It's New York City bitches ! And it's my motherfucking dream
Le Deal du moment :
Réassort du coffret Pokémon 151 ...
Voir le deal

Partagez

arthur & myrcella ❝ i loved rock'n'roll, i really do ❞

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
MessageSujet: arthur & myrcella ❝ i loved rock'n'roll, i really do ❞ arthur & myrcella ❝ i loved rock'n'roll, i really do ❞ EmptyVen 1 Fév - 20:30

Arthur & Myrcella

❝ i loved rock'n'roll ❞

« Allez, Lady Myrcella, vous allez vous amuser ! Ce n’est pas bon de rester la tête dans vos scenarii, même si vous êtes la scénariste la plus douée que je connaisse… » La jolie seychelloise lança un regard amusé à son assistant, Dimitri, manifestement enthousiaste à l’idée de l’emmener à ce fameux concert ayant lieu dans un petit bar de quartier, non loin de là où elle habitait avec Diego. Jamais Myrcella n’aurait imaginé qu’il puisse apprécier ce genre de musique, mais soit. Depuis qu’elle avait osé lui parler de ce guitariste au talent absolument fabuleux à vous provoquer une chair de poule pendant des heures, il n’avait de cesse de vouloir l’accompagner à une représentation. Les deux jeunes gens étaient devenus proches du fait de leur collaboration, mais il n’y avait aucune ambiguïté dans leur relation. Il ne valait mieux pas s’attendre à quoi que ce soit de la part de la jolie seychelloise, pas alors qu’elle avait subit une grave désillusion par le passé. Si elle avait une capacité phénoménale à mettre son handicap de côté dans chaque moment de sa vie, ladite désillusion lui avait remis les pieds sur terre. Myrcella savait désormais par expérience que sa cécité ne pouvait qu’être une barrière face à ses relations personnelles, et que sa confiance ne pourrait jamais être totalement acquise ni même donnée. Diego, c’était un peu particulier. Il l’avait recueillie, nourrie, logée, blanchie sans attente de la moindre contrepartie. De fait, il restait le meilleur ami qu’elle n’ait jamais pu avoir au cours de son étrange existence… tant pis pour les commérages. Le businessman s’en moquait, et la demoiselle plus encore. Surtout face à Dimitri, là pour apprécier les phrases toutes plus folles les unes que les autres, sortant de son esprit littéraire comme par enchantement, et qu’il notait scrupuleusement sur le papier à une vitesse folle. Une collaboration comme il ne peut en exister d’ordinaire. Ce soir, c’était décidé, ils ne seraient plus seulement scénariste et assistant, mais également deux fans d’une musique qualifiée souvent de sauvage pour le meilleur et pour le pire ! « J’espère que vous aimez porter du noir… » plaisanta-t-elle avant de ne reprendre un visage résolument sérieux et de poursuivre la phrase qu’elle avait commencé à lui dicter quelques minutes plus tôt. Avant même que de penser à ce soir, il leur fallait terminer leur ouvrage…

Ah, elle se serait pendue sur place si elle n’avait pas pu accéder à ce fameux bar, complètement bondé, afin de se délecter de cette musique qu’elle répétait dans son esprit depuis des jours. L’ambiance était particulièrement rock’n’roll, aussi sa robe corset n’était-elle absolument pas ridicule, bien au contraire. Juste pour cette fois, Myrcella avait même détaché sa longue chevelure et laissé sa canne d’aveugle au comptoir, laissant son assistant la guider jusqu’à la fosse, ne semblant pas impressionnée une minute par le monde qui s’y bousculait sans retenue. Rien que pour cette fois, elle faisait tomber tous les masques et n’hésita pas à inviter Dimitri à danser avec une dextérité que personne ne lui connaissait, ne souffrant d’aucune fatigue tant elle était fan. Lors de la pause, elle était presque prête à crier au scandale mais les autres groupies le firent très bien à sa place. Elle se fit conduire jusqu’au bar où elle demanda un mojito bien mérité, bien qu’elle soit déjà légèrement alcoolisée… autant rester dans l’ambiance jusqu’au bout. Disons qu’elle le serait restée si seulement elle n’avait pas entendu une voix qui ne lui était malheureusement pas inconnue non loin d’elle. Le jeune homme ne s’adressait pas à elle, heureusement, mais autant dire que Myrcella n’avait pas la moindre intention de le laisser s’approcher. Elle alla même jusqu’à prier pour qu’il ne l’ait ni vue ni entendue… « J’aurais besoin de ma canne je vous prie. Dimitri, excusez-moi mais je vais sortir deux minutes, j’ai du mal à respirer. N’ayez crainte, je vais revenir vite. » Myrcella ne répondit même pas à sa proposition d’aide et, non sans se faire bousculer à de nombreuses reprises, parvint à sortir de ce bar en faisant fi du froid qui pénétra soudainement chaque parcelle de sa peau nue. Épaules dénudées, elle peinait grandement à retrouver une respiration normale face au choc émotionnel dont elle venait juste d’être la victime. « Je me suis fait des idées. Il ne peut en être autrement. Après tout, il n’habite même pas ici ! » La jolie seychelloise parlait toute seule, allant même jusqu’à laisser s’échapper un petit rire nerveux se voulant rassurant au moment même où un abruti vint la coller. Il faut dire que sa tenue n’était pas autre chose qu’extrêmement voyante et, il faut bien dire ce qui est, ultra sexy. Pour s’en débarrasser, ça risquait d’être coton. « Je suis accompagnée. Navrée mais je crains que mon compagnon soit très ravi de vous voir me coller ainsi au train… passez donc votre chemin, je ne tiens pas à vous causer d’ennui. » Tout en finesse, mais quand même. Myrcella ne l’envoyait pas dire… même si elle eut la très, très mauvaise idée d’éclater de rire juste après s’être exprimée. Diable qu’elle ne tenait pas l’alcool… et ça ne risquait pas de s’arranger. « Lâche mon bras ! Lâche-moiiii !! Je te préviens, j’ai une canne et je n’hésiterai pas à m’en servir ! » Pour qu’elle passe du vouvoiement au tutoiement de la sorte, fallait-il qu’elle soit déjà dans un bel état…
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: arthur & myrcella ❝ i loved rock'n'roll, i really do ❞ arthur & myrcella ❝ i loved rock'n'roll, i really do ❞ EmptySam 2 Fév - 2:17


New York confortait tous les rêves du parfait musicien. C'était une capitale culturelle, de l'art, de la photographie, de la peinture et de la musique. Bien qu'il soit aussi très judicieux pour lui d'y habiter quant à son business immoral, il est aussi bon pour lui d'y voir grandir sa passion. Il faut dire que voilà bien des années que ses doigts ont tâtés pour la première fois le manche de sa première guitare. 13 ans maintenant, quand on fait le calcul. Ce n'est pas rien, et en 13 ans on a aussi tous le temps nécessaire pour atteindre le niveau de l'excellence. Ainsi, monsieur Bellamy pouvait s'offrir le luxe de faire des représentations dans des bars branchés du centre de la ville. Quoi de mieux pour un rêveur anglais? En arrivant même si ses contacts sociaux n'étaient pas vraiment nombreux il a su s'y faire, il a su s'entourer des bonnes personnes afin de ne pas rester encré dans une solitude malsaine. Par chance, une nuit de fin de semaine, alors que sa seule envie était de se vider l'esprit adossé à un comptoir, il avait rencontré Steve. L'américain typé, rock jusqu'au bout des doigts, complètement drogué à la musique. Ce ars-là avait un groupe en devenir, qui semblait surtout être à la recherche de main d'oeuvre. Arthur ne s'était pas fait prier et avait ébloui le petit comité en maniant les cordes et le manche comme personne! La réaction était-elle que Steve s'était exclamé : « J'aurais aimé être une fille pour pouvoir goûter de tes doigts bro! » Cette phrase était restée depuis, comme la blague qui avait cimentée la troupe et qui maintenant ne se quittait plus durant de longues nuits à faire vibrer des spectateurs en transe.
Ce soir là le concert avait lieu dans l'upper west side, un coin qu'il fallait qualifier de branché, où les garçons avaient déjà eu la chance de se produire plusieurs fois. Pas de changement au niveau des habitudes, ils s'étaient mis en scène assez tôt alors, à 21h Arthur se dandinait sur l'estrade comme Jimi Hendrix, on aurait presque dit qu'il donnait des petits coups de bassin à chaque accord de guitare pour accompagner le mouvement. Mais la célébrité appartient au chanteur, et les groupies le savent mieux que quiconque puisqu'elles s'étaient animale ment attroupée autour de lui, beuglant son nom comme des mouettes. Un petit sourire désabusé vint décoré le visage Bellamyen alors qu'il entamait le premier solo de la soirée. A en faire frissonner les morts, si la place ne lui avait pas manqué il aurait sans doute glisser sur les genoux, instrument à la main comme il avait toujours rêvé de le faire.

« Cheers! » Le rituel se perpétuait, les garçons autour du bar entrechoquaient leurs verres dans une symphonie fraternelle et festive. Un concert de plus, et ce n'était pas près d'être over. Arthur commençait une conservation avec le barman, qu'il connaissait déjà quand il entre-aperçut une silhouette féminine s'en aller de l'établissement, angoissée. C'était palpable, il avait pu respirer l'air empli de stress. A un détail près il aurait sûrement compris de quoi il s'agissait, mais quelque chose manquait. Quelque chose qui serait évident dans quelques secondes.
Quelques bruits percèrent depuis l'extérieur, des agitations féminines et une voix lourde masculine.
« Jack, tu devrais faire gaffe avec la clientèle féminine et les baroudeurs du coin quand même.» Jack c'était le serveur, totalement impuissant. Arthur n'attendit pas que quelqu'un se dévoue pour aller passer la tête par dessus la porte d'entrée, curieux de nature. La même petite silhouette féminine, toute fine, presque fragile, brandissant une canne vers un inconnu au nez aussi rouge que celle de la jeune femme. Il suffit alors pour le brun de reconnaître ce visage, ce seul visage reconnaissable parmi tant d'autre. Ces traits doux et innocents qui se crispaient au même rythme qu'elle se rebellait.
C'était plus fort que lui, le garçon ne pu s'empêcher de pouffer de rire, voyant bien que l'homme en question n'était pas plus méchant qu'une petite mouche et qu'il ne ferais pas le moindre mal à celle qu'il n'avait pas vu depuis quelques temps...
« Hey, mon pote, viens par là que je t'offre une cigarette. Tu m'as bien fait rire!» Il accompagnait sa demande d'un geste de main amical, l'invitant à se rapprocher. Puis comme si de rien était il le refourgua à Steve, sorti à son tour. (bas)« Occupe-toi de celui-là, je vais pas être disponible maintenant. » Il y avait comme une télépathie entre les deux potes, et aussitôt alors que le rockeur emmenait l’ivre innocent il en profita aussi pour tendre un verre de vodka plein à Arthur. Un clin d'oeil, le message était passé.
Une fois seul dehors, avec la jolie petite silhouette féminine il eu un moment de soupir extrême, ce moment où les mots ne suffisent pas. Alors sans ne rien dire il commença par ramasser la cane de la brune, essuyant un côté sale et lui re-tendant finalement.
« Il était pas méchant, tu sais. Pas la peine de lui sortir la cane tout de suite, tu aurais pu attendre qu'il te demande en mariage.»
Son esprit impulsif qui le surprenait encore, tant pis, les mots étaient sortis sans qu'ils ne puisse tourner sept fois sa langue dans la bouche, dommage.


Dernière édition par Arthur B. Bellamy le Sam 2 Fév - 12:54, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: arthur & myrcella ❝ i loved rock'n'roll, i really do ❞ arthur & myrcella ❝ i loved rock'n'roll, i really do ❞ EmptySam 2 Fév - 2:37

Arthur & Myrcella

❝ i loved rock'n'roll ❞

« Je crains fort de ne pas être devin » lança-t-elle d’une voix on ne peut plus claquante. Myrcella ne pouvait pas s’en empêcher, bien que le simple fait d’être aux côtés d’Arthur soit à la fois une joie extrême et une torture insupportable. Il l’avait trahie, prise pour un vulgaire objet, il était donc comme tous les autres. Elle ne pouvait pas se permettre d’avoir confiance en lui ou même d’abaisser sa garde, c’est la raison pour laquelle la jolie seychelloise se contenta de s’emparer de sa canne sans brutalité aucune avant de se racler la gorge. Son visage aux traits de porcelaine s’était mu en une parfaite impassibilité, preuve qu’elle n’avait aucune intention de lui faciliter la tâche ou même d’être aimable. Après tout, que lui devait-elle ? Strictement rien. Il n’était pas venu dans ce bar pour elle, et la seule chose qu’elle allait rapidement regretter, c’est le fait qu’il soit guitariste… LE guitariste dont elle était absolument fan et dont elle connaissait presque tous les rifs par cœur. Pour l’instant, sa propre gêne l’emprisonnait tellement qu’elle ne pouvait pas se concentrer sur autre chose. C’est finalement le froid ambiant qui la ramena à la réalité, tandis qu’elle frissonnait violemment alors qu’elle tentait vainement de tenter et son trouble, et la respiration saccadée étant actuellement la sienne. « Il est évident que nous n’avons pas les mêmes idées sur le mariage… cela dit, je ne suis pas étonnée outre mesure. Il était inutile de venir à mon secours, car si j’ai « sorti la canne un peu trop tôt » comme vous dites si agréablement, j’aurais très bien su me défendre avec ou sans. Le privilège extrême de ne pas avoir besoin d’autres armes. » Une fois encore, Myrcella n’avait pas pu s’en empêcher… non seulement elle mettait en avant le métier dangereux et révoltant auquel il s’adonnait, bien qu’elle ne se soit pas permise de donner son véritable avis sur la question, mais pire encore, elle venait d’utiliser le vouvoiement. La jolie seychelloise utilisait des subterfuges fous histoire de créer une évidente distance entre eux. Il n’y avait qu’ainsi qu’elle pourrait s’en sortir… puisque de toute évidence, ses sentiments pour Arthur n’avaient hélas pas évolué d’un pouce, et la meurtrissait toujours autant.

« Si vous voulez bien m’excuser, je suis attendue. Bonne soirée à vous et merci tout de même. » Myrcella mettait en avant sa haute politesse, mais celle-ci ne prouvait bien qu’une seule chose : le fait qu’elle cherche à se cacher habilement pour qu’il ne l’atteigne surtout pas. Ils étaient tous deux dans la rue puisque tous les autres étaient rentrés à nouveau dans le bar, et bien qu’elle ait atrocement froid, la jeune femme ne bougerait pas d’un kopeck tant qu’il ne la laisserait pas passer… question de prudence, il ne manquerait plus qu’elle se prenne une porte en plein visage ! « Vous voulez bien me laisser passer ? Je suis attendue, vous dis-je, à moins que vous n’ayez point entendu la première fois. »
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: arthur & myrcella ❝ i loved rock'n'roll, i really do ❞ arthur & myrcella ❝ i loved rock'n'roll, i really do ❞ EmptySam 2 Fév - 13:16

Arthur assistait, presque outré, au spectacle que le jeune fille lui donnait. Elle le méprisait avec une parfaite ignorance, tant et si bien que le pronom qu'elle utilisait était "vous". Cette vilaine habitude qu'elle avait, de toujours se défendre en se cachant derrière des mots : au moins, elle n'avait pas changé. Par contre, il était toujours bien difficile d'accepter que la brune lui en veuille pour une chose qui n'a pas lieu d'être, oui parce qu'après tout : ce n'était pas de sa faute, et elle se devait de le savoir. Si son foutu père n'avait pas fait comme bon lui semblait, si avant sa mort qui profitait à tout le monde il n'avait pas osé promettre ce mariage arrangé... Rien de tout ça n'aurait de sens. Myrcella et Arthur aurait pu juste se la couler douce à LA, main dans la main, sans les empêcher de travailler et de revenir le soir dans le petit appartement qu'ils auraient achetés. C'était la le rêve du jeune homme, aussi dur que ce soit de l'avouer. Un homme a toujours du mal à faire face à ses sentiments, et il avait fallu qu'il voit la jolie Seychelloise s'enfuir pour comprendre qu'il aurait bien du mal à pouvoir vivre sans. « Je ne suis pas obligé de te laisser passer, tu peux juste rester ici quelques minutes, le temps que je te dise deux trois trucs. » C'était du grand Bellamy, le mot "truc" pour finir une phrase, lui-même ne sachant pas vraiment où se diriger. « Tu vas faire quoi de toute façon? Rentrer à l'intérieur, continuer ta petite soirée avec je ne sais qui. Puis retourner chez toi, vivre avec un gars dont je ne connais même pas le foutu nom, sachant que je suis là, quelque part. Ça ne te dérange pas? Tu aimes bien le concept? » Parce que même si il savait très bien de par plusieurs manières que sa promise vivait avec un garçon, il n'en avait jamais vu la couleur ni la gueule, qu'il aurait adoré pouvoir amocher. En définitive, malgré le fait qu'il se rapproche de l'intelligence d'un génie, Arthur avait malgré tout un vrai caractère de mec.

Un caractère de mec qui ne manquait pas de se manifester en même temps que sa jalousie, aussi puissante que ravageuse. Si il n'avait pas vu Myrcella depuis quelques temps et n'avait donc pas eu à la foudroyer de questions maladives, il ne pourrait sûrement pas se contrôler maintenant. Surtout quand ce garçon là, celui qui était venu et resté avec elle à la soirée se ramenait, comme une fleur, à l'extérieur de l'établissement. Le bobo demandait à la douce si elle souhaitait rentrer chez elle, et il accompagnait sa douceur de quelque geste affectueux, en lui posant délicatement sur ses frêles épaules sa veste. Arthur ravala sa salive, les sourcils froncés, un poing qui se serrait contre sa cuisse, le coeur qui battait plus vite. « Hahem, excuse-moi mec, j'avais une discussion avec elle, tu pourrais juste reprendre ta super veste et ton petit sourire à l'intérieur trente secondes? Je ne te l'a rendrait saine et sauve.» Le garçon n'avait pas franchement intérêt à répondre"non", dans ce cas-là, il fallait s'attendre à ce que la colère d'Arthur soit instantanée.
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: arthur & myrcella ❝ i loved rock'n'roll, i really do ❞ arthur & myrcella ❝ i loved rock'n'roll, i really do ❞ EmptySam 2 Fév - 14:07

Arthur & Myrcella

❝ i loved rock'n'roll ❞

« Tout va bien Dimitri, je vous rejoins dans une seconde, merci pour votre délicate attention » se contenta-t-elle de répondre d’une voix plus adoucie, afin que son assistant ne s’aventure surtout pas à vouloir la secourir de quelque manière que ce soit. Elle avait beau l’apprécier, il n’était pas utile qu’il s’immisce dans ce problème épineux et risque ainsi d’être blessé. Il ne fallait pas être un génie pour se rendre compte que le bel Arthur était prêt à lui lancer son poing en pleine figure sans l’ombre d’un état d’âme. Il n’était, en outre, pas question qu’elle se sente responsable d’un tel gâchis… pas alors que sa propre culpabilité n’avait déjà de cesse de la hanter en temps normal. Dimitri accepta de l’attendre à l’intérieur, en lui répondant à la fois poliment et de façon on ne peut plus avenante, tandis que Myrcella tournait à nouveau son attention vers le philippin qui, à son sens, avait probablement manqué de gifles dans son enfance pour réclamer ainsi un dû qu’il ne méritait en aucune façon. La colère de la jolie seychelloise était toujours aussi froide, n’étant pas habituée à exploser à la première occasion et surtout sous le fallacieux prétexte qu’il savait si bien la pousser à bout. Elle ne lui laisserait pas ce plaisir, oh que non ! « Tu as parfaitement mis le doigt dessus. Je compte poursuivre ma merveilleuse soirée en compagnie de mon assistant qui lui ne m’a jamais déçue, avant de rentrer dans l’appartement d’un homme encore plus formidable. Je n’ai pas à justifier mon existence ou même mes faits et gestes face à toi. Après tout, cela t’intéresse ? Depuis quand, je me le demande… » Myrcella avait oublié d’être stupide, bien qu’elle n’ait pas forcément le génie d’Arthur. S’il savait qu’elle ne vivait pas seule, c’est bien parce qu’il était là depuis un moment et avait fait certaines recherches. Dans le cas contraire, jamais il n’aurait pu lui balancer pareille information en pleine figure. « J’aime autant le concept que tu aimes le tien, consistant à m’espionner en te terrant bien soigneusement pour que je ne te remarque surtout pas. Je me trompe ? » S’il s’attendait à ce qu’elle ne se dégonfle, prenne peur ou explose, alors il la connaissait encore plus mal qu’elle ne le pensait.

« Si tu as quelque chose à dire, je t’en prie, je brûle de boire tes paroles. Mais dans le cas contraire, je compte effectivement retourner à l’intérieur écouter ce merveilleux guitariste qui n’est point un as du mensonge tel que toi. » Dieu qu’elle semblait emprisonnée dans ses certitudes et son cruel manque de confiance… et dieu qu’elle souffrait d’être à quelques millimètres de lui à peine sans pouvoir le serrer dans ses bras, sentir cette seule chaleur rassurante qui avait su lui faire aimer son existence si sombre. A croire que toutes ses désillusions appartenaient définitivement au passé, hélas… « Je te l’ai déjà dit, il me semble. C’est parce que tu es lâche que tu m’as perdue. »
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: arthur & myrcella ❝ i loved rock'n'roll, i really do ❞ arthur & myrcella ❝ i loved rock'n'roll, i really do ❞ EmptySam 2 Fév - 14:32

Alors comme ça il l'espionnait? C'était la meilleure, tellement drôle de dérision qu'il ne pu s'empêcher de laisser éclater un petit rire rauque. Elle se fourrait le doigt dans l'oeil, il ne l'avait pas espionné, ça non. Oui il s'était renseigné sur elle, il avait su comment se procurer son adresse, et aussi quelques renseignements à propos de ses conditions de vie, mais rien de plus. Jamais il ne s'était amusé à la suivre dans la rue, armé d'un journal percé en deux endroits pour qu'il puisse y placer ses yeux. Il y a quelque chose que tu as oublié de comprendre, j'ai l'impression. En fait, tu es là simplement parce que tu adores mes talents de guitariste, et je suis là simplement parce que je jouais avec mon groupe. Dernier détail : je n'avais pas la moindre idée que tu pourrais être ici, sache le. Et je ne demande pas chaque jour un rapport détaillé à ma taupe de ce que tu as mangé, bu, ou même fait une fois assise sur le trône. Des mots clairs, une voix tranchante et cette façon de débiter des paroles sans même respirer, voilà comment Arthur parlait. La preuve! Je ne savais même pas que tu te trimbalais un assistant prêt à satisfaire tout tes désirs, dis moi, il est comment une fois dans le lit? Les mots parfois méchants qui pouvaient sortir de sa bouche résonnaient comme s'ils étaient prononcés calmement. Les traits du jeune homme ne trahissait rien : il était neutre, et parlait comme s'il s'adressait à un collègue de travail. La barbe mal rasée, les lèvres un peu gercées par le froid et les traits simples. A l'intérieur c'était une bataille de sentiment, de colère, d'amour, de stress et de honte qui se profilait, à l'extérieur, de l’impassibilité et un soupçon de rancune dans la voix.

Si tu pouvais juste, pendant quelques minutes laisser de côté ta rancune, laisser de côté ta fierté et ton numéro de petite fille meurtrie et blessée alors qu'elle ne sait strictement rien à ce qui a pu se produire, on pourrait se parler. Ça commençait à sortir, il sentait que ce qui était resté enfoui pendant quelques temps prenait le dessus, il y avait comme un certain soulagement qui pointait le bout de son nez. Tu peux me donner ta définition de lâcheté? Je serais heureux de l'entendre. Comme ça, je pourrais te donner la mienne. Arthur n'était pas méchant en soi, il était peut être un peu trop froid et trop direct. Parfois même un peu trop violent. Mais lui-même savait que cette nature venait tout droit de son père, et du business qu'il avait crée.
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: arthur & myrcella ❝ i loved rock'n'roll, i really do ❞ arthur & myrcella ❝ i loved rock'n'roll, i really do ❞ EmptySam 2 Fév - 14:59

Arthur & Myrcella

❝ i loved rock'n'roll ❞

L’impassibilité de Myrcella se transforma bientôt en une colère plus évidente, mêlée de dégoût, alors qu’il osait la considérer comme une nénette aux mœurs on ne peut plus légère. Elle, profiter des « talents » de Dimitri dans un lit ? Mais il avait perdu la raison ! De ce fait, elle s’écarta plus encore, afin qu’il cesse de l’atteindre comme il y parvenait si bien depuis tout à l’heure. Là résidait tout le problème… la rancœur dont elle faisait preuve ne le faisait même pas vaciller alors qu’il parvenait à lui rétorquer des mots lui arrachant le cœur à chaque seconde qui passe. Qu’elle aurait aimé disparaître comme dans un tour de passe-passe ! Mais hélas, elle avait plus de fierté que cela. Il n’était pas question de courber l’échine et le laisser l’insulter de la sorte… quoi qu’il pense, autant qu’il ne le garde pour lui, puisqu’aux yeux de la jolie seychelloise, cette discussion touchait, de toute évidence, à sa fin. « Parfait, au moins les masques tombent et je suis en mesure de savoir comment tu me considères. Très flatteur, si je puis me permettre. C’est ravissant comme tu prends des raccourcis incroyables car quelqu’un m’accompagne à une soirée et a la délicatesse de me mettre une veste sur les épaules. Mais peut-être serait-ce à toi de revoir tes manières ? C’est bien la seule chose qui m’effraie de ta part ce soir, d’ailleurs. Tes manières. » Myrcella avait resserré son étreinte autour de sa canne d’aveugle alors que sa maîtrise était tout bonnement à couper le souffle. Fallait-il qu’elle soit folle pour ne pas laisser ses sentiments s’exprimer, laissant à sa colère tout le loisir de faire des ravages à la place. Mais Arthur n’avait rien compris, Arthur ne savait rien de sa vie. Pire, elle avait toujours refusé qu’il en sache même le quart. Avouer que l’on est le fruit d’un viol et de fait considéré la plupart du temps comme un vulgaire objet n’est pas envisageable une seconde… mais comprendre que l’homme qu’elle aimait la considérait de la même manière avait été sûrement la pire punition qu’on ait pu lui infliger dans son existence toute entière.

« La lâcheté, hum ? N’avoir aucun scrupule à prendre et jeter les personnes qui t’entourent et peuvent ressentir de l’affection pour toi. Se renseigner sur une personne et au final mettre tout en œuvre pour la faire fuir afin de ne surtout pas faire face à la vérité. Je poursuis ou ton cher génie parvient à raccrocher les wagons entre eux ? » Myrcella était devenue tremblante, presque fébrile, et maudissait cette soudaine faiblesse s’emparant de tout son être dans la seconde. Ce qu’elle ignorait encore, c’est que ses puissants yeux bleus-verts s’étaient soudainement humidifiés de façon plutôt évidente. « Baisser ma garde et te laisser me démolir ? Hors de question. C’est manifestement inutile puisque tu as une si belle idée de ma personne… garde tes opinions pour toi, je ne pense pas gagner quoi que ce soit à les entendre. Pire, je crois même que j’y perdrais ! Je n’ai aucune envie de rester pour que tu m’écorches, alors laisse-moi passer que je quitte au plus vite cet endroit de flingué ! Pense comme bon te semble. Cela te fera sûrement une nouvelle définition de ma lâcheté, alors gargarise-toi-donc. » Myrcella allait probablement passer la nuit à sortir par ses larmes tout ce qui refusait actuellement de sortir face à lui. Mais tant pis.
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: arthur & myrcella ❝ i loved rock'n'roll, i really do ❞ arthur & myrcella ❝ i loved rock'n'roll, i really do ❞ EmptySam 2 Fév - 15:19

Arthur ne comprenait pas pourquoi elle ne pouvait pas simplement se résigner à toujours essayer d'avoir raison. Myrcella pourrait simplement laisser tomber l'idée d'affront, et accepter d'oublier son mur de mot, qui sépare sa raison de ses sentiments. Pour une fois les deux jeunes adultes pourraient s'asseoir autour d'une table, discuter des choses qui ont pu les meurtrir dans le passé, échanger des opinions et des ressentis sur tous les évènements qui ce sont produits. Au lieu d'envisager une solution telle qu'elle, ils étaient plantés dehors par une nuit d'hiver, à essayer de faire des reproches sans ne trop savoir à quoi cette discussion pourrait mener. Les yeux même de la jeune fille brillaient, la fébrilité était une des caractéristiques de la petite brune. Il la connaissait, il savait quand elle allait pleurer, il savait quand elle était contrariée, quand elle demandait une chose pour en demander une autre. Sa façon d'être et d'agir n'avait pas de secret pour lui. Tu crois vraiment que mon unique but serait de te démolir? Tu penses que je suis indifférent? Tu penses vraiment que j'agis de la sorte par pure méchanceté gratuite? C'est mal me connaître. J'ai bien plus d'intérêt à te voir sourire que souffrir, je pensais que tu en étais consciente. Il n'était pas déçu, du moins il pensait qu'il ne pourrait jamais être déçu de Myrcella, elle avait toujours eu le brio de lui montrer de quoi elle était capable, et de l'impression de mille et une façons. C'était bien pour ça qu'il n'avait jamais trouvé le goût d'aller voir ailleurs, toutes les femmes sont fades après avoir eu la chance d'avoir une bouchée de la Seychelloise. Tu vas arrêter deux minutes de te débattre? Myrcella, tu sais ce que je pense de toi. Depuis combien de temps maintenant? 10 ans? Je vais laisser tomber la forme interrogative puisque tu répondras toujours non, comme si cette obstination d'aidera à quelque chose.

Cette fille était encore plus borné qu'il ne pouvait l'être, c'était peu croyable. La convaincre revenant à faire de la magie, que ce soit dans un débat ou dans une situation bien plus délicate, comme celle-ci.
Je propose une alternative : on pourrait aller dans un endroit plus calme, pas ce bar de "flingués" comme tu dis. Tu prends tes affaires et tu sèches tes yeux. Tu as une meilleure tronche quand tu souris.
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: arthur & myrcella ❝ i loved rock'n'roll, i really do ❞ arthur & myrcella ❝ i loved rock'n'roll, i really do ❞ EmptySam 2 Fév - 17:27

Arthur & Myrcella

❝ i loved rock'n'roll ❞

Ils avaient tous deux à la fois raison et tort, à ceci près que Myrcella semblait incapable de ne pas camper sur ses positions. Cette situation toute entière la faisait souffrir atrocement mais elle avait l’impression que celle-ci n’aurait jamais de fin. Le pire, c’est qu’Arthur était toujours en mesure de lire en elle comme dans un livre ouvert. Il avait aussi le don incroyable de la faire sortir de ses gonds, elle d’ordinaire si contrôlée, si maîtresse de ses pensées et de ses gestes… elle ne pouvait pas comprendre, ou ne le voulait pas. A croire que la mauvaise foi soit devenu leur talent commun, car si Arthur prétendait des choses, Myrcella aussi. Ils ne parvenaient juste pas à se mettre d’accord… « Partir du principe que je profite de quelques faveurs de mon assistant, oui, j’appelle ça de la méchanceté gratuite ! Mais dans le fond, je ne devrais pas être étonnée. Dès qu’un homme m’approche, c’est forcément avec une idée dans le crâne. Pas étonnant que je vois le mal partout, après… tu dis que je devrais avoir conscience, mais conscience de quoi ? Je te signale que tu es parfaitement incapable de faire ou dire quoi que ce soit qui puisse passer pour tendre, tu es aussi aisément lisible qu’un livre fermé et te cache si aisément derrière tes plaisanteries qui n’amusent que toi que c’en est indécent ! Je suis désolée… mais si tu crois que j’ai un jour su ce que tu pensais, alors tu te méprends. Tu as construit une magnifique citadelle imprenable, encore plus fortifiée que la mienne. » Myrcella prit une grande inspiration afin de calmer les battements saccadés de son cœur, tandis que sa canne prit enfin place contre le sol après être simplement restée dans ses mains si longtemps. Le froid ambiant ne la touchait même plus tant le reste ne faisait qu’alimenter sa colère. « Je me débats pour arrêter d’être un objet, une simple poupée que l’on utilise avant de la jeter. Navrée que cela te déplaise, mais c’est bien la seule arme que je possède. Et puis… je ne vois pas ton intérêt dans cette discussion ridicule. Tu avais l’air hilare, tout à l’heure. Pourquoi ne pas retourner voir tes groupies, hum ? Je suis certaine qu’elles seraient ravies de consoler la pauvre âme sensible que tu es. »

Myrcella ôta soigneusement la veste de son assistant, la donnant au vigile de l’entrée afin qu’il ne la lui remette. En ce qui la concernait, il n’y avait pas d’autres solutions que celle de partir, partir loin. S’enfermer dans sa bulle aseptisée où elle ne laissait jamais personne rentrer véritablement. Mais sans savoir pourquoi, elle leva une main jusqu’à atteindre l’une des joues glacées d’Arthur tandis qu’elle tâchait vainement de reprendre le contrôle de ses émotions désormais chaotiques. « Je te souhaite bon courage. » Cette phrase sonna ridicule dans son esprit dès lors qu’elle l’eut prononcée. Après tout, n’avait-elle pas décidé de dire autre chose avant que sa langue ne s’exprime à sa place ? Il ne s’agissait plus vraiment de fierté mais avant tout d’un désir de se protéger. Elle le dépassa donc, tâchant de se repérer dans le brouhaha nocturne l’entourant malheureusement. Qu’importe sa tenue, qu’importe les éventuelles personnes présentes dans cette fichue ruelle, elle allait mettre un point d’honneur à rentrer dans cet appartement chaleureux dont Diego lui offrait l’accès de façon si altruiste…
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: arthur & myrcella ❝ i loved rock'n'roll, i really do ❞ arthur & myrcella ❝ i loved rock'n'roll, i really do ❞ EmptyDim 3 Fév - 3:25

C'était impossible de faire sans, il y avait toujours cette manière théâtrale d'agir chez Myrcella. Elle se posait uniquement des ultimatum, comme si tout en dépendait, alors que dans le crâne d'Arthur les solutions apparaissaient simples et écrites. Tout avait du sens, et il était bien simple de résoudre un problème. C'était sûrement pour ça qu'il avait réussi son école d'ingénieur avec brio, ça faisait partie de lui cette façon de trouver un chemin praticable quelque que soit les circonstances. En mathématiques comme en vie, tout n'est qu'équation qu'il suffit de résoudre. La brune est une littéraire, tout est bien plus compliqué, tout est théâtralisé au service de discours lyrique, de pensées embrouillés et de paroles sous forme de tirade. Voilà qui était la base même de la frontière les séparant. Le jour et la nuit, la lumière et les ténèbres. Le regard trahissait tout autant, voir dans les yeux clairs et brillants de Myrcella n'avait rien à voir avec le regard sombre des yeux noirs du garçon. Pourtant que ce soit chez l'un ou chez l'autre, l'intelligence faisait rage, l'amour-propre aussi.
Il l'a regardait donc le dépasser, après avoir ressentit le plaisir divin du contact physique avec elle, aussi bref fut-il. « Pourquoi es-tu obligée de fuir? C'est moi que tu traites de lâche? De "méchant"? Mais je ne fais que dire la vértié, je te prouve simplement par a+b que les choses pourraient être tellement plus simples, si au moins tu me laissais t'expliquer. Non, tu pars juste en fermant toutes les portes à clé, ça n'a aucun sens. Me caresser le visage, me souhaiter bon courage... Pourquoi? Tu crois vraiment que la vie est dure à ce point? Elle pourrait être tellement belle, si au lieu de compliquer tes sentiments en te créant des raisons d'haïr tu envisageais d'autre façon de voir.» Quand allait-il enfin pouvoir lui expliquer les raisons de ce conflit? Que c'était son père qui était derrière tous ça? Et quand bien même il portait son nom et possédait le même sang que lui, il n'avait pas les mêmes intérêts en amour et n'avait pas encore connu de déception telle qu'il serait capable d'abandonner son propre fils. Myrcella connaissait toute l'histoire, elle avait eu vent de tout ce qui concernait le passé d'Arthur, sa mise au monde, et la difficulté qu'il avait eu à percer le monde et ses secrets. Elle connaissait même le nom de Beth, la seule femme qui avait eu un rôle dans la vie du garçon avant elle.
« Tu pourras t'en remettre? Tu pourras vraiment vivre à l'idée que tu m'as laissé partir, sans même pouvoir essayer d'arranger les choses? Ou tu le regretteras amèrement chaque matin, parce qu'au lieu d'avoir prit le risque de blesser ton amour propre tu auras laisser ton amour tout court s'en aller? » Certes, Myrcella n'avait jamais qualifier Arthur comme "son amour", mais les sentiments ne trahissent pas, les yeux et les gestes non plus. C'est pourquoi il avança à grand pas, trottinant presque vers la jeune femme qui ne tarderait plus à s'enfoncer dans les rues sombres d'un New York plongé dans l'hiver. Sans la toucher, ou même l'attraper par les épaules, il se posta devant elle, afin de l'affronter une dernière fois. « Tu dis que tu ne peux pas lire en moi, mais tu ne cherches pas à le faire, et contrairement à tous ce que tu peux raconter tu en sais plus sur moi que quiconque. Comment oses-tu remettre en question la moindre chose que je t'ai confessé? Ne me laisse pas partir, je te le demande. Ne me laisse pas partir parce que c'est la dernière chose que je souhaite au monde. Ne me laisse pas partir parce que ça te réduirait à néant. »
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: arthur & myrcella ❝ i loved rock'n'roll, i really do ❞ arthur & myrcella ❝ i loved rock'n'roll, i really do ❞ EmptyDim 3 Fév - 3:57

Arthur & Myrcella

❝ i loved rock'n'roll ❞

Effectivement, si tout s’arrêtait ici, Myrcella ne serait jamais capable de s’en remettre. Pire, plus jamais elle ne voudrait entendre parler de sentiment, de don de soi, ni même appartenir à quelqu’un. Lui avait-elle seulement appartenu un jour ? Et lui, pouvait-elle dire qu’il avait été sien ne serait-ce qu’une nuit ? Leur histoire était tellement complexe et peuplée de barrières qu’elle peinait à respirer rien qu’en y pensant. Pourtant, elle marchait dans la nuit noire avec conviction, tentant de penser qu’il s’agissait de la meilleure solution pour tout le monde. Les paroles d’Arthur n’avaient de cesse de résonner dans le tréfonds de son esprit marqué par le chaos, tant et si bien qu’elle ne pouvait trouver de quiétude. Ce fut pire lorsqu’il se planta devant elle, la stoppant net, avant de prononcer les mots qui lui arrachèrent littéralement le cœur de la poitrine. Pendant de longues minutes, dans le silence relatif de cette grande avenue new-yorkaise, Myrcella tenta de se concentrer sur sa respiration histoire de rester maîtresse d’elle-même, tandis que ses yeux étaient rivés vers le sol. Qu’importe, elle ne pouvait rien voir, pas même la plus petite étincelle qui aurait pu la mener dans les ténèbres perpétuelles de son existence. Sans lui, elle voguait dans des eaux plus sombres encore, sans espoir de trouver ni repos ni guide. Il avait raison, elle le savait. Sa fierté était-elle donc une si grande barrière ? « Je ne remets pas en cause ce que je sais de toi. Ni même ce que l’on a vécu ensemble… tu as été la paix dans cette vie qui me torture à chaque instant, et le pire c’est que tu t’en es à peine rendu compte. Mais ça ne veut pas dire que je sais ce que tu penses… ça n’a rien à voir ! Tu es fermé, Arthur. Je crois ne pas être la seule à freiner des quatre fers. Nos moments n’ont sûrement pas la même valeur pour toi que pour moi, et c’est plus douloureux encore de le savoir. Si je regarde en arrière, alors je suis perdue. Je voudrais me dire que tout ce qui m’a poussée à partir n’est qu’un vague mauvais rêve, et que cela n’a pas de raison de me hanter. Je voudrais aussi me dire que je suis juste ridicule de ne pas voir les évidences… mais as-tu pu les voir, toi, les évidences ? Fais-moi face et dis-moi que tout ça n’était pas qu’un jeu pour toi. Dis-moi que malgré le gouffre qui nous séparent, tu n’as pas oublié une seconde de ce que nous avons vécu. »

Déglutissant avec difficulté à cause des longues larmes qui avaient osé déborder de ses impressionnants yeux clairs, Myrcella avait relevé fièrement son visage comme si elle pouvait créer une sorte de contact visuel avec lui. Ses yeux étaient plantés dans les siens sans la moindre hésitation, et leur proximité physique était telle qu’elle refuserait presque de respirer pour qu’il ne sente pas l’impressionnante puissante de son trouble. Tout ce qui le caractérisait la chamboulait. Et pire, il la poussait une fois encore à la confession. « Je n’étais qu’une ombre… à qui on répétait sans arrêt que les yeux étaient la marque du péché et que j’étais folle d’espérer quoi que ce soit de cette vie. C’est vrai que tu as grandi sans père et tu sais à quel point ton histoire m’a touchée, mais… on m’a si souvent répété qu’une fille pauvre comme moi ne devait rien espérer de la vie que j’ai fini par y croire. J’ai cessé d’avoir confiance. Mais tu es arrivé… et il y a eut ce tango. C’était tellement… vrai. Je craignais que ce ne soit qu’un doux rêve. Je freinais des quatre fers car j’avais l’impression d’être ce ver de terre amoureux d’une étoile. Je ne sais pas comment j’ai eu la force de quitter LA. Peut-être en me persuadant une fois encore que nous n’étions pas du même monde. J’ai fini par y parvenir. Je suis toujours aussi pauvre qu’hier. Je ne sais même pas pourquoi le jeune homme chez qui je vis accepte de m’héberger, je n’ai pas deux dollars en poche, mais ton cœur a quand même compris le mien. » Myrcella avait l’impression qu’il allait lui rire au nez et la planter là dans cette rue glaciale alors qu’elle tentait de s’ouvrir à sa façon. Oh elle ne faisait pas tomber absolument toutes les barrières… mais quelques unes venaient de s’effondrer. « A ton tour, vas-tu me laisser partir ? Sans même m’avoir dit ce que tu penses vraiment… » L’ouverture ne devait pas venir que d’une seule personne. Elle connaissait peut-être son histoire, mais sa façon de pensée restait toujours aussi mystérieuse.
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: arthur & myrcella ❝ i loved rock'n'roll, i really do ❞ arthur & myrcella ❝ i loved rock'n'roll, i really do ❞ EmptyDim 3 Fév - 13:57

« Tu me crois véritablement assez méprisant pour te laisser t'en aller en jubilant? » Il n'y avait pas de logique dans les mots de la douce, ses réactions prouvait une fois de plus son manque de confiance en elle. Quelque chose d'incroyable chez elle, puisqu'elle avait la chance de posséder tout ce qui pouvait rendre une personne admirable. Pourtant, elle ne voulait pas l'entendre, ni le comprendre, elle préférait se rabaisser, constamment. Ce qui restait une chose incompréhensible pour le garçon. Tout ce qu'elle disait résonnait réciproquement dans le crâne du jeune homme. Il ressentait et avait ressentit chaque sensations que Myrcella pouvait décrire. Il sentait son rythme cardiaque s'accélérer considérablement, ses yeux noirs se confondaient dans la noirceur de la nuit et restait dirigé sur la frêle jeune fille. Il aurait voulu la prendre dans ses bras et la serrer aussi fort qu'elle ne puisse plus jamais sortir de son étreinte. Il aurait voulu la garder pour lui pour toujours, et ne jamais la voir partir encore une fois.
« Tu sais ce que j'ai ressentis quand tu es partie pour New York? Quand j'ai su que tu n'étais plus là, que tu étais seule et perdue dans cette grande ville, et que je ne serais pas avec toi pour te protéger? Oui, je me suis senti lâche, de ne pas avoir su avant et de ne pas avoir pu t'intercepter ou t'accompagner. Puis j'ai compris que tu me fuyais, et là, prendre conscience du fait que tu préférais vivre seule et perdue à jamais dans une ville où tu ne connaissais même pas une seule personne plutôt que de rester avec moi... Ça m'a brisé le coeur.» C'était dur pour un être masculin d'avouer ses sentiments, sûrement plus que pour une femme puisque l’ego est encore plus gros. Il avait sûrement une facilité pour s'exprimer quand il était avec Myrcella, puisqu'il lui avait déjà confessé nombreuses choses auparavant. Mentir ne serait pas digne de sa personne, il était de nature directe et pragmatique, sûrement pas malhonnête.

Finalement il ne chercha pas à s'attarder sur le même sujet plus longtemps, parler de ses sentiments le replongeait dans la souffrance qu'il avait eu dans le passé, souffrance bien trop destructrice pour être supportée. Alors il attrapa les épaules de la jeune fille de ses mais, la secouant presque pour qu'elle décide de lever ses yeux clairs comme de l'eau vers les siens.
« Myrcella! Tu es une des personnes les plus fortes que je connaisse. Pourquoi tu ne t'en rends pas compte? Tu penses que tes faiblesses sont omniprésentes mais c'est faux, ta vie ne résume par seulement à ce qu'on a essayé de te faire croire et ce que tu as cru. Ecoute les personnes qui te veulent du bien, pas celles qui sont jalouses de tes qualités, et crois-moi il y en a un certain nombre. Tu vaux mieux que toutes les individus de ce bas monde, tu as le pouvoir d'illuminer les jours de quelqu'un, d'être le soleil de quelqu'un. Le pouvoir de rallier les meilleurs partis à tes côtés. C'est bien pour ça que ce Diego t'accepte sans parler de donnant/donnant, il a vu en toi comme je vois en toi. Tu as cette capacité d’hypnotiser, tu n'es pas faible. » Il essuya d'un coup de pouce les timides larmes qui coulaient sur les joues de la douce seychelloise. « Tu vas me laisser t'expliquer? »
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: arthur & myrcella ❝ i loved rock'n'roll, i really do ❞ arthur & myrcella ❝ i loved rock'n'roll, i really do ❞ EmptyDim 3 Fév - 14:15

Arthur & Myrcella

❝ i loved rock'n'roll ❞

Le visage précédemment fermé de la jolie seychelloise marqua une surprise infinie alors qu’Arthur venait d’avouer avoir eu le cœur brisé à son départ. Effectivement, elle ne l’avait pas vue venir, celle-là… sans doute Myrcella aurait-elle dû rajouter autre chose, mais le philippin ne lui en laissa guère le temps. Il reprit, imperturbable, la saisissant par les épaules afin de lui faire comprendre que sa faiblesse n’était qu’illusoire et que sa force se trouvait bien plus véridique que tout ce qu’il avait connu jusqu’à lors. La jeune femme aurait rêvé d’y croire, vraiment. Mais si elle parvenait maintenant à peu près à construire une vie la satisfaisant, le chemin qu’elle avait emprunté restait semé d’embûches. La preuve, elle demeurait muette face à l’être qu’elle chérissait le plus au monde et qui comblait son corps meurtri d’une délicate chaleur, qu’elle n’avait plus sentie depuis des lustres. En partant, c’était son propre cœur qu’elle avait brisé. Elle n’en prenait réellement conscience que maintenant, maintenant qu’elle se retrouvait face à l’amour de sa vie et que sa haine fondait comme un caramel sucré face à un rayon de soleil. « Illuminer les jours de quelqu’un ? » répéta-t-elle, incrédule. Myrcella avait toujours pris les compliments avec des pincettes, persuadée qu’ils ne pouvaient que cacher quelque chose de peu recommandable. Mais en l’occurrence, tout ce que lui disait Arthur lui faisait un bien fou, et allait même jusqu’à la sortir du marasme dans lequel elle se plongeait si bien toute seule. Elle était d’ailleurs prête à se laisser s’exprimer lorsqu’ils furent alpagués par les deux conseillers du jeune homme, qui hurlaient presque son nom de famille à l’autre bout de la rue, comme si leurs vies en dépendaient. « Ah non ! » s’exclama-t-elle tout en fronçant les sourcils. Il n’était pas question que qui que ce soit se mette en travers de leur chemin… « Suis-moi… » conclut-elle finalement tout en s’emparant de l’une de ses mains et en le menant, sans hésitation aucune, vers l’immeuble où elle habitait effectivement avec le fameux Diego et qui était tout proche du bar où Arthur s’était produit ce soir. Il n’y avait que comme ça qu’ils seraient définitivement tranquilles… bien qu’elle ne sut pas exactement comment un tel élan de volonté s’était emparé de sa personne si paisible d’ordinaire. A situation particulière, réaction particulière…

« N’aie crainte, Diego ne rentre pas avant deux jours, nous ne seront pas dérangés ici. » Myrcella ouvrit la porte non sans maladresse, reprenant son ancienne angoisse face à ce qu’il pouvait bien avoir à lui avouer. Mais une fois à l’intérieur, alors qu’elle l’accompagnait jusqu’à l’immense salon désert, la jolie seychelloise ne retint pas un léger rire cristallin de s’échapper de ses lèvres froides. « Tes conseillers vont réellement me détester, je crois… qu’importe, j’assume. » La jeune femme avait agit selon sa conscience, ne sachant même pas que quelques photographies d’elle et Diego particulièrement souriants se trouvaient posées sur une commode, bien en évidence. Son geste partait d’un bon sentiment… « Tu voulais m’expliquer… ici, tu ne seras pas interrompu. Je suis prête à t’écouter. » Bien que son cœur batte actuellement à un rythme particulièrement anormal et qu’une peur panique se soit emparée de tout son être…
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: arthur & myrcella ❝ i loved rock'n'roll, i really do ❞ arthur & myrcella ❝ i loved rock'n'roll, i really do ❞ EmptyDim 3 Fév - 14:37

Arthur suivit la douce sans se poser de questions, le simple fait qu'elle accepte de rester près de lui un peu plus longtemps lui donnait un dernier espoir, une dernière chance de tout arranger. Et puis, comment refuser de découvrir l'endroit où Myrcella habitait depuis qu'elle avait fuit? Il avait toujours l'imaginer se coucher dans un petit appartement, meublé comme une cabane, rien de très chaleureux. Contrairement à ce qu'il découvrit en entrant dans l'immense salon, sûrement encore plus grand que le sien, alors qu'il avait utilisé une partie des économies de son père pour se le payer. Après-tout les affaires marchent bien chez les Bellamy, et pourquoi ne pas en profiter pour se faire plaisir? Ses sourcils se froncèrent seulement quand il passa les yeux sur quelques photographie posées en évidences sur la commode de la salle de jour. La jeune fille semblait être heureuse et épanouie dessus, rien qui ne trahissait un certain manque, surtout pas de manque d'un certain Arthur. Le garçon n'était pas du genre à être gêner, il était même parfois un peu trop sûr de lui, mais ça ne lui faisait pas vraiment de mal. Après avoir enlever sa veste noir et déboutonner les deux premiers boutons de son sous-pull blanc, il entreprit d'inspecter les lieux et notamment le frigo. Deux bières étaient impeccablement calées dans la porte, et elles semblaient supplier d'être bues. « Tu as soif ? » Il ne put s'empêcher de rire aussi lorsque Myrcella gloussa soudainement. Enfin! Enfin, elle l'avait gratifié de son magnifique sourire. Ce sourire qui le faisait fondre et qui lui donnait ce sentiment d'indestructibilité. Ça faisait partie des pouvoirs de la jeune femme. Arthur décapsula sa bière et bu au goulot quelques gorgées d'affilée, laissant un soupir de satisfaction se faire entendre. « Tu me connais, impulsif et instantané, ça m'arrive souvent de partir au dépourvu pendant les soirées, et pas pour les raisons que tu peux avoir en tête maintenant. » Autant mettre les choses au clair, il n'était pas question de ramener des jeunes femmes New Yorkaise dans son lit chaque soir, il n'en avait même pas envie.

Une fois assis dans le canapé confortable installé convenablement dans la pièce, il posa ses coudes sur ses cuisses et croisa les doigts de ses mains pour poser son menton dessus : sa position fétiche pour réfléchir et discuter. « Tu sais que mon père est mort? Ça doit faire six mois maintenant, je crois. Tu vois je ne m'en souviens pas vraiment, ça ne m'a pas touché. Enfin si, mais... Pas comme ça aurait du me toucher. Tu sais pourquoi? Parce que cet homme était détestable, et qu'il s'est laissé démolir, qu'il a abandonné les choses au lieu de se battre pour elles. Il est détestable parce qu'il a fait de nombreuses choses détestables, et la dernière qu'il m'a pondu avant sa mort était sans doute la plus horrible. Tu vois où je veux en venir? »
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: arthur & myrcella ❝ i loved rock'n'roll, i really do ❞ arthur & myrcella ❝ i loved rock'n'roll, i really do ❞ EmptyDim 3 Fév - 14:52

Arthur & Myrcella

❝ i loved rock'n'roll ❞

Dieu sait que sa rencontre avec Diego ne payait pas de mine et prêtait même à rire. Il l’avait trouvée dans le hall du building de son entreprise, perdue, grelottante de froid et à la limite de la famine. Cela faisait trois jours qu’elle errait sans but dans les rues interminable de New York sans parvenir à trouver ne serait-ce qu’un point de repère. Il l’avait aidée, nourrie, logée pratiquement le même soir… à cause de quoi ? Tout simplement parce qu’elle avait réussi à dépasser les vigiles et à les tromper de la façon la plus efficace qui soit. Myrcella ne savait toujours pas si Diego l’avait hébergée à cause du respect qu’elle lui inspirait ou simplement par désir de protection… mais il agissait toujours de manière avenante en sa présence. De son côté, elle lui avait donné plusieurs idées originales pour certains mariages qu’il organisait. Ils formaient une belle équipe, et il allait sans dire qu’il n’y avait pas la moindre ambiguïté entre eux. Ils se respectaient simplement… et s’apportaient beaucoup. A côté, ce qu’elle ressentait en présence d’Arthur n’avait strictement rien à voir. Elle se sentait fébrile, à la fois chez elle et perdue, heureuse et apeurée. Il lui avait toujours fait découvrir des sentiments dont elle n’imaginait même pas l’existence. Et à l’heure actuelle, elle semblait pendue à ses lèvres, refusant de boire ne serait-ce qu’une gorgée de la bière qu’il avait pourtant ouverte pour elle. « Je vais m’abstenir de boire, je crois… mes sens sont déjà bien assez embrumés, j’ai besoin de rester maîtresse de moi-même. » Il ne fallait pas oublier que Myrcella compensait la perte de sa vue par tous ses autres sens. Ceux-ci devaient lui être d’un grand secours dans ce moment de solitude, alors que le jeune homme se confiait à elle sur la mort de son père, dont elle avait évidemment eut vent. « J’étais au courant, oui. Je suis désolée pour la perte de ton père… mais qu’a-t-il abandonné ? Hormis toi, bien sûr, mais nous avons souvent parlé de ça et tu sais très bien ce que j’en pense. » Elle ne comprenait pas qu’un père puisse abandonner son fils de la sorte, bien qu’il ait perdu l’amour de sa vie. Au contraire, Bellamy père aurait dû se raccrocher à son héritier et à l’affection qu’ils se portaient mutuellement… au lieu de prendre une fuite des plus détestables.

« J’ai peur de ne pas vraiment comprendre… » murmura-t-elle, d’une voix presque brisée. Myrcella s’en voulait de ne pas savoir lire entre les lignes, mais en avait toujours été incapable. Ses sens étaient toujours brouillés dès qu’il s’agissait d’Arthur, sans même qu’elle n’en comprenne la raison. « Tu n’as trouvé aucune oreille attentive pour te confier, c’est ça ? » Ah, l’innocence de la jolie seychelloise ! Une grande qualité comme un insupportable défaut. Elle conservait un air on ne peut plus sérieux, presque intimidé, cherchant à savoir si c’était elle qui avait merdé… « Si ça peut te consoler, personne n’a su combler le vide pour ma part. Tu as toujours été irremplaçable. »
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: arthur & myrcella ❝ i loved rock'n'roll, i really do ❞ arthur & myrcella ❝ i loved rock'n'roll, i really do ❞ EmptyDim 3 Fév - 15:12

Arthur posa sa bière en soupirant encore une fois, il devait vraiment être incompréhensible pour que la jeune femme n'arrive pas encore à le suivre. A croire que même elle et ses longues tirades littéraires étaient plus compréhensibles que les raisonnements dialectiques du garçon. « Tu ne vas pas perdre le contrôle avec quelques gorgées de bière tu sais. Bon je t'avouerais que ce n'est pas du grand cru, mais j'ai découvert une super boutique à bière dans Brooklyn. Il n'y a que ça, de la bonne bière européenne à celle d'Asie. Tu devrais venir voir, une fois. » Voilà qu'il n'avait même pas fini le premier sujet abordé qu'il partait déjà dans une autre réflexion, comme si les choses étaient déjà arrangées et que Myrcella et lui n'auraient plus qu'à profiter des bienfaits de New York et de sa nature protéiforme. Il toussota alors, pour éclairer sa voix encore plus rauque qu'elle ne l'était en temps normal. « Enfin, bref, j'en étais où? » Il inspira une grande bouffée d'air : « Mon père, oui. Si on devait ne parler que de lui ça serait comme parler de la seconde guerre mondiale, ça ne ferait que créer une discussion interminable. Puis, je ne veux pas me confier Myrcella, pas le moins du monde. Je n'ai pas besoin d'en parler, sa mort ne pas anéanti, pas le moins du monde. Ce qui l'a fait, en parallèle, c'est ton départ. Et ça, sur le coup, j'aurais prié un dieu en lequel je ne crois pas pour qu'il te fasse revenir. » Arthur ne pouvait même pas parler de "vide" pour qualifier le manque qu'il avait eu de la jeune femme, c'était bien plus que ça, un néant infini qui broyait son coeur chaque matin lorsqu'il ouvrait les yeux et se rendait compte qu'elle n'était plus là, que c'était véritable.

« Parlons des choses qui fâchent, utilisons les mots qu'il faut. Ce mariage, ce qui avait été prévu et ce qui s'était tramé derrière ton dos a aussi été tramé derrière le mien. Je me demande comment tu peux croire que j'ai quelque chose à voir dans ce malentendu, je suis pas toujours quelqu'un de bien, mais au risque de me répéter je ne suis pas malhonnête. Tu n'es pas un jeu, je ne t'ai jamais perçu comme tel et jamais ne le ferais. Cette somme d'argent n'était pas mon idée, et j'ai assisté impuissant à ton départ sans avoir une seule preuve pour te prouver mon innocence... » C'était idiot, mais par la suite Arthur avait cherché des papiers, des dossiers qui pourraient soutenir son innocence auprès de la douce. Il avait même engagé un détective privé pour trouver n'importe-quelle preuve...
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: arthur & myrcella ❝ i loved rock'n'roll, i really do ❞ arthur & myrcella ❝ i loved rock'n'roll, i really do ❞ EmptyDim 3 Fév - 15:38

Arthur & Myrcella

❝ i loved rock'n'roll ❞

Les mots prononcés par Arthur étaient autant de poignards lancés sur le cœur de la jolie Myrcella. Elle se surprenait à rester de longs instants en apnée afin de ressentir un semblant de douleur physique, sensation qui lui prouvait qu’elle n’était pas en plein cauchemar mais bien plongée dans une réalité qui la pétrifiait sur place. Comment diable cela avait-il pu arriver ? Comment avait-elle pu partir sans même lui laisser l’opportunité de faire la lumière sur cette affaire sordide ? Nul ne le savait, pas même la jeune seychelloise dont l’expression s’était littéralement décomposée durant ces dernières minutes. « Ce n’est pas possible… » parvint-elle à articuler non sans devoir fournir un effort colossal dans ce but. Elle d’ordinaire si calme, si paisible, venait de se lever de son fauteuil comme une furie et commença à faire les cent pas dans la pièce, les mains contre son beau visage, la respiration anarchique. « Tu veux dire que ton père et ma mère ont manigancé tout ça et que tu n’étais pas au courant ?! Ce n’est pas possible, je navigue en plein cauchemar, je vais me réveiller !! » Myrcella était bien incapable de se calmer. La réalité lui éclatait au visage comme une véritable bombe et toute la souffrance ressentie par le manque d’Arthur ne s’en trouva que renforcé. « Je suis partie dans une ville que je ne connaissais pas, je suis restée plusieurs jours dans la rue, j’ai dû supporter ton absence tout en sachant que je ne pourrais jamais te dire tout ce que je voulais te dire, et tout ça pour quoi ?! POUR RIEN ! J’ai vraiment fait tout ça pour rien !! Ce n’est pas possible d’être aussi stupide, je mérite une palme, que dis-je, un Oscar ! Je ne peux pas croire que j’ai piétiné tout ça pour une chimère ridicule… ah, ils ont bien manigancé leur coup, j’y ai cru dur comme fer parce que j’étais persuadée qu’il ne pouvait pas en être autrement. Mais comment j’ai pu croire une chose pareille ne serait-ce qu’une seconde ! Au point de partir à l’autre bout du pays, en prime… »

Myrcella s’était soudainement arrêtée devant une fenêtre et collait son poing contre le carreau sans aucune violence. A vrai dire, elle était davantage éberluée et blessée qu’elle n’était réellement en colère. On lui avait menti et suffisamment manipulée pour qu’elle n’ait pas d’autre alternative… pas étonnant qu’aujourd’hui, elle se sente la seule à blâmer. « Tu savais que j’étais ici. Tu savais même que je vis avec quelqu’un… pourquoi tu n’es pas venu me trouver plus tôt ? Je sais que je suis bornée et que je peine à voir les évidences, mais j’aurais probablement fini par t’entendre… quel temps perdu. Quel gâchis !! »
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: arthur & myrcella ❝ i loved rock'n'roll, i really do ❞ arthur & myrcella ❝ i loved rock'n'roll, i really do ❞ EmptyDim 3 Fév - 17:22

Arthur assistait à l'ébat de sentiment qui prenait place devant lui, il n'avait pas pensé que la révélation en elle-même causerait tant de réaction chez la jeune femme mais d'un autre côté il sentit un soulagement s'éprendre de son entière personne. Certes, Myrcella n'était pas encore remis de son choc, et devait faire face à une remise en question, mais tout ce qui se passait maintenant, c'était de l'ordre du miracle. Il avait oublié de compter les jours depuis qu'elle l'avait renié, comme un traître. Maintenant, cette image, cette idée était évaporée. D'une certaine manière, le poids, le vide qui était resté indéfiniment à l'intérieur de lui pouvait enfin s'en aller. « Pourquoi cherches-tu encore à te blâmer? Non, tu n'as pas le mauvais rôle dans toute cette histoire, tu devrais bien t'en rendre compte. » Toujours à se rabaisser quand il était plutôt du genre à faire ses propres louanges. Arthur se leva du canapé et posa sa bière sur la table basse pour s'avancer vers la douce postée face à la fenêtre. « Tu n'as pas fait tout ça pour rien. La où tu es à l'instant même prouve que tes actes ont servis à quelque chose. Tu as rencontré des gens, tu t'es fait des amis. Tu as aussi pris du recul par rapport à plein de chose, ce qui je suis sûr t'as fait gagné en maturité. On a tous besoin de nouvelles expériences, de conquérir de nouveaux espaces. Tu ne te serais sûrement pas épanouie en restant à Los Angeles, bien que Hollywood soit juste à côté. Je sais très bien que ta passion pour l'écriture n'est pas juste modérée par la recherche de l'argent, et c'est ici, à New York, que tu peux découvrir une autre dimension culturelle. Non vraiment, ce que tu fais n'est pas inutile, la preuve. »

Dans sa relation avec Myrcella il y avait tout de même une grande partie du temps prit pour la rassurer, la mettre à l'aise. C'est qu'elle n'était pas vraiment docile, il en avait l'impression. Il fallait passer beaucoup de temps pour qu'elle vous accepte et vous chérisse. Mais une fois qu'on a goûté à son goût divin, difficile de pouvoir le quitter et de ne pas vouloir en goûter encore plus. Il aurait seulement voulu qu'elle se rende compte que sa personne n'est pas insignifiante, et que ce qu'elle fait non plus.
« J'avais peur, tu sais. C'était dur de devoir accepter le fait que tu m'en veuilles plus que tout au monde. Notre dernière conversation à Los Angeles m'était restée dans la gorge, comme une épine empoisonnée. Je t'assure que quiconque te connaisse n'a pas envie de s'attirer tes foudres, tu fais peur quand tu es en colère! » Plus que ça, il n'avait surtout jamais trouvé le courage d'affronter son doux visage sans pouvoir le toucher, et aurait préféré attendre chaque jour en espérant qu'il finisse par oublier jusqu'à la couleur de ses yeux.
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: arthur & myrcella ❝ i loved rock'n'roll, i really do ❞ arthur & myrcella ❝ i loved rock'n'roll, i really do ❞ EmptyDim 3 Fév - 17:40

Arthur & Myrcella

❝ i loved rock'n'roll ❞

Certes, ce coup de bâton que s’imposait Myrcella pouvait paraître ridicule, mais elle avait réellement l’impression d’être grandement fautive. Elle si réfléchie, si intelligente d’ordinaire, s’était laissée berner par un simple mensonge ne tenant même pas la route maintenant qu’elle y repensait de façon plus insensible. Le pire, c’est qu’Arthur trouvait encore le moyen de la rassurer tandis qu’il se rapprochait et qu’elle entendait presque sa respiration juste à côté d’elle. Ils ne se touchaient pas, et pourtant il semblait capable de lui procurer toute la chaleur l’habitant. Diable qu’il lui avait manqué, c’était inimaginable… les jours avaient semblé bien fades alors qu’elle se trouvait à des kilomètres de lui. Myrcella se demandait encore comment elle avait été en mesure de se lever chaque matin, d’avoir la volonté de poursuivre sa route tout en sachant qu’entre eux, cela avait tout bêtement pris fin par une discussion au cours de laquelle il n’avait même pas pu en placer une. Effectivement, ses rares colères étaient destructrices. Mais celle qu’elle détruisait pus encore en s’adonnant à ce genre d’esclandre, c’était bien elle. « Tu n’as décidément toujours pas compris ? » lança-t-elle, d’une voix forte et claquante, alors qu’elle se retournait désormais vers lui. Il ne s’agissait pas de colère cette fois, mais plutôt d’une rage amoureuse, impétueuse, incontrôlable, presque divine… Myrcella ne voulait plus rien contrôler. Arthur pouvait bien se vanter d’avoir semé le trouble dans tout ce qu’elle avait connu jusqu’à lors. « Ici ou là bas, ça n’avait pas de sens. L’écriture fait partie intégrante de ma vie, c’est vrai, et depuis toujours je suis habitée par cet art, ce n’est pas moins vrai… mais tout ça n’a pas d’importance. Ca ne peut pas en avoir si tu n’es pas là pour le partager avec moi. Je voudrais continuer à te détester parce que ça fait moins mal et que c’est plus facile, mais j’en ai assez de me mentir en me disant que demain, j’aurais oublié ton odeur, le son de sa voix ou même le bruit de tes pas ! Même en pleine nuit, cela m’a hantée. Je me suis surprise à ouvrir les bras dans mon sommeil et à me réveiller en sursaut en constatant qu’ils ne se refermaient pas sur toi. Tu ne l’as toujours pas compris… »

Myrcella tourna son visage, comme si elle pouvait le voir mais ne le voulait pas. En l’occurrence, voilà bien un luxe qu’elle ne pourrait jamais se payer, mais cela n’avait pas la moindre importance. Arthur lui parlait de son boulot alors qu’au fond, une seule pensée sonnait comme un tambour dans son esprit meurtri depuis son départ. « J’avais peur. Ce que je ressentais me faisait peur. Mais le plus effrayant, c’est que j’ai pris le premier prétexte pour prendre la fuite. Et ça, c’est impardonnable. Jamais je n’aurais agit de la sorte auparavant. »
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: arthur & myrcella ❝ i loved rock'n'roll, i really do ❞ arthur & myrcella ❝ i loved rock'n'roll, i really do ❞ EmptyDim 3 Fév - 18:39

« Mais quel genre d'être humain n'a jamais peur? » Il regardait Myrcella sans la quitter des yeux une seule seconde. Il connaissait par coeur son visage, et s'imaginait déjà ses traits innocents apeurés quand elle s'en voulait. Ses sourcils bougeaient sans arrêt, c'était une manière de percevoir chacune de ses émotions et réactions. Ses yeux n'étaient pas vides, ils étaient même encore plus émotionnels que la plupart des regard anodin. Définitivement, le visage de la douce brune était parfait, du moins il atteignait les critères de ce qu'Arthur appelait sa perfection. « Si j'avais vraiment fait quelque chose de la sorte, si je t'avais vraiment fait du mal et cherché à te nuire, fuir devenait alors la solution la plus plausible. Tu ne pouvais pas savoir, comment aurais-tu pu? Tu avais trouvé ton coupable, la personne qu'il fallait blâmer. Et comme tu dis c'était tellement plus facile de dire que j'étais le méchant, et que désormais tu devrais simplement me haïr plutôt que chercher un peu plus chaque jour la nature de tes sentiments pour moi. » Leurs sentiments... Voilà bien un autre mystère dans leur relation. Arthur n'avait jamais connu l'amour avant elle, et pense qu'il a finalement compris ce qu'était cette sensation unique que d'être amoureux quand il avait dansé pour la première fois avec elle. Pourtant, jamais, ah ça jamais il ne lui avait dit explicitement ce qu'il ressentait. Pas de "je suis amoureux de toi" ou de "je t'aime", c'était bien trop dur à concevoir pour le jeune homme. Il n'y avait eu que ce baiser, ce furtif baiser qui avait confirmé que tous les doutes dans le coeur du Philippin n'avaient pas lieu d'être. Au final Myrcella n'avait jamais vraiment été sienne, il n'avait pas non plus eu la satisfaction de la posséder à un quelconque moment. Néanmoins sa jalousie lui donnait cette envie de posséder chaque chose qu'il aimait, elle ne faisait pas exception.

« Tu me dis que Diego, ton colocataire n'est pas là pendant un moment? Profite-en. » Cette soirée se terminerait ainsi, trop d'émotions et de profusions de sentiments pour une seule nuit. Il fallait qu'il rentre réfléchir et se reposer, sans ne rien essayer de faire, et sans aboutir à la moindre chose. Il considérait le temps comme le maître de sa vie, et c'était lui qui déciderait du moment ou les choses pourront enfin redevenir normales.


TOPIC TERMINÉ.
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: arthur & myrcella ❝ i loved rock'n'roll, i really do ❞ arthur & myrcella ❝ i loved rock'n'roll, i really do ❞ EmptyDim 3 Fév - 19:48

SUITE ICI Smile
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: arthur & myrcella ❝ i loved rock'n'roll, i really do ❞ arthur & myrcella ❝ i loved rock'n'roll, i really do ❞ Empty

Revenir en haut Aller en bas

arthur & myrcella ❝ i loved rock'n'roll, i really do ❞

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» arthur & myrcella ❝ i'm nothing when you're not with me ❞
» arthur & myrcella ❝ you better fear my rage ❞
» sirius & coleen ~ she will be loved

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
i have a dream ::  :: Archives :: Anciennes Archives-