Cora avait passé beaucoup de son temps à l’hôpital ces derniers jours. Enfin, elle était allée travailler aussi, elle était encore capable de faire son travail alors elle n’avait aucune excuse pour ne pas le faire. Mais dès qu’elle avait eu un peu de temps elle était allée tenir compagnie à Paul qui n’avait jamais accepté qu’elle appelle sa famille pour qu’il ne soit pas seul et qu’il voit un peu d’autres visages que le sien. Là, il était sorti de l’hôpital et pouvait se reposer chez lui. C’était mieux, elle supposait, l’hôpital était trop froid et elle ne s’y sentait pas à l’aise personnellement. Elle était convaincue qu’on vivait dans un environnement plus familier et plus accueillant. La jeune femme n’était pas encore allée voir son coéquipier depuis qu’il avait été renvoyé chez lui mais elle s’y rendait aujourd’hui parce qu’il lui avait envoyé plusieurs messages pour se plaindre qu’il s’ennuyait. Cela ne faisait que renforcer son idée qu’il était un gros bébé quand même mais elle avait pris son après-midi pour céder à son caprice. Cora n’était jamais allée chez Paul en fait, mais grâce à son exceptionnel sens de l’orientation elle réussit à ne pas se perdre en chemin. Elle avait emmené avec elle son chien Oscar et avait acheté des beignets sur la route. Paul n’allait plus s’ennuyer avec elle, elle en faisait son objectif et ne s’arrêterait pas tant qu’elle l’aurait atteint. Arrivée devant l’immeuble du jeune homme, elle annonça son arrivée à l’interphone et trouva une porte ouverte quand elle arriva à son étage, la laisse de son chien dans une main, le sachet de beignes dans l’autre. « Je viens embellir ta journée » annonça-t-elle avec un large sourire à l’attention de Paul qui se trouvait juste à côté de la porte. « Beignets ? » demanda-t-elle ensuite tout en lui tendant le paquet. Ne bougeant toujours pas, elle baissa le regard sur Oscar qui était sagement assis devant la porte, attendant qu’on l’invite à entrer. « Je me suis permise d’inviter quelqu’un d’autre… » dit-elle ensuite tout en relevant le regard sur le jeune homme, affichait un air angélique. « Oscar je te présente Paul, Paul, voici Oscar. »

Paul commençait à connaître le programme télé par cœur et ça, c'était très inquiétant. En même temps, il n'avait rien de mieux à faire. Le médecin n'était toujours pas d'accord pour qu'il reprenne le boulot (parce qu'apparemment, deux semaines de repos, ce n'était pas assez au vu de sa blessure) et il tournait en rond une grande partie de ses journées. Du coup, il passait beaucoup de temps à se plaindre. A Cora, exclusivement à Cora. Mais plus parce qu'elle était la seule à savoir dans ses proches. Non parce que maintenant, grâce à Dana, tout le monde savait et après la crise de sa cousine, il avait aussi dut endurer ses parents (il avait été étonné d'être sorti en vie de ça) et de Lily bizarrement. Paul ne pensait pas avoir déjà vu la blonde aussi furieuse que là. Elle semblait tellement paisible la plupart du temps. Soit. Il se plaignait donc  à Cora et il fut donc bien content quand la jeune femme sonna chez lui ce jour-là. Il allait enfin pouvoir cesser de s'ennuyer un peu. Et puis, il était vraiment contente de la voir en plus. Lorsqu'il était encore à l'hôpital, elle était venue le voir tous les jours. Sauf que maintenant qu'il était rentré, il ne l'avait plus vu. Quelque part, elle lui manquait un peu. Il alla ouvrir la porte et attendit que Cora ne monte les étages qui menaient jusqu'à chez lui. Fort heureusement, elle ne tarda pas. « Je viens embellir ta journée » C'est ce qu'elle alla dire en arrivant à sa hauteur. « Ce n'était pas bien dur à faire tu sais. » fit-il quand même remarquer. Enfin un peu plus quand même que le jour où il s'était fait tiré dessus mais soit. Elle lui tendit ensuite un paquet de beignets visiblement. « Beignets ? » « Oh oui ! » s'exclama-t-il en se saisissant du sachet. Il plissa ensuite les yeux et fut la moue. « Tu es merveilleuse parfois quand même. » Souvent en fait mais il ne voulait pas trop lui dire. Elle pensait déjà qu'elle était parfaite alors bon, elle n'avait pas besoin d'en entendre trop de sa part. Il se poussa ensuite un peu pour laisser la place à Cora pour entrer. Et à son chien aussi parce qu'elle n'était pas venue seule. « Je me suis permise d’inviter quelqu’un d’autre… » « Oui je vois ça. » répondit-il alors. Il se pencha vers le chien tandis que la jeune femme faisait les présentations. « Oscar je te présente Paul, Paul, voici Oscar. » « Enchanté Oscar. » fit-il en lui caressant la tête. Il se redressa ensuite. « Mais entrez ! On ne va pas passer notre temps sur le pas de la porte quand même. » C'était sympathique mais bon. Arrivé au salon, il lança un regard interrogateur à l'américaine. « Tu veux boire quelque chose pour aller avec les beignets. »

Cora avait accepté de se rendre jusque chez Paul pour embellir sa journée. Déjà qu’elle avait passé la plupart de son temps à l’hôpital avec lui quand il y était encore, elle continuait d’aller lui rendre visite sur son temps libre. C’était lui qui n’arrêtait pas de se plaindre par sms, si elle venait ce n’était que parce qu’il le lui avait plus ou moins demandé. Ils commençaient vraiment à bien s’entendre là, ça aurait été dommage de gâcher ça sinon. Parce qu’il aurait pu en avoir marre d’elle à force de la voir tous les jours alors préférait attendre que ce soit lui qui lui demande de venir. Parce qu’en soit lui tenir compagnie ne la dérangeait pas du tout, au contraire. Il n’était pas d’aussi mauvaise compagnie qu’il le lui avait dit la première fois qu’elle avait voulu rester à son chevet à l’hôpital. Prévoyante, la jeune femme avait acheté des beignets sur le chemin et avait emmené Oscar avec elle. Ils pourraient aller se promener un peu comme ça et profiter du beau, Paul en avait sans doute marre d’être enfermé entre les murs de son appartement. « Ce n'était pas bien dur à faire tu sais. » C’était la meilleure chose qu’il avait trouvé à lui répondre alors qu’elle avait pris la peine de se déplacer jusque lui pour le sortir de son ennui. « Tu aurais dû dire : Mais Cora, tu embellis toujours mes journées. Te voir me procure une joie immense et merci d’être venue jusqu’ici. » répondit-elle en faisant la moue. « Enfin ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. » ajouta-t-elle sur un air innocent. N’importe quoi de plus agréable que ça en fait, ça ne devait pas être bien difficile. Mais comme elle n’était pas rancunière et était merveilleuse et parfait, elle tendit quand même le sachet de beignet au jeune homme. « Oh oui ! Tu es merveilleuse parfois quand même. » Un sourire satisfait se dessina sur les lèvres de l’américaine. « Premièrement tu pourrais avoir l’air plus convaincu que ça. Deuxièmement, je suis toujours* merveilleuse et troisièmement, je suis parfaite. » Elle releva le menton de manière arrogante. Surtout qu’elle n’inventait rien ! Il lui avait dit qu’elle était parfaite, elle s’en souvenait très bien et il ne pourrait pas nier même s’il n’existait aucun enregistrement pour le prouver. Cora lui présenta ensuite Oscar, qui attendait sagement qu’on l’invite à entrer. « Enchanté Oscar. » Content, le chien se leva immédiatement et remua la queue. « Mais entrez ! On ne va pas passer notre temps sur le pas de la porte quand même. » La jeune femme et le chien le suivirent jusqu’au salon. « Tu veux boire quelque chose pour aller avec les beignets. » « Oh euh, oui, ce que tu veux. » lui répondit-elle vaguement avant de se mettre à observer un peu plus autour d’elle. C’était la première fois qu’elle venait alors… Elle fut ensuite coupée par Paul qui revint avec leurs boissons. « Alors, tu as fait quoi d’intéressant depuis que tu es rentré ? Les feux de l’amour hein, avoue-tout ? »

Paul était vraiment heureux de voir Cora. Elle avait raison quand elle disait qu'elle venait embellir sa journée. En sa présence, le jeune homme s'ennuierait un peu moins. Et puis, elle était sûrement la première qui venait la voir depuis des jours sans avoir l'intention de l'engueuler ou de lui prendre la tête. Rien que pour ça, il lui en était reconnaissant. Néanmoins, tout ce qu'il consentit à lui dire alors fut qu'il n'était pas bien difficile d'embellir sa journée. « Tu aurais dû dire : Mais Cora, tu embellis toujours mes journées. Te voir me procure une joie immense et merci d’être venue jusqu’ici. Enfin ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. » Paul roula des yeux. « Ca va, t'en demande à peine beaucoup là. » fit-il alors. Elle n'était pas exigeante du tout. « Cora... Tu embellis toujours mes journées. » fit-il alors sur un ton moqueur. Ce qu'il disait là sonnait tellement faux. Pourtant, il le pensait vraiment. Elle n'avait juste pas besoin de le savoir. Elle lui tendit ensuite des beignets et dans son extrême gentillesse, Paul reconnut qu'elle était merveilleuse parfois. Sauf qu'il semblait que Cora était vraiment difficile parce qu'elle ne pouvait pas se contenter de ça. « Premièrement tu pourrais avoir l’air plus convaincu que ça. Deuxièmement, je suis toujours* merveilleuse et troisièmement, je suis parfaite. » « Hmmm. » Quelle modestie dis donc. C'était affolant à ce point-là. Paul s'approcha d'elle et lui tapota gentiment la tête. « T'es cute Cora parfois. » C'était le cas quand elle prenait un air arrogant comme ça. Soit, il les invita ensuite à entrer, elle et son chien dans l'appartement et voulut savoir si la jeune femme voulait boire quelque chose. « Oh euh, oui, ce que tu veux. » Le brun fit la moue. « Non ce que tu veux toi, j'ai à peu près tout hein. » Sa mère avait fait les courses pour lui (après avoir failli le tuer) même s'il lui avait dit que ce n'était vraiment pas utile. Il la vit ensuite observer autour d'elle et prit un air amusé. « Je t'avais bien dis qu'il existait des endroits encore moins rangé que chez toi. » Il alla ensuite chercher des boissons à la cuisine en faisant un choix au hasard et ne tard pas à revenir près de la jeune femme. Elle n'avait toujours pas bougé. « Alors, tu as fait quoi d’intéressant depuis que tu es rentré ? Les feux de l’amour hein, avoue-tout ? » Le jeune homme se mit à rire. « Oui bien sûr, les feux de l'amour. Tout le temps. Mais c'est beaucoup plus intéressant quand je peux les regarder avec toi. » Peut-être parce qu'il lui prêtait alors plus d'attention à elle qu'à l'épisode. « D'ailleurs, ça doit passer dans pas longtemps je crois. » ajouta-t-il pour la taquiner.

« Ca va, t'en demande à peine beaucoup là. » Cora n’était pas si exigeante que ça quand même… Enfin elle ne s’en rendait pas compte si c’était le cas, ça lui paraissait juste normal d’exiger de Paul qu’il soit un peu plus reconnaissant que ça. Surtout qu’il avait déjà admis qu’elle était parfaite alors cela ne servait à rien de faire comme si ce n’était pas le cas, vraiment. Et elle ne voulait même pas mettre ça sur le compte de son état, elle préférait croire qu’il le pensait réellement et tout le temps. « Mais je le mérite. » répliqua-t-elle en faisant la moue. Elle ne lâcherait pas l’affaire tant qu’il ne l’aurait pas admis. « Cora... Tu embellis toujours mes journées. » La jeune femme leva les yeux au ciel, elle n’était pas du tout satisfaite là même si elle aurait pu s’en contenter aisément. Mais il allait mieux là alors pourquoi le ménager ? « Tu pourrais au moins faire semblant de le penser. » Le jeune homme la vexa une nouvelle fois en lui disant qu’elle était merveilleuse parfois. Ça aussi elle le méritait, d’autant plus qu’elle avait lui avait apporté des beignets alors que sa présence était largement suffisante. Une sorte de cerise sur le gâteau. Mais elle aurait préféré qu’il lui dise une fois encore qu’elle était parfaite et qu’elle l’était absolument tout le temps. Pas exigeante du tout. « Hmmm. » Il s’approcha d’elle pour lui tapoter la tête et la bouche de Cora pris la forme d’un O. « T'es cute Cora parfois. » Il se moquait d’elle en plus, il était un peu gonflé. Pour toute réponse, la jeune femme lui tira la langue en faisant une grimace de manière très enfantine parce qu’elle était très mâture aussi. « Je suis toujours cute là ? » Elle savait être horrible quand elle voulait. Elle ne voulait juste pas avoir à le montrer à Paul quoi, elle voulait quand même qu’il garde une bonne opinion d’elle. « Non ce que tu veux toi, j'ai à peu près tout hein. » L’américaine haussa les épaules, ce n’était même pas important. « Tu n’as qu’à me prendre la même chose que toi. » Voilà comme ça ce ne serait pas compliqué. Alors que Paul revenait avec les boissons, il remarqua que Cora était en train d’observer tout autour d’elle. « Je t'avais bien dis qu'il existait des endroits encore moins rangé que chez toi. » Elle se mit à rire. « Je suis très mal placée pour juger alors, ça ne me dérange pas. » Elle n’avait toujours pas fait quoi que ce soit contre ça chez elle d’ailleurs. La jeune femme lui demanda ensuite ce qu’il faisait de ses journées maintenant qu’il avait la possibilité de bouger un peu plus. « Oui bien sûr, les feux de l'amour. Tout le temps. Mais c'est beaucoup plus intéressant quand je peux les regarder avec toi. » Cora plissa les yeux tout en souriant. « Beaucoup plus intéressant avec moi, hein ? » Il faisait des efforts là, elle appréciait. Surtout qu’ils n’avaient pas regardé tant d’épisodes que ça mais elle était hilarante alors elle comprenait parfaitement. « Je savais bien que tu chérissais chaque moment passé avec moi. » ajouta-t-elle d’un air malicieux. « D'ailleurs, ça doit passer dans pas longtemps je crois. » « Hmm, j’ai pensé qu’on pouvait sortir un peu en fait ? Enfin, si tu t’en sens capable hein, c’est pas obligé, ça me va si on reste ici aussi. Comme tu veux. »

Cora était exigeante quand même. Elle voulait que Paul dise qu'elle embellissait toujours ses journées. Ni plus ni moins. Mais le jeune homme n'avait pas vraiment à cœur de mentir comme ça (même si en fait, c'était la vérité), il ne voulait donc pas trop lui faire ce plaisir là. « Mais je le mérite. » Le jeune homme prit un air dubitatif. Rien n'était moins sûr en fait. Et il n'avait pas vraiment envie de lui faire ce plaisir. C'est pour ça que lorsqu'il se décida à reconnaître qu'elle embellissait ses journées, il le fit sur un ton plus que moqueur qui évidemment, ne convenait pas à la brune. « Tu pourrais au moins faire semblant de le penser. » Le jeune homme haussa les épaules. « Je pourrais oui. » Mais il n'allait pas le faire. Ce qu'il voulait bien par contre, c'était admettre que Cora était merveilleuse parfois. Il le fit d'ailleurs juste après mais, évidemment, cela ne convenait pas à la jeune femme. Elle fit une mini-crise à laquelle Paul répondit en lui flattant la tête et en disant qu'elle était cute. Très mature, sa coéquipière lui tira alors la langue.  « Je suis toujours cute là ? » Le jeune homme se mit à rire et hocha la tête. « Oui, toujours. » affirma-t-il alors. Il proposa ensuite à boire à la jeune femme mais celle-ci ne lui fut d'aucune aide concernant ce qu'elle voulait. Du coup, il lui prit comme lui (comme elle avait finit par le dire) et revint avec deux cocas. Il évoqua alors le fait que son appartement était encore plus en désordre que celui de la brune. « Je suis très mal placée pour juger alors, ça ne me dérange pas. » Elle était vraiment trop aimable. « Oh, mais je ne te demandais pas si ça te dérangeait de toute manière. » répondit-il en souriant. Il l'informait juste qu'il était un cas encore plus désespéré qu'elle. Cora visa ensuite juste (ou non) en disant qu'il regardait les feux de l'amour. Certes, il n'avait rien à faire ici mais il n'avait pas non plus atteint ce niveau de désespoir. Surtout qu'il n'y avait aucun intérêt à les regarder sans Cora en fait. « Beaucoup plus intéressant avec moi, hein ? » Il hocha la tête aussitôt, il pouvait au moins lui reconnaître ça. « Vraiment oui. » Mais c'est parce que Cora était vraiment très intéressante aussi. Il n'avait pas tarder à constater ça. « Je savais bien que tu chérissais chaque moment passé avec moi. » « J'espère qu'il en est de même pour toi. » fit-il avec un sourire malin à son tour. Mais ça devait être le cas, sinon elle n'aurait pas perdu autant de temps avec lui à l'hôpital. Ou encore, en venant ici aujourd'hui. Pour se moquer, il ajouta même qu'il devait y avoir un épisode dans pas longtemps. « Hmm, j’ai pensé qu’on pouvait sortir un peu en fait ? Enfin, si tu t’en sens capable hein, c’est pas obligé, ça me va si on reste ici aussi. Comme tu veux. » Le jeune homme fit la moue. « Bien sûr que je suis capable de sortir. » Il était un peu vexé qu'elle mette en doute ça. « Personne ne semble vouloir le voir mais je vais très bien. » Vraiment, il ne savait pas pourquoi il était encore coincé ici. « Alors, sortons ! »

Paul finit par avouer que Cora embellissait toujours ses journées mais il ne semblait pas le penser. Il recommençait à se moquer d’elle en plus, quel ingrat ! « Je pourrais oui. » « Fais-le alors. Je repars avec les beignets sinon. » C’était vraiment une excellente menace ça. Vu qu’il s’était plaint à elle pendant plusieurs jours et elle était à peu près certaine qu’il ferait un effort si elle le menaçait de faire ça. Enfin elle l’espérait quoi sinon elle n’aurait plus aucun moyen de se défendre. Ensuite, le jeune homme ne voulait pas reconnaitre une nouvelle fois à quel point elle était parfaite, il se moqua même d’elle à nouveau en lui disant qu’elle était cute. Du coup elle grimaça et lui tira la langue, lui demandant ensuite si c’était toujours le cas présent. « Oui, toujours. » La jeune femme soupira avant de faire la moue. « Je te déteste tu sais. » Pas du tout en fait. C’était bien ça le problème, surtout qu’il était souffrant et elle ne voulait pas être désagréable avec lui mais il ne lui facilitait pas vraiment la tâche. Il la conduit jusqu’au salon où l’américaine put constater que ce n’était pas forcément mieux rangé que chez elle. Plutôt que de le juger elle trouva ça rassurant. « Oh, mais je ne te demandais pas si ça te dérangeait de toute manière. » Cora plissa les yeux. « Estime toi quand même heureux que ce ne soit pas le cas sinon je t’aurais forcé à ranger. » Et ça aurait été très drôle aussi. Elle lui aurait trouvé de quoi s’occuper au moins. La jeune femme s’empara du verre qu’il lui avait rapporté pour en boire une gorgée pendant qu’il lui avouait qu’il aimait bien regarder les Feux de l’Amour avec elle. Ce qui l’intrigua bien évidemment, et lui faisait plaisir aussi parce que ce n’était pas souvent qu’il disait de telles choses de bon gré. « Vraiment oui. » Cora se mit à sourire. « C’est gentil. » Que pouvait-elle répondre d’autre à ça en même temps ? Elle appréciait, voilà tout, et elle lui faisait savoir. « J'espère qu'il en est de même pour toi. » « C’est à voir. » répliqua-t-elle avec un sourire malicieux elle aussi. Bien sûr que c’était le cas, elle n’aurait pas passé autant de temps avec lui sinon. C’était un peu déroutant d’ailleurs à quel point elle aimait passer du temps avec lui alors qu’elle avait commencé par vraiment le détester. Mais bon, elle n’était pas prête à lui avouer ça pour le moment, il n’allait pas arrêter de faire le fier après, peut-être même qu’il allait encore vouloir l’enregistrer ! Comme elle ne voulait pas rester enfermée à regarder la télé pour le moment, Cora demanda à Paul s’il ne préférait pas sortir plutôt. « Bien sûr que je suis capable de sortir. » Il avait l’air terriblement blessé et la jeune femme fronça les sourcils. « Personne ne semble vouloir le voir mais je vais très bien. » « Mais je te crois, je te demandais juste parce que je m’inquiète pour toi, c’est tout. » Elle se doutait bien que son état s’était amélioré mais elle entre comment il avançait réellement et ce que Paul voulait bien avouer… « Alors, sortons ! » Oscar l’entendit et se redressa subitement, remuant la queue et aboyant même un coup pour montrer son enthousiasme. « Je vois que tout le monde est d’accord. » fit alors la jeune femme en riant. Elle se dirigea ensuite vers la sortie suivie de son chien et du jeune homme. « Tu veux aller quelque part en particulier ou … ? Enfin j’ai vu un parc en passant alors on pourrait aller jusque là-bas ? » C’était peut-être elle qui avait voulu cette sortie mais cela ne voulait pas dire que l’avis de Paul ne comptait pas.

« Fais-le alors. Je repars avec les beignets sinon. » Ce qu'elle voulait qu'elle fasse là, c'était qu'il reconnaisse qu'elle embellissait toujours ses journées en ayant l'air de le penser vraiment. Parce qu'il l'avait déjà reconnu en fait mais le ton qu'il avait employé ne convenait pas à madame. Il lui prit alors les beignets des mains. « Pars alors. Mais je garde les beignets. » Il savait qu'il ne prenait pas grand risque, elle aimait trop sa présence pour avoir envie de partir. Il était certain de lui manquer beaucoup au boulot. Même si là, elle voulait le bouder pour un rien. Il lui avait dit qu'elle était cute pourtant ! Et même après sa grimace, Paul n'avait pas changé d'avis. « Je te déteste tu sais. » Le jeune homme secoua la tête. « Tu mens. Je sais que tu m'aimes beaucoup. » fit-il sur un ton arrogant. Parce qu'il était très serviable avec lui et parfait. La preuve, il alla même lui chercher à boire. En revenant de la cuisine, ils eurent ensuite une conversation passionnante sur le rangement de son appartement. Ca ne dérangeait pas Cora apparemment. Encore heureux en fait, il ne lui demandait pas son avis de toute manière. « Estime toi quand même heureux que ce ne soit pas le cas sinon je t’aurais forcé à ranger. » Le jeune homme fronça les sourcils. « Si tu crois que je t'aurais écouté. » Il n'écoutait même pas sa mère alors. Et pourtant, sa mère pouvait faire très peur parfois. Vraiment. Ils évoquèrent finalement les feux d'amours. C'était leur passion cachée à tous les deux. Mais ils exclurent bientôt l'idée de regarder ça là et Cora demanda s'il était en état de sortir faire un tour. Il était un peu vexé par sa question du coup. Tout le monde mettait en doute le fait qu'il pouvait sortir de chez lui et de rebosser et ça l'agaçait. « Mais je te crois, je te demandais juste parce que je m’inquiète pour toi, c’est tout. » Le jeune homme fit la moue. « Tu n'as pas besoin de t'inquiéter pour moi là ça va. » Maintenant, il allait parfaitement bien. Si on excluait le fait qu'il s'ennuyait terriblement bien sûr. Soit, le jeune homme donna le signal pour qu'il sorte. Le chien avait l'air très content d'un coup. « Je vois que tout le monde est d’accord. » Paul se mit à rire. C'était un fait oui. Ils prirent ensuite le chemin de la sortie. « Tu veux aller quelque part en particulier ou … ? Enfin j’ai vu un parc en passant alors on pourrait aller jusque là-bas ? » Paul hocha la tête. « Le parc ça me paraît très bien. Tu sais moi, du moment que je sors d'ici tout me va. » Il n'était pas très difficile pour le coup. Il ouvrit la porte et fit signe à Cora de passer devant lui. « Après vous très chère. »

Une fois n’est pas coutume Cora était de nouveau remontée contre Paul. Enfin, c’était un bien grand mot mais elle aimait bien lui en vouloir sans raison comme ça, c’était drôle. Mais bon elle faisait tellement d’efforts pour lui depuis qu’il s’était fait tirer dessus que la moindre des choses aurait été qu’il fasse de même pour elle. Elle le méritait amplement. « Pars alors. Mais je garde les beignets. » Mais non, il était juste ingrat ! Elle aurait dû s’en douter en fait, il n’y avait pas de raisons pour qu’il soit différent de quand il était à l’hôpital. La jeune femme fit une nouvelle fois la moue en voyant que sa menace ne fonctionnait pas. « Très bien je reste. » Elle n’allait pas le laisser avec les beignets quand même ! Et c’était juste pour ça qu’elle ne mettait pas sa menace à exécution en fait pas parce qu’elle aimait bien être avec lui. Parce qu’elle le détestait énormément en fait, c’était pour ça qu’elle avait pris de son temps pour venir le voir. Et qu’elle avait pris de son temps pendant plusieurs pour aller le voir à l’hôpital. « Tu mens. Je sais que tu m'aimes beaucoup. » Cora plissa les yeux et le nez avant de secouer la tête. « Non. Je. Te. Dé. Teste. » fit-elle en articulant et en insistant bien sur les syllabes. Elle le détestait à voir juste tout le temps en fait et à ne pas prendre ses menaces au sérieux. Il le faisait exprès juste pour l’embêter et ça marchait très bien. Soit. Pendant qu’il était allé lui chercher à boire, Cora prit le temps d’observer un peu mieux son appartement. Ça la rassura immédiatement parce qu’il était dans le même état que le sien. Ça ne l’étonnait pas tellement au fond. Et il avait bien de la chance que cela ne la dérange pas sinon elle l’aurait forcé à ranger. Quoiqu’elle aurait bien pu se la jouer hypocrite juste pour l’embêter en retour. « Si tu crois que je t'aurais écouté. » « Si tu crois que je t’aurais laissé le choix. » Elle pouvait être très persuasive quand elle le voulait surtout que Paul n’était pas tellement en position de force là, elle ne tenterait rien mais elle pourrait avoir le dessus sur lui très facilement. Ensuite, comme elle ne voulait pas rester enfermée à regarder les feux de l’amour même si c’était toujours mieux quand son coéquipier était là, Soit, elle lui proposa de sortir s’il s’en sentait capable. Ce qui le vexa bien sûr. Mais elle n’avait pas dit ça pour ça, elle s’inquiétait juste beaucoup pour lui. « Tu n'as pas besoin de t'inquiéter pour moi là ça va. » « Un peu quand même. J’ai le droit, non ? » Elle l’avait vu presque mourir après tout, ce n’était pas quelque chose qu’elle s’enlèverait de la tête si facilement. Puis elle se doutait qu’on ne se remettait pas d’une telle blessure en un rien de temps. « Enfin excuse-moi, j’imagine que je ne le ferais plus. » Ou qu’elle ne lui dirait plus en tout cas. « Le parc ça me paraît très bien. Tu sais moi, du moment que je sors d'ici tout me va. » Cora hocha la tête et Oscar était entièrement d’accord. « Après vous très chère. » La jeune femme et le chien s’exécutèrent et ils se retrouvèrent tous bien vite en bas de l’immeuble. « Tu me payes une glace pour te faire pardonner ? » demanda Cora en battant des cils et en adoptant l’air le plus innocent possible alors qu’ils arrivaient à l’entrée du parc. Elle se baissa ensuite pour laisser errer son chien avec plus de liberté. Elle savait qu’il serait sage et reviendrait vers elle de toute façon. « Tu reviens travailler quand alors ? »

Paul avait récupéré les beignets de Cora et attendait qu'elle parte, comme elle l'avait dit. Il savait bien qu'elle n'allait pas le faire. Il l'avait su dès le début en fait mais bon, il s'était peut-être trompé. Il put néanmoins très vite constater qu'il avait vu juste. Il était vraiment le meilleur parfois. « Très bien je reste. » Un sourire victorieux se dessina sur le visage de Paul. Vraiment, elle était tellement prévisible. Il était évident qu'elle allait rester, elle l'aimait trop. Même si, maintenant, elle prétendait le détester. C'était une menteuse. Il le lui dit, mais elle persista dans le mensonge comme ça. « Non. Je. Te. Dé. Teste. » Le jeune homme pinça les lèvres, elle était pénible. Sûrement la fille la plus pénible au monde. Il roula des yeux et ne releva. Il avait raison et il le savait. Il n'avait vraiment besoin de rien de plus présentement. Il la fit rentrer et ils en vinrent à évoquer le rangement de son appartement. Cora avait l'air de croire que si le rangement ne lui avait pas convenu, Paul se serait laisser faire quand elle l'aurait forcé à ranger. Elle rêvait debout. « Si tu crois que je t’aurais laissé le choix. » Paul fronça les sourcils. « Et, t'aurais fais quoi dis moi pour me forcer à ranger ? » demanda-t-il vaguement curieux de le savoir. Parce qu'elle n'aurait pas pu l'avoir par le force et le blond lui avait déjà montré l'effet inutile de ses menaces donc bon. Il demandait vraiment à voir. De toute façon, il n'aurait servi à rien qu'il range vu qu'ils n'allaient pas rester là. Même si Cora s'inquiétait de savoir s'il était en état ou non de sortir de ça. Elle n'avait vraiment pas à s'inquiéter aussi peu. « Un peu quand même. J’ai le droit, non ? » Paul la regarda songeur un peu. « Je suppose que oui, je ne peux pas t'en empêcher. » fit-il en haussant les épaules. Il était juste fatigué que tout le monde s'en fasse pour lui. « Enfin excuse-moi, j’imagine que je ne le ferais plus. » Le jeune haussa les épaules. Il n'y croyait pas un instant. Soit. Il laissa la brune passer devant lui pour quitter l'appartement et ils arrivèrent bientôt en bas. Ils prirent alors la direction du parc dont Cora avait parler. La jeune femme ne reprit la parole que lorsqu'ils atteignirent l'entrée du parc. « Tu me payes une glace pour te faire pardonner ? » Paul fronça les sourcils. « Qu'est-ce que j'ai à me faire pardonner encore ? » Il avait l'impression qu'avec elle, il avait toujours fait quelque chose de mal. C'était un peu agaçant en fait. La brune lâcha ensuite son chien et Paul le regarda se mettre à courir. « Il pourrait fuir pour ne plus jamais avoir à te retrouver, tu devrais faire attention. » se moqua-t-il un peu. C'est vrai que n'importe qui de saint d'esprit voudrait fuir Cora. Sauf lui en fait. « Tu reviens travailler quand alors ? » Il fit la moue. « Je ne sais pas. J'en serais déjà capable là mais le médecin ne me croie pas. Je pense qu'il m'empêche de travailler exprès pour me contrarier. » Il était une pauvre petite victime aussi.

« Et, t'aurais fais quoi dis moi pour me forcer à ranger ? » La jeune femme fit semblant de réfléchir, prenant son temps comme si elle était en train d’énumérer tout une liste dans sa tête. Elle regarda ensuite fixement Paul comme s’il était stupide. « Je ne sais pas ce qui te fait croire que tu pourrais avoir une chance de te défendre. J’aurais le dessus quoi qu’il arrive, c’est évident. » Et tout à fait inutile de le nier. Quoi qu’elle ne voulait pas user de la force contre lui, elle était convaincue qu’il n’était pas encore tout à fait rétabli même s’il le faisait le fier et voulait faire croire qu’il était en pleine forme. Elle n’était pas dupe… Puis même s’il lui donnait la preuve irréfutable qu’il allait parfaitement bien elle n’était pas sûre de réussir à le croire, elle l’avait vu tellement mal qu’elle avait mal à s’enlever cette image de la tête. Et elle s’inquièterait toujours plus pour lui à présent. Contre toute attente elle s’était attachée à lui et elle ne voulait plus qu’il souffre comme il avait souffert là. Sauf que cela ne semblait pas lui plaire du tout. « Je suppose que oui, je ne peux pas t'en empêcher. » Cora hocha la tête. De toute façon même si elle le voulait elle ne pourrait plus arrêter de s’inquiéter, c’était trop tard. Finalement, elle lui proposa de sortir faire un tour et profiter du beau temps. Elle ne savait même pas s’il était sorti depuis qu’il était rentré chez lui en fait et ça ne pouvait pas lui faire de mal. Arrivés en bas elle repéra un marchand de glaces et ne résista pas à l’envie d’en commander une. Elle décréta que c’était à Paul de payer parce qu’il devait se faire pardonner. « Qu'est-ce que j'ai à me faire pardonner encore ? » La brune fronça les sourcils. Elle avait bien plusieurs réponses à lui donner mais elle ne voulait pas qu’ils se « disputent » encore, c’était fatiguant à la longue. Même si ce n’était pas que de sa faute à elle s’il était contrariant comme ça et qu’elle ne pouvait pas s’empêcher de le remettre à sa place un peu. « Pour me remercier de te sauver de l’ennui et de bien vouloir passer du temps avec toi, je voulais dire. » rectifia-t-elle alors d’un air tout à fait innocent. Elle se baissa ensuite pour donner un peu plus de liberté à son chien comme elle le faisait toujours à chaque qu’ils arrivaient dans un parc. « Il pourrait fuir pour ne plus jamais avoir à te retrouver, tu devrais faire attention. » Cora se retint de lui tirer à nouveau la langue. « Mais il m’aime, il revient toujours. Je ne vois pas pourquoi il voudrait me fuir en plus, je suis parfaite et adorable. » Elle n’était même pas vexée en plus, elle savait que Paul ne disait ça que pour l’embêter. « Les gens m’aiment tellement qu’ils me supplient même de leur accorder un peu de mon temps. » ajouta-t-elle d’un air arrogant. Il l’avait bien fait lui. Donc vraiment, personne ne voulait la fuir, c’était tout le contraire. Soit. Pour changer de sujet un peu et parce que c’était quelque chose qui l’intéressait vraiment, elle demanda au jeune quand il reviendrait travailler. « Je ne sais pas. J'en serais déjà capable là mais le médecin ne me croie pas. Je pense qu'il m'empêche de travailler exprès pour me contrarier. » La jeune femme afficha une moue triste à peine exagérée. « Pauvre petit avec qui les gens sont très méchants, bouhou. » Elle reprit ensuite un peu de sérieux. « Il ne fait pas ça pour t’embêter, il ne veut que ton bien. Et je dis pas ça pour te contrarier non plus parce que dieu sait que j’ai envie que tu reviennes. Tu me manques un peu quand même. » avoua-t-elle, sincère. « Mais juste un tout petit peu. » Ou beaucoup, elle devait encore décider.

Cora lui fit savoir que si le rangement de l'appartement ne lui avait pas convenu, elle aurait forcé Paul à remédier à ça. Le blond demandait à voir ça franchement. Parce que même blessé, il était persuadé qu'il restait plus fort qu'elle. Surtout étant donné qu'il commençait à aller un peu mieux là. Il se demandait alors comment elle aurait procéder pour le forcer comme ça. « Je ne sais pas ce qui te fait croire que tu pourrais avoir une chance de te défendre. J’aurais le dessus quoi qu’il arrive, c’est évident. » Le jeune homme se mit à rire. « Je t'ai déjà dis que t'étais très drôle ? » Non parce que c'était vraiment le cas. Si elle n'avait pas été un bon flic, elle aurait peut-être pu avoir beaucoup d'avenir en tant que comique. Elle aurait tout eu à y gagner d'ailleurs parce que c'était franchement moins dangereux comme boulot de faire rire. « Je pourrais très bien me défendre. » précisa-t-il alors. « Et sans aucun problème en plus. » Ca ne servait donc à rien qu'elle s'inquiète pour lui en plus. C'était un peu lassant au bout d'un moment que tout le monde se fasse du soucis pour lui et ait peur qu'il meurt à chaque instant. Soit, ils quittèrent donc finalement l'appartement et ne tardèrent pas à arriver au parc qu'avait vu Cora. La jeune femme déclara alors qu'il devait lui offrir une glace pour se faire pardonner. Le jeune homme la regarda un peu interloqué. Il ne voyait pas bien ce qu'il pouvait encore avoir à se faire pardonner. Il attendait une réponse à ça maintenant avant de décider si oui ou non il devait la pardonner. « Pour me remercier de te sauver de l’ennui et de bien vouloir passer du temps avec toi, je voulais dire. » Il savait bien qu'elle ne trouverait rien à lui reprocher. Elle lui en donnait bien la preuve là. « Hmm. » fit-il en penchant la tête et en faisant mine de réfléchir à la question. « Tu veux quoi comme glace ? » demanda-t-il alors un peu las pour le coup. Parce que maintenant, il ne pouvait vraiment pas lui dire non. La brune lâcha ensuite son chien pour qu'il puisse gambader tranquillement. Paul se moqua alors un peu en disant qu'elle devrait bien faire attention parce qu'il pourrait la fuir. Il aurait raison de le faire d'ailleurs. Très mâture, celle-ci lui tira alors la langue. « Mais il m’aime, il revient toujours. Je ne vois pas pourquoi il voudrait me fuir en plus, je suis parfaite et adorable. » Le blond se mit à nouveau à rire. Pour le coup, il aurait pu lui redire à nouveau à quel point elle était drôle. « Les gens m’aiment tellement qu’ils me supplient même de leur accorder un peu de mon temps. » Paul roula des yeux. « Je ne t'ai jamais supplié ! » Il tenait à le préciser quand même parce que Cora interprétait vraiment toujours tout de travers. La brune lui demanda finalement quand il allait reprendre le travail et ce fut l'occasion pour le jeune homme de se plaindre des médecins qui le persécutaient (bah oui, évidemment). « Pauvre petit avec qui les gens sont très méchants, bouhou. » Paul leva les yeux au ciel. Par moment, comme là, il avait parfois envie de frapper Cora. Au moins un peu. « Il ne fait pas ça pour t’embêter, il ne veut que ton bien. Et je dis pas ça pour te contrarier non plus parce que dieu sait que j’ai envie que tu reviennes. Tu me manques un peu quand même. » Oh ! Un large sourire satisfait s'afficha sur le visage du jeune homme. Tout de suite, il se sentait mieux. Et ce n'était pas le précision que Cora ajouta qui allait y changer quelque chose. « Mais juste un tout petit peu. » « Menteuse ! » répondit-il aussitôt avec un petit sourire moqueur. « Mais tu me manques aussi. Et beaucoup. C'était mieux quand tu passais me voir tous les jours. » avoua-t-il alors.

Paul semblait douter que Cora pourrait avoir le dessus sur lui. Il croyait à une blague ! Elle était très sérieuse pourtant ! Il semblait oublier l’état dans lequel il se trouvait… et la sous-estimer aussi. Parce qu’elle n’était pas qu’une jolie fille sans cervelle comme on pouvait le croire. Elle savait se battre et c’était un bon flic, personne n’avait le droit d’en douter et surtout pas lui. Mais bon comme il était encore en convalescence elle décida de ne pas lui prouver qu’il se trompait et n’ajouta donc rien sur ce sujet-là. Elle préférait sortir en fait et ni le jeune homme ni Oscar ne s’y opposèrent. Arrivés en bas, la jeune femme repéra vite un marchand de glace et elle supplia presque Paul de lui en offrir une sous prétexte qu’il devait se faire pardonner. Cela ne passa pas comme elle aurait dû s’en douter et elle dut trouver une autre excuse qui cette fois était imparable. « Hmm. » La brune commença à faire la moue en voyant qu’il hésitait encore. « Tu veux quoi comme glace ? » Sa moue se transforma en sourire victorieux. « Chocolat et caramel dans un pot, s’il te plait. » répondit-elle alors d’un air innocent avant de sourire, vraiment satisfaite d’avoir eu ce qu’elle voulait pour une fois. Parce que ce n’était pas une mince affaire avec lui-même si elle, elle cédait à tous ses caprices. Elle était quand même venue jusque chez lui alors qu’elle était censée profiter d’un de ses rares jours de repos. « Je ne t'ai jamais supplié ! » Cora haussa les épaules, envoyant balader sa remarque d’un geste de la main. « Oh, c’était tout comme. » fit-elle alors sur un ton un peu moqueur. Elle exagérait à peine franchement, elle avait tous les sms qu’il lui avait envoyés comme preuve de toute façon. Soit. Elle décida de ne pas lui tenir rigueur de tout ça et de se montrer une nouvelle fois très gentille avec lui. Cela ne lui demandait pas trop d’efforts de toute façon vu qu’elle pensait vraiment ce qu’elle disait. « Menteuse ! » L’américaine leva les yeux au ciel avant de soupirer. « Ooook, peut-être un peu plus que ça alors. » Elle cédait vraiment facilement, c’était fou ça. Et il n’allait même pas le reconnaitre ça, c’était surement vain. « Mais tu me manques aussi. Et beaucoup. C'était mieux quand tu passais me voir tous les jours. » Un petit sourire se dessina sur les lèvres de Cora. « Je sais, oui. C’est tout à fait normal que tu ressentes ça. » répondit-elle sur un ton à peine arrogant. « Je vais essayer de m’arranger pour venir plus souvent si tu y tiens tant que ça. » Et ce n’était pas du tout parce qu’elle y tenait beaucoup elle aussi, c’était parce que lui le voulait, rien que ça. Oscar refit alors son apparition et vint jouer dans les jambes de Paul. « Je ne viendrais peut-être pas toute seule aussi, il a l’air de beaucoup t’aimer lui aussi. »

Les deux jeunes gens se trouvaient maintenant dans le parc qui se situait non loin de chez Paul et Cora venait de réclamer une glace. Au début, elle avait utilisé un faux prétexte pour ça parce qu'elle avait déclarer en mériter une pour que Paul se fasse pardonner or le blond était certain de ne rien avoir à se reprocher pour une fois. Il était blanc comme neige. C'est sûrement que pour ça la brune se reprit et invoqua le fait qu'il devait la remercier. C'était déjà une excuse plus acceptable ça mais Paul n'était toujours pas convaincu à cent pour cent. Soit, il finit quand même par lui demander quel parfum elle voulait.  « Chocolat et caramel dans un pot, s’il te plait. » Elle était difficile en plus. Le jeune homme roula des yeux mais ne répondit rien et alla simplement commander au marchand. Pour lui, il pris de la glace à la pistache, en cornet, parce que lui, il savait manger proprement. En revenant vers la brune, il lui tendit son petit pot. « Madame est servie. » lui fit-il en souriant. Elle pouvait lui dire qu'il était parfait maintenant qu'il avait été lui cherché sa glace parce que c'était tout comme. En tout cas, il devait rétablir la vérité sur un petit détail : il n'avait pas supplié Cora pour qu'elle vienne cette après-midi. « Oh, c’était tout comme. » Evidemment, elle ne l'écoutait pas. Une fois de plus. « Pas du tout ! » se défendit-il aussitôt. « Tu peux me dire en quoi je t'ai supplié ? » Non parce qu'il s'était juste plaint de son ennui en fait ce qui n'avait vraiment rien à voir. Ils parlèrent finalement de quand Paul allait reprendre le boulot et le blond en profita pour se plaindre un peu des médecins qui s'acharnaient contre lui. Et Cora... Cora le surprit alors en voulant bien avouer qu'il lui manquait. Enfin, elle n'avait dis qu'un peu et elle manquait, c'était certain. « Ooook, peut-être un peu plus que ça alors. » Certainement oui. « Beaucoup plus je pense oui. » dit-il en hochant la tête. Parce qu'à lui, elle lui avait beaucoup manqué en tout cas et il ne se gênait pas pour le lui avouer. « Je sais, oui. C’est tout à fait normal que tu ressentes ça. » Et il le regrettait un peu vu l'air arrogant qu'elle affichait maintenant.  « Je vais essayer de m’arranger pour venir plus souvent si tu y tiens tant que ça. » S'il y tenait, bien sûr... Mais il voulait la voir plus souvent alors il n'allait pas trop la contredire. « Ce serait cool oui. » répondit-il donc. « Mais je ne veux te forcer à rien. » ajouta-t-il vaguement moqueur. Malgré tout ce que la jeune homme avait pu dire, le chient revint bientôt vers eux et vint jouer près de Paul. « Je ne viendrais peut-être pas toute seule aussi, il a l’air de beaucoup t’aimer lui aussi. » Le jeune homme eut un petit sourire. « C'est normal ça. » Il imitait parfaitement Cora comme ça. « Je plais au moins à ton chien. » C'était déjà un début ça, non ?

Cora dut s’y reprendre à plusieurs fois pour obtenir de Paul qu’il lui offre une glace. Elle n’avait pas utilisé la bonne technique mais réussit à l’avoir au deuxième essai. Il était pas mal susceptible en fait et elle devait s’en souvenir. Le jeune homme ne tarda pas à lui rapporter ce qu’elle lui avait commandé. « Madame est servie. » Elle accueillit son pot avec un sourire satisfait avant de reporter son attention sur le blond et lui faire un semblant de révérence. « Merci beaucoup. Tu es parfait. » Il devait profiter de sa gentillesse parce que ça n’allait sans doute pas durer. Elle commença sa dégustation sans attendre. Que c’était bon ! C’était le meilleur des remerciements ça. Même si elle avait un peu poussé Paul à le faire, elle appréciait pareil. Elle était convaincue qu’elle le méritait vraiment, de même qu’elle était convaincue que son coéquipier lui était vraiment redevable. Elle avait cédé à son « caprice » sans trop le faire attendre. Parce que oui, il l’avait supplié. Enfin presque, c’était tout comme. « Pas du tout ! » Evidement il niait et Cora leva les yeux au ciel avec exaspération. « Tu peux me dire en quoi je t'ai supplié ? » « Tu n’as pas arrêté de te plaindre que tu t’ennuyais. Je sais lire entre les lignes figure-toi ! » répliqua-t-elle en fronçant les sourcils. « Tu ne vas quand même pas me dire que tu n’es pas content de me voir finalement, hein ? Parce que ça me ferait très mal, vraiment. » Elle ne s’enlèverait jamais de l’idée qu’il avait vraiment voulu la voir et qu’elle n’était pas venue juste parce qu’elle en avait eu très envie. Il lui manquait beaucoup, beaucoup plus qu’elle ne l’aurait cru et plus qu’elle ne voulait bien l’admettre. « Beaucoup plus je pense oui. » C’était comme s’il lisait dans ses pensées. Enfin, en même temps, elle ne fournissait pas beaucoup d’efforts pour le cacher. « Fine. » lâcha-t-elle d’un air excédé. « Tu me manques beaucoup. » Elle fit la moue. « Content ? » Au moins elle n’était pas la seule dans ce cas puisqu’il lui avoua juste après qu’elle lui manquait aussi. Cela suffit à lui rendre le sourire et elle lui promit qu’elle viendrait plus souvent. Encore une fois, c’était pour lui, pas du tout pour elle… « Ce serait cool oui. Mais je ne veux te forcer à rien. » « Non, ça ne me dérange pas du tout. » répondit-elle en haussant les épaules. Et comme elle se trouvait un peu trop sérieuse elle continua sur un ton plus léger : « Tu comprends, je n’ai plus personne à embêter et à exaspérer… » ajouta-t-elle avec un sourire malicieux. Oscar finit ensuite par les rejoindre, prouvant à Paul qu’il avait eu tort de se moquer de la jeune femme. Le chien semblait beaucoup aimer le blond en tout cas, du coup elle allait peut-être l’emmener encore. « C'est normal ça. Je plais au moins à ton chien. » Est-ce qu’il le faisait exprès ? Parce qu’elle venait d’avouer plus ou moins clairement qu’elle l’aimait beaucoup elle aussi. Mais peut-être était-ce une de ses « ruses » pour lui faire répéter toutes les choses gentilles qu’elle disait sur lui ? Elle ne lui donnerait pas cette satisfaction. « Ouais, certains sont plus facile à convaincre que d’autres. »

Paul avait finit par quand même céder et amener sa glace à Cora. Elle avait de la chance qu'il se montre gentil comme ça avec elle. En échange, il espérait juste avoir une médaille. Ou une coup. Ou peu importe mais quelque chose de bien en tout cas. « Merci beaucoup. Tu es parfait. » Oh, ce n'était pas une médaille ni rien mais c'était déjà très bien. Il pensait pouvoir s'en contenter pour cette fois. Parce que ce n'était vraiment pas souvent qu'elle lui disait ce genre de choses. « Je sais, je sais. » répondit-il en toute modestie. « Je suppose qu'il n'y a pas moyen que j'ai le droit à un enregistrement cette fois encore ? » Il y avait peux de chances mais bon, il ne perdait rien à tenter le coup quand même. La jeune femme laissa ensuite entendre qu'il l'avait supplié de venir là. Comme si ! Il n'avait rien fait de tout ça et Paul désirait beaucoup rétablir la vérité maintenant. Pour commencer, il voulait savoir ce qui faisait dire à Cora qu'il l'avait supplié. « Tu n’as pas arrêté de te plaindre que tu t’ennuyais. Je sais lire entre les lignes figure-toi ! » Paul fronça les sourcils. « Il n'y avait rien à lire entre les lignes. J'aime juste me plaindre c'est tout. » Mais ça, elle avait sans doute déjà eu l'occasion de s'en rendre compte. Enfin, comme elle n'était pas mal non plus dans ce genre-là hein... « Tu ne vas quand même pas me dire que tu n’es pas content de me voir finalement, hein ? Parce que ça me ferait très mal, vraiment. » Le blond roula des yeux. « Mais je n'ai jamais dis ça ! » Lui d'ailleurs, il était honnête à ce sujet. Pas comme Cora qui refusait de reconnaître qu'il lui manquait beaucoup. Ce n'était pourtant pas si difficile à dire ça. Pour la jeune femme si, apparemment. « Fine. Tu me manques beaucoup. Content ? » Le jeune homme se mit à rire et secoua la tête. « Souris Cora, ce n'était pas si terrible tu vois. » Ce ne justifiait en tout cas pas l'air excédé qu'elle avait eu. Lui, il lui avait dis qu'elle lui manquait (et beaucoup) avec le sourire. Soit, l'américaine proposa quand même de venir le voir plus souvent et la jeune homme accepta mais ajouta quand même qu'il ne voulait la forcer à rien. « Non, ça ne me dérange pas du tout. » Normal, elle adorait sa présence. « Tu comprends, je n’ai plus personne à embêter et à exaspérer… » Paul pencha la tête. « Bah si, t'as le chien. » Chien qui justement revenait vers eux à l'instant. Et apparemment ce dernier aimait bien Paul. Gosh, il avait beaucoup de chance de plaire au moins au chien comme ça. « Ouais, certains sont plus facile à convaincre que d’autres. » Le blond hocha vaguement la tête et la regarda l'air songeur. « J'aurais préféré convaincre plus facilement quelqu'un d'autre que le chien. » répondit-il en faisant la moue.

Cora regretta presque immédiatement d’avoir dit à Paul qu’il était parfait. A chaque fois qu’elle se laissait aller à lui faire un compliment du genre il s’emballait un peu trop. « Je sais, je sais. » Il était désespérant. « Je suppose qu'il n'y a pas moyen que j'ai le droit à un enregistrement cette fois encore ? » Vraiment désespérant. Et il s’étonnait après qu’elle soit réticente à être gentille avec lui. « Vraiment pas, non. » répondit-elle avec un sourire désolé. Faussement désolé en fait, ce genre de choses se méritait quand même. A l’hôpital elle voulait bien mais là il n’était plus du tout en danger de mort. « L’enregistrement que je t’ai fait la dernière fois ne te suffit pas ? » Bien sûr que non, il en voulait toujours plus. Mais bon tant pis pour lui, elle ne cèderait pas cette fois. Surtout qu’il continuait à la contredire. Selon lui il ne l’avait pas du tout suppliée pour qu’elle vienne mais elle avait bien su lire entre les lignes. « Il n'y avait rien à lire entre les lignes. J'aime juste me plaindre c'est tout. » La jeune femme se mit à rire. « J’avais remarqué ça, en effet. » Elle était un peu mal placée pour le blâmait là-dessus parce qu’elle aimait bien faire ça aussi. Qu’il l’ait suppliée ou pas, il était quand même bien content de la voir… Enfin il était mieux d’apprécier ça quand même, elle serait très blessée sinon. « Mais je n'ai jamais dit ça ! » « Non, je sais, je prends juste les devants. » Elle commençait à le connaitre un peu. C’était bien ça le problème d’ailleurs. Plus elle apprenait à le connaitre, plus elle l’appréciait. Elle l’appréciait même beaucoup. Elle ne s’en était pas vraiment rendu compte avant qu’il soit blessé et qu’ils ne passent plus autant de temps ensemble qu’avant. Il avait commencé à lui manquer beaucoup et c’était là qu’elle avait commencé à le réaliser. Pour le coup c’était un peu déroutant et elle avait du mal à le reconnaitre devant lui. Mais comme il insistait, elle finit par le faire d’un air un peu excédé. « Souris Cora, ce n'était pas si terrible tu vois. » Bon, il avait sans doute raison. Sa réaction était sans doute un peu stupide. Elle commença donc par pincer les lèvres, luttant contre son envie de sourire et de lui donner raison mais elle abandonna bien vite, tout résistance était futile. Du coup maintenant elle était bien plus disposée à reconnaitre que ça ne la dérangeait pas de venir le voir plus souvent. Au point où elle en était de toute façon. Pour rendre son aveu moins sérieux, la jeune femme plaisanta en affirmant que c’était juste parce qu’elle n’avait plus personne à embêter maintenant et que c’était surtout ça qui lui manquait. « Bah si, t'as le chien. » « Ce n’est absolument pas drôle avec lui aussi. Il ne réplique pas, il ne s’offusque pas, rien… Il est juste… content et remue la queue comme si je lui avais dit qu’il était le plus beau des chiens. » Oscar était vraiment un imbécile-heureux. Elle l’enviait un peu parfois. Soit. Paul pouvait s’estimer heureux que le chien l’aime beaucoup. Elle aussi et elle avait même bien voulu le reconnaitre mais bizarrement il avait choisi de ne pas le relever. Du coup elle ne lui donna pas la satisfaction de se répéter. « J'aurais préféré convaincre plus facilement quelqu'un d'autre que le chien. » Intriguée, Cora arrêta de regarder Oscar pour relever la tête vers le jeune homme. Elle haussa les sourcils et un petit sourire vint étirer ses lèvres. « On n’a pas toujours ce qu’on veut dans la vie. » commença-t-elle, philosophe. Elle fit ensuite mine de réfléchir à la question. « You should try harder. » Avec un peu de chance, peut-être que ça finirait par fonctionner pour lui.

Un miracle venait d'arriver. Et Paul n'exagérait même pas. Cora venait de reconnaître qu'il était vraiment parfait et ça, c'était même encore plus extraordinaire qu'un miracle en fait (si ça existait). En même temps, il avait largement mérité ce compliment parce qu'il avait quand même été lui acheté une glace. Il était merveilleux. Comme le blond ne savait vraiment pas se contenter de ce qu'il avait, il voulut ensuite savoir s'il ne pouvait pas avoir un enregistrement en plus. Comme la dernière fois ! Ca aurait été très cool. Malheureusement, il connaissait d'avance la réponse de la jeune femme et ne fut donc même pas surpris parce ce qu'elle répondit. « Vraiment pas, non.  » Paul fit quand même la moue. Il avait vraiment espéré jusqu'au bout qu'il pourrait avoir ça. « Mais pourquoi ?  » fit-il en prenant l'air le plus malheureux du monde. On aurait presque dit qu'il était la personne la plus à plaindre sur la planète comme ça. Ou pas. « L’enregistrement que je t’ai fait la dernière fois ne te suffit pas ?  » Il secoua la tête. « Tu ne disais pas que j'étais parfait dessus.  » Juste qu'il était un bon coéquipier, c'était nettement moins bien du coup. Il voulait un nouvel enregistrement ! « Et si je supprime l'ancien tu veux pas m'en faire un nouveau non plus ?  » Parce que c'était un bon compromis il trouvait. Soit. Il préféra ensuite se concentrer sur une autre mission de la plus haute importance : faire admettre à Cora qu'il ne l'avait pas supplié de venir le voir. Parce que c'était le cas même s'il avait bien espéré qu'elle viendrait ainsi le voir. Il aimait juste se plaindre, c'était tout. « J’avais remarqué ça, en effet. » Dans un geste très mâture, Paul lui tira la langue. « Tu te plains encore plus que moi toi.  » lui fit-il alors remarqué. Elle était donc bien mal placé pour parler. Cora l'accusa ensuite d'avoir dis qu'il ne voulait pas d'elle maintenant. Comme s'il avait vraiment pu prétendre quelque chose d'aussi stupide et insensé. « Non, je sais, je prends juste les devants. » Gosh, le jeune homme roula des yeux mais ne répondit rien. Elle le désespérait vraiment, plus que tout. Mais parfois, il savait bien que ça ne servait à rien de se battre contre la brune. Elle était tellement têtue. Et exaspérante ! Apparemment d'ailleurs, ça lui manquait de ne plus avoir personne à exaspéré. Mais ce n'était pas tout à fait vrai ça en fait,  parce qu'elle avait toujours le chien avec elle. « Ce n’est absolument pas drôle avec lui aussi. Il ne réplique pas, il ne s’offusque pas, rien… Il est juste… content et remue la queue comme si je lui avais dit qu’il était le plus beau des chiens.  » « Normal, les chiens sont stupides. Ils sont toujours contents du moment qu'ils ont de l'attention.  » Et apparemment c'était l'attention de Paul que voulait maintenant celui de Cora. Le jeune homme s'estima heureux de plaire au moins à un chient. Il était chanceux comme ça. Bien sûr, il aurait préféré plaire à quelqu'un d'autres qu'à une simple bête comme ça. A... Cora par exemple. Non. Il ne savait pas trop. Cette idée venait juste de lui traverser l'esprit comme ça. « On n’a pas toujours ce qu’on veut dans la vie. » Oui, il savait bien ça. « C'est tellement malheureux.  » Pourtant lui, il était un ange, il aurait dut avoir ce qu'il voulait. « You should try harder. » Le blond pinça les lèvres. « How ? » demanda-t-il en fronçant les sourcils. « Ce n'est pas si simple. »

Paul voulait un nouvel enregistrement d’elle lui disant qu’il était parfait. Il en avait déjà un justement, il ne fallait pas abuser de sa gentillesse. « Mais pourquoi ? » Il essayait de l’amadouer en prenant un air très triste. Seulement il en fallait beaucoup plus pour ça. Elle le regarda donc simplement en secouant la tête, sans rien répondre parce que quoi qu’elle dise il n’allait pas le prendre en compte. A la place, elle préféra lui répéter qu’il avait déjà un enregistrement d’elle le complimentant. Pourquoi ne pouvait-il pas s’en contenter ? « Tu ne disais pas que j'étais parfait dessus. » La jeune femme haussa les épaules. « J’ai dit un truc dans le genre, quelle est la différence ? » Elle s’en fichait en tout cas. Elle ne voulait pas céder pour le moment, pas aussi facilement. « Et si je supprime l'ancien tu veux pas m'en faire un nouveau non plus ? » « Oh non tu n’as pas intérêt de le supprimer. » lui répliqua-t-elle en fronçant les sourcils. Il lui avait fait un caprice pour l’obtenir aussi, il n’allait pas s’en débarrasser comme ça ! « Enfin, tu fais comme tu veux après tout mais si tu le supprimes tu n’auras plus rien. Donc à toi de voir. » ajouta-t-elle avec un petit sourire malin. Et elle n’avait pas tout à fait fini : « Si vraiment* tu y tiens à ce nouvel enregistrement il va falloir le mériter. » Et pour le moment c’était loin d’être gagné surtout qu’il ne pouvait plus jouer la carte du mourant. En plus ! Il ne voulait pas reconnaitre qu’il l’avait suppliée de venir. Il n’arrêtait pas de la contredire et de la contrarier et rien que pour ça elle ne voulait plus faire d’efforts pour lui. Et il pouvait se plaindre tant qu’il le voulait, cela n’aurait aucun effet sur elle : elle était immunisée, aimant elle-même se plaindre à tout bout de champ. « Tu te plains encore plus que moi toi. » Néanmoins, la jeune femme n’avait as envie de lui donner raison. « Je ne vois absolument pas ce que tu veux dire. » fit-elle alors en prenant l’air le plus innocent qu’elle pouvait. Elle aimait bien l’exaspérer comme ça, c’était drôle. Elle savait bien qu’il la trouvait désespérante mais elle s’en fichait totalement, il le méritait quand même un peu. Surtout que vu qu’ils ne travaillaient plus ensemble pour le moment, elle ne pouvait plus le faire si souvent et ça lui manquait. Donc elle le faisait dès qu’elle en avait l’occasion. Cela dit, le jeune homme continua à se moquer d’elle : elle avait toujours son chien. Seulement c’est beaucoup plus dur d’exaspérer un chien qu’un être humain. Ou Paul par exemple, Paul était incroyablement facile à exaspérer. « Normal, les chiens sont stupides. Ils sont toujours contents du moment qu'ils ont de l'attention. » Cora soupira. « Leur vie est tellement facile. » fit-elle, songeuse. Ils étaient heureux pour rien et n’avaient aucun souci à se faire. Ça lui conviendrait bien comme vie. En tout cas son chien le confirmait, il suffisait d’un rien pour le contenter. Ce rien présentement c’était le blond. Celui-ci s’en félicita mais la jeune femme lui répliqua qu’il n’avait pas bien de mérite à ça et il ne sembla pas s’en offusquer plus que ça vu que selon lui, il aurait préféré plaire à quelqu’un d’autre, mais comme on n’avait pas toujours ce qu’on voulait dans la vie… « C'est tellement malheureux. » Cora hocha la tête. Elle avait un peu de mal à compatir quand même, il n’avait pas l’air si malheureux que ça. Mais peut-être que s’il essayait un peu plus ardûment, il obtiendrait ce qu’il désirait. « How ? » lui demanda-t-il alors. « Ce n'est pas si simple. » La brune haussa l’épaule. Ça devenait un peu plus compliqué de le conseiller là. « Je n’en sais rien… Sois toi-même. Quoi que peut-être moins contrariant… » commença-t-elle en soupirant. « Ouais, ça me semblerait être un bon départ ça. » ajouta-t-elle sur un ton moqueur.

Paul voulait un nouvel enregistrement maintenant. Non parce qu'entendre Cora lui dire qu'il était un bon coéquipier c'était bien, mais l'entendre lui dire qu'il était parfait, c'était encore mieux. Néanmoins, la jeune femme ne semblait pas vouloir accéder à sa requête et sans même lui dire pourquoi en fait. Il lui demanda bien une explication mais n'obtint aucune réponse. Soit, il essaya quand même de lui expliquer pourquoi l'enregistrement qu'il avait ne lui convenait pas. « J’ai dit un truc dans le genre, quelle est la différence ? » Le jeune homme roula des yeux. « Mais ! C'est beaucoup moins bien ce que j'ai sur l'enregistrement ! » Il pensait que même elle pouvait comprendre ça. En désespoir de cause, et parce qu'elle ne comprenait rien, Paul essaya de troquer son enregistrement contre un autre. Il voulait supprimer celui qu'elle lui avait fait l'autre jour pour en avoir un meilleur. « Oh non tu n’as pas intérêt de le supprimer. » Paul fronça les sourcils. « J'aurais pourtant pensé que tu serais ravie de me voir le supprimer un jour. » Non parce qu'il avait une preuve irréfutable avec qu'elle le reconnaissait à sa juste valeur et il pouvait s'en servir contre elle quand il voulait. Il trouvait cette idée très cool d'ailleurs. « Enfin, tu fais comme tu veux après tout mais si tu le supprimes tu n’auras plus rien. Donc à toi de voir. » Pfff, Paul fit la moue. Si c'était ça, il allait le garder hein. Pas le choix. « Si vraiment* tu y tiens à ce nouvel enregistrement il va falloir le mériter. » Le jeune homme lui lança un regard soupçonneux. « Et comment je fais pour mériter ça ? » C'était une très bonne question parce qu'il avait l'impression que quoiqu'il fasse en général, la jeune femme n'était jamais satisfaite. En tout cas, il refusait de reconnaître qu'il l'avait supplié. Ce n'était pas le cas, il s'était juste plaint parce qu'il aimait faire ça. Et là encore elle ne pouvait rien dire parce qu'elle était pire que lui. « Je ne vois absolument pas ce que tu veux dire. » Le jeune homme lui adressa un sourire moqueur. « Mais oui, c'est ça. » Il ne s'attendait pas vraiment à ce qu'elle le reconnaisse de toute manière. Le chien revint ensuite vers eux et ce fut l'occasion pour avoir une passionnante conversation sur ce sujet-là. « Leur vie est tellement facile. » Paul hocha la tête. C'était tellement vrai ça. « Et pourtant, on a toujours l'impression que ce sont les bêtes les plus malheureuses du monde. » C'était terrible ça. Enfin, Paul aussi était très malheureux. Parce qu'il plaisait au chien, c'était bien. Mais il aurait mieux aimé plaire à quelqu'un d'autre quand même. La brune qui se trouvait à côté de lui par exemple. Juste, il ne voyait pas trop comment faire, il fallait qu'elle l'éclaire un peu à ce sujet.  « Je n’en sais rien… Sois toi-même. Quoi que peut-être moins contrariant… Ouais, ça me semblerait être un bon départ ça. » « Hey ! » s'exclama-t-il aussitôt. « Je ne suis absolument pas contrariant ! » A son avis en tout cas, c'était la vérité. « Enfin... presque pas. » 

Paul était capricieux et ne savait pas se contenter de ce qu’il avait. Surtout qu’il avait déjà eu du mal à avoir le premier enregistrement en étant mourant alors maintenant qu’il allait mieux – il insistait bien là-dessus – il ne fallait pas qu’il espère l’avoir aussi facilement. Surtout que cet enregistrement-là contiendrait un compliment encore plus grand que l’autre. « Mais ! C'est beaucoup moins bien ce que j'ai sur l'enregistrement ! » Le jeune homme en était conscient et rien qu’en sachant ça il aurait dû comprendre la réticente de Cora. « Oui je le sais, c’est pour ça que j’ai encore moins envie que tu en enregistres un nouveau. » A sa place, il aurait exactement la même logique qu’elle. Peut-être devait-elle essayer de lui demander la même chose juste pour voir comment il réagirait : s’il refusait il anéantirait toutes ses chances d’obtenir ce qu’il voulait. « J'aurais pourtant pensé que tu serais ravie de me voir le supprimer un jour. » Cora prit le temps de considérer la chose. Bien sûr il n’aurait plus de moyens de faire le coq. Mais elle avait énormément – oui, oui, autant que ça – pris sur elle pour avouer qu’il était un bon équipier surtout en sachant que ce serait immortalisé sur le téléphone du jeune homme. Du coup maintenant elle préférait ne pas avoir fait ça pour rien au final. Elle haussa donc simplement les épaules et lui répondit qu’il devait le mériter si elle voulait qu’elle recommence. « Et comment je fais pour mériter ça ? » La vérité était qu’elle n’en savais rien. Elle haussa donc une nouvelle fois les épaules. « Je ne sais pas. Ce sera à moi de juger quand tu le mériteras j’imagine. Ou alors je veux un enregistrement du genre en échange. »

Paul insinua ensuite qu’elle se plaignait plus que lui. Évidemment, il avait raison mais elle ne voulait pas lui donner a satisfaction de reconnaitre qu’il avait raison. Il ne méritait pas ça non plus et en fait elle se rendit compte qu’elle lui en voulait beaucoup pour assez peu au final. Elle ne savait pas vraiment pourquoi, c’était… amusant quelque part pour elle. Il n’avait qu’à pas être aussi contrariant. Visiblement, le fait qu’il soit contrariant n’était pas un problème pour Oscar puisqu’il revint vite vers eux et se mit à jouer dans les jambes du jeune homme. Il semblait beaucoup l’aimer en fait, il en avait de la chance. Du coup cela amena une conversation pour le moins passionnante sur les chiens. « Et pourtant, on a toujours l'impression que ce sont les bêtes les plus malheureuses du monde. » « En tout cas avec moi il n’a aucune raison de l’être. » Elle n’avait pas dit ça avec arrogance ou quoi, c’était une simple constatation. Elle s’occupait bien de lui et l’aimait beaucoup, et il le lui rendait bien. Le fait qu’Oscar l’aime ne semblait cela dit pas convenir à Paul. Ou pas lui suffire en tout cas, il aurait voulu plaire à quelqu’un d’autre. Cora se mit alors en tête de l’aider mais ce n’était pas si facile que ça en fin de compte. Elle lui conseilla d’être lui-même tout en étant un peu moins contrariant. « Hey ! Je ne suis absolument pas contrariant ! Enfin... presque pas. » Cora plissa les yeux. « Bien sûr que si tu l’es. Avec moi en tout cas. » Peut-être l’était-il juste avec elle. Dans ce cas elle ne savait pas si elle devait se sentir privilégiée ou non… Le problème restait cela dit entier, elle n’avait pas la sensation de lui être d’une grande aide. « Je ne t’aide pas beaucoup hein. » fit-elle alors en fronçant les sourcils. « Si tu m’en disais un peu plus sur la personne que tu cherches à convaincre ce serait peut-être plus facile. » Ce n’était qu’une hypothèse.

Paul et Cora avait vraiment des sujets de discussions et des occupations très intéressantes tout le temps. Par exemple, quand ils n'étaient pas en train de chamailler pour un enregistrement ou en train de regarder les feux de l'amour, ils parlaient de la passionnante vie des chiens. Ils pouvaient faire des jaloux avec des conversations comme ça. Enfin soit, Paul finit par dire du coup qu'il ne pensait effectivement pas qu'Oscar soit malheureux. Ce n'était juste pas quelque chose d'habituel à entendre dans sa bouche en fait donc la surprise de Cora alors se comprenait tout à fait en fait. « Vraiment ? » Le blond haussa les épaules. « Bah oui. Pourquoi ça te surprends autant ? » Même si il le savait déjà en fait, il ne voyait pas pourquoi il lui demandait ça. Sûrement pour s'entendre répéter encore à quel point il était contrariant et tout et tout. Ouais, sûrement. D'ailleurs, elle ne tarda pas à lui redire qu'il était contrariant justement, quand il lui demanda comment faire pour plaire à quelqu'un d'autres qu'au chien. Il avait même une idée très précise de la personne à qui il voulait plaire. Bref, dans tout les cas, pour se défendre, il informa la brune qu'elle était elle aussi très contrariant. Tout autant que lui, pour ne pas dire plus. « Oui je sais. Mais c’est tellement tentant. » Le principal c'était qu'elle ne venait pas prétendre le contraire au moins. Pour une fois. Finalement, la jeune femme lui demanda de lui en dire plus sur la fille qu'il convoitait et après y avoir quelque peu réfléchi, le blond décida d'y répondre le plus sérieusement du monde et évoqua la brune un peu pénible mais merveilleuse qui habitait de plus en plus ses pensées et que Cora devait forcément connaître puisqu'il s'agissait d'elle. Quand il se tut, il put remarquer qu'un grand sourire s'était affiché sur le visage de l'américaine. « Une jolie, brune merveilleuse, qui t’a sauvé la vie ? Non, ça ne me dit rien. » Bah oui, bien sûr.  « Je suis sure qu’elle n’est pas aussi pénible que tu le dis. » Le jeune homme secoua la tête. « Oh si... elle l'est. » Mais comme il l'avait déjà dis, il la pardonnait pour ça. Sans qu'il comprenne pourquoi, après ça, Cora accéléra soudaine le pas et il resta un moment en arrière avant de quand même la rattraper. « Alors comme ça tu trouves que je suis merveilleuse ? » « Je croyais que tu ne voyais pas de qui je parlais ? » demanda-t-il innocemment. Il se plaça ensuite devant Cora qui semblait refuser de le regarder jusque là et prit l'air le plus sérieux du monde. « Oui je le pense. » fit-il sincèrement. « Comme je pense aussi que... j'ai vraiment eu de la chance le jour où on m'a forcé de travailler avec toi. » Sinon, il ne l'aurait jamais rencontrée et ça c'était juste inimaginable.

Cora n’était pas résolue à donner à Paul ce qu’il voulait cette fois. Elle lui avait assez donné et maintenant il n’avait plus aucun moyen de la persuader de le faire gratuitement. Il allait devoir le mériter et ce serait le cas quand elle l’aurait décidé. Sinon, il allait devoir lui donner ce qu’elle voulait en échange et le connaissant il n’accepterait pas ça. « Je vais attendre que tu décides que je le mérite alors. » Effectivement. Un sourire narquois se dessina sur les lèvres de la jeune femme. « Sage décision. » fit-elle alors sans se départir de son sourire. Elle aurait presque pu lui tapoter la tête pour le coup mais il n’aurait pas apprécié. Elle ne voulait quand même pas risquer de se le mettre à dos, ce serait dommage. Après ce débat passionnant, ils passèrent à une discussion tout aussi passionnante : le chien de Cora et plus généralement les chiens dans leur ensemble. La jeune femme ne savait plus exactement comment ils en étaient arrivés là mais ça ne l’étonnait pas vraiment, ils passaient très vite d’un sujet à un autre sans lien logique. Soit. Paul en arriva à la conclusion que les chiens donnaient l’impression d’être les plus malheureux du monde et Cora réussit à se complimenter elle-même grâce à ça, à nouveau. Oscar n’était en aucun cas malheureux avec elle, tout le monde était et devait être heureux en sa présence. « Je n'en doute pas. » Cora fut surprise de son sérieux. « Vraiment ? » Elle aurait pensé qu’il se serait moqué à nouveau ou l’aurait contredit mais non, absolument pas. C’était un peu louche d’ailleurs. Néanmoins, sa suspicion n’empêcha pas un petit sourire satisfait d’apparaitre sur son visage. Cela n’empêcha pas non plus Cora de blâmer une nouvelle fois le jeune homme. Il l’avait cherché après, il lui avait demandé comment il devait faire pour plaire à quelqu’un et elle avait juste été franche avec lui. Elle le trouvait vraiment contrariant et ça ne plaisait pas à tout le monde. Ca ne lui plaisait pas non plus à elle-même si c’était amusant parfois. « Parce que tu l'es aussi. Tout autant. » Qui aime bien châtie bien, se retint-elle de répondre. Elle haussa simplement les épaules. « Oui je sais. Mais c’est tellement tentant. » Elle ne pouvait juste pas s’en empêcher. Peut-être qu’elle arriverait à se maitriser un jour. Là encore il fallait le mériter. Mais avec tout ça, elle ne l’aidait pas plus. Elle lui demanda donc plus d’indications sur la personne à qui il cherchait à plaire, histoire que ce soit plus facile pour elle de le conseiller. « Elle est très jolie, brune, un peu pénible la plupart du temps mais quand même merveilleuse alors je lui pardonne. Et... elle m'a aussi sauvée il y a peu. Je pense que tu la connais. » La jeune femme ne put s’empêcher d’afficher un large sourire. « Une jolie, brune merveilleuse, qui t’a sauvé la vie ? Non, ça ne me dit rien. » répliqua-t-elle en plissant les yeux d’un air malicieux. « Je suis sure qu’elle n’est pas aussi pénible que tu le dis. » Vraiment, elle ne savait pas du tout* de qui il parlait mais elle était sûre qu’il exagérait, comme toujours. Soit. Elle se décida ensuite à avancer, un peu rapidement. Toute blague à part, elle ne savait pas vraiment comment prendre ça. Surtout qu’elle lui avait plus ou moins avoué qu’elle l’aimait beaucoup mais que pour une raison étrange il ne semblait pas l’avoir imprimé. Elle mangea sa glace en silence le temps de remettre un peu d’ordre dans ses pensées et ralentit la cadence pour laisser une chance à Paul de la rattraper rapidement. Quand elle le vit arriver à sa hauteur, elle reprit la parole sans toutefois tourner la tête vers lui : « Alors comme ça tu trouves que je suis merveilleuse ? »

Paul et Cora avait vraiment des sujets de discussions et des occupations très intéressantes tout le temps. Par exemple, quand ils n'étaient pas en train de chamailler pour un enregistrement ou en train de regarder les feux de l'amour, ils parlaient de la passionnante vie des chiens. Ils pouvaient faire des jaloux avec des conversations comme ça. Enfin soit, Paul finit par dire du coup qu'il ne pensait effectivement pas qu'Oscar soit malheureux. Ce n'était juste pas quelque chose d'habituel à entendre dans sa bouche en fait donc la surprise de Cora alors se comprenait tout à fait en fait. « Vraiment ? » Le blond haussa les épaules. « Bah oui. Pourquoi ça te surprends autant ? » Même si il le savait déjà en fait, il ne voyait pas pourquoi il lui demandait ça. Sûrement pour s'entendre répéter encore à quel point il était contrariant et tout et tout. Ouais, sûrement. D'ailleurs, elle ne tarda pas à lui redire qu'il était contrariant justement, quand il lui demanda comment faire pour plaire à quelqu'un d'autres qu'au chien. Il avait même une idée très précise de la personne à qui il voulait plaire. Bref, dans tout les cas, pour se défendre, il informa la brune qu'elle était elle aussi très contrariant. Tout autant que lui, pour ne pas dire plus. « Oui je sais. Mais c’est tellement tentant. » Le principal c'était qu'elle ne venait pas prétendre le contraire au moins. Pour une fois. Finalement, la jeune femme lui demanda de lui en dire plus sur la fille qu'il convoitait et après y avoir quelque peu réfléchi, le blond décida d'y répondre le plus sérieusement du monde et évoqua la brune un peu pénible mais merveilleuse qui habitait de plus en plus ses pensées et que Cora devait forcément connaître puisqu'il s'agissait d'elle. Quand il se tut, il put remarquer qu'un grand sourire s'était affiché sur le visage de l'américaine. « Une jolie, brune merveilleuse, qui t’a sauvé la vie ? Non, ça ne me dit rien. » Bah oui, bien sûr.  « Je suis sure qu’elle n’est pas aussi pénible que tu le dis. » Le jeune homme secoua la tête. « Oh si... elle l'est. » Mais comme il l'avait déjà dis, il la pardonnait pour ça. Sans qu'il comprenne pourquoi, après ça, Cora accéléra soudaine le pas et il resta un moment en arrière avant de quand même la rattraper. « Alors comme ça tu trouves que je suis merveilleuse ? » « Je croyais que tu ne voyais pas de qui je parlais ? » demanda-t-il innocemment. Il se plaça ensuite devant Cora qui semblait refuser de le regarder jusque là et prit l'air le plus sérieux du monde. « Oui je le pense. » fit-il sincèrement. « Comme je pense aussi que... j'ai vraiment eu de la chance le jour où on m'a forcé de travailler avec toi. » Sinon, il ne l'aurait jamais rencontrée et ça c'était juste inimaginable.

Paul aimait bien contrarier Cora. C’était un fait et il le faisait au moins une fois par jour. Comme s’il avait besoin de ça pour se sentir bien, se purifier ou toute autre connerie du genre. Et comme la jeune femme était merveilleuse et qu’elle ne voulait que son bien, elle le laissait faire. Bien sûr, elle n’avait pas à se plaindre puisqu’elle le lui le rendait plutôt bien. Mais là, alors qu’elle venait de s’auto-complimentait, le jeune homme ne chercha même pas à la contredire comme il en avait l’habitude. Non, il préféra aller dans son sens et semblait réellement le penser. Cela étonna la jeune femme qui dut demander une confirmation pour voir si elle avait bien entendu et surtout compris ce qu’il avait dit. « Bah oui. Pourquoi ça te surprends autant ? » La jeune femme le regarda très sérieusement pendant quelques secondes, s’attendant à ce qu’il perde son sérieux et lui avoue qu’il se moquait juste d’elle. Mais ça n’arriva pas et du coup elle était encore plus déconcertée. « La réponse me semble plutôt évidente. » répondit-elle en plissant les yeux, toujours suspicieuse. « Tu t’es lassé ? Tu n’as plus envie de me contrarier ? » Peut-être qu’il allait chercher quelqu’un d’autre à embêter maintenant et elle ne le voulait pas, elle serait très triste si ça arrivait. « Parce que ça ne me dérange pas tant que ça au fond tu sais, ne va pas chercher quelqu’un d’autre. » l’implora-t-elle presque en affichant une moue triste.

Cora comprit ensuite un peu mieux son sérieux soudain. Enfin, non en fait, mais il continuait à être sérieux là et elle ne savait pas trop comment le prendre. Elle avait du mal à l’imaginer sérieux avec elle alors qu’ils ne faisaient que se chamailler d’habitude. Quand elle lui demanda à qui il cherchait à plaire, il lui fit une parfaite description d’elle-même et de nouveau décontenancée par sa sincérité, surtout sur un tel sujet, la jeune femme décida de prendre la chose à la légère. Elle pouvait se cacher derrière ça tant qu’elle ne saisissait pas tout, ça lui allait bien, c’était confortable. Elle trouva quand même le moyen de le contredire quand il affirma qu’il la trouvait pénible. « Oh si... elle l'est. » Souriant légèrement, elle secoua la tête. « Heureusement que tu lui pardonnes alors. » Elle n’aurait pas voulu qu’il lui en veuille au point de ne plus vouloir la voir, elle aurait été très triste. Enfin il pouvait se compter chanceux qu’elle lui pardonner aussi. Soudainement, Cora se mit à accélérer pour avancer. Elle ne savait même pas pourquoi, elle avait besoin de réfléchir un peu même si elle n’y arrivait pas vraiment. Paul était un peu trop sérieux pour elle là, elle préférait quand ils se chamaillaient, c’était moins compliqué. Elle ne se décida à ralentir que lorsqu’elle eut fini sa glace. Cela donna le temps au jeune homme de la rejoindre et une fois qu’elle arriva à sa hauteur et elle lui demanda s’il la trouvait vraiment merveilleuse, s’assurant qu’il ne se moquait pas d’elle encore une fois. « Je croyais que tu ne voyais pas de qui je parlais ? » Cora afficha un air tout à fait innocent en haussant les épaules. « Tu ne pouvais pas mieux me décrire, il faut se rendre à l’évidence. » Bon, préciser le fait qu’elle était pénible n’était pas nécessaire mais elle savait qu’elle l’était alors il était inutile de le nier. Finalement, Paul vint se placer devant elle, la forçant à s’arrêter et à le regarder. « Oui je le pense. » Il semblait sincère à nouveau et Cora le regarda tout aussi sérieusement, pinçant néanmoins les lèvres mais cela ressemblait plus à un petit sourire qu’autre chose. « D’accord. Bien. » Elle le laissa ensuite continuer. « Comme je pense aussi que... j'ai vraiment eu de la chance le jour où on m'a forcé de travailler avec toi. » Elle se remit complètement à sourire, il était inutile de lutte. « Tu as eu beaucoup de chance oui. » Elle ne ferait aucun commentaire sur la façon dont il avait agi cette fois-là même si c’était ironique. Elle le lui avait ramené à la figure en tout cas. « Moi aussi j’ai eu beaucoup de chance. » avoua-t-elle ensuite, tout aussi sincèrement. Elle baissa le regard un instant, cherchant quoi dire ensuite. « Tu sais, tu n’as pas grand-chose à faire pour me convaincre. » Maintenant qu’elle était sure que c’était elle à qui il cherchait à plaire. « Rien du tout en fait. » avoua-t-elle en souriant et en relevant finalement le regard.