" Nos vies sont loin d'être simple, difficile d'avoir une vie d'ailleurs lorsqu'on passe le plus clair de notre temps dans un hôpital. Il n'est donc guère choquant de constater que la plupart du personnel médical, rencontre son âme-sœur voit son conjoint, dans la structure où il travaille. C'est ainsi donc par la plus grande des logiques, que je suis tombé sous le charme d'une collègue. Kassy Grey. "

Je me suis réveillé ce matin, avec comme chaque matin une envie folle de sauver des vies. Ce qui m'enchante le moins quand je me lève, c'est de laisser ma femme. J'aime beaucoup ces matins-là, où nous allons tous les deux au boulot, je n'aime pas être loin d'elle. Je prends donc la voiture et à peine arrivé, j'ai déjà plusieurs opérations à assurer. Un homme atteint d'une grosse tumeur... Dans une vie, un chirurgien ne tombe pas une dizaine de fois sur ce genre d'opération, c'est rare et c'est pour ça que chaque opération nous fait grandir à chaque fois un peu plus. L'opération est programmée pour dans quelques heures, à onze heures. Je vais profiter de ce temps pour aller vérifier l'état de santé de James, un homme que j'ai opéré hier : cette opération s'est très bien passée, en espérant que son état ce soit arrangé. Je regarde l'heure sur ma montre qui indique neuf heures : Kassy ne va pas tardez à arriver. Le nez dans mes dossiers, j'entends mon prénom au loin. Et évidemment je reconnais de suite la voix de la personne. Kassy. « Tu as vu Keyllan ? » Je me mets à sourire et me dirige donc vers celle-ci. Izzy me voit et me salue d'un signe de tête, je lui rend son sourire. Je m'adresse à Kassy ensuite « alors chérie, t'es pas au bloc? » Elle est arrivée plus tôt que prévu, le fait que Bailey lui ait interdit de bosser et lui ait ordonné d'aller se reposer, ça la mise en colère. Donc qu'elle soit à l'hôpital plus tôt que prévu ne m'étonne guère! Histoire de l'embêter je rajoute « Ah mais, oui c'est vrai! J'avais oublier l'épisode avec Bayley... » entre nous, c'est un jeu. J'aime la taquinée.

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C’est alors que Keyllan fit son apparition et il ne tarda pas à la charrié sur son arrivé un peu tardive. Kassy le regarda avec une petite bouille de semi reproche qui n’aurait même pas fait peur à un chat et lui tira la langue. « Très drôle. Je voudrais bien t’y voir. Imagine toi un seul instant ne pas toucher un bistouri pendant vingt quatre heure. Imagine. » Elle se pencha vers lui et déposa un baiser sur ses lèvres pour lui dire bonjour. « Si ça arrivait à Christina elle deviendrait probablement folle » rajouta-t-elle en riant légèrement. Sa meilleure amie était du genre totalement accro au bloc, pour elle c’était bien plus que son métier, c’était sa raison d’exister. Encore heureux Kassy n’en était pas encore là. Il lui était parfois dur de décrocher tant elle s’impliquait dans sa vie de médecin. Elle savait depuis longtemps qu’une fois adulte elle deviendrait Médecin. Sa mère ne l’avait jamais vraiment encouragé pour qu’elle le devienne, lui laissant penser qu’elle ne serait jamais à la hauteur. Pas facile de faire mieux que la brillante Elise Grey, et pourtant plus les mois et les années passait et plus Kassy était douée dans son domaine. Elle n’était pas aussi érudits que Christina, aussi passionné qu’Izzie ou aussi calme que l’était autrefois George mais elle était sans nul doute un très bon médecin !

« Qu’est-ce qu’on a aujourd’hui ? » La présence de Keyllan lui faisait plaisir. Elle se sentait toujours mieux quand il était là. Elle avait mis énormément de temps pour l’aimer et lui faire de nouveaux confiance après qu’elle ait appris qu’il était marié, mais désormais ils formaient un couple unis et prêt à surmonter n’importe quel épreuve. Elle était certaine d’une chose, tant qu’ils seraient là l’un pour l’autre tout irait bien. « Dit moi que je n’ai rien raté, que tout les patients qui ont défile depuis ce matin sont des cas banal et inintéressant. S’il te plait » . Elle le regarda avec un petit air qui donnait vraiment pas envie de la contredite.

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« Très drôle. Je voudrais bien t’y voir. Imagine toi un seul instant ne pas toucher un bistouri pendant vingt quatre heure. Imagine. » Il est vrai que pour moi, vingt-quatre heures sans toucher un bistouri est quelque chose qui entraîne une dépression. Je suis un homme très sensible malgré l'image que je donne de moi. Ceux qui me connaissent vraiments savent que sans la chirurgie, je n'existe plus, je ne suis plus rien. C'est plus qu'un métier, c'est une passion, c'est une de mes raisons de vivre, l'envie de sauver des vies est là au quotidien. Cette passion je la partage avec la femme que j'aime, rien de plus beau. Kassy se penche pour déposer un baiser sur mes lèvres: toujours ce petit frisson qui m'envahit à ce moment. Elle ajoute ensuite « Si çela arrivait à Christina elle deviendrait probablement folle. » J'explose de rire. Christina, c'est la meilleure amie de Kassy. C'est une femme accroc au bloc, pour elle c'est bien plus que son métier, c'est sa raison d'exister, la première raison. Moi, je n'en suis pas encore là. La chirurgie est une de mes raisons d'exister, mais pas seulement: il y a la femme que j'aime, je ne l'abandonnerai jamais. J'ai toujours sûr que plus tard je deviendrai médecin. Etant petit je ne pensais pas à trouver l'amour de ma vie, ce sujet était bien loin. Désormais, sans Kassy, continuer à vivre ce n'est pas possible. « Oh mon dieu, sans la chirurgie, Christina est perdue. En espérant que tu n'arrives pas à ce point toi aussi. » Evidemment je dis ces quelques mots pour plaisanter. Je sais très bien que Kassy ne deviendra jamais une accroc à la chirurgie. Elle aime ça, c'est sa passion, mais ça s'arrête ici.

« Qu'est-ce qu'on a aujourd'hui ? » Pour l'embêter davantage, je réponds « Si tu savais... Tellement de choses! » Je me sens toujours mieux quand elle est là. J'ai tellement souffert par rapport au début de notre relation, quand elle a appris que j'étais marié, mais désormais nous formons un couple unis et prêt à surmonter n'importe quelle épreuve, je suis tellement heureux avec elle. Une simple phrase qui me arrive à me faire sortir de mes belles pensées « Dit moi que je n'ai rien raté, que tous les patients qui ont défile depuis ce matin sont des cas banals et inintéressants. S'il te plait. » Je fais la moue tout en ayant un sourire en coin. Je lui raconte alors ce que je vais faire « Bah... C'est que... » je continue ma phrase en faisant une pause « Non sérieusement, j'ai une opération programmée pour après. J'vais retirer une belle et grosse tumeur niahaha. Soit pas jalouse, je t'aime, je t'aime! »

« Pourquoi faut-il que tu soie toujours aussi cruel avec moi? » Je suis toujours cruel, je suis le grand méchant loup, Kassy le sait. Je lui adresse un simple sourire histoire de lui faire comprendre qu'effectivement je suis cruel, en un regard nous nous comprenons: c'est quelque chose de magique, un partage unique. Une entente parfaite entre deux personnes, c'est l'amour, le vrai. Je redescends sur Terre, la rêverie c'est pour plus tard « Bon je pense que le devoir m’appelle. On se voit plus tard. » La phrase de d'habitude. Nous avons tous les deux des journées très chargées et nous devons nous activer au plus vite donc ne perdons pas de temps. Une lourde opération m'attend, attention j'arrive monsieur le bistouri. « Oui, à plus tard chérie. » toujours ce petit surnom qui rend notre relation plus belle encore, le genre de surnom qui fait rêver.

L'opération s'est très bien passée, le patient s'en sort bien: il ne me reste plus qu'à aller vérifier son état le plus souvent possible. Je sors du bloc, je me lave les mains quand soudains j'entends des coups de feu retentir dans l'hôpital. Je ne comprends pas ce qui se passe, je n'ai pas peur puis-ce que je sais que le bruit vient d'assez loin: je n'ai pas peur pour moi mais j'ai peur pour Kassy, où est-elle? Que se passe-il ? D'où vient ce coup de feu? Quelqu'un de blessé? Tant de questions se percutent dans ma tête, je me dépêche de rejoindre le service de pédiatrie qui se trouve à quelques pas. Les enfants sont effrayés, je les entends qui crient. Je les calme en criant à mon tour. Histoire de voir ce qui se passe, je monte les escaliers et j'arrive sur la passerelle. Oh mon dieu, l'arme pointée sur moi. Monsieur Speltz m'attendais, histoire de me tuer. J'ai ordonné l'arrêt des machines pour sa femme qui était maintenue en vie par ces instruments... L'homme n'a pas supporté. Je lève les bras et une bataille verbale commence. « Monsieur, posez votre arme s'il vous plaît. Ce n'est pas une solution... S'il vous plaît. » Je suis prit de panique, je tremble, mes yeux pétillent. Une seule question défile dans ma tête à ce moment, mais où est Kassy?