Le van de Denver sentait vraiment le cadavre de pigeon qu’on avait abandonné dans un coin, Paris avait juste envie de vomir à chaque secondes, peut-être que le peu d’alcool qu’il avait bu avait un peu trop développé son odorat. Bref, Paris se demanda encore pourquoi il avait accepté d’aller à cette fête débile avec Aspen et Denver. Sur le trajet du retour, Denver avait soudain décrété qu’il avait faim, chose tout à faire normal à trois heures du matin pour lui, mais chercher un restaurant ouvert à cette heure-ci était une idée complètement débile. Paris avait fini par se taire, engager la conversation avec ce débile était tout à fait inutile. Pourtant, après il regarda par la vitre du van, ne reconnaissant pas du tout l’endroit qui normalement aurait dû être l’itinéraire pour Staten Island. « Hey Denver, tu fous quoi là ? On est où ? » Son frère ne prit même pas la peine de répondre et haussa juste les épaules, Paris se retint de lui coller une baffe derrière la tête, pour éviter tout accident et aussi éviter que son frère lui saute dessus alors qu’il tenait le volant. « Mais t’es vraiment débile ou tu le fais exprès ? » Il se tourna vers sa sœur, il était fatigué, il voulait juste rentrer dormir et pour l'instant, tout ce qu'il pouvait faire c'était ne pas commettre de meurtre en attendant que Denver retrouve son chemin. Pourquoi il avait dit oui ? Paris t’es trop con parfois.

Denver roulait en compagnie de sa jumelle Aspen, et de son grand frère Paris. Avant de se retrouver sur la route, les trois avaient assisté à ce qu'on pouvait appeler une bonne soirée. C'était lui qui avait réussi à les entraîner là bas. Sa sœur, il était normal qu'il l'ai invité, mais Paris ? Eh bien disons que Denver fut de bonne humeur, et en toute bonté lui avait proposé de les accompagner. Après toutes bonnes soirées, Denver était complètement défoncé. Paris avait également bu, mais ce ne fut pas le cas d'Aspen, comme toujours. Ils étaient tous les trois dans son van, et c'était une situation très étrange pour le jeune homme. Surtout savoir Paris à l'arrière. Bref. A trois heure du matin, son appétit se fit sentir, et comme c'était lui qui avait le volant en main, c'était lui qui décidait. Évidement, maintenant il était à la recherche d'un endroit où manger. Le seul problème c'était qu'il s'était enfoncé dans New York sans réellement savoir où il allait. Aux questions de Paris, le jeune brun haussa les épaules. Il ignorait où ils se trouvaient en ce moment même. Ils étaient un peu perdus. Il continuait silencieusement. Il avait besoin de se concentrer si il ne voulait pas qu'ils atterrissent dans un mur. Il n'aurait pas du prendre le volant, mais il ne voulait laisser personne d'autre conduire son van. Non, il était bien trop précieux pour le prêter. Le mieux aurait été de dormir là bas, mais pas sûr que sa jumelle aurait accepté. « Putain mais ta gueule et laisse moi conduire ! Puis tu connais des endroits toi pour bouffer ? Vas y je t’écoute.» dit il dans un soupir. Pour une fois il n'avait pas haussé le ton. Il tourna sa tête vers sa sœur. « Tu veux bien tenir le volant pendant que je roule ? Et bouge un peu aussi pour tourner. » Sans vraiment lui demander son avis il lâcha le volant pour fouiller dans ses poche. « Hé gros, réveille toi ! Je nous sors quelque chose de bon là. » gueula t-il. Non, il ne s'adressait pas à Paris. Au fond se trouvait son autre grand frère, Phoenix, qui lui était complètement mort.

Phoenix ouvrit difficilement les yeux, regardant le plafond du van sans vraiment comprendre pourquoi il était là. Il avait mal au yeux et à la tête et il se sentait trop lourd pour bouger. Il parvint à tourner la tête sur le côté, regardant d'où venaient ces affreux bruits qui lui grésillaient dans l'oreille. Il avait du mal à distinguer les silhouettes, mais il reconnaissait Paris avec sa voix aigue qui criait. Il eut envie de lui arracher les cordes vocales tellement le bruit était insupportable, mais vu l'état dans lequel il était, il se résigna. Pfiou. Il avait vraiment abusé ce soir. Ca faisait un moment qu'il n'avait pas été défonçé comme ça. Il ne savait pas combien de verres il avait bu, ni combien de joints il avait fumé, en tout cas il regrettait déjà. Il cligna plusieurs fois des yeux, tentant de reprendre ses esprits. Il avait mal au cœur. « Hé gros, réveille toi ! Je nous sors quelque chose de bon là. » C'était Denver. Il se releva un peu de façon à s'appuyer sur ses avant-bras, puis grommella quelques mots « Je dors paaas ! Comment tu veux que je dorme avec l'autre qui gueule depuis tout à l'heure ! » Puis il entendit la voix d'Aspen qui s'élevait. Il n'avait jamais remarqué qu'elle était aussi perçante. Et en plus elle gueulait sur Denver … Phoenix allait péter un plomb si ça continuait « La fermeeee !» Il se laissa retomber, cognant sa tête contre le sol tout en faisant une grimace. Il avait vraiment besoin de fumer pour reprendre des forces. Et puis le van se mit à bouger bien trop brusquemment pour Phoenix, si bien qu'il se releva de nouveau et se mit à crier « Merde Denver, t'as finis de faire le con ?! Je te préviens je nettoierais pas ton van si je dégueule. » Il balança sa tête en arrière, tentant de ne pas rendre son dîner sur le champ. Il n'était pas sûr que Denver apprécie qu'il refasse la déco. Il poussa un long soupir. Il avait vraiment besoin d'un joint.

La énième bataille entre Denver et Paris était en marche, leur guerre ne s’arrêterait jamais car aucun des deux n’étaient encore décidés à capituler. Il allait lui renvoyer un pique en pleine face quand soudainement Aspen se mit à son tour à gueuler dans le van. Sa sœur qui d’ordinaire avec une voix si mélodieuse, se réduisait à un espère de cri de sorcière en train de se faire brûler quand elle haussait le ton, pas très excitant. Le blond la regarda choqué un instant, puis tourna la tête vers l’arrière du véhicule pour regarder son frère, tellement amorphe qu’il en avait oublié sa présence, quand Denver lui demanda ce qu’il avait de bon sur lui. Ce dernier se réveilla à moitié et leur somma de la fermer, c’est à croire que les McDaniels ne marchaient qu’aux « Vos gueules ». Paris était tellement concentré sur l’état de son frère qu’il n’entendit pas ce que prononça Denver, et soudainement le van se mit à faire des embardées, son cœur rata plusieurs battements et il crut qu’il allait mourir. Quand son ignoble chose fût de nouveau sous contrôle, Paris ne put s’empêcher de foutre une baffe à l’arrière du crâne de Denver, tant pis pour les conséquences. « NAN MAIS T’ES CINGLE OU QUOI ? Tu veux tous nous tuer c’est ça ? » Il n’avait pu se retenir de crier, son frère le désespérait de jour en jour.

« Mais c'est bon là j'ai rien dit ! C'est Paris qui s'excite ! Est ce que j'ai gueulé contre lui ? Non. En plus c'est lui qui me cherche là. Alors c'est bon. Ferme la toi aussi. » répondit il sur la défensive. C'est bon, là les McDaniels lui avaient pris le chou. Pour une fois qu'il était calme. Il fronça les sourcils en regardant Aspen. Il n'avait rien contre elle, mais parfois il en avait un peu marre de s'en prendre plein la gueule comme ça. Puis il y avait aussi l'alcool qui parlait. « Oui, bah oui, je regarde où on va ! On s'est toujours pas pris un mur à ce que je sache. » Et voilà, il était énervé. De toute façon, ce n'était pas très étonnant. Une soirée comme ça entre McDaniels, forcement, ça faisait des étincelles. Le contraire n'était même pas pensable. « OUI D'ACCORD, J'AI COMPRIS, ON RENTRE ! » gueula t-il. Encore fallait il qu'il connaisse la route. Denver ne put s'empêcher de rire lorsque Phoenix fit une remarque sur la voix de souris hystérique de sa sœur. Il continuait à fouiller dans ses poches jusqu'à trouver un sachet rempli de shit et des feuilles pour rouler. « Aaaah. » dit il d'un air triomphant. Il faisait plus attention à ce qu'il tenait qu'à la conduite d'Aspen. Cependant cette dernière donna un grand coup de volant. Évidemment, c'était lui qui se prenait tout dans la gueule. « Putain ! » Il dégagea les mains d'Aspen pour reprendre le volant. Il se prit un coup de la part de son frère Paris. Uh ? Il le frappait, sérieusement ? Denver n'allait pas se laisser faire comme ça. Enfin pour le moment si, mais des qu'ils seront arrêtés, il ne le manquera pas. « Vas y Paris, dès qu'on est au sol, je peux t'assurer que je vais te foutre un coup. C'est pas moi qui ait fait ce coup là ! Puis calmez vos tits les meufs. Engueulez Aspen. » répondit il d'abord en criant sur Paris, puis en grognant. Il tourna la tête vers la jeune fille. « Et après tu t'étonnes que je te prête pas le volant ? Tu roules plus mal que moi quand je suis complètement défoncé. » Il était sur les nerfs, et essayait de se calmer. Il se passa une main sur son visage pour reprendre ses esprits. « Quelqu'un à une carte ? Paris, fouille à l'arrière si j'en ai pas une... » Il regarda ensuite son sachet et ses feuilles. Il balança le tout derrière lui pour que Phoenix les intercepte. « Vas y Phoe, roule nous quelque chose pendant ce temps. Et si tu dégueulasse ma caisse je t’explose le crane contre une vitre. » dit il sur un ton qui se voulait menaçant.

Et c'était reparti ! Maintenant Paris hurlait sur Denver, Denver hurlait sur Aspen et ainsi de suite. C'était un brouhaha infernal, et Phoenix sentit que sa tête allait exploser. Finalement le van cessa de faire des zigzags infernaux et Phoenix décida de s'asseoir contre la paroi pour reprendre ses esprits. Aspen était donc la coupable, et il se mit à rire tout seul, imaginant sa sœur en panique avec le volant dans les mains. Denver était un sacré blagueur de l'avoir mise dans une situation pareille. Mais à présent il hurlait de nouveau sur sa sœur et cela pinça le cœur de Phoenix qui n'aimait pas voir sa famille s'entretuer comme ça. Il était sentimental quand il avait trop bu. Il fit la moue, puis sentit quelque chose lui heurter le coin de la tête. Il constata que c'était un paquet de feuilles que Denver venait de lui jeter « Vas y Phoe, roule nous quelque chose pendant ce temps. Et si tu dégueulasse ma caisse je t’explose le crâne contre une vitre. » Phoenix attrapa une boîte à CD, jeta un coup d'œil à la jaquette. Vivaldi. Il fit un sourire et sortit une barre de shit de sa poche, puis y agita la flamme de son briquet tout en prenant soin de ne pas cramer Vivaldi, même si la tâche s'avérait difficile. « T'inquiète je gère ! » Bon c'était un peu exagéré mais il s'en sortait quand même plutôt bien avec autant de verres dans le nez. Il sortit deux feuilles et chercha son paquet de clopes dans sa poche, tira une cigarette, l'incisa et déversa le tabac dans les feuilles. Il fallait beaucoup de minutie pour effectuer cette tâche et Phoenix galérait à ne pas faire tout glisser. Le van roulait vite, ça gueulait devant et Aspen demandait à Denver de s'arrêter. Finalement Phoenix roula son joint et s'exclama « Tadam ! Par contre man, j'ai un peu cramé la pochette de ton … » Mais Denver se mit à freiner brutalement et le joint lui échappa des mains « Merde ! » Il voulut se relever un peu mais trébucha. Il décida de rester avachi par terre pour chercher le joint qui s'était caché quelque part.

Les menaces de Denver ne lui faisait ni chaud, ni froid « Et bien viens, je t’attends. ». Dans d’autre circonstance, jamais Paris n’aurait seulement imaginé la possibilité de frapper son frère, et encore celle de lui répondre, mais là il y a avait l’alcool et la colère qui parlaient à sa place et il ne pensait carrément pas à se qu’il allait se manger dans la gueule quand il se retrouverait en face de son frère. Peu après ça, Denver le prenait encore pour sa boniche, lui demandant de trouver une carte, Paris regarda autour de lui, avec le bordel qu'il y avait, il n'avait envie de toucher à rien de peur de trouver un rat crevé quelque part « Va te faire foutre et met la toi au cul ta carte! ». Merci Docteur Alcool et Mister Colère.
Après ses mots, il alla se remettre dans un coin du van, rigolant un instant de la phrase de sa sœur, puis se concentra sur Phoe en train de rouler non loin de lui, il le fixa un moment, ce n’était pas la première fois que Paris voyait son frère défoncé, mais à chaque fois il ne pouvait s’empêcher de l’examiner comme une bête curieuse.
Un coup de frein assez violent le stoppa dans la contemplation de son frère et il alla s’écraser contre le siège passager, il décida de ne rien répondre, Denver ne l’écouterait pas de toute façon. Le blond soupira, attrapa son paquet de clope et se dirigea vers l’arrière du van, dépassant Phoenix qui retrouva dans une position étrange, regard perplexe sur son frère, puis il donna un coup dans la porte qui s’ouvrit. Une fois dehors, il inspira profondément, dieu que ça faisait du bien de respirer un air « potable ». Paris alluma une cigarette tout en regardant le van, Denver pouvait décider de le laisser seul là, il n’en avait rien à foutre, il n’avait aucune envie de remonter dans sa poubelle.

Denver regardait Aspen les yeux plissés. Not sure si elle était énervée contre lui parce qu'il lui avait filé le volant, comme ça, ou bien si elle l'était parce qu'ils étaient perdus. Dans tous les cas, il n'aimait pas lorsqu'elle le blâmait de cette façon. Le jeune homme esquissa un sourire, rassuré que Phoenix ait la situation en main à propos du joint. Cependant, lorsque son autre frère répondit qu'il pouvait se mettre sa carte là où vous savez, il ne put s'empêcher de lever les yeux au ciel. Il n'allait pas répondre à ce genre de chose, ça ne ferait qu'énerver sa jumelle. Puis pour une fois il pourrait se faire passer pour la victime. Soudainement sa sœur lui ordonna de freiner. Il s’exécuta sans réfléchir et donna un grand coup sur la pédale du frein. Denver fut secoué violemment, et remercia ensuite le ciel d'avoir eu sa ceinture à ce moment là. Il ne fit aucun commentaire sur ce qui venait de se produire. Il entendit la porte arrière de son van s'ouvrir. Vu le bruit qu'elle venait de faire, c'est qu'elle n'avait pas été ouverte correctement. Le jeune homme serra ses mains sur son volant et jeta un coup d'oeil derrière lui. Au début il pensait que c'était Phoenix, mais le voyant au sol à fouiner un peu partout, il comprit que c'était l'autre bouffon. « Je vais me le faire. » grinça t-il. Il détacha sa ceinture rapidement, ouvrit sa portière et se dirigea vers Paris qui fumait sa cigarette. Il souriait à moitié, sentant l’adrénaline monter. Lorsqu'il fut assez près de lui, comme promis, Denver mit une droite à son frère, en pleine figure, puis recula de deux pas pour secouer légèrement son poing qui était chaud maintenant. Ce n'était pas trop son genre d'y aller aussi violemment avec ses frères, mais là, Paris l'avait un peu trop cherché à son goût. Et on ne violentait pas son van de cette manière. Bien sûr, maintenant il s'attendait à se faire engueuler par Aspen.

Phoenix se cogna contre un coin, grogna puis se releva un peu. Il était toujours aussi étalé par terre, à la recherche de son joint. Mais évidemment il était introuvable. Les McDaniels étaient tous sortis, et Phoenix entendit un bruit de l’autre côté de la paroi, bruit qu’il ignora parce qu’il était concentré dans sa recherche. Finalement et miraculeusement il retrouva le joint, coincé dans un creux du van, et le tira de sa cachette avec précaution. Les yeux lumineux, il se releva, puis sortit du van et claqua la porte derrière lui. Il tomba sur un curieux spectacle. Paris agonisait par terre, Aspen jouait l’infirmière, et Denver secouint son poing dans tous les sens. Phoenix haussa les sourcils, coinçant le joint entre ses lèvres avant de l’allumer. « Ben alors Paris t’as encore, raté la marche ? » grommela-t-il. Il se mit à rire, puis croisa le regard noir d’Aspen et cessa tout de suite. Elle tenta d’aider Paris à se relever, et Phoenix jeta un coup d’œil à Denver, constatant qu’il n’avait pas l’air très amusé de la situation. Personne ne riait ce soir ! Il tendit son joint à Denver en lui tapotant l’épaule. Aspen, elle, s’éloignait vers un bar, apparemment pour aller demander son chemin. Phoenix se sentit vaciller sur le côté sous les effets de l’alcool, si bien qu’il fit un pas en avant pour retrouver l’équilibre. Il s’approcha de Paris qui gisait toujours par terre mais reprenait des couleurs. Il se baissa vers lui, lui tapotant la joue « Ohé, c’est pas l’heure de la sieste ! Allez debout, je vous paie une vodka à tous les deux ! » Phoenix était étonnamment enjoué et cela vint détendre l’atmosphère pour le moins tendue. Il tendit sa main à Paris et l’aida à se remettre debout, puis entraîna ses deux frères vers le bar, suivant les pas d’Aspen.

Paris avait à peine eut le temps de tirer quelques taff sur sa cigarette que Denver s’approchait dangereusement vers lui. La voila l’heure de la vengeance, il avait su qu’il allait payer pour tout ce qu’il avait pu lui dire dans le van et ce moment arrivait maintenant. Il n’eut pas le temps d’esquiver qu’il se retrouva par terre, sonné, avec une vive douleur au niveau de la mâchoire.
Il n’entendait que des bruits lointains, des échos de voix qu’il était bien incapable de déchiffrer, au lieu de se relever, Paris préférait rester par terre, les yeux fermés, le temps que la terre arrête de tourner autour de lui. Le blond sentit alors quelqu’un tenter de le remettre de bout, des cheveux lui chatouillant le visage, il comprit que ce n’était personne d’autre qu’Aspen, il aurait bien voulu lui faire ce plaisir, mais son corps était trop lourd pour lui, comme pour sa sœur d’ailleurs.
Une ou deux minutes plus tard, se fût une autre force qui le souleva du trottoir, malgré le tournis, il ouvrit les yeux et se retrouva face à Phoe, qui proposa alors une vodka pour chacun d’entre eux. « Désolé, pas pour moi, j’ai déjà trop bu. » Paris chercha des yeux sa cigarette qui avait du rouler quelque part quand il était tombé sous le coup de Denver, introuvable il haussa les épaules et suivit sa sœur et ses deux frères dans le bar. A peine entrée, il alla s’étaler sur la banquette entre le mur et la table et fourra sa tête entre ses mains, la lumière de l’endroit l’aveuglait et lui donnait un mal de crâne intense. Il en avait marre, il voulait rentrer et dormir.

Lorsque sa sœur le blâma, Denver l'imita de façon exagéré, agacé. Il jeta un coup d’œil à Paris qui se trouvait désormais par terre. Il ne l'avait pas loupé. Aspen tentait d'aider Paris, mais en vain. En même temps le blondinet était sonné, et ne pouvait donc plus bouger. Denver ne bougea pas, la laissant faire. A son plus grand bonheur, Phoenix s'approcha de lui pour lui tendre le joint. Il le prit sans se faire prier et tira dessus. Il ne pouvait plus passer de moment sans prendre ce genre de chose. Denver était un vrai drogué, complètement dépendant. Il observa sa sœur s'éloigner pour se diriger vers un bar. « Non mais où elle va là ? Sérieux, elle pense trouver une personne nette là de dans ? Ksss. » il soupira. A cette heure, si il y avait souvent des polchtrons et des mecs encore plus lourds que ses frères. Pour Denver, à cours sûr il allait lui arriver des ennuis si il y allait toute seule. Son regard se posa ensuite sur Phoenix qui essayait de réveiller à son tour Paris. Cette fois si ça avait fonctionné. A sa proposition qui impliquait la vodka, Denver n'était pas contre cette idée. Il haussa les épaules et se laissa entraîner par son frère. A mi chemin il s'arrêta pour donner le joint à Phoenix. « Je reviens. » il les abandonna pour retourner près de son van. Il avait oublié de prendre les clés et de le verrouiller. Pour ce genre de chose, vous pouvez être sûr que Denver s'en souviendra. Après avoir tout verrouillé, il vérifia les portière et rejoignit les autres McDaniels dans le bar. Phoenix était au bar tandis qu'Aspen se renseignait sur leur chemin. Denver sentait son creux au ventre. Il avait vraiment faim, et il ne savait pas si boire serait une bonne idée. Mais d'un autre côté, c'était Phoenix qui payait donc... Bon il pouvait bien faire ce petit effort. Alors qu'il laissa sa sœur et son frère faire leurs trucs, il prit place à la table où se trouvait Paris, sans rien dire. Il jeta un rapide coup d’œil autour de lui. Il y avait pas mal de monde, et les filles présentes n'étaient pas vraiment potables. Il regarda ensuite Paris du coin de l’œil. Peut être qu'il devrait s'excuser ? Non... Ce n'est pas comme si Paris n'était pas habitué à se faire maltraiter.

Phoenix jeta un coup d’œil à son joint, et haussa les épaules avec déception avant de le presser contre le mur pour l’éteindre. Puis il poussa la porte du bar et y pénétra, se tenant au mur et clignant plusieurs fois des yeux pour ne pas vaciller. Il faisait sombre et des odeurs d’alcool et de tabac froid se mêlaient. Pas très accueillant. Surtout quand on voyait les clients. Phoenix savait reconnaître les ivrognes, et il préféra emmener ses frères vers une banquette à l’écart du bar. Il n’était pas non plus très frais, mais ces hommes-là n’avaient pas l’air commode et Phoenix préférait éviter d’aller leur taper la discussion. Avec tout ce qu’il avait bu et fumé, il était tout à fait capable de créer une émeute dans le bar à cause de son tempérament. Il remarqua Aspen qui s’adressait au barman, puis elle s’approcha d’eux. « Vous ne comptez quand même pas consommer encore hein ? Vous ne vous trouvez pas assez défoncés comme ça ? » Elle ne semblait pas vraiment ravie de ce qui se passait. Phoenix lui adressa un sourire avant de dire « Défoncés ? N’importe quoi ! Je paie une tournée pour la réconciliation de nos deux frères, je vois pas où est le mal ! » Plusieurs mecs du bar s’étaient tournés vers lui en entendant le mot ‘tournée’. Phoenix fronça les sourcils et se rendit au bar où il commanda trois vodkas. Sa mission : ramener les verres à la table sans en renverser. Il usa de toute sa concentration, faisant de petits pas, mais au final il s’en renversa tout de même sur la main et se laissa tomber sur la banquette, épuisé par l’effort qu’il venait de faire. Il avala quelques gorgées de son verre, puis se tourna vers Paris. « Je t’ai pris un verre, man, tu devrais boire un coup ça te redonnerait la pêche ! Il marqua une pause, puis reprit Sauf si ça te dit vraiment pas …. je me sacrifierais pour pas gâcher … »

Paris releva la tête à la phrase de sa sœur. Non, il n’avait aucune envie de consommer, il en avait fini avec l’alcool pour au moins quelques jours. Il en profita pour regarder les gens dans le bar, il n’avait pas vraiment fait attention en entrant, il avait surtout repéré la table avec la banquette où il pourrait s’étaler un moment. L’odeur du bar n’était pas terrible mais c’était toujours mieux que celle du rat crevé dans le van de Denver. Phoenix prit alors la parole, son frère était un vrai tonneau. Il s’éloigna de la table et Paris remit sa tête entre ses bras, sa mâchoire le faisait terriblement souffrir et il ne verra que d’un sachet de glace pour le poser dessus. Un verre pour la réconciliation des deux frères, cette grosse blague, depuis le temps, il devrait savoir qu’aucune réconciliation n’est possible.
Phoe se ramena avec trois verres. Paris regarda le sien un instant avant de le pousser du revers de la main vers son verre « Dans ce cas, je t’autorise à te sacrifier ». Il se laissa aller en arrière contre la banquette, il sentit soudain la fatigue qui lui tombait dessus. Il se leva pour aller près d’Aspen « Bon, on l’a cette carte ? J’suis vraiment crevé là ! ». Paris lâcha un bref soupir et retourna dehors, il faisait un peu froid, mais l’oxygène commençait à manquer dans le bar et puis il avait vraiment envie d’une cigarette. Il alla s’appuyer contre le van et alluma sa clope, espérant pouvoir la terminer sans se faire taper dessus une fois de plus.

Denver observait sa sœur qui discutait avec les personnes présentes dans le bar. Tout ça ne lui inspirait pas confiance, et il avait beau être saoul, il veillait toujours. Aspen pouvait s'enfiler tous les mecs qu'elle voulait en soirée et tout, mais pas ceux là. Elle se rapprocha de ses frères et Denver ne la quittait pas des yeux. Encore et toujours des reproches. Finalement il préféra regarder ailleurs, sans rien dire. Le jeune homme était bien calme ce soir. Enfin, si on mettait de côté le fait qu'il avait frappé Paris en pleine figure. Voir son autre frère, Phoenix se diriger vers le bar pour leur commander des verres le fit sourire. Encore plus lorsqu'il ramena le tout à leur table. Le voir patiner le faisait rire car il savait à quel point il n'était pas très frais et que c'était limite une force surhumaine qu'il arrive jusqu'à eux sans tomber. Une fois que son aîné fut assis, Denver lui donna une tape comme pour le féliciter et le remercier. Il prit le verre que lui offrit Phoenix. Ce verre, il n'allait pas le boire pour se réconcilier avec Paris, loin de là. Lui non plus ne semblait pas emballé par cette idée puisqu'il repoussa sa boisson. Denver ne put s'empêcher de lever un sourcil. Refuser un verre … Quelle drôle d'idée. Alors qu'il n'avait pas encore touché au sien, le jeune homme s'empara du rejeté pour boire d'une traite la moitié du verre et pousser le reste vers Phoenix. Oui, il partageait. Enfin il partageait surtout parce que ce n'était pas lui qui avait payé le tout. Il enchaîna avec son propre verre qu'il but pratiquement cul. Il allait sûrement le regretter dans une demi heure, le temps que l'alcool monte. A la question du blondinet, Denver leva la main pour ensuite montrer les hommes louches qui se trouvaient dans le bar. « T'as qu'à aller les draguer. Peut être que tu l'auras enfin cette putain de carte ! » répondit il en s'adressant à lui. Lui, il s'en foutait d'être perdu. Tout ce qu'il voulait c'était manger.

Bon visiblement, elle n’arriverait pas à les faire changer d’avis. S’ils voulaient boire après tout, qu’ils boivent. Quitte à être défoncé et perdu, autant le faire à fond hein. Elle soupira bruyamment, puis retourna au bar où une carte l’attendait. Enfin quelqu’un qui faisait ce qu’elle lui demandait sans protester. Et sans contrepartie. En tout cas, elle n’était pas disposée à leur offrir quoi que ce soit en retour, ses frères avait commandé trois boissons, c’était bien assez payé. Après ça, elle retourna à la table, où il n’y restait plus que Denver, Phoenix, et trois verres. Elle se laissa tomber comme une masse sur la banquette. « Bon j’ai la carte. Vous vous dépêchez de boire maintenant ? Où est Paris ?» Elle venait d’enchainer plusieurs idées à la fois. Pas sûr que les esprits pas très clairs de ses frères comprennent. Après plusieurs minutes à faire voguer son regard dans toute la pièce, et à pianoter sur la table avec ses doigts nerveusement, elle se leva. «Tu me donnes les clés Denv ?» Elle préfèrait encore attendre dans le van. Et peut-être qu’elle pourrait prendre possession du volant ainsi… Ce serait beaucoup plus sûr pour tout le monde.

Paris déclina l'offre qu'il venait de lui faire, et Phoenix haussa les épaules d'un air déçu. Enfin, pas tant que ça. Car au bout du compte il récupérait le contenu de son verre et ça ne le dérangeait pas plus que ça. Paris quitta les lieux et Phoenix préféra ne pas réagir, songeant qu'il n'avait certainement plus envie d'être sociable ce soir. Et il le comprenait. Parfois, il atteignait un niveau de saturation avec les autres McDaniels et il fallait qu'il s'isole quelques temps. Mais ça ne durait jamais longtemps. Denver s'empara du verre de Paris et en but la moitié. Phoenix se chargea du reste, buvant d'un trait le liquide restant. « Bon j’ai la carte. Vous vous dépêchez de boire maintenant ? Où est Paris ? » lança Aspen, revenant du comptoir. Phoenix leva son verre vers elle avant de boire quelques gorgées successives. Il n'était pas pressé de terminer, en fait, il n'était pas pressé de rentrer et cela lui était complètement égal d'être perdu. Aspen, quant à elle, semblait trépigner d'impatience. Elle n'était pas très friande de ce genre de sorties improvisées. Elle préférait les soirées tranquilles à la maison. Phoenix soupira, avant de dire « Paris est dehors je crois. On part déjà ? Mais on vient à peine d'arriver ! Hey Aspichou, demande à ton pote le barman s'ils font des hot-dogs ici ! » Il se rappelait avoir vu snack-bar sur l'enseigne mais avec tout ce qu'il avait bu il n'était plus très sûr de lui. Il lança un regard complice à Denver, espérant qu'il montrerait autant d'engouement que lui à l'idée de manger un petit encas au milieu de la nuit.

Paris venait d’allumer une cigarette directement après l’autre. Il était tellement énervé contre son frère que dans ses cas-là, il était capable de fumer un paquet entier. Comment ses parents avaient pu concevoir un fils aussi stupide ? Il avait surement été bercé trop près du mur, lui mélangeant certains neurones.
Il sortit son portable de sa poche et composa le numéro de Romy, vu l’heure elle devait surement dormir mais elle avait le sommeil léger, un rien pour la réveiller et même si elle allait le maudire, quelques paroles suffiraient à lui faire oublier tout ça. Comme il l’avait prédit, un concert d’insulte fusa dans le téléphone et se termina par un ‘Qu’est-ce que tu veux ?’ donc la fin fût manger par un bâillement. « J’suis coincé je sais pas trop où dans New York avec mes frères et ma sœur. Dès qu’on rentre, je peux venir chez toi ? Parce que je vais tuer quelqu’un là. » Après un ‘évidement que tu peux, à tout à l’heure’, elle raccrocha sans lui laisser le temps de dire quelque chose. Et enfin, Paris afficha un petit sourire sur son visage, le premier depuis le début de la soirée.
Il écrasa sa cigarette, lâcha un soupir, puis rentra une nouvelle fois dans le bar. Se dirigea vers les trois McDaniels « Bon, on se barre d’ici ou vous comptez coucher là ? ».

Denver approuva d'un signe de tête la réponse de son frère, mais lorsque sa sœur demanda pour les clés de son van, il fronça les sourcils et désapprouva. « Tu sais même pas conduire ! » Si il n'avait été bourré comme ça, il aurait sûrement passé les clés, mais là, c'était vraiment comme si il donnait une partie de lui même. Phoenix parla d'hot dogs, ce qui bien entendu enchantait Denver. Il prit la main de sa jumelle entre les siennes, et avec un regard de biche il lui dit : « Oh oui, va demander... j'ai faim... on a faim... Après promis, on part... » Il avait pris une voix mielleuse. Est ce qu'il le pensait, il ne savait pas. Pour le moment tout ce qu'il savait c'est qu'il avait faim, et que c'était une des raisons de leur présence dans le bar. Il allait proposer qu'en échange, peut être que finalement il allait prêter les clés de son van, mais il fut coupé par Paris. Toujours à ronchonner celui là. « Non, c'est bon, on crève la dalle ! Et si on est perdu, ça serait cool que ce ne soit pas pour rien ! » Il jeta un coup d’œil à Phoenix qui lui était tout à fait d'accord. De toute façon lorsque ça parlait de nourriture, ils étaient forcément d'accord. Et puis des hot dogs, c'était quoi ? Ils allaient mettre deux minutes à le manger. En plus, rester un peu plus risquait sûrement d'énerver Paris, ca qui ferait plaisir à Denver de toute évidence. Et puis, sans les clés, personne ne pouvait partir, sauf pour prendre le bus ou y aller à pieds, mais ça serait sûrement risqué vu l'heure qu'il était.

Face au refus de son frère de lui donner ses clés, Apsen leva les yeux au ciel. Même bourré, son frère n'était pas si naif. C'était peut-être qu'avec l'habitude, il avait développé une faculté à rester lucide de plus en plus longtemps. « Vous faites chier. » Elle fit la moue, puis pris place sur la banquette en face de Denver. Étonnamment, juste après ça, Phoenix se mit à dire qu'il avait faim. Évidemment, avec la vodka, quoi de mieux qu'un hot dog ? A quatre heures du matin ? Aspen s’enfonça dans son siège jusqu'à Denver ne s'empare de sa main. Ça aurait été étonnant également qu'il ne réagisse pas et n'en rajoute pas une couche. « Arrête ! Je n'ai jamais aimé Bambi, alors ça ne fonctionne pas sur moi. » Elle lança un regard désespéré à Paris, qui venait de revenir. « Si t'arrives à choper les clés de Denver, moi je te ramène. Et eux ils se démerdent. » Mais bon, elle pouvait toujours espérer, ce n'était pas prêt d'arriver. Vu comme Denver avait sonné Paris, ce dernier n'avait sans doute pas envie de retenter l'expérience. « Bon... Si je vais vous chercher des hots dogs, tu me donnes les clés ? » Sans attendre de réponse - Denver d'accord ou non, elle allait les avoir coute que coute, elle pouvait très bien utiliser la force elle aussi- elle s'exécuta puis revint cinq minutes plus tard avec une coupelle de cacahouètes, qu'elle balança négligemment sur la table. « Il n'y avait que ça, donc contentez vous-en. Et dépêchez vous, je vais finir par m'endormir. Donc si je m'endors vous serez obligés de me porter jusqu'à mon lit SANS me réveiller.»

Paris refit son apparition dans le bar, la mine sombre. Décidément, personne ne semblait avoir envie de rire ce soir ! Pourtant, ils avaient passé un bon début de soirée... Mais à cette heure tardive, Paris et Aspen étaient devenus de vrai rabat-joies. Phoenix but une gorgée de son verre, puis leva les yeux vers Paris, l’air malicieux. Il avait une idée en tête. En fait, il n’aimait pas du tout quand un froid s’installait entre eux. Et puis il était éméché, alors il aurait fait n’importe quoi pour détendre l’atmosphère. Avec Paris, il avait sa technique. Un truc qui avait le don de le faire rager. Il le fixa, les yeux brillants, puis se mit à lui lancer des sourires très niais. Il détourna le regard puis recommença une seconde fois, et une troisième, jusqu’à ce que Paris réagisse. Il savait que c’était insupportable, mais Paris finissait toujours par rire de ses conneries.

Même si Aspen n’aimait pas Bambi, le petit numéro de Denver avait fait son effet. Il lui arrivait souvent de résister aux caprices de son frère, mais pour le coup elle était un peu coincée : Denv avait les clefs et ne semblait pas décidé à les lui donner. Aspen s'exécuta donc, retournant au bar pour y quémander un peu de nourriture. Phoenix crevait de faim, et à voir la tête de Denver, il sut qu’il n’était pas seul. Paris, lui, n’avait jamais été très porté sur la bouffe. Ce qui n’était pas plus mal, car comme ça il en restait plus pour eux. Aspen revint, une maigre coupelle de cacahuètes entre les mains. Phoenix fit la grimace. « Il n'y avait que ça, donc contentez vous-en. Et dépêchez vous, je vais finir par m'endormir. Donc si je m'endors vous serez obligés de me porter jusqu'à mon lit SANS me réveiller. » Il leva les yeux au ciel, piochant une énorme poignée de cacahuètes, puis fourra tout dans sa bouche et fit couler le tout avec une bonne gorgée de vodka. « Sérieux Aspen, t’as cru qu’on était des poulets ou quoi ? Je serais jamais rassasié après avoir picoré trois cacahuètes ! Si j’avais été le voir moi-même, je peux t’assurer qu’il m’aurait trouvé un hot-dog, quitte à faire toutes les épiceries du quartier. » s’exclama-t-il, l’air révolté.

Paris avait envie de fracasser la tête de son frère contre la table, mais c’était impossible, un, il était trop fatigué pour le faire, deux, son frère était plus fort que lui, trois, il ne touchait pas la merde, ça éclabousse. Mais malgré sa colère, il ne put s’empêcher de sourire aux sourires niais que lui lançait Phoe, ça avait toujours eu son petit effet sur lui, le blond n’avait jamais pu résister [c’est un peu gay ce que j’écris là xD] aux petits que son frère avait usé sur lui dans l’espoir de le faire rire. Paris regarda alors sa sœur qui lui proposa son plan « Choper les clés de Denver ? J’suis pas suicidaire non plus », sa phrase le fit doucement rire mentalement, ses mots avaient dépassé sa pensée, quand il avait bu c’était toujours comme ça de toute façon.
« Attendez.. » Il ressortit du bar un instant, l’air frais finissant de le dessaouler, avec un coup d’œil aux alentours, il jubila intérieurement, avant de rentrer une nouvelle fois dans le bar, s’attirant les foudres du mec derrière le comptoir qui rien qu’avec son regard voulait dire ‘C’est pas un moulin ici !’, mais Paris n’en avait strictement rien à foutre, il en avait marre. « Bon, c’est pas des hot dog, mais y’a un noich’ ouvert vingt-quatre sur vingt-quatre au bout de la rue. ».