It's New York City bitches ! And it's my motherfucking dream

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jalil&tiziana △ walking on a dream

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MessageSujet: jalil&tiziana △ walking on a dream jalil&tiziana △ walking on a dream EmptyDim 18 Nov - 14:10






JALIL & TIZIANA

❝ walkin' on a dream ❞

Cela faisait maintenant plusieurs jours qu’une soirée entre collègues de service avait été organisée, une brillante idée de Rebecca. Elle avait profité d’une pause dans le café en face de leur lieu de travail pour lancer les invitations aux membres du personnel médical du centre de rééducation, mais également à leurs collègues de l’hôpital voisin : le Lenox Hill. Bien entendu, Tiziana – comme toute chef de service qui se respecte – avait été l’une des premières à soutenir l’initiative de Rebecca et rapidement, d’autres avaient suivi. Cependant, l’eurasienne avait très vite déchantée en découvrant où aurait lieu les réjouissances de cette soirée entre collègues : à la patinoire, en plein cœur de Central Park et bien vite, le visage de la jeune femme se mit à blêmir. Certes, le cadre était parfait, mais depuis qu’elle tenait de nouveau sur ses jambes, Tiziana avait peur qu’une mauvaise chute ne la cloue dans un fauteuil roulant. C’était une véritable hantise, elle avait une vraie obsession là-dessus et malheureusement, il lui avait été impossible de se décommander. Aucune échappatoire, donc.

Emmitouflée dans une tenue chaude et le visage en partie cachée par un bonnet et une écharpe en laine, la jeune femme observait la piste avec appréhension. La mine concentrée, Tiziana essayait de rassembler tout son courage pour s’élancer vers l’inconnu : elle n’en avait jamais fait, du moins, sur la glace et c’était encore plus stressant pour l’italienne. Instinctivement, la kinésithérapeute chercha Hanoï, mais se souvint que pour l’occasion, celle-ci était restée dans son appartement de Greenwich Village et le simple fait que sa chienne ne soit pas présente l’angoissait encore plus. Malheureusement, la jeune femme n’eut pas le temps de se préparer davantage : l’un de ses collègues attrapa son bras et l’entraîna sur la piste sans crier gare. Prise de panique, l’italienne poussa un cri et tenta de trouver un équilibre. « Davis ! Ramènes-moi. Je ne plaisante pas ! » lança-t-elle d’une voix plus aigue que d’ordinaire. Crispée, les jambes flageolantes par peur de tomber, Tiziana agrippa le pan du manteau de son collègue qui fut totalement surpris. « Sérieusement ? T’as peur ? ». L’italienne acquiesça d’un signe de la tête un peu honteux et baissa les yeux, n’osant pas croiser son regard de peur d’y voir une lueur de moquerie. « Il n’y a rien de plus simple. Je vais t’apprendre. Mets-toi dos à moi. ». Peu confiante, Tiziana fronça légèrement les sourcils ce qui lui arracha un petit rire amusé. « N’aies pas peur ! De toute manière tu n’as pas le choix, je suis le seul qui puisse te ramener. ». Il marquait un point. Tiziana poussa un soupir rageur et s’exécuta maladroitement. « Bon d’accord, mais tu ne vas pas trop vite et tu ne me lâches pas, c’est compris ? » ordonna-t-elle. En guise de réponse, Davis glissa ses mains sur les hanches de la jeune femme qui se sentit tout de suite très mal à l’aise. « C’est promis. » sourit-il dans un murmure au creux de son oreille. Dans le service, tout le monde savait que Davis était un vrai Don Juan, cependant ses charmes n’avaient jamais fonctionné sur Tiziana et la seule raison pour laquelle elle se retenait de le gifler, c’était bien parce qu’elle voulait retourner au plus vite sur la terre ferme. Collée à lui comme une moule à son rocher, Tiziana tachait de suivre scrupuleusement ses conseils ainsi que le mouvement de ses hanches et bien vite, ils arrivèrent au beau milieu de la piste. « Mes pieds me font mal, j’ai besoin de m’asseoir. » dit-elle, usant de cette vérité pour se sortir de ce pétrin. « Eh bien, maintenant que tu sais patiner toute seule, vas-y… » lança-t-il en l’abandonnant. « Qu… Quoi ? Davis ? DAVIS !!!! REVIENS ICI C’EST PAS DRÔLE ! ». Tiziana ne savait pas élever la voix, celle-ci allait crescendo et ne semblait pas atteindre Davis plus que cela.

La kinésithérapeute fut tétanisée par la peur pendant quelques minutes avant de se décider à bouger, mais les patineurs affirmés passaient à côté d’elle avec une telle rapidité que Tiziana s’en trouvait fortement déstabilisée. Au bout d’un moment, l’italienne commença à prendre confiance et accéléra en oubliant un détail majeur. Ce détail majeur que l’on ne se souvient qu’à l’instant propice et qui fait toute la différence. « Je ne sais pas freiner… JE NE SAIS PAS FREINER !!! ATTENTIOOOOOON ! ». Certaines personnes éclatèrent de rire au mot 'freiner', de toute évidence ce n'était pas le bon vocabulaire. Et bien entendu, la méthode la plus accessible qui lui traversait l’esprit pour s'arrêter à la vitesse où elle était : se jeter contre quelque chose, n’importe quoi. L’italienne se laissa glisser à toute vitesse en direction de la rambarde de sécurité, fermant les yeux avec force dans l’attente d’un choc imminent dans cinq, quatre, trois, deux, un... Rien. Tiziana ouvrit un œil, puis l'autre et sut instinctivement que quelqu'un l'avait rattrapé, il lui paraissait évident que ce quelqu'un n'était autre que Davis. « Quand tu apprends à quelqu'un comment faire pour patiner, apprends lui aussi à freiner ça peut toujours servir, YOU MORON ! J'AI EU PEUR ! Et je t'interdis de te moquer, tu peux pas comprendre ! » s'énerva-t-elle, la voix déformée par un sanglot qu'elle réprimait, l'italienne commença alors à se débattre pour se retourner et le frapper de toutes ses forces. Tiziana n'avait pas l'habitude d'être malhonnête, encore moins violente, mais son cœur battait encore à tout rompre sous l'effet de l'angoisse, pire même, elle sentait les larmes perler aux creux de ses yeux : crise de nerfs et crise de panique n'avaient jamais fait très bon ménage chez l'eurasienne.

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MessageSujet: Re: jalil&tiziana △ walking on a dream jalil&tiziana △ walking on a dream EmptyDim 18 Nov - 16:41

TIZIANA & JALIL

❝ walking on a dream ❞
Il était faible … tellement faible à bien y penser. Il suffisait qu’il fasse son regard de chat botté pour qu’il cède, pour qu’il craque et qu’il lui accorde un caprice de plus. Il savait parfaitement comment avoir gain de cause. Il savait faire en sorte qu’il culpabilise pour gagner contre lui et l’Israélien se faisait avoir à chaque fois. Pourtant, il n’avait rien contre la patinoire. En sportif qu’il pouvait être, il avait un peu tout essayé même si le patinage n’était pas le sport le plus courant à Tel Aviv et que ce n’était pas non plus celui qu’il préférait. C’était un peu comme faire du roller … sur la glace avec des patins quasiment aussi fins qu’une lame de rasoir et tout aussi coupant à bien y réfléchir. Il savait qu’il se débrouillait plutôt bien une fois les patins aux pieds, à croire que les sports étaient faits pour lui, mais tout de même, il n’était pas un fan du froid et de la glace mais pourtant il avait craqué. Comme bien de soirs libres où il pouvait enfin manger en tête-à-tête avec son neveu, soit tous les vendredis, ils s’étaient rendus dans leur habituel restaurant et le résident avait laissé échapper le fait que l’hôpital où il travaillait organisait une soirée entre collègues à la patinoire. Ce n’était pas tombé dans l’oreille d’un sourd et aussitôt Gabriel avait sauté sur l’occasion pour le tanner sur le fait qu’il voulait s’y rendre puisque, après tout, Jalil avait parfaitement le droit – voire même l’obligation – d’amener le petit garçon avec lui. Pendant plusieurs jours il était parvenu à refusé la demande du garçon, mais ce dernier était bien plus malin que lui et au final, après maintes et maintes supplications, le jeune homme avait fini par céder au grand bonheur de son neveu.

Voilà de quelle manière il s’était retrouvé à craindre le soir de cette sortie, tentant de se concentrer au mieux toute la journée pour oublier jusqu’à l’heure fatidique qui arriva bien plus rapidement qu’il ne l’aurait voulu. « Tu te dégonfles pas J ! Ce soir je veux voir tes talents de patineur. » L’Israélien leva les yeux au ciel sans parvenir à empêcher un sourire amusé d’étirer ses lèvres. Il savait qu’on l’attendait au tournant. Même s’il avait finalement accepté de venir, la plupart de ses collègues savaient qu’il n’avait pas la moindre envie de s’y rendre et qu’il y avait même de forte chance pour que, finalement, il se désiste … mais c’était sans connaître Gabriel. Acquiesçant d’un signe de la tête tandis qu’Emrys s’éloignait en direction des vestiaires du personnel, Jalil termina de remplir son dernier dossier qu’il tendit ensuite à l’une des secrétaires médicales avec un sourire. « Bon courage pour ce soir docteur. » Le jeune homme arqua un sourcil en silence. Décidemment, tout le monde semblait penser qu’il allait finir par se dégonfler, mais Jalil préféra ne pas faire attention et resta souriant. « Vous ne venez pas Kelly ? » Demanda-t-il en prenant appuie contre le comptoir de l’accueil du service de neurologie. La jeune femme secoua alors la tête de droite à gauche tout en souriant également. « Non, je suis de nuit malheureusement, vous n’aurez qu’à me raconter demain. » Lui adressant tout d’abord un sourire désolé, Jalil opina du chef et après un rapide coup d’œil à sa montre, il salua la jeune femme et emprunta le même chemin qu’Emrys quelques instants plus tôt puis se changea pour quitter l’hôpital et regagna l’appartement où Gabriel l’attendait avec impatience. Tous les deux arrivèrent à la patinoire après plusieurs de ses collègues, assez couverts pour ne pas mourir de froid et une fois les patins aux pieds, Jalil entraîna son neveu avec lui sur la glace et fit plusieurs tours en surveillant Gabriel de près pour ne pas le perdre et s’assurer qu’il ne se blesse pas.

« Tu veux un chocolat ? » Le garçon agita vivement la tête et tous les deux quittèrent la piste pour aller s’offrir un bon chocolat chaud, rejoignant le bord de la patinoire pour boire tranquillement tandis que Gabriel lui racontait sa journée sans quitter son gobelet. « Quand tu apprends à quelqu'un comment faire pour patiner, apprends lui aussi à freiner ça peut toujours servir, YOU MORON ! J'AI EU PEUR ! Et je t'interdis de te moquer, tu peux pas comprendre ! » Jalil cessa rapidement d’écouter son neveu et tenta de trouver la personne dont il avait reconnu la voix sans le moindre problème. Sourcils froncés, Jalil parvint à apercevoir Tiziana sur la glace en compagnie de Davis – un médecin qu’il appréciait malgré le fait qu’il passait son temps à charmer toutes les jeunes femmes qui croisaient son chemin – puis il baissa les yeux vers son neveu. « Tu restes avec Emrys, je reviens. » Ceci dit, les patins à nouveau aux pieds, Jalil glissa tranquillement sur la glace et rejoignit sans mal ses deux collègues. « Hey Davis ! Je crois que Dana te cherche … elle est quelque part là … » Dit-il vaguement en désignant le coin le plus éloigné de la patinoire, ravi de voir que le jeune homme croyait son mensonge. Le médecin s’éloignant, Jalil s’empressa de servir d’appuie à Tiziana, se postant devant elle, la tête légèrement penchée en avant pour tenter de croiser son regard. « Tout va bien ? » Commença-t-il sans même chercher à cacher son inquiétude et continuant de s’assurer qu’elle tenait debout, même si la porter ne lui aurait pas posé de problème. « J’ai cru comprendre que Davis était un peu de trop pour le moment. » Un léger sourire étira ses lèvres juste avant qu’il ne lève la tête pour apercevoir l’homme en question continuer de patiner tranquillement pour retrouver une de leur collègue qui allait détester Jalil pour lui avoir envoyé un tel cadeau.
Jalil & Gabriel ils vont lui apprendre à patiner sans qu'elle ait peur 90
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MessageSujet: Re: jalil&tiziana △ walking on a dream jalil&tiziana △ walking on a dream EmptyLun 19 Nov - 12:54

Tiziana perdant son sang-froid : on avait rarement vu un tel spectacle. L’eurasienne se débattait comme elle le pouvait pour tenter d’échapper à l’étreinte de Davis qui n’était plus du tout sécurisante pour la jeune femme. Elle n’avait eu d’autres choix que de lui accorder sa confiance et voilà ce qu’il en avait fait… Tiziana n’était pas d’un tempérament rancunier, mais après ça, elle n’était pas prête à lui refaire confiance. La réaction de personnes qui avaient assisté à la scène sans intervenir ne faisait que de l’énerver davantage : elle avait honte. Honte de se donner en spectacle et de s’emporter pour quelque chose d’aussi ‘futile’ aux yeux des autres. Quelle image Tiziana donnait-elle de sa personne ? Après quelques mouvements maladroits, elle parvint à atteindre le torse de son collègue et le roua de coups sans que celui-ci ne bouge d’un centimètre. Davis était un jeune homme assez ‘carré’, le genre à entretenir parfaitement sa silhouette : ce n’était pas un poids plume qui lui ferait le plus de dégâts. « Hey Davis ! Je crois que Dana te cherche… Elle est quelque part par là… ». Interrompue par une voix familière, Tiziana cessa brusquement de ‘battre’ son collègue de travail qui s’éloigna quelques instants plus tard. L’eurasienne baissa aussitôt la tête, cherchant à tenir droite sur ses patins maintenant que son ‘pilier’ s’était éloigné, mais fort heureusement Jalil vint prendre sa place sans même que Tiziana n’ait à le lui demander : sans doute avait-il ressenti sa détresse. C’était un sentiment très étrange que de sentir toute la tension et la colère partir en une fraction de seconde : elle avait presque l’impression d’être une cocotte minute débarrassée de sa soupape. L’intervention de Jalil l’avait immédiatement apaisée et Tiziana se sentait beaucoup plus en sécurité qu’avec Davis. Elle lui faisait confiance, tout simplement. Après tout, c’était Jalil qui l’avait rassuré et secouru lors de son accident de voiture en mai dernier, elle l’avait autoproclamé ange gardien sous l’effet de la morphine, mais reconnaissait volontiers que ce rôle lui collait à la peau.

Avant que son regard bleu ne croise le sien, Tiziana essuya précipitamment le voile de larmes qui s’était dressé sur ses yeux et établit un contact visuel d’une microseconde avant que ses lèvres tremblantes ne se rappellent comme faire pour sourire. Elle esquissa une bien maigre grimace encore empreinte par les émotions néfastes qui se bousculaient dans sa tête. Tiziana tâcha de se calmer et se concentra pour reprendre un rythme cardiaque et respiratoire un tant soit peu normal. « Tout va bien ? J’ai cru comprendre que Davis était un peu trop pour le moment. ». En guise de réponse à sa première question, l’eurasienne acquiesça simplement d’un signe de tête qui se voulait convaincant et son regard glissa sur la silhouette de Davis qui s’éloignait d’eux. « Il a pensé que m’abandonner au beau milieu de la piste était une bonne méthode d’apprentissage, mais il a omis de m’expliquer certaines bases : comment faire pour s’arrêter, entre autres. » expliqua-t-elle, se crispant rien qu’à l’évocation de ce souvenir et, inconsciemment, elle agrippa le manteau de Jalil. Lorsqu’elle s'en rendit compte, elle desserra sa prise et esquissa d’un petit sourire gêné et mal à l’aise. « Je ne lui ai rien dit parce que je ne voulais pas qu’il se moque… C’est complètement stupide… » commença-t-elle. Elle ferma les yeux un moment et souffla pour se donner du courage avant de passer à l’aveu. « Je suis traumatophobe, c’est-à-dire que j’ai peur de me blesser. Je sais que c’est ridicule, c’est pour ça que parfois j’essaye de surmonter cette peur irrationnelle, je pensais pouvoir gérer en venant ici, mais en fait, je suis complètement tétanisée. ». Elle pouffa d’un rire nerveux pour tenter de dédramatiser la situation. « Et j’ai les pieds en compote aussi... ».
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MessageSujet: Re: jalil&tiziana △ walking on a dream jalil&tiziana △ walking on a dream EmptyMer 21 Nov - 10:40

Entendre la voix d’une Tiziana paniquée ne lui avait que très peu plu. Sans doute était-ce dû au fait qu’il l’avait déjà vu craindre pour sa vie – ou plus exactement pour ses jambes – lors de leur première rencontre ? En réalité, peu importait, le résident se contentait du fait qu’il n’aimait pas ça et qu’il se devait d’intervenir. Que Gabriel et Emrys aient compris ou non où il se rendait n’avait pas non plus d’importance car, après tout, il suffisait de lever la tête quelques instants et de le suivre du regard pour s’apercevoir qu’il courait – patinait – en direction de la jeune femme pour s’assurer que Davis serait loin d’elle et ce que ce dernier lui en veuille ou non pour lui avoir sorti un mensonge pour l’éloigner. Tiziana ne semblait pas ravie du tout de sa présence, pas plus qu’elle ne semblait rassurée d’être au beau milieu de cette glace et sur des patins qui n’étaient pas stables pour une personne qui n’en avait jamais fait. Il connaissait ses antécédents à la fois pour s’être occupé d’elle lors de son dernier accident en date, mais aussi parce que, poussé par sa curiosité, il avait été fouillé dans son dossier et avait donc appris pour la perte de ses jambes lorsqu’elle était adolescente.

L’Israélien avait bien compris qu’elle était une battante, mais à ses yeux ce n’était pas une raison suffisante pour jouer avec ses nerfs et surtout avec sa confiance. Ainsi, en bon ange gardien – comme elle l’avait elle-même qualifié dans les vapes – il vint à son secours et se débarrassa de leur collègue pour plus de tranquillité. Lire sur son visage à quel point elle avait pu avoir peur ne lui plaisait pas plus que l’attitude de Davis, bien au contraire même, toutefois Jalil ne fit aucun commentaire et s’occupa seulement d’être un nouveau pilier pour l’Italienne, un pilier bien plus digne de confiance. Loin de vouloir la presser à parler, le jeune homme attendit silencieusement qu’elle se reprenne sans chercher à la bousculer. Son regard la quitta l’espace de quelques secondes lorsque elle-même regarda dans la direction que leur collègue avait pris grâce à lui, puis son attention se reporta quasi immédiatement sur Tiziana, un sourire qui se voulait rassurant aux lèvres. « Il a pensé que m’abandonner au beau milieu de la piste était une bonne méthode d’apprentissage, mais il a omis de m’expliquer certaines bases : comment faire pour s’arrêter, entre autres. » C’était ce qu’il avait cru comprendre et ce qu’il trouvait particulièrement idiot de la part de cet homme.

La sentant s’agripper un peu plus à son manteau, le réflexe de Jalil fut de passer une main dans le dos de l’Eurasienne pour s’assurer qu’elle n’était pas sur le point de tomber et qu’elle ne le serait pas de tout le temps où ils se trouveraient sur la glace. Si Tiziana desserra son emprise, l’Israélien, quant à lui, n’en fit rien du tout, son regard toujours posé sur la jeune femme. « Je ne lui ai rien dit parce que je ne voulais pas qu’il se moque… C’est complètement stupide… » Jalil arqua tout d’abord un sourcil, sans faire le moindre commentaire, et lui adressa un sourire qui cette fois exprimait le fait qu’il comprenait où elle voulait en venir. Pour sa part, il ne trouvait rien de stupide vis-à-vis de sa réaction, après tout, avec ce par quoi elle était passée c’était plus que justifiable. « Je suis traumatophobe, c’est-à-dire que j’ai peur de me blesser. Je sais que c’est ridicule, c’est pour ça que parfois j’essaye de surmonter cette peur irrationnelle, je pensais pouvoir gérer en venant ici, mais en fait, je suis complètement tétanisée. Et j’ai les pieds en compote aussi... » Riant légèrement à son tour, Jalil regarda une dernière fois en direction de Davis – et Dana qui déjà le maudissait, il en était persuadé – puis il baissa les yeux vers Tiziana bien décidé à ne s’occuper que d’elle à présent … et de Gabriel une fois loin de la glace.

« Oui … j’avais cru comprendre pour cette peur, d’ailleurs si en plus vous avez les pieds en compote, il va être plus judicieux de s’éloigner du milieu de la patinoire. » Déclara-t-il en prenant place à côté de la jeune femme sans ôter sa main de derrière son dos. « Et pas de panique, je guide et m’assure qu’il n’y ait aucune chute. » Ceci dit, le résident effectua une légère pression dans le dos de Tiziana et en profita pour s’élancer également en direction d’une des sorties de la patinoire où se trouvaient son neveu et son collègue. Il s’assura que l’Italienne ne tombe pas une seule fois et s’évertua à lui donner un tant soit peu d’équilibre lorsqu’il sentit qu’elle en perdait et tous deux parvinrent à destination sans le moindre problème. « Et voilà ! » À peine arrivé, il vit son neveu les rejoindre rapidement, son gobelet de chocolat toujours fumant dans ses mains et un large sourire qui fit lever les yeux de Jalil au ciel. « Tiziana … voici Gabriel, mon neveu. Gabriel, je te présente Tiziana … une collègue alors arrête avec ce sourire et fini ton chocolat. » Jalil appuya ses mots par une haussement de sourcils mais qui n’eut aucun effet sur le garçon qui sourit d’autant plus. Il avait peut-être un petit peu trop parler de la jeune femme à son neveu et il aurait même dû se douter que ce dernier serait bien impatient de la rencontre tandis que Jalil … et bien il tentait de faire comme si de rien n’était.
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MessageSujet: Re: jalil&tiziana △ walking on a dream jalil&tiziana △ walking on a dream EmptyMer 21 Nov - 21:02

Agrippée à Jalil comme si sa vie en dépendait, le sang afflua avec vigueur jusqu’à ses joues lorsqu’elle sentit la main de se dernier glisser tout naturellement dans son dos pour la retenir. Elle n’était pas habituée à une telle proximité avec des hommes autres que les membres de sa famille et se sentit tout de suite très intimidée comme en attestaient ses regards fuyants. Tiziana n’arrivait pas à soutenir le regard du jeune homme plus d’une demi-seconde comme si elle craignait qu’il ne remarque sa gêne pourtant manifeste. « Oui… J’avais cru comprendre pour cette peur, d’ailleurs si en plus vous avez les pieds en compote, il va être plus judicieux de s’éloigner du milieu de la patinoire. Et pas de panique, je guide et m’assure qu’il n’y ait aucune chute. ». La kinésithérapeute esquissa d’un petit sourire suivit d’un signe de tête. « J’ai confiance. » assura-t-elle. En effet, Jalil put sentir et voir que les muscles de l’eurasienne étaient beaucoup moins crispés depuis qu’il son intervention. Tandis qu’il prenait place sur le côté – toujours en lui maintenant le dos – Tiziana avait instinctivement posé sa main sur l’épaule de dernier pour avoir un appui supplémentaire. Ils s’élancèrent alors tous les deux hors de la piste sous le regard intéressé des quelques commères de l’hôpital. « Et voilà ! ». L’eurasienne sortit de sa bulle et constata avec grand soulagement qu’ils avaient enfin regagné la terre ferme. « Merci encore d’être intervenu, j’ai eu de la chance que vous soyez venu. » dit-elle, s’autorisant à user d’une voix beaucoup plus ‘envoutante’. Elle ne put garder un air sérieux plus longtemps, ses yeux se firent beaucoup plus rieurs et un nouveau sourire étira ses lèvres tandis qu’elle coinçait une mèche des quelques cheveux qui sortaient de son bonnet derrière son oreille.

Elle voulut rapidement passer à autre chose et l’occasion lui fut aussitôt servie sur un plateau. Une occasion qui avait les traits d’un garçon d’une dizaine d’années arborant un sourire taquin et lourd de sens. « Tiziana… Voici Gabriel, mon neveu. Gabriel, je te présente Tiziana… Une collègue alors arrête avec ce sourire et fini ton chocolat. ». La bouche en « o » laissa rapidement place à un sourire franc et ravi. Tiziana lui tendit la main pour des présentations en bonne et due forme. « Bonsoir Gabriel ! On m’a parlé de toi… Et tu peux m’appeler Tizi. » précisa-t-elle, consciente que son prénom n’était pas toujours très facile à prononcer. « Alors vous pouvez m’appeler Gaby. » ajouta-t-il sur le même ton. Elle ne pouvait pas nier la petite ressemblance physique entre le neveu et l’oncle : il n’avait vraiment pas l’air d’être un garçon turbulent, bien au contraire, Gabriel avait même une attitude plutôt détendue qui plaisait beaucoup à l’italienne. Il avait dix ans, mais paraissait déjà si adulte qu’elle en fut très surprise. « Tiziana... Ca vient d’où ce prénom ? C’est asiatique ? Vous avez un accent assez… bizarre, mais c'est mignon ! Ah oui, tonton ? » demanda-t-il dans une tentative pour rattraper le coup et aussi pour le plaisir de mettre son oncle dans l'embarras. Tiziana se mit à rire et secoua la tête de gauche à droite. « Je suis italienne, cependant ma mère est philippine et vietnamienne, finement observé... et merci. ». Une fossette creusa ses joues en voyant que le garçon semblait passionné par ses origines. « Et vous parlez plusieurs langues ? ». Tiziana esquissa d’un sourire et d’un mouvement de tête. « Oui, les trois… enfin les quatre avec l’anglais. ». Un ange passa. Le pauvre Jalil était soudainement exclu de la conversation et Tiziana lui glissa un petit sourire amusé. Finalement, elle reprit la parole quelques instants plus tard, glissant son regard sur les deux hommes. « Je suis désolée, je vais devoir vous abandonner quelques minutes le temps pour moi d’enfiler mes chaussures, ces patins me font souffrir. ». Tiziana leur fit un petit signe de la main et s’éloigna jusqu’au stand pour y récupérer ses bottes.

Elle revint quelques minutes plus tard avec un gobelet de chocolat chaud à la main et afficha la moue d’une gamine prise en faute à l’adresse du garçon. « Tu m’as tentée. » glissa-t-elle à son intention. La jeune femme profita ensuite du fait qu’il semblait ailleurs pour s’intéresser de nouveau à son oncle, observa son gobelet de chocolat chaud et finit par le lui tendre de bon cœur. « Tenez je vous l’offre pour le… les sauvetages, j'irai m'en chercher un autre plus tard... Non. En fait je pense que j'ai eu mon lot d'émotions pour la soirée. ». Tiziana avait l'estomac complétement retourné et songeait à rentrer chez elle pour s'emmitoufler dans une couette devant un bon film après s'être prélassée bon bain moussant.
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MessageSujet: Re: jalil&tiziana △ walking on a dream jalil&tiziana △ walking on a dream EmptyVen 30 Nov - 17:43

Il tenait réellement à s’assurer qu’elle n’allait pas paniquer une fois qu’ils seraient lancés sur la glace en direction de l’une des sorties de la gigantesque patinoire de Central Park. Même s’il n’avait pas suivi toute la scène au cours de laquelle Davis avait voulu jouer au plus malin, il n’avait pas eu le moindre mal à se rendre compte que la jeune femme était totalement paniquée et ce même en présence de leur collègue. Lui, il voulait qu’elle soit rassurée, qu’elle lui fasse confiance tandis qu’ils regagnaient le bord de la patinoire et il fut satisfait de voir les muscles de l’Italienne se détendre malgré son regard fuyant dès qu’il posa une main dans son dos. Il ne put s’empêcher de laisser un sourire amusé étirer ses lèvres. Depuis que tous les deux s’étaient rencontrés il y avait parfois cette gêne non dissimulable entre eux deux comme s’ils étaient intimidés … à vrai dire c’était parfois le cas, du moins pour lui. Il appréciait déjà beaucoup Tiziana et ce depuis qu’il avait posé son regard sur elle, ou lorsqu’il avait senti sa détresse mais qu’il était parvenu à la calmer. Il ne se l’expliquait pas, c’était juste arrivé et désormais il lui arrivait souvent de vouloir croiser la jeune femme à l’hôpital ne serait-ce que pour être certain de l’avoir vu dans sa journée … un vrai adolescent. « J’ai confiance. » Ramené sur terre par la voix de la jeune femme, le résident baissa les yeux vers elle et lui adressa un nouveau sourire, ravi de savoir qu’elle avait confiance en lui.

Puis, sans attendre une minute de plus, ils partirent en direction de l’endroit où se trouvait encore Gabriel, surveillé par Emrys, sous le regard de quelques-uns de leurs collègues bien que Jalil n’y porta pas la moindre attention. « Merci encore d’être intervenu, j’ai eu de la chance que vous soyez venu. » Son sourire toujours peint sur ses lèvres, il hocha la tête pour lui faire comprendre qu’il n’y avait pas de quoi, voire même que ce fut un plaisir bien que ce point fut plus compréhensible à travers son regard. Rapidement rejoint par son neveu, ce dernier ne tarda à taquiner son oncle comme il savait si bien le faire, mettant Jalil dans un certain embarras malgré le fait qu’il tenta de paraître aussi neutre que possible, évitant ainsi de croiser le regard de Tiziana, oui … un adolescent. « Bonsoir Gabriel ! On m’a parlé de toi… Et tu peux m’appeler Tizi. » Toujours sur la glace pour sa part, pas le moins du monde gêné par ses patins, il regarda son neveu et Tiziana avec un demi-sourire, appréciant la scène de cette rencontre que Gabriel attendait avec impatience pour avoir déjà entendu parler de la jeune femme. « Alors vous pouvez m’appeler Gaby. Tiziana... Ça vient d’où ce prénom ? C’est asiatique ? Vous avez un accent assez… bizarre, mais c'est mignon ! Ah oui, tonton ? » Parti dans ses pensées, lorsqu’il entendit la voix de Gabriel s’adresser à lui, Jalil fronça les sourcils et s’efforça de se remémorer les paroles prononcées par son neveu. Il hocha instinctivement la tête avant de lancer un regard gentiment agacé au garçon lorsqu’il comprit enfin où il voulait en venir.

« Je suis italienne, cependant ma mère est philippine et vietnamienne, finement observé... et merci. » Sauvé ! Laissant les deux jeunes gens discuter entre eux, le résident prit appuie contre la rambarde de la patinoire, à quelques mètres d’Emrys qui, lui aussi, assistait à la scène sans savoir quoi dire. Exclu sans pour autant en être vexé, Jalil écouta Tiziana et Gabriel discuter sans intervenir bien qu’il fut impressionné par le nombre de langue que la jeune femme pouvait parlait même si lui-même parlait couramment l’hébreu, le russe et l’anglais, détail que peu de personnes connaissaient étant donné que seule sa racine israélienne était connue des autres. « Je suis désolée, je vais devoir vous abandonner quelques minutes le temps pour moi d’enfiler mes chaussures, ces patins me font souffrir. » Opinant du chef, Jalil la regarda s’éloigner tandis que Gabriel revenait près d’Emrys et de son oncle, tout content d’avoir pu être curieux sans pour autant mettre la personne questionnée dans l’embarras. « J’avais pas remarqué qu’elle t’intéressait autant la kiné. » Déclara Emrys sans la moindre gêne et se moquant de la présence du neveu de son collègue. Jalil détourna son regard pour le poser sur l’homme en même temps que son neveu levait la tête vers Emrys. « T’as pas autre chose à faire par hasard ? » ou comment lui demander poliment de dégager puisque Gabriel était là et qu’il n’avait pas envie de se montrer vulgaire en sa présence.

Un petit rire échappa à son collègue qui acquiesça et partit plus loin visiblement satisfait de la réaction de Jalil. Ce dernier baissa alors les yeux vers son neveu prêt à lui demander de ne pas faire le moindre commentaire lorsque Tiziana entra à nouveau dans son champ de vision, gobelet de chocolat en mains. « Tu m’as tentée. » Un large sourire étira les lèvres de Gabriel qui, pour une raison inconnue, s’empressa de finir son chocolat terminant avec quelques moustaches au niveau des lèvres. « Tenez je vous l’offre pour le… les sauvetages, j'irai m'en chercher un autre plus tard... Non. En fait je pense que j'ai eu mon lot d'émotions pour la soirée. » L’Israélien tendit un mouchoir à son neveu pour que ce dernier s’essuie la bouche et rapporta immédiatement son attention sur Tiziana dont il prit le gobelet par réflexe. « Merci … » Il ne savait pas très bien si c’était ce qu’il fallait lui répondre. En réalité il ne comprenait pas vraiment la raison de ce remerciement alors qu’il ne faisait que son travail quelque part. « Je comprends pour le trop plein d’émotions … hm … si vous êtes tous les deux d’accord on peut très bien aller ailleurs … dans un café ou autre, je dois dire que si le nain en notre présence ne m’avait pas forcé la main je ne serais pas venu. » Gabriel lui lança un regard mauvais pour l’avoir qualifié de « nain » qui fit plus sourire son oncle qu’autre chose avant qu’il ne regarde en direction de l’endroit où il avait envoyé Davis. « Et au moins Davis ne nous retrouvera pas. » C’était, à ses yeux, un argument en béton pour s’éloigner de la patinoire où ils pourraient revenir un peu plus tard, Jalil ayant déjà dans l’idée d’aider Tiziana à affronter sa peur avec moins de monde sur la glace et plus de confiance.
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MessageSujet: Re: jalil&tiziana △ walking on a dream jalil&tiziana △ walking on a dream EmptyMer 5 Déc - 14:23

« Merci … ». Tiziana eut un léger mouvement de la tête suivi d’un petit sourire et reporta son attention sur Gabriel qui – à vue d’œil – semblait se régaler avec son chocolat chaud. Elle pouffa de rire, amusée par la gourmandise du jeune garçon. « J’adore quand le mien est recouvert de crème chantilly et saupoudrer d’une pincée de cannelle, tu devrais essayer, c’est trop bon ! » lui murmura-t-elle sur un petit air complice en chuchotant presque comme s’il s’agissait plus d’un secret d’état que d’un ingrédient mystère. Tiziana n’avait pas honte de le dire : elle était très gourmande ! Lorsqu’elle invitait quelqu’un à dîner, la jeune femme pouvait passer des heures à cuisiner de bons petits plats et même si elle privilégiait les recettes italiennes et asiatiques, la kinésithérapeute était également ouvertes à d’autres cultures. Elle lui sourit de bon cœur lorsqu’il essuya la moustache en chocolat avec un petit air qu’elle trouva adorable, puis se tourna vers Jalil dont la présence l’intimidait davantage. Tandis qu’elle le regardait, un sourire niais commençait à se dessiner sur ses lèvres, mais elle le cacha rapidement en emmitouflant son visage dans l’épaisse écharpe en laine. « Je comprends pour le trop plein d’émotions … hm … si vous êtes tous les deux d’accord on peut très bien aller ailleurs … dans un café ou autre, je dois dire que si le nain en notre présence ne m’avait pas forcé la main je ne serais pas venu. Et au moins Davis ne nous retrouvera pas. ». Tiziana pouffa de rire. Gabriel acquiesça d’un signe de tête enjoué après avoir fusillé son oncle du regard. « Personnellement, je n’ai pas l’intention de retenter l’expérience sur la glace, donc ça ne me gênerait pas de poursuivre la soirée autre part, mais... Disons que pour venir j’ai dû laisser Hanoï à l’appartement et je n’aime pas la savoir toute seule trop longtemps. Pas qu’elle me fasse des dégâts, loin de là. Ca vous ennuierait de faire une halte à Greenwich Village ? Ou alors, on peut très bien y passer la soirée et si vous n’avez pas encore mangé, je peux cuisiner une pizza made in Italia. ». Se disant, elle haussa légèrement les épaules. « C’est comme vous voulez. » souligna-t-elle en arborant une petite moue.

Tiziana n’arrivait toujours pas à croire ce qu’elle venait de faire : inviter Jalil et son neveu pour le dîner. C’était une première. Bien sûr, l’italienne avait de nombreux amis et des cousin(e)s à la pelle, mais c’était la première fois qu’elle invitait un homme qui lui plaisait dans son appartement. Son monde. Sa bulle. La jeune femme n’y pensa qu’après coup. Elle avait totalement oublié que son appartement retraçait son histoire : il avait été spécialement aménagé pour son handicap de l’époque. Sans oublier les cadres photos où on la voyait en Italie ou en Asie avec ses proches, aux J.P avec sa médaille d’or de tir à l’arc, avec Hanoï ou encore à la faculté de médecine avec son diplôme de kinésithérapeute en main. Elle ignorait que Jalil avait consulté son dossier et savait déjà de l’accident qui l’avait rendu traumatophobe depuis.

c'est nul T_T
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MessageSujet: Re: jalil&tiziana △ walking on a dream jalil&tiziana △ walking on a dream EmptyDim 9 Déc - 20:56

S’il y avait bien une chose dont il serait incapable de se passer c’était bien le fait de taquiner son neveu, ce que ce dernier lui rendait toujours bien. Une sincère complicité existait entre eux et elle était due au fait qu’ils passaient une grande partie de leur temps ensemble, qu’il était celui qui avait élevé le petit garçon depuis le décès de sa mère et que, malgré son emploi du temps, il s’évertuait à toujours être aussi présent que possible pour Gabriel. Il voulait être sûr que le garçon ait conscience qu’en cas de besoin il serait toujours là pour lui, qu’il soit au bloc ou non, il passerait toujours avant tout le monde et même avant son travail, aussi important que ce dernier puisse être pour lui. Il aimait le fait que Gabriel n’avait jamais craint de lui parler des petites choses dérangeantes qu’il avait à affronter dans sa vie de petit garçon et il le conseillait au mieux en se rappelant que lui aussi avait été enfant bien qu’à son époque et dans le pays où il avait grandi les choses étaient bien différentes. Le taquiner était donc une habitude et il savait que le jeune enfant ne le prenait jamais mal, qu’il savait que ce n’était que de la plaisanterie et c’était pour cela qu’il le lui rendait aussi bien, sautant sur n’importe quelle occasion de gentiment se venger.

Ce soir, Gabriel semblait vouloir profiter de la présence de Tiziana pour embêter son oncle, s’assurer qu’il serait aussi mal à l’aise que lui-même pour l’être lorsqu’il le qualifiait de nain par exemple. Malin comme il l’était, il le faisait toujours de manière si subtile que, finalement, Jalil était le seul à comprendre même si son malaise face à l’italienne parlait pour lui plus que les allusions de son neveu. Son attention dévia rapidement vers la patinoire pour s’assurer que Davis n’était pas sur le point de revenir avant qu’ils ne se décident, écoutant d’une oreille que très peu attentive la révélation de la jeune femme concernant le fait qu’elle aimait son chocolat avec de la chantilly et de la cannelle bien que, inconsciemment, il enregistra cette information au cas où elle lui servirait un jour ou l’autre. « Personnellement, je n’ai pas l’intention de retenter l’expérience sur la glace, donc ça ne me gênerait pas de poursuivre la soirée autre part, mais... Disons que pour venir j’ai dû laisser Hanoï à l’appartement et je n’aime pas la savoir toute seule trop longtemps. Pas qu’elle me fasse des dégâts, loin de là. Ça vous ennuierait de faire une halte à Greenwich Village ? Ou alors, on peut très bien y passer la soirée et si vous n’avez pas encore mangé, je peux cuisiner une pizza made in Italia. » Jalil reporta son attention sur la jeune femme sans rien dire dans un premier temps, acquiesçant tout d’abord d’un bref mouvement de la tête avant de poser les yeux sur Gabriel qui lui-même les avait lever vers lui à la suite des paroles prononcées par l’italienne.

Il pouvait parfaitement mettre de côté le fait de vouloir aider Tiziana à affronter sa peur et revenir un autre jour, peut-être un jour où il y aurait moins de monde. Son neveu semblait presque le supplier du regard et l’israélien ignorait si c’était parce qu’elle avait parlé de sa chienne ou d’une pizza, mais en tout cas le regard de Gabriel l’amusa et étira doucement le coin de ses lèvres. « C’est comme vous voulez. » Le résident leva les yeux au ciel en voyant le petit garçon lui adresser un regard d’autant plus suppliant tandis qu’un large sourire étirait ses lèvres comme si ce geste allait le faire craquer alors que son regard avait largement suffit. Sourire aux lèvres, Jalil tourna la tête vers l’italienne en même temps qu’il enfonçait ses mains dans les poches de son manteau. « Va pour la pizza … je crois que de toute manière j’y aurais été traîné de force. » Dit-il en plaisantant. En réalité, Jalil en avait tout envie que son neveu, si ce n’était pas plus d’ailleurs – même si, quelque part, il aurait préféré que ça se fasse sans le petit garçon. Le jeune homme tentait seulement de cacher son engouement pour ne pas paraître trop intéressé même s’il sentait que c’était sans doute un peu trop tard pour ça. Il adressa finalement un nouveau sourire à la jeune femme avant de lui faire signe de la main d’ouvrir la marche, impatient de s’éloigner de cette patinoire au plus vite et ainsi s’assurer que Davis – voire même Emrys – n’allait pas briser ce plan.
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MessageSujet: Re: jalil&tiziana △ walking on a dream jalil&tiziana △ walking on a dream EmptyLun 7 Jan - 9:19

Avant de les inviter spontanément à venir dîner chez elle, Tiziana s’était remémorée sa conversation avec Loan quelques semaines plus tôt, lorsqu’elle lui avait confié ne jamais avoir su envoyer les bons signaux. En matière de séduction, Tiziana était une vraie calamité, bien loin de l’assurance qu’elle avait pu avoir adolescente, bien avant l’accident, à l’époque du lycée quand elle vivait encore en Italie. Cette époque était révolue depuis bien longtemps, désormais ! Ca lui paraissait tellement lointain tout ça. L’eurasienne se demandait encore ce qu’il lui avait pris de sauter le pas, mais maintenant que l’invitation était lancée : impossible de la décliner, il fallait assumer jusqu’au bout ! Peut-être que la présence de Gabriel l’aidait beaucoup. Le fait de savoir qu’un enfant était présent auprès d’eux avait finalement quelque chose de sécurisant pour la kinésithérapeute. D’ailleurs, elle ne put s’empêcher de rire discrètement en voyant le regard suppliant que lui lançait Gabriel, faisant instantanément céder son oncle. « Va pour la pizza… Je crois que de toute manière j’y aurais été traîné de force. ». Tiziana afficha un petit sourire en coin, convaincue que le garçon n’y était finalement pas pour grand chose : tout le monde raffolait des pizzas et celles des Paolucci étaient de loin les meilleures. Leur grand-mère était une très bonne cuisinière qui avait insisté pour initiés ses enfants aux recettes de famille les plus sacrées alors forcément, Tiziana était devenue une cuisinière hors pair qui adorait cuisiner italien, philippin et vietnamien. « Très bien, alors suivez-moi. J’habite à Greenwich Village. » précisa-t-elle juste au cas où ils n’arriveraient pas à la suivre, ce qui était quasi-impossible étant donné la prudence avec laquelle Tiziana conduisait.

Le trafic était particulièrement fluide. Ils arrivèrent à bon port et en même temps. L’eurasienne entra dans l’immeuble et ouvrit la porte de son appartement situé au rez-de-chaussée, le seul disposant d’un jardin pour permettre à Hanoï de se dégourdir les pattes. Elle alluma la lumière et ouvrit la porte pour les inviter à entrer. « Bienvenue dans mon humble demeure. » lança-t-elle de manière exagérément théâtrale. Ils furent aussitôt accueillis par Hanoï qui semblait tout aussi contente que Tiziana de recevoir de la visite. Bien dressée, la chienne ne sauta pas sur eux, mais les renifla avec curiosité et se laissa volontiers caresser par Gabriel. Tiziana referma la porte, les accompagna jusqu’au bar qui donnait sur la cuisine. « Je vous sers quelque chose ? J’ai du soda, du jus de fruits, de la bière… » énuméra-t-elle. Tiziana prit commande et ramena leur boisson quelques minutes plus tard avant de passer aux fourneaux. Elle étala la pâte à pizza faite maison dans deux tourtières et demanda à Gabriel de l’assister en choisissant lui-même les ingrédients qu’il voulait sur sa pizza, puis la mit au four. « Voilà, plus que quelques minutes à attendre. Si tu veux, tu peux jouer à la Playstation… » proposa-t-elle au garçon qui semblait être fasciné par toutes les choses qu’Hanoï avait apprise.

Bon finalement ma réponse est toujours aussi nulle.
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MessageSujet: Re: jalil&tiziana △ walking on a dream jalil&tiziana △ walking on a dream EmptyMar 15 Jan - 19:53

Son regard resta posé sur la jeune femme tandis qu’il sentait son neveu s’impatienter légèrement à côté de lui. La patience n’avait jamais été le fort du petit garçon et ce même si son oncle avait tout fait en huit ans pour essayer de corriger ce petit défaut, mais rien à faire. C’était probablement l’âge ou l’excuse la plus facile qu’il ait trouvé pour expliquer son échec et le fait que Gabriel était tout simplement incapable d’attendre plus de quelques minutes lorsqu’il souhaitait ardemment quelque chose. « Très bien, alors suivez-moi. J’habite à Greenwich Village. » L’israélien acquiesça d’un mouvement de la tête et suivi l’eurasienne jusqu’à être séparés lorsqu’ils atteignirent leur voiture respective. Gabriel rapidement attaché sur le banquette arrière – encore trop petit et trop jeune pour passer devant – le jeune homme vérifia tout de même dans son rétroviseur avant d’en faire de même, de mettre le contact et de suivre l’italienne sans le moindre mal à travers la ville, remerciant silencieusement le ciel pour leur éviter les embouteillages qui auraient vite eu fait de faire disparaître tout le calme qui régnait en lui. Ainsi, la route menant chez Tiziana fut loin d’être longue ce qui ne fut pas plus mal étant donné que Gabriel avait tout de même trouvé le moyen de demander au moins cinq fois à son oncle s’ils étaient bientôt arrivés, comme s’il était supposé le deviner lui qui n’était jamais aller chez la jeune femme – bien qu’il connaissait son adresse grâce à son dossier. Une fois arrivée à destination, Jalil venait à peine de couper le moteur que déjà son neveu s’était jeté dehors en claquant la portière pour se précipiter en direction de l’italienne tandis que l’israélien prenait son temps, levant les yeux au ciel dû à l’exaspération que provoquait l’impatience de son neveu chez lui.

Toutefois, une fois qu’il les eu rejoint, son sourire ne tarda pas à reprendre place sur ses lèvres lorsque son regard croisa celui de Tiziana et en silence il la suivit jusque dans son appartement qui se trouvait au rez-de-chaussée. « Bienvenue dans mon humble demeure. » Bien accueilli par la chienne de la jeune femme, Jalil fut sans doute tout aussi ébahi par son dressage que son neveu et pourtant il avait eu l’occasion de la rencontrer une fois déjà. Gabriel ne tarda pas à donner de nombreuses caresses à Hanoï dont la queue s’agita joyeusement, faisant sourire de plus bel le résident qui, quant à lui, suivi rapidement Tiziana jusque dans sa cuisine. « Je vous sers quelque chose ? J’ai du soda, du jus de fruits, de la bière… » Une légère moue prit place sur son visage tandis qu’il réfléchissait à ce qui lui conviendrait, ce qui ne fut pas le cas de son neveu qui aussitôt sauta sur l’occasion de boire un soda. « Ça sera une bière pour moi, s’il vous plait. » Dit-il à la fois à l’adresse de Tiziana mais également à celle de son neveu, appuyant son regard pour lui faire comprendre qu’il avait quelque peu oublié la phrase magique, mais l’enfant ne tarda pas à rectifier le tire au moment où l’italienne leur apporta leur boisson respective, les deux garçons la remerciant en même temps. Jalil assista ensuite en direct à la préparation de la pizza qu’ils allaient manger, Gabriel aidant soigneusement Tiziana à choisir les ingrédients qui allaient en faire partie sous le sourire de l’israélien qui buvait de temps à autre une gorgé de bière en silence.

« Voilà, plus que quelques minutes à attendre. Si tu veux, tu peux jouer à la Playstation… » Sur ces mots, Gabriel sautilla sur place et s’empressa d’aller retrouver la Playstation qu’il n’avait pas eu de mal à localiser, laissant les deux adultes enfin seuls bien que Jalil s’assura que son neveu ne cassait rien avant de rapporter son attention sur l’eurasienne. « Je crois que vous avez désormais un fan. » Commenta-t-il amusé de voir Gabriel s’asseoir sur le canapé après avoir démarré la console, Hanoï ne tardant pas à le rejoindre pour réclamer quelques caresses. « Ou deux en fait. » Cette fois, son regard se posa sur la Pizza qui était en train de cuire, puis il dévia vers Tiziana, un petit sourire aux lèvres. « Vous avez l’air plutôt doué pour la cuisine, ça le changera. » Lui était plus ou moins une catastrophe et il devait avouer qu’il était bien heureux que sa petite sœur passe à l’appartement régulièrement pour sauver les trois personnes qui y vivaient, sa colocataire n’ayant pas plus le temps de cuisiner que lui-même. « Oh et je peux vous demandez une faveur ? Rien de bien méchant, simplement arrêter ce vouvoiement qui commence sérieusement à me donner l’impression d’appartenir à la bourgeoisie. » Une légère grimace déforma son visage. Certes, il était résident en neurochirurgie – et bientôt titulaire et il était vrai que le loyer de son appartement était plutôt élevé démontrant qu’il ne manquait pas de moyens, mais Jalil avait en horreur la bourgeoisie ou plus exactement leurs manières de montrer à tous qu’ils étaient bien plus riches que la moyenne, que leur argent leur offrait tout ce dont ils avaient besoin et que, donc, ils étaient au-dessus de bien des gens – du moins à leurs yeux. Cependant, son petit sourire ne tarda pas à revenir étirer le coin de ses lèvres tandis qu’il portait à nouveau sa bière à ses lèvres.
La mienne est toute pourrie aussi Laughing
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MessageSujet: Re: jalil&tiziana △ walking on a dream jalil&tiziana △ walking on a dream EmptyMar 22 Jan - 18:48

« Je crois que vous avez désormais un fan. Ou deux en fait. ». Tiziana se mit à rire, amusée par le mot employé par Jalil. Il était sûrement loin de se douter qu’il parlait à une championne olympique – ou plutôt paralympique – et que ce milieu la connaissait plus ou moins. Certes, les champions paralympiques étaient moins bien reconnus que ceux n’ayant aucun problème de santé ou handicap, mais elle n’était pas retombée dans l’anonymat pour autant. En fait, c’était surtout grâce à Luca si sa popularité ne s’était pas totalement éteinte. Leur nom était reconnu dans le domaine du sport. Elle se demandait même si cet univers intéressait Jalil. « Je les rajouterai à ma longue liste de fans. » plaisanta-t-elle en affichant un air taquin. « Vous avez l’air plutôt doué pour la cuisine, ça le changera. ». Tiziana accueillie le compliment par un petit sourire et s’amusa de la remarque de Jalil qui sous-entendait que lui n’était vraiment pas doué. « Vous êtes maladroit ou vous ne prenez simplement pas le temps de cuisiner ? » demanda-t-elle avant de poursuivre sur sa propre expérience de cuisine. « C’est de famille. Chez les Paolucci, tout le monde sait cuisiner et gare à celui qui massacre les plats typiquement italiens. Avoir d’autres origines ça aide aussi, la cuisine asiatique demande plus de dextérité que la cuisine occidentale, c’est comme ça que je me suis perfectionnée. Je me souviens qu’enfant, lors des réunions de famille, nous étions tous agglutinés dans la grande cuisine du domaine de mes grands-parents : on se répartissait les tâches entre cousins-cousines et tout le monde cuisinait. Ca nous arrive toujours, ceci dit. On est un peu éparpillés aux quatre coins du Globe, mais la plupart vivent à New York. D’ailleurs, vous avez souvent dû me croiser au café avec Azure & Tosca. ». Difficile à croire que toutes les trois étaient cousines et pourtant, c’était le cas. Il fallait dire aussi que Tiziana sortait un peu du lot avec ses origines asiatiques. C’était parfois très vexant lorsque certaines personnes venaient à lui demander si elle avait été adoptée. « Oh et je peux vous demandez une faveur ? Rien de bien méchant, simplement arrêté ce vouvoiement qui commence sérieusement à me donner l’impression d’appartenir à la bourgeoisie. ». Une faveur ? Tiziana s’était légèrement penchée au-dessus du plan de travail, toute ouïe et afficha un grand sourire lorsqu’il lui eut demandé cette fameuse ‘faveur’. « Je pensais que tu ne le demanderais jamais. Oui, j’avoue, j’ai attendu que ce soit toi qui me le demande. C’est ça mon gros problème, je ne sais pas vraiment prendre d’initiatives. ». Elle jeta un coup d’œil par-dessus l’épaule de Jalil et sourit en voyant le spectacle qui se passait près du téléviseur où Gabriel se donnait à cœur joie avec un jeu de course automobile tandis qu’Hanoï s’était étalée à ses pieds de tout son long. « Il est adorable. » dit-elle, s’amusant de le voir tirer la langue sous l’effet de la concentration.
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MessageSujet: Re: jalil&tiziana △ walking on a dream jalil&tiziana △ walking on a dream EmptySam 2 Fév - 13:14

Gabriel avait toujours été très expressif, parfois même un peu trop mais Jalil n’avait jamais été réellement capable de lui demander de faire un effort là-dessus. En bien des points il lui faisait penser à sa mère et retrouver un peu de Sofia dans le petit garçon était bien trop agréable pour qu’il soit capable de lui demander de changer de comportement. Il savait que son neveu n’en avait pas la moindre idée, mais tout comme lui sa mère avait toujours été très vive, un peu le contraire de Jalil. Sofia et lui n’avaient pas non plus été le Soleil et la Lune, mais par moment ça avait été presque le cas et si Jalil était celui qui parvenait à canaliser sa sœur de son vivant, la jeune femme était celle qui l’avait aidé à être un peu plus ouvert aux autres et non pas aussi timide qu’il avait pu l’être par le passé. Aujourd’hui il avait bien plus de facilité à aller vers les autres, il discutait avec des inconnus sans trop de mal, mais le jeune homme qu’il avait été par le passé – avant la mort de sa sœur – était tout à fait différent. Gabriel parvenait à lui maintenir la tête hors de l’eau. C’était pour son neveu qu’il avait continué de se battre alors que la mort sa jumelle l’avait totalement anéanti. C’était pour lui qu’il continuait d’être aussi sociable et voir son neveu aussi heureux était la plus belle récompense qui soit.

« Je les rajouterai à ma longue liste de fans. » Un léger sourire étira les lèvres de l’israélien lorsque son attention quitta le petit garçon pour aller se concentrer sur la jeune femme. Évidemment, il n’avait pas compris la petite allusion qu’elle pouvait faire à disant cela. Le sport, il aimait ça mais il ne pouvait pas réellement suivre les compétitions en enchaînant deux travails, si ce n’était pas trois avec Gabriel. Alors oui, il ignorait que Tiziana était une championne paralympique, mais ça ne l’empêcha pas de sourire à sa remarque. « Vous êtes maladroit ou vous ne prenez simplement pas le temps de cuisiner ? » Une légère moue prit place sur son visage. C’était sans le moindre doute un mélange des deux. Jalil était capable de s’en sortir avec les plats les plus simples mais c’était loin d’être succulent et il n’avait pas l’occasion de s’améliorer puisqu’il ne se donnait pas le temps de cuisiner assez souvent, bien trop épuisé pour ça à chaque fois qu’il rentrait chez lui. Quant au reste de l’explication de Tiziana, l’israélien l’écouta avec attention. Il s’était accoudé sur le plan de travail, sa main soutenant sa tête sans qu’il ne dévie son regard. Son petit sourire, quant à lui, fut légèrement caché par la main qu’il avait devant la bouche. Visiblement elle possédait une belle et grande famille unie et sur ce point il ne pouvait que l’envier. Il était peut-être proche de la sienne, mais les liens qu’il entretenait avec ses proches lui semblaient être bien moins forts que ceux qui liaient l’italienne au reste de sa famille.

« Ça doit être agréable les réunions de famille. » Dit-il en se redressant, son sourire toujours aux lèvres. « Et je connais Tosca et Azure, Tosca un peu moins ceci dit. » Travaillant tous dans le même hôpital et allant au même café, il était sans doute normal qu’il connaisse ces deux jeunes femmes au moins de vue, toutefois pour ce qui était d’Azure, elle faisait partie des collègues dont il était le plus proche, une jeune femme en or qu’il appréciait beaucoup. « Je pensais que tu ne le demanderais jamais. Oui, j’avoue, j’ai attendu que ce soit toi qui me le demandes. C’est ça mon gros problème, je ne sais pas vraiment prendre d’initiatives. » Ravi qu’elle soit d’accord avec sa requête, son sourire étira d’autant plus le coin de ses lèvres avant qu’il ne tourne la tête en direction de Gabriel pour s’assurer que pour lui tout allait bien et c’était manifestement le cas. « Il est adorable. » Jalil ne quitta pas son neveu du regard et sentit un léger pincement au cœur avant de détourner les yeux et se focaliser une nouvelle fois sur Tiziana. « Oui, il ressemble beaucoup à sa mère … ma sœur était tout aussi expressive que lui, peut-être un peu plus, une vraie pile électrique qui ne s’arrêtait jamais. » Avoua-t-il dans un léger rire. Repenser à Sofia était parfois douloureux, mais les bons moments qui lui revenaient en mémoire ne l’étaient jamais et il appréciait parler d’elle, c’était comme s’il lui permettait d’être encore présente, du moins en quelque sorte.
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MessageSujet: Re: jalil&tiziana △ walking on a dream jalil&tiziana △ walking on a dream EmptyLun 4 Fév - 16:17

« Ca doit être agréable les réunions de famille. » En guise de réponse, Tiziana secoua vivement la tête de haut en bas tandis qu’un grand sourire se dessinait sur ses lèvres pleines. Certes, comme dans toute famille il y avait des hauts et des bas, mais la plupart du temps ce n’était que du bon temps et des éclats de rire. Les cousins-cousines avaient tous approximativement le même âge se qui les rendaient d’autant plus proches. Tiziana avait beaucoup moins d’affinités avec sa famille asiatique du côté de sa mère plutôt qu’avec les italiens, mais c’était compréhensible puisqu’ils ne s’étaient jamais vraiment quittés. Ils avaient grandi ensemble, appris ensemble et s’étaient coordonnés ensemble. « Et je connais Tosca et Azure, Tosca un peu moins ceci dit. ». Tiziana sourit et jeta un coup d’œil à la pizza pour s’assurer que celle-ci dorait convenablement. « Difficile de ne pas les remarquer, la plupart du temps elles sont toujours fourrées ensemble. » dit-elle, même si les deux jeunes femmes n’avaient pas choisi la même spécialité. L’eurasienne s’intéressa alors au petit garçon, toujours devant un jeu vidéo qu’il avait pioché dans la collection de Tiziana qui servait surtout à ses cousins lorsqu’ils venaient passer une soirée chez elle. « Oui, il ressemble beaucoup à sa mère… ma sœur était tout aussi expressive que lui, peut-être un peu plus, une vraie pile électrique qui ne s’arrêtait jamais. » Mais qui avait fini par le faire, songea-t-elle. Tiziana – comme n’importe quelle personne normalement constituée – n’aimait pas faire resurgir les évènements douloureux et afficha aussi un sourire à la fois gêné et plein de compassion. Le léger rire qu’il laissa échapper la toucha. Depuis qu’elle le connaissait, il se montrait toujours beaucoup trop sérieux et bien qu’il soit doux et attentionné, Tiziana avait envie de découvrir d’autres facettes de sa personnalité. « Comment était-elle ? » se risqua-t-elle finalement. Elle sentait que, quelque part, se remémorer les bons souvenirs qu’il avait partagé avec sa sœur lui faisait du bien. Jalil se lança alors dans la description de sa sœur et des choses qu’ils avaient vécu ensemble, faisant rire Tiziana ou lui donnant parfois envie de verser une larme tant elle trouvait leur relation touchante, puis lorsqu’il eut terminé, la sonnerie du four se fit entendre et l’eurasienne sembla prendre conscience que durant toute son explication, elle avait été littéralement suspendue à ses lèvres et laissait parfois son doux regard se balader sur les traits de son visage. Piquée au vif, Tiziana se mit à rougir et se redressa vivement. « Perfect timing. » lança-t-elle en sortant la pizza du four pour en découper les parts. Mr Gabriel – par l’odeur alléché – vint aussitôt les rejoindre. « Buon appetito ! » s’exclama-t-elle, souriant aux tentatives du garçon pour le répéter et ils passèrent le reste de la soirée à discuter et à s’affronter aux jeux vidéos.

TO BE CONTINUED
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