Avoir deux enfants à la maison était vraiment une chose fatiguant. Parce que oui, parfois, Cléa avait véritablement l’impression d’avoir deux enfants : Mattéo bien évidemment et… Elia. En fait, c’était surtout à propos de ces histoires de fantômes qu’Elia se comportait en enfant. A tel point que la veille, Cléa avait sorti le bottin et appelé un chasseur de fantôme qui allait lui coûter cher mais qui peut-être allait ramener la paix chez elle. Elle n’y croyait pas trop cependant. Si ça ne marchait pas, elle devrait sûrement repensé à cette histoire de chiot. C’était sûrement le meilleur moyen qu’elle avait à présent d’arranger les choses. Enfin, elle devait quand même avouer qu’en dehors de ça, elle pouvait toujours compter sur l’aide d’Elia. Elle lui avait même laissé Mattéo l’autre jour, pas trop sûre de ce qui allait se passer. Elle avait été agréablement surprise à son retour. C’était pour ça qu’elle avait décidée de renouveler ça cette après-midi. Elle avait longuement hésité avant de le faire, pas parce qu’elle doutait d’Elia, loin de là mais juste parce qu’elle avait peur d’abuser. Et elle ne voulait surtout pas que ça arrive.

Elle quitta donc son appartement en ayant laissé son fils à Elia. En d’autres circonstances, elle l’aurait sûrement pris avec elle vu où elle se rendait mais quelque chose lui disait que là, ce n’était pas vraiment la peine. C’est vers Soho qu’elle se dirigeait, elle y allait avec la ferme intention de voir Mya. La blonde avait été très occupée ces derniers temps, trop occupée sûrement. A cause de ça, elle n’avait pas assez souvent l’occasion de faire le déplacement jusqu’à chez celle qui gardait souvent Mattéo il n’y avait encore pas si longtemps. Cléa ne savait pas vraiment pourquoi mais elle mettait vraiment un point d’honneur à venir en aide à la jeune femme. Peut-être parce qu’elle lui faisait un peu pensé à elle-même, même si en fait leur situation n’avait rien de comparable. Cléa s’était bien retrouvé seule lorsqu’elle était tombé enceinte, mais c’était un choix de sa part. Un choix qu’elle ne regrettait d’ailleurs pas. Et puis, il y avait au moins eu sa sœur. En revanche, si Mya se retrouvait seule à devoir affronter sa grossesse, c’était tout sauf par choix. Son mari était mort en Irak et ça, c’était juste une tragédie. Depuis ça, la brune n’était vraiment plus la même. Cléa arriva devant l’immeuble de Mya, légèrement nerveuse. Elle ne savait plus trop comment se comporter en sa présence. En vérité, elle ne savait même pas si elle allait pouvoir rentrer chez la jeune femme. La dernière fois, elle avait trouvé porte close, elle avait eu beau rester longtemps devant, elle n’avait jamais pu passer la porte de l’immeuble. Là, ça aurait été dommage qu’elle n’ouvre pas parce que la blonde était passée à la boulangerie. Ce n’était pas grand-chose certes mais bon, c’était déjà ça. Elle allait sonner à l’interphone quand quelqu’un sortit de l’immeuble. C’était inespéré ! Elle profita que la porte soit ouvert pour se glisser à l’intérieur de l’immeuble et arriva bientôt devant l’appartement de Mya. Elle sonna alors, une fois. « Mya, c’est Cléa ! J’ai amené à manger ! »

Cléa s’attendait à devoir attendre un peu, à supplier Mya de lui ouvrir ou à finalement devoir repartir comme elle était arrivée. Ce genre de choses lui était souvent arrivé pour moins que ça. Jillian et sa mère étaient des championnes pour faire des drames pour un rien et elle avait appris à se montrer très persuasive avec le temps. Enfin là, elle n’aurait pas été certaine que cela suffise, ce n’était pas pour rien. Heureusement pour elle, il n’en fut rien. Après à peines quelques minutes d’attente, la porte s’ouvrit et Cléa pu à loisir observer Mya. A ce stade là, dire qu’elle avait mauvaise mine aurait été un euphémisme. «Hé..» déclara la brune, pas plus ravie que ça. Clée eut un sourire compatissant, elle s’y attendait un peu et n’était pas vraiment surprise de cet accueil. «Désoler mais je n’ai pas trop le moral en ce moment…» La blonde hocha la tête. Ca aussi, elle s’en doutait. C’était bien pour ça qu’elle n’avait pas pris Mattéo avec elle. Aujourd’hui, elle s’était déplacée pour Mya et rien que pour ça. « Rassure toi alors, je ne viens pas pour te demander de jouer la baby-sitter. » se sentit-elle quand même obligé de préciser. Puis, comme elle n’était pas sûr que Mya le fasse d’elle-même, elle reprit la parole pour lui demander : « Je peux entrer ? »

Entrer dans l’appartement, Cléa regarda autour d’elle un moment. Elle se demanda vaguement depuis combien de temps Mya n’avait pas mis un pied dehors. Trop longtemps sans aucun doute. Mya arriva bientôt à sa hauteur et la blonde lui tendit ce qu’elle avait acheté à la boulangerie. « Tiens, c’est pas grand-chose mais bon. J’ai réussit à me retenir de les manger en chemin pour que ça soit rien que pour moi. » La jeune femme se tut. Elle ne savait pas trop de quelle manière agir en fait : ni quoi dire, ni quoi faire. Elle ne voulait pas lui balancer des phrases toutes faites qui n’aurait eu aucun sens. Ou lui dire qu’elle comprenait ce qu’elle endurait ou une autre banalité dans ce genre. Elle ne pouvait pas comprendre de toute façon et elle savait que c’était toujours plus agaçant qu’autre chose. « Alors… comment tu te sens ? » finit-elle quand même par dire. Elle l’avait quand même dit sa phrase banale et inutile. Surtout que Mya lui avait déjà dit qu’elle n’avait pas le moral tout à l’heure. Mais, elle ne pouvait pas laisser le silence s’éterniser trop longtemps et puis, c’était bien pour ça qu’elle était venue après tout. Pour la première fois, elle trouva que ce qu'elle était en train de faire là était stupide. Elle ne savait pas vraiment de quel droit elle se permettait d'imposer sa présence à Mya de cette manière. Elles n'étaient pas particulièrement proche après tout, enfin elles s'entendaient bien quoi avant ça mais c'était tout.

hj: pardon c'est court et c'est nase je me rattraperais la rochaine fois , promis

Mya avait laissé la jeune femme entrer et celle-ci s’était rendue dans le salon. Là, elle put constater que si Mya se laisser abattre, cela ne se voyait pas dans son appartement qui était parfaitement rangé. Enfin ça ne voulait rien dire, elle était peut-être devenue une maniaque du ménage et de la propreté, qui sait ? Cléa avait déjà entendu parla de personnes qui ayant l’impression de ne plus avoir le contrôle de rien du tout, se réfugiait dans le travail. Ou le ménage. C’était pareil quoi. Elle chassa ses pensées et offrit ce qu’elle avait ramené à Mya, bien consciente que c’était un peu ridicule. « Oh merci. Ça sent bon, c’est vraiment gentil.» Cléa fit un petit sourire et hocha la tête. Mya avait l’air sincère en disant ça. Alors, si Cléa avait pu lui faire ne serait-ce qu’un peu plaisir avec quelque chose qui lui avait aussi peu coûté, c’était bien.

Cléa avait eu à cœur d’éviter de dire des banalités ou des trucs bidons. C’est pour ça qu’elle avait mis longtemps à se décider sur ce qu’il convenait de dire ou non. Au final, elle avait sortie la chose la plus stupide du monde et elle s’en voulait un peu. Elle aurait pu demander n’importe quoi à Mya, mais lui demander si ça allait, franchement… « Ça va….pas vraiment. Je suis en trai de devenir folle. J’ai essayé d’aller à la maison il y a trois jours. Il y avait du courrier. Dont des factures au nom de Charles. Depuis je suis inconsolable. Je n’arrive pas à sortir car j’ai toujours l’impression qu’il va apparaitre au prochain coin de rue.» Cléa écouta très attentivement ce que Mya disait. C’était ce qu’elle pouvait faire de mieux pour elle à cet instant. Elle se demanda aussi vaguement pourquoi la jeune femme lui disait ça à elle. Mais elle chassa vite cette question, elle pouvait bien décider de parler à qui elle voulait. « Tu n’as juste pas à faire ça Mya. Aller là-bas, tout ça. Ca peut attendre. Et tu n’as pas à sortir non plus si c’est trop dur pour toi. Tu dois… » Cléa s’interrompit. Elle allait lui dire qu’elle devait laisser faire le temps. Mais ça n’avait aucun sens. Elle avait toujours trouvé ça tellement stupide. Elle était de celle qui croyait que ça ne servait rien d’attendre et que quand on voulait que quelque chose ailles comme on voulait, ou mieux, il fallait forcer les choses. Pourtant, elle devait bien avouer que dans ce genre de situation, ce n’était sûrement pas ce qui convenait le mieux de faire. « Je commence à croire que je ne m’en remetterais jamais Clea.. on me dit qu’avec le temps ça passe. Mais ça fait un bout, et la douleur est simplement pire…. Je…» Cléa lui lança un regard désolé, c’était encore une fois tout ce qu’elle avait à faire. « Tu t’en remettras Mya, il le faut. Tu dois être forte, parce que tu n’es pas toute seule. Et même si c’est dur et même si tu sens que tu ne peux pas le faire, tu dois te forcer, t’appuyer sur les gens qui sont là pour toi. Tu n’es pas toute seule Mya… » La jeune femme se tut et attrapa la main de la brune afin de lui montrer qu’elle était là, pour elle. Elle était là maintenant et ce serait toujours le cas plus tard, du moment que la jeune femme avait besoin d’elle. . «Je suis désoler je devrais pas trop parler de ça, ça dois t’ennuyer. » « Ne t’excuses pas. Tu peux me parler de ça autant que tu veux. » Après tout, si elle était venue, c’était en grande partie pour ça quand même. Mya enchaîna alors en lui demandant comme elle allait, et comment allait Mattéo aussi. « Ca va, ça va. Et Mattéo aussi. » La jeune femme hésité un peu et finit quand même par reprendre. « Il demande après toi parfois tu sais. »

Après avoir hésité, Cléa avait fini par quand même confier à Mya que Mattéo la réclamait parfois. «Vraiment?» Cléa hocha la tête. Elle ne comprenait pas vraiment ce qu’il pouvait y avoir de surprenant là-dedans. Mya était une personne importante dans sa vie et il s’était beaucoup attaché à la jeune femme qui le gardait quand même assez souvent. D’ailleurs, la blonde n’avait pas su trop quoi lui dire quand il demandait pourquoi il ne voyait plus la brune. Elle avait d’abord évité autant qu’elle le pouvait la question avant de finir par dire que la jeune femme était partie en vacances et qu’elle reviendrait bientôt. Ouais, des vacances… elle n’avait rien trouvé de mieux même si on ne pouvait pas faire plus éloigné de la vérité. « Oui bien sûr. J’ai du lui dire… que t’étais partie en voyage. » dit-elle en baissant la voix sur la fin. Elle s’en voulait un peu d’avouer ça à Mya mais elle le devait bien, si jamais la jeune femme voyait Mattéo et qu’il lui parlait de ça, Cléa ne voulait pas qu’elle soit surprise. Enfin, si jamais quoi. Même s’il y avait peu de chance que ça arrive rapidement. C’est du moins ce que Cléa croyait mais elle découvrit dès que Mya reprit la parole qu’elle se trompait. «Je vais essayer de passer vous voir cette semaine. Qu’est-ce que tu en dis? Ca me forcera à sortir en plus…» La blonde lui fit un sourire. C’était une bonne idée, vraiment. Même si la jeune femme devait prendre sur elle voire même se forcer. Il fallait bien qu’elle sorte un peu de chez elle. « C’est une excellente idée Mya. Vraiment. Mattéo sera ravi. Et moi aussi. » fit-elle d’un ton chaleureux avant d’ajouter l’air interrogateur. « Je t’ai dis que j’avais déménagé ? » Elle posait la question plus pour la forme, un moyen de la tenir au courant, parce qu’elle savait qu’en fait elle ne lui avait pas dis. Elle n’aurait pas su quand le faire.

«Oh bon sang» Cléa regarda Mya se relever brusquement en fronçant les sourcils, un peu surprise. «j’ai vraiment été impolie. Tu veux quelque chose? Un café? Du thé? J’ai du jus et des boissons gazeuses. » La jeune femme fit un petit sourire amusé. C’était donc ça la raison de la réaction si soudaine de son amie. Trois fois rien quoi. « Je veux bien du jus s’il te plaît. » répondit-elle à Mya qui se trouvait maintenant dans la cuisine. Elle lui proposa également à manger juste après. Cléa ne pouvait pas refuser ça, surtout si elle avait fait des cupcake quoi. « Bah je veux bien des cupcake alors aussi. » Juste après avoir dit ça, Cléa se leva et se dirigea vers la cuisine où se trouvait Mya pour l’aider. Celle-ci la serra alors dans ses bras avant de la remercier. Cléa secoua la tête. « C’est normale Mya. » souffla-t-elle. Et puis, Cléa restait persuadée qu’elle n’avait vraiment pas fait grand-chose en plus. « C'était vraiment rien. Je suis sûre que t’aurais fait pareil pour moi en plus. »

Cléa ne savait pas trop comment exactement mais en tout cas la conversation était revenue à propos d’elle et plus exactement, à cause de son déménagement récent. «Tu as déménagée?» La jeune femme hocha la tête. Oui, c’était le cas, comme elle venait de le dire. C’était un déménagement qui était arrivé de manière tout à fait imprévue et hasardeuse mais elle était bien contente maintenant. Elle se plaisait plus dans son nouvel appartement que dans l’ancien même s’il y avait… quelques petits problèmes. «Pourquoi? Où » Cléa réfléchit pendant plusieurs minutes à si elle devait raconter l’histoire en entier à Mya. C’était une longue longue histoire. Et bizarre aussi. La brune allait sûrement la prendre pour une folle si elle lui racontait comment elle s’était trouvé à emménager avec une parfaite inconnue. «Alors pour le où, j’ai déménagé dans Manhattan, à Little Italy. » commença-t-elle. C’était la réponse plus simple à faire pour le moment. « Après pourquoi… il faut que tu jures de pas me juger hein. » Elle avait parlé d’un ton très sérieux et regarda Mya avec un regard inquisiteur avant de finalement se décida à raconter. « Tu sais que je travaille comme voyante non ? Enfin un truc un peu bidon, les gens téléphonent et je leur dis ce qu’ils veulent entendre et tout le monde est content. Bah un jour, y’a une fille qu’à appeler et puis, on s’est mis à parler et tout et puis on en est venu à ses problèmes d’appartements. Et je sais plus… enfin bref, on a décidé de prendre un appartement ensemble au final et puis… voilà ! » La jeune femme aussi les épaules et regarda Mya inquiète. « Tu me prends pour une folle maintenant, non ? » C’était sûre, elle aurait cru ça elle, si elle avait entendu une histoire pareille. Et encore, elle ne lui avait même pas dit qu’Elia et elle croyait vraiment que leur appartement était hanté.

Mya la remercia ensuite et Cléa répondit évidemment que ce n’était rien. C’était la vérité. Prendre quelques heures dans sa journée pour rendre visite à une amie qui en avait besoin, c’était la moindre des choses à faire. «Oui, mais tout de même. C’est vraiment super de voir que des gens ne se décourage pas de moi.» Un sourire se dessina sur le visage de Cléa. « Les gens qui se décourageraient de toi seraient vraiment de parfaits crétins, saches le. » Des personnes qui ne mériteraient même pas la moindre attention. Mya apporta le verre de jus et Cléa attrapa un cupcake qu’elle commença à manger aussitôt. « C’est délicieux ! » déclara alors la jeune femme. Elle aurait pu en manger des dizaines sans aucun problème ! Enfin peut-être pas quand même mais bon… beaucoup quoi. «Au fait, je ne t’ai pas dit ça. » La blonde leva un regard curieux vers son amie qui avait l’air rayonnante d’un coup. Peu importe ce qu’elle voulait lui dire maintenant, Cléa était à peu près sûre qu’il s’agissait d’une bonne chose. «J’attends une petite fille» Un large sourire éclaira le visage de l’américaine. Quelle bonne nouvelle ! « Mais c’est merveilleux Mya… vraiment ! » dit-elle alors. « Elle sera parfaite… ça ne fait aucun doute !»

Cléa attendait nerveuse que le verdict tombe. Elle ne pensait pas avoir attendu avec autant de crainte l’avis de quelqu’un et elle se demanda un moment pourquoi ce que Mya pourrait bien penser à ce sujet avait tant d’importance. Après tout, elle avait été complètement indifférente à celui de Jillian quand celle-ci l’avait traité de tarée alors elle ne voyait pas ce qu’il y avait de différent maintenant. «Une folle? Non.» Cléa regarda Mya vaguement surprise. C’était ce qu’elle voulait entendre bien sûr mais elle n’avait pas vraiment pensé qu’il était possible que la brune dise ça. «Ça prend tout un courage pour faire ce genre de truc. » En fait, elle lui disait juste ce qu’elle voulait entendre. Cléa le compris aussitôt après que l’autre ait dit ça. « Hmm. » fit-elle juste histoire de montrer qu’elle n’était pas dupe. En même temps, elle était quand même reconnaissante à Mya de ne pas exposer ses jugements négatifs parce que la blonde ne voulait pas vraiment les entendre. « Je l’ai vu quand même, une fois, avant de prendre l’appartement. » précisa-t-elle quand même. Elle ne savait pas trop si ça jouait en sa faveur ou non. Pour elle si, il suffisait de voir Elia pour voir qu’elle n’avait rien d’une psychopathe ou une folle dangereuse. Elle était un peu bizarre certes, mais c’était tout. «J’espère simplement que ça va fonctionnée. » Cléa distingua nettement là une inquiétude de la part de son amie et fit un sourire qui se voulait rassurant. « Ca marche. Très bien. » dit-elle juste. C’était la vérité, elle préférait nettement vivre dans un appartement avec Elia plutôt que dans son ancien appartement. En tout cas, la blonde nota qu’elle avait eut raison de ne pas lui parler de cette histoire d’appartement avant. Aujourd’hui, elle était en mesure de la rassurer à ce propos mais ça aurait été au tout début, elle en aurait été incapable. «Elle est bien cette personne. Comment elle s’appelle?» La blonde sourit de nouveau avant de répondre. « Elia. »

Cléa attrapa un autre cupcakes et le mangea de bon appétit. Mya n’aurait vraiment pas du lui en proposé, la blonde allait tout dévorer, comme si elle n’avait pas mangé depuis huit jours quoi. Son amie lui annonça alors le sexe du bébé. Une petite fille. Cléa se souvint que lorsqu’elle était tombée enceinte, elle voulait vraiment avoir une fille au début. Elle s’imaginait déjà en train de s’amuser à l’habiller et la coiffer. Mais elle avait eut un garçon et cela ne l’avait pas rendu moins heureuse, loin de là. Son fils était la personne qui comptait le plus au monde pour elle. «Oui je suis contente. » Cléa détailla le visage de son amie et vu bien que c’était la vérité. En parlant de ça, elle avait l’air heureuse. La blonde pouvait voir la joie dans ses yeux. Cela ravit Cléa, s’il y avait bien une personne qui méritait d’être heureuse un peu en ce moment, c’était Mya. «Ça rend la grossesse…un peu plus réel. Je ne sais pas si tu comprends ce que je veux dire?» La blonde hocha la tête. Elle se souvenait très exactement ce qu’elle avait ressenti lorsqu’elle avait sut pour le sexe de l’enfant. La joie qui l’avait envahit et qui avait, l’espace d’un instant, un tout petit peu relégué la peur qu’elle ressentait en arrière plant. « Je vois ce que tu veux dire. Cette petite a beaucoup de chance, je suis certaine que tu seras vraiment une maman parfaite. » déclara-t-elle alors sincèrement.