« Je dois vraiment y aller Mme Sanchez, je vous promets, je dois vraiment y aller ! » Mais dans quel merdier je m’étais fourré ? Attrapant les billets qu’elle me tendait, je ne pus échapper au baiser de cette vieille madame Sanchez. Bon sang, je pouvais être son petit-fils et elle me léchait la pomme comme si elle avait une vingtaine d’années. Que quelqu’un me dise pourquoi j’avais accepté de donner des cours de salsa à des femmes âgées ? Ah oui, pour leur générosité à la fin de chaque cours. Cinquante dollars pour une heure de cours, je n’allais pas cracher dessus mais franchement, je n’avais pas la tête d’un gigolo non plus. Aussi amusé qu’écœuré, je refermais la porte derrière mois, réajustant ma chemise avant de m’essuyer la bouche. Certaines clientes avaient tendance à confondre professeur de danse personnel et gigolo prêt à leur servir tout et n’importe quoi. Un jour, il y en a une qui finirait par me violer pensais-je non sans humour avant de ranger l’argent dans la poche de mon jean. Un simple coup d’œil à ma montre me signifia que j’avais encore trois heures devant moi avant d’assurer le service en tant que barman dans une boite de nuit. Aussi, je me dépêchais de retourner à l’atelier pour me changer mais aussi voir s’il n’y avait pas des membres de la troupe. Notre petit groupe était composé de danseurs venus de tous les horizons et le moins qu’on puisse dire c’est que nous formions une véritable petite famille. Famille dont j’étais à la tête. C’était une responsabilité mais pour rien au monde, je ne lâcherai celle-ci. Bien sûr, il y avait des hauts et des bas mais l’amour de la danse nous unifiait plus que tout autre chose. Manque de bol, il n’y avait personne et c’est un peu de mauvaise humeur que je grimais l’escalier menant à mon appartement. Après avoir subi les avances d’une vieille dame durant une heure, je me serais bien fait une Battle pour me changer les idées mais à part la faire devant un miroir, j’allais avoir du mal.

La nuit s’annonçait chaude et totalement délurée car les clients semblaient excités comme des puces, et avec mon collègue, c’était limite si nous réussissions à servir tout le monde. Bon sang c’était la pleine lune ou quoi ?! Me demandais-je complétement dépassé par l’ambiance survoltée et pourtant ça me connaissait d’habitude. « Hey Cruz, matte la nana sur l’estrade là-bas ! » me signala mon collègue tout en me donnant un léger coup de coude. En effet, joli lot ! La jeune femme, brune, se déhanchait en rythme sur la musique, s’amusant à tourner, se frotter bref à jouer avec la barre qu’elle tenait fermement dans sa main. Le spectacle était comment dire : sexy ! Moi-même, je dus reconnaitre que si je n’étais pas obligé de tenir le bar, je serais allé la rejoindre car si le devant était aussi prometteur que le dos, cela présageait une nuit de pure délice. Coureur de jupon ? Non. Séducteur oui ! Disons que j’appréciais suffisamment la compagnie d’une femme pour ne pas m’en passer mais je n’étais pas un dragueur qui accumulait les conquêtes. Toutefois, je voulais bien faire une exception pour celle-là. Seulement c’était avant qu’elle se retourne et avant que je comprenne qu’il s’agissait de mon ex-petite amie Kennedy.

Il m’avait fallu qu’un seul regard pour me rendre compte que cette femme était sexy. Elle avait un déhanché à vous mettre à genoux devant elle, une chute de rein qui valait toutes les bourses du monde entier, bref en un mot comme en cent : sexy. Quelle ne fut pas ma surprise lorsqu’elle se retourna et que mon regard croisa le sien. Kennedy. Cette femme qui se déchainait en dansant si…. Bref, c’était elle ! Ma surprise n’étant non pas qu’elle n’était pas sexy –car j’étais bien placé pour le savoir étant donné que nous avions connu une relation de quinze jours ensemble ; mais c’était de la voir se lâcher ainsi. Dans mes souvenirs, Kennedy était le genre de femme à toujours être sur la brèche, à vouloir tout faire toute seule sans rien demander à personne, à se gérer sans demander son reste. Aussi, oui, j’étais étonné de la voir s’amuser à ce point-là et puis, je devais être honnête, elle était toujours aussi craquante. « Je n’arrive pas à me décider sur ce qui est à l’origine de ton air surpris. Le fait que je sois là ou que je danse presque aussi bien que toi ? » S’adressa-t-elle à moi alors qu’elle venait d’arriver au bar. Un sourire amusé et charmeur étira mes lèvres. Elle me cherchait sur le terrain de la danse ? Mon terrain de jeu de prédilection ? Mon gagne-pain depuis mes dix-huit ans ? « Je crois quoi c’est les deux ! Je ne savais pas que tu savais aligner deux pas sans tomber » la taquinais-je tout en m’accoudant au bar pour me rapprocher d’elle, laissant mon collègue se démerder. J’avais bien le droit à une pause non ?! « Ainsi Kennedy Kerrigan sait s’amuser et danser ? Si je ne l’avais pas vu moi-même, je ne l’aurais pas cru » poursuivais-je alors que mon sourire se faisait bien plus prononcé et surtout bien plus séducteur. Oui, j’étais un homme qui aimait séduire, c’était peut-être dans mes gênes latinos et même si je n’étais pas friand des relations one-night ou encore communément appelé les locations vingt-quatre heures, je ne pouvais m’empêcher de vouloir plaire aux femmes. Ce soir, il semblerait que je sois un brin nostalgique car mes yeux ne voyaient plus qu’elle et mon corps était du même avis que moi. Nostalgie quand tu nous tiens. « Cela faisait longtemps, qu’est-ce que tu deviens ? » lui demandais-je mais mon regard clamait un tout autre discours. Sous cette phrase, c’était évidemment une question qui revenait : était-elle libre ou pas ?! Telle était la question et il me tardait d’en connaître la réponse mais je n’oubliais pas le défi qu’elle m’avait envoyé en quelques sortes. « J’ai une pause dans dix minutes, que dirais-tu de voir lequel de nous deux danse le mieux ? » plaisantais-je avant de repartir prendre les commandes des autres clients et clientes que j’avais délaissé depuis trop longtemps. Ce soir, j’allais devoir ruser pour pouvoir séduire mais le jeu en valait la chandelle.

Un sourire taquin effleura mes lèvres. Kennedy avait toujours été ma préférée dans toutes mes ex-petites-amies. Il faut dire qu’elle n’avait pas son pareil pour vous offrir des joutes verbales qui vous laissent aussi amusé qu’agacé. C’était un mélange entre le chaud et le froid, entre le désir et l’agacement. Oui, on peut dire que notre relation fut aussi brève qu’intense. A l’époque, j’étais en pleine préparation d’une manifestation avec la troupe et comment dire, je n’avais que peu de temps à lui consacrer –bien que j’aimais par-dessus tout sa compagnie. La rupture avait été la plus sage des décisions et puis surtout, honnêtement, j’étais bien trop frileux pour m’approcher de l’engagement d’une quelconque façon. J’appréciais ma liberté, mon indépendance et le fait de pouvoir mener ma barque comme je l’entendais. Malheureusement, il fallait pour cela que je ne m’attarde pas auprès des belles jeunes femmes qui traversaient ma vie. Kennedy en faisait partie et Dios que je regrettais ces quinze jours. Non pas dans le sens que j’éprouvais des regrets d’être sorti avec elle. C’était bien là tout le contraire. Sa verve impertinente m’avait manqué sans parler de son sourire à vous damner pour elle. Aussi, me laissais-je tenter pour rallumer pour une nuit cette flamme entre nous. « Libre comme l’air. Comme toujours. » M’informa-t-elle et mon sourire se fit bien plus prédateur que précédemment. La chasse était ouverte et ma proie toute trouvée. « Tiens donc ?! Quelle coïncidence, moi aussi » répondis-je avec amusement. Le message cette fois-ci était limite éclairé par des néons. Je savais qu’elle savait où je voulais en venir. Elle désirait jouer ?! Et bien je saurais me montrer à sa hauteur. « Je te promets de ne pas danser à mon top niveau mais avec ta petite démonstration de tout à l’heure, je sais que tu es capable de te battre ma belle » rétorquais-je avec un certain respect –mon côté professionnel de la danse ; mais aussi avec une pointe de désir –là, inutile de dire d’où venait cette pensée. Toutefois, un gros lourdingue décidé d’empiéter sur mon territoire et comment dire, je ne le prenais pas forcément bien. En réalité, je le prenais tout à fait mal et s’il ne retirait pas ses billes direct, j’allais lui montrer comment dans mon pays, on réglait ce genre de situation. Il vaut mieux ne pas se mettre entre une femme convoité et un cubain. « Je prends ma pause avec de l’avance ! » informais-je mon collègue avant de contourner le bar pour m’approcher du gars en question, posant une main sur son épaule, la broyant légèrement. « Tu vas être sage et faire demi-tour sinon je te refais le portrait pour avoir manqué de respect à cette femme » le prévins-je prêt à lui coller mon poing dans la gueule au premier mouvement suspect. Bien sûr, c’est ce qui arriva et le pauvre type –imbibé d’alcool ; termina les quatre fers en l’air avant que je ne fasse signe aux videurs de le foutre dehors. Je me rapprochais de Kennedy, un petit sourire assez fier aux lèvres. « Ais-je droit à une récompense pour avoir sauvé la demoiselle en détresse ou vas-tu faire comme à ton habitude et jouer les casse-bonbons ? » la provoquais-je avec un certain plaisir. Dios qu’elle était belle en colère me souvenais-je brusquement.

Fermant puis ouvrant mon poing pour détendre et atténuer la douleur qui me vrillait les phalanges, je revins vers Kennedy, ne m’attendant pas à des louanges mais je me trompais et un sourire aussi ravi que niais étira mes lèvres jusqu’à ce qu’elle se fiche totalement de ma tronche. Ok, j’avais parlé trop vite mais un petit baiser de rien du tout, ce n’était pas la mort non plus ?! Décidément, elle avait envie de me torturer ce soir mais à ce jeu-là, nous pouvions être deux. « Bébé, c’est l’homme qui mène la danse mais je vais te faire une fleur et te donner l’impression que tu mènes… Pour le baiser, je peux l’avoir quand même ? C’est que j’ai failli me faire vachement mal à la main pour défendre ton honneur et ta vertu » plaisantais-je avant de grimper sur la scène. Il n’y avait rien de mieux que la danse pour faire passer des messages et si la méthode « je cause pour t’avoir dans mon lit » ne fonctionnait pas, alors j’allais utiliser une autre sorte de communication : la communication non verbale. Vu comme cela, je passais pour le coureur de jupon moyen mais si mes souvenirs étaient bons, notre relation avait toujours été ainsi : le jeu du chat et de la souris. J’aimais jouer avec elle ma petite souris pas si innocente ni faible que cela et ce soir, c’était un peu un remake accéléré de nos quinze jours. Autant dire, qu’il me tardait de passer à la partie passion débridée bien que je n’allais pas bouder mon plaisir de danser avec elle. Aussi, avec un sourire aussi charmeur qu’amusé, je me laissais porter par la musique, jouant de mon expérience de danseur pour l’impressionner sans me la péter. Je ne voulais ni gagner ni perdre car au final, peu m’importait cette battle, tout ce que je voulais remporter, c’était la belle. Profitant d’une inattention de sa part, je me glissais dans son dos, la ramenant contre mon torse tandis que j’accompagnais chaque mouvement de son corps sur le rythme que nous imposait la musique. « J’avoue que tu marques un point… Tu es diablement attirante lorsque tu danses et que tu t’amuses autant » avouais-je à son oreille avant d’effleurer la courbe de son cou menant à son épaule, du bout des lèvres. « Pourquoi n’as-tu jamais dansé avec moi ? » demandais-je car si elle l’avait fait, je serais devenu aussi fou de désir pour elle que ce soir. Peut-être que dans le fond, ce n’était pas plus mal de faire cette découverte ce soir car nous savions ce que nous voulions à présent.

Kennedy, cheville foulée ou pas ne perdait pas le nord et comment dire, c’était diablement excitant surtout quand elle fronçait son nez de cette manière. Elle avait toujours eu le don de me faire craquer avec cette mimique et ce soir, ne faisait pas exception. ❝ Arrête, ne me dit pas que ce truc roule encore ?! ❞ lâchais-je incrédule, gardant la belle dans mes bras, peu confiant quant à conduire un truc pareil. Non mais franchement, elle blaguait en disant que ce tas de ferraille était encore en était de marche ? ❝ Loin de moi me moquer mais je suis sûr que ton pick up râle autant que toi… ouais finalement vous allez bien ensemble ❞ la taquinais-je en l’observant d’un air moqueur avant d’éclater tout simplement de rire mais rapidement mon euphorie laissa place à un air un peu plus charmeur. ❝ Tes désirs sont des ordres princesse, si tu veux rentrer chez toi sur mon fier destrier alors nous rentrerons chez toi sur mon fier destrier ❞ lui répondis-je avant de faire demi-tour pour rejoindre l’arrière du club où j’avais garé ma moto. Une sublime harley comme on n’en voyait plus beaucoup. Un joyau de collection dont je n’étais pas peu fier, je devais bien le reconnaitre. ❝ Attends, appuie-toi sur moi, je vais te filer le second casque ❞ l’informais-je tout en la redescendant sur le plancher des vaches à savoir le bitume, la tenant simplement contre moi, un bras glissé à sa taille. Deux minutes plus tard, je l’aidais à s’installer sur la moto avant de moi-même prendre place. ❝ ça va aller ta cheville ? ❞ lui demandais-je avant de la rassurer quant à son tas de ferraille ❝ Si tu veux, je reviendrais chercher ton pick up demain matin, je rapporterai les croissants ❞ plaisantais-je à nouveau avant de faire reculer la moto et de la démarrer. Je comptais sur elle pour me diriger et c’est ce qu’elle fit jusqu’au pied de son immeuble où je me garais avant de la reprendre dans mes bras. ❝ Je veux bien te faire une fleur et accepter un paiement en nature contre la course ❞ la taquinais-je bien que mon regard était tout ce qu’il y a de plus sérieux. Je la désirais et j’annonçais clairement mes intentions. Pourquoi faire compliqué quand nous pouvions faire simple ? La balle était dans son camp, il ne restait plus qu’à savoir si elle allait vouloir concrétiser le jeu ou battre en retraire. Dans le premier cas, j’en serais heureux, dans le deuxième cas, disons qu’il me restait soit ma main droite, soit la douche froide pour calmer mes ardeurs échauffées.

J'avoue que je n'avais pas pu m'empêcher de la taquiner au sujet de son vieux pick-up mais comment faire autrement quand le véhicule était deux fois plus gros qu'elle. Néanmoins, comme je venais de lui dire, elle allait bien avec lui mais encore une fois, c'était surtout pour la charrier et l'entendre râler. J'aimais bien trop quand elle tirait la langue ou quand elle plissait son nez en guise de contrariété. Kennedy était déjà mignonne en temps normal mais dès que la colère se lisait dans son regard, dios, elle était magnifique. Je devais toutefois être masochiste sur les bords pour la pousser dans ses derniers retranchements car ses colères étaient en général -et si mes souvenirs étaient exactes, mémorables. Tant pis, il fallait vivre dangereusement dans la vie sinon ce n'était pas amusant. Cela me fit penser à une phrase entendu dans un Disney -ma sœur Tonia en raffole et il n'était pas rare qu'elle me menace de me clouer au mur avec ses couteaux si je dérogeais à la tradition du dimanche : tous les dimanches, nous regardons ensemble un Disney. Les couteaux de ma sœur me feraient tout faire ! Bref, tout cela pour dire que je me souvenais que dans le Roi Lion, il y avait la lionne qui disait à un moment donné : Je me rie du danger. Cette phrase me correspondait bien tout compte fait. "T'amputer carrément? Tu t'es foulée la cheville ma belle, cela s'arrangera crois-moi" rigolais-je avant de lui donner un casque et de la faire grimper sur la moto -non pas parce que je ne la considérais pas capable de grimper mais bien pour lui rendre service et éviter qu'elle ne tombe à cause d'un mauvais appui de sa cheville blessée. Ma bonté me perdra ! "Le jour où je serais gentil gratuitement, les poules auront des dents" rétorquais-je bien que cela arrivait mais je n'allais pas perdre une occasion d'obtenir quelque chose en retour de mon ex-petite-amie. Bon ok, c'était plus un jeu qu'autre chose mais nous étions tous les deux partants pour y jouer alors pourquoi s'en priver? Le reste du chemin se passa en silence et je me garais rapidement devant son immeuble où je la déposais devant la porte de son appartement, la coinçant entre celle-ci et mon corps. "J'ai envie de toi, tu le sais alors on sait tous les deux ce qui se passera si je franchis la porte de ton appartement. C'est toi qui voit Kennedy, je peux tout aussi bien faire demi-tour et te déposer les clés de ton pick up demain matin ou je peux passer la nuit avec toi à te faire l'amour" lui dis-je en mettant le deal entre ses mains. Elle avait le choix. Je le lui laissais.

Sa cheville semblait-être un mauvais souvenir et c’est amusé que je suivis Kennedy jusqu’à son appartement. Alors comme ça, je parlais trop ? Elle ne pouvait me donner meilleur feu vert que celui-là bien que je me faisais violence en me disant que si elle voulait arrêter, nous arrêterons. J’espérais juste que si elle devait faire machine arrière, elle le ferait avant que je n’atteigne le point retour sinon, j’étais mal barré ! A peine avait-elle ouvert la porte que je la retournais dans mes bras pour prendre ses lèvres dans un baiser passionné, la poussant à l’intérieur de son appartement, refermant la porte d’un geste du pied avant de tout simplement, la soulever pour mieux la plaquer contre la porte d’entrée. J’avais attendu ce moment depuis que je l’avais aperçu danser et il me tardait de combler l’envie que nous avions. Bien sûr, j’étais loin de me dire qu’elle ne couchait avec moi que pour oublier un ancien petit-ami et pour tout dire, je me fichais pas mal de la raison tant je préférais me consacrer sur le résultat final à savoir : Elle et moi, faisant passionnément l’amour. Mes mains se glissèrent sous son haut à la recherche évidente de sa peau. Je la sentis doucement frissonner tandis que je la caressais, m’appropriant toujours un peu plus de cette douceur avant de ne ressentir que frustration. Elle était définitivement trop habillée pour moi. Aussi, m’employais-je à lui enlever son haut, me séparant pour cela un court instant de ses lèvres que j’avais tôt fait de capturer dans un autre baiser. « Chambre ? » demandais-je entre deux baisers sans quoi, j’allais lui faire l’amour contre la porte, par terre ou sur son canapé. A elle de choisir, personnellement, je me fichais du lieu, je m’adaptais à toutes les situations.