&& Elias A. Warren&Apollinaria Alekseïevena-De Nassau
A peine le soleil avait pointé un de ses rayons dans la chambre qu'Apo était debout. Elle était très matinale car elle avait eu un diner la veille où elle avait dû se resservir du plat. Non mais qu'elle honte ! Quels genre de personne peut demander, en insistant très fortement, à une jeune et jolie fille de reprendre d'un plat en sauce ? Apo soupira rien que d'y repenser. Enfin, elle s'était levée dans le but d'aller courir dans Central Park, histoire de brûler quelques calories avant d'aller au met. Elle enfila son short et couru pendant une bonne heure avant de se jeter sous une douche brûlante. Elle y ressortant, elle ouvrit en grand son immense penderie afin de choisir une tenue. Une fois satisfaite de la robe d'hiver, très courte et accompagnée de talons hauts, qu'elle a choisi, elle prit sa limousine pour se rendre au Metropolitan Museum of art. La famille de son ex mari avait légué quelques tableaux de maître et il lui fallait, par un devoir de mémoire bien inutile à son avis, aller les voir.
Une fois arrivée au met, elle se rendit directement dans la galerie d'art et se planta devant un tableau de Monet, comme une gamine qui regarde sa glace au chocolat avec une gourmandise sans pareille.Les différentes couleurs des tableaux l'emplissait d'une joie indescriptible, il lui semblait pouvoir comprendre ce que Monet avait voulu dire par les textures, par les personnages, par le moindre de ses coups de pinceau.
Soudain, elle sentit une présence dans son dos et, malgré le temps qui s'était passé depuis leur dernière rencontre, Apo reconnut tout de suites son parfum.
Elias était allonger sur son lit, dormant comme un bébé jusqu'à qu'un de ses collègues, Justin, décide de le rendre visite en ce jour de congé à une heure bien matinale pour lui - 10 heures, c'est tôt ! - et de l'interrompre dans son profond sommeil d'une manière bien à lui. Il avait retirer les stores et ouvert la fenêtre, criant qu'il faisait un beau temps dehors et qu'il avait envie d'en profiter et lui balançant des coussins à la tête. Elias grognait, il était toujours sous sa couette et ne voulait aller nulle part « Allez dépêche-toi ! » Encore un peu et son ami allait retourner son lit pour qu'il se décide à se lever. La tête encore endormi, les cheveux en bataille, il le regardait, d'un coin de l'oeil et lâchait faiblement « Tu m'énerves, Justin » Il se dirigeait ensuite en direction de la salle de bain, et se préparait tout en râlant. Il avait tout intérêt à l'emmener dans un endroit qui en valait le coup. Sans compter sur Justin qui avait envie ce matin là, d'embêter Elias et l'emmener au musée, lieu d'un ennui mortel. Il savait qu'il n'aimait pas ça mais c'était bien ça qui le faisait rire. Elias avait juste une envie, c'était de l'étriper mais il devait s'abstenir.
Il traversait les couloirs, sans vraiment prêter attention aux œuvres qu'il entourait. La peinture, l'histoire, tout ça c'était vraiment pas son truc. Il tirait toujours la tête, on aurait dit un enfant qui faisait la tête car on lui avait pas céder à son caprice mais il s'arrêta net lorsqu'il croisait une jeune femme brune qui lui semblait bien familière. Il l'avait déjà vu quelque part, et c'est seulement lorsqu'elle se retourna et prononça son prénom, qu'il se souvenait. Amsterdam. Elle n'avait pas l'air très heureuse de le voir, mais au moins, il savait qu'il pouvait enfin s'amuser un peu. Sourire aux lèvres, il la dévisageait de haut en bas « Tu te souviens de moi ? Je savais pas que je t'avais autant marquer. Je ne pensais pas te croiser là. Qui aurait cru un jour que la Apollinaria que j'ai connu irait au musée ? »
Il osait la dévisager de tout en bas. Apollinaria et son dédain habituel se souvenaient parfaitement d'Amsterdam mais refusaient de l'envisager, rien qu'en pensée. Malgré elle, l'image de ces bars, de ces soirées passées en compagnie d'Alexandr, son ex mari et d'Elias afflua sans prévenir et sans aucune envie de repartir. Elle crut presque ré-entendre le rire de son défunt mari lorsqu'ils se voyaient dans un pub.
FLASH BACK ON
C'était ce moment de la nuit ou du jour où on ne sait plus trop qui l'ont est, où on habite, avec qui on est, quelle heure il est et où on ne pense plus du tout à rentrer alors que ça serait la chose la plus raisonnable à faire. Ce moment précis, est celui recherché par n'importe quelle personne voulant faire la fête et oublier quelque chose et c'était précisément, dans cet état d'esprit que nos trois compères avaient décidé cette tournée des bars alors que Alexandr et Apo rentraient le lendemain dans la journée au Luxembourg. Mais Amsterdam était fait de tours et de malice incomparables et insoupçonnés. Elias les avait trainé dans ce qui semblait être de prime abord un boui boui mais finalement c'était révélé être un endroit magique. Tout y était. Billard, fléchettes, bar même le karaoké. Cette nuit n'avait été faite que de rires, d'alcool, de drogue, de chansons, de nouvelles amitiés... Alexandr riait, riait comme il ne l'avait jamais fait. Apollinaria ne pensa pas une seule fois à ce qu'elle faisait, ce qui était assez rare pour être souligné, elle s'éclata comme jamais. Accrochée au cou d'Elias, elle engloutit un mojito cul sec, flottant comme dans un rêve. Les musiques se succédaient sans qu'aucune ne fut familière à la jeune duchesse. Elle imaginait en riant à passer ce genre de musique dans la salle de bal du grand-duc du Luxembourg. Elle s'exclama Eh les gars ! Ca, ça ! Mais c'est ça quoi ! C'est ça la vie les gars !, suivi d'un rire quelque peu hystérique.
FLASH BACK OFF
Apollinaria, emplie de souvenirs qui remontait à la surface, s'obligea à les réfréner pour ne rien laisser paraître devant Elias. Elle leva la tête qu'elle avait instinctivement baissé lors de l'apparition de ses souvenirs et planta ses yeux dans celui de son interlocuteur. C'est plutôt moi que ça surprend. Te voir ici est comme si Versace avait décidé de créer une collection pour clodos ! Sur ces bonnes paroles, elle le toisa et, d'un geste ample, elle désigna la sortie. Je pense que ceci n'est pas pour toi, alors, va emmerder quelqu'un d'autre ailleurs. Hautaine, Apo se détourna pour se re concentrer sur le tableau de Monet malgré une incertitude naissante en elle. Et s'il parlait de leurs soirées à Amsterdam ?
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