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arthur & myrcella ❝ i'm nothing when you're not with me ❞

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MessageSujet: arthur & myrcella ❝ i'm nothing when you're not with me ❞ arthur & myrcella ❝ i'm nothing when you're not with me ❞ EmptyMar 5 Fév - 16:50

Arthur & Myrcella

❝ i'm nothing when you're not with me ❞

Deux semaines. Quinze longs jours sans le moindre signe de vie d’Arthur. Hélas, cela ne surprenait guère Myrcella, connaissant ô combien son tempérament fier. Il n’était pas question pour lui d’admettre ses torts ou de continuer à la côtoyer. Sans même en connaître la raison, et non sans souffrir de cette décision qu’il lui imposait sans même chercher à lui demander son avis sur la question, la jeune femme avait tâché de continuer son existence là où elle l’avait laissée. Dimitri l’avait convaincue de le garder comme assistant et ce soir, ils étaient tous deux attendus pour un nouveau grand gala qui signerait sûrement la fin des soucis financiers de l’impétueuse demoiselle. Le contrat qu’elle s’apprêtait à signer avec ce magnat du cinéma risquait d’être le plus important de sa carrière. Myrcella avait été chaudement recommandée par l’un de ses anciens partenaires, dont le film avait eu tant de succès qu’il n’avait pu tirer indéfiniment la couverture à lui. C’était un fait, bien qu’aveugle, la jolie seychelloise possédait un talent inné pour la scénarisation. Ce soir, il s’agissait simplement de faire connaissance avec les proches et autres associés de cet homme d’affaires, de se fondre dans la masse et ainsi faire excellente impression… rien de plus, rien de moins. Dimitri lui avait à nouveau été d’une grande aide en l’aidant à choisir sa tenue, qui la rendait littéralement étourdissante. Vêtue d’une longue robe de soirée d’un rouge sang, les cheveux détachés et légèrement ondulés tombant en cascade contre ses frêles épaules, Myrcella était magnifique. Son assistant n’avait de cesse de le lui répéter, au point de finir par en être gênant, mais elle passa outre la chose : ce soir, rien n’était plus important que le fait de pénétrer dans ce monde de requins qu’elle n’avait jamais fait que frôler des doigts jusqu’à lors.

La soirée battait son plein depuis l’arrivée on ne peut plus remarquée de la scénariste, son assistant à son bras. A vrai dire, elle n’avait confiance en personne d’autre pour l’accompagner sans la mettre dans l’embarras. Ils dansèrent une valse absolument sublime jusqu’à ce que le maître de soirée ne vienne la saluer et lui présenter un invité qu’il appréciait particulièrement… et qui n’était autre qu’Arthur, comme de bien entendu. Bientôt, le maître de la soirée prit Dimitri par le bras histoire de faire mieux connaissance, en bon commercial avenant qu’il était, laissant ainsi les deux jeunes gens en solo, et Myrcella particulièrement emprisonnée par sa propre gêne. Autant dire que son accueil, sans être glacial, était extrêmement en retrait. « A croire que la terre entière n’est pas suffisamment grande comme terrain de jeu pour ta personne… ravie de constater que tu vas bien. Tu m’excuseras, mais c’est un peu trop complexe de rester en face de toi. Je crois que je vais retourner auprès de mon cavalier, c’est préférable. Bonne soirée et belles rencontres… » Myrcella ne s’était jamais déclarée à personne avant Arthur, et pour cause… elle n’avait jamais aimé personne comme elle l’aimait. Sans doute était-ce cela, sa plus grande malédiction.
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MessageSujet: Re: arthur & myrcella ❝ i'm nothing when you're not with me ❞ arthur & myrcella ❝ i'm nothing when you're not with me ❞ EmptyMar 5 Fév - 19:04

Autant dire que Arthur avait été réticent à l'idée de faire un gala, sachant bien qu'il y avait un risque de croiser une personne. Une seule petite personne au milieu de cette énorme ville. Bien sûr il avait accepté, pour une histoire de business. Beaucoup de clients potentiels seraient présents, bien cachés derrière leurs sourires, le brun n'aurait plus qu'à aller faire des affaires auprès de chacun. Sûrement mais discrètement, ils discuteraient avec des noms de code pour ne pas être repérable. C'était aussi ça le travail du Phillipin, faire dans l'illégal. Le genre de trafic bien trop important pour être digérer par l'Etat, mais qu'importe, il fallait bien vivre. Le garçon était vêtu d'un costume intégralement noir, il n'aimait pas les chemises blanches qui lui donnait un air enfantin. Ses cheveux bouclés étaient légèrement relevé à l'aide de cire, sa barbe mal rasée lui donnait un air très adulte qu'il adorait. Au premier abord la soirée semblait s'annoncer fructueuse, surtout en affaire. Pas de problème ni de malencontreuse rencontre à l'horizon. Dommage pour lui, ce n'était qu'une simple apparence puisque le maître de soirée très heureux de l'avoir contacté se mit à jouer les entremetteurs. Il aurait pu reconnaître Dimitri à trois kilomètre, le genre de garçon assez élégant, qui parait très bien devant la foule mais qui trébuche dès qu'il ouvre la bouche. Il eu même un petit sourire en coin en le voyant s'éloigner, sourire qui disparu instantanément une fois Myrcella en face de lui. Autant dire que les retrouvailles n'étaient pas châleureuses, ce qui n'était pas non plus étonnant. Le brun n'avait pas été des plus sympathique la dernière fois qu'ils avaient étés ensembles, autant dire qu'il avait même été odieux. C'est comme ça qu'on pourrait qualifier le genre de personne qui préfère vomir plutôt que de répondre à "Je t'aime".

« Comme si tu pouvais me blâmer d'être ici. J'étais sensé avoir eu vent de ta présence à un énième gala? Non? Tant mieux. Tu entendras comme tu le veux que j'ai aussi du travail, et que de rester là n'est pas ma priorité. » Athur avait ait dans le froid, dans le tranchant même, ce qui n'était pas un choix judicieux. Avant de passer son chemin il ajouta : « Je vois au moins que tu as suivi mon conseil et que tu as gardé Dimitri avec toi. Par contre, évite de le laisser parler, ça te décrédibiliserais. » Bien sûr, le jeune homme n'avait pas à lui parler de la sorte, avec tant de méchanceté dans le ton. C'était plus fort que lui, il voyait en ses mots comme une technique qui avait pour but d'éloigner Myrcella de lui à tout jamais. Tellement douloureux, mais c'était ce qui demeurait le plus efficace jusqu'à présent. Les mots étaient plus forts que tout, dans ce monde, et plus particulièrement dans le leur. Il laissa donc la jeune femme vaquer à ses occupations, elle allait sûrement rejoindre son fidèle toutou, l'assistant brillant mais surtout ridicule. Tant mieux pour lui, une affaire l'attendait, un cas très intéressant, si intéressant que le rendez-vous avait lieu dans un endroit isolé. Quoi de mieux comme endroit que le toit du building?
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MessageSujet: Re: arthur & myrcella ❝ i'm nothing when you're not with me ❞ arthur & myrcella ❝ i'm nothing when you're not with me ❞ EmptyJeu 7 Fév - 17:01

Arthur & Myrcella

❝ i'm nothing when you're not with me ❞

« Je veux vous accompagner. » La porte donnant sur les toits du building s’était brusquement ouverte, laissant entrevoir certes Myrcella, mais également Dimitri qui la talonnait de près et venait tout juste de la saisir sans violence par le bras. Le jeune homme semblait complètement bouleversé par la nouvelle qu’il venait d’apprendre, comme l’attestait les longues larmes qui s’étaient mise à couler le long de ses joues. Autant dire que la chose désarma complètement la jolie seychelloise… jamais elle n’avait eu à lutter contre les larmes d’un homme. C’était presque choquant, mais rien ne l’empêcha de lever l’une de ses mains pour effacer lesdites gouttes d’eau s’échappant des yeux de son assistant avant de caresser sa joue droite du bout de ses doigts. « Vous savez que c’est la première fois que l’on pleure pour moi ? Vous êtes touchant Dimitri, vraiment. Mais cette décision est la mienne et il n’est plus question que je vive pour quelqu’un d’autre que moi désormais. Je vais faire ce voyage à Washington, partir y faire ce que je dois y faire sans me soucier des propos ou des conseils des uns et des autres. Je sais, il était un peu sournois de ma part de manigancer avec votre père pour qu’il vous propose un travail… mais je ne pouvais pas vous laisser sans rien, bien que moi je ne puisse plus me permettre de vous payer. Vous avez de la chance d’avoir un père comme lui, ayant organisé cette soirée ! Je sais que vous serez entre de bonnes mains et me sens de fait un peu moins coupable. Vous savez, le monde ne s’arrête pas de tourner car je m’en vais. Peut-être est-il temps que vous trouviez quelqu’un que vous saurez protégé et qui sera touché par votre sensibilité… mais ce ne sera pas moi. J’en suis désolée… mais il n’est rien que je sois capable de vous apporter. » Dimitri avait simplement saisit sa main, se retenant de serrer Myrcella dans ses bras bien que l’envie soit là. Cette fois-ci, il faisait preuve d’un peu moins d’idiotie infantile et faisait davantage preuve de maturité. Les miracles arrivent ! « Lorsque vous irez mieux… par pitié, faites-le-moi savoir. Vous méritez d’aller mieux plus que n’importe qui. » Il embrassa simplement son front avant de répondre à la demande qu’elle avait formulée. Il ne s’agissait pas d’un adieu, après tout.

De son côté, Myrcella poussa un petit soupir avant qu’un léger sourire ne vienne soudainement ponctuer ses beaux traits de porcelaine. Elle frissonna soudainement face à la brise glacée ambiante, avant de tourner les talons et de s’avancer davantage sur le toit. La jolie seychelloise aurait pu reconnaître le parfum d’Arthur entre mille, bien qu’elle n’ait pu deviner plus tôt sa présence sur le toit. Il était là… elle le savait. « C’est drôle… je n’aurais jamais cru qu’il serait si aisé d’embrouiller tes assistants afin de te faire monter ici, sur ce toit. Quoi de mieux qu’un lieu tranquille pour s’exprimer sans craindre d’être écouté, hum ? » Contrairement à ce qu’il devait penser, Myrcella n’était aucunement venue pour épancher à nouveau son cœur désormais meurtri. Il n’était plus question de se laisser à ce genre de faiblesse ridicule, du moins en sa présence. « Si tu es suffisamment intelligent et que tu as bien raccroché les wagons entre eux, tu as dû deviner que le client que tu attends, c’est moi. Disons que je doive partir dans une autre ville et que des menaces pèsent sur ma personne, que me conseillerais-tu ? Les armes blanches ou armes à feu sont à exclure mais je suppose que tu as plus d’un tour dans ton sac… je brûle de boire tes paroles sur la question ! » Sur la question uniquement, bien évidemment.
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MessageSujet: Re: arthur & myrcella ❝ i'm nothing when you're not with me ❞ arthur & myrcella ❝ i'm nothing when you're not with me ❞ EmptyDim 10 Fév - 9:42

Le temps s'était montré long, lent et très long. Le vent hivernal frappait Arthur comme une lame de glace, laissant ses jolies boucles ébène s'affaisser sur son front. Il grimaçait en se frottant, pensant générer quelconque chaleur, puis recroquevillait ses mains pour souffler dedans. Il pensait : "Quelle idée d'avoir mit un costume, j'aurais mieux fait d'enfiler un sweat et de ramener ma gueule comme un innocent." Vraisemblablement, il n'était pas de si mauvaise humeur que ça, son regard avait changé après avoir croisé celui que de la jeune femme... Comment aurait-il pu savoir qu'elle se trouvait là? L'affronter devenait de plus en plus difficile, il tenait bon alors que son coeur meurtrit l'implorait de tout avouer. Le garçon avait même oublié ce que ça faisait, d'écouter son coeur parfois, au lieu de constamment en référer à l'ordre de la raison. Les portes métalliques donnant sur le toit tintèrent enfin, il eu un soupir de soulagement qui ne dura qu'un instant, avant que sa gorge se noue à nouveau.
Elle? Vraiment? Washington? Pourquoi? Quand? Pour toujours? Des armes? Le danger? La perdre? Le jeune homme s'était presque étouffé. Ses yeux écarquillés et ses sourcils froncés sur son visage trahissaient le fait qu'il soit complètement bouleversé par l'annonce de son interlocutrice. Elle en avait bien trop dit en quelques phrases. Après une courte réflexion intérieure et personnelle il trouva déjà la réponse à la demande de Myrcella. « Non. » Sa voix n'avait jamais été aussi tranchante, aussi froide que l'était l'atmosphère. Ses cordes vocales avaient vibrées le temps d'une seconde, et ses traits marqués par le scepticisme étaient devenus lâches et sérieux. « Tu peux bien me dire que je fais mal mon boulot j'aurais toujours la même réponse. Tu ne verras pas l'ombre d'une seule arme, du moins pas avec moi. T'es pas manchote, certes, mais si t'en venais à te défendre tu te ferais plus de moi à toi-même qu'à ton agresseur. Non. Tu peux définitivement aller voir ailleurs, et Washington c'est une très mauvaise idée. » Arthur ne parlait pas méchamment, pourtant son visage était un peu plus crispé à chaque mot. Il porta ses mains gantées à sa veste, passa l'une d'elle à l'intérieur pour en tirer une petite boîte. De cette même boîte il sortit une cigarette qu'il alluma aussitôt. Le garçon ne fumait pas habituellement, pourtant il avait toujours pensé qu'une bouffée de tabac de temps en temps pouvait apaiser son stress quotidien. La fumée devenue blanche au contact de la nuit se mélangeait parfaitement aux quelques timides flocons qui tombaient sur la ville nocturne.

Une autre bouffée, et il s'exprima tout en fumant. « Tes choix ne sont pas réfléchis. Tu remarqueras que tu prends toujours tes bagages suite à une déception, et que tu pars sans te retourner en pensant trouver mieux autre part. Finalement tu te rends compte que c'est partout pareil, et que ce n'est pas en tournant le dos à tes problèmes que tu peux les régler. Je résume la chose comme je la vois, et tu pourras m'en vouloir éternellement, ça oui tu pourras, pourtant ça ne te soulagera en aucun point. »Myrcella ne pouvait pas partir, pas elle, pas maintenant. Il avait conscience que sont départ serait l'occasion parfaite pour l'oublier, et qu'elle en ferait de même en un autre endroit. Néanmoins Arthur ne pouvai pas le supporter, et l'idée qu'elle puisse se mettre à nouveau en danger dans une ville inconnue l'anéantissait. La laisser partir reviendrait à jeter son coeur aux lions, puis regarder se faire dévorer.
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MessageSujet: Re: arthur & myrcella ❝ i'm nothing when you're not with me ❞ arthur & myrcella ❝ i'm nothing when you're not with me ❞ EmptyDim 10 Fév - 10:15

Arthur & Myrcella

❝ i'm nothing when you're not with me ❞

Myrcella aurait pu effectivement hurler, lui en vouloir, agir comme une ridicule gamine en mettant en avant qu’elle était tout à fait capable de faire ses choix elle-même… mais elle n’en fit rien. Jusqu’au bout, elle écouta Arthur débiter son petit discours moraliste, toute consciente qu’elle était que décidément, elle n’était pas mieux qu’elle. Il jugeait sans avoir toutes les cartes en main et fatalement, il se plantait comme rarement il semblait s’être planté dans sa vie. Tant pis… Myrcella ne pouvait plus se permettre de l’attendre, lui qui se targuait manifestement d’être bien mieux sans elle. Finalement, c’est un petit rire qu’elle laissa échapper et qui peupla l’atmosphère sonore, un rire certes légèrement moqueur mais ô combien sincère. Il méritait cette moquerie, pour une fois. La jolie seychelloise ne se serait jamais permis pareil écart autrefois, mais ce temps était terminé et cette fois, elle pensait à elle avant même que de se soucier d’autrui. Elle avait trop perdu et attendu pour agir d’une autre façon désormais. « Tu as raison, tu résumes la chose comme tu la vois et comme bien souvent, tu n’as strictement rien compris, toi qui vois tout, sent tout, te prends probablement pour « monsieur aux décisions si justes ». A ceci près que tu n’es pas dans ma peau ni dans ma vie, tu ne peux donc savoir ce qu’il s’y passe… cette décision n’est pas du tout irréfléchie. Je l’ai laissée un peu trop longtemps de côté, il est vrai, et j’ai finalement pris position avec deux récents évènements… mais je l’ai juste reculée un peu trop longtemps. Rien ne me retient ici. Tu me juges, me pointe du doigt en faisant preuve de sarcasme, mais qui a refusé d’avoir son mot à dire hum ? Je me suis ouverte à toi et tu m’as repoussée, tel était ton choix. Peut-être n’ai-je pas été la seule à faire un choix stupide et irréfléchi ? Mais quoi qu’il en soit, je n’ai aucune obligation d’écouter ton petit ton moralisateur. Tu t’es privé de ce droit il y a quinze jours si je ne m’abuse. »

Myrcella prit une grande inspiration avant de porter l’une de ses mains à son avant-bras gauche, ganté jusqu’au coude et dissimulant habilement la deuxième raison la poussant à quitter cette ville de fou au plus tôt. Elle parvint à se reprendre malgré la douleur et esquissa un petit sourire, ne portant pas la moindre moquerie cette fois, mais sonnant plutôt comme le glas d’un adieu prochain. « Je ne t’en veux pas Arthur et n’aie pas l’intention de me battre avec toi aujourd’hui. Si je pars c’est pour une bonne raison. Tu n’en n’es pas la seule cause même si tu as été l’un des déclencheurs, inutile de le nier. Je crois qu’il faut aussi que j’apprenne à te désaimer et à me passer de ta personne. Il serait charitable que tu me laisses essayer… prends juste soin de toi au passage. » Myrcella savait qu’il ne risquait pas d’être tendre à sa prochaine réplique, mais elle s’était préparée à la chose. Elle lui tendit la main tout de même, faisant fi de la douleur de cette entaille couverte d’un impressionnant bandage ainsi que par son gant d’un noir de geai, se gardant bien de lui dire qu’elle partait à Washington pour tenter de retrouver sa précieuse vue malgré les risques de l’opération et que cette décision avait définitivement été prise suite à une agression. La jolie seychelloise avait simplement camouflé les bleus et autres blessures par du maquillage et des vêtements… mais la douleur restait là, tout comme celle de partir tout en sachant qu’Arthur finirait par trouver le bonheur dans les bras d’une autre femme qu’elle. « Serre ma main, Arthur, s’il te plaît… »
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MessageSujet: Re: arthur & myrcella ❝ i'm nothing when you're not with me ❞ arthur & myrcella ❝ i'm nothing when you're not with me ❞ EmptyDim 10 Fév - 16:30

Il était bien triste de devoir rester impassible devant tant d'émotions. Il pensa que son travail lui avait tout bonnement apprit, ainsi que son père, à rester de marbre même devant les situations les plus compliquées. "Si tu te laisse submerger à chaque battement de ton coeur, tu ne t'en sortiras jamais." Bellamy père servait d'exemple à ses propres phrases, puisque toute sa vie il avait été le symbole du coeur de pierre. Pourtant un évènement changea totalement sa façon d'être, un seul petit bémol qui réduit les établissements de la famille en poussière. Arthur prenait le risque de retracer un parcours identique à celui du vieux Bellamy, et cette proposition lui donnait envie de vomir. Il pouvait juste abandonner le peu qu'il avait déjà construit, pour recommencer ailleurs. Après-tout son âge lui permettait, et ses cheveux n'étaient pas prêt de blanchir, sa peau pas prête de se raidir. Le ton de Myrcella n'était pas des plus sympathique, mais il ne note pas ce détail, pensant simplement que sa propre voix avait été bien trop stricte et rêche. Pourtant, il sentait qu'elle n'était pas sûre d'elle dans ce choix, bien qu'elle clame le contraire. Il y avait quelque chose de gros derrière cette décision, mais il n'avait aucune idée de ce que ça pouvait être. Il avait uniquement compris qu'elle courrait un gros risque, il n'y avait pas de doute. "Tu ne peux pas l'a laisser partir aussi facilement, résiste, encore." Les risques, il y en existait partout, le jeune homme en était le premier au courant à chaque fois qu'il exerçait le travail pour lequel il avait été élevé. Ceci-dit, les risques professionnels et les risques sentimentaux n'étaient pas les mêmes, et si quelques affaires demandaient d'être surveillées, certains sentiments ne pouvaient être contrôlés, ni encadrés. Le coeur avait le pouvoir de se détruire sans mesure. Pas le travail.

Le brun ne rechigna pas la requête de Myrcella, et lui attrapa la main comme un homme d'affaire, fermement mais énergiquement. Il ne parlait plus, et n'était pas non plus prêt de lâcher la main de sa partenaire. Au lieu de ça il préféra laisser ses doigts caresser le plus tendrement possible la paume de la belle brune. Elle avait une peau douce, et les paumes chaudes. Ses propres doigts se croisèrent ensuite sur ceux de la seychelloise, et d'un mouvement il l'attira contre lui. La scène était certes romantique, pourtant l'atmosphère froide ne s'était pas en-allée. Ses bras musclés mais fins entourèrent la frêle jeune femme, et il déposa son menton au creux de l'épaule de celle-ci. Respirant son parfum et son odeur délicieuse une dernière fois, laissant ses mains s'attacher au dos habillé de Myrcella. « J'ai peur de te laisser partir. » Il avait été des plus honnêtes en disant cela, tout n'était que vérité, et sa voix était faible et émue. « Tu me laisses seul si tu le fais... » La belle ne comprendrait sûrement pas cette remarque, puisqu'il était vrai qu'il l'avait repoussé de lui même. Néanmoins elle pourrait peut être en comprendre le fond. Arthur avait l'impression d'être un gamin, jonché au sol à retenir sa mère par la jupe pour que jamais elle s'en aille. Sa mère...
Son étreinte se termina progressivement, et résigné à fermer les yeux sur ce départ il s'apprêtait à rejoindre le cérémonie sans ne jamais se retourner. Pour ça, il fallait seulement qu'il lâche la main de la belle jeune femme, ce qui était plus difficile que prévu. Encore plus compliqué lorsqu'il posa ses yeux sur sa paume et y découvrit une peau meurtrie et violette, une peau attaquée et rouée de coups. Sans être violent, il monta la main par lui même au visage de celle-ci, pour lui mettre en face du visage alors qu'elle ne le verrait même pas. « Myrcella, ta main... C'est quoi ça? Hein? » Aucune méchanceté dans le voix, cependant la colère n'était pas de voyage et Arthur ressentait les battements de son coeur tambouriner contre sa poitrine.
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MessageSujet: Re: arthur & myrcella ❝ i'm nothing when you're not with me ❞ arthur & myrcella ❝ i'm nothing when you're not with me ❞ EmptyDim 10 Fév - 16:46

Arthur & Myrcella

❝ i'm nothing when you're not with me ❞

Myrcella sentit son propre cœur prendre un battement particulièrement puissant lorsqu’elle fut attirée contre Arthur à sa plus grande surprise. Décidément, il avait le chic pour la perdre. Il la repoussait, se montrait odieux avec elle et dès qu’elle menaçait de reprendre sa vie en main ailleurs, à son rythme et à sa façon, monsieur se décidait enfin à montrer un peu plus d’humanité. Seulement voilà tout le problème : la jolie seychelloise n’avait jamais été réputée pour être masochiste. Elle n’avait pas l’intention d’attendre indéfiniment qu’il ne se décide, au risque qu’il ne trouve d’ailleurs quelqu’un de mieux au final, en cours de route… la jeune femme avança cependant l’une de ses mains dans le dos du beau guitariste, prête à lui rendre cette étreinte délicate dont elle avait maladivement besoin, mais Arthur en profita pour s’écarter d’elle au même moment. Difficile de se reprendre dans de telles conditions, alors qu’elle savait encore moins sous quel angle prendre ce nouvel évènement. Sa respiration était devenue complexe, mais cela ne risquait pas de s’arranger alors qu’il découvrait malheureusement ses blessures. Elle avait pourtant fait tout ce qui était en son pouvoir pour les cacher, mais contrairement à elle, Arthur avait une vue perçante. Voilà bien la toute première fois qu’elle se surprenait à maudire cet état de fait. « Ce n’est rien du tout, je vais mieux » trancha-t-elle d’une voix claquante tout en reprenant aussitôt sa main d’un geste particulièrement vif. En quoi cela pouvait l’intéresser ? Il l’avait bien laissée partir sans canne et sans aide la dernière fois qu’ils s’étaient vus… Myrcella ne se dégonfla pas pour autant et ôta complètement son gant recouvrant son autre bras, afin qu’il constate de l’immense bandage qu’elle portait sur tout l’avant bras et qui dissimulait un bon nombre de points de suture. « Voilà, content ? Et pour que tu n’ailles pas t’imaginer des choses qui ne seraient pas nettes à propos de Diego, je me suis fait agresser. Je n’avais pas de canne, pas de repère, je me suis perdue et j’en ai payé l’idiotie, voilà. Ca va guérir, ça n’a pas d’importance. »

Disons que Myrcella essayait de s’en persuader, depuis que c’était arrivé. Une chance que Diego n’ait justement pas été là, car elle n’aurait pas supporté de sermon moralisateur de sa part. Il avait poursuivit son voyage d’affaires et quelque part, cela avait bien arrangé la demoiselle, rentrée dans un bien piteux état ce soir là. « Je te l’ai dis, je n’ai pas envie de me bagarrer avec toi. Mais tu es le premier à m’avoir laissée toute seule. Et j’aurais eu beau hurler que ça ne t’aurait pas fait changer d’avis, alors… je suis un peu paumée. Tu t’approches, tu fuis, tu me touches, tu t’éloignes bien soigneusement en feignant que rien ne s’est passé. Il y a quinze jours, tu as commencé la soirée avec ton bras autour de mes épaules, et à la fin, c’est à peine si tu m’as adressé la parole. Je suis censée choisir quel discours, quelle option, dis-moi ? Ou suis-je censée attendre que tu te décides pour mieux choisir quelqu’un d’autre que moi, en me sortant le sempiternel « tu es trop bien pour moi » ? Foutaises ! Tu es celui qui a le plus peur, Arthur. Pire, tu te mens à toi-même. J’essaye juste de reprendre ma vie en main avec le peur d’armes que j’ai, malgré tout ce qui m’arrive, j’évite de me mentir. Toute seule, je ne peux pas me protéger. Pas encore du moins. »
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MessageSujet: Re: arthur & myrcella ❝ i'm nothing when you're not with me ❞ arthur & myrcella ❝ i'm nothing when you're not with me ❞ EmptyDim 10 Fév - 17:41

Les yeux noirs d'Arthur ne lâchait pas la belle Myrcella. Chacun de ses traits étaient scrupuleusement épié par son interlocuteur, le moindre haussement de sourcil, le moindre mouvement de lèvre. Bien sûr elle avait raison sur beaucoup de point qu'elle présentait, et malheureusement pour le jeune homme elle n'était pas née avec l'idiotie et comprenait donc beaucoup de chose que le jeune homme omettait de dire. D'un autre côté, il avait de la chance qu'elle ne soit pas capable de voir, ce qui l'empêchait d'admirer la manière dont les faiblesses du brun se trahissait sur son visage. Mais là n'était pas la question, au fond. Ses propres sentiments n'avaient que peu d'importance face à la situation actuelle, leurs sentiments mutuels n'étaient pas ce qui le tracassait finalement. « Myrcella... » Sa voix grave se montrait impatient. « Tu ne me dis pas tout, qu'est ce qu'il y a sous ce bandage? A-tu été agressée après être partie de chez moi? Arrête d'ignorer mes questions, je ne te parle pas de nos sentiments mais des dangers que tu cours. Tu crois vraiment que tu t'en sortiras mieux sans aucun amis, seule, dans cette ville? » Parfois, les conversations des deux adultes tournaient à la dérision et au contre-sens. Ils ne savaient plus de quoi ils parlaient ni dans quel but, malgré cela, il avait l'impression que les choses avançaient à leurs rythmes. « Et puis Diego il dira quoi? Dimitri l'incapable? Tu as fait de très belles rencontres qu'il serait stupide de perdre ou d'oublier. Même si je suis certain que tu n'oublieras rien, tu n'y arrives jamais, à oublier. » Arthur essayait de la convaincre de rester pour les autres, alors que contre attente c'était bien pour lui qu'il refusait son départ. Parce que voir la personne que l'on aime s'en aller serait une ultime destruction. Parce qu'il finirait par la pleurer comme son père avait pleuré sa propre mère. "Pas une deuxième fois, je refuse" s'écriait sa raison, et son coeur aussi, pour une fois.

« Myrcella, » il insistait sur son nom, « Tu dois me dire ce qui s'est passé plus exactement, on va retrouver ce monstre, on va le retrouver et si il n'y a pas de "on", eh bien je m'en chargerais moi-même.» Autant dire que la chose s'annonçait compliquée car il fallait oublier l'idée d'avoir des renseignements sur le physique de l'agresseur. Pourtant il restait certain de pouvoir faire quelque chose, une personne ayant touché de la sorte à Myrcella paierait. Un point, c'est tout.
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MessageSujet: Re: arthur & myrcella ❝ i'm nothing when you're not with me ❞ arthur & myrcella ❝ i'm nothing when you're not with me ❞ EmptyDim 10 Fév - 17:56

Arthur & Myrcella

❝ i'm nothing when you're not with me ❞

Bien sûr qu’elle ne lui disait pas tout. Bien sûr qu’elle préférait se taire plutôt que de dévoiler tout ce qui s’était passé et qui la tourmentait encore même pendant son sommeil. Elle s’écarta légèrement alors qu’il était toujours en face d’elle, écartant les propos qu’elle venait de tenir pour ne se concentrer que sur l’agression qu’elle avait subit. Pourquoi ne voulait-il pas comprendre ? Effectivement, elle n’oubliait jamais rien, mais savait vivre avec au final. Son existence lui avait appris à réagir ainsi, car il s’agissait sans doute de la meilleure des réactions. Qu’Arthur ne le comprenne pas ne l’étonnait pas, au fond. Ils n’avaient pas réussi à être sur la même longueur d’onde, et ce n’était pourtant pas faute d’avoir tout essayé. Du moins Myrcella avait-elle tout essayé jusqu’à ce que son ultime effort, à savoir sa déclaration, ne se révèle définitivement vaine. Elle se mordilla cependant la lèvre inférieure, bien trop consciente qu’il ne lâcherait pas le morceau avant qu’elle ne lui donne au moins quelques informations. C’était une déchirure et cela lui demanda d’importants efforts, mais d’une voix qui se voulait aussi peu tremblante que possible, Myrcella enchaîna : « Je me suis fait agresser une heure après être sortie de chez toi, ce que cache ce bandage est la trace d’un couteau que l’on a utilisé contre mon bras pour me voler mon sac et oui, j’ai passé un sale quart d’heure jusqu’à ce que ne me traîne en dehors de la ruelle sombre où l’on m’avait coincée. C’est bon, je n’élude plus tes questions ? La dernière chose dont j’ai besoin c’est que l’on me remémore sans arrêt la chose, c’était bien suffisamment pénible comme ça. J’ai porté plainte si cela peut te « rassurer », mais cela ne sert à rien. La personne n’a pas glissé un mot et je n’ai aucun moyen de la reconnaître. Affaire classée, si l’on peut dire. » Mais cela avait fait écho dans l’esprit de la jolie seychelloise. Sa peur, sa souffrance, sa solitude étaient parvenues à la décider à prendre ce qui constituait sûrement la décision la plus difficile de toute son existence.

« Tu penses que tout ceci n’est qu’un caprice de ma part, que je vais simplement m’installer ailleurs pour tout recommencer, mais comme d’habitude, tes raccourcis te trompent. Je ne vais pas à Washington pour y vivre mais pour y retrouver la vue, pour tenter une opération qui m’effraie justement parce que je ne suis pas capable de me défendre seule. Je ne peux avoir confiance en personne dans ces conditions… si je peux atteindre ce miracle, alors tout sera différent pour moi, tout. Mais vraiment, je ne m’attends pas à ce que tu comprennes, d’ailleurs, je ne sais même pas pourquoi je viens de te mettre au parfum : quand tu dis « nos sentiments » c’est bien grand mot te concernant. Je n’ai pas eu vent de telles choses de ton côté. » Myrcella se passa une main dans sa longue chevelure avant de pousser un pénible soupir. Sa propre douleur la poussait à dire des choses qu’elle ne pensait pas, comme si le blesser pouvait être d’un quelconque réconfort… alors qu’il n’en n’était rien en vérité. « Je suis désolée… je ne voulais pas être mauvaise. Diego m’a promis de se tenir à l’écart à moins que je n’aie besoin de lui et m’a demandé de lui faire signe si tel était le cas. Quant à Dimitri, je l’ai obligé à rester ici. Je ne pars pas faire la guerre, je serais dans un hôpital, il ne m’arrivera rien ! C’est risqué, d’accord, mais la décision m’appartient. Il s’agit bien de la seule et j’y tiens… je ne vois pas où est le mal. »
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MessageSujet: Re: arthur & myrcella ❝ i'm nothing when you're not with me ❞ arthur & myrcella ❝ i'm nothing when you're not with me ❞ EmptyDim 10 Fév - 22:20

Arthur avait souvent traverser de longues vagues de solitudes durant son enfance, et son séjour en Angleterre. A vrai dire, Myrcella avait été l'avènement de sa compagnie. Enfin il avait eu une amie, quelqu'un près de lui qui ne s'en irait pas au moindre coup de vent. C'était dès lors qu'il avait connu l'amitié et ses risques, comme celui de tomber amoureux. A ça près, il aurait pu être homosexuel, ce qui aurait évité toutes diversions. Ce n'était pas le cas, il fallait faire avec. Tout cela pour dire qu'il valait mieux être accompagné, quoi qu'il arrive, et qu'une personne ressortissant de la solitude était aussi froide que le marbre. Ce qui était jusqu'à preuve du contraire le cas du Phillipin. L'annonce même de cette opération ne l'avait pas prit au dépourvu, pour peu qu'il se rappelait il avait déjà eu vent de cette idée, il se souvenait aussi que les deux adultes en avaient déjà discutés il y a déjà quelques années. Elle comportait des risques, véridiques, mais une fois de plus : qu'est ce qui ne comporte pas de risque dans la vie actuelle? Tu sais pourtant bien que mes raccourcis ne se trompent presque jamais! Cette opération c'est une clé parmi tant d'autre, qui t'ouvrira une nouvelle porte. Je ne néglige pas le résultat, je veux te voir réussir, je veux te voir exceller dans ton art quotidien et je sais que tes yeux seront une meilleure arme que je ne pourrais jamais te fournir. Mais ne reste pas seule. Ou serait le plaisir de voir si tu n'as personne à contempler? Ne-pars pas avec ta petite personne sans aucune protection, Dimitri et Diego seront inutiles là où ils sont. Et n'ose pas me dire que tu n'as pas d'autres alternatives, je ne te laisserais pas déguerpir sans quelqu'un à ton bras. Avait-il prononcé son nom sans le vouloir? Etait-il assez évident de voir qu'il s'auto dévouait la tâche de suivre Myrcella, au fin fond de l’Amérique, à deux heures ou même seulement dans la ville d'a côté? La belle brune pourrait plus jamais l'appeler coeur de pierre, il ne montrait pas ses sentiments par des mots mais par des actes. Oui il avait refoulé son interlocutrice d'une manière odieuse, pourtant il considérait qu'il n'était pas vraiment en tort, connaissant ses raisons au fond de lui.

Cette décision t'appartient, et je conçois que tu la fasses, pourtant je souhaite vraiment que tu puisses tenir la main d'une personne quand tu seras sur ton lit d'hôpital. Quelqu'un qui aura une épaule sur laquelle pleurer si ça ne marche pas, et quelqu'un à embrasser si tout se passe bien. Arthur s'imaginait déjà aux côtés de sa douce, il s'imaginait déjà son regard brûlant et brillant de pouvoir découvrir pour la première fois les traits de l'homme qu'elle aimait. Même si d'une certaine façon il redoutait sa sa réaction, elle pourrait aussi le trouver dégoûtant. Finalement, il désirait vraiment que cette opération marche, et il désirait plus que tout pouvoir être là.
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MessageSujet: Re: arthur & myrcella ❝ i'm nothing when you're not with me ❞ arthur & myrcella ❝ i'm nothing when you're not with me ❞ EmptyDim 10 Fév - 22:38

Arthur & Myrcella

❝ i'm nothing when you're not with me ❞

Comme toujours en cas de dispute, Arthur restait parfaitement maître de lui-même alors que Myrcella finissait par se laisser dépasser par ses sentiments. Elle remit nerveusement son gant contre son bras blessé, grimaçant largement alors que la douleur ne s’en faisait que plus vive. Mais ladite souffrance lui permettait de garder la tête haute. Elle lui évitait de se perdre alors que le discours d’Arthur la poussait au bord de la crise de nerfs. Pourquoi diable ne la laissait-il jamais en paix puisqu’il ne voulait pas d’elle ? Il n’imaginait pas à quel point son comportement était douloureux pour elle. Pour un peu, la jolie seychelloise n’avait pas voix au chapitre puisqu’il lui imposait de prendre quelqu’un à son bras au cas où son opération tournerait mal… ou simplement pour partager la joie de la réussite de l’opération. « C’est tout de même fou ça : tu es diablement doué pour me souhaiter tout ce qu’il y a de meilleur dans ce bas monde, et pourtant oserais-je te faire remarquer que tu m’as privée de la seule et unique chose que j’ai jamais désirée. » Il n’y avait pas besoin de lui faire un dessin, Myrcella savait qu’il comprendrait l’image, d’autant qu’elle était diablement vraie. Jusqu’ici, elle s’était moquée d’être aveugle, pauvre, blessée ou en bonne santé… tant qu’il restait avec elle. Pourtant, sans même qu’elle ne comprenne pourquoi, il s’évertuait à s’écarter de son chemin à chaque fois qu’elle avait le malheur de faire un pas vers lui. C’était à devenir complètement cinglé tant cela restait frappé d’illogisme total. « Jusqu’à preuve du contraire, je fais ce que je veux, je n’ai pas besoin d’un garde chiourme bien pensant à me rappeler sans arrêt à quel point ce que je fais est dangereux. Dimitri et Diego sont pourtant exactement comme ça. Je n’ai pas envie qu’ils me rabâchent à quel point c’est merveilleux de voir de ses propres yeux si jamais ça ne marche pas. Ou alors qu’ils vont me regretter si jamais je reste sur la table. Merde, si je suis complètement sourde à tout ce que tu peux bien dire, tu es mille fois pire que moi ! Tu restes en retrait, tu analyses, tu juges… mais je ne te vois pas prendre part à la scène. Je crois que je ne te comprendrais jamais, autant être honnête. »

Mais Myrcella n’avait pas dit son dernier mot. S’il voulait rester en retrait, alors autant le prendre à son propre jeu… il ne l’aimerait sûrement jamais et c’était sans espoir d’avance, mais elle devait néanmoins risquer le tout pour le tout, surtout en sachant qu’effectivement, cette maudite opération pouvait avoir définitivement raison d’elle. « Si tes raccourcis ne se trompent jamais, alors accompagne-moi ! Arrête donc d’être sur la touche, de donner des conseils sans les suivre et de jouer au grand protecteur sans jamais avoir ta part du lion. Tu ne veux pas que je parte, tu ne veux pas que je sois seule… arrête de parler, agis et viens donc avec moi ! Mon avion est à huit heures demain. Fais-nous une fleur et arrête d’agir comme le dernier des crétins en pensant que tu n’es pas bien pour moi. » Myrcella le dépassa en cessant d’écouter ses éventuelles remontrances, prenant l’escalier et quittant l’établissement comme elle était venue : telle une ombre. Elle refusa même de fermer l’œil tant l’appréhension lui déchirait l’esprit et les entrailles. Myrcella vérifia par cinq fois qu’il ne manquait rien dans sa valise, afin de s’assurer qu’une fois à l’aéroport, elle n’ait pas la moindre excuse pour faire machine arrière. Et effectivement, le lendemain, près du terminal, billet en main, lunettes de soleil contrastant avec ses longs cheveux détachés, Myrcella se mordilla la lèvre inférieure sans reconnaître la moindre odeur, le plus petit son de pas pouvant lui indiquer qu’il avait pris le parti de tenter sa chance dans ce périple. Finalement, elle se leva du siège sur lequel elle était assise, alors que l’annonce pour son vol venait d’être faite. Ce n’était pas faute de s’être fait jolie en revêtant une jolie robe blanche pour l’occasion, rien ne semblait y avoir fait. « Quelle idiote. »
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MessageSujet: Re: arthur & myrcella ❝ i'm nothing when you're not with me ❞ arthur & myrcella ❝ i'm nothing when you're not with me ❞ EmptyLun 11 Fév - 21:30

Arthur n'avait pas eu l'intention de courir après le départ de la jeune femme et avait simplement savourer le fait d'être un pilier du trafic d'arme dans la ville pour renflouer ses caisses. Quelques nouveaux clients s'ajoutaient à la longue liste qu'il possédait déjà, ce qui n'était pas sans le déplaire. L'argent avait beau être le père de tout les moeurs et de toutes les inégalités dans le monde, il avait aussi le pouvoir de rendre un homme heureux. Le Phillipin ne le niait pas, et connaissait la valeur des pièces et des billets telle que son père lui avait enseignée. Plutôt joyeux, il avait rejoint son lit sans trop se poser de question, avant de jeter un coup d'oeil à sa montre et de se rendre compte qu'il ne lui restait plus que quelques heures pour prendre une décision. Devrait-il suivre Myrcella? Elle lui avait fait une fleur en lui demandant de l'accompagner, même si la chose avait été proposée sur le ton d'un défi, le jeune homme n'avait pas eu une seule autre réponse en tête que "oui". Bien sûr il avait fait le silence devant elle, se perpétuant dans ce rituel qu'il avait lui-même crée. Un rituel qui l'obligait à être une pierre, quelqu'un entre le gris et le noir, quelqu'un de mystérieux dirait-on.
Ses yeux se fermèrent contre toute attente, ne pouvant pas lutter contre le sommeil il préféra laisser les méditations sur sa table de chevet pour rejoindre le pays des rêves.

Ses pupilles noires virent le jour dans un éclat de panique, encore habillé il se leva brusquement en regardant l'heure. 07h00! C'était terminé, il n'arriverait jamais à préparer des affaires et être à l'heure à l'aéroport. Qui plus est il devait aussi acheter un billet à la dernière minute, ce qui ne serait pas une mince affaire même avec tout l'argent qu'un homme peut posséder. Arthur appela un taxi en deux secondes, enfila des sous vêtements propres et lança avec désinvolture quelques fringues dans un sac qui ferait office de valise. Ses cheveux avaient encore quelques traces de gel de la veille, il n'en fit rien et martela le sol en se dirigeant dans la rue.

07h40
Arrivé à l'aéroport, l'enregistrement avait déjà commencé, et il devait encore acheter le billet et passer les douanes. La chose fut moins compliquée qu'il l'avait imaginé, et en une dizaine de minute il se retrouvait à passer un portail magnétique. La malchance étant apparemment avec lui, il du non seulement enlever sa ceinture mais aussi ses chaussures, qui semblaient être une source d'inquiétude pour les contrôleurs.
07h55
C'était un spectacle bien amusant que de voir un jeune homme faire le marathon pour atteindre la porte de son embarquement aussi vite qu'il le pouvait. Plusieurs fois il avait titubé et faillit s’aplatir sur le sol. Le jeune homme s'était même rendu compte que de ne pas avoir mit de déodorant avait été une très mauvaise idée, en quelques mètres l'odeur de la sueur était déjà existante. La porte d'embarquement était sur le point de se fermer, une hôtesse artificielle s'apprêtait à rejoindre l'avion alors qu'Arthur arrivait triomphant, brandissant son billet munit de son passeport. Attendez! S'exclama-t-il dans un dernier souffle. In extremis pour lui, heureusement qu'un autre retardataire devant tout juste de rentrer avant, ce qui lui laissa la chance de ne pas être prit de haut.
Bienvenue à bord.
Quelques regards de passagers le dévisagèrent, diffusant tous dans leurs yeux la rancune. Voilà donc le fautif des quelques minutes d'attentes qui s'ajoutaient au temps de décollage. Que faire, le placement étant libre il se démena juste pour trouver la petite tête brune qu'il connaissait par coeur. Dans un boucan insoutenable et en se bousculant aux innombrables sièges sur son passage, le jeune homme avait enfin atteint la ligne d'arrivée. Il s’affaissa sur son siège dans un gros soupir.
Salut, moi c'est Arthur, enchanté!
Bizarrement, sa course contre la montre lui avait donné le sourire et il s'empressa de tendre la main à Myrcella, le visage souriant et joyeux. Il remarqua aussi le fait que la jeune femme était bichonnée et soignée, belle comme un ange sans son habit blanc. Mais il n'en dirait rien, sans ne trop savoir pourquoi.
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MessageSujet: Re: arthur & myrcella ❝ i'm nothing when you're not with me ❞ arthur & myrcella ❝ i'm nothing when you're not with me ❞ EmptyLun 11 Fév - 21:47

Arthur & Myrcella

❝ i'm nothing when you're not with me ❞

Myrcella avait été accueillie comme une véritable reine par le personnel, exactement comme Diego le lui avait indiqué : elle l’imaginait tout à fait avoir laissé ses instructions auprès de celui-ci afin qu’elle soit mise à son aise, conduite jusqu’à son siège et bichonnée tout au long du voyage, qui heureusement était court. Contre toute attente, la jolie seychelloise avait toujours eu une peur panique de l’avion. Elle avait donc pris de la musique ainsi qu’un livre, se rendant à l’évidence qu’Arthur ne viendrait pas… du moins en fut-elle persuadée jusqu’à ce qu’une voix masculine qu’elle aurait pu reconnaître entre mille s’exclama face à elle. Arthur venait de s’affaler sur le siège à côté d’elle et lui tendait la main comme s’il ne la connaissait pas, la poussant dans une grande perplexité. Ma foi, s’il voulait jouer à ce petit jeu… « Bonjour, Myrcella Kervernaal. » Un ton particulièrement doux ne voulant pourtant rien dire, et surtout pas qu’elle était contente de le voir, même si, dans le fond, c’était bel et bien le cas. Elle plaça donc ses écouteurs contre ses oreilles, sans d’autre discours moralisateur ni même donner davantage d’importance à Arthur, qui l’avait fait languir jusqu’au bout comme s’il s’agissait d’un jeu. Était-elle vexée ? Peut-être, difficile à dire. Mais dans tous les cas, la demoiselle fut bercée par un profond sommeil rendant les traits de son visage particulièrement apaisés, jusqu’à ce qu’ils n’arrivent tous deux dans la belle ville de Washington. Myrcella ôta ses écouteurs au moment même où l’annonce d’arrivée fut faite, réglée comme une véritable montre suisse, prenant en main son simple sac de voyage minuscule en main, partant du principe qu’Arthur la suivrait probablement. Pourquoi serait-il là sinon ? Elle décida finalement de lui adresser la parole une fois qu’ils furent à l’extérieur, frappés par un délicat de rayon de soleil que la demoiselle ne pouvait malheureusement pas voir de ses propres yeux… ni même en être indisposée, du moins pour l’instant.

« J’ai loué un petit appartement non loin de l’hôpital. On va s’y rendre, s’y installer et puis… tu pourras faire ce que bon te semble si tel est ton souhait, après tout, il n’y a pas de raison que tu t’enchaînes à moi. Je rentre à la clinique demain à onze heures. Tu as donc tout le temps de te chercher de nouveaux contrats si tel est ton besoin. » Myrcella l’incita à monter dans le taxi mais faisait preuve d’un exceptionnel retrait vis-à-vis d’Arthur. Elle ne s’impliquait pas, restait dans la politesse maîtrisée et se défendait de toute scène : il allait sans dire qu’il était majeur et vacciné, et qu’elle ne l’obligeait même pas à l’accompagner demain s’il avait un impondérable. Tacitement, c’était exactement ce qu’elle lui faisait comprendre. N’était-il pas arrivé à la limite du départ de l’avion pour lui faire comprendre que tout ceci n’avait pas autant d’importance pour elle que pour lui ? Du moins c’est ainsi qu’elle l’avait compris. Et une fois qu’elle eut ouvert la porte de l’appartement, plutôt confortable et spacieux, elle n’opta pas pour un autre comportement ; disons qu’elle n’avait pas d’énergie pour autre chose que pour s’angoisser pour le lendemain. « Il doit y avoir deux chambres, une à côté du salon et l’autre au bout du couloir ; choisis la tienne et je prendrai l’autre. Si tu as besoin de quelque chose, tu pourras toujours me le faire savoir ! »
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MessageSujet: Re: arthur & myrcella ❝ i'm nothing when you're not with me ❞ arthur & myrcella ❝ i'm nothing when you're not with me ❞ EmptyMer 13 Fév - 13:56

Arthur était lui-même incapable de comprendre les pulsions qui le poussaient à agir comme il le faisait. Durant le voyage il avait seulement décider de faire comme Myrcella, en s'équipant de ses écouteurs. Il avait passé le temps de vol à tapoter sur sa tablette le rythme de Head over Heels des Tears for Fears, qui était par ailleurs la bande son d'un de ses films favoris. Le soleil l'avait plus qu'enchanté à l'arrivée, ayant vu que le ciel matinal de New York avait plutôt été grincheux. Sans être inquiété par le manque de châleur de la femme qu'il accompagnait, il préférait sourire, presque niaisement. Autant dire qu'il avait sortit le grand jeu en dégainant des lunettes style aviator en se pavanant anormalement dans la rue. Aussi, il trouva l'appartement à son jeu et bien plus aménagé que le sien. Par logique il céda à la demoiselle la chambre près du salon, pensant qu'il serait plus pratique pour elle d'être à côté des aménagements si elle venait à se lever en pleine nuit. Et une pensée lui fendit l'esprit, une pensée qui l'enchantait tout autant qu'elle devait enchanter la belle brune : peut-être que dans quelques jours ce genre d'attention ne seraient plus envisageables. D'humeur tranquille il décida de rester sur place pour une bonne partie de l'après-midi, traitant des dossiers sur son ordinateur portable, et appelant ses associer depuis sa chambre. Il avait finalement décidé de goûter au soleil sur le balcon, en grillant une de ses rares cigarettes. Arthur ne voulait pas l'admettre, mais cette opération lui refilait l'angoisse. Et si ça ne se passait pas bien? Et l'état de Myrcella empirait? Il se détendit en branchant son téléphone à la chaîne hi-fi de l'appartement, diffusant quelques secondes plus tard le morceau Heaven de Depeche Mode jusqu'au recoin de la salle de bain. Puis, n'ayant pas vraiment été bavard non plus, il décida de préparer quelque à boire ou à manger avec les réserves fournies. Après tout, ils n'avaient pas encore avaler quelque chose depuis qu'ils avaient posés les pieds sur le sol de Washington. Tu as faim? Le jeune homme était rentré dans sa chambre après avoir toqué, n'imaginant pas une seule seconde que la belle brune puisse lui en vouloir pour une raison quelconque. Il trouva même que son arrivée dans l'avion il y avait quelques heures plus tôt relevait de l'exploit. Je me suis dit que j'aimerais bien un bon mcdo, mais c'est peut-être mieux pour toi de manger quelque chose de diététique avant ton opération.

Il ne pensait pas non plus qu'évoquer l'opération serait gênant, à vrai dire parfois il ne s'imaginait même pas manquer de tact. Les choses devaient toujours être dites franchement, pas de mensonges ni d'artifices lui avait apprit Beth. Il découvrit une petite assiette de spaghettis à la sauce bolognaise : simple et efficace. Sans que la jeune femme prenne le temps de répondre il s'installa sur son lit, alluma la télévision et lui tendit un plat. La télécommande à la main il zappait les chaînes à sa guise, cherchant avec un regard accrocheur le moindre programme intéressant. Oh, tiens! Tu te souviens de cette vieille émission qu'on regardait quand on avait... 15/16 ans? Tu sais, cette connerie sur des personnes qui voulaient absolument changer de style, et qui demandait à cette abominable de les aider. Qu'est ce qu'on avait rigolé! Avec une pointe de nostalgie dans la voix il avait cherché à trouver un programme semblable à son anecdote, mais rien n'y fit. Il se rappelait à quel point leurs intérêts à cette époque étaient moindres, et jamais ils n'avaient eu à faire à autant de question vis à vis de leur relation. Tu sortiras quand de l’hosto'? Arthur parlait avec désinvolture. Non ne m'en veux pas de ramener le sujet sur la table... Enfin, ça te dirait, une fois sortie et rétablie qu'on fasse une razzia shopping dans la ville? Que le résultat de l'opération soit nul, ou bon. Autant se donner envie de vite sortir de cette future chambre d'hôpital. Myrcella ne devait pas en douter, il resterait à lui tenir la main du moments ou son petit coeur franchirait les portes de l'établissement, à la fin.
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MessageSujet: Re: arthur & myrcella ❝ i'm nothing when you're not with me ❞ arthur & myrcella ❝ i'm nothing when you're not with me ❞ EmptyMer 13 Fév - 16:41

Arthur & Myrcella

❝ i'm nothing when you're not with me ❞

« Il ne fallait pas t’embêter, je n’ai rien le droit d’avaler quoi que ce soit avant demain vu que je vais avoir une anesthésie générale importante… » Myrcella avait un air presque désolé face à l’odeur pourtant alléchante s’échappant de l’assiette de pâtes qu’Arthur lui avait préparée. Quand bien même aurait-elle eut droit d’avaler la moindre nourriture, elle n’aurait sûrement pas pu : la jolie seychelloise avait la mâchoire serrée par l’appréhension. Elle bénissait la capacité du jeune homme à faire preuve d’autant de désinvolture : sans doute aurait-elle rêvé de faire de même. A la place, elle restait soigneusement éloignée de lui, à triturer dans tous les sens son harmonica bien aimé dont elle n’avait pas pu jouer depuis des lustres à cause de son agression… « Je ne sais pas quand je vais sortir. Tout dépend de beaucoup de choses… si je supporte l’anesthésie, l’opération en elle-même, et si je réapprends à me débrouiller facilement. Je n’ai pas du tout le même mode de vie que toi qui a deux yeux qui fonctionnent… je vais avoir beaucoup de boulot. Mais ne te sens pas obligé de rester avec moi tout le temps, surtout si ça dure. Je doute que tu passes la barre des deux jours, d’ailleurs ! » Du moins Myrcella était-elle persuadée que sa bonté d’âme n’irait pas jusque là. Mais à sa décharge, n’importe qui douterait de la chose vu leur relationnel récent : c’est à peine s’ils s’étaient parlés et la jeune femme n’avait aucune envie de revenir sur ce qu’ils s’étaient envoyés dans la figure. A ses yeux, très bientôt, Arthur allait reprendre sa vie sans aucun état d’âme, comme d’habitude, et elle devrait faire avec : autant qu’elle commence à faire comme si dès maintenant.

« J’adore ta désinvolture. Tu ne voudrais pas m’apprendre comment tu fais ? Ne jamais être touché, ne jamais te fixer ou t’intéresser vraiment à autrui… je suis admirative. J’aimerais beaucoup savoir faire de même. » Finalement, Myrcella espérait ne pas mettre des lustres à sortir de l’hôpital, sans quoi elle allait se sentir redevable de lui, et ce bien qu’elle ait soigneusement évité de lui demander pourquoi il avait finalement décidé de venir lui tenir la main. Comme d’habitude, il fallait qu’elle se fasse à l’idée qu’elle n’obtiendrait aucune réponse à ses questions. « Du shopping… vrai que nous n’en n’avons jamais fait. Seul bémol : je suis fauchée comme les blés. Je suis très loin d’avoir tes moyens et déjà que Diego m’a avancé ce qu’il me manquait pour mon opération… je n’ai pas envie de devoir quoi que ce soit à qui que ce soit. L’idée est bonne. Mais ça attendra sûrement… désolée. Même si je suis sûre que les boutiques ici doivent être top. Ca donne presque envie de s’y installer… cet appartement donne un excellent avant goût en tout cas ! » Finalement, son manque de chaleur avait fondu comme neige au soleil et la demoiselle reprenait son habituel tempérament enthousiaste ; après tout, elle avait bien mérité de s’auto-encourager ! « Juste une question Tutur : pourquoi es-tu venu ici ? » Et dire que cela faisait des années qu’elle ne l’avait pas appelé comme ça.
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MessageSujet: Re: arthur & myrcella ❝ i'm nothing when you're not with me ❞ arthur & myrcella ❝ i'm nothing when you're not with me ❞ EmptyMer 13 Fév - 19:40

Arthur faisait tourner sa fourchette dans l'assiette, faisant mine d'avoir l'appétit et de manger à grosses bouchées. Il n'en fit rien, son estomac était retournée par l'angoisse, mais pas question de laisser transparaître le moindre bouleversement. Pas alors que Myrcella était encore plus angoissée qu'il ne l'était, montrer un signe de faiblesse reviendrait à ajouter de la peur dans le coeur de la jolie brune. Néanmoins il se surprit à sourire lorsqu'il entendit ce fameux surnom "Tutur", celui qui était resté coller à ses lèvres durant de longues années d'adolescence, et qui avait disparu lorsque les deux jeunes gens avaient découvert la vie d'adultes. Il s'empressa de reprendre le masque de la désinvolture, afin de répondre : Enfin! Je te l'ai déjà dit, il fallait bien quelqu'un à tes côtés non? Quelqu'un d'assez stupide pour te faire des pâtes alors que tu dois aller à l'hôpital à jeun. Bien qu'elle ne puisse le voir il continua de sourire, un sourire plein de mensonge. Je ne remet pas en question la loyauté de Diego, ni de Dimitri d'ailleurs qui est le plus fidèle toutou que je n'ai jamais vu! Mais tu avais bien besoin de quelqu'un bien dans ses baskets, et pas toujours absent hein? Le jeune homme faisait ici allusion à Diego, qui bien trop souvent avait montrer son amitié par l'absence, du moins c'est ce qu'il avait perçu à distance. Autant dire qu'Arthur était une mauvaise langue emplie de jalousie, et qu'il n'hésitait pas à le montrer, parfois par la méchanceté. "Une personne qui te craint est une personne qui ne t'atteindra jamais", il ressassait les propres mots de son père, jadis. En un imperceptible soupir il sauta du lit : Que faire de ton manque d'argent! Si j'étais là uniquement pour te tenir la main ça serait ridicule. Je peux faire office de porte monnaie le temps d'un après-midi, non? Après-tout, c'est bien moi qui t'offrais un cadeau à chaque fois que j'en avais l'occasion il y a un temps! Ça me faisait plaisir, et aujourd'hui encore. Il ne voulait pas re-sortir sur la table quelques sujets fâcheux, contrairement à ce que Myrcella aurait pu penser. Il n'était pas question de rabâcher le fait que le brun était tout de même né avec une cuillère d'argent dans la bouche et que Myrcella et sa mère avaient toujours eu besoin d'aides financières...

Par contre, je n'ai pas envie de pourrir dans cet appartement alors que je vais bientôt passer quelques jours à ton chevet. Je préférais que l'on sorte un peu, aller prendre un café que tu pourras boire imaginairement. Ou simplement marcher, si ton coeur en a l'envie! On pourrait même aller boycotter la maison blanche, aller coller une bise à Obama. Enfin bref, on s'bouge? Rester en place ne ferait qu'accentuer le stress, puisqu'il ne pourrait jamais penser à autre chose. Myrcella le harcèlerait sûrement d'autres questions pour apaiser son doute quant aux sentiments du garçon envers elle, et il ne pourrait y faire face trop longtemps. Quelle faiblesse.
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MessageSujet: Re: arthur & myrcella ❝ i'm nothing when you're not with me ❞ arthur & myrcella ❝ i'm nothing when you're not with me ❞ EmptyMer 13 Fév - 21:25

Arthur & Myrcella

❝ i'm nothing when you're not with me ❞

« C’est sûr que rien n’a l’air de te déranger, t’ébranler, t’attrister. Dis-moi, depuis quand as-tu viré robot ? » Myrcella n’avait pas dit cela méchamment mais plutôt d’un air presque défiant. Finalement, plus les minutes passaient et plus elle se rendait compte qu’elle s’était fourvoyée : inutile d’attendre quoi que ce soit de la part d’Arthur. Ses sentiments n’étaient sûrement pas partagés et il n’avait pas voulu la briser plus encore, voilà tout. Du moins prenait-elle les messages tacites qu’il lui lançait de cette façon. A nouveau, elle se fourvoyait, mais sans doute n’existe-t-il pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir. Elle émit un léger sourire tandis qu’il se proposait d’être son porte-monnaie ambulant, n’ayant cure de la faire passer pour plus pauvre qu’elle n’était… cette attention restait adorable et plutôt que de jouer aux mijaurées plus longtemps, elle finit par céder et accepter sa proposition. « D’accord, mais uniquement si tu me donnes ton avis sur ce que je mets. J’essayerai de faire de même ! Je suppose que tu dois avoir pléthore de compagnes féminines qui te complimentent sur tes tenues… je vais tâcher d’être impartiale. Si, si, je peux l’être je t’assure ! » Myrcella n’avait pas plus envie qu’Arthur de rester à croupir dans cet appartement pourtant confortable, mais elle avait prévu de s’éclipser en solo une fois qu’il serait endormi. On ne change pas un tempérament sauvage du jour au lendemain… « Bon, puisque tu m’empêches de poursuivre mon plan de promenade solitaire au clair de lune, je choisis la destination ! » Plus de questions sentimentales, plus de harcèlement. De toute évidence, la jeune femme serait bientôt incapable de penser à autre chose qu’à son opération, alors autant éviter de remuer le couteau dans la plaie en plus de tout le reste.

Myrcella n’hésita pas à siffler un taxi dès qu’elle en entendit un, sa canne en main, ne s’étant même pas rendue compte que la nuit était déjà tombée sur Washington. Elle n’avait plus aucune notion de l’heure, et ne souhaitait pas en avoir pour l’instant. Rien ne sembla l’empêcher de guider Arthur dans le plus grand silence, jusqu’à la fontaine juste en face de la Maison Blanche, complètement déserte à cette heure-ci. L’air avait beau être frais, la demoiselle n’était pas du genre à reculer devant le défi… voilà pourquoi, dès qu’ils furent juste en face, esquissa-t-elle un petit sourire malicieux. « Tu n’es pas cap de faire un bain de minuit ici, je me trompe ? Poule mouillée ! » Myrcella le poussa légèrement avant d’enlever ses chaussures et de sauter sans même y mettre trop d’hésitation dans l’eau, même si celle-ci était gelée. L’intérêt du défi ? Se sentir en vie. Quelque part, le froid lui prouvait qu’elle n’était pas encore au fin fond d’une tombe. « Elle est ge-lée ! Allez, viens ! Tu auras toute ta mort pour te reposer alors ne fais pas ton petit vieux !! »
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MessageSujet: Re: arthur & myrcella ❝ i'm nothing when you're not with me ❞ arthur & myrcella ❝ i'm nothing when you're not with me ❞ EmptyMer 13 Fév - 21:48

Autant dire qu'Arthur suivait Myrcella avec les yeux emplis de défi. Il aimait être prit au dépourvu, ce qui était par habitude la spécialité de la jeune femme. Se laisser surprendre par les idées farfelues qu'elle pondait de façon inopinée. Cette fois-ci ne fut pas une exception, et bien que la nuit prenne possession de la grande ville, les deux adultes commençaient leur périple. Rien ne semblait déranger la tête brune qui ouvrait la marche. Si elle enviait la froide désinvolture du jeune homme de son côté il désirait ce côté instantané. Vivre à la seconde, en se disant que le lendemain peut être que tout sera terminé. Il se réveillait d'un rêve artificiel petit à petit, la consécration étant quand son acolyte l'éclaboussa au visage d'une eau de fontaine complètement glacée. Tu es totalement tarée ma parole! S'écria-t-il, piqué par le froid tranchant de l'eau. Puis un sourire fendit son pur visage, et il se glissa dans la fontaine, gémissant au contact de l'eau qui tendait vers la glace. Tu trouves ça marrant, hein? Alors tiens! En quelques secondes son âme de gamin avait prit le dessus et il s'amusait à lancer de l'eau sur sa partenaire à l'aide de ses mains. Des giclures crépitaient et venait s'abattre sur les deux presquequ'adultes avec enthousiasme. En cette seconde même, il était impossible de penser qu'une opération d'une importante capitale pourrait se dérouler le lendemain. L'heure n'importait plus, et le temps devenait hors d'échelle. Un vrai moment suspendu dans une bulle qui était formé par Arthur et Myrcella, vociférant à l'intérieur de l'énorme fontaine présidentielle.

Il n'en fallut pas plus de quelques minutes pour que leur vacarme enfantin se fasse retentir vers les autorités de la maison blanche. C'est vrai qu'ils avaient bien l'air inoffensifs, mais leurs actes n'était pas non plus autorisé par la loi. L'air rieur s’estompa le temps d'un battement de coeur, lorsque le brun discerna deux agents de sécurité courir à leur rencontre, beuglant des insanités. Oh merde! Intégralement trempé, il sauta par dessus le muret de la fontaine, entraînant par la main la jeune femme derrière lui. Il manqua de tomber au contact de la terre ferme, tant ses chaussures étaient emplie d'eau. Un bruit de ventouse s'effectuait à chaque fois qu'il martelait le sol pour s'enfuir. Cours, cours, cours, cours! Encourageait-il à l'égard de la jeune femme qu'il ne semblait pas lâcher de la main. Dépêche! La pauvre enfant s'emmêlait les jambes dans sa robe collante, et il était bien difficile de maintenir la même cadence que le phillipin. Les deux agents ne lâchaient pas et semblaient assez en forme pour maintenir une course poursuite en dehors du domaine. Il fallait redoubler d'effort. Alors Arthur attrapa Myrcella pour la glisser sur son dos, il lui maintenait les jambes à l'aide de ses bras et de ses mains qui se refermaient sur les fines et bizarrement sexy chevilles de la belle brune. Dé consterné, le garçon secoua la tête pour enlever certaines images de sa caboche alors qu'il continuait de cavaler désespérément. Finalement une issue de secours pointa le bout de son nez, et c'était en se dirigeant dans un parc feuillu que la course prit fin. Le jeune homme s'affala sur le gazon derrière des fourrées opaques, en prenant garde de ne pas bousculer la seychelloise. Le souffle coupé, essoufflé comme après un marathon il débita tant bien que mal : Alors, que dis-tu de ça?!
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MessageSujet: Re: arthur & myrcella ❝ i'm nothing when you're not with me ❞ arthur & myrcella ❝ i'm nothing when you're not with me ❞ EmptyMer 13 Fév - 22:05

Arthur & Myrcella

❝ i'm nothing when you're not with me ❞

Panique à bord, en quelques minutes à peine, des vigiles s’étaient lancés à leur poursuite, brisant ainsi le premier moment léger et agréable qu’ils passaient ensemble. Au départ, Myrcella parvint à courir malgré sa robe atrocement trempée et collante, mais elle bénit l’idée d’Arthur consistant à la porter. Ce fut grâce à lui qu’ils ne finirent pas au frais pour le restant de la nuit, à devoir rendre des comptes sur la raison de leur présence dans cette fameuse fontaine, à se tremper gaiment l’un l’autre sans aucune raison apparente et surtout malgré la température extérieure. La jolie seychelloise avait oublié toute la rancœur pourtant ressentie envers le jeune homme et profité d’un instant unique mettant de côté son opération du lendemain. Ce fut sans doute la raison pour laquelle, une fois qu’ils furent à l’abri, Myrcella n’hésita pas à éclater d’un rire on ne peut plus franc ; jamais ils n’avaient eu pareille complicité dans le « crime » avant aujourd’hui. « Je crois que je dois féliciter le fait que tu aies une forme olympique ! » plaisanta-t-elle alors qu’elle était à bout de souffle elle-même, bien qu’elle ait nettement moins couru que son acolyte. « Je félicite aussi le fait d’être un poids plume, sinon… ça aurait été catastrophique, pour sûr ! » Myrcella ne pouvait décidément pas s’empêcher de rire, prise d’une sorte de crise l’aidant à évacuer tous les sentiments négatifs qu’elle avait si soigneusement conservés à l’intérieur de son être jusqu’ici. Elle n’aurait jamais cru être prise d’une quelconque hilarité à la veille de son opération. « On est trempés mais au moins on s’est marrés ! On ne peut pas en dire autant des deux grandes gigues nous ayant poursuivis, m’enfin… chacun sa merde comme dit l’autre. »

La jeune femme se prit à tordre légèrement son vêtement pour en essorer quelque peu l’eau, mais rien à faire, elle lui collait toujours autant au corps. Cette simple idée la fit légèrement grimacer alors qu’elle peinait à reprendre sa respiration. Avant même que d’aller ailleurs, il valait mieux qu’ils soient en mesure de respirer plus normalement… sans compter qu’il valait mieux qu’ils restent quelques instants ici afin d’être réellement sûrs de ne plus être poursuivis. Myrcella fut donc frappée d’une idée complètement stupide, cherchant Arthur à tâtons après avoir reposé sa canne à même le sol pour mieux se serrer contre lui. C’était une façon comme une autre de ne pas mourir de froid sur place en attendant qu’ils repartent. « Ne va pas t’imaginer des trucs, monsieur le mufle de service ! J’essaye juste d’éviter que l’on ne chope n’importe quoi en attendant de pouvoir repartir. C’est une idée comme une autre ! » Toujours son côté spontané, il faut croire.
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MessageSujet: Re: arthur & myrcella ❝ i'm nothing when you're not with me ❞ arthur & myrcella ❝ i'm nothing when you're not with me ❞ EmptyJeu 14 Fév - 20:41

Arthur reprenait son souffle lentement, allongé sur le dos, légèrement relevé de ses coudes contre les sol. Il avait enlevé sa veste noire et s'exhibait face au froid hivernal armé de son célèbre sous pull façon polo crème. Les quelques boutons du haut étaient détachés, et ses cheveux ébène tournoyaient, humides, à côté de son visage. Il ne cachait pas que ses yeux s'étaient plusieurs fois rivés sur Myrcella, qui de par sa robe mouillé révélait ses formes féminines. Il sentit un léger frisson prendre possession de lui alors que la jeune brune se glissait contre son corps encore froid. Tu regardes un peu trop les séries, tu ne crois pas? Il avait dit ça avec un petit sourire, timide mais néanmoins sincère. Il retourna son geste en l'entourant de ses grands bras, et entreprit de lui frotter le dos amicalement. Du moins, c'est ainsi qu'il voulait le percevoir. Lorsqu'elle avait les yeux fermée la jeune femme adoptait un visage des plus angélique. Sa jolie bouche pulpeuse s'attendrissait, et ses sourcils qu'Arthur qualifiait comme les plus beaux sourcils du monde s'affaissai pour lui donner un air innocent. Le silence s'installa pendant plusieurs secondes entres les deux jeunes gens. Mais il n'était pas gênant, les corps se reposaient simplement côte à côte.
Ce sera quoi la première chose que tu feras, si tu retrouves la vue? Le jeune homme n'avait pas cherché à rappeler LE sujet qui angoissait, pourtant cette question lui avait chatouillée la langue et il n'avait pas hésité à faire tinter de ses cordes vocales. Cette idée de l'appréhension lui revenait encore, et si en le voyant elle déciderait de ne plus l'aimer? Il savait bien que Myrcella ne jugerait pas aux apparences, la superficialité ne faisait pas partie de son caractère ni de ses idéaux. Néanmoins il gardait au plus profond de lui ce futile angoisse, comme si il n'y avait déjà pas assez de source de stress.
Est-ce que tu prendras le temps de me regarder? Arthur s'était retourné, ce qui avait laissé la jeune femme allongée, dos au sol. Il s'était redressé de ses bras au dessus d'elle, la regardant bien qu'elle ne puisse en faire de même. Hein, me regarderas-tu? Alors que tu as si peu d'idée de ce à quoi je ressemble. Tu ne m'a même presque jamais touché. Il y avait du désir qui scintillait dans ses prunelles noires, il guettait le moindre signe de réponse de la jeune femme. Pourtant trop impatient, il attrapa sa jolie main de femme pour la rabattre sur son visage décoré d'une barbe de quelques jours. Après la vue, le toucher, et si sa main se refermait sur les doigts de Myrcella presque sensuellement, il avait surtout l'intention de rendre le moment réaliste.
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MessageSujet: Re: arthur & myrcella ❝ i'm nothing when you're not with me ❞ arthur & myrcella ❝ i'm nothing when you're not with me ❞ EmptyVen 15 Fév - 0:49

Arthur & Myrcella

❝ i'm nothing when you're not with me ❞

Bien que la jolie seychelloise ait été fortement en colère contre Arthur ces derniers temps, cela n’empêchait pas son corps d’être possédé par un délicat frisson alors qu’elle s’était simplement blottie contre lui, cherchant cette chaleur qu’il lui avait déjà offert lorsqu’ils étaient plus jeunes. Elle ne s’attendait pas à le sentir se relever, chose qui lui fit rouvrir aussitôt les yeux tandis que ses traits étaient marqués par une sorte de surprise. Sa question l’étonna plus encore, alors que la réponse était plus qu’évidente pour elle, tant et si bien qu’elle fut muette jusqu’à ce qu’il n’aille au bout de sa pensée. Ses lèvres s’entrouvrirent sous le choc, ses doigts effleurant bientôt la peau de son visage alors qu’elle n’aurait pas eu ce geste de son propre chef. Que cherchait-il à lui faire dire ? Qu’elle allait s’éloigner dès qu’elle l’aurait vu, une fois que ses yeux fonctionneraient à nouveau normalement ? C’était bien mal la connaître. Si elle avait fuit Arthur à deux reprises, ses raisons étaient tout à fait logiques. Elle n’en demeurait pas moins quelqu’un capable de prendre ses responsabilités et dont la fuite n’était pas coutumière. Sans doute ne pouvait-elle pas faire autrement que de s’éloigner alors qu’elle le sentait lui échapper un peu plus à chaque seconde ? Pour l’instant, le jeune homme était le premier à s’approcher de sa frêle personne, créant une sorte de lien qu’elle ne comprenait pas réellement. Cela ne l’empêcha pas de se prêter au jeu, effleurant sa joue, son menton et redessinant le contour de ses lèvres un bref instant avant que ses doigts fins ne s’échouent dans sa chevelure ondulée et mouillée par leur petit jeu. Un délicat sourire s’était soudainement emparé de ses traits de porcelaine, illuminant de fait son visage alors qu’elle n’avait pas prononcé un mot jusqu’ici. Soudainement, elle se releva afin de s’asseoir, à nouveau sérieuse, avant de prendre son visage entre ses deux mains pour caresser ses joues à l’aide de ses deux pouces. « Peut-être que je ne te touche pas parce que j’ai tout le temps peur que tu me repousses. Aurais-tu accepté que j’imagine chaque trait de ton visage de cette façon ? Que je passe et repasse mes doigts longuement contre ta peau jusqu’à m’imprégner du caractère de tes traits ? » La proximité de leurs deux visages était incroyable, mais si le cœur de Myrcella battait à très vive allure, elle n’était pas gênée par la situation. Peut-être n’avait-elle-même attendu que ce petit signe de sa part.

« Je ne sais pas ce que je vais faire si ma vue m’est rendue. Il y a des millions de choses que je rêve de faire et dont je m’interdisais de rêver. Mais… tu es la première chose que j’ai envie de voir. Alors si je vais te regarder… quelle question idiote. Il n’y a vraiment que toi pour en douter. » Myrcella esquissa un bref rire avant de déposer un baiser frêle comme une brise contre son front. Elle cherchait à le rassurer et, par extension, à se rassurer elle-même. Que ce ne soit pas la bonne méthode importait peu. Au fond, cela ne pouvait faire de mal ni à l’un ni l’autre. « La question c’est plutôt : vas-tu reprendre ton masque de froideur une fois que je serais en mesure de te voir et qu’il n’y aura aucun obstacle… c’est toi qui ne veux pas de moi. Pas l’inverse. Quand j’aurais retrouvé la vue, est-ce que tu prendras le temps de me regarder ? »
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MessageSujet: Re: arthur & myrcella ❝ i'm nothing when you're not with me ❞ arthur & myrcella ❝ i'm nothing when you're not with me ❞ EmptyDim 17 Fév - 9:27

Arthur fermait les yeux, souhaitant ressentir chaque mouvement des mains, des doigts de Myrcella. Elle ne l'avait jamais scruté comme ça, les deux adultes n'avaient jamais eu le temps de se découvrir complètement. Le baiser sur son front déclencha un ras-de-marée de frissons sur sa peau. Ce moment était incongru, et unique. Deux jeunes gens, s'étant aimés depuis plusieurs années, qui se découvrent dans leur petite sphère intime... Ils en avaient oubliés le fait d'être derrière un bosquet, humides sur un sol froid et bercés par un vent hivernal. Rien ne semblait plus les déranger désormais.
Les yeux noirs du brun s'ouvrirent et ses mains se posèrent sur les fins poignets de Myrcella, il caressait le dos des mains féminines à l'aide de son index. Moi ne pas te connaître? En disant ça tu pourrais aussi remettre en question le fait que nous existons, ça serait proportionnel niveau absurdité. Il n'avait pas parlé méchamment, mais il cherchait à créer l'impact. Je connais ton sourire quand tu es heureuse, tes yeux quand tu es triste, ta peau quand tu es gênée, la forme que tes sourcils prennent quand tu es contrariée, ton timbre de voix quand tu es en colère... Je te connais par coeur, je demande à quiconque d'essayer de me prouver le contraire. Arthur laissa tomber sa tête légèrement, jusqu'à rencontrer celle de a jeune femme. Front contre front, nez contre nez, les yeux fermés pour mieux profiter du moment présent. Un moment qui n'avait rien de réel.
Le jeune homme se surprit à se mordre la lèvre, et décidé à briser tous ce qu'il avait essayé d'instaurer dernièrement s'approcha un peu plus de la bouche rosée de Myrcella. Leur souffle ne faisait plus qu'un, et il devait y avoir un seul petit centimètre de distance entre les deux amants. Si leur baiser était sur le point d'enfin se faire, la nature ne semblait pas être du même avis, un énorme coup de tonnerre retentit en écho, avant d'être suivi d'un ciel fendu d'éclairs. La pluie avait suivie de près, tombant à grosse gouttes qui ne tardèrent pas à mouiller intégralement et Myrcella, et Arthur. Ils avaient du se séparer de leur étreinte pour rejoindre le monde véritable, qui ne semblait décidément pas chaleureux. Le jeune brun se leva puis tendit sa main à la belle brune afin de l'aider. Puis ensemble, sans se lâcher, se dirigèrent vers la sortie du petit parc dans le but de trouver un taxi. L'échelle du temps avait comme disparue et pourtant, un seul coup d’œil sur sa montre permit à Arthur de découvrir que les 12 coups de minuit étaient déjà passés.
Bon, je propose une douche en rentrant. Et une soupe pour moi, que je te poserais sous le nez jusqu'à ce que tu baves.
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MessageSujet: Re: arthur & myrcella ❝ i'm nothing when you're not with me ❞ arthur & myrcella ❝ i'm nothing when you're not with me ❞ EmptyDim 17 Fév - 12:42

Arthur & Myrcella

❝ i'm nothing when you're not with me ❞

Le moment privilégié et sans barrières qu’ils venaient juste de vivre touchait à sa fin et à cause de quoi ? D’un orage stupide qui plongea la jolie Myrcella en pleine perplexité. Elle avait sentit le souffle d’Arthur si proche de sa peau qu’elle en frissonnait encore, après qu’il ait prononcé des mots absolument divins à son attention. Elle ne savait guère sur quel pied danser, bien que le jeune homme lui tienne actuellement la main comme s’il s’accrochait à la dernière bouée de sauvetage délicieuse alors qu’il se trouvait au bord de la noyade. Tout le trajet durant, Myrcella refusa de prononcer la moindre parole. C’était trop difficile du fait du raz-de-marée de pensées qui la submergeait complètement, et dont l’ordre ne risquait pas de revenir de sitôt. Quand enfin leurs pieds foulèrent à nouveau le sol de l’appartement, elle entendit Arthur s’affairer à préparer un semblant de soupe, d’après ce qu’elle pouvait en deviner, tout en leur cherchant deux serviettes tandis qu’elle ne bougeait pas d’un pouce, comme retenue par des interrogations sans cesse plus nombreuses. Finalement, ce n’est qu’une fois qu’il se rapprocha d’elle serviette en main qu’elle osa ouvrir la bouche, retenant sa main afin qu’il ne lui échappe pas une fois encore et s’efforce à l’écouter jusqu’au bout, sans feindre quelque activité que ce soit plus urgente… « Tu as six manières de sourire. Quand tu es en colère, quand tu es peiné, quand tu découvres quelque chose, quand tu sais que l’on te ment, quand on te cache quelque chose et que tu veux savoir quoi… et quand tu es en face de moi. Je connais le son de ta voix lorsque tu paniques, lorsque tu réfléchis, lorsque tu me caches quelque chose et je pourrais le reconnaître entre mille même si j’entendais un brouhaha insupportable autour. Je te connais plutôt bien je pense… je sais que tu fais ce que tu peux pour me repousser, j’en ignore seulement la raison. Hormis tout à l’heure bien sûr, parce qu’il s’est mis à pleuvoir… je veux que tu abrèges mon supplice. Arrête ce silence stupide, arrête de croire que tu n’es pas assez bien pour moi, que tu pourrais me blesser ou que sais-je encore ! Je suis une grande fille. Aveugle ou pas, je lace très bien mes chaussures toute seule depuis l’âge de huit ans, même avec ce handicap. Je n’ai pas besoin que l’on me protège ou que l’on ne s’estime pas assez bien pour moi… arrête de croire que tu ne serais pas bien pour moi. Mon monde est bien trop sombre quand tu n’es pas là pour l’éclairer. »

Myrcella le retenait toujours, le forçant à l’écouter même s’il souhaitait reprendre ses stupides résolutions. Bientôt, elle plaça une main contre la joue encore mouillée et froide d’Arthur afin de s’approcher et recréer une sorte de proximité délicieuse avec lui. Mais elle refusa de s’octroyer elle-même un droit qu’il ne voulait pas lui offrir… elle se contenta simplement de déposer un baiser juste au coin de ses lèvres, délicat, audacieux, lui ressemblant totalement. La jolie seychelloise s’écarta ensuite, relâchant Arthur de son étreinte avant de tousser légèrement. Avait-elle attrapé froid ? « Si tu ne m’aimes pas alors dis-le. Je pense que j’ai le droit de savoir si d’aventure je ne devais pas rouvrir les yeux demain soir. Tu n’as pas le droit de me cacher la vérité. » Myrcella s’était écartée de plusieurs pas, comme pour lui donner de l’espace, mais son visage était incroyablement triste. S’il lui mentait… elle le saurait rien qu’à sa respiration et le chasserait probablement.
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MessageSujet: Re: arthur & myrcella ❝ i'm nothing when you're not with me ❞ arthur & myrcella ❝ i'm nothing when you're not with me ❞ EmptyDim 17 Fév - 20:58

Arthur feignait la décontraction et n'arrêtais pas d'agir comme si il ne s'était rien passé dans ce parc. Comme s'il n'avait jamais faillit l'embrasser, pour la deuxième fois de son existence. Un sourire niais et faux ornait son visage comme un mensonge, et il se confortait dans l'idée qu'être le meilleur tuteur pour Myrcella était décidément la meilleure solution. Une soupe, des serviettes, du chauffage et un peu de musique. Le parfait bichonneur de jeune fille s'apprêtant à se faire opérer. Pourtant, il ne fut pas prit au dépourvu lorsque la belle brune déballa ses opinions sur la table et ses ressentiments. Il fut touché par la façon dont elle le décrivait et ne pu s'empêcher de baisser les yeux vers le sol, légèrement gêné de reconnaître qu'une personne au monde le connaissait aussi bien. Il eu une pensée pour Beth, qui avant Myrcella avait été le seul individu au monde à l'avoir autant observé, ou "touché". Puis, bien que la vue lui ai procuré chaque détail du moment, il appréciait le fait que la seychelloise l'embrasse ou presque, sa douce main sur lui. Il en avait frémit et chacun de ses muscles s'étaient contractés avec envie, le souffle s'était retenu. Il ne mentirait pas, pas cette fois-ci, pas avec elle. Le jeune homme ne souhaitait pas lui faire du mal, au contraire, voir la tristesse sur son visage revenait à se détruire lui-même. Il l'a laissa s'éloigner, pensant qu'elle avait besoin de se sentir libre de son attraction. Puis il partit s'asseoir sur le canapé du petit appartement afin de s'allumer une cigarette, bien que fumer soit interdit dans les locaux. Arthur se mordait la lèvre, ses doigts crispés presque tremblants lui donnaient une allure de dépendant à une drogue, torturé par le manque.
Tu sais pourtant bien que je ne te mentirais pas, jamais. Il parlait clairement, sa voix résonnait dans la pièce avec insistance. Ça ne m'étonne pas que tu me pose ces questions, d'ailleurs je trouvais anormal que tu ne l'ai pas encore fait.

C'était comme si le jeune homme tournait autour du pot, il avait beau parler avec le ton le plus véridique, n'importe qui aurait pu se douter qu'il y avait de la gêne dans l'atmosphère.
Je ne peux pas te répondre. Il soupira tout en crachant sa fumée. Je veux dire, ça va te paraître insensé mais... Je ne me comprends même pas moi-même. J'aimerais pouvoir justifier mon comportement par des phrases qui pourraient dire quelque chose pour toi... Et je ne peux pas. Tu sais quoi? J'ai parfois peur de mes propres réactions, de mes réflexions abusives et trop farfelues. Mon raisonnement défaille parfois, et je crois que face au sentiment qu'est l'amour je me suis totalement perdu. Au moins il venait de lui prouver par quatre chemins que ce qu'il ressentait pour elle était bel et bien de l'amour. A son sens, c'était même le plus grand amour que l'on puisse avoir pour une personne. Arthur se retourna pour la regarder, les yeux dans les yeux. Honnêtement, j'ai une facette de romantique invétéré cachée! Tu dois bien être la seule à le savoir, aussi. Et... Depuis le début, j'ai toujours voulu attendre l'unique, le BON moment. Comme dans les films, comme dans les chansons, comme dans les rêves, comme dans mes rêves... Laisse-moi trouver ce bon moment, le parfait. Je ne te décevrais pas, mais s'il te plait, laisse mon égo masculin se satisfaire d'avoir fait les choses correctement, quand il le fallait.
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MessageSujet: Re: arthur & myrcella ❝ i'm nothing when you're not with me ❞ arthur & myrcella ❝ i'm nothing when you're not with me ❞ EmptyDim 17 Fév - 21:24

Arthur & Myrcella

❝ i'm nothing when you're not with me ❞

Myrcella n’avait pas cessé de laisser ses yeux se perdre vers là où il se trouvait, s’imprégnant de sa réponse tandis que sa respiration s’était brusquement coupée. Était-ce la peur ou la colère qui l’habitait ? Difficile à dire. Mais plus il s’exprimait, plus les traits de porcelaine de la jolie seychelloise se fermaient. Ce n’était, de toute évidence, pas la réponse à laquelle elle s’attendait. Myrcella ne savait pas bien lire entre les lignes, elle n’y était jamais parvenu et risquait de peiner même si elle retrouvait la vue. Ce genre de phrase manipulatrice, sournoise, ne lui rendait pas son bien-être d’autrement, n’apaisait pas son esprit et ne faisait couler aucune chaleur à l’intérieur de ses veines. La chaleur de son corps semblait s’être soudainement dérobée alors qu’elle reprenait peu à peu une respiration normale, baissant le regard vers un point fixe du sol, imaginant les reliefs qu’il pouvait bien refermer bien qu’elle ne puisse pas encore s’en assurer de ses propres yeux. Les minutes filaient et un silence on ne peut plus pesant s’emparait de l’atmosphère au fur et à mesure sans même qu’elle ne veuille prononcer la moindre parole à son tour. Finalement, c’est avec une grande lassitude qu’elle s’exprima, alors qu’elle avait soudainement croisé ses bras contre son corps frêle, tremblant et trempé. « J’attendais de voir si tu viendrais vers moi de toi-même, voilà pourquoi je n’ai pas eu la sottise de poser ces questions. Et en entendant ta réponse, je m’insulterais presque de les avoir posées. » Myrcella se mordilla la lèvre inférieure tandis qu’elle marchait dans la pièce, non pas pour faire les cents pas, mais plutôt en vue de se diriger vers sa chambre où se barricader lui paraissait être une option de repli on ne peut plus convenable à la vue des récents évènements.

« Ton égo masculin… oui, forcément, ça tombe sous le sens. Seulement il t’aveugle. Il t’éloigne des vrais instants qui pourraient être absolument fabuleux. Alors non, tu n’as aucun romantisme, aucune bonté de ce point de vue là. Juge-moi cruelle, mais en attendant… c’était ton moment. J’aurais bien aimé savoir ce qu’il en est, et je me fiche que ce soit dit avec des centaines de fioritures ou ne serait-ce qu’avec trois mots. Trois mots qui peuvent changer une vie… cela me suffirait. Je n’ai cure de ton esbroufe ! Au moins autant que je me fiche de ton argent… demain à cette même heure, si cela se trouve, tu ne pourras plus me dire ces mots. Je souhaite que ce ne soit pas le cas, vraiment, mais il y a une possibilité. Et moi je suis fatiguée de t’attendre. Plus le temps passe et plus je me dis que finalement, il n’y a rien. Rien que j’évoque pour toi de suffisamment fort pour que tu mettes ton sale orgueil là où je pense pour prendre ce petit risque pour moi. Non, au lieu de cela, un parfait silence et un bon sommeil et une façon parfaite pour toi de répondre à une déclaration d’amour… bonne nuit Arthur ! » Myrcella avait empoigné et claqué la porte de sa chambre à la vitesse de l’éclair, comme si sa vie en dépendait. Elle eut tôt fait de s’engouffrer dans les couvertures afin de taire cette douleur s’emparant de tout son être et refusa pourtant de verser la moindre larme. Il n’était plus temps de cela… car le lendemain, à l’aube, elle fut la première à se sortir de ses couvertures, à s’habiller simplement et à sortir à pas de louve de sa chambre. Du moins avait-elle eut l’intention de s’y rendre toute seule en empoignant la poignée de la porte d’entrée non sans une volonté de fer…
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