Rosalie était d’excellente humeur. La journée c’était passé parfaitement au plus haut point, ce matin, elle avait pris grands soins de faire échouer sa stagiaire incompétente, ensuite, elle avait opéré un vieillard à cœur ouvert et tout c’était passé comme il le fallait et puis elle avait croisé Andrian qui, apparemment, ne lui en voulait pas plus que ça pour la façon dont elle l’avait traité l’autre soir. Parfait. Il lui avait donné rendez-vous ce soir et elle avait décidé de lui donner une autre chance. Il était sympa quoi et elle avait un peu pitié. Le pauvre, il faisait tellement d’effort…

En rentrant chez elle, avec tout juste le temps de se préparer, elle regarda ses messages pour la première fois de la journée. Le plus perturbant était celui de Coleen. La jeune femme ne disait rien d’alarmant ou quoi que se soit, elle demandait seulement à Rosalie si elle avait des plans pour ce soir, mais quelques choses dans la voix de la brune était étrange. Déjà que Coleen l’appelle elle*, pour lui demander ses plans était étrange en soi, mais la voix de l’Australienne était…. La blonde ne se souvenait pas de l’avoir déjà entendu de la sorte.

Elle soupira et prit son téléphone d’un air décidé. Après avoir annulé avec Andrian, elle alla se changer et descendit dans la rue pour prendre le premier taxi. Avec les plans qu’elle avait en tête, la voiture ne serait d'aucunes aide. Son premier arrêt fut à l’Awesome, qui se préparait lui aussi pour la soirée. Sans demander son reste, elle passa derrière le comptoir, en poussa – plus ou moins légèrement – la barmaid donc elle avait fait exprès d’oublier le nom et alla se servir dans les armoires directes. Elle alla dans les armoires sous clef et pris une bouteille de vodka ‘DIVA’, trouva un sac brun pour la cacher et s’en alla, sans demander son reste.

Elle arriva chez Coleen quelques minutes plus tard et sonna, sans monter dans l’appartement. Quand la brune lui ouvrit la porte, elle leva tout simplement le sac devant ses yeux et souris. « Allez viens, on va faire une promenade tu veux ? »

Coleen était devenue une fille pathétique. Exactement le genre de fille qu’on trouvait dans les films et séries stupides et qui étaient désespérées à cause de leurs histoires d’amour. Elle avait bien conscience de ça mais ce n’était pas pourtant qu’elle réussissait à y remédier. On était l’après-midi et elle était allongée sur son lit à contempler le plafond avec un grand intérêt. La peinture s’effritait dans le coin du mur, elle avait remarqué ça un peu plus tôt. Elle devrait sûrement songer à arranger ça, ça l’occuperait. Depuis la fameuse soirée où elle avait finit par appeler Peter sur son téléphone, elle avait cessé de sortir tous les soirs et de finir dans des états pas possible. Mais elle n’était pas sûre que ce soit mieux maintenant. Au moins avant, elle faisait quelque chose. Maintenant, elle était juste… comme un fantôme. La seule chose qui la consolait à peu près, c’était de se dire qu’elle prenait un avion pour l’Australie bientôt. Des vacances lui feraient le plus grand bien, elle comptait déjà les jours. Mais en attendant… la brune se redressa et quitta son lit. Elle devait faire quelque chose et cesser d’être comme ça.

Elle mit bientôt la main sur son téléphone et s’étonna beaucoup en cherchant le numéro de Rosalie dans son répertoire. Elle n’appelait jamais Rosalie. Le plus souvent, quand les deux filles se voyaient c’est parce que Rosalie l’avait invité à déjeuner ou un autre truc dans ce genre-là. Elle allait rarement vers elle d’elle-même sinon, c’était comme ça. Mais bizarrement, c’était la première personne à qui elle avait pensé là. Elle tomba sur le répondeur de la blonde et lui laissa un message, lui demandant si elle était occupée ce soir. Elle fila ensuite dans la douche.

Coleen avait rangé son appartement et s’était même fait à manger quand Rosalie arriva, un peu plus tard. Elle alla ouvrir la porte quand la blonde sonna et se surprit à nouveau en lui faisant un large sourire. « Allez viens, on va faire une promenade tu veux ? » Coleen hocha la tête et alla simplement chercher son sac et sa veste avant de quitter son appartement, avec Rosalie. « C’est cool que tu sois venue, je suis contente de te voir. » fit-elle alors. Une première, sans aucun doute. La brune fronça les sourcils. « Ca sonne bizarre je trouve. »

Rosalie failli reculer de plusieurs pas quand elle vit Coleen lui sourire de la sorte. Pas spécialement parce que l’Australienne ressemblait au Joker évadé de l’asile, elle était même plutôt magnifique quand elle souriait, mais parce qu’elle n’avait jamais, jamais, jamais agi de la sorte avec elle. Même pas la première fois que son frère l’avait ramené à la maison et qu’elle ne savait pas à quoi s’attendre. C’était… étrange et très inquiétant. « C’est cool que tu sois venue, je suis contente de te voir. » Elle plissa des sourcils. Ok, elle n’était définitivement pas au bout de ses surprises. « Euh.. Oui, moi aussi. » Enfin, oui, Coleen était une de ses ‘copines ’ quoi, elle l’aimait bien, mais elles étaient carrément dure une envers l’autre et on ne pouvait pas vraiment les qualifiée de ‘sympathique’ ou ‘amicale’ quoi… En fait, parfois Rosalie se demandait pourquoi elle continuait d’appeler la brune de temps en temps… Le charisme sans doute. « Ca sonne bizarre je trouve. » « Très, très. » Wow, maintenant elle s’attendait sur un sujet commun ! L’enfer venait surement de congeler sous leurs pieds. Elle détailla la jeune femme du regard, quelques choses clochaient, mais elle ne pouvait pas mettre son doigt sur quoi. Elle déboucha la bouteille de vodka, décorée de diamants et de rubis, et la passa à Coleen. « Quelque chose me dit que tu as grandement mérité la première gorgée. » Elle n’avait aucune idée où elles allaient, aucune destination spéciale, mais bon, quelqu’un n’avait pas dit quelques parts que ce n’était point la destination qui comptait, mais bien le voyage entrepris pour s’y rendre ? Et cette soirée avec Coleen s’annonçait déjà assez… perturbante comme ça.

Elle-même n’avait pas vraiment l’habitude de boire, pour perde la tête, elle préférait le sexe, sans soucis, sans sentiments, sans arrières pensés, c’était son truc. L’alcool, pas tellement. Mais elle était une fervente qu’en cas de coup de blues, une soirée de Vodka était de rigueur. Mais seulement qu’une, au-delà, sa découlait de l’alcoolisme et c’était une ligne qu’elle n’avait nulle envie de tester. Du tout même. Ça ferait beaucoup trop cliché pour elle, un docteur avec un problème d’alcool.. HA. À son tour, elle prit une gorgée dans la bouteille de luxe. « Dis-moi simplement que tu n’es pas mourante, s’il te plait. » Elle avait tout de même ses priorités quoi.

Rosalie avait l’air tout aussi surprise que Coleen parce le comportement qu’elle avait. La brune ne pouvait pas l’en blâmer, elles n’avaient jamais eu de rapports très chaleureux toutes les deux. A tel point que même dans les rêves de la brune, elles s’engueulaient et se prenaient la tête pour un rien. Alors là que Coleen avait dit qu’elle était contente de voir la blonde, ça ne pouvait que lui causer un choc. « Euh.. Oui, moi aussi. » Coleen sourit à nouveau. C’était quand même assez drôle de voir Rosalie à cet instant présent. « Si tu voyais ta tête. » Pour le coup, elle regrettait presque de ne pas avoir d’appareil photo histoire d’immortaliser ça. L’australienne finit par dire que ça sonnait vraiment étrange et là encore, une chose étrange se produisit. Rosalie approuva. Elles étaient d’accord sur quelque chose… C’était à peine croyable. « Il va se passer quelque chose de mauvais . C’est forcément mauvais signe ça. » déclara Coleen d’un ton très sérieux. Heureusement qu’elle n’était pas du genre superstitieuse, sinon elle aurait vraiment pu avoir peur.

Rosalie tendit ensuite une bouteille de vodka. « Quelque chose me dit que tu as grandement mérité la première gorgée. » Coleen regarda un moment la bouteille, elle était décorée de diamants et de rubis. Décidément, Rosalie ne se refusait vraiment rien. Elle hésitait presque à la boire vu l’allure de la bouteille mais elle finit par prendre une gorgée quand même. Ca ne pouvait pas lui faire de mal. EN tout cas, c’était sûrement la première fois (et aussi la dernière) où elle buvait une vodka pareille. Elle rendit ensuite sa bouteille à la blonde pour la laisser boire un coup à son tour. « Dis-moi simplement que tu n’es pas mourante, s’il te plait. » Mourante ? Quelle idée étrange. Coleen secoua la tête, à ce qu'elle savait, elle avait encore la vie devant elle. C'était plutôt cool non ? « Non je vais très bien ! » s’exclama Coleen, histoire de rassurer la blonde. Enfin, elle espérait que ça la rassurait et que la blonde ne préférerait pas la voir morte. « Enfin je ne suis pas mourante quoi. » Elle avait sûrement un peux exagérer en déclarant aller très bien juste avant. « Je veux d’autre. » fit-elle en récupérant la bouteille des mains de son amie.

« Si tu voyais ta tête. » Elle cligna des yeux quelques fois. Bah oui, mais en même temps… Elle aurait bien aimé, elle aussi, voir la tête de Coleen si Rosalie l’avait accueillie de la sorte. C’était vachement apeurant, une chance qu’elle était jeune et avait un cœur un bon état. « Disons que tu ne m’as pas habituée à ça. » Quoi qu’elle ne pensait jamais pouvoir s’habituer à cette façon de faire. Pas que ce n’était pas plaisant… juste…. Déroutant. Très déroutant. Au même moment où elle se disait que l’apocalypse allait sans doute arrivée, Coleen lâcha un ; « Il va se passer quelque chose de mauvais. C’est forcément mauvais signe ça. » … Décidément. Elle hocha la tête de côté, presque gênée. « Je n’osais pas le dire. » Elle s’attendait à tout moment à un raz-de-marée gigantisme ou un tremblement de terre épeurant comme dans les films, cette conversation était beaucoup trop polie pour être vrai, heureusement qu’elle avait amené de l’alcool.

Quand elles commencèrent à se passer la bouteille, Rosalie s’inquiéta de la santé de Coleen. Enfin, dans les grandes lignes quoi, question de savoir qu’elle allait toujours être en vie à la fin de la promenade. « Non je vais très bien ! » Bon, tant mieux, si elle n’était pas mourante. Pendant un moment, elle s’était presque demandé si la brune ne l’avait pas appelé pour ses services de médecin. Ça l’aurait beaucoup moins étonné que cette attitude étrange d’ailleurs. « Enfin, je ne suis pas mourante quoi. » Oh, le genre de phrase qui voulait tout dire. Elle avait raison alors, quelques choses clochaient. Enfin, c’était évident, mais bon… Avant qu’elle ait pu poser une question, son amie (ou peu importe ce qu’était Coleen après tout) redemanda la bouteille. Elle lui mit dans les mains, en la dévisageant un peu. « Je suis rassurée que ta vie ne soit pas en danger, je t'assure, mais, il se passe quoi ? » Elle n’avait pas envie de jouer la petite fille innocente et bon, mine de rien, elle s’inquiétait quand même pour la gueule de la brune ein, elle n’était pas sans cœur et savait très bien apprécier les gens autour d’elle….. Au moins un minimum… « Non, parce que je dis ça comme ça, mais ta un peu une gueule d’enterrement. » Et encore, elle avait vu des enterrements plus gais.

« Disons que tu ne m’as pas habituée à ça. » En même temps, vu comment Rosalie avait toujours été très cool avec elle, c’était plutôt normal qu’elle ne l’ait pas habitué à ça. « C’est vrai. » lui accorda-t-elle. « Et il faudrait peut-être pas que tu t’y habitues maintenant non plus. » Coleen haussa les épaules. Elle ne savait pas pourquoi elle était comme ça aujourd’hui, mais il y avait fort peu de chances que ça se reproduise très souvent. C’était peut-être même la première et la dernière fois que ça arrivait, tiens. Coleen émis alors l’idée qu’il allait peut-être se passer quelque chose de très mauvais. « Je n’osais pas le dire. » La brune imagina toutes les pires catastrophes. Un tremblement de terre par exemple ou un éléphant très très géant qui arriverait et se mettrait à détruire la ville. Tout ça par leur faute quoi. Elle devait à tout pris éviter ça. « Tu pues Rosalie. » Après avoir dit ça, elle se sentit quand même obliger de préciser. « J’essaie de sauver le monde là. » Elle était un véritable héros.

Après avoir rassuré la blonde sur son état de santé, Coleen réclama à nouveau la bouteille. Rosalie la lui donne de suite, sans rien dire et Coleen put boire encore un peu. « Je suis rassurée que ta vie ne soit pas en danger, je t'assure, mais, il se passe quoi ? » La brune haussa les épaules. « Non, parce que je dis ça comme ça, mais ta un peu une gueule d’enterrement. » Coleen fronça les sourcils. A ce point vraiment ? Elle avait pourtant fait de son mieux pour essayer de se donner une meilleure tête tout à l’heure, dans la salle de bain. Rosalie aurait au moins pu remarquer un peu ses efforts. « Tu trouverais ça trop pathétique. » Et elle aurait raison parce que c’était déjà ce que Coleen en pensait. De toutes les personnes sur terre, Peter était sûrement la dernière qui méritait qu’elle se rende malheureuse pour lui. « C’est à cause de mon copain. » finit-elle quand même par dire. « Enfin ex copain. » corrigea-t-elle. Enfin elle ne savait plus trop ce qu’ils étaient au juste maintenant mais c’était sûrement ce qui s’approchait le plus de la vérité. Elle rendit sa bouteille à Rosalie au moment où elles passaient devant une vitrine de magasin. Coleen en profita pour observer son reflet rapidement. « Et ma tête est très bien ! »

« Et il faudrait peut-être pas que tu t’y habitues maintenant non plus. » L’Anglaise sourit en levant les yeux au ciel. Évidemment que non, c’était beaucoup trop ‘beau’ pour être vrai tout ça. La preuve rapidement vint un ; « Tu pues Rosalie. » . Habituée, la blonde se contenta de pousser Coleen par le bras. « J’essaie de sauver le monde là. » « Évidemment. » Et comme il n’y avait aucun signe que ‘the day after tomorrow’ était en train de se produire, l’Anglaise voulait bien croire que tout ça avait marché.

« Tu trouverais ça trop pathétique. » Elle soupira, elle adorait que les gens placent des mots dans sa bouche, avant même qu’elle connaisse une situation. « C’est à cause de mon copain. Enfin ex-copain » Oh. « Je suis désolée Coleen. » Et le pire, c’est que c’était sincère quoi. Elle n’était pas complètement à côté de la plaque, ce n’était pas parce qu’elle n’avait jamais été dans une situation semblable qu’elle ne pouvait pas compatir. « Qu’est-ce qui s’est passé ? » Elle n’avait aucun mal à imaginer qu’on puisse clasher avec Coleen, mais bon, qui sait, peut-être que tout n’était pas de sa faute non plus.

« Et ma tête est très bien ! » Rosalie éclata de rire avant de hocher la tête de gauche à droite. « Non pas du tout, mais je sais comment régler ça. » Elle prit une autre gorgée de vodka et tendit la bouteille à la brune, avant de lui prendre la main. « Viens ! » Elle venait d’avoir une idée de génie ! Rosalie traina l’Australienne pendant quelques minutes avant de trouver ce qu’elle voulait. Un magasin de costume, génial. Mais quand elle vient pour rentrer, la porte décida de ne pas s’ouvrir et c’est seulement à ce moment que la blonde remarqua un panneau ‘de retour dans quinze minutes.’. Tant pis. Heureusement, elle se souvenait d’un truc qu’elle avait appris à Harvard, elle sortit son couteau de poche, celui dissimulé sous forme de peigne, et se mit à crocheter la serrure, au bout d’un moment, le magasin était à eux. Excitée comme une puce, Rosalie continua de trainer Coleen par le bras. « On va te trouver une nouvelle tête ! » Elles se mirent à chercher dans les caisses de costumes pendant quelques minutes, faisant un de ses désordres. « OH J’AI TROUVÉ! » Elle tendit un petit masque de singe à Coleen et enfila son masque de panthère noire. « Ça te va parfaitement bien. » Elle n’eut même pas le temps de se retourner pour sortir qu’elle entendit un cri, très vite suivie de ; « MAIS QU’EST-CE QUE VOUS FAITES LÀ ? » . Oops. Rosalie se redressa et fit face au propriétaire de la place. « ET VOUS QU’EST-CE QUE VOUS FAITES LA DUCON ? VOUS NOUS AVEZ ENFERMÉ, ICI VOUS SAVEZ, ÇA ? VOUS ÊTES PARTIE, AVEZ FERMÉ À CLEF, ET NOUS, ON ÉTAIT ENCORE ICI. JE VAIS PORTER PLAINTE EN HAUT LIEU ! ET POUR LA PEINE, ON PREND NOS MASQUES! » Elle attrapa la main de Coleen, encore une fois, et se mit à courir très vite hors de la boutique, pendant plusieurs coins de rue, avant de s’arrêter, complètement étouffer. « Ça. C’était très drôle. »

Après avoir sauvé le monde de la terrible catastrophe qui le menaçait, Coleen en vint quand même à évoquer rapidement ce qu’il se passait. C’était bien ce que Rosalie lui avait demandé après tout même si Coleen était certaine qu’elle trouverait ça ridicule. « Je suis désolée Coleen. » Le plus étonnant, c’était qu’elle avait l’air sincère en fait. Coleen ne pensait pourtant pas que la compassion faisait partie des qualités de la blonde, mais il fallait croire qu’elle s’était trompée. « Qu’est-ce qui s’est passé ? » « Hmm… » Coleen chercha la meilleure façon de résumer l’histoire, elle ne voulait pas entrer dans les détails. « Il m’a prise pour une conne et après il s’est fait passé pour une victime. » Pour le coup, c’était vraiment très résumé mais ça ne s’éloignait pas tant que ça de la vérité. Coleen revoyait sans cesse comment il était parti de chez elle après la soirée. A croire que c’était elle la méchante. Elle voulait bien avoir des tords dans l’histoire mais il ne fallait pas non plus abuser. Ce n’était pas elle qui avait tout gâché avec sa jalousie maladive et c’était encore moins elle qui avait craqué pour quelqu’un d’autre. Il s’attendait à quoi après tout ça, qu’elle l’invite à petit-déjeuner ? « Enfin, je n’ai pas été très tendre avec lui non plus mais genre, il le méritait. »

Coleen observait toujours son reflet dans la vitrine et Rosalie se mit à rire. « [color=#8c60a3Non pas du tout, mais je sais comment régler ça. [/color]» La brune lui lança un regard méfiant. Venant de la blonde, elle s’attendait au pire. Néanmoins, quand celle-ci lui dit de venir, elle la suivit sans protester. Elle était quand même curieuse de savoir ce qu’elle mijotait. Rosalie la conduisit alors jusqu’à un magasin de costume. Il avait beau être fermé, cela n’arrêta pas la blonde qui crocheta la serrure. Elles purent donc pénétrer dans le magasin, Coleen était vraiment ravie. « On va te trouver une nouvelle tête ! » Elle aurait pu dire qu’elle aimait déjà bien assez sa tête actuelle mais elle était bien trop excitée pour ça. Elles étaient en train de rechercher des masques dans un magasin de costumes où elle n’aurait pas du être, c’était tellement cool. Ca le fut un peu moins quand elles furent surprises par le gérant qui criait très fort. Coleen écarquilla les yeux. Elle était prête à s’excuser et tout mais Rosalie fut plus rapide. Sauf qu’elle ne s’excusa pas, loin de là. « ET VOUS QU’EST-CE QUE VOUS FAITES LA DUCON ? VOUS NOUS AVEZ ENFERMÉ, ICI VOUS SAVEZ, ÇA ? VOUS ÊTES PARTIE, AVEZ FERMÉ À CLEF, ET NOUS, ON ÉTAIT ENCORE ICI. JE VAIS PORTER PLAINTE EN HAUT LIEU ! ET POUR LA PEINE, ON PREND NOS MASQUES! » Gosh ! Qu’est-ce qu’elle aimait Rosalie dans des cas comme ça. « Vous devriez avoir honte. » Coleen eut juste le temps d’ajouter ça avant de suivre Rosalie qui la tirait par la main. Elles se mirent à courir. Longtemps. A tel point que Coleen se demanda quand la blonde comptait s’arrêtait. Ce n’était pas non plus comme si elles étaient poursuivies par une horde de policiers avec des chiens. Quand finalement, elles s’arrêtèrent, Coleen eut à peine le temps de reprendre son souffle avant de se mettre à rire. « Ça. C’était très drôle. » Coleen hocha la tête, toujours en train de rire. «Mais sa tête ! Gosh, je crois qu'il s’attendait vraiment pas à ça. » En même temps, on ne pouvait pas vraiment l’en blâmer. Coleen jeta un coup d’œil à son masque en fronçant les sourcils. « Et en fait, pourquoi est-ce que c’est moi qui ait le singe ? » Enfin, il était mignon le singe mais quand même. Le jeune femme remit le masque et but une nouvelle gorgée d’alcool. « On pourrait presque braquer une banque là, on serait incognito. »

Des chats commencent à approcher. Vous avancez et il y en a de plus en plus. Vous vous retrouvez bientôt envahi et ne pouvez plus avancer.

Rosalie se montra humaine, compatissante et, presque, sympathique en demandant à Coleen qu’est-ce qui s’était passé pour que son couple chavire. « Il m’a prise pour une conne et après il s’est fait passer pour une victime. » La blonde émit un son de dédain. Les victimes, il n’y a rien de pire. Surtout venant d’un pauvre homme, même pas fichu de se tenir droit. « Enfin, je n’ai pas été très tendre avec lui non plus, mais genre, il le méritait. » « J’en suis sure. » Elle se passa une main dans les cheveux, un peu mal à l’aise et prit une autre gorgée de vodka. « T’es mieux sans, et il pourra pas trouver mieux que toi ! » Un plan se dessinait déjà dans sa tête.

Elles échappèrent au propriétaire de la boutique et s’arrêtèrent essouffler quelques rues plus loin. «Mais sa tête ! Gosh, je crois qu'il s’attendait vraiment pas à ça. » L’Anglaise hocha la tête de gauche à droit. « Au contraire, moi* et toi dans sa boutique, c’était son rêve. Enfin, ça aurait été son rêve si on n’avait pas eu de vêtement. » Les hommes n’étaient jamais trop difficiles à deviner. [color=indianred]« Et en fait, pourquoi est-ce que c’est moi qui ait le singe ? » C’était évident non ? « Parce qu’il te va à merveille. Madame Coleen la singe, ça sonne, très bien tu vois. Et puis, au moins, lui, il sourit ! » Compatissante ou pas, elle n’avait pas envie de se taper l’air triste de Coleen toute la soirée. « On pourrait presque braquer une banque là, on serait incognito. » Elle éclata de rire. « Oh ma belle primate, j’ai une idée encore meilleure. » Elle se mit à fouiller dans le sac de son amie pour ressortir son téléphone et vérifia vite fais son carnet d’adresses. « Parfait ! Suis-moi! On a juste un arrêt à faire avant ! » Elle ouvrit la marche, l’air de se préparer pour la bataille.

Après un petit pâté de maisons, la blonde remarqua qu’un drôle de petit félin la suivait, puis deux… et trois. « Tout le monde veut devenir un Cat. Parce qu'un chat, quand il est Cat, retombe sur ses pattes. » Elle agrémenta sa chanson de quelques pirouettes et pas de danse, mais les chats la suivait toujours, ils étaient aussi de plus en plus nombreux. « Coleen, tu ne trainerais pas un poisson pourri avec toi ? »

« T’es mieux sans, et il pourra pas trouver mieux que toi ! » Coleen cligna des yeux. C’était vraiment très étrange d’entendre des choses gentilles sortir de la bouche de Rosalie. Elle ne pensait pas réussir à s’y faire un jour. En fait, il ne valait mieux pas qu’elle s’y fasse parce que cela ne durerait pas bien longtemps. La brune soupçonnait la vodka d’être responsable du comportement de Rosalie. « Tu devrais boire plus souvent. » déclara-t-elle très sérieusement. Elle savait quoi faire maintenant, la prochaine fois qu’elle en aurait trop marre de la blonde.

Après leur course pour sortir de la boutique et s’en éloigner le plus possible, les deux jeunes femmes s’arrêtèrent enfin. Coleen s’étonnait d’avoir survécu à cette course effrénée, ce n’était définitivement pas son truc. Elles se mirent ensuite à rire à propos du pauvre type qui les avait trouvées. « Au contraire, moi* et toi dans sa boutique, c’était son rêve. Enfin, ça aurait été son rêve si on n’avait pas eu de vêtement. » Le rire de Coleen redoubla. Rosalie n’avait pas tout à fait tord. « La prochaine fois, on ira nue. » Bah oui parce que bien sûr, elle comptait rentrer par effraction dans des magasins de déguisements tous les jours maintenant. L’australienne demanda ensuite pourquoi c’était elle qui avait hérité du chat et Rosalie la regarda comme si c’était évident. « Parce qu’il te va à merveille. Madame Coleen la singe, ça sonne, très bien tu vois. Et puis, au moins, lui, il sourit ! » Coleen secoua la tête, pas du tout satisfaite par cette réponse. « Mais je souris là. Et puis, franchement, un singe qui sourit comme ça, c’est un peu effrayant hein. » Ca l’était beaucoup même. « J’aurais presque peur qu’il me bouffe. » Encore heureux que les singes ne bouffaient pas de viandes. Enfin, c’était ce que pensait Coleen mais elle n’était pas non plus une spécialiste en la matière. Finalement, la brune eu la merveilleuse idée de parler de braquer une banque. « Oh ma belle primate, j’ai une idée encore meilleure. » Evidemment. C’était Rosalie, elle avait toujours de meilleurs idées. La brune leva un sourcil en voyant son amie fouillé dans son sac et en sortir son téléphone mais elle ne songea même pas à l’arrêter. « Parfait ! Suis-moi! On a juste un arrêt à faire avant ! » Elle était vraiment curieuse de savoir ce que mijotait la blonde maintenant. « Et j’ai le droit de demander quelle est ta merveilleuse idée ou … »

Il se passa ensuite un truc très étrange. Alors qu’elles marchaient tranquillement, des chats se mirent à les suivre. D’abord un puis deux puis beaucoup trop. C’était un peu effrayant en fait. Rosalie se mit à chanter et danser pendant que Coleen se contentait de fixer le chat le plus proche d’elle en fronçant les sourcils. Elle aimait bien les chats en principe mais juste pas quand il y en avait autant et qu’ils la fixaient comme si elle était un simple bout de viande. « Coleen, tu ne trainerais pas un poisson pourri avec toi ? » La brune secoua la tête et soupira. « Bah si bien sûr, je me balade TOUJOURS avec un poisson pourri dans mon sac c’est fort utile. » Et puis, ça n’empestait pas du tout en plus. « Je crois que c’est ton odeur qui les attire, on dirait que tu t’es pas lavée depuis trois mois au moins ! » Ce n'était pas pour rien qu'elle lui avait dit qu'elle puait tout à l'heure.

« Tu devrais boire plus souvent. » La blonde leva les yeux au ciel en soupirant. « Je suis très sympathique, tu sauras. Seulement, faut l’être en retour et bon… » Elle dévisagea la brune, ça voulait tout dire. Si elle était une garce avec Coleen, l’Australienne lui rendait bien la monnaie de sa pièce. « Mais bon, c’est vrai quoi. Mieux que toi, voudrais dire … moi ? Et il n’est pas question que je me tape tes restes, non merci ! Pas avant le mariage en tout cas! » Après un moment de silence, la blonde pencha la tête. Elle avait une question dans le derrière de la tête depuis un moment déjà et s’il y avait un moment adéquat pour la posé… « Tu sais… Je t’ai jamais demandé…. Pourquoi mon frère et toi, ça c’est terminer ? »  Elle ne parlait pas de ce* sujet avec ses frères et bon, avec Coleen, elles marchaient beaucoup trop sur des œufs pour pouvoir l’aborder de la sorte, en temps normal.

La tête de Coleen devait être un endroit étrange. Vraiment. Pour pouvoir penser qu’un singe voudrait la bouffer, il fallait le faire. L’Anglaise songeait presque à y couper l’alcool. « … Je crois que tu es sans danger, tu sais… » Enfin, ce n’était pas king kong non plus quoi. Est-ce que King Kong bouffait des gens ? Tant de questions… Bref, ce n’est pas grave, puisqu’il n’était pas dans les parages ! La brune continua d’être hilarante quand elle lui demanda de partager son idée. « Bien sûr que non ! » Elle ne voulait pas gâcher la surprise, ça serait trop bête ! Et il y avait une minime chance qu’elle refuse quand même et sa soirée tomberait à l’eau ! « Tu dois usée de patience, jeune padawan. »

Il n’y avait pas que Coleen qui avait d’étranges idées. Les chats du quartier s’y mettaient de la partie aussi. Elles se retrouvèrent bientôt coincé entouré de vieux matou plein de puces. New York était une ville complètement barge. « Je crois que c’est ton odeur qui les attire, on dirait que tu t’es pas lavée depuis trois mois au moins ! » Elle fusilla Coleen du regard. « C’est toi qui es en peine d’amour, c’est toi qui ne dois pas te laver ! » Elle chercha son téléphone dans son sac, se dépêchant pour télécharger une application bidon et fit jouée un bruie de chiens en furie. Le son était pénible, mais il eut l’effet escompté quand les chats commencèrent à se disperser et qu’elles purent reprendre leurs petits périples. « Tu sais, si la police m’avait permis de garder le tigre que j’ai trouvé, tout ça ne serait jamais arrivé. »

Un moment plus tard, elles arrivèrent devant un grand magasin, un truc lourd, où l’on trouve de tout et qui reste ouvert 24hr, un truc pour les pauvres et les gens communs, LE truc parfait pour le moment ! Mais à l’entrée, un gardien de sécurité l’attrapa par l’épaule. « Madame, vous êtes en état d’ébriété, je ne peux pas vous laisser passer. » Mais qu’est-ce qu’il ne fallait pas entendre. Elle passa la bouteille de vodka à Coleen, prenant soin de la cacher derrière son dos et s’approcha de l’inconnue en uniforme ringard. Elle se mit à battre des cils et jouer de ses boucles blondes, feignant un gros soupire de barbie désappointée. « Mais monsieur, mon papa, il fait un énorme barbecue et il m’a envoyé cherchés des ustensile, c’est vraiment urgent, si je rentre pas bientôt.. Il va…Il va… » Et juste comme ça, Rosalie se mit à pleurer, avec ses années de pratiques, personne ne pouvait distinguer ses vraies larmes des fausses. « Je suis pas en ébriété monsieur, je suis pressée, je vous jure, ma sœur » Et là elle pointa vers Coleen. « A un peu bue, mais c’est pour ça que je dois la garder avec moi vous savez, les gens aiment tellement profité des innocents… » Elle eut un nouveau sanglot et l’homme devant elle craqua, les laissant passer. Parfait. Rosalie prit Coleen par le bras et la traina dans les rayons. « On doit acheter des tournevis et des cannes de peintures. Tu les vois ? »

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« Je suis très sympathique, tu sauras. Seulement, faut l’être en retour et bon… » Même sans le regard que lui lança Rosalie suite à ça, Coleen comprit immédiatement où la blonde voulait en venir. Elle lâcha un profond soupir. Elle était très sympathique avec Rosalie. Vraiment. Aussi sympathique qu’elle pouvait bien l’être envers quelqu’un qui s’était montré parfaitement insupportable avec elle pendant longtemps. Rosalie pouvait bien dire ce qu’elle voulait mais il n’en restait pas moins que, d’elles d’eux, c’était elle qui avait commencé. Néanmoins, elle s’abstint de répondre à ça, inutile d’entrer dans un débat sans fin sur le sujet. Elle aimait bien Rosalie ce soir et elle voulait que ça continue. « Mais bon, c’est vrai quoi. Mieux que toi, voudrais dire … moi ? Et il n’est pas question que je me tape tes restes, non merci ! Pas avant le mariage en tout cas! » Coleen se mit à rire suite à ça. « Bah oui bien sûr. » fit-elle en hochant la tête. Après ça, Rosalie prit Coleen complètement au dépourvu en lui posant une question qu’elle n’aurait jamais cru avoir à entendre de sa part. « Tu sais… Je t’ai jamais demandé…. Pourquoi mon frère et toi, ça c’est terminer ? » La brune fronça les sourcils. C’était vraiment étrange comme question en fait. Finalement, elle haussa les épaules. Ca lui paraissait tellement loin tout ça. C’était juste arriver comme ça. Tout d’un coup, tout était devenu sujet à dispute et tout et c’était juste trop pénible. Enfin, c’était tout le souvenir qu’elle en gardait maintenant. Comme elle ne se voyait pas répondre ça à Rosalie, elle esquissa un sourire avant de prendre la parole. « Il avait des sœurs trop insupportables. Elles ont fini par me faire fuir. » Ce n’était pas si éloigné de la vérité que ça en fait.

Rosalie n’avait vraiment pas l’air de prendre au sérieux l’inquiétude de Coleen a propos du sourire du singe qui donnait l’impression qu’il allait la bouffer. L’australienne ne comprenait vraiment pas pourquoi, le jour où l’autre se ferait bouffer par un singe, elle verrait bien qui avait raison. « … Je crois que tu es sans danger, tu sais… » Coleen fit une grimace, pas très convaincue par ces paroles. « Mouais, si tu le dis… » Elle attendit ensuite d’avoir une réponse à sa question mais ça aurait été vraiment trop demandé à la blonde. « Bien sûr que non ! » Elle n’aurait donc aucun moyen de savoir quelle était la si merveilleuse idée de son amie. « C’est dangereux ? » Elle voulait au moins savoir ça même si elle se moquait bien que ça le soit en fait. « Tu dois usée de patience, jeune padawan. » Coleen soupira, la patience, ce n’était définitivement pas son truc.

Elles n’étaient plus seules. Tous les chats du quartier, de la ville même, semblaient s’être réunis autour d’elles, pour une raison encore inconnue. Ils avaient peut-être décidés de goûter un peu de chair humaine eux aussi. Décidément, après le singe, c’était eux. Ils semblaient s’être donné le mot ce soir. Coleen se jura que s’il y en avait une des deux qui devait se faire bouffer par des chats ce soir, ce ne serait pas elle mais Rosalie. « C’est toi qui es en peine d’amour, c’est toi qui ne dois pas te laver ! » Ca pour le coup, c’était vraiment trop cliché hein. « Ouais, bah très peu pour moi. Je me lave tous les jours tu sauras. » La blonde pouvait être rassurée sur son hygiène comme ça. Après son, son amie les débarrassa des chats avec une application d’aboiement des chien (les gens inventaient vraiment n’importe quoi) et Coleen dut se retenir de peu pour ne pas lui dire qu’elle était géniale. « Tu sais, si la police m’avait permis de garder le tigre que j’ai trouvé, tout ça ne serait jamais arrivé. » Coleen essaya de s’imaginer Rosalie avec un tigre. Ca aurait sûrement pu leur être utile ce soir mais ça aurait été vraiment une catastrophe pour la planète entière si une fille comme elle avait pu posséder un animal aussi dangereux. « Heureusement que la police a fait ça. »

Elles finirent par atterrir devant un grand magasin. Ca étonnait vraiment Coleen de voir Rosalie dans un endroit comme ça. En plus de ça, elle se demandait vraiment ce qu’elles fichaient ici parce qu’elles avaient tout ce qu’il fallait pour passer une bonne soirée. A savoir : à boire et des supers masques. En tout cas, ce ne fut pas si simple d’entrer dans les lieux et Coleen regarda Rosalie faire son numéro pour convaincre l’agent en se retenant de lever les yeux au ciel toutes les trente secondes. Cette fille la désespérait vraiment parfois. Finalement, elles purent entrer et Rosalie indiqua alors à la brune ce qu’elles étaient venues chercher. « On doit acheter des tournevis et des cannes de peintures. Tu les vois ? » L’australienne fronça les sourcils. Mais qu’est-ce qu’elle voulait faire avce ça au juste ? Comme elle savait que sa question ne trouvait pas de réponses, Coleen se contenta de regarder autour d’elle et finit par attirer son amie vers l’endroit où semblait rassembler les trucs de bricolage. « Par là je suppose. » Elle regarda plus précisément le contenu du rayon et finit par indiquer un outil. « Là y’a les tournevis. Et euh, la peinture doit se trouver pas loin je suppose. »

« Il avait des sœurs trop insupportables. Elles ont fini par me faire fuir. » Rosalie étira son bras pour pousser Coleen légèrement. « On n’était pas si* pire. » Enfin, si, elles avaient été affreuses, mais elles étaient toujours affreuses avec les copines de leurs frères. C’était leurs passe-temps préférés. Terrorisé tout ceux qui osaient passer à leurs bras. Coleen avait été épargné, en comparaison à certaines, car après tout, elle n’était sortie qu’avec James, mais bon, elles ne lui avaient laissé aucune chance. « Je me souviens une fois, Sofia et moi, on a rasé les cheveux d’une pauvre fille qui sortait avec Sirius. » Ça avait été très très drôle, enfin pour elles, elles avaient reçu une bonne dose de drames au petit déjeuner le lendemain matin. Tant pis.

Quand elles se mirent à attirée les chats, Rosalie soupçonna la brune de se prendre pour l’héroïne d’une comédie romantique et ne pas s’être laver pour déprimer un bon coup en secret. « Ouais, bah très peu pour moi. Je me lave tous les jours, tu sauras. » Elle la dévisagea un moment et sous une impulsion soudaine lui lança un peu de vodka au visage. « Tient lave toi ! » Comme ça au moins, elle aurait qu’à repasser dans quelques jours et si elle sentait toujours l’alcool, elle aurait la preuve qui lui fallait ! Elle lui rencontra aussi pour le tigre, mais au lieu de se montrer compatissante, qu’on lui ait arraché son bébé de la sorte, Coleen était de mise avec les policer. « Heureusement que la police a fait ça. » Elle hocha la tête vigoureusement de gauche à droite. « Je m’en occupais très bien ! On était en chemin pour lui acheter une laisse au petit ! » Elle avait fait sa crise au policier même, mais rien à faire, ses brutes avait pris son bébé et l’avait amené dans un zoo miteux ! La fin du monde ! Elle devait penser à demander de l’aide à son père pour le racheter. Si quelqu’un pouvait le faire, c’était bien lui.

Elle traina sa nouvelle copine dans un magasin à grand étalage. Pas n’importe quel magasin, le plus miteux qui soit et pas pour acheter n’importe quoi, mais bien des outils ! Quelqu’un, quelque part, devait se retourner dans sa tombe. Rosalie De La Vega dans un magasin bon marcher prête à acheter des outils. Mais bon, la cause était bonne. « Là y’a les tournevis. Et euh, la peinture doit se trouver pas loin je suppose. » Elle suivit les conseils de Coleen, entre les deux, c’est elle qui risquait de plus s’y connaitre. « Il nous faut de la peinture en canne, rouge, vraiment très rouge, fluo même, et qui brille dans le noir si tu en trouve ! » Elle allait le massacrer. C’était parfait. Elle laissa la brune s’occuper de la peinture et se dirigea vers les outils en temps que tel. Un choix monstre s’offrait à elle. Elle hésita pendant un moment, n’importe quoi ferait l’affaire bien sûr, mais un fusil à clou était encore plus tentant. Elle décida d’être raisonnable cependant et pris que deux grands tournevis à bout étoiler avant de rejoindre Coleen. « J’ai tout ! Tu es prête ? » Maintant, tout ce qu'il leur restait à faire, était de trouver un taxi qui les amenerais chez l'ex de Coleen.

je m'excuse, si il y a des bouts qui ne font pas de sens, on skypait je t'aime je me reprend promis

Coleen avait choisit de ne pas répondre vraiment sérieusement à la question de Rosalie. De toute façon, même si elle l’avait voulu, elle aurait difficilement put être sérieuse bien longtemps. Après qu’elle l’ait accusé d’avoir été trop insupportable, Rosalie la poussa et Coleen se mit à rire. « On n’était pas si* pire. » La jeune femme fronça les sourcils. C’était une simple question de point de vue parce qu’elles faisaient sans aucun doute partie des personnes les plus insupportables que Coleen ait eut l’occasion de rencontre. C’était à se demander d’ailleurs comment elle avait put devenir « amie » par la suite avec Rosalie. « Je me souviens une fois, Sofia et moi, on a rasé les cheveux d’une pauvre fille qui sortait avec Sirius. » Bizarrement, ça ne l’étonnait pas qu’elles aient put faire ça. « Ce que vous pouvez être détestables n’empêche. Ne compte pas sur moi pour te remercier de m’avoir laissé mes cheveux. » Même si elle s’estimait un peu heureuse quand même.

Elles furent ensuite poursuivies par un troupeau de chat et Rosalie accusa Coleen d’être responsable de ça. Comme si la brune ne se lavait plus quoi ! Coleen la rassura sur le fait qu’elle prenait sa douche et Rosalie lui lança alors de la vodka à la figure. Cette fille était définitivement un cas désespérée. « Tient lave toi ! » Coleen sortit un mouchoir pour s’essuyer le visage et se retint difficilement de ne pas frapper Rosalie. Ce n’était pas la peine de rentrer là-dedans, ce serait interminable sinon. « C’est du gâchis. » dit-elle juste désespérée. Si elle manquait de vodka avant la fin de la soirée, Coleen veillerait bien à rendre Rosalie personnellement responsable et à le lui faire regretter. Elles parlèrent ensuite d’un tigre que Rosalie avait possédait et Coleen, à juste titre, se montra heureuse qu’on le lui ait enlevé. Rosalie avec un tigre, c’était comme la fin du monde avant l’heure. « Je m’en occupais très bien ! On était en chemin pour lui acheter une laisse au petit ! » L’australienne fronça les sourcils. Une laisse… bah oui bien sûr. « Et il avait déjà bouffé combien de gens ton tigre ? » Beaucoup, sans aucun doute, c’était dangereux ces bêtes là.

Elles arrivèrent finalement dans le supermarché et après que Rosalie lui ait fait la commande la plus étrange du monde, Coleen trouva le rayon où se trouvaient les tournevis. Pour le coup, elle avait beaucoup de mérite parce que même si elle était habituée à faire ses courses, elle ne mettait jamais les pieds dans ce rayon. Elle allait toujours directement où se trouvait la bouffe. « Il nous faut de la peinture en canne, rouge, vraiment très rouge, fluo même, et qui brille dans le noir si tu en trouve ! » Coleen hocha la tête et se retint à nouveau de poser une question. Elle se dirigea alors vers la peinture et mit un moment avant de trouver la peinture idéal. Il y en avait beaucoup et ça faisait beaucoup trop de choix. Elle mit enfin la main sur quelque chose qui se rapprochait le plus de ce que Rosalie avait demandé au moment où la blonde la rejoignait. « J’ai tout ! Tu es prête ? » Coleen lui tendit la peinture. « Oui c’est bon. » Elles allèrent alors régler et quittèrent le supermarché. Il fallait ensuite trouver un taxi mais Coleen n’était pas vraiment partante tant qu’elle n’en saurait pas plus sur leur destination. Histoire de bien le montrer, elle s'assit sur le trottoir, la bouteille à la main. « Je ne bougerais pas tant que tu ne m’auras pas dis pourquoi on a acheté tout ça je te préviens. »

Rosalie se mit à réfléchir à tout ce que ses sœurs et elles avaient fait pour chasser les filles qui tournaient autour de leurs frères. Elles c’étaient toujours trouvées très drôles en fait, surtout Sofia et elle, et n’avaient jamais vraiment eu de remords face à leurs actions. Diego, Fred, Sirius et James leur avaient fait la gueule un temps, parfois… Mais c’était très vite oublié, comme elles oubliaient rapidement qu’ils étaient totalement embarrassants et catastrophiques dès qu’elles ramenaient un homme à la maison, tournant vite le tout en bain de sang. Ils étaient étranges tous les sept quand même… « Ce que vous pouvez être détestables n’empêche. Ne compte pas sur moi pour te remercier de m’avoir laissé mes cheveux. » Non… Non surement pas. Elle plissa les yeux et soupira un bon coup. « Je suis vraiment désolée, pour tout ça… Je ne sais pas si je te l’avais déjà dit ein… Mais bon, c’était que James et tu ne méritais pas d’être traité de la sorte, enfin… Pas vraiment…Je suppose. » C’était le mieux qu’elle pouvait faire et c’était déjà beaucoup.

Elle n’avait toujours pas accepté qu’on lui enlève son bébé Rajah, qui était un nom extraordinaire pour un tigre en passant et très original, elle en voulait encore au policier et cette petite boule de poil lui manquait. La blonde le prenait donc très mal quand Coleen, et tout le monde d'ailleurs, insinua que son bébé avait pu tuer qui que ce soit! « C’est totalement faux ! Il n’a pas tué personne ! Il faisait juste faire la sieste dans Central Park, comme un grand ! » Elle n’avait jamais su comment il était arrivé là en fait, mais bon, ça ne devait pas être important.

Elles avaient tout ce qui leurs fallait et était prête à partir vers leurs destinations finales quand Coleen se mit à jouer à l’âne, comme une enfant capricieuse. Pft, elle était vraiment pire que tout celle là. L’effet boudeuse avec son masque de singe rieur était un peu raté d’ailleurs. « Je ne bougerais pas, tant que tu ne m’auras pas dis pourquoi on a acheté tout ça je te préviens. » Rosalie lui tapota la tête de manière condescendante. « Coleen, Coleen, Coleen, est-ce que je suis connue pour avoir de mauvaise idée après tout ? » Elle soupira agacée. « C’était une surprise, mais bon, on va chez ton mec, s’amuser un peu. » Elle leva le sac en plastique, remplit de leurs outils de guerre et le mit sous le nez de la brune pour la faire comprendre. « Alors, tu viens ou pas ? »

La situation était déjà très étrange depuis que Rosalie était arrivée chez Coleen. Les deux jeunes femmes arrivaient à être aimables entre elle et la blonde était presque gentille. Enfin non pas presque, elle était gentille. Mais tout ça devint encore plus bizarre quand elles en vinrent à évoquer James et tout. « Je suis vraiment désolée, pour tout ça… Je ne sais pas si je te l’avais déjà dit ein… Mais bon, c’était que James et tu ne méritais pas d’être traité de la sorte, enfin… Pas vraiment…Je suppose. » La brune fronça les sourcils. C’était vraiment perturbant. Plus que perturbant, c’était plutôt un gros choc pour Coleen d’entendre de telles paroles dans la bouche de Rosalie. Elle avait presque envie de mettre la main sur le front de la blonde pour voir si elle n’était pas tombée malade encore une fois. « Mouais, ça fait rien. » Elle y avait accordé beaucoup d’importance à une époque mais ça lui paraissait vraiment très lointain maintenant et elle s’en moquait, pas totalement non plus mais un peu quand même.

Coleen ne savait pas trop comment elles en étaient venues au tigre qui avait appartenu à Rosalie mais en tout cas, c’était de ça qu’elles parlaient maintenant. Et en fait, la brune était certaine qu’ils n’avaient jamais vraiment appartenu à la blonde mais qu’elle se l’était plutôt approprier comme ça. C’était bien son genre après tout. « C’est totalement faux ! Il n’a pas tué personne ! Il faisait juste faire la sieste dans Central Park, comme un grand ! » Oh bah si ce n’était que ça alors, ça n’avait rien d’inquiétant. Un tigre en liberté dans Central Park en train de faire sa sieste, c’était un spectacle tout à fait normal et rassurant. « Mais oui, mais oui. »

L’australienne avait été vraiment sage depuis le début de leur sortie. Elle avait écouté tout ce que Rosalie disait et avait fait tout ce qu’elle demandait sans protester et sans presque poser de questions. Mais maintenant, elle en avait assez et elle voulait savoir où elles allaient. C’était pour ça qu’elle s’était assis sur le trottoir avec un air boudeur. « Coleen, Coleen, Coleen, est-ce que je suis connue pour avoir de mauvaise idée après tout ? » La réponse honnête à cette question était oui, évidemment. Elle n’avait aucune confiance en les idées de Rosalie, elle devait avoir beaucoup moins souvent eu de bonnes idées que de mauvaises. Mais elle n’eut pas le temps de partager son avis là-dessus puisque Rosalie reprit la parole plus vite. « C’était une surprise, mais bon, on va chez ton mec, s’amuser un peu. » La brune ouvrit de grands yeux. Ca ne lui disait rien qui vaille. Vraiment. Mais en même temps… Elle regarda le sac en plastique que Roslaie avait mis sur son nez. Sûr qu’avec ça, elles allaient bien s’amuser. La décision de Coleen fut prise avant même que Rosalie ne lui demande si elle venait ou pas. Elle se leva et hocha la tête. « Bien sûr que je viens ! » C’était vraiment une meilleure idée que de braquer une banque. C’était indéniable. Coleen fit ensuite tout son possible pour trouver un taxi et elle ne mit pas bien longtemps avant d’en arrêter un et de lui indiquer la direction de Brooklyn. « C’était une bonne idée tu avais raison. » Elle fit une brève pause avant de reprendre avec un sourire. « Pour une fois. »

Il semblait à la blonde que Coleen prit un temps fou à ENFIN consentir à son idée, pourtant géniale et indiscutable. Elle se glissa dans le taxi, soulagé quand même de ne pas être venue dans ce genre d’endroit pour rien et ne pas avoir dépenser de l’argent sur des trucs qu’elle ne se servirait sans doute jamais plus. (Non, mais vraiment, qu’est-ce qu’elle pouvait bien faire avec un tournevis quoi ?) . Elle ajusta son masque sur son visage et souris au chauffeur qui les regardait avec un drone d’aire, avant de lui donner l’adresse qu’elle avait trouvée dans le téléphone de Coleen un peu plus tôt. « Tu es chanceuse de m’avoir appeler aujourd’hui tu vois, la vengeance sur les ex, c’est une de mes spécialités. » La vengeance tout court en fait. Quelque chose lui disait que ça lui coulait dans les veines. « Oh, on s’est fait briser le cœur ? » L’Anglaise leva la tête, à moitié scandalisée, vers leur chauffeur. « Non, mais de quoi on se mêle ? » Il n’eut même pas la prudence de se montrer désolé. Effronté. « Rien, rien, mais un homme à le droit de se demander pourquoi deux jolies filles comme vous ont besoin de se venger sur l’un de ses frères ? Il a eu du faire quelques chose de bien grave, ou stupide, pour vouloir se débarrassé d’une de vous ? » Écoeurée, Rosalie ramena ses cheveux à l’arrière d’un coup d’épaule. « Oui. Il a frappé son andropause. Vous qui avez l’air d’un éclectique dans la petite pilule bleu, un conseil ? » Toujours frapper les hommes dans leurs virilités, littéralement et au figuré, ils lâchaient prise beaucoup plus facilement. Et bien que ses avances étaient putatives, elle se doutait qu’elle avait visé dans le mille, voyant un nuage passé devant le visage de l’inconnue. Elle sut qu’il ne leur adressa plus un mot de tout le trajet et Rosalie fit une grimace de vainqueur à Coleen.

Elles finirent par arrivée devant la demeure de son ex. Mais sans doute pour se venger, le chauffeur se garera devant ce qui semblait être la plus immense flaque de boue de toute l’île. Rosalie se montra tout aussi maline et ne lui donna aucun pourboire, et glissa même quelques billets qu’elle avait reconnus comme faux. Tant pis pour lui. Elle lança un regard a ses chaussure, complètement désolée, de petites bottines chic, inspirée des escafignons du sixième siècle, et mit un pied à terre, complètement dégouter. « Connard. » Elle prit la main de Coleen et regarda le bloc appartement, sceptique, elle n’avait pas trop calculé la possibilité qu’il puisse habitée a un étage supérieur. « Dis-moi qu’il est au premier. »

Coleen avait essayé de se rattraper pour son comportement de gamine lorsqu’elle s’était arrêtée en s’asseyant sur le trottoir. Elle s’était débrouillé toute seule comme une grande pour leur trouver un taxi et ça, c’était largement suffisant pour se racheter. Elles roulaient donc maintenant en direction de chez Peter et Coleen avait hâte. Elle espérait seulement qu’il ne serait pas chez lui pour voir ça et qu’elle n’aurait pas encore le droit à un de ses fameux sermons qui lui tapaient sur les nerfs. « Tu es chanceuse de m’avoir appeler aujourd’hui tu vois, la vengeance sur les ex, c’est une de mes spécialités. » C’est vrai que c’était elle qui l’avait appelé, gosh ! Coleen fronça les sourcils, elle avait vraiment eu une idée étrange ce soir. Enfin soit, elle n’était pas mécontente de l’avoir appeler maintenant. Le chauffeur se crut alors permis de se mêler à leur conversation. Il se prenait pour qui lui ? Heureusement, Rosalie était là pour le remettre à sa place. « Oui. Il a frappé son andropause. Vous qui avez l’air d’un éclectique dans la petite pilule bleu, un conseil ? » Coleen fronça les sourcils, elle n’avait pas tout compris à ce que la blonde venait de dire, mais ça avait suffit à mécontenter le chauffeur. « Tu sais, je t’aime même si tu parles une autre langue. » Sitôt qu’elle eut finit de parler, Coleen se rendit compte de ce qu’elle venait de dire et eut l’air très coquée. « Oublie ce que je viens de dire tu veux bien. » C’était l’alcool qui parlait de toute manière, dans son état normal, jamais elle n’aurait dis une chose pareil à la blonde.

Elles arrivèrent bientôt à destination, bien trop vite au goût de Coleen. Elle sentait qu’elle était sur le point de se dégonfler. Pour la peine, elle aurait bien eu besoin d’un peu de d’alcool en plus mais elle ne repéra pas la bouteille. Le chauffeur les avait très gentiment arrêtées devant une immense flaque d’eau. Et Coleen n’eut pas d’autres choix que de mettre les pieds dedans pour sortir du taxi, comme Rosalie juste avant. « Connard. » Elle ne pouvait qu’approuver les paroles de la blonde. Et dire que c’était elle qui avait trouvé ce taxi en particulier, elle regrettait un peu pour le coup et se disait qu’elle aurait mieux fait de rester assise sur le trottoir là-bas. Ce sentiment ne fut que renforcé lorsqu’elle entendit la question de Rosalie. « Dis-moi qu’il est au premier. » La brune regarda l’immeuble devant elle et soupira. Elle aurait beaucoup aimé avoir un peu de chance pour changer. « En fait… il habite au deuxième… » Elle ne savait pas ce que projetait exactement de faire Rosalie mais elle n’était pas sûre d’apprécier l’idée. Elle ne voulait pas se rompre le coup ce soir. « Ca fait un peu haut… non ? »

« Tu sais, je t’aime même si tu parles une autre langue. » Rosalie leva la tête et dévisagea Coleen, un long. Très long, très très long moment. Elle s’entendait bien avec ce soir, mais de là à lui dire qu’elle l’aimait, il y avait une marge tout de même. « Oublie ce que je viens de dire tu veux bien. » La blonde hocha la tête et sortie la bouteille du sa pour lui tendre. « Je crois que tu as besoin de ça. » Ou pas, elle avait surement beaucoup trop but pour dire une anormalité de la sorte, mais bon. C’était toujours mieux que les ‘tu pues’ habituel. Vallait mieux qu’elle continue de boire alors.

Elles finirent par arrivée devant la baptise et un nuage se forma au dessus de la tête de la blonde, quand elle découvrit que Peter habitait dans un bloc appartement a plusieurs étages. Elle jeta un regard noir à a la brune, se demandant pourquoi elle ne l’avait pas prévenue avant. « En fait… il habite au deuxième… » Évidemment. Évidemment qu’il habite au deuxième. Le contraire l’aurait étonné. « Ca fait un peu haut… non ? » L’Anglaise soupira et tendit sa main pour reprendre la bouteille, avant de prendre une énorme gorgée. Elle fit signe à Coleen de la suivre et alla sonna à l’appartement ‘numéro 1’. Une femme en long peignoir vint lui ouvrir, des bigoudis encore sur la tête. « M’ouais ? » Rosalie fit son plus doux sourire, les mains dans son dos à la manière d’une gamine. « Bonjour madame, je m’appelle Rosalie De La Vega, et voici mon amie Coleen Brewer. Vous l’avez surement déjà vue plusieurs fois. Elle est la petite copine. » Rosalie se pencha pour chuchoter à la dame « Presque fiancée même. » Elle fit un clin d’œil complice et revient à sa place. « De Peter qui habite juste au-dessus de vous. On ne voulait pas vous déranger très longtemps, mais Coleen à oublier ses clefs voyez vous. Elle est un peu tête en l’air ces jours-ci. Je n’arrête pas de lui dire que c’est un signe, et qu’elle va bientôt avoir une petite surprise. » Elle éclata d’un faux rire, telle une collégienne. « Breff, Peter est parti en vacance pendant le week-end et Coleen devait nourrir le chat. Heureusement pour la petite bête, nous avons remarqué que la fenêtre qui menait au salon était ouverte. Est-ce qu’on pourrait vous emprunter votre balcon pour se rendre à l’appartement ? On vous dédommagerait pour tous les problèmes posés, bien évidemment. » Rosalie pigea dans son sac et sortie une liasse de billets qu’elle glissa dans les mains de la ménagère. La femme semblait beaucoup trop ébahie pour répondre quoi que se soit et les laissa passer sans dire un mot. Une fois sur le balcon, Rosalie se tourna vers Coleen. « Toi d’abord. Je te donne un élan ! »

Coleen n’en revenait toujours pas de ce qu’elle venait de dire à Rosalie. C’était très choquant. Vraiment, elle ne savait si elle arriverait à s’en remettre un jour. En tout cas, à la manière dont Rosalie la dévisagea, Coleen crut deviner qu’elle pensait à peu près la même chose qu’elle. La blonde lui tendit alors la bouteille. « Je crois que tu as besoin de ça. » Elle était encore là donc ! C’était un soulagement pour Coleen qui ne se fit pas prier et but aussitôt un peu de vodka. Ce n’était pas forcément une bonne idée, si ça continuait comme ça elle allait encore faire une déclaration d’amour à Rosalie. Ou pire ! La demander en mariage. Ce serait vraiment terrible. La brune fronça les sourcils et lança un regard très sérieux à Rosalie. « Ne fais plus attention à rien de ce que je pourrais te dire ce soir. » C’était le mieux à faire. « Enfin sauf si c’est méchant. » Oui parce que, évidemment, si c’était méchant, c’était beaucoup plus susceptible d’être vrai et non dicté par l’alcool.

Rosalie la regardait maintenant comme si c’était elle la responsable. Elles étaient devant l’immeuble de Peter et Coleen venait de lui avouer qu’il habitait le deuxième étage. Mais gosh ! Ce n’était pas sa faute si ce crétin avait choisi un appartement au deuxième étage quoi, Rosalie n’avait pas à la regarder comme si elle était coupable de ça. Elles allaient sûrement rentrer maintenant, enfin aller ailleurs quoi comme elles n’avaient plus rien à faire là. Enfin ça, c’était sans compter Rosalie qui avait toujours de supers idées. Enfin au moins ce soir. Celle-ci fit signe à Coleen de la suivre et sonna au numéro 1. La brune fronça les sourcils, elle aurait bien aimé ce que l’autre avait encore derrière la tête. Une dame vint leur ouvrir et Rosalie se mit à parler beaucoup, à propos d’une histoire de chat et de clés oubliés et d’autres trucs dans ce genre-là. Coleen ne prêta pas vraiment attention au détail et à en juger par la tête de l’occupante de l’appartement, elle était dans le même cas que l’australienne. En tout cas, elle en protesta pas quand Rosalie et Coleen entrèrent dans l’appartement et se dirigèrent vers le balcon. L’argent que lui avait donné Rosalie aidait sûrement. « Toi d’abord. Je te donne un élan ! » Elles étaient sur le balcon à présent et Coleen ne trouvait plus du tout que l’idée de Rosalie était exceptionnelle. Avec son sens de l’équilibre qui lui faisait de plus en plus défaut au fur et à mesure que la soirée avançait, ce n’était sûrement pas une bonne idée. Elle allait juste s’écraser comme une crêpe sur le trottoir et se rompre le coup. Chouette comme perspective ! « Hum… » Elle soupira et décida de ne pas protester finalement. « D’accord. » Avec l'aide de Rosalie, elle réussit tant bien que mal à se hisser sur l’autre balcon. Elle n’arrivait pas à croire qu’elle était toujours en vie après ça ! « A ton tour maintenant. »

« Ne fais plus attention à rien de ce que je pourrais te dire ce soir. Enfin sauf si c’est méchant. » Rosalie eut un sourire en coin et hocha la tête. Elle tourna sa tête et se mit à regarder dehors, indifférente. « De toute façon, maintenant que je sais ce que tu ressens pour moi Coleen, toutes les vacheries que tu peux me dire passeront pour des mots d’amour à mes oreilles. » Elle sentait qu’elle allait charrier la brune très longtemps avec ce qu’elle venait de dire. C’était tout simplement dommage qu’elle ne l’ait pas enregistré. Elle était certaine que Coleen n’était pas prête à le répéter d’aussi tôt.

Les choses auraient pu mal tourner et leurs plans tomber à l’eau quand elles arrivèrent devant le bloc appartement de Peter. Heureusement, Rosalie réussie à convaincre une des locataires du dessous pour les laisser utiliseras son balcon et maintenant il suffisait de grimper au deuxième. La blonde déposa la bouteille de vodka, à moitié vide à présent, et aide Coleen avec son élan. La brune réussie à escalader complètement sans se casser le cou, ce qui était heureux. Mais maintenant Rosalie se trouvait seule et personne ne viendrait l’aider à son tour. Résolue, elle passa la bouteille et les sacs à Coleen, et essaya de grimper tant bien que mal, avec l’aide de la balustrade. Il ne fallait pas regarder en bas, c’est tout. Et puis, ce n’était pas si haut le deuxième, elle ne risquait probablement pas d’en mourir. Mais la hantise d’expliquer comment tout ça était arrivé à ses parents lui donnait une motivation secondaire et elle réussies à rejoindre l’Australienne en vie. Elle n’avait même pas pensé à ce qu’elle ferait si l’ex de Coleen était chez lui, mais tant pis, c’était un risque à prendre après tout. « Prête ? » Elle tendit une bonbonne de peinture à Coleen et en pris une à son tour. Doucement, avec application qui rendrait sa sœur Elena fière, elle se mit à écrire ‘DOUCHEBAG’ en lettre géante sur le mur de l’appartement de l’homme qu’elle ne connaissait même pas. Puis ‘SEX FOR FREE’ suivie du numéro de Peter. C’était amusant tout ça, elle devrait le faire plus souvent. « Gosh Coleen, t’as pas d’autre ex qu’on peut harceler ? »

Coleen disait vraiment n’importe quoi. Il fallait qu’elle arrête de boire. Sauf que, Rosalie venait de lui tendre la bouteille et que la brune ne s’était pas faite prié pour reboire un peu de vodka. C’était mal parti pour qu’elle arrête comme ça. Finalement, elle opta pour la solution la plus raisonnable, dire à Rosalie de ne plus rein écouté de ce qu’elle pourrait dire parce que ce serait forcément faux. Surtout si elle allait genre lui redire qu’elle l’aimait. On ne faisait pas pire mensonge. « De toute façon, maintenant que je sais ce que tu ressens pour moi Coleen, toutes les vacheries que tu peux me dire passeront pour des mots d’amour à mes oreilles. » La brune frappa Rosalie pour la peine. Elle était sûre qu’elle entendrait parler de cette histoire pendant des siècles maintenant encore. « Tu as rêvé Rosalie c’est tout. Arrête la bouteille. » conseilla-t-elle finalement. C’était tout ce qu’elle avait trouvé.

Rosalie avait eu une bonne idée qui en fait n’en était pas une. Monter chez Peter par le balcon du dessous, c’était juste super dangereux et la brune ne savait pas comment elle avait fait pour réussir à faire ça ne restant en vie. Ca tenait de l’exploit. Exploit que Rosalie fit aussi. Dommage, ça aurait pu être drôle aussi si la blonde était tombé. Un tout petit peu enfin. « Prête ? » La brune hocha la tête, évidemment qu’elle était prête. Elle n’avait quand même pas fait tout ça pour rien. Elle avait risqué sa vie quand même là. Elle se saisit d’une bonbonne et elles redécorèrent toutes les deux les vitres de Peter. Quand elles en eurent fini, Coleen se recula pour admirer leur travail, c’était très réussi. Et tellement drôle aussi, elle devrait songer à le refaire, à l’occasion. « Gosh Coleen, t’as pas d’autre ex qu’on peut harceler ? » La jeune femme se mit à rire. Malheureusement, non. « Désolé. » fit-elle en haussant les épaules. « Enfin on peut toujours faire ça chez les gens que j’aime pas, sans que ce soit des ex au pire hein. » Elle aussi savait avoir des bonnes idées aussi parfois. Son regard se posa alors sur le sac plastique. « C’était pour quoi les tournevis en fait ? »

Évidemment qu’elle allait commencer sur ce que Coleen venait de lui dire. C’était très mal la connaitre si l’Australienne pensait s’en sortir à bon compte. « Tu as rêvé Rosalie c’est tout. Arrête la bouteille. » La blonde leva le nez en l’aire et lâcha un ‘pft.’ bien mériter. « Écoute petite, sans moi, il y aurait même pas de bouteille, donc on se calme tes grand aire et dit moi que tu m’aimes encore ma poulette. » Avant d’éclater de rire. Elle était à peu près certaine que Coleen, sous peine de vie ou de mort, ne répèterait jamais ses petits mots doux.

Une fois sur le balcon, elles se mirent à redécorer la façade de l’immeuble et franchement, c’était du travail de maitre. Coleen et elle avaient apparemment un talent de fou pour ce qui était de trouver des insultes à écrire. Elle mettait de la vie dans ce petit pâté de maisons ridicule, à peine plus grand que l’entré chez la blonde. Rosalie y prenait vite gout et demanda à la brune si elle n’avait pas d’autre ex à aller faire chier pour le coup. Elle était même prête à allez foutre le feu chez son frère s’il le fallait. « Enfin, on peut toujours faire ça chez les gens que j’aime pas, sans que ce soit des ex au pire hein. » La blonde pencha la tête et réfléchit. Ou pas, elle n’avait pas une vie à perdre. Elle était certaine que la liste de Coleen serait longue, voire infinie au carré. « Finalement, j’ai pas tant de temps que ça ein.. Puis on va manquer de peinture alors. » En plus, elle serait surement très haut sur la liste et n’avait pas envie d’abimer son appartement. Elle sera leurs affaires dans les sacs et prit une des dernières gorgées de leurs bouteilles. Gosh déjà. Tant que ça ? « Tien je te donne le reste. » Elle se retourna vers la rambarde et essaya de trouver un moyen de descendre sans se casser la figure. « C’était pour quoi les tournevis en fait ? » Ah oui ça. Elle hocha la tête et montra la rue en bas. « Étape deux, on raille les voitures. Tu vas prendre un côté de la rue et moi l’autre, puis on fait du coin au coin. On manquera pas notre coup tu vas voir. » Enfin, en premier, il fallait redescendre et la blonde se disait que ça ne risquait pas d’être facile. « Cap ou pas de sauter jusqu’en bas ? T’as qu’a visé le toit de la Toyota juste là. » Elle pointa le camion en bas.

Coleen voulait oublier ce qu’elle venait de dire à Rosalie et surtout, elle voulait que Rosalie oublie ce qu’elle lui avait dit. Elle prétexta donc que Rosalie avait ‘rêvé’ parce qu’après tout, elle était presque aussi bourrée qu’elle donc bon. . « Écoute petite, sans moi, il y aurait même pas de bouteille, donc on se calme tes grand aire et dit moi que tu m’aimes encore ma poulette. » Ouais… mais non, plutôt mourir que de devoir redire ça quoi. Coleen tapota doucement la tête de Rosalie. « Merci pour la bouteille Rosalie, ce fut une grande idée pour toi de la prendre. » C’était tout ce que la blonde obtiendrait d’elle maintenant. Il était hors de question qu’elle lui refasse une déclarartion d’amour. PLUS. JAMAIS.

Coleen n’avait pas d’autres ex à aller embêter là maintenant. Enfin, elles auraient toujours pu aller chez James dans le pire des cas mais bon. Coleen suggéra alors d’aller faire ça chez tous les gens qu’elles n’aimaient pas. « Finalement, j’ai pas tant de temps que ça ein.. Puis on va manquer de peinture alors. » La brune roula des yeux avant de faire un doigt d’honneur à Rosalie. « Hey ! Je ne suis pas toi hein ! Je ne déteste pas toute la planète moi ! » C’était la vérité, faire le tour des gens que Coleen n’aimait serai fait. Elle était certaine que s’il avait fut pareil avec ceux que Rosalie n’aimait pas, une vie n’aurait pas suffit. Rosalie lui tendit ensuite la bouteille après avoir bu quelques gorgées. « Tien je te donne le reste. » C’était trop gentil de sa part. Coleen finit le peu qu’il restait avant de rendre la bouteille à Rosalie. C’était la sienne après tout. « Pourquoi c’est déjà fini ? T’aurais du en prendre plus ! » Elle n’avait pas bien pensé vraiment. Enfin en tout cas, la brune put enfin apprendre à quoi allait leur servir les tournevis. « Étape deux, on raille les voitures. Tu vas prendre un côté de la rue et moi l’autre, puis on fait du coin au coin. On manquera pas notre coup tu vas voir. » Bonne idée ! Même si elle ne savait plus dire si Peter avait une voiture. En tout cas, même s’il n’en avait pas, ce serait de sa faute si toutes celles de la rue étaient rayées. « Cap ou pas de sauter jusqu’en bas ? T’as qu’a visé le toit de la Toyota juste là. » Coleen s’approcha un peu pour évaluer la hauteur et voir mieux le camion avant de se diriger vers la port. « Ce sera sans moi. On se retrouve en bas !» Elle rerentra dans l’appartement et adressa un signe de la main à la madame. « Au revoir madame machin chose et merci beaucoup. » Et puis après, elle descendit et atteignit la rue en bas. Elle regarda alors Rosalie et s’empara d’un tournevis. « Je prends le côté droit, toi le gauche, il porte malheur j’en veux pas. Et on fait la course ! La première qui a fini à gagner ! Je sais pas quoi encore mais elle a gagné, c’est le plus important. »