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James ♣ April _ Quand un pirate retrouve son pot de chocolat en poudre.

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MessageSujet: James ♣ April _ Quand un pirate retrouve son pot de chocolat en poudre. James ♣ April _ Quand un pirate retrouve son pot de chocolat en poudre. EmptyJeu 27 Fév - 13:27


James & April
« Quand un pirate retrouve son pot de chocolat en poudre »




« Mademoiselle ! Mademoiselle ! Arrêtez de courir !Vous n'êtes pas autorisée à vous promener vêtue de la sorte et en utilisant les jouets du magasin ! Mais, arrêtez de courir à la fin ! »
Je lui fis un pied de nez et couru de plus belle à travers les rayons du célèbre magasin de jouet New-yorkais. Idiot. Si tu penses me rattraper. Ça fait des semaines que je viens ici, je connais l'endroit comme ma poche. On pourrait penser qu'à mon âge, personne n'agirait de la sorte. Mais les faits sont là : en ce beau début d'après-midi du mardi 25 février, je cours dans les rayons d'un commerce de jouets pour enfants déguisée en Jack Sparrow et brandissant mon épée sous le nez de quiconque s'interposerait entre ma destinée et moi. Et puis je ne suis pas si vieille, d'abord ! À peine vingt-et-un ans. Sans compter que ce n'est pas choquant uniquement parce que je suis sensée être adulte. Je serais une enfant, le gros malabar chauve de la sécurité essaierait tout de même de m'arrêter. On dirait le Kraken... Comment en suis-je arrivée là ? Oh, et bien, disons qu'après avoir visionné les quatre Pirates des Caraïbes, je me suis dit que le moment était venu pour moi de me reconvertir dans la piraterie. Et puis, soyons honnête, je voulais aussi effrayer les enfants du magasin. « Mademoiselle ! Mes collègues de la sécurité arrivent, rendez-vous ! » Rendez-vous ? On n'est pas dans un film policier là, mais dans de la pure pi-ra-te-rie. Tu comprends, crâne d’œuf ? Pi-ra-te-rie. Tu gâches tout, là ! « Où est-elle ?!». Les bruits de pas lourds et lents du garde de la sécurité furent engloutis par le son de ceux d'environ cinq autres hommes. La boutique étant immense, ils se dispersèrent rapidement, mais je distinguais la présence de deux gardes aux alentours. Je me cachai immédiatement sous une tente. Sincèrement, c'était un cas de force majeure ( mon sabre m'avait malheureusement échappé durant ma course ). Parce que, franchement, une tente aussi laide, il aurait fallu qu'on me paie pour que je rentre dedans. Les couleurs étaient presque toutes fluo et agressaient mes yeux. Quant aux dessins, je me demande bien comment un enfant aurait envie d'aller camper avec une Dora l'exploratrice à la tête de pastèque et un Babouche ressemblant plus à un mannequin de pompier après expériences qu'à un gentil petit singe bleu. De toute façon, Babouche m'a toujours fait peur. Oh ce n'est pas le seul personnage de ce dessin-animé que je n'appréciais pas. Le pire, c'était la Carte. J'en étais terrifiée. Déjà, les vraies cartes me font peur ( comment savent-elles toujours où nous nous trouvons ? ), mais si en plus elles gigotent et qu'elles se mettent à chanter l'air qui rentre le plus vite dans la tête au monde... alors là, ça devient carrément l'arme ultime contre les enfants qui regardent trop la télé ! Je m'apprêtai à changer de tente ( celle-ci n'étant définitivement pas faite pour moi ) quand deux paires de pieds apparurent devant moi. Je fus surprise de constater qu'il ne s'agissait pas de gardes mais de clients. La plupart étaient sortis du magasin après que je les ai effrayés, les plus téméraires s'étaient sauvés à la vue des agents de sécurité. Si ce que je pensais être une petite fille et son père ( ou son frère, je ne voyais pas leur visage, donc difficile d'estimer leur âge ) me repéraient, j'étais fichue. Mais je n'entendais plus aucun agent dans les parages, alors sans doute que je pourrais partir rapidement pour changer de tente ( je n'allais tout de même pas quitter mon terrain de jeu pour quelques menaces de la sécurité ). Toujours cachée aux yeux des deux visiteurs, je m'approchai discrètement à quatre-pattes et levai la tête vers eux. Ce que je vis était tellement mignon que je ne pus empêcher ce qui suivi. Je me levai brusquement et parcouru le mètre-et-demi qui me séparait du petit ange à la peau de porcelaine et aux beaux yeux vifs. « Kawaaaaaaaaaaaiiiiiiiiii ! » criai-je tandis que je lui bondissais dessus en la serrant dans mes bras.
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Dernière édition par April C. Yamamoto le Mer 5 Mar - 16:39, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: James ♣ April _ Quand un pirate retrouve son pot de chocolat en poudre. James ♣ April _ Quand un pirate retrouve son pot de chocolat en poudre. EmptyVen 28 Fév - 21:34


quand un pirate retrouve son pot de chocolat en poudre.
Je ne me souvenais plus que les magasins de jouets étaient des lieux dangereux. C'était vrai que je n'avais pas beaucoup de mémoire, mais je n'avais pas le souvenir d'avoir déjà vu des employés courir après une adolescente dans tout le magasin. Bon, c'était une adolescente déguisée en Jack Sparrow et qui était armée d'un sabre en plastique. Elle ne faisait de mal à personne. C'était plus les vendeurs qui lui courraient après qui faisait peur. Je sentais Kim tenir fermement ma main. « Mademoiselle ! Mes collègues de la sécurité arrivent, rendez-vous ! », entendis-je en voyant Jack Sparrow poursuivi par les vendeurs puis par la sécurité. Je restai immobile un instant, perplexe. « Elle a fait tombé son sabre... comment elle va faire pour se défendre maintenant ? », demanda Kim. Je baissai le regard vers elle. Elle était en train de ramasser ledit sabre. « On va aller lui rendre. Avec tout ce bazar on ne peut même pas être tranquille... », soupirai-je. Je partis dans leur direction. Ils semblaient l'avoir perdue de vue. Quels abrutis...  Ils étaient incapable de retrouver une gamine déguisée en pirate ! Et ça avait fait des études ? La bonne blague. En voyant la fille qu'ils cherchaient rentrer dans une tente, je ne pus m'empêcher de rire. Il y avait le vendeur qui avait commencé à la courser à proximité mais j'étais sûr que l'idée d'aller voir dans les tentes ne lui avait pas même effleuré l'esprit. J'avais presque pitié. Kim aussi semblait avoir vu qu'il y avait quelqu'un dans la tente. Elle me tirait dans cette direction le sabre toujours à la main, j'imaginais qu'elle avait bel et bien une idée derrière la tête. « J'aimerais bien avoir le même déguisement ! J'ai déjà vu les Pirates des Caraïbes avec Maman mais elle ne voulait pas que je me déguise... », souffla-t-elle. J'esquissai un sourire puis me baissai pour la prendre dans mes bras. « Pas de problèmes. Je te l'offrirai et la peluche que tu voulais avec, celle avec laquelle tu ne feras plus de cauchemar. » Je l'embrassai dans les cheveux puis reprit ma marche en direction de la tente. « Je peux la retrouver à votre place, si vous voulez. », soufflai-je une fois arrivé à la hauteur du vendeur. « Ce n'est pas votre travail, Monsieur. Si ça continue nous allons devoir appeler la police, nous nous excusons pour le dérangement occasionné. » J'essayai de me retenir de rire. La police, juste pour ça ? Il se rendait compte qu'elle avait autre chose à faire que se déplacer pour si peu ? En vain. Je finis par rire, c'était trop... « Je suis de la police. Du FBI, vous pouvez me laisser faire. » Il me dévisagea l'air méfiant, puis regarda ma fille tout aussi amicalement. Elle partit se cacher derrière moi. Je passai ma main sur ses cheveux pour la rassurer. Sentant qu'il allait continuer avec son regard mauvais pendant longtemps si je ne faisais rien, je sortis ma carte. Il écarquilla les yeux, semblant incrédule. « Je vous en prie, faites votre travail. », marmonna-t-il. « Le FBI engage des chinois maintenant... où va le monde ? », s'écria-t-il en partant. Je haussai les sourcils. Je n'étais pas chinois et je parlais encore mieux anglais que lui qui était incapable de cacher son accent brésilien. « Abruti... », soupirai-je avant de reposer mon regard vers Kim. Elle n'était plus là où elle était. « Kim ? », appelai-je. Elle s'approchait de la tente. Elle se retourna. Je vis quelque chose sortir à quatre pattes de la tente puis courir vers elle en hurlant. « Kawaaaaaaaaaaaiiiiiiiiii ! » Elle serrait Kim dans ses bras. Je ne pus m'empêcher de pouffer. C'était vrai qu'elle était kawaii, en même temps c'était ma fille. Elle ne pouvait qu'être mignonne, ah, ah. Je vins près d'elles et m'accroupis. Maintenant que j'étais plus près, je réalisai que ce n'était pas une adolescente déguisée en Jack Sparrow mais une jeune femme. « Ça vous arrive souvent de faire ce genre de choses dans les magasins ? Une chance que j'étais là, ils étaient prêts à appeler la police... » Je dévisageai plus attentivement la jeune femme. Son visage... il m'était familier... Plus je la regardai plus je fronçai les sourcils, à la recherche du nom sur lequel poser ce visage aux yeux bridés. À part Alexia, je ne connaissais pas beaucoup d'asiatiques sur New York. À Londres non plus je n'en connaissais pas beaucoup. Juste une. J'écarquillai les yeux, incrédule. « April ? », hallucinai-je. Pourtant si, ces cheveux roux coupés au carré et ce visage étaient identiques à ceux de mon amie lorsqu'elle vivait à Londres.
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Dernière édition par James O. Pendelbury le Sam 8 Mar - 17:08, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: James ♣ April _ Quand un pirate retrouve son pot de chocolat en poudre. James ♣ April _ Quand un pirate retrouve son pot de chocolat en poudre. EmptyMer 5 Mar - 16:58


James & April
« Quand un pirate retrouve son pot de chocolat en poudre »




Un ange. Voilà ce qu'était cette magnifique petite chose. Un ange. De beaux yeux profonds, une peau douce et délicate, de longs cheveux ébènes. Une petite poupée de porcelaine. Le plus incroyable, c'est qu'elle était une enfant – oh, sublime, certes !- mais une enfant tout de même. Elle avait légèrement dépassé l'âge d'être un sac de bave braillard, sale, dégoûtant, malpoli, stupide, niais et repoussant. Elle ne se dégagea pas de mon emprise, sûrement choquée, et, plus stupéfiant encore, elle tenait mon sabre. Je croyais ne jamais le revoir ! Cette petite était assurément un ange. Mon ange gardien. Je savais bien que j'étais destinée à être l'incarnation de Jack Sparrow ! La preuve en est que les dieux sont de mon côté. Que demander de plus ? Je vais réduire ces vermines d'agents de sécurité au silence. Ensuite, je les emmènerai à la maison et je ferai des expériences sur eux. Hé hé, ça va être beau. Douce enfant, grâce à toi le monde portera bientôt trois humains transgéniques destinés à vivre une vie de servitude sous mes ordres. Qui, sur cette Terre d'ignominie, avait bien pu pondre cette parfaite petite fille ? J'eus bien vite ma réponse, quand quelqu'un s'agenouilla près de nous. Son frère ? Son père ? Il me détailla quelques instants avant de commencer à parler, de toute évidence amusé par le carnage alentour. « Ça vous arrive souvent de faire ce genre de choses dans les magasins ? Une chance que j'étais là, ils étaient prêts à appeler la police... » Hé, doucement, là ! On dirait que tu veux que je te sois redevable. J'aurai réussi à les planter de toutes façons. Et puis, oui, je fais ce genre de choses tout le temps. Un problème avec ma vie de pirate ? Il me regardait, non, me dévisageait serait plus correct. Sans cacher sa curiosité il me scannait de la tête aux pieds – surtout la tête, à vrai dire. Quoi ? Il n'a jamais vu une jeune et splendide asiatique terroriser un magasin de jouets déguisée en Jack Sparrow ? Maintenant qu'il ne me lâchait plus des yeux, je décidai de faire de même. Et, foi de disciple du grand et vénérable Saint Dragibus, je jurerai le connaître. Des cheveux ébènes -comme ceux de la petite fille ( il s'agirait donc bien de son père ? ), des yeux bridés et une tête définitivement asiatique. En y réfléchissant, je n'ai pas vraiment d'amis et je ne côtoie pas grand monde. De plus, sa tête, bien que familière, ne m'évoque immédiatement aucune personne de mon entourage. Cela doit donc faire longtemps que je le connais et que je ne l'ai pas vu. Mais où ? Au Japon ? Naaah, m'en souviendrai. Le plus énervant là-dedans était que j'étais certaine de le connaître mais incapable de me souvenir de qui il s'agissait. Je détestais ça. Peu importe où je vais, je suis habituellement capable de me rappeler d'absolument tout ce dont j'ai besoin, sauf si c'est peu important ou que je n'en ai rien à faire. Son visage sembla s'illuminer, comme s'il avait trouvé le remède contre le cancer ou qu'il avait réussi à fabriquer un déformateur spatial. « April ? » Je savais que je le connaissais ! Mais d'où ?! Et est-il un ami ou un ennemi ? Ce timbre de voix... En une fraction de seconde, tout ce qu'il y avait à savoir sur lui me revint. Ma rentrée au pensionnant privé. Ma classe bien au-dessous de mon niveau intellectuel. L'autre petit asiatique. Le même nom de famille que le jeune professeur qui s'intéressait à moi. Notre rencontre alors que je me sentais si seule. Comment pour la première fois de ma vie je n'avais prétendu aller bien. Puis comment nous nous sommes rapprochés. Les soirées passées à parler de tout et de rien. La seule personne qui ne s'enfuyait pas en courant alors que je semblais parler toute seule. La seule personne qui était là quand une crise survenait. Le sentiment de culpabilité alors que je fuguais et qu'il resterait seul derrière. Son visage inquiet mais souriant quand j'étais rattrapée et reconduite au pensionnat... Ce visage. Comment avais-je pu ne pas le reconnaître au premier coup d’œil ? Il était toujours le seul à me suivre dans mes plans foireux. Il était mon seul véritable ami réel. « J... James... N... » De toute évidence émue, je repris contenance et laissait alors la joie prendre le dessus sur tout le reste. « NESQUIIIIIK !!! » Je lui sautai dessus de toutes mes forces et, emportés par mon poids, nous nous écrasâmes bruyamment sur le sol. Il pouvait faire tout ce qu'il voulait, je ne le lâcherai pas. Comme pour m'assurer qu'il était vraiment là, et qu'il ne s'agissait pas que d'une cruelle hallucination, je le serrai jusqu'à ne plus sentir mes muscles. Nous devions être beaux, étalés sur le sol comme une belle grosse tarte, moi allongée sur lui et semblant sûrement en train de le tuer comme une groupie hystérique d'un quelconque chanteur boutonneux... Mais peu importe, je peux être très tactile par moment et j'aime vraiment embêter les gens. Alors je ne le lâcherai pas. Pas encore.
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MessageSujet: Re: James ♣ April _ Quand un pirate retrouve son pot de chocolat en poudre. James ♣ April _ Quand un pirate retrouve son pot de chocolat en poudre. EmptySam 8 Mar - 16:59


quand un pirate retrouve son pot de chocolat en poudre.
« J... James... N... NESQUIIIIIK !!! », s'écria-t-elle presque aussitôt après que j'eus prononcé son prénom. Elle se jeta sur moi et me serra dans ses bras. Ne m'étant pas attendu à un tel geste, je me fis emporté par le poids de son corps. Vu comment elle était épaisse, ça n'était pas beaucoup mais mine de rien elle pesait quand même son poids. Elle me serrait sans doutes de toutes ses forces. En tous cas, elle commençait presque à me faire mal. Je la serrai à mon tour. Jamais je n'aurai imaginé la retrouver un jour. Ça faisait un bon paquet d'années que je ne l'avais pas vue, oh que oui ! April avait longtemps été ma seule vraie amie, malgré nos six ans de différence. Elle était arrivée à Londres au moment de ma dernière année de lycée, mais même après j'avais continué de la voir. En dehors de son pensionnat et dedans, pendant ses heures de creux ou interclasses, lorsque j'allais voir mon frère je passais toujours du temps avec elle. J'ai passé la grande majorité de ma vie seul. La rencontrer, ce fut tellement inattendu. Dès le premier jour où nous nous fûmes parlé, je sus que j'allais avoir au moins une vraie ami de ma vie, que j'allais enfin pouvoir savoir ce que ça faisait d'avoir quelqu'un sur qui on peut compter. Quelqu'un en dehors de la famille. Enfin non, quelqu'un sur qui compter tout court. Oui, j'avais Alexander. Mais à part lui, personne. Mon père était très rarement avec nous à cause de ses recherches scientifiques. Et ma mère... ma mère, rien que ce groupe nominal suffit à tout dire. Depuis toujours je savais qu'elle m'en voulais d'être né. À cause de moi, tout le monde a su qu'elle était infidèle. Jamais elle n'a raté une occasion de me rabaisser, en tous cas lorsque personne n'était là pour témoigner. En public, en particulier au repas de famille le dimanche, elle se vantait d'avoir deux fils si intelligents et de la vitesse à laquelle je pouvais élucider des enquêtes sur lesquelles Scotland Yard tournait en rond, alors que je n'avais pas le quart de leurs indices. Pourtant, comme n'importe quel fils, je tenais à ma mère... l'une des plus grandes peurs de ma vie datait de quand elle a fait sa tentative de suicide quelques mois après la mort de Willa. Le jour où j'étais tombé de sommeil au déjeuner du dimanche, peu après que December ait pris la fuite, elle avait probablement fait semblant de s'inquiéter. Mon père avait dit qu'elle avait paniqué, ne trouvant pas pourquoi ma tête avait cogné contre la table. Ça me semblait trop improbable qu'elle ait eu peur à ce point. D'un côté, je n'arrivais pas à m'expliquer certains de ses actes... pourquoi avait-elle débarqué à New York la semaine dernière en disant s'inquiéter pour moi ? Pour se donner bonne conscience ? Ça ne serait pas si étonnant tout compte fait. Pareil, pourquoi m'avait-il dit qu'il y avait peut-être une cause à mes problèmes de mémoire et que je devrais aller voir mon médecin à ce sujet ? Elle était vraiment étrange parfois. Enfin, tout ça pour dire que ce n'était pas sur ma mère que je pouvais compter et qu'en rencontrant April, j'eus l'impression que ma vie avait radicalement changé. C'était vrai que j'étais toujours partant pour ses idées plus ou moins bonnes pour perturber le fonctionnement de notre établissement scolaire, et c'était bien plus drôle que d'appuyer sur l'alarme incendie pour éviter quelques minutes d'un cours ennuyant à mourir dont je connaissais déjà toutes les notions depuis longtemps. Un jour, j'avais même entendu Alexander dire que si ça continuait comme ça, le directeur allait séparer le collège du lycée pour limiter les dégâts qu'on faisait. C'était le bon temps, ça. J'avais même volontairement ratés mes examens de fin de lycée juste pour pouvoir passer encore une année avec ma seule et unique vraie amie. J'avais perdu espoir et fini par croire que désormais, la seule personne sur qui je pourrais compter serait Alexia. C'était vrai. À quel pourcentage s'élevait la possibilité que je retrouve April en plein New York, loin de notre Europe et de l'Angleterre ? Je serrai encore plus fort April, vraiment heureux de la revoir.« Je suis tout aussi ravi de te revoir, ma très chère April ! », assurai-je en la relâchant. Je me libérai doucement de son étreinte et m'assit sur le sol. Je croisai le regard de Kim, qui semblait se demander ce qu'il se passait et peut-être aussi pourquoi April l'avait si soudainement lâchée. « La fille déguisée en Jack Sparrow s'appelle April. C'est une amie d'enfance, enfin, c'est toujours une amie. », lui expliquai-je. Je me tournai ensuite vers April. « Au cas où tu te poserais la question, la fillette sur qui tu as sauté en hurlant kawaii est ma fille, Kimberley. », ajoutai-je en souriant. « Qu'est-ce tu fais en Amérique ? Tu es à New York depuis longtemps ? Je vais passer pour curieux, mais j'imagine qu'il s'est passé pas mal de choses depuis que l'on s'est perdu de vue... mariée, en couple, des enfants ? », questionnai-je en riant. Je me doutais bien qu'elle était encore et toujours célibataire et qu'elle vivait seule avec Mister Marshmallow, sans 'sac de bave' comme elle appelait les enfants qu'on croisait dans les rues de Londres...
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MessageSujet: Re: James ♣ April _ Quand un pirate retrouve son pot de chocolat en poudre. James ♣ April _ Quand un pirate retrouve son pot de chocolat en poudre. EmptyVen 14 Mar - 20:18


James & April
« Quand un pirate retrouve son pot de chocolat en poudre »




Il était aussi moelleux que dans mes souvenirs. Un peu plus grand et plus musclé, mais avec l'âge, c'était tout naturel. Eh oui, même mon Nesquik n'est pas immortel et comme tout un chacun, il grandit et vieillit. Il me semble plus mûr qu'à l'adolescence, mais, là encore, c'est normal. Par contre, il sent toujours aussi bon, dégageant presque les mêmes effluves que le petit ange. Moi et les odeurs, franchement... Déjà, quand je l'ai rencontré, je trouvais son odeur apaisante. Peut-être que les asiatiques sentent meilleurs que les européens... Il me serrait lui aussi, sans doute heureux, ému, ou encore parce que bienséance oblige. Depuis combien de temps l'avais-je perdu de vue ? Bien trop longtemps, à en juger par le temps qu'il nous a fallu pour que nous nous reconnaissions. Quoique, j'ai senti dès le début que je le connaissais. Une sorte d'instinct, je présume. Bref, il est curieux qu'après tous ces bons moments passés ensemble ( que cela soit les soirées passées à comploter pour saboter notre propre école, celles où nous étions juste là, tous les deux, heureux d'être ensemble ou les délicieuses heures où nous mettions à exécutions nos plans machiavéliques ) nous nous soyons quitter sans plus de remous. Il a été diplômé, après un an qu'il avait redoublé pour être avec moi, mais même là il me rendait encore visite grâce à son frère. Malgré tout, on ne se voyait plus aussi souvent et je me suis sentie encore plus seule qu'à l'accoutumé. C'est à cette période que j'ai été la plus insupportable pour l'école. Je fuguais constamment, cassais tout ce que je pouvais, manipulais mes professeurs au point que certains ne voulaient plus me faire cours ou démissionnaient. J'ai été une véritable boule de colère et d'amertume. Personne ne m'approchais, mis à part Alexander et James. Sans compter mon fidèle Mister Marshmallow ! L'institut insistait pour me renvoyer, mais mon... mais monsieur Yamamoto payait les dégâts, payait quelqu'un pour me faire la morale et payait pour que le proviseur garde le silence sur mes agissements. Il payait pour absolument tout, me laissait croupir là où j'étais et se targuait ensuite d'être un père comblé auprès de la presse. Un père comblé. Évidemment qu'il était heureux puisque qu'il n'avait pas d'enfant. Au début, le collège m'envoyait voir des psychiatres. L'un d'eux m'avait dit que j'étais l'exemple typique de la petite fille à son papa qui a été trop gâtée durant son enfance et qui, aujourd'hui qu'elle est séparée de l'amour paternel, essaie d'attirer l'attention de ses parents. Je ne me suis même pas énervée, promis. En revanche, j'ai ressenti une haine telle que j'ai passé plusieurs heures enfermée avec lui dans son cabinet. J'ai usé de tout les moyens de manipulation que je connaissais, que j'avais mis au point, pour torturer son esprit et le briser jusqu'à dans ses moindres recoins. Ironie profonde, quand on voit que c'est moi, aujourd'hui, qui suit torturée psychiquement. Lorsque j'en ai eu fini, il n'était plus humain. Pas pour moi. Il était devenu... non, je l'avais transformé en véritable légume. J'ai feins de n'y être pour rien. J'ai appelé à l'aide en disant qu'il avait essayé de m'hypnotiser sans mon consentement et que, dans sa précipitation, il s'était hypnotisé lui-même. James n'y a pas cru. Il a rarement essayé de m'en reparler, mais je détournais ostensiblement le sujet à chaque fois. Pendant un instant, j'ai pensé qu'une partie de ce qu'il disait était vraie : j'essayais désespérément d'attirer l'attention de la « famille ». Mais, en y réfléchissant, je me suis rendue compte que j'avais cessé depuis bien longtemps de tenter de les appeler à l'aide. À l'heure qu'il est, ce piteux légume est toujours plongé dans état léthargique à l'hôpital. Sa femme est en dépression et son jeune fils, qui n'avait que quelques mois à l'époque et qu'ils avaient si ardemment souhaité, ne connaîtra jamais son père. L'école n'a plus jamais tenté de m'envoyer chez un psychiatre. Enfin bref, après mes études, j'ai quitté l'Europe pour le Japon durant une année et je me souviens que malgré le décalage horaire, je communiquais toujours avec Nesquik. Je me demande, d'ailleurs, si il a toujours les bibelots que je lui envoyais tous les mois... C'est après, que nous avons coupé tout contact, dans ce cas. Étrange, je m'entendais pourtant bien avec lui et son frère. Son frère... Oui, c'est ça ! J'ai cessé de communiquer avec Nesquik le jour où j'ai envoyé Alexander en prison. J'aurai pu reprendre contact, mais la coupure c'est faite inconsciemment. Peut-être que je m'en serais rendue compte à un moment et que je lui aurais envoyé un mail, innocent et ressemblant à tous ceux que je lui envoyais constamment. Nous aurions repris une relation normale et tout aurait été pour le mieux. Mais, bien sûr, ça ne c'est pas passé ainsi. Cela aurait pu, si je n'avais pas tué Alexander quelques mois après l'avoir dénoncé à la police... Là, impossible de faire comme si rien ne c'était passé. D'ailleurs, comment vais-je le faire, maintenant ? James tenait à son frère comme à la prunelle de ses yeux, il doit certainement chercher le coupable, doué comme il était pour les enquêtes policières. Tout à coup, je me sentis ridicule. Après tout, j'allais agir comme je le faisais toujours. Il n'y a aucune raisons pour que cela change. Je vais le manipuler, comme je le ferai avec un vulgaire pion. J'aurais quelques remords de lui faire ça à lui, mais ils seront bien vite oubliés, n'est-ce pas ? Je chassai toutes ces pensées de ma tête, et laissait le bonheur d'avoir retrouvé mon Nesquik m'envahir à nouveau. Je le serrai davantage tandis que je le sentais faire de même. Souvenirs douloureux pour toi aussi ? « Je suis tout aussi heureux de te revoir, ma très chère April ! » Mais oui, vas-y, fais-moi culpabiliser encore plus ! Il me lâcha et nous nous assîmes à même le sol. Il porta son attention sur sa fille ( vraisemblablement ). « La fille déguisée en Jack Sparrow s'appelle April. C'est une amie d'enfance, enfin, c'est toujours une amie. » Pourquoi faut-il qu'il dise ceci d'un air si gentil ?! « Au cas où tu te poserais la question, la fillette sur qui tu as sauté en hurlant kawaii est ma fille, Kimberley. » Eh ben ouais, c'est sa fille. La chair de son sang, les... non, ce n'est pas ça qu'on dit. Enfin, bref. Est-il possible d'être si adorable ? Même son prénom est chou ! « Qu'est-ce tu fais en Amérique ? Tu es à New York depuis longtemps ? Je vais passer pour curieux, mais j'imagine qu'il s'est passé pas mal de choses depuis que l'on s'est perdu de vue... mariée, en couple, des enfants ? » Oh tant de mots ! On dirait moi... À la différence que ce que je dis, c'est moi qui le dis ! Oui oui, j'ai autant de magnificence que Baby Beel... « Un mouflet. T'as pondu un gosse ?! ( même si je doute fort que cette adorable créature sorte de ton appareil reproducteur... ) Pour répondre à tes questions dans l'ordre... Ce que je fais en Amérique : maintenant que j'ai tué la personne pour laquelle j'étais venue, j'apprends à chasser le mammouth, je perfectionne mon tir au paintball grâce à la mairie de New York et je terrorise les vendeurs, comme tu as pu le constater. De puis combien de temps je suis à New York : ça fait un an et demi. Oui, il c'est passé tout plein de choses, non, tu n'es pas plus curieux que moi. Mariée ? Avec Mister Marshmallow, sans doutes... En couple ? Si tu savais, mon pauvre, hé hé... Des enfants... Des enfants ?! Attends une seconde, il me semble que mon scalpel est quelque part par là... Ah, ben non... Tu mourras un autre jour, sois heureux. Et toi, au fait ?! Réponds à tes questions, elles sont trop longues à poser de nouveau... »
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MessageSujet: Re: James ♣ April _ Quand un pirate retrouve son pot de chocolat en poudre. James ♣ April _ Quand un pirate retrouve son pot de chocolat en poudre. EmptySam 15 Mar - 14:59


quand un pirate retrouve son pot de chocolat en poudre.
J'étais ravi de la revoir, après tant de temps... J'avais fini par arrêter d'attendre une réponse au dernier mail que je lui avais envoyé. Ça faisait bien plus d'un an qu'on avait perdu contact. Peut-être avait-elle été trop occupée pour répondre et que mon mail s'était perdu dans les méandres de sa boîte de réception... Enfin, toujours était-il que j'étais vraiment heureux d'avoir retrouvé April. Hors de question de la laisser s'échapper à nouveau désormais. « Un mouflet. T'as pondu un gosse ?! ( même si je doute fort que cette adorable créature sorte de ton appareil reproducteur... ) Pour répondre à tes questions dans l'ordre... Ce que je fais en Amérique : maintenant que j'ai tué la personne pour laquelle j'étais venue, j'apprends à chasser le mammouth, je perfectionne mon tir au paintball grâce à la mairie de New York et je terrorise les vendeurs, comme tu as pu le constater. De puis combien de temps je suis à New York : ça fait un an et demi. Oui, il c'est passé tout plein de choses, non, tu n'es pas plus curieux que moi. Mariée ? Avec Mister Marshmallow, sans doutes... En couple ? Si tu savais, mon pauvre, hé hé... Des enfants... Des enfants ?! Attends une seconde, il me semble que mon scalpel est quelque part par là... Ah, ben non... Tu mourras un autre jour, sois heureux. Et toi, au fait ?! Réponds à tes questions, elles sont trop longues à poser de nouveau... » Toujours à parler aussi vite qu'à l'accoutumée... même moi je n'arrivais pas à l'écouter et à réfléchir en même temps. Mais j'avais toujours été le plus rapide à intégrer toutes ses paroles. Une fraction de seconde plus tard, je fus en mesure de répondre. Je commençai par rire légèrement. Non, ce n'était pas moi qui avait 'pondu' Kim... « Tu as entièrement raison, ce n'est pas du mien. Je ne vois pas pourquoi tu es étonnée, j'ai toujours adoré les enfants. D'ailleurs je ne sais pas pourquoi je t'ai demandé si tu en avais, la réponse est tellement évidente... Dis-moi plutôt, tu es venue tuer quelqu'un ? », questionnai-je, sceptique. Peut-être qu'elle plaisantait, mais peut-être qu'elle disait vrai et qu'elle espérait qu'en avouant une chose si surprenante je ne le croirais pas. Ainsi elle aurait fait passer la vérité pour un mensonge et personne ne pourrait l'accuser d'avoir menti. Si c'était ça, je ne savais pas ce qui avait pu lui passer par la tête pour croire que je ne devinerai pas la vérité. Enfin, je disais ça mais peut-être qu'elle plaisantait seulement. Avec April, parfois il ne fallait pas chercher à chercher... « Toujours pas d'autres amis que Mister Marshmallow ? », osai-je demander en me doutant que sa peluche était toujours aussi importante à ses yeux... j'espérais qu'elle n'allait pas se vexer à cause de ma question. Je comprendrais sa réaction mais on venait de se retrouver... j'aurais peut-être dû me taire. J'avais l'impression d'agir de façon de plus en plus impulsive en ce moment... ça avait commencé avec Kyo me semblai-t-il. Enfin, ça avait été juste quelques fois. Maintenant ça me semblait arriver de plus en plus souvent. Pourtant j'avais toujours été quelqu'un de réfléchi. Enfin, évidemment, comme tous le monde à certains moments il m'était arrivé de ne pas réfléchir avant d'agir. Fuir après avoir réalisé ses actes et leur gravité était courant. Les gens, en général, essayaient toujours d'éviter d'avoir à faire face à leurs erreurs, je m'en étais rendu compte très jeune, mais je n'étais pas bien placé pour juger cette catégorie de personne. Je n'avais parlé qu'à une personne de l'erreur que je regrettais le plus d'avoir fait et elle était loin d'être concernée puisque je la connaissais depuis moins d'une heure. « Ça ne m'étonne pas que tu sois toujours célibataire, ah, ah. Mieux vaut être seul que mal accompagné, je l'ai appris à mes dépends. » J'avais même fini par décider de ne plus chercher à tomber amoureux, voir même de m'en empêcher. À chaque fois ça se finissait plus ou moins mal et j'avais d'autres choses plus importantes dont je devais me préoccuper. « Je ne vais pas mourir aujourd'hui, quelle chance... Tu te promènes donc toujours avec un scalpel sur toi ? Tu as raison, on ne sait jamais ce qu'il peut se passer dans une journée. Répondre à mes questions ? Attends un peu, que je cherche. » Je ne me souvenais plus de ce que je lui avais demandé. De ses réponses oui, mais des questions non. J'avais vraiment de plus en plus de mal à me souvenirs d'événements récents... enfin, j'avais toujours eu des problèmes de mémoire mais bon, j'avais l'impression que ça s'empirait. Après quelques secondes de réflexion, je finis par me souvenir de quelques unes. Bon, je n'avais qu'à dire ce que je faisais à New York et comment était ma vie en ce moment... rien de bien sorcier. « Je suis à New York depuis mi-novembre 2012, à peu près à la même période que toi donc. » Pouvais-je dire pourquoi j'y étais venu dans la version complète ? Oui, c'était April. Alexia était au courant que mon frère avait été tué, c'était logique qu'April le sache elle aussi, même si je préférais éviter de le dire autant que possible. « J'y suis car le FBI m'a proposé il y a plusieurs années de venir travailler pour eux, après que Scotland Yard leur ait dit que les hypothèses sur les conclusions d'enquête que je leur apportais étaient très souvent d'une grande aide. Ils se sont bien gardés de leur préciser qu'à chaque fois, ils m'ordonnaient de les laisser tranquille, que soit-disant je prenais de leur temps pour rien et qu'ils avaient autre chose à faire qu'écouter un adolescent. Je ne sais pas si tu te souviens mais à chaque fois que j'allais les voir, l'enquête sur laquelle je travaillais était rapidement et miraculeusement élucidée... Rancunier comme je le suis, j'ai refusé de venir aux États-Unis lorsque j'ai reçu leur lettre, mais... le 31 octobre 2012, on m'a appris qu'Alexander avait été tué. Tu parles d'un cadeau d'anniversaire... Voulant à tout prix retrouver qui l'avait tué, je suis venu travailler pour le FBI... » Je ne savais pas si je pouvais dire le reste, à propos de l'enquête que le FBI faisait pour moi, enfin était censée faire. Ils m'avaient fait juré de ne rien dire, sur la Bible comme cela se fait aux États-Unis. Eux avaient juré de tout faire pour que l'enquête que je leur avais demandée de faire soit résolue et pourtant il me semblait qu'ils étaient loin de tenir leur parole, mais moi je ne jurais pas en l'air. Même si trahir le FBI m'importait peu puisque je songeais à le quitter, j'étais croyant et c'était ça qui m'empêchait de parler à April du reste de l'histoire. Le chef du FBI m'avait bien fait comprendre que j'aurais dû de rien dire à Alexia mais que maintenant qu'elle était au courant je n'avais qu'à tout lui dire, mais que je ne devais en aucun cas en parler à quelqu'un d'autre. « Pour le reste, eh bien... je suis célibataire et très bien comme ça. J'ai eu une fille, Kim, avec une femme que j'ai plus tard appris être une fugitive et qui un beau matin s'est enfuie avec notre fille, m'empêchant de la voir pendant plusieurs années mais ça, c'est du passé, j'imagine qu'elle n'a pas envie de s'embarrasser d'une enfant... », soupirai-je. De toutes façons, December n'avait jamais voulu d'enfant. Elle s'était juste aperçue trop tard qu'elle était enceinte. « J'espère que j'ai répondu à toutes mes questions... » Oui, j'en avais l'impression.
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MessageSujet: Re: James ♣ April _ Quand un pirate retrouve son pot de chocolat en poudre. James ♣ April _ Quand un pirate retrouve son pot de chocolat en poudre. EmptySam 22 Mar - 18:24


James & April
« Quand un pirate retrouve son pot de chocolat en poudre »




Je savais bien que ma façon de parler rapidement et en donnant beaucoup d'informations d'un coup avait tendance à plonger mon interlocuteur dans une phase de confusion totale. Dans un sens, c'était également un excellent moyen d'accéder au subconscient de la personne en face de soi pour l'hypnotiser. Et puis, ce n'est pas comme si les gens qui me connaissaient n'avaient pas l'habitude ! D'ailleurs, Nesquik a toujours été l'une des personnes les plus aptes à me comprendre rapidement. Il intégrait mes paroles plus rapidement que la moyenne, soyons franc. En peu de temps, il commençait donc déjà à réagir. Il rit doucement. « Tu as entièrement raison, ce n'est pas du mien. Je ne vois pas pourquoi tu es étonnée, j'ai toujours adoré les enfants. D'ailleurs je ne sais pas pourquoi je t'ai demandé si tu en avais, la réponse est tellement évidente... Dis-moi plutôt, tu es venue tuer quelqu'un ? » Oui, bien sûr : ton frère. Il avait l'air sceptique. Étonnant venant de moi ? Je me demandais sérieusement si j'allais finir par lui dire un jour... Je souris intérieurement à cette pensée. Comme si j'allais lui dire ! Il faudrait être encore plus stupide que les scénaristes de Dora l'Exploratrice ! Quoique... avec le nombre d'enfants qui regardent ce dessin-animé, on est en droit de se demander si ils sont géniaux, si les épisodes contiennent des messages subliminaux destinés à scotcher le gamin devant la télé ou si les enfants, de nos jours, sont tout simplement incapables de réflexions dépassant le stade de « Nyé, où que je vais mettre ma crotte de nez ? ». Je me penchai vers sa fille pour mieux la détailler. Elle n'avait rien d'un truc stupide et ignare. « Bon. Je ne vais pas dire que tu as fait une erreur, parce que cette petite est vraiment mignonne et... étonnement propre... Tu la laves combien de fois par mois ? C'est un peu comme les chiens, une fois tous les 2 mois ou plus comme un humain adulte ? Elle ne bave même pas, dis donc. Elle sait aboyer, ou pas encore ? J'espère qu'elle ne déchire pas les rideaux ou fait ses griffes sur le canapé... Ce serait dommage de devoir la donner à la SPA, tout de même ! » Une si jolie petite fille... Elle ressemble à son père, cela dit en passant. Avec quelque chose d'autres, qu'elle tient de sa mère, je suppose. Kimberley... Pour moi, les petites filles qui portent ce prénom sont des petites pestes aux cheveux bouclés artificiellement qui porte du maquillage à 8 ans et dont le but dans la vie est de remporter le titre de Mini-Miss de Beauté Nationale. Mais... Elle non. Je verrais mal James faire faire des concours de beauté à sa fille, de toute façon. « Toujours pas d'autres amis que Mister Marshmallow ? » Non mais il se prend pour qui cet infâme petit... Oui, non, il n'a pas tort... Je décidai, cependant, de ne pas relever la remarque. Ceci dit, ce n'est pas le genre de propos qu'il tiendrait en temps normal. Il est plus réfléchi d'habitude... Peut-être qu'il a changé durant ces quelques temps passés sans se voir. Les gens changent trop rapidement. Ils sont bien trop influençables par leur milieu de vie et par les gens qu'ils fréquentent. C'est triste. Une personne dont on ne pouvait se passer devient rapidement quelqu'un capable de nous irriter au plus haut point. On ne s'en sépare pas, sûrement retenu par cet amour qui est toujours présent malgré tout et par cet espoir qui nous dit certainement qu'il y a toujours une chance de retrouver la personne d'avant. Parce qu'en cherchant bien jusque dans les tréfonds de l'âme, on trouve toujours une petite trace, aussi infime soit-elle, de la personne que nous avions connu. Quelquefois, les changements sont malheureusement trop ancrés et le retour en arrière est impossible. « Ça ne m'étonne pas que tu sois toujours célibataire, ah, ah. Mieux vaut être seul que mal accompagné, je l'ai appris à mes dépends. » Il est stupide ou il le fait exprès ? Sûrement les deux. Ou bien le fait que je sois en couple est trop difficile à croire... « Hé bien, justement... Crois le ou non, mais je suis en couple à présent. Oh mon Dieu ! Si j'avais su que je dirais ça un jour... je me serais suicidée... » Non mais, c'est vrai. J'ai toujours pensé que je passerai ma vie seule ( ce qui a été le cas, soyons honnête ) et voilà qu'au bout de 21 ans, quelqu'un apparaît dans ma vie... Incroyable. « Je ne vais pas mourir aujourd'hui, quelle chance... Tu te promènes donc toujours avec un scalpel sur toi ? Tu as raison, on ne sait jamais ce qu'il peut se passer dans une journée. Répondre à mes questions ? Attends un peu, que je cherche. » Il devait certainement se demander quelles questions il avait bien pu poser. Bon, dépêche-toi, je commence à avoir faim. Il marqua une pose, puis reprit. « J'y suis car le FBI m'a proposé il y a plusieurs années de venir travailler pour eux, après que Scotland Yard leur ait dit que les hypothèses sur les conclusions d'enquête que je leur apportais étaient très souvent d'une grande aide. Ils se sont bien gardés de leur préciser qu'à chaque fois, ils m'ordonnaient de les laisser tranquille, que soit-disant je prenais de leur temps pour rien et qu'ils avaient autre chose à faire qu'écouter un adolescent. Je ne sais pas si tu te souviens mais à chaque fois que j'allais les voir, l'enquête sur laquelle je travaillais était rapidement et miraculeusement élucidée... Rancunier comme je le suis, j'ai refusé de venir aux États-Unis lorsque j'ai reçu leur lettre, mais... le 31 octobre 2012, on m'a appris qu'Alexander avait été tué. Tu parles d'un cadeau d'anniversaire... Voulant à tout prix retrouver qui l'avait tué, je suis venu travailler pour le FBI... » Oh mon Dieu... Il est venu... Il est venu pour arrêter le meurtrier d'Alexander... Il est venu pour m'arrêter, moi. Le fait qu'il n'ait pas réagi agressivement quand il m'a reconnu laisse supposer qu'il n'en sait rien, mais... il est si doué pour les enquêtes, comment en être certaine ? Je ne fis rien paraître des émotions que me submergèrent, laissant croire que j'écoutais sagement. Si j'avais appris quelque chose d'être détective privée, c'est bien de savoir cacher ses émotions. Alexander me surpassait grandement sur ce point, d'ailleurs. Mais, il avait toujours eu cette tendance à se relâcher en ma présence, un peu comme Aaron. À l'époque, il ne savait évidemment pas que je le trahirai... Non ! Ce n'était pas une trahison ! J'avais fait ce qui était juste. Mais, j'avais beau me le répéter, l'idée que j'avais trahi Alexander s'imposait toujours à moi. Je le regrettais même quelquefois. Je me disais que si j'avais fait comme si rien ne s'était passé, nous vivrions comme avant. En tout cas, James ne devait en aucune manière savoir que c'était moi qui avait tué son frère. Je ne pouvais pas le perdre, lui aussi. « Pour le reste, eh bien... je suis célibataire et très bien comme ça. J'ai eu une fille, Kim, avec une femme que j'ai plus tard appris être une fugitive et qui un beau matin s'est enfuie avec notre fille, m'empêchant de la voir pendant plusieurs années mais ça, c'est du passé, j'imagine qu'elle n'a pas envie de s'embarrasser d'une enfant... » Il n'avait pas été malin en faisant un enfant avec cette femme. Mais la petite était si mignonne. « J'espère que j'ai répondu à toutes mes questions... » Oui, il me le semblait bien. De toutes façons, là n'était pas le plus important ! Il ne devait pas me suspecter, ça c'était clair. Maintenant, fallait-il encore que je fasse en sorte de me dépatouiller de cette histoire. « Alors, comme ça, tu cherches le meurtrier d'Alexander... » Une idée. J'avais eu une idée. Oh, certes, une idée bien stupide et risquée, mais une idée tout de même. D'ailleurs, à ce stade, je n'étais même plus sûre qu'on puisse clairement appeler ça une idée. Non. Ce n'était vraiment plus dans cette catégorie. C'était quelque chose de complètement farfelu et ahurissant, totalement fou et soudain. Cela me correspondait en tout point, et je m'entendis dire : « Laisse-moi t'aider à le chercher ! »
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MessageSujet: Re: James ♣ April _ Quand un pirate retrouve son pot de chocolat en poudre. James ♣ April _ Quand un pirate retrouve son pot de chocolat en poudre. EmptyMer 26 Mar - 14:09


quand un pirate retrouve son pot de chocolat en poudre.
« Bon. Je ne vais pas dire que tu as fait une erreur, parce que cette petite est vraiment mignonne et... étonnement propre... Tu la laves combien de fois par mois ? C'est un peu comme les chiens, une fois tous les 2 mois ou plus comme un humain adulte ? Elle ne bave même pas, dis donc. Elle sait aboyer, ou pas encore ? J'espère qu'elle ne déchire pas les rideaux ou fait ses griffes sur le canapé... Ce serait dommage de devoir la donner à la SPA, tout de même ! » Elle n'avait pas répondu, n'avait parlé que de Kim. Tout, selon moi, portait à croire qu'elle était vraiment venue tuer quelqu'un...c'était assez inquiétant. Je ne l'aurai jamais cru capable de ça. Après, avec April, il fallait s'attendre à tout. Et peut-être qu'elle plaisantait seulement. Je n'était pas sûr à cent pour cent qu'elle était sérieuse. Mieux valait faire comme si que je pensais qu'elle plaisantait. Sait-on jamais... si ça se trouvait, c'était Alexander qu'elle était venue tuer. Elle était arrivée aux alentours de la date où on l'a tué. Le trente-et-un octobre deux mille douze, le jour de mes vingt-six ans. Même si je me demandais sérieusement si, comme Alexia me l'avait suggéré, il était réellement mort ou non, cette date restera une période difficile pour le reste de ma vie, j'en avais bien l'impression. « Je la lave trente à trente-et-une fois par mois, parfois plus. », répondis-je d'un ton sec. Un peu comme les chiens... on aura tout entendu. Kim me regardait, d'ailleurs, l'air de se demander d'où sortait cette comparaison. « Je ne déchire pas les rideaux et je n'ai pas de griffes. Je n'aboie pas non plus... », souffla-t-elle en regardant April. Je pris Kim dans mes bras et l'assit sur mes genoux, toujours par terre. April m'avait vexé pour le coup, à comparer ma fille à un chien. Je me doutais que ce n'était pas méchant, mais je l'avais mal pris. Kim continuait de regarder April, semblant la dévisager. C'était vrai que souvent, la première fois que l'on voyait April, il y avait de quoi se demander d'où elle sortait... à vingt-et-un ans, presque vingt-deux, elle s'amusait toujours autant dans un magasin de jouets. Tant mieux, d'un côté. Ça voulait dire qu'il lui en fallait peu pour être contente... Par la suite, je lui demandai si depuis le temps, elle s'était faite d'autres amis que Mister Marshmallow. Bien rapidement, je me rendis compte de mon erreur. Elle ne répondait rien. L'avais-je vexée à son tour ? Il n'y avait pas l'ombre d'un doute, même si elle ne répondait rien, elle devait m'en vouloir de lui avoir dit ça. Il fallait que je m'excuse de ce comportement que je ne comprenais même pas. « Excuse-moi, je ne sais pas pourquoi j'ai dit ça. C'est étrange, depuis quelques mois je sens qu'il m'arrive de plus en plus de ne pas réfléchir avant d'agir ou de parler... je ne sais pas pourquoi. » J'espérais que ce n'était pas grave. Peut-être était-ce parce que j'étais fatigué ? Toujours maintenant, je ne dormais pas beaucoup. Mais je dormais une dizaine de minutes en plus, en moyenne. À quand remontait ma dernière vraie nuit ? Je ne le savais plus. Il y avait bien eu ce jour où j'étais tombée de famille à un repas de famille, mais ça remontait à plusieurs années. Enfant, j'avais aussi fait quelques nuit de douze heures de sommeil, mais c'était rare. Je me souvenais que pendant mes longues et régulières insomnies, je lisais dans la bibliothèque, une tasse de lait au miel préparée par le majordome sur le bureau. C'était pendant la nuit que j'ai lu tous les dictionnaires de la pièce. Quand mes parents étaient absents, je m'entraînais au piano. Je me sentais obligé d'arrêté lorsque Alexander venait me voir endormi, en me disant que je l'avais réveillé. À ce moment alors, je retournai dans ma chambre et je lisais en cherchant le sommeil. Parfois il venait, souvent je l'attendais jusqu'au matin, jusqu'à ce qu'on vienne me réveiller. « Hé bien, justement... Crois le ou non, mais je suis en couple à présent. Oh mon Dieu ! Si j'avais su que je dirais ça un jour... je me serais suicidée... » Elle était sérieuse ? Non... ce n'était pas possible ! Je n'aurais jamais cru... « Vrai de vrai ? Et bien je suis très content pour toi. Je serai ravi de le rencontrer. De le ou la rencontrer, je ne suis pas homophobe... », plaisantai-je. Bah, c'était vrai que je n'étais pas homophobe, même si je n'assumais pas vraiment d'être tombé amoureux à deux reprises de quelqu'un du même sexe que moi... Non, si j'avais dit ça sur le ton de la plaisanterie, c'était bien parce que je ne voyais pas, mais alors pas du tout April avec une fille. Déjà que je ne l'aurais jamais imaginée en couple, alors avec une fille... Mais, justement. Si ça se trouvait, c'était le cas. Là, j'hallucinerais pour de bon. En tous cas, la personne avec qui elle partageait désormais sa vie devait probablement être elle aussi un peu originale pour la supporter. « Moi aussi je pourrais être en couple en ce moment. Mais j'ai paniqué et je lui ai demandé de partir. C'est compliqué l'amour... mais ce n'est pas si désagréable que ça. Tu n'es pas d'accord ? », lui demandai-je en souriant. Je lui racontai ensuite la raison de ma venue à New York. April m'écoutait, étrangement calme. « Alors, comme ça, tu cherches le meurtrier d'Alexander... Laisse-moi t'aider à le chercher ! », lança-t-elle. Je réfléchis quelques instants. Était-ce possible ? J'imaginais que si je ne lui disais rien de l'enquête du FBI, il n'y avait aucun problèmes. De toutes façons, ce n'était pas le peu d'indices qu'ils avaient été foutus de me sortir qui allaient avoir une quelconque utilité... Surtout que si ça se trouvait, cet abruti était encore vivant. Je n'avais pas jamais demandé à voir le corps, je n'avais même pas eu le courage d'aller à l'enterrement. S'il était encore vivant... pourquoi ? Pourquoi se serait-il fait passé pour mort ? Il m'avait toujours adoré. C'était même lui qui avait choisi mon second prénom, Oliver. Moi aussi je l'adorais, il avait toujours énormément compté pour moi. C'était d'ailleurs pour lui que j'avais quitté ma belle ville de Londres pour l'inconnu, pour venger sa mort. Je ne comptais pas tuer son assassin, non. « Recommençons nos enquêtes, tous les deux comme avant, dans ce cas. Envoyons-le croupir en prison à vie, ou pourquoi pas, faisons tout pour qu'il soit condamné à la peine de mort. », dis-je en levant la main pour qu'elle tape dedans, comme ce que l'on faisait lorsqu'on venait de trouver le dernière étape d'un plan pour mettre le bordel à l'école.
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MessageSujet: Re: James ♣ April _ Quand un pirate retrouve son pot de chocolat en poudre. James ♣ April _ Quand un pirate retrouve son pot de chocolat en poudre. EmptyJeu 10 Avr - 20:18


James & April
« Quand un pirate retrouve son pot de chocolat en poudre »




Il réagit plutôt mal à ma réponse. Les signes caractéristiques du renfrognement étaient là. Le regard qui durcit, les épaules qui remontent, la mâchoire qui se sert... Tant de petites choses qui signifient que j'agace mon interlocuteur et que, par conséquent, j'adore observer sur le visage des gens. Enfin bon, les personnes qui me connaissent devraient savoir qu'il est facile de changer rapidement d'humeur en ma présence. C'est qu'il ne faut surtout pas être susceptible pour avoir une conversation dans de plus ou moins bons termes avec moi ! Les gens l'oublient bien trop souvent et se laissent avoir, juste parce que je suis restée sage pendant plus d'une minute. Allons bon, en voilà une bien vilaine manière de me sous-estimer ! Je suis l'incarnation même du sarcasme et de la puérilité, une avalanche de mots perçants et de gestes agaçants. Sans compter que mon implacable génie et mon incommensurable beauté ne font qu'accentuer ma perfection. Je suis une déesse, alors respect, vieux. « Je la lave trente à trente-et-une fois par mois, parfois plus. » Ah ah, j'étais sûre qu'il était fâché ! Pauvre petit, il ne sait toujours pas interpréter mes paroles. Tout de même, la laver tous les jours... faut être motivé. Soit il aime sa fille, soit elle se salie vraiment facilement ou soit c'est un vilain pédophile qui aime garder ses jouets propres... Je ne sais pas ce que j'ai avec les pédophiles, mais je devrai arrêter d'en voir partout... « Je ne déchire pas les rideaux et je n'ai pas de griffes. Je n'aboie pas non plus... » Eh bien tu es un chien pathétique, dans ce cas. Je me giflai mentalement pour ne pas dire ça à voix haute. Franchement April, ce n'est pas le moment de dire des bêtises. Tu ne veux pas perdre tes nouveaux amis, n'est-ce pas ? Je ne savais trop si j'avais pensé ça pour me réprimander ou si je l'avais réellement entendu. Bien que je penchai plus pour la seconde solution, j'espérais qu'il s'agissait de la première. Je m'ordonnai de me calmer, pas question qu'un problème ne survienne en ce beau jour de retrouvailles. Je respirai lentement et calmement et me vidai la tête de toute question ennuyante. Elle se remplie aussitôt de données statistiques sur l'environnement qui m'entourait et d'analyses des deux boudeurs face à moi. Curieusement, l'affichette entr'aperçue plus tôt devant un magasin de croquettes pour chiens revint à mon souvenir. Peut-être était-ce là un signe ? Je devrais peut-être en acheter pour Billy... Elle ne les mangerait pas, mais je suis persuadée que la tête qu'elle ferait serait des plus plaisantes et qu'elle vaudrait bien de gaspiller trente dollars. Gaspiller trente dollars ?! Non, mais oh, on est pas au pays de l'argent de facile, là ! Comme si il suffisait que j'aille à la banque pour que mes poches soient remplies de billets verts sans que j'ai eu à travailler ne serait-ce qu'une heure ! Ah, mais oui, on est effectivement dans ce monde-là... Oh, mon Dieu ! Ça veut dire que je suis riche ?! C'est Billy et Aaron qui vont être contents de l'apprendre... « Vrai de vrai ? Et bien je suis très content pour toi. Je serai ravi de le rencontrer. De le ou la rencontrer, je ne suis pas homophobe... » Attends, on parle de quoi là ? De ma soudaine fortune ou d'Aaron ? Parce qu'il n'est pas question que tu n'en obtiennes ne serait-ce qu'un morceau, que ce soit de mes sous à moi ou d'Aaron ( à moi, également ). Pas homophobe, hein... Dans quel sens ? Que tu tolères ou que tu serais prêt à tenter ? Précise, face de théière à trois manches ! Et puis, 'spèce d'idiot, tu me vois vraiment en couple avec une pimbêche tombée dans son flacon et de parfum et ayant pris des cours de maquillage avec un clown ?! Misérable, ton estimes de moi est si humiliante que j'en pleurerai presque. Peut-être est-ce la preuve qu'il faut s'attendre à tout avec moi ? J'avoue que je suis imprévisible, mais de là à penser que je puisse sortir avec une fille... Il y a des limites à ma non-pudeur, tout de même ! As-tu la moindre idée de l'effort qu'il m'a fallu pour réussir à ne pas mourir de honte quand je me suis rendue compte que j'aimais ce type ? Et ne parlons même pas du fait que mon cœur n'est toujours pas d'accord pour cesser les arrêts cardiaques chaque fois qu'il me regarde ! Alors, on réfléchit avant de parler ! Vilain babouin aux fesses desséchées... « Moi aussi je pourrais être en couple en ce moment. Mais j'ai paniqué et je lui ai demandé de partir. C'est compliqué l'amour... mais ce n'est pas si désagréable que ça. Tu n'es pas d'accord ? » Ah oui, tout à fait ! Mis à part le ridicule permanent d'être en plein shôjo, les petites fleurs roses qui t'entourent constamment, les étoiles dans les yeux, les joues rouges, les bégaiements et les menaces de mort venues directement de ton système encéphalique, c'est le paradis. Je me demande d'ailleurs comment on fait pour vivre sans, tiens ! Non, le pire dans tout ça, le pire du pire, c'est que je n'arrive même plus à être en colère contre moi-même de ne pas penser un mot de tout ça. Enfin, dans le fond, c'est vrai. Mais en pratique, j'ai fini par ne même plus y prêter attention. Ça doit être à cause de ce bazar d'amour qui rend aveugle et tout ça... Comment ai-je pu POSSIBLEMENT en arriver à un tel stade de décomposition cérébrale ?! Aucune idée. Aucune misérable, microscopique, infime idée. C'est peut-être à cause de ce manque de discernement que je lui ai proposé de l'aider à traquer l'assassin d'Alexander, de me traquer moi-même. Je ne vois que ça. Bon, c'est tout de même une purée d'idée géniale dans le sens où je saurais où en est l'enquête et où je pourrais brouiller les pistes... Mais c'est tout de même déjanté, fou, complètement absurde. C'est du grand moi, du grand April. En tout cas, je ne savais pas si il dirait oui ou non. Je me souviens très bien des enquêtes que nous menions auparavant, il a toujours été enclin à me laisser les mener avec lui. On c'est vraiment amusé, sur ce coup là, tout de même... Quelquefois, elles n'avaient rien de particulièrement importantes, on les faisait pour s'amuser, se détendre, parce que notre ( surtout ma, en fait ) curiosité avait été piquée... Et puis, il y avait celles qui demandaient de la réflexion, que nous allions repêcher dans le tas de projets trop difficiles pour les incapables bourrés de diplômes de Scotland Yard et qui, le plus souvent, nécessitaient simplement un peu de logique et de talent. Combien d'enquêtes avons-nous résolues là où la police piétinait ? Combien de fois leur avons-nous apporté notre aide sans jamais recevoir un remerciement à la place de leurs regards méprisants d'adultes géniaux et parfaits ? Le plus affecté était James. Personnellement, je me contentais de rager pendant une bonne heure sur eux en les insultants avec beaucoup d'imagination et en fabriquant des poupées vaudou... Pour se remettre de ces émotions, j'embarquais souvent James dans un plan foireux visant, sinon la destruction, l'endommagement de l'école. Le pire, c'est que ça marchait. On arrivait toujours à faire lâcher les nerfs du directeur, peu importe si notre plan se passait comme prévu ou non, qu'on se fasse prendre ou non. Je pense pouvoir affirmer que nous adorions ce que nous faisions. La preuve en est que James travaille au FBI et que je suis détective privée... On était un purée de duo classieux. « Recommençons nos enquêtes, tous les deux comme avant, dans ce cas. Envoyons-le croupir en prison à vie, ou pourquoi pas, faisons tout pour qu'il soit condamné à la peine de mort. » Dit-il en levant la main pour que je tape dedans, comme autrefois. Peu importe où ça va me mener, je ne peux juste pas m'arrêter en si bon chemin. Ça sera loin d'être reposant et je ne sais pas ce qui se passera à la fin, mais même en regardant la chose sous toutes les coutures, je ne trouve pas que ça soit la plus grosse erreur de ma vie. Je commence même à penser que ce n'est peut-être pas du tout une erreur. Je vais juste aider mon ami d'enfance à enquêter sur le meurtre de son frère que j'ai tué le jour de son anniversaire. Je tapai dans sa main, inexplicablement animée de cette joie et de cette adrénaline si caractéristique de nos enquêtes passées. « Ouais, on est un purée de duo du tonnerre qui va tout péter. » Et malgré le soupçon d'amertume qui naissait en moi, je me rendis compte que je souriais de toutes mes dents, prête, de toute évidence, à mettre le paquet dans ce qui serait l'enquête la plus folle de ma vie.
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» A&F の CARAMELS, BONBONS ET CHOCOLAT

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