Comme souvent Penny déambulait dans les couloirs, un tas de dossiers entre les bras. Ce n’est pas qu’elle veuille être vu comme une bosseuse où quelque chose dans ce genre là, c’est juste que quand on est directrice du marketing chez Greenwalt, on ne peut pas se permettre de glandouiller et de discuter tout le temps avec les collègues des derniers potins de l’entreprise. La demoiselle n’est pas non plus bourreau de travail, elle a une vie sociale, elle sort un peu, à des amis, discute, va sur facebook, en gros, elle travaille normalement. En plus, si on regarde bien, elle n’est pas vraiment une employée modèle, Penelope a un énorme défaut, elle est tout le temps en retard, tout le temps, des fois, ça va, ce n’est que de deux minutes, mais parfois c’est d’une demi-heure, voir une heure ! Souvent c’est parce qu’elle ne se réveille pas à la bonne heure ou qu’elle n’a pas mis son réveil, elle est un peu maladroite et tête en l’air, mais c’est ce qui fait son charme. Tout la journée, elle entre et sort sans cesse de son bureau, que ce soit pour aller demander quelque chose à quelqu’un, pour aller à une réunion, elle en a au moins une par jour, ou tout simplement pour prendre un dossier une imprimer quelque chose. Ayant un poste assez élevé, Penny a quelques personnes pour l’assister, ou qui sont situés en dessous d’elle dans l’échelle hiérarchique, à qui elle pourrait donner toutes les tâches ingrates qui l’incombent. Mais elle préfère faire son boulot seul, elle n’aime pas trop déléguer, car elle n’est jamais totalement satisfaite de ce qu’on lui rend, mais lorsque c’est elle qui le fait, même si ce n’est pas très bien fait, elle ne peut s’en prendre qu’à elle même ! La Penny travailleuse ne parle beaucoup et est assez froide au début – mais toujours aussi excentrique – ce qui peut paraître bizarre lorsqu’on la connaît en dehors du boulot. En général elle est très sympa et hyper bavarde, mais au travail ce n’est pas pareil, elle est là pour bosser et pas pour faire connaissance avec tout le monde. Bien sur elle connaît les gens avec qui elle travaille tout les jours, certains sont mêmes très proches d’elle, comme Lynch. Mais elle n’est pas du genre à aller faire une pause à la machine à café toutes les deux minutes. Un dossier rose, un bleu, un jaune, un vert, temps de couleurs qui allait bien avec le petit ensemble de la demoiselle, un chemisier blanc avec une petite juste à poix blanc et bleu marine, ainsi que le sourire qu’elle avait d’accrocher aux lèvres. Malgré le portrait, qui peut paraître peu flatteur, de Penny, elle est très enthousiaste et souriante, elle n’est pas non plus la mégère insupportable à qui personne ne veut parler. Alors qu’elle marchait vers son bureau, qui était assez spacieux et agréable, elle croisa une personne qu’elle ne s’attendait pas à voir et dont elle se serait passé aujourd’hui. Elle se mit à réfléchir, faire demi-tour et évité une confrontation en plein milieu des bureaux de chez Greenwalt ou alors y aller quitte à faire jaser les claqueuses, terme tirée d’un des films préféré de penny, le diable s’habille en Prada ; de la machine à café ? Comme elle se fout un peu de ce qu’elles peuvent dire, elle continua son chemin sans tenir compte du monde qui l’entourait.