It's New York City bitches ! And it's my motherfucking dream
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sorina ❝ everybody talks ❞

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MessageSujet: sorina ❝ everybody talks ❞ sorina ❝ everybody talks ❞ EmptyMer 21 Nov - 21:11



SORA & SELINA
❝ everybody talks ❞

« Mademoiselle Muñoz, vous êtes convoquée à une interview dans l'upper east side, le quartier de park avenue dans une heure » Nolan dans les bras, je me demandais bien ce que ce jeune homme me voulait et pourquoi il me prévenait aussi tard. Qu'est-ce que c'était que cette connerie d'interview ? Soufflant, je dis « Et c'est pour quoi ? » Tournant en rond dans l'appartement de mon meilleur ami, je souffla encore plus fort en entendant les raisons de cette interview. Il – et tous ses amis les vautours – voulait donc en savoir plus sur Sora, Avalon et moi même. Étrangement, cela ne m'arrangeait pas vraiment. J'avais déjà vu les deux blondinettes quelques fois et je ne me sentais absolument pas proches d'elles. Nous venions du même continent mais c'était peut être la seule chose qui nous liait et franchement, je n'avais guère envie de faire face à mon père, notre père. Il n'avait pas pointé le bout de son nez en vingt quatre ans et je l'interdisais de vouloir le faire maintenant qu'il avait trois filles et un petit fils. Il était hors de question que je le laisse entrer dans ma vie et dans celle de Nolan. Je ne voulais pas que mon fils ait un lâche en modèle masculin. Seulement, plus je mettais de temps à réfléchir et plus un sourire se dessina sur mes lèvres. Et si j'utilisais cette médiatisation pour faire ma promotion de cupcakes ? Posant Nolan dans les bras de mon meilleur ami, je dis « Dans une heure vous avez dis ? Je serais là en temps et en heure. Au revoir » Je raccrocha le téléphone et attrapa ma veste qui était sur une chaise à quelques mètres de moi. Ouvrant la porte d'entrée, je me tourna vers Anjel et dis « J'ai trouvé le moyen de faire connaître la pâtisserie » Je lui fis un clin d'oeil et claqua la porte derrière moi. Je savais que Nolan était entre de bonnes mains et si jamais mon ami devait retourner sur le tournage de toute urgence, il pouvait bien prendre son filleul, tout était déjà réglé avec son patron.

Cela faisait une bonne heure que les journalistes posaient des questions à Sora ou moi même, Avalon n'ayant pas pu venir. Je commençais doucement à en avoir et je n'avais qu'une hâte, leur proposer les cupcakes qu'il y avait dans la boite en carton se trouvant à mes pieds. Sympathiser avec les médias pouvait être une bonne chose, j'en étais persuadée jusqu'à une dernière question. Le journaliste se présentait rapidement et pendant que je me dandinais sur ma chaise – fort peu confortable – j'entendis des mots qui me firent frissonner comme pas possible. Mon regard quitta la feuille devant moi et chercha l'ordure qui venait de me poser une question sur mon enfance. Le voyant, au fond de la salle, debout et souriant, je serra les points. « Contrariée mademoiselle Muñoz ? Ou vous avez mal entendu ? » Je sentais le regard de ma demi sœur sur moi. Tournant le visage vers cette dernière, j'avais l'impression qu'il était entrain de l'attaquer en même temps en parlant de drogue. Inspirant une grande bouffée d'air, je dis « Au risque de paraître malpolie, qu'est-ce que vous pouvez en avoir à foutre de mon enfance ? Nous sommes là pour une pseudo interview sur nous et notre père, non ? Alors vous et votre question allez resté insatisfait parce que mon enfance reste mon enfance et je n'en parlerais pas. Capiche ? » J'étais un peu hautaine, sure de moi en surface alors que je tremblais comme une feuille à l'intérieur. L'entendre parler de tout cela me replongeait dans mes années mexicaines où j'avais été violée des dizaines et des dizaines de fois. Serrant les poings, j'inspira une grande bouffée d'air et lui fis un léger sourire. Seulement, moi qui pensait le voir s'arrêter là, je fus vite surprise qu'il enchaîne avec ma petite sœur. Elle était connue des médias mais il semblait avoir touché un point sensible chez la jeune femme. M'abaissant, attrapant mon carton et le posant sur la table, je me rapprocha du micro et dis « Cupcake maison. Ma boutique se trouve sur Fort Hamilton. Maintenant que plus personnes n'a de questions, nous allons y aller avant que mon cupcake au spéculoos finisse écraser dans la tête de cette tête de linotte » je pointa le journaliste du doigt en lui faisant un sourire de côté. Me tournant vers ma petite sœur, je lui pris la main et sortis rapidement de la pièce. C'était ma – drôle de façon – de la protéger. Après tout, j'étais la grande sœur là dedans.


Dernière édition par Selina K. Muñoz le Ven 23 Nov - 20:35, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: sorina ❝ everybody talks ❞ sorina ❝ everybody talks ❞ EmptyJeu 22 Nov - 11:21

SELINA & SORA
Un soupire s’échappa de ses fines narines démontrant toute l’exaspération qui la gagnait d’un coup. Si elle ne semblait pas contente vis-à-vis de ce qu’on venait de lui demander, elle se demandait en plus ce qui l’avait poussé à accepter de le voir. Carol et Doug n’avaient rien eu contre, au contraire même, et même si elle ne comprenait pas pourquoi ses parents adoptifs n’en semblaient pas déranger, elle les soupçonnait d’en savoir bien plus sur la relation qu’avaient eu ses parents biologiques que ce qu’ils pouvaient bien laisser entendre. Elle s’était donc retrouvée à se préparer pour rejoindre son père biologique en ville avec aucune envie particulière de le voir. Pourtant, certaines personnes la qualifieraient de chanceuse puisque après tout elle avait perdu sa mère mais qu’elle avait toujours l’un de ses parents prêt à tout pour la connaître. C’était probablement le cas et la jeune fille aurait pu penser de même si elle n’avait pas toute cette rancœur en elle. À ses yeux, son père avait abandonné sa mère sans même chercher à prendre de ses nouvelles. Il avait passé vingt ans à ignorer son existence pour venir vers elle du jour au lendemain. Bien sûr, la Guatémaltèque était loin de se douter qu’en réalité il avait juste voulu protéger sa mère et qu’il aurait de loin préféré passer sa vie avec elle et élever leur fille que perdre vingt ans.

Bref, traînant des pieds dans son propre appartement pour rejoindre sa salle de bain, Sora prit tout son temps une fois sous l’eau chaude et en dehors de la douche. Elle lissa ses cheveux blonds pour perdre encore un peu plus de temps et resta dix bonnes minutes face à son armoire pour trouver la tenue adéquate. Elle qui appréciait particulièrement les robes – même en pleine hiver – ce fut sur l’une d’elle qu’elle craqua. Une petite robe noire qui lui arrivait au-dessus des genoux et qu’elle serra à sa taille à l’aide d’une ceinture rose afin d’apporter une pointe de couleur. Collant enfilé, boots aux pieds, Sora gagna l’entrée de son appartement et après avoir attrapé son manteau et son sac elle le quitta pour se rendre dans le centre de Manhattan où elle était supposée manger avec son père. Bien qu’elle fût en retard, ce dernier ne fit aucun commentaire et après une bonne heure à manger ensemble la demande de son père tomba. Il souhaitait qu’elle se rende à une interview avec plusieurs journalistes dans la journée avec ses demi-sœurs, une proposition qui ne tarda pas à agacer la jeune femme. Elle n’avait rien contre Avalon ou Selina, bien au contraire même, c’était les journalistes qu’elle n’aimait pas. Elle était mannequin et avait eu une période sombre où elle avait été incapable de se tenir loin de la drogue. Sora avait même été dans un coma plutôt long après une sévère overdose et elle savait que trop bien qu’il allait en être question durant l’interview. Pourtant, aussi étonnant que ce fut, elle accepta et fut elle-même surprise par les paroles qui s’échappèrent de la bouche.

Ce fut ainsi qu’elle se retrouva dans une salle bondée de journalistes, en hauteur sur une estrade, assise face à une table disposant de micros et à côté de l’une de ses sœurs, l’autre n’ayant pas pu venir. Sora n’était pas stressée ni même agacée par ces flashs incessants, elle avait l’habitude. Toutefois, elle ne put cacher sa surprise lorsque l’un des journalistes – qu’elle aurait bien giflé sur le coup – posa une question totalement déplacée concernant Selina et sa vie au Mexique qui semblait bien plus terrible que celle que la Guatémaltèque avait bien connaître à Champérico. « Au risque de paraître malpolie, qu'est-ce que vous pouvez en avoir à foutre de mon enfance ? Nous sommes là pour une pseudo interview sur nous et notre père, non ? Alors vous et votre question allez rester insatisfait parce que mon enfance reste mon enfance et je n'en parlerais pas. Capiche ? » Sora détourna son regard en direction de l’homme qui avait posé une telle question et sans qu’elle n’ait le temps de dire « ouf » elle fut celle qui fut attaquée. Pourtant, elle l’avait su avant même d’accepter. Les journalistes adoraient ce genre d’histoire et étant donné sa notoriété il était totalement logique qu’elle en fasse les frais. Néanmoins, l’entendre lui demander la raison pour laquelle elle avait retouché à la drogue suite au décès de son mari la fit pâlir en un rien de temps. Avalant difficilement sa salive, elle sentit également son estomac se nouer et fut incapable d’aligner le moindre mot.

« Cupcake maison. Ma boutique se trouve sur Fort Hamilton. Maintenant que plus personnes n'a de questions, nous allons y aller avant que mon cupcake au spéculoos finisse écraser dans la tête de cette tête de linotte » Aussitôt Selina venue à sa rescousse, Sora se détendit. Elle ne prononça pas le moindre mot lorsqu’elle prit sa main et l’entraîna en dehors de la salle, elle attendit seulement d’être certaine d’être loin de ces vautours pour se tourner vers la jeune femme et lui adresser un large sourire. « Merci. » Commença-t-elle plus sincère que jamais. « Je me doutais qu’ils allaient sauter sur l’occasion pour me poser cette fichue question mais je m’attendais pas à être incapable de répondre. » Habituellement, Sora avait bien plus de répondant lorsque quelque chose la touchait d’un peu trop près, mais aujourd’hui c’était différent et ce sans doute parce que cette épreuve qu’elle avait dû surmonter était encore trop récente. « Hm … Je connais un café pas loin plutôt calme … je pensais qu’on pourrait y aller ? À défaut de nous présenter au monde entier on pourrait au moins se connaître un peu plus … » C’était maladroit et ça se sentait nettement dans sa voix, mais la jeune femme ne savait pas vraiment comment réagir face à cette situation. En plus d’apprendre qu’elle était l’une des héritières d’Apple, elle se découvrait également deux demi-sœurs alors que jusqu’alors la famille O’Neill – sa famille adoptive – était pour elle la seule qui lui restait.
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MessageSujet: Re: sorina ❝ everybody talks ❞ sorina ❝ everybody talks ❞ EmptyVen 23 Nov - 18:20

Autant dire ce qui était, la célébrité, les médias, les paparazzis et tout ce qui allait était bel et bien une chose que je détestais plus que tout. Je n'avais jamais compris ces stars qui aimaient se mettre devant tout le monde, au grand public et se dévoiler, aussi bien physiquement que moralement. Chaque question que les journalistes m'avait posé, nous avait posé, était comme une façon pour eux d'entrer dans notre intimité, dans notre vie mais aussi – voire surtout – de nous voler notre innocence. Si j'avais bien tout compris, Sora n'était pas à sa première interview et avait fait ce choix d'être proche des médias par intermittence. Après tout, être mannequin voulait dire jouer avec l'objectif et tout ce qui allait avec. Intérieurement, je l'enviais d'être plutôt à l'aise devant cette horde de mange-merde alors que je n'avais qu'une envie, quitter cette pièce le plus rapidement possible. Je m'exposais au monde des médias mais je ne savais même pas si l'homme qui s'était présenté comme étant mon père l'était vraiment. Après tout, je ne serais sûre de rien jusqu'au retour des résultats sanguins que j'avais fait il y a quelques jours. Plus le temps passaiat et plus je répondais à des questions, plus je me sentais mal. Ils violaient littéralement ma vie privée et le pire dans tout cela, c'était que je leur en parlais ouvertement. Je leur parlais du fait que je n'avais jamais connu mon père et que si j'étais encore en ville à l'heure actuelle ce n'était ni grâce à lui, ni grâce à ma mère. Je m'étais débrouillée aussi bien que je pouvais pendant dix huit ans, aidée de mes voisins qui avaient un plus grand cœur que celui de mes deux parents réunis à vrai dire. Tout en écoutant Sora, j'essayais de m'imaginer à quoi ma vie aurait pu ressembler. Est-ce que ma mère avait toujours été une droguée ? Personne ne l'avait connu avant qu'elle 'emménage' au bidonville de Mexico. Avait-elle été amoureuse de cet homme ? S'était elle détruite pour ne plus souffrir ? Des tas de questions se posaient dans ma petite tête. Je voulais en savoir plus, je voulais savoir la vérité mais, au lieu de cela, je me renfermais. Laisser par une once de questionnement, de tristesse serait une ouverture pour des attaques, de nombreuses attaques et je n'y étais pas prête, pas encore... Surtout que, même si je n'étais pas habituée des médias, j'avais vu de nombreuses personnes se faire descendre en moins de trente secondes alors, qu'en temps normal, ils étaient des as du mensonge. J'étais novice dans cet art, préférant de loin la vérité. Anjel m'avait prévenu, il fallait avoir le cœur bien accroché pour ce genre de choses. La fin de l'interview arrivait et comme un adage le dit si bien « on garde le meilleur pour la fin ». C'était plus fort que moi, je ne pouvais pas me laisser attaquer et laisser Sora se faire attaquer. Elle en avait l'habitude de toutes ces questions, de ces attaques mais pourtant, elle était tétanisée et ne savait pas quoi dire, comment réagir. Il fallait mettre fin à ce carnage médiatique avant que je m'énerve et sorte les poings. J'avais un visage d'ange mais, intérieurement, je ressemblais plus à un bulldog qu'autre chose. J'avais appris à me défendre et à me battre pour un bout de pain, autant dire que là, j'étais prête. Tout serait filmé, on me prendrait pour une folle mais rien ne m'arrêtait. Sauf peut être l'idée que Nolan puisse penser que j'étais une mauvaise mère. Me calmant, je quitta rapidement la salle, accompagnée de Sora. Je ne pouvais pas la laisser là, c'était plus fort que moi. J'étais pourtant habituée à fuir seule, à ne faire attention à personne d'autre que moi même. Souriant à la belle blonde, je dis « Ce n'est pas grave, ne t'inquiète pas pour ça. Personnellement, ça me dégoûte de les entendre poser des questions de ce style. Qu'est-ce qu'on en a à foutre que ma mère était une droguée qui a foutu sa vie et ma vie en l'air » Je soufflais légèrement. Ce n'était pas une attaque pour la jeune femme puisqu'elle semblait tout ce qu'il y a de plus sobre, ce qui n'avait jamais été le cas de ma mère ; je n'avais que très peu souvent à manger alors qu'elle, elle avalait toujours de quoi s'éclater. Souriant à la jeune femme, je secoua la tête de haut en bas en signe d'acceptation « Bien sur, pas de problème. J'ai bien besoin d'un bon cappuccino pour faire descendre la pression. J'aurais du prendre des cupcakes en partant, histoire qu'on ait quelques choses à se mettre sous la dent. Il est plus de seize heures après tout » et je devais avouer que j'avais un petit creux. J'étais un vrai estomac sur pattes et dès que je voyais de la nourriture, il fallait que j'y goute. Sans compter que la petite colère que je venais de faire m'avait aspiré une bonne dose d'énergie !

Sortant du bâtiment où nous nous trouvions, je ferma légèrement les yeux, sentant le vent me frapper le visage. Je n'étais pas masochiste ou je ne sais quoi, mais j'adorais cette sensation de liberté ; sensation qui m'avait sauvé bien des fois lors de mon enfance. Chez moi, j'étouffais, je me faisais frapper et violer à longueur de semaines et le seul moment de liberté de la journée était lorsque je sortais de cet habitat qui ressemblait plus à un bout de tissu pendu à un arbre qu'autre chose. Après quelques minutes de marche, je me posa sur une chaise, juste à côté d'un radiateur et souris à Sora. « Je ne suis pas très bavarde alors ne prends pas peur... C'est le temps de s'habituer. Comme tu as du le comprendre, j'ai eu une enfance assez... mouvementée et j'en ai encore des séquelles on va dire » Je n'avais pas l'habitude de parler et ne faisais pas confiance à beaucoup de monde sur terre. À vrai dire, seul Anjel me connaissait par cœur et à qui je disais tout... Commandant un cappuccino et attendant la commande de la blondinette, je lui souris légèrement. « bon alors, qu'y a-t-il de savoir sur toi ma belle ? Pas que je n'ai pas écouté les questions des journalistes mais personnellement, j'ai été très superflue, ils ne connaissent pas le dixième de ma vie » J'avais oublié de préciser mon exil ici, mon fils et tout ce qui allait avec. S'ils voulaient en savoir pour moi, ce n'était pas par moi qu'ils allaient apprendre quelque chose. Maligne ou pas, c'était ma façon de me protéger ; jouer la muette et attendre gentiment que tout s'arête.
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MessageSujet: Re: sorina ❝ everybody talks ❞ sorina ❝ everybody talks ❞ EmptyVen 30 Nov - 17:23

Ce fut la panique à bord, du moins c’était ainsi qu’elle l’avait mentalement qualifié. Elle avait paniqué alors qu’elle était habituée et que ce n’était pas la première fois qu’on l’attaquait sur cette période où elle avait trop touché à la drogue. Elle y était passée à deux reprises. Ses souvenirs étaient pour la plupart flous – même si, aussi étrange que cela paraisse, tous ceux concernant Danjel étaient aussi clairs que de l’eau de roche – mais elle savait qu’elle avait fait quelques fiascos. Elle avait été défoncée au cours de plusieurs interviews et même si elle n’avait pas non plus fait de grandes catastrophes, son air absent et ses fous rires n’avaient dupés personne. Lorsqu’elle était sortie de cure juste avant son mariage, les journalistes s’étaient fait une joie de lui poser tout un tas de questions personnelles, mais à l’époque elle avait été assez maligne pour répondre uniquement aux questions qui l’intéressaient et qui n’allaient pas salir plus son image qu’elle ne pouvait déjà l’être. Cependant, ce jour-là était différent. Sa dernière overdose en date n’avait pas été volontaire – elles ne l’étaient jamais ceci dit. Si elle avait replongé c’était uniquement à cause de la douleur qui lui avait broyé le cœur et retourné l’estomac. Perdre Dean et se rapprocher de Danjel tout en le connaissant assez pour savoir qu’une relation stable était impossible l’avait totalement détruit. De plus, son corps ne s’était que peu remis de sa première overdose si bien que la prise de drogues avait été presque fatale pour elle. Ce n’était pas une chose dont elle souhaitait parler, sûrement pas.

C’était bien trop personnel et ça ne prenait pas seulement en compte la drogue, mais aussi ce par quoi elle était passée et Dan … La jeune femme refusait de parler de sa vie privée déjà bien compliquée à ses yeux et c’était sans nulle doute la raison pour laquelle elle avait été incapable d’aligner une seule phrase. Sans sa demi-sœur il était probable qu’elle se serait fait manger toute crue, mais Selina était intervenue, elle l’avait sauvé et sorti de cet endroit en un rien de temps et aussitôt loin des journalistes, Sora avait enfin été capable de respirer. La jeune femme face à elle n’avait pas la moindre idée de combien elle pouvait la bénir à cet instant, dire qu’elle lui avait sauvé la vie était peut-être exagérer, mais sur le coup ce fut ce à quoi la Guatémaltèque pensa sans le moindre mal. « Ce n'est pas grave, ne t'inquiète pas pour ça. Personnellement, ça me dégoûte de les entendre poser des questions de ce style. Qu'est-ce qu'on en a à foutre que ma mère était une droguée qui a foutu sa vie et ma vie en l'air » Une légère grimace déforma le visage de Sora. Une fois de plus les journalistes étaient allés trop loin, à croire que ça leur plaisait de détruire des vies. Selina n’avait pas eu une enfance et une adolescence simple de ce qu’elle avait pu comprendre, cependant ça ne regardait qu’elle et ces personnes n’avaient aucun le droit d’entrer dans sa vie privée ainsi. La demoiselle y était habituée de part son métier de mannequin, toutefois ce n’était pas le cas de sa demi-sœur et elle comprenait parfaitement l’agacement qui avait pu s’emparer d’elle face à tous ces vautours.

« Bien sur, pas de problème. J'ai bien besoin d'un bon cappuccino pour faire descendre la pression. J'aurais du prendre des cupcakes en partant, histoire qu'on ait quelques choses à se mettre sous la dent. Il est plus de seize heures après tout » Sa grimace fut remplacée par un sourire et aussitôt Selina ayant accepté, Sora l’entraîna avec loin de l’endroit où elles se trouvaient pour rejoindre le petit café dont elle avait parlé. Sur place, elle salua le propriétaire et alla s’asseoir à une table près d’un radiateur tout en devant se faire violence pour ne pas se coller à ce dernier. « Je ne suis pas très bavarde alors ne prends pas peur... C'est le temps de s'habituer. Comme tu as du le comprendre, j'ai eu une enfance assez... mouvementée et j'en ai encore des séquelles on va dire » Son mocha commandé après que Selina eut choisi de prendre un capuccino, Sora posa les yeux sur sa demi-sœur et acquiesça d’un signe de la tête. Elle pouvait parfaitement comprendre le fait qu’elle n’ait que très peu envie de parler et ce n’était pas elle qui allait la forcer à se dévoiler. « Bon alors, qu'y a-t-il de savoir sur toi ma belle ? Pas que je n'ai pas écouté les questions des journalistes mais personnellement, j'ai été très superflue, ils ne connaissent pas le dixième de ma vie » La Guatémaltèque s’enfonça contre le dossier de la chaise sur laquelle elle était assise et croisa ses mains posées sur le bord de la table face à elle. « Hm … rien de bien passionnant en fait. Jusqu’à mes seize ans je n’ai pas vraiment eu à me plaindre, ma vie était plutôt calme, c’est après que tout a dérapé … » Et ce n’était rien de le dire. Sa mère avait été victime d’une balle perdue, elle avait dû quitter Champérico pour New York – ce qui était un tout autre monde – et une fois au sein de la famille O’Neill elle avait eu du mal à s’adapter à sa nouvelle vie.
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MessageSujet: Re: sorina ❝ everybody talks ❞ sorina ❝ everybody talks ❞ EmptyVen 14 Déc - 19:59

Je m'étais longuement demandé pourquoi les journalistes avaient attaqué la belle blonde sur le même sujet que moi. Je ne comprenais vraiment pas pourquoi la drogue faisait aussi surface dans la vie de ma petite sœur. Je ne pouvais pas le nier, je ne connaissais absolument rien de Sora. J'avais récemment appris que la blondinette était mannequin mais c'était tout. Les magasines people n'avaient jamais été ma tasse de thé et ne le seraient sûrement jamais. L'intrusion dans la vie d'autrui était vraiment quelque chose qui me dépassait et je me demandais sérieusement comment j'avais pu me laisser entraîner dans ce gros délire d'interview et de tous ce qui allait avec. Cette vie de privilégiée, je n'en voulais pas, autant être claire et nette. Je m'étais démerdée pendant près de vingt ans. J'avais été maltraitée, violée un bon nombre de fois et même été strip teaseuse. J'avais fais un enfant avec un homme qui n'en voulait pas, j'avais ma dose d'émotions et je ne voulais rien étaler au grand public. Je n'étais pas restée silencieuse ou vague pour rien. Seulement, avec Sora – en tête à tête – je ne me voyais pas être vague. Elle avait le droit de savoir qui était réellement sa sœur mais aussi qu'elle avait un neuveu et un demi frère qui voulait rester loin de tout ce merdier. Je comprenais tellement Joshua... Des fois, je regrettais d'avoir répondu et d'avoir fait ce test de paternité. Voulais-je trouver une tête à claque pour tout ce que j'avais vécu ? C'était fort possible mais tout de même, il ne serait qu'un géniteur et une pompe à fric puisque, aautant le dire, je ne comptais pas nouer de liens avec cet homme qui m'avait abandonné dans les bras d'un monstre et qui avait fais des enfants à deux autres femmes... Il avait répété le même schéma trois fois et il fallait être complètement fou pour être aussi négligeant. Peut être avait-il voulu Avalon ou Sora, je n'en savais rien mais je doutais que les deux autres blondinettes veuillent de lui... M'enfonçant dans mon siège, je me demandais bien comment allait se passer ce petit moment entre sœurs... Je n'étais pas forcément très à l'aise, sans compter que nous étions deux parfaites inconnues qui étaient liéss par le sang. Je ne savais même pas par où commencer. Apprendre à la connaître ou me dévoiler légèrement pour qu'elle ait confiance ? J'étais la grande sœur dans le lot mais pendant mes années au Mexique, Anjel avait pris soin de moi et il était le plus âgé de nous deux...  « Hm … rien de bien passionnant en fait. Jusqu’à mes seize ans je n’ai pas vraiment eu à me plaindre, ma vie était plutôt calme, c’est après que tout a dérapé … » L'écoutant, je grimaça légèrement. Nos vies avaient été – en quelque sorte – inversées puisqu'elle avait eu seize années plutôt tranquilles et donc quatre mouvementées alors que j'avais vécu dix huit ans de folies et avais trouvé la paix depuis six ans tout au plus... « New York a été ton élément perturbateur ? » lançais-je, plus rhétoriquement qu'autre chose. La jeune femme ne semblait pas vouloir parler de tout cela et je la comprenais totalement. Qui avait envie de parler de ses souvenirs douloureux après tout ? Je n'avais aucune envie de parler de mon enfance au Mexique ni des premières années de ma vie à vrai dire... J'étais fière de ma vie depuis le moment où j'avais quitté le club de strip tease dans lequel j'avais travaillé deux longues années. Avant, ce n'était pas vraiment ça... Je ne critiquais pas le fait que je me sois tournée vers la facilité mais un peu tout de même... J'avais rencontré Daryl là bas et il m'avait largement sauvé de cette vie. Aujourd'hui, nous n'étions plus ensemble, il ne savait même pas qu'il avait un fils, rien. Nous étions deux inconnus... Profitant de ces quelques secondes pour reprendre mes esprits je dis « Si tu ne veux pas en parler du tout, je comprendrais totalement, ne t'inquiète pas. Nous pouvons être banale comme bonjour si tu le veux » Avec l'enfance que nous avions vécu, je doutais fortement que la confiance soit quelque chose qu'elle accorde facilement... Quand je pensais que nous avions vécu de nombreuses années sur le même continent sans rien savoir, cela me dépassait. À vrai dire, toute cette histoire me dépassait et je me demandais même si tout cela était une bonne chose... Apprendre à connaître Sora et Avalon était un point positif mais la médiatisation qui allait avec ne me plaisait que très peu... Je n'avais jamais aimé être mis sur le devant de la scène et mes secrets étaient trop gros pour être révélés au monde entier. Buvant une gorgée de boisson, je la regarda et dis « Tu as eu de ses nouvelles depuis l'annonce ? Je me demande si je suis la seule à avoir demandé un test de paternité pour être sûre de tout cela... A mon avis, il doit regretter encore plus que moi ce lien de parenté » Concluais-je, riant à moitié. Rien de tout cela n'était drôle mais c'était ma façon d'évacuer...
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MessageSujet: Re: sorina ❝ everybody talks ❞ sorina ❝ everybody talks ❞ EmptySam 5 Jan - 17:57

Elle avait des sœurs … encore maintenant elle peinait à réaliser ceci. Certes, Avalon et Selina étaient ses demi-sœurs, mais elles avaient tout de même le même père, elles étaient bien plus liées que la guatémaltèque ne pouvait l’être avec les enfants de Carol et Douglas. Elle avait grandi pendant des années en rêvant d’avoir un frère ou une sœur – plus un petit frère, même si elle ne savait pas bien pourquoi – sans jamais voir ce rêve se réaliser, et à présent il devenait réalité. Malheureusement pour les trois filles, il ne s’agissait pas d’un conte de fée, loin de là. Si elle avait pour habitude de voir sa vie être examinée à la loupe par les journalistes depuis qu’elle était devenue mannequin, c’était bien pire depuis que son lien avec la grande marque Apple avait été révélé au monde entier. Elle avait la sensation de ne pas pouvoir faire un pas dehors sans être suivie par un paparazzi et que ces journalistes fouinent dans sa vie privée la rendait malade. En dehors de sa célébrité, en dehors du fait qu’elle portait des vêtements de grande marque et qu’elle allait probablement hériter d’une bonne petite somme d’argent, elle était une personne comme les autres. Elle n’avait que vingt ans et pourtant elle avait la sensation d’avoir déjà vécu quarante années. Les journalistes épiaient le moindre de ses faits et gestes, et ils se délectaient de son passé qu’elle tentait d’oublier le plus possible.

Elle était encore jeune et il n’était pas facile pour elle de vivre avec la perte de sa mère, celle de son mari et encore moins avec ses deux overdoses qui avaient manqué de lui coûter la vie, la deuxième plus que la première. À ses yeux innocents, ils n’avaient pas le moindre droit de se mêler de sa vie ainsi, de lui pourrir l’existence alors qu’elle faisait de son mieux pour aller de l’avant, pour garder la tête haute alors que, clairement, c’était loin d’être facile pour elle. Sora avait conscience d’être une jeune femme fragile, parfois même un peu trop, mais ce n’était pas ce qui l’empêchait de se battre et de dire haut et fort ce qu’elle pensait. Pourtant, quelques minutes plus tôt, cernée par tous ces journalistes assoiffés par l’idée d’avoir quelque chose de croustillant à se mettre sous la dent pour mieux l’enfoncer, elle avait été incapable d’aligner le moindre mot. Fût une époque où elle avait été bien plus forte que ça, où elle avait été capable de tenir tête aux personnes qui essayaient de la faire couler, mais à présent elle avait trop souffert pour y parvenir, elle devait encore se remettre totalement sur pieds, ce qui n’était pas vraiment le cas. Si Selina n’avait pas été là pour la sortir de ce guêpier, il y avait fort à parier qu’elle se serait faite mangée toute crue, comme quoi, finalement, avoir une demi-sœur inconnue n’était pas si mal. Le couvercle de son Mocha ôté, Sora fit tourner machinalement son index autour du bord de la tasse en carton, l’esprit visiblement ailleurs. « New York a été ton élément perturbateur ? » La demoiselle arqua par réflexe l’un de ses sourcils tout en redressant la tête pour poser son regard sur la mexicaine. Son doigt cessa tout mouvement et un soupire lui échappa avant qu’elle ne baisse finalement les yeux.

« Si tu ne veux pas en parler du tout, je comprendrais totalement, ne t'inquiète pas. Nous pouvons être banale comme bonjour si tu le veux » Nerveusement, la demoiselle humecta ses lèvres et les mordilla doucement. Elle passa quelques instants de plus à fixer le bois de la table devant laquelle elles étaient assises avant de trouver le courage de relever la tête en direction de sa demi-sœur. « Non c’est juste que … je n’ai pas vraiment l’habitude d’en parler. New York n’a pas vraiment déclenché la spirale infernale de problèmes, c’est plutôt le meurtre de ma mère … quand j’étais encore à Champérico. » À peine ceci fut-il dit que Sora revit le moment où Carlos lui avait annoncé la mort de sa mère comme si cet évènement avait eu lieu la veille. La guatémaltèque avala sa salive avec difficulté et porta son gobelet à ses lèvres pour tenter de cacher le malaise qui venait subitement de la gagner à l’évocation de l’assassinat de sa mère. « Tu as eu de ses nouvelles depuis l'annonce ? Je me demande si je suis la seule à avoir demandé un test de paternité pour être sûre de tout cela... A mon avis, il doit regretter encore plus que moi ce lien de parenté » Son café toujours à ses lèvres, Sora regarda sa sœur quelques instants. Elle posa le gobelet devant elle et avala le liquide chaud qu’elle avait dans la bouche sans retirer ses mains de sur le gobelet encore chaud. « J’en ai plus que je le voudrais … Il est venu me voir bien avant l’annonce mais je crois qu’il a pas encore compris que je n’ai pas la moindre envie de l’avoir dans ma vie, je compte même refuser l’héritage. » Un fait dont elle n’avait parlé qu’à ses parents adoptifs qui avaient promis de la soutenir quoi qu’elle décide. À ses yeux, Micah n’était que celui grâce à qui elle vivait, il n’était en rien son père et surtout elle n’avait pas besoin de lui ou de son argent pour réussir à vivre en étant heureuse.
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MessageSujet: Re: sorina ❝ everybody talks ❞ sorina ❝ everybody talks ❞ EmptyDim 13 Jan - 22:02

« Non c’est juste que … je n’ai pas vraiment l’habitude d’en parler. New York n’a pas vraiment déclenché la spirale infernale de problèmes, c’est plutôt le meurtre de ma mère … quand j’étais encore à Champérico. » Regardant la jeune femme, je tenta de ne rien montrer, de rester droite comme un piquet face à cette annonce. Sa mère avait donc été tuée alors qu'elle n'était qu'une enfant. Je ne savais pas si je devais la plaindre ou non. Nous n'avions sûrement pas eu les mêmes rapports avec nos mères sinon, cela n'aurait pas été le déclencheur de sa spirale infernale, comme elle l'appelait elle même. Étrangement, je me demandais ce que cela pouvait faire d'avoir une mère sur qui compter. Je n'avais jamais pu compter sur la mienne et lorsque j'avais quitté les bidonvilles du Mexique il y a six ans, je m'étais promis que, la prochaine fois que je mettrais les pieds là bas, ce serait pour son enterrement, pour pouvoir afficher une mine radieuse alors qu'on enterrerait le monstre qui m'avait mis au monde. Je ne devais rien à ma mère, loin de là, et j'espérais même sa mort pour tout dire... Cela était si cruel mais au fond, elle ne m'avait jamais aimé, jamais dorloté et les seuls contacts que j'avais eu avec elle s'était finie à l'hôpital. Quelle mère pouvait dire à sa fille que, si ses petits amis la violaient, c'était de sa faute et seulement de sa faute ? Me remémorrer ces moments me faisaient mal, énormément mal... Prenant ma boisson entre mes mains, je dis « Je suis désolée pour ta mère » J'étais désolée qu'elle souffre et encore plus de ma façon de penser. J'étais ignoble quand on y pensait et j'espérais fortement que je ne finirais jamais comme ma mère. J'aimais Nolan plus que tout et j'étais presque étouffante avec lui ! Le pauvre bambin devait en avoir marre de moi pour tout dire. J'étais l'opposé de ma mère et cela était tout ce qu'il me fallait... Seulement, je réitérais le même schéma paternel que j'avais eu avec mon fils. J'avais été privée de mon père et Nolan était privé du sien. Daryl ne savait même pas qu'il était père pour tout dire.. Je lui avais tout caché puisqu'il n'avait pas voulu d'enfants et maintenant, je me débrouillais seule. Même si j'en voulais énormément à mon père biologique de m'avoir abandonné, ma mère et moi, avant même ma naissance, j'avais envie de le connaître mais sans trop le connaître... J'étais perdue. J'avais vécu vingt quatre ans sans figure paternelle, je pouvais bien continuer ainsi mais, d'un autre côté, si c'était une façon de sortir de l'ombre... Autant le dire, j'avais eu une enfance de merde et cela était en parti de sa faute. Pas de père, personne pour contrôler cette folle furieuse qui m'avait servi de mère... Et je devais dire qu'entendre Sora me dire qu'il l'avait recontacté me faisait mal au cœur. Je ne savais pas si Avalon avait eu des nouvelles de lui mais je devais avouer que cela me faisait du mal. Je tentais d'afficher un léger sourire sur mes lèvres alors qu'elle finissait sa phrase « Je compte même refuser l’héritage. » La regardant, je grimaça légèrement. C'était peut être le seul point positif à avoir retrouvé notre géniteur – du moins à mon avis – alors j'avais du mal à voir pourquoi refuser une somme plutôt conséquente s'il venait à disparaître. Quoi que.. Elle n'était sûrement pas dans le besoin comme je l'étais. « Cette histoire d'héritage est sûrement la seule et unique chose qui me donne envie de le connaître pour tout te dire.. C'est sûrement superficiel au plus haut point mais je ne roule pas sur l'or et avec un enfant en bas âge, s'en sortir est assez difficile de nos jours » Déjà à l'époque alors maintenant... Heureusement que Maxime paye le loyer sinon, je vivrais dans la rue à l'heure actuelle. Buvant une gorgée de ma boisson, je profita de ce léger blanc pour prendre une grande bouffée d'air et réfléchir à tout. C'était tellement étrange d'être une grande sœur à l'heure actuelle alors que j'avais été seule contre tous tout au long de ma vie... Posant mon gobelet sur la table, je passa une main dans mes cheveux blonds et dis « En tout cas, je pense que je tiens les cheveux blonds de lui » Je tentais de détendre l'atmosphère tant bien que mal mais ce n'était pas gagné d'avance, oh que non... Regardant la blondinette, je dis « Tu as l'air stressé... Tu sais, tu peux me dire si quelque chose ne va pas, je ne vais pas te manger... » Peut être allait-elle s'ouvrir ou se renfermer encore plus... C'était son choix.
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MessageSujet: Re: sorina ❝ everybody talks ❞ sorina ❝ everybody talks ❞ EmptyVen 18 Jan - 21:31

Sa mère lui manquait, mais était-ce réellement étonnant alors qu’elle n’était après tout qu’une enfant ? Malgré les vingt petites années qu’elle avait à son compteur, elle n’en restait pas moins un bébé aux yeux de bien des personnes et probablement aux siens aussi. Quelque part, elle n’avait pas envie de grandir et affronter les responsabilités de la vie d’adulte, surtout lorsqu’elle voyait à quel point elle pouvait galérer par moment. Elle voulait simplement vivre dans sa bulle et être tranquille. Elle voulait mener une vie simple et se rendait compte qu’elle aurait dû réfléchir à deux fois avant de signer son contrat qui faisait d’elle aujourd’hui un mannequin pour de grandes marques de luxe. Elle souhaitait retrouver la simplicité de sa vie passée même si cette dernière n’avait pas tous les jours été facile. Champérico lui manquait malgré les mauvais côtés. Sa mère n’avait jamais roulé sur l’or et ce n’était pas son métier d’archéologue qui l’aidait à joindre les deux bouts à chaque fin de mois, mais elle ne s’était jamais plaint tout bonnement parce qu’Anaeli avait toujours été là pour elle malgré tout. Elle avait vécu avec sa mère dans un quartier chaud de la ville, mais la petite Sora qu’elle était à l’époque était connue de tous dans cet endroit, même des pires crapules et sa bouille d’ange en avait fait craquer plus d’un.

Elle avait été prise sous l’aile de bien des personnes si bien que sa mère et elle-même étaient sans le moindre doute les deux femmes les plus protégées du quartier où elle avait grandi, mais ça n’avait pas empêché la malchance de frapper sa famille et sa mère était morte malgré tout. Carlos lui manquait aussi. Lui était probablement le seul policier à pouvoir entrer dans l’immeuble où elle avait vécu sans se faire descendre, uniquement parce qu’il prenait soin de la petite qu’elle était et ça lui manquait sincèrement. Sora n’avait peut-être pas eu de véritable père au cours de son enfance, mais cet homme avait été la figure masculine dont elle avait eu besoin. Il s’était occupé d’elle lorsque sa mère était sur un site de fouilles, il lui avait appris à lire et à compter, mais surtout il était celui qui avait éveillé en elle une passion pour l’écriture et la lecture. Elle lui devait bien des choses et elle avait mal au cœur à chaque fois qu’elle pensait à cet homme qui avait coupé tout contact dès son départ pour New York pour lui éviter de trop penser à sa mère. Oui, bien des choses lui manquaient et expliquaient le fait qu’elle était si sensible et parfois enfermée dans son monde, mais la guatémaltèque avançait malgré tout et elle gardait la tête haute tant bien que mal. Cependant, qu’on utilise son passé contre elle et tous les derniers chamboulements dans sa vie à cause de son père biologique lui faisaient perdre ses moyens. C’était nouveau pour elle et la demoiselle n’avait pas la moindre idée de comment réagir face à tout ça, tout ce qu’elle savait était qu’elle était heureuse d’avoir des sœurs, aussi inconnues soient-elles, car elles étaient probablement les plus à même de la comprendre sans trop savoir pourquoi.

« Je suis désolée pour ta mère » Sora releva la tête vers Selina et posa les yeux sur cette dernière. Elle semblait sincère et un petit sourire apparu au coin des lèvres de la guatémaltèque, aussi timide fut-il. Elle avait entendu bien des personnes lui dire qu’elles étaient désolées pour elle, pour la perte qu’elle devait affronter si bien que désormais elle se contentait juste de sourire très légèrement lorsqu’on lui disait à nouveau être désolé. « Cette histoire d'héritage est sûrement la seule et unique chose qui me donne envie de le connaître pour tout te dire.. C'est sûrement superficiel au plus haut point mais je ne roule pas sur l'or et avec un enfant en bas âge, s'en sortir est assez difficile de nos jours » Les mains autour du gobelet chaud devant elle, Sora le porta à ses lèvres pour en boire une gorgée sans pour autant détourner son regard de Selina lorsque cette dernière s’adressa à elle concernant leur héritage. Puis, avant de répondre, elle reposa son gobelet devant elle sans en détacher ses mains, appréciant que trop la chaleur qui réchauffait ses doigts. « J’ignorais que tu avais un fils. » Commença-t-elle alors que son sourire revint doucement prendre place sur ses lèvres. « Je n’en veux pas … sans doute parce que je sais que j’en ai pas besoin mais aussi parce que je n’ai pas envie d’avoir le moindre lien avec lui. J’ai voulu essayer, seulement j’en suis incapable, ça bouleverse trop de choses et je n’aime pas ça. » Sora avait conscience d’être évasive.

En vérité, elle lui en voulait énormément d’avoir abandonné sa mère et malgré toutes les raisons du monde elle se savait incapable de lui pardonner un jour. Elle avait grandi sans lui, avait eu un père de substitution et elle avait à présent Doug. Micah ? Elle n’en avait absolument pas besoin, de lui comme de son argent et surtout elle souhaitait s’éloigner des médias le plus possible consciente que c’était ce dont elle avait besoin pour totalement se remettre sur pieds. « En tout cas, je pense que je tiens les cheveux blonds de lui. Tu as l'air stressé... Tu sais, tu peux me dire si quelque chose ne va pas, je ne vais pas te manger... » Déjà, la jeune fille s’était perdue dans ses pensées pour être brusquement ramenée à la réalité par la voix de sa demi-sœur. La guatémaltèque poussa un long soupire qui lui donna l’impression de l’aider à se détendre. « Oh … c’est rien, je réfléchis parfois un peu trop, surtout dernièrement en fait. Tout ça … » Sora vit un large mouvement de la main comme pour englober toute l’histoire qui les touchait toutes les deux – trois en comptant Avalon – avant de reprendre. « C’est pas pour moi, en fait ça ne l’a jamais été, j’ai envie de vivre simplement sans être poursuivie tout le temps par des photographes. Je veux pouvoir passer du temps avec ma famille ou l’homme que j’aime sans craindre qu’on épie le moindre de mes faits et gestes. » En clair elle ne voulait plus de tout ce qui résumait sa vie. Elle voulait devenir aussi insignifiante que la plupart des personnes, qu’on ne s’occupe plus d’elle tout en sachant que son souhait serait difficile à réaliser.
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MessageSujet: Re: sorina ❝ everybody talks ❞ sorina ❝ everybody talks ❞ EmptyDim 10 Fév - 23:39

Se construire une carapace était sûrement le seul et unique moyen de s'en sortir. Cela faisait six ans que j'habitais New York et pourtant, je découvrais de nouvelles choses tous les jours. Aujourd'hui, j'avais découvert que les gens étaient faux, méchants et ne cherchaient qu'à abaisser plus bas que terre les âmes 'sensibles'. Bien entendu, cette réalité m'était parvenu il y a bien longtemps mais là, j'en avais eu la preuve concrète. Nous avions été face à une horde de paparazzis en folie et tout cela avait été déroutant. J'avais tenté de garder mon calme et de ne pas dire un mot plus haut que l'autre. Tout était si vite déformé de nos jours que je ne préférais pas faire un pas de travers. Ma réputation était en jeu. Je n'étais déjà pas la vendeuse de cupcake la plus connue de la ville mais si, en plus, je me mettais le monde médiatique à dos, j'étais vraiment très mal partie. Tout cela ne me ressemblait vraiment pas et j'espérais que ce déballage médiatique prendrait vite fin. Je n'avais pas besoin de cela dans ma vie, oh que non. Mon père avait abandonné ma mère, celle d'Avalon et celle de Sora et pourtant, il semblait toujours être le héros de l'histoire. « J’ignorais que tu avais un fils. » Je laissa un léger rire s'échapper de mes lèvres. Il semblerait que ma protection anti médias ait bien fonctionner. Je leur interdisais de s'approcher de mon bout de chou et il semblerait qu'ils n'aient pas réussi sinon Sora aurait été au courant, d'une manière ou d'une autre. Mon petit Nolan était ma fierté et je ne voulais pas qu'il soit blessé dans tout ce remue-ménage. Il était trop petit pour comprendre quoi que ce soit... « Je n’en veux pas … sans doute parce que je sais que j’en ai pas besoin mais aussi parce que je n’ai pas envie d’avoir le moindre lien avec lui. J’ai voulu essayer, seulement j’en suis incapable, ça bouleverse trop de choses et je n’aime pas ça. » C'est vrai que, vu de ce point de vu, prendre l'héritage reviendrait à avoir des liens et à accepter tout ce qu'il avait fait de mal dans sa vie. Il n'avait jamais été présent et ne le serait jamais. Il n'avait cherché à me recontacter depuis que j'avais demandé à faire un test de paternité. J'avais remis en cause ce lien de parenté tout simplement parce que je ne comprenais pas comment il avait pu me laisser dans la merde dans laquelle j'avais grandis. S'il savait que j'étais sa fille, c'était qu'il avait eu un œil sur moi lors de mon enfance dans les bidonvilles les plus insalubres de Mexico. Une certaine colère s'installa en moi mais je la chassa rapidement, respirant ventralement pour tout évacuer. « Personne ne connaît Nolan. C'est mon petit secret à moi et je refuse que ces pourris aient connaissance de son existence. Il n'a qu'un an mais il n'a pas franchement besoin d'être perturbé aussi jeune. Tu n'as pas tord pour l'héritage mais c'est tellement tentant... Je vis bien, je ne le nie pas, mais c'est pas joyeux tous les jours. Enfin, je n'ai pas envie non plus qu'on me catalogue de profiteuse » Je cherchais à passer inaperçu les trois quart de mon temps pour ne pas dire tout le monde. J'avais des papiers américains mais j'étais entrée clandestinement sur le territoire alors autant dire que j'avais appris à me faire toute petite, vraiment petite. Je n'avais pas envie d'être suivi à longueur de journée et il semblerait que ce sujet soit la raison pour laquelle la jolie Sora avait une mine de déterrée. Je ne savais pas ce qu'elle traversait, vraiment pas mais – égoïstement – je ne voulais pas le savoir. Je n'avais pas vraiment envie d'être à sa place, de ne plus pouvoir acheter des tampons sans sentir un regard sur moi. Seulement, elle avait choisi cette vie, du moins c'était ce que j'avais vaguement compris lors de l'interview. « Et rompre ton contrat n'est pas possible ? Ils finiront bien par trouver quelqu'un d'autre à enquiquiner non ? » C'était peut être une question bête et idiote pour la blondinette mais je n'y connaissais vraiment rien à ce sujet... Je n'ouvrais jamais ces torchons et ce n'était pas pour rien. « Je n'y connais vraiment rien à ce monde et franchement, ça ne me gène pas... Je n'ai guère envie de devoir regarder au dessus de mon épaule dès que je passe la porte d'un médecin ou je ne sais quoi. Teins toi en rousse, maquille toi comme un camion volé et ils ne te reconnaîtront plus » Mon idée était plus que bête et inutile mais je ne savais pas comment l'aider, vraiment pas... Je ne connaissais pas ce genre de problèmes, ayant toujours vécu dans l'ombre...
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MessageSujet: Re: sorina ❝ everybody talks ❞ sorina ❝ everybody talks ❞ EmptySam 16 Mar - 11:24

Son existence n’était pas la pire qui puisse exister sur Terre. Elle possédait une vie plutôt enviable à bien y regarder ou tout du moins elle l’était devenue lorsqu’elle avait atteint l’âge de dix-huit ans et commencé sa carrière dans le mannequinat. Dès lors, elle avait obtenu ce que de nombreuses jeunes filles pouvaient désirer encore aujourd’hui : de la popularité. Elle était apparue dans des magazines – bien que son nom ne soit pas réellement connu dans les débuts – elle avait commencé à avoir de l’argent au point de ne plus savoir quoi en faire et surtout elle avait pu s’amuser au cours de si nombreuses soirées qu’à présent elle serait bien incapable de toutes les énumérer. Oui, en apparences elle avait eu une vie de rêve et elle-même y avait cru au point de perdre la tête et pratiquement de se perdre elle-même. Il était si simple de dévier du droit chemin, plus que ce qu’elle aurait pu croire et elle avait manqué dans payer les conséquences par deux fois – même si sa seconde overdose était due à quelque chose de plus douloureux. Dès lors, Sora avait commencé à voir le monde auquel elle appartenait d’un œil nouveau, d’un regard bien plus critique et, petit à petit, son dégoût s’était développé sans qu’elle parvienne à trouver le courage de se défaire de cette spirale dans laquelle elle continuait à être aspirée, sans doute par faiblesse. Tout n’était pas aussi rose que ce que bien des personnes pouvaient imaginer. Si elle avait dérapé ce n’était pas parce qu’elle était une petite starlette qui faisait sa crise, non il y avait bien plus sous la surface, une réalité que les journalistes ne connaissaient pas si bien qu’ils ne se dérangeaient pas pour déformer la réalité.

Ils ne la connaissaient pas et c’était bien mieux ainsi, quand bien même leurs propos lui faisaient mal. Mais la Guatémaltèque allait arrêter, c’était une promesse qu’elle s’était faite, il ne lui restait qu’à trouver le bon moment pour le faire, toutefois elle comptait réellement tenter de retrouver une vie normale quitte à renier son propre père en public. « Personne ne connaît Nolan. C'est mon petit secret à moi et je refuse que ces pourris aient connaissance de son existence. Il n'a qu'un an mais il n'a pas franchement besoin d'être perturbé aussi jeune. Tu n'as pas tort pour l'héritage mais c'est tellement tentant... Je vis bien, je ne le nie pas, mais c'est pas joyeux tous les jours. Enfin, je n'ai pas envie non plus qu'on me catalogue de profiteuse » Soudainement, Sora enviait le fils de Selina. Cette protection à laquelle il avait le droit, elle aussi désirait la connaître à nouveau. Elle savait que, contrairement à elle, des enfants n’avaient pas du tout le droit à cette protection parentale, mais comme tout être humain la jeune femme possédait sa part d’égoïsme, aussi mince soit elle chez elle. Ses lèvres s’étirèrent de nouveau dans un petit sourire. Elle comprenait parfaitement sa demi-sœur pour ne pas avoir vécu dans le luxe au cours de ses premières années de sa vie, mais aussi parce qu’elle n’était pas du genre à juger qui que ce soit sans véritablement connaître cette personne. « Tu fais bien, l'innocence est plus importante que ce qu'on pourrait imaginer. Et tu ne seras pas cataloguée comme profiteuse, Micah tient beaucoup trop à entretenir l'image de la famille parfaite pour laisser faire. »

Malheureusement, pour Sora il s’y prenait bien trop tard. Il n’avait pas été là lorsque sa mère avait été tuée – bien que par accident – et qu’elle avait été plus bas que terre. Il n’avait pas été là lorsqu’elle avait eu du mal à vivre ses années de lycée avec une sœur adoptive pire que le diable. Il n’avait pas été là lorsqu’elle avait touché à la drogue, lorsque Dean avait été tué en Afghanistan, lorsqu’elle avait cru perdre Danjel, non il n’avait jamais été là ! Carol et Doug si, et c’était ces deux personnes qu’elle considérait comme ses véritables parents désormais. « Et rompre ton contrat n'est pas possible ? Ils finiront bien par trouver quelqu'un d'autre à enquiquiner non ? Je n'y connais vraiment rien à ce monde et franchement, ça ne me gêne pas... Je n'ai guère envie de devoir regarder au-dessus de mon épaule dès que je passe la porte d'un médecin ou je ne sais quoi. Teins toi en rousse, maquille toi comme un camion volé et ils ne te reconnaîtront plus » Son petit sourire toujours dessiné au coin de ses lèvres, la Guatémaltèque posa son regard sur sa demi-sœur. Elle porta sa boisson à ses lèvres et la termina une bonne fois pour toute avant de prendre la parole. « Si c'était aussi simple ça serait bien pratique, malheureusement je risquerais de faire d'autant plus la une des journaux. » Si elle commençait à faire des folies concernant sa tenue vestimentaire, son maquillage ou autre, Sora savait pertinemment qu’une nouvelle fois on catégoriserait cela comme une crise de sa part, elle la pauvre mannequin anciennement droguée qui avait manqué par deux fois de perdre la vie et qui en plus n’avait pas connu son père qui venait tout juste de rentrer à nouveau dans sa vie et elle n’avait réellement pas envie de ça

« Tu as dû le comprendre j'ai eu un rapport plutôt proche avec la drogue par le passé, je ne me suis pas forcément forgée une très bonne image alors que je décide d'arrêter ou non, ils continueront de me tourner autour trop longtemps à mon coup et ... » La phrase de la jeune femme resta en suspens. Dans la poche de sa veste son portable émis une petite sonnerie pour signaliser la réception d’un message. La demoiselle échangea un regard désolé avec sa demi-sœur et alla fouiller dans sa poche pour lire le message qu’elle venait de recevoir, une légère grimace déforma alors son visage. « Quand on parle du loup ! Je suis désolée, je dois partir, j'avais oublié la dernière séance, mais voilà mon numéro comme ça on pourra essayer de rattraper le temps perdu que l'on doit à notre père. » Tandis qu’elle s’adressait à Selina, elle sortit de son sac un morceau de papier sur lequel elle gribouilla le plus correctement possible son numéro avant de le glisser en direction de sa demi-sœur. Elle enfila ensuite sa veste, rangea son portable dans l’une des poches de ce dernier et mis son sac sur son épaule. « Vraiment désolée, mais ça m’a fait plaisir de discuter avec toi et c’est plutôt agréable de savoir que j’ai une demi-sœur aussi sociable et à l’écoute. » Lâcha-t-elle à la fois comme excuse, mais également le plus sincèrement du monde. Elle adressa alors un dernier sourire à Selina et s’éclipsa du café en direction du studio où on l’attendait.
THE END
to be continued...
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