Jayden & Jamie ▽ Un cœur de père est le chef-d’œuvre de la nature.

Le silence régnait dans la salle, le tic d'un stylo m'agaçait fortement, comment je pouvais me concentrer avec ce bruit agaçant ? C'était un contrôle important, je ne devais absolument pas me planter. J'avais bien appris, j'étais au top pour le passer, il ne me restait plus beaucoup de temps pour le terminer. Mes yeux passaient de ma feuille à l'horloge. C'était stressant de ne pas pouvoir terminer sa rédaction avant la fin de l'heure finale. La sonnerie retentit, par chance, je terminais ma dernière phrase, mais je n'avais pas le temps de me relire ce qui me frustrait beaucoup. Je soupirai et posait mon stylo et passe ma main dans ma chevelure blonde. Le professeur prend ma feuille et je pouvais enfin rentrer chez moi. J'attrape mon sac et file tout droit a l'extérieur. J'étais assez prisée de rentrer, mon père m'a confier qu'il avait quelque chose à me dire avant que je parte ce matin. Il avait attisé ma curiosité telle que la journée m'avait semblé longue. J'ai cherché si je n'avais pas fait quelque chose de mal, a priori non, j'avais envisagé tous les scénarios, même les plus farfelues d'ailleurs. Mes amies avaient été là pour me remettre sur les rails. J'avais imaginé qu'il m'annonce que ma mère serait de retour, ou qu'il était gravement malade ou encore que je sois obligé de partir de New-York avec lui. Je traversais le lycée rapidement et m'engouffrait dans le bus.

Je m'installais au fond avec mes amies. Ma meilleure amie se tourne vers moi en souriant. " Alors ce contrôle ?" Je hausse les épaules, je ne m'avançais jamais avant de recevoir le verdict. Je ne souhaitais pas me donner de faux espoirs ou encore me dire que c'est foutu d'avance. Je préférais faire comme si c'était banal, comme si cela n'avait pas d'importance. Pour la plupart de mes camarades, c'était juste un test sans grande valeur, pour moi, c'était l'une des clefs de mon avenir. Je pensais beaucoup de a ce que je ferais en sortant du lycée. Je savais déjà ce que je ferais, que devenir chirurgienne demande beaucoup de travail. J'avais encore beaucoup de chemin devant moi. Le bus s'arrête et je descends en souhaitant une bonne soirée à mes amies. Le vent balaye mes cheveux pendant que je me dirige vers mon domicile. Une fois a l'intérieur, je retire mes chaussures à l'entrée comme a mon habitude, puis je pose mon sac à côté de la porte de ma chambre. "Papa?" Aucune réponse. Je hausse les épaules et me dirige vers la cuisine. Mon estomac réclamait une collation que je comptais bien lui offrir. Chocolat chaud et brioche étaient prévus. J'en profite pour attraper mon ordinateur pour me connecter un peu, voir ce qu'il se passe sur facebook. Je scrutais l'écran tranquillement quand j'entendais la porte s'ouvrir. " Salut papa !" Son sourire déclencha le mien, j'étais toujours contente de le voir. J'avais un père formidable et grâce a lui, je ne souffrais pas vraiment de l'absence de ma mère. Bien entendu j'aurais espérer qu'elle m'aime comme une mère est censé aimer sa fille, mais dans ma situation ce n'était pas le cas. J'avais une blessure au fond de moi qui ne parvenais pas à se refermer à cause de ce manque d'une présence féminine. Je rêve souvent de l'avoir à mes côtés pour parler des garçons, de mes études, de mes amies, pour me consoler ou encore pour faire les magasins. Heureusement, les copines compensaient un peu et mon père également.

Je refermais rapidement mon ordinateur avant de me diriger vers mon père pour le prendre dans mes bras. " Comment a été t'as journée ?" C'était certainement la question que je lui posais tous les soirs. J'aimais quand il me parlait de son travail, quand il me racontait comment il sauvait des gens. Évidemment, je n'aimais pas savoir que certaines personnes étaient gravement blesser, ou pire encore que certaines mourraient à cause de leur blessure, que ni mon père ou ses collèges ne parvenaient à les sauver. C'était une dure réalité que je devais apprendre à accepter si je voulais devenir chirurgienne. Certes, se coter de ce métier serait très difficile, perdre un patient doit être lourd a porter. Je m'installais sur une chaise avec ma tasse a la main attendant que mon père me réponde et surtout qu'il me raconte ce dont, il voulait me parler ce matin. Chaque chose en son temps, j'ignorais encore de quoi il voulait me parler. Je penchais tout de même pour cette femme. Une belle brune que mon père côtoie. Je le trouve différent en sa compagnie, dans le bon sens du terme, c'est déjà bien. Il devait avoir un penchant pour elle, du moins le connaissant cela devait être le cas. Enfin, depuis qu'il a divorcé, je ne l'avais encore jamais vu avec une autre femme, je ne savais donc pas comment il se comportait quand il était amoureux. Comme je tenais de lui, je pense qu'il devait être comme moi. Plusieurs fois, j'avais envie de lui en parler, mais je préfère que ce soit lui qui aborde le sujet. Je ne souhaitais pas le mettre mal à l'aise. Je savais que de toute façon s'il devait refaire sa vie, il m'en informerait, j'étais tout de même concerner puisque je vivais avec lui. Ma future belle-mère devrait certainement passer le cap de la fille pour être totalement de la famille, par chance, je n'étais pas désagréable de nature.

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L'étreinte de mon père était mon rituel du soir, jamais je ne le laissais passer plus loin que l'entrée de l'appartement sans recevoir mon petit câlin du soir. Que j'ai passé une mauvaise ou bonne journée mon paternel était mon repaire, celui qui me réconfortait par sa simple présence. Je ne voyais pas ma vie sans lui, j'appréhendai chaque jour que je ne puisse jamais le revoir. Il avait beaucoup de temps devant lui, mais le destin avait parfois la fâcheuse habitude d'arracher la vie sans crier gare. Mon père m'annonça que tout le monde était ressorti vivant du bloc aujourd'hui. Je lui lançai un léger rire et attrapai les assiettes pour mettre la table. Mon père me retourna la question, comme tous les soirs. " Bien, j'ai eu un contrôle en fin de journée, je pense que je devrais avoir une bonne note, enfin, j'espère." J'avais révisé comme toujours, j'aimais apprendre, j'adorais l'école. Cependant, il se peut que parfois en tentant d'absorber trop d'informations ça peut nous faire défaut. Je n'étais jamais sure de moi et pourtant, j'ai toujours eu des bonnes notes. Cependant, il y a toujours un début a tout. Bien entendu si ma note est mauvaise, je ne vais pas en faire un drame, je me rattraperais au prochain test tout simplement. Je déposais les verres et les couverts sur la table. " J'ai juste grignoté un petit truc pour patienter jusqu'au repas. Je ne louperais pas ton fameux saumon-pâtes voyons!" J'adorais la bonne cuisine tout comme mon père. Je me régalais toujours avec lui. Il arrivait que ce soit moi qui fasse a manger, surtout quand papa arrivait tard, il avait besoin d'un bon repas en rentrant et surtout se détendre. Je sortais l'entrée et le pain que je posais sur la table. Je m'installais à ma place en regardant mon père préparer le repas. Je n'avais qu'une envie, c'était qu'il me parle de cette chose importante qu'il avait mentionnée dans la matinée. Sa phrase m'avait trotté dans la tête toute la journée, mais je savais être patiente et j'allais attendre qu'il se décide. " Amara me propose une journée shopping samedi, je peux y aller ?" Amara était ma meilleure amie, elle venait régulièrement à la maison. Mon père l'aimait bien, en plus elle était vraiment sympa et je pouvais avoir son avis sur tout, elle était franche et n'hésite jamais à me dire quand quelque chose lui déplaît. Je l'adore. Mon père n'avait aucune raison de refuser, a moins qu'il a prévu autre chose bien entendu.

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Mon père était vraiment le plus adorable qu'il soit. Non seulement, il acceptait que je sorte, mais en plus, il me proposait sa carte. De toute manière il le faisait toujours, j'étais toujours raisonnable, bien qu'il gagnait bien sa vie, je faisais toujours en sorte de restreindre mon budget. J'étais consciente qu'il travaillait très dur pour gagner sa vie ce n'était pas pour qu'une fille égoïste et dépensière crame tout son argent. Je me levais et déposai un long baiser sur la joue de mon père. " Merci, tu es génial". Je m'écarte doucement de lui et trottine vers le frigo en sifflotant. Je sortais la boisson et la versai dans deux verres, un pour moi et un autre pour mon père. Je lui déposais à côté de lui et le regardais assez insistante. Décidément, il n'allait pas me parler de cette femme. Je ne l'avais vu pas plus tard que la semaine dernière avec elle. Il a ce sourire béa et crétin, je dois l'avouer d'un mec amoureux avec elle. J'étais ravie qu'il trouve enfin l'amour. J'ai toujours su que lui et ma mère ce n'était pas de l'amour, mais par obligation pour moi qu'ils soient restés ensemble. D'un côté, je m'en voulais d'avoir été la cause d'une vie de couple qu'ils ne désiraient vraiment pas. Enfin, je n’étais qu'un bébé, c'était leur décision après tout. En tout cas, je pouvais m'estimer heureuse d'avoir un parent aussi préoccuper par sa fille. Ce n'était pas le cas de ma mère qui s'en fichait totalement. Enfin, depuis le temps, je m'y suis faite, mais, même si je parle tout naturellement de tout cela devant mon père, je cache le fait que ça me touche tout de même. Je bois quelques gorgées en continuant en fixer mon père. Je pose mon verre et lâche un léger râle." Bon, tu n'as pas l'air décider à m'en parler hein ?" Je croise les bras avec un léger sourire sur mes lèvres. " Comment elle s'appelle ?" Je m'étais promis de ne pas aborder le sujet, mais finalement, il était trop long, j'étais impatiente d'en savoir plus.

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Mon père faisait l'ignorant ou alors il n'avait pas remarqué ce jour-là ma présence. Cela ne m'étonnerait guère vu qu'il était en pleine contemplation sur cette belle brune. J'étais un peu déçue qu'il ne m'en a pas encore parlé. Je lui disais absolument tout et vice-versa, alors pourquoi cette fois, il a préféré ne rien dire ? Pour me protéger ? Éviter une crise de jalousie de ma part ? Je ne pense pas avoir fait en sorte qu'il soit bloquer à ce sujet. Enfin, je ne pouvais pas lui en vouloir, il faisait comme tout bon père pensait faire, protéger son enfant. C'était touchant, bien qu'âgée de 18 ans, je pouvais tout de même comprendre qu'il souhaite refaire sa vie. Je me plantais devant lui le regard malicieux, il n'allait pas s'en sortir aussi facilement. " Tu ne vois vraiment pas de qui je parle ?" Je m'installais à ma place parer pour manger comme si de rien n'était, j'attrapais mon verre de jus de fruit, puis après en avoir bu une gorgée, je repris. " Cette belle brune. Je t'ai vu l'autre jour discuter avec elle. Tu avais un sourire béas et légèrement crétin sur le visage." Je me mis à imiter son paternel puis éclata de rire. " Papa, je mettrais ma main à couper qu'elle te plaît, si elle ne l'a pas vu, elle est aveugle, mais jolie ça compense non ?" Elle attrapa les plats et servit son père pour ensuite remplir son assiette. " Allez dis moi, elle s'appelle comment ? Tu l'as rencontré où ? Depuis combien de temps, tu la connais ?" Un véritable interrogatoire, je sais, mais ce n'est certainement pas tous les jours que mon paternel allait refaire sa vie, alors forcément, je voulais être mise au parfum. Si cette femme devait entrer dans la vie de mon père, elle entrerait forcément dans la mienne. Autant connaitre tout ce que j'ai a savoir maintenant, histoire de pouvoir faire sa connaissance pus tard, quand le moment sera venu évidemment, je ne tenais pas à brusquer les choses. J'étais heureuse pour mon papa, il méritait le plus grand bonheur, lui qui avait été obliger de rester avec une femme qu'il n'aimait pas juste pour me rendre heureux. Je ne pouvais en aucun cas exiger qu'il reste seul jusqu'à que je le décide, je ne suis pas comme cela. Ma mère n'existait quasiment pas pour moi, alors une belle-mère avec qui je pourrais m'entendre, vous pensez bien que je suis tout heureuse, en espérant que mon père lui plaise. Un bel homme comme lui, je doutais qu'il ne lui ait pas tapé dans l'œil. Je n'ai plus qu'à attendre les explications de mon paternel afin de mieux savoir où ils en étaient ses deux-là.

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Mon père décida enfin de me parler de cette belle femme. Malheureusement pour lui, il ne semblait pas avoir quoi que ce soit avec cette brune. Lexie, joli prénom. Je hochais la tête et soupirais. "Mince, moi qui croyais, tu avais trouvé une femme avec qui refaire ta vie, je suis déçue quand même." J'avalais une bouchée de mon repas savoureux préparer par mon paternel. Je reposais ma fourchette à côté de mon assiette pour boire une gorgée de mon jus de fruit. " Mais, ça ne me dit pas si elle te plaît ou non." Je ne lâcherais pas le morceau, je voulais à tout prix savoir si mon père était amoureux ou pas. Depuis quelque temps, je rêve qu'il trouve une femme correcte et qu'il soit heureux. Il n'est plus avec ma mère et je sais qu'ils ne s'aimaient pas vraiment, alors autant qu'ils fassent leurs vies en évitant de se dire que ça me fera du mal. "Écoute, je sais que tu appréhendes très souvent ma réaction que tous tes choix, tu penses à moi en premier, mais pour une fois pense à toi et rien qu'a toi. Je suis très touchée que tu cherches à me protéger, mais j'ai dix-huit ans maintenant, je suis grande." Je terminais mon assiette et allais chercher les desserts dans le frigidaire, des crèmes que j'avais fait la veille. Je posais les ramequins sur la table et commençais à attaquer mon dessert à la vanille. J'étais quand même déçue, moi qui pensais que mon paternel était en pleine romance. J'avais la mine dépiter, ma joie de penser qu'il était enfin amoureux venait de s'envoler.

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J'ignore si c'est ma déception face au fait qu'il n'a pas encore trouvé l'amour ou l'envie d'en parler, cependant mon paternel a enfin décider de m'avouer ses sentiments pour cette femme. Ma tête se redressait d'un coup et un large sourire se dessinait sur mon visage. Je ne souhaitais qu'une chose le bonheur de mon père. Il avait tout de même eu le courage de rester avec ma mère pour moi alors qu'il ne l'aimait pas. Il a dû faire un bout de chemin avec elle juste pour m'éviter la vie d'un enfant issu de parents divorcés. Je lui en étais reconnaissante, même s'il était parti de la maison, je savais qu'il aurait toujours pris soin de moi. Je n'avais que lui en quelque sorte, ma mère m'ayant avouer qu'elle n'avait jamais voulu de moi. C'était une dure réaliser d'entendre ce genre de chose de la bouche de celle qui vous a mis au monde. Je n'en parlais jamais, même pas a mon père. Je gardais cela enfoui au fond de moi espérant qu'un jour cette blessure se refermerait d'elle-même. Je posais ma cuillère sur la table et soutenais ma tête à l'aide de mes mains comme si on allait me raconter une histoire. Je fronçais les sourcils face aux propos de mon père. Pourquoi j'aurais cru une telle chose et si cela avait été le cas, cela ne regardait que mes parents. " Non, je n'ai jamais cru ça papa. Ce qui se passe entre toi et maman ne regardent que vous. Je sais que tu n'es pas comme ça, que tu ne l'aurais jamais trompé." Je posais ma main sur le bras de mon père. " J'ai toujours su que toi et maman ce n'était pas les grands amours, j'ai grandi avec cette réalité et je n'en suis pas morte." Je lui adressais un sourire encourageant et soupirait légèrement. " Tu me le diras si jamais vous monter d'un cran tous les deux ? De toute façon si elle devient ma future belle-mère tu n'auras pas le choix faudras me la présenter un jour" Je lui lançais un clin d'oeil pendant que je débarrasait les ustensiles et plats inutiles de la table.