer par le cocon de douceur que formait l’humidité de la pièce ; Lulani rouvrit brusquement les yeux comme si elle prenait soudainement conscience que tout ceci était un appel au laisser aller et sentant que le nœud qui enserrait sa gorge se faisait de plus en plus douloureux, la jeune femme finit par céder et y répondit favorablement. Elle pleura ainsi durant cinq bonnes minutes, profitant du bruit qui régnait dans la pièce pour évacuer toute la peine et tout le stress qu’elle avait accumulé depuis l’assaut. C’était tellement injuste. Pourquoi s’en prendre à une enfant sans défense ? Gosh, ce que Toyiah pouvait lui manquer. Lulani se sentait d’autant plus coupable qu’elle ne se souvenait plus à quand remontait son tout dernier éclat de rire et ça la tuait littéralement de se dire qu’il s’agissait peut-être de la toute dernière fois qu’elle l’entendait alors pourquoi ne s’en souvenait-elle pas ? Il ne lui restait plus que les détails auxquels se raccrocher, les détails qui sont souvent à l’origine de nos regrets les plus profonds : une place vide dans un lit, une photographie incomplète… un ‘je t’aime’ oublié. Matthew. Lula poussa un soupir douloureux et secoua la tête pour s’ôter l’idée qu’une fois Toyiah revenue, les choses prendraient une nouvelle tournure entre eux. Elle l’aimait toujours, c’était certain, mais c’était fini entre eux ; il commençait à refaire sa vie et Lula n’avait pas le droit de lui arracher ça, comme son père n’avait pas le droit de leur enlever le fruit de leurs entrailles, le fruit de leur amour. Si elle songeait à tout ça, c'était à cause de l'état de choc... ou pas. Elle s’empara de son gel douche et commença alors une toilette énergique visant à retirer toute trace et odeur de sang.

[…]

Lorsqu’elle sortit de la salle d’eau, Lulani se sentait déjà beaucoup mieux. Son corps et ses cheveux encore humides embaumaient la vanille et non plus l’odeur ferrique du sang qui lui arrachait la nausée, ses jambes étaient agréablement cotonneuses, ses joues avaient repris quelques couleurs, elle ne tremblait plus et cette impression de légèreté contrastait avec le poids qui enserrait toujours son cœur meurtri. Oui, Lula allait beaucoup mieux ; du moins physiquement même si elle portait encore les stigmates d’une grande fatigue ainsi que les yeux rougis. C’est vêtue d’un vieil ensemble de sport qu’elle entra dans la cuisine d’où se dégageait une délicieuse odeur de thé qui lui chatouillait les narines. « Me revoilà, je me sens déjà un peu mieux. Je suis désolée pour l’attente. Il y a eu des nouvelles ? » demanda-t-elle en s’appuyant contre le plan de travail.


Je n'ai pas fait avancé grand chose xD
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