❝ TONIGHT, I'M A FIGHTER ❞

Zoé June & Edwin Shawn

C'est ainsi. Il y a des gens avec qui ça ne passe vraiment pas, quels que soient les efforts fournis pour tenter de remettre les choses sur le droit chemin. Et malheureusement, cela tombe parfois sur des personnes qui viennent tout compliquer. Pour Edwin, c'était le cas avec Timothy, le petit ami de sa soeur Olivia. Combien de fois l'anglais avait-il dû entendre sa petite soeur pleurer à chaudes larmes à cause de cet animateur radio dont elle était éprise mais qui, à première vue, en aimait une autre ? Le pire fut quand Olivia vint lui avouer, en pleurs, qu'elle était enceinte de ce type. Le sang d'Edwin n'avait fait qu'un tour et sa cadette avait dû le retenir pour qu'il n'ait pas trouver Timothy chez lui pour lui fracasser la tête. Qu'on fasse du mal à sa famille, il ne le supportait pas, encore moins quand il s'agissait d'Olivia. Sa petite protégée était fragile, physiquement et émotionnellement, et ce bellâtre était en train de lui bousiller le coeur. Aujourd'hui, ils avaient beau former un couple visiblement heureux et plus ou moins stable, Edwin était resté bloqué au stade précédent et il était impossible de lui parler de Timothy sans qu'il sente l'agacement monter en lui. Au plus grand désarroi d'Olivia, il détestait ce mec et c'était bien loin de changer. Cette haine était devenue complètement incontrôlable... et c'était certainement pour ça qu'Edwin se retrouvait ce soir là, à l'Awesome, en train de défouler sa rage contre son "beau-frère".

La journée n'avait pourtant pas si mal commencé. Il s'était levé comme tous les vendredis matin, vers les alentours de six heures, pour se préparer gentiment et partir à pieds en direction de l'université de Columbia. Les cours ne s'étaient pas montrés trop barbant et il avait eu l'après-midi pour passer du temps avec son meilleur ami qu'il ne voyait plus beaucoup depuis quelques temps, à cause de l'agenda surchargé de celui-ci. Soit, ce jour là, Enzo avait du temps à lui accorder, alors ils en avaient profité et s'étaient posés au soleil, à discuter et rire de n'importe quoi comme ils en avaient l'habitude. Puis Edwin était rapidement passé chez Olivia pour passer une petite heure avec elle, dans le but de s'assurer qu'elle allait bien. Avec sa grossesse, il était en constant soucis pour elle, apeuré à l'idée qu'il puisse lui arriver quoi que ce soit. Bref. Quand il rentra chez lui, il n'était pas loin de dix-neuf heures et, quand il passa le seuil de la porte d'entrée, il fut accueillie par sa toute jeune soeur Daphné, qu'il hébergeait depuis quelques semaines, toute fière d'avoir réussi à cuisiner un repas. Ils avaient donc mangé tous les deux dans la bonne humeur et avaient rangé la cuisine avant que la blonde ait se vautrer devant la télé et que le brun tente de se motiver tant bien que mal pour réviser ses cours. Mais son téléphone lui annonça un message : un de ses amis de fac lui proposait de passer la soirée à l'Awesom, un bar-discothèque très réputé de la Big Apple. Ni une ni moins, il avait donc sauté dans sa douche pour se laver puis s'était préparé avant de quitter l'appartement en direction de Broadway pour y retrouver une troupe d'amis, prêt à passer une bonne soirée.

Il n'était pas loin de vingt-deux heures trente quand Edwin se détacha de sa bande pour aller se chercher un nouveau verre. À court de boisson, il s'excusa envers la troupe qui riait, puis se dirigea vers le bar. Il prit place sur un des tabourets et commanda un whisky qu'il se mit aussitôt à boire seul. Il s'autorisait quelques minutes de calme, il en avait besoin. Mais il ne resta pas longtemps seul, car rapidement un homem s'approcha de lui. Dés que leurs regards se rencontrèrent, le visage d'Edwin se renfrogna. C'était Timothy. Sans pouvoir le contrôler, le londonien sentit l'énervement s'allumer en lui à une vitesse folle, il s'empressa donc de demander à l'animateur radio de s'en aller. « Un conseil, dégage. » grommela-t-il en fixant le fond de son verre. Mais son interlocuteur ne l'écouta pas et resta figé à ses côtés, ce qui eut le don de l'agacer encore un peu plus. Bon dieu mais en quelle langue devait-il lui parler pour lui faire comprendre qu'il ne le supportait pas et qu'il n'arriverait à rien ? Soupirant exagérément, il avala une gorgée de whisky et se crispa lorsqu'il entendit la voix de l'animateur radio se faire entendre, intelligible parmi le brouhaha ambiant qui berçait l'Awesome. « Edwin, je veux juste qu'on en parle et qu'on... » Le concerné l'arrêta d'un simple mouvement sec de la main. Il ne voulait pas en entendre plus. Il refusait catégoriquement d'en parler gentiment autour d'un verre. Il ne pouvait pas le voir en peinture et toutes ses vaines tentatives pour recoller les morceaux étaient vouées à l'échec. « Ne perd pas ton temps, okay ? Je ne t'apprécie pas et ça ne changera jamais. Tu rêvais d'une belle-famille parfaite ? Avec les Hanwell, t'es mal barré. » marmonna-t-il entre ses dents serrées. Avalant d'une traite la fin de son verre, il posa ce dernier sur le comptoir et tourna la tête pour affronter Timothy du regard. Ses yeux ne quittaient plus le sien et il attendit quelques secondes avant de lui lancer un ordre ferme, d'une vois sèche montrant qu'il ne plaisantait pas. « Maintenant tire-toi. » Puis il se remit droit sur son tabouret et appela directement un des serveurs dans le but de recommander à boire. Il en avait bien besoin pour oublier la conversation qu'il venait d'avoir et ne plus penser au fait que sa petite soeur sortait avec un abruti. Mais l'animateur radio s'obstina et ne bougea pas, préférant porter une main ferme qui ne se voulait pourtant qu'amicale sur l'épaule d'Edwin. « Edwin... » tenta-t-il gentiment. Mais le britannique céda : il se leva de son siège et, soufflant doucement en serrant les dents, il finit par pivoter rapidement, envoyant directement son poing se fracasser contre la mâchoire de Timothy. Ce dernier ne riposta pas, se contentant de passer sa main contre sa mâchoire en regardant l'anglais d'un air désolé. Mais Edwin était en train de péter les plombs et le voilà qui se ruait à nouveau sur le jeune homme, attirant rapidement les foules autour de lui qui se défoulait sur un homme qui, dans le fond, ne lui avait rien fait.

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Le meilleur jour de la semaine ? Les vendredis, Zoé adore les vendredis, pour la simple et bonne raison que vendredi signifie week-end et donc signifie faire la fête. La fête avait lieu ce soir dans un bar branchée de la ville, l’Awesome et Zoé sera présente cela est sure. Le matin, le pire moment de la journée de Zoé venait de se lever et tout était encore calme dans le quartier, pas de voitures qui klaxonnes pas de camions qui passent à vite allures, tout était calme. C’est surement pour cela que Zoé eut encore plus de mal à se lever, mais elle devait aller en cours et elle n’avait pas le choix. Enfilant un jeans et un t-shirt, la jeune demoiselle eut à peine le temps de prendre une douche que celle-ci partit aussitôt pour l’université. Les études sont importantes aux yeux de Zoé, surement parce qu’elle aime ce qu’elle fait, mais ce n’est pas que ça, c’est surtout le début de la vie active. L’art plastique c’est tout un travail, il faut se concentrer et être méticuleux mais surtout il faut être inspiré. L’inspiration allait être dure à trouver ce matin, vu la tête embrumée de Zoé, qui parcourait le campus à la recherche de sa classe. Les heures passaient mais Zoé n’était pas encore tout à fait réveiller, il lui fallait du temps, beaucoup de temps pour qu’elle se réveille totalement. Quelques cafés plus tard, il fut midi et Zoé n’avait plus qu’un cours et elle en avait fini pour aujourd’hui. Le début d’après-midi arriva plus tôt qu’elle ne le pensait, et Zoé fut enfin libre de pouvoir rentrer chez elle se reposait pour ce soir. Malgré la lumière et le bruit, Zoé n’eut aucun mal à faire une sieste chez elle en pleine après-midi.

Dix-huit heures, Zoé venait de se réveiller à nouveau mais cette fois-ci avec une meilleure mine et un large sourire jusqu’aux yeux. Bien évidemment c’est plus encourageant de se dire qu’on se réveille pour aller faire la fête, que de se réveiller pour aller étudier, pure et simple logique. Zoé commanda alors du chinois et appela quelques amis pour savoir ce qu’il allait faire ce soir. Finalement ils iront tous à l’Awesome, alors Zoé irait avec eux. Après avoir dîné, Zoé alla reprendre une douche histoire de bien être réveillée et fraiche pour sortir, et cette fois-ci elle prit son temps pour bien se maquiller et se faire belle car on ne sait pas qui on risque de rencontrer dans un bar, surtout à l’Awesome. Une petite robe enfilée, des hauts talons aux pieds, Zoé fut fin prête à sortir lorsqu’il fut neuf heures du soir. La bande avait décidé d’aller faire la tournée des bars avant d’aller finalement à l’Awesome, alors Zoé les suivit à travers les bars de New-York. C’est sur les coups de vingt-deux heures trente que celle-ci arriva enfin à l’Awesome qui était déjà pleins à craquer. Zoé heureusement, tient bien l’alcool alors elle n’était pas encore saoule, elle se sentait juste bien. Marchant dans le bar, Zoé vit alors des gens criaient et chahutés au fond du bar, et vu que Zoé est curieuse elle ne put s’empêcher d’aller voir ce qui se passait. Une bagarre venait d’éclater entre deux personnes ou plus, vu le monde autour de cette bagarre, Zoé ne put pas voir grand-chose. Elle entendit alors quelqu’un derrière elle criait « Edwin », sur le coup Zoé ne comprit pas, puis après un certain temps de réflexion, celle-ci comprit que c’était bel et bien son frère qui se bagarrer. Zoé n’eut pas le temps d’atteindre Edwin, qu’il fut aussitôt mis à la porte par les videurs. Zoé s’empressa d’aller dehors tout en cherchant son frère du regard. Elle le vit enfin, par terre entrain de taper un autre homme. Zoé ne vit pas le visage du second homme, mais celui-ci avait dû chercher Edwin vu la force que celui-ci employait. D'un élan de voix, Zoé se fit un chemin vers Edwin et se mit à hurler à travers la foule. « EDWIN ?!»

Edwin n'y croyait pas lui-même. Lui qui avait un tempérament posé et calme -malgré ses tendances rebelles-, le voilà qui se battait avec le petit-ami de sa petite soeur. Était-ce le désespoir dans lequel il était plongé depuis trop longtemps qui le poussait à agir ainsi ? Certainement. Au fond de lui, il regrettait déjà amèrement de s'en être pris à Timothy. Parce qu'Olivia l'aimait, parce qu'elle était enceinte de lui, parce qu'il était censé faire partie de la famille... Mais c'était plus fort que lui. Il avait eu une première impression de lui complètement négative, parce qu'il faisait souffrir sa cadette. L'amour était compliqué, il le savait, mais il avait vu une Olivia tellement détruite à cause de cet homme qu'aujourd'hui, il ne parvenait pas à se faire à l'idée que, s'ils étaient en couple, c'était parce qu'il était tout de même quelqu'un de bien. Edwin persistait à penser que l'animateur radio avait un fond de lui qui allait continuer à blesser sa soeur et, rien que pour ça, il ne pouvait pas se montrer agréable avec lui. Le fait qu'Olivia soit enceinte de lui lui avait foutu un terrible coup au moral, non seulement parce que ça lui rappelait le fait que lui-même avait perdu la femme de sa vie et l'embryon qui ne demandait qu'à grandir pour voir la lumière du jour, mais en plus parce que le père était Timothy. Deux raison de le haïr qui pouvaient sembler infondées, voire quelques peu puérile pour la seconde. Mais c'était deux raisons suffisante pour Edwin en ce moment même, alors qu'il venait de se jeter sur lui pour s'en prendre à lui physiquement une fois de plus.

Tout se passa très rapidement. Alors que le britannique se défoulait sur Timothy qui, de son côté, faisait en sorte de se protéger au mieux sans pour autant frapper son adversaire, une foule grandit autour d'eux. Certains riaient, les encourageaient à se battre, friands d'action et de visions sanglantes. D'autres tentaient de prévenir la sécurité, affolés par la tournure que prenaient les événements. Les amis d'Edwin ne tardèrent pas à débarquer, un d'eux essaya de l'attraper par les épaules pour l'arrêter, mais il fut vite remis en place. On l'appelait donc, lui demandant d'arrêter alors que Timothy avait commencé à saigner au visage. Mais très vite, les vigiles de l'Awesome débarquèrent et saisirent les deux jeunes hommes pour les mettre dehors. L'animateur radio les suivit sans rien dire, Edwin, lui, se débattait. Ils finirent cependant sur le trottoir, face à la boîte de nuit et la porte se refermait sur eux. L'étudiant regarda son "beau-frère", les yeux pétillants de colère. Mais l'homme ne cilla pas et tenta une fois de plus de le raisonner alors qu'une portion de la foule de tout à l'heure les regardait d'un air hébété. « Edwin, s'il te plait, calme-toi. » C'était bien Timothy : ne pas en venir aux mains avec le jeune homme parce qu'il comprenait son désarroi et qu'il ne se permettrait jamais de frapper le frère de sa petite amie. Edwin avait cependant une vision bien différente des choses et préféra se jeter à nouveau sur lui au lieu de lui répondre. Il y mit tellement de force que Timothy bascula en arrière, raterrissant à moitié sur la route, l'anglais par-dessus lui. Ce dernier se redressa pour se mettre à califourchon sur son adversaire, le maintenant avec ses genoux pour l'empêcher de partir, et le saisit par le col de son pull. « Tu te sens obligé de faire du mal à Olivia ? Hein ? Dis-moi pourquoi ! POURQUOI ! » hurla-t-il en secouant l'animateur radio, le tout avant de détacher une main de son col de pull et de lui envoyer son poing dans le visage une nouvelle fois. « EDWIN ?!» Cette voix, il la reconnaîtrait entre mille. Il avait ce don de reconnaître sa jumelle dans n'importe quelle circonstances. Se relevant subitement pour lui faire face, il la regarda en fronçant les sourcils et lui ordonna sans attendre « Vas-t-en tout de suite Zoé ! » Puis il recula d'un pas avant de faire à nouveau face à Timtohy qui s'était relevé, légèrement secoué par le coup qu'il avait reçu, essuyant le sang qui s'écoulait de sa lèvre ouverte. Edwin n'attendit pas et lui fonça dessus, l'agrippant à nouveau au col, pour le bloquer contre le capot d'une voiture. Il tenta de le frapper, encore une fois, mais l'animateur radio parvint à le bloquer dans son élan en lui attrapant le poignet. Mettant toute la force qu'il avait pour essayer de se libérer, il peina cependant à faire lâcher Timothy qui avait nettement plus de force que lui. C'est là que la sonnerie stridente de la police se mit à retentir dans la rue, dissipant rapidement la foule qui se trouvait autour d'eux.

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Zoé savait bien la haine que son frère gardait en lui, elle savait bien que depuis la maladie d’Olivia il était devenue super protecteur, mais de là à en arriver à la bagarre ? Que lui avait-il prit ? La famille Hanwell venait d’apprendre qu’Olivia était enceinte d’un certain Timothy, qui lui à ce qui paraît en aimer une autre, ce qui fit de lui en gros, un connard. Zoé ne se mêlait pas trop de ces histoires, sa vie était déjà elle-même assez compliquée comme ça, alors elle avait nullement besoin de se mêler des histoires de cœur de sa sœur. De plus, entre Zoé et Olivia ce n’est toujours pas le grand amour, c’est vrai qu’elles sont là pour l’une et l’autre, mais il n’y a jamais eu ce grand lien d’amour entres elle, il y a plutôt eu une sorte de rivalité cachée. Malgré cela, Zoé sait bien que sa sœur est intelligente et responsable, et que si elle est enceinte de ce certain Timothy, c’est qu’elle sait ce qu’elle fait.

La foule qui était autour d’Edwin ne cessait d’augmenter avec le temps, et Zoé avait du mal à rester sur le devant de la scène pour parler avec son frère. De plus, le bruit l’empêchait grandement de communiquer avec lui, même si avec ou sans bruit, celui-ci paraissait plus que déterminer. Avec tout ce bruit, Zoé qui se faisait pousser dans tous les sens par des petits jeunes qui filmait la scène, celle-ci réussis quand même à entendre d’une petite voix la voix de son frère, qui celui-ci lui disait de partir. Partir ? Laisser sa moitié à terre sans rien faire ? Il est marrant lui, Zoé même dans la pire des situations ne laisserait jamais tomber son frère. Dans la joie ou dans le malheur, Zoé sera toujours aux côtés de son frère. Un jeune homme poussa Zoé si fort, que celle-ci perchée sur ces hauts talons fit un petit saut en avant, et tomba elle aussi au sol. La rage en elle, elle mit un certain temps à se relever, et lorsqu’elle fut sur ces deux pieds, elle vit une voiture de police droite devant elle. « Merde » Fut le premier mot qui vint à l’esprit de Zoé, car oui son frère venait de tabasser un jeune homme sans aucun motif valable, et la police venait d’arriver, tout se mélange n’allait rien donner de bon, et Zoé le savait. Edwin lui, était toujours à terre avec Timothy, même si quand celui-ci vit la foule se dissipait, il comprit que quelque chose venait de changer. Les policiers sortirent de la voiture, tout en observant ce qui se passait, Zoé elle resta légèrement en retrait pour voir ce qui allait se passer. Les policiers allèrent vers Edwin et relevèrent les deux jeunes hommes, de suite Timothy clama son innocence, tel un enfant, et Edwin lui resta silencieux, jusqu’à ce que Timothy fasse la victime, là Edwin se remit à bouger dans tous les sens pour pouvoir retourner se bagarrer avec lui. Tout ne pouvait pas être pire, les policiers plaquèrent Edwin contre la voiture, et là Zoé ne pouvait pas laisser les choses se passait comme cela. Zoé marcha alors vers la voiture tout en commençant à parler aux policiers. Une fois devant eux, celle-ci ne put s’empêcher d’argumenter « Mais vous allez pas lui mettre des menottes, ce n’est pas un criminel, c’est mon frère, arrêtez ça !! » La jeune femme eut à peine le temps d’argumenter, tout en tirant son frère vers elle, que elle aussi se retrouva plaquer contre la voiture, les mains menottaient en arrière. Tout en continuant à crier voir même insulter les policiers, les deux jeunes Hanwell furent mis dans la voiture et ce fit le début d’une longue histoire.Dans la voiture, Zoé regarda son frère d'un air furieux, tout en bredouillant des mots, puis celle-ci quand elle stresse, se mit à vouloir toucher son collier porte bonheur, un cadeau de sa mère, qu'elle a depuis toute petite, mais Zoé ne put pas s’exécuter, car son collier avait disparu; celui-ci avait dut disparaître lorsqu'elle fut pousser et qu'elle tomba par terre. D'un air triste, Zoé soupira et se dit que la soirée ne pouvait pas devenir pire.

L'effet fut immédiat, à peine la sirène de la police se mit à résonner dans les rues proches de celle de l'Awesome. La foule s'écarta, laissant les deux hommes et Zoé presque seuls. Seuls quelques curieux restèrent de marbre, dressés sur le trottoir sans bouger. Edwin regarda au fond de la rue et ne tarda pas à apercevoir la lumière bleue du gyrophare qui teintait les murs des bâtiments d'une couleur bleutée. Se sentant soudainement paniqué à l'idée que sa jumelle soit encore là, il se retourna vivement vers elle et lui ordonna une fois de plus « Je te le répéterai pas encore une fois : tire-toi, maintenant ! » Sa voix s'était montrée sèche, il voulait qu'elle s'en aille, loin d'ici, pour qu'il n'y ait aucun risque que la police ne la prenne en compte dans cette histoire. Mais Zoé ne bougea pas, au grand désespoir d'Edwin qui, alors que Timothy était en train d'essuyer le sang qui dégoulinait de sa lèvre, s'avança vers sa soeur dans le but de la pousser jusqu'à l'intérieur du bar. Mais il n'eut le temps de faire que deux pas vers elle : les flics venaient de s'arrêter au milieu de la route, à leurs niveau. Trois hommes sortirent de la voiture et se dirigèrent automatiquement vers eux, forçant le britannique à leurs faire face. « On nous a appelé pour bagarre. Qu'est-ce qu'il se passe ? » demanda l'un à Timothy, constatant sans peine qu'il était la victime, vu le sang qui s'écoulait de son visage. Cela dit, il répondit après avoir hésité un certain temps, leurs avouant volontiers qu'Edwin était celui qui lui avait fracassé le visage, mais qu'il l'avait soit-disant cherché. Le brun regarda le jeune homme en fronçant les sourcils, surpris de voir qu'il le défendait d'une certaine manière. Il n'eut cependant pas à attendre longtemps pour qu'un des policiers l'attrape par le bras. Il eut le réflexe de le repousser, agacé. « Tu vas venir avec nous sans faire d'histoire. » le conseilla l'homme. Mais Edwin ne l'entendit pas de cette oreille et lança un regard furieux à Timothy avant de tenter de se jeter sur lui à nouveau, trop énervé pour le laisser s'en tirer aussi facilement. Mais un des autres flics lui barra la route immédiatement, l'attrapant fermement avant de le retourner pour le plaquer contre le capot de la voiture blanche et noire. La réaction de Zoé ne se fit pas attendre : elle fonça sur les policiers, tentant de leurs faire lâcher prise tout en montrant son désaccord par la parole. « Mais vous allez pas lui mettre des menottes, ce n’est pas un criminel, c’est mon frère, arrêtez ça !!» Toujours appuyé contre la voiture, Edwin grimaça quand il sentit le métal froid des menottes lui entourer soudainement ses poignets rejoints dans son dos et, visage tourné, il put facilement voir qu'un des autres flics venait de menotter Zoé à son tour. Outré, le britannique allait répondre de cette injustice, mais le policier le redressa et l'amena vers la voiture de force. « Eh, laissez-la tranquille ! Elle n'a rien à voir là-dedans. » s'écria l'étudiant en gesticulant, espérant qu'on l'écouterait et qu'on laisserait sa jumelle tranquille. Mais en guise de réponse, il eut le droit à l'ouverture de la portière arrière du véhicule ainsi qu'un ordre froid et ferme « Ferme-la et monte. » Edwin n'eut pas le temps de répondre, il se retrouvait assis sur le siège, portière refermée, et Zoé fut bien vite installée à ses côtés.

Durant le trajet, le jeune Hanwell ne parla pas. Du moins pas pendant un certain temps. S'il avait le malheur d'ouvrir la bouche, ce serait pour pester contre sa soeur et toutes les personnes qui avaient été présente durant son altercation avec Timothy. Il se tut donc, ignorant Zoé qui semblait s'affairer à vouloir toucher le collier qu'elle avait reçu de leur mère quand elle était petite. Le brun soupira et regarda par la fenêtre, désespéré en pensant qu'il allait passer le reste de la soirée au poste de police. Finalement, il tourna la tête vers sa jumelle et lui lança un regard froid et énervé. « Pourquoi t'es restée ? Bordel, t'es autant dans la merde que moi alors que t'as rien fait. » Fronçant les sourcils, il soupira exagérément et regarda à nouveau par la fenêtre avant de rajouter, dents serrées « Tu peux être chiante quand tu t'y mets... » Ce n'avait rien de méchant, mais sur le moment, il ne trouvait rien à dire de plus. Il était énervé, énervé par Timothy, énervé de s'être emporté, énervé que sa soeur se soit mise dans de sales draps pour lui.

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Le trajet fut long et douloureux, sans un mot, les deux jeunes Hanwell se regardèrent du coin de l’œil, et d’un coup Zoé se mit à rire jaune lorsque son frère l’accusa d’être restée à ces côtés. D’un regard noir, celle-ci se mit à lui répondre : « Dis-moi que tu rigoles ? Genre moi j’allais te laisser tomber comme ça, j’avoue que maintenant ma soirée est moins rose, mais tout de même tu es mon frère. » Zoé se mit alors à devenir rouge de colère, sans dire un mot elle fixa ses jambes, son collier n’était plus là, elle allait surement dormir en cellule ce soir, et tout cela à cause d’Edwin. Ah Edwin, son frère avait toujours eu le malheur de s’attirer toutes sortes de problèmes, graves ou moins graves, et Zoé savait très bien que ce soir son frère aurait besoin d’elle, alors elle est restée avec lui. Zoé, toujours muette, enleva ces hauts talons, et enfila vite ces ballerines bleus histoire de ne pas avoir l’air encore plus bête au commissariat. Edwin lança encore un petit pique à Zoé, qui rigola à nouveau, c’est vrai qu’elle était chiante et qu’elle le sera toujours, mais la famille ça passe avant tout, alors ce soir elle n’a même pas pensé aux conséquences, elle a juste agit. Elle savait bien que tout ce qu’Edwin allait dire ce soir, ce serait bête et colérique, vu que celui-ci est encore fâché à cause de Timothy. D’ailleurs, Zoé voulait quand même savoir quel raison avait poussé Edwin à frapper Timothy, était-ce pour Olivia ? « Pourquoi tu as tapé Timothy ? Il t’a fait quoi ? C’est encore à propos d’Olivia c’est ça ? Tu dois les laisser vivre Edwin, Olivia est grande, et elle sait ce qu’elle fait. » Zoé termina sa phrase par un regard inquiet envers Edwin, celui-ci avait toujours eu le sang chaud, et il ne pensait pas aux conséquences de ces actes, il agissait sans même penser aux autres, par exemple ce soir, Edwin n’a que pensé à Olivia, il n’a pas pensé à Zoé ou quelqu’un d’autre, et au final, c’est bel et bien Zoé et Edwin qui se retrouvent à la police.

La voiture s’arrêta nette, le ciel dehors était bien noir, et les policiers ouvrirent alors les deux portes et firent sortir les deux jeunes délinquants. Zoé boudait, elle en voulait à son frère mais elle ne pouvait rien dire, car comme il le dirait si bien, elle n’avait qu’à partir. Une fois dans le commissariat, Edwin relança alors l’affaire en commençant à s’énerver contre les policiers. Les policiers amenèrent Edwin dans une pièce à part, histoire de lui demander ce qu’il avait fait, et Zoé resta menottait dans l’entrée du commissariat. Elle alla alors s’assoiere, elle attendit sagement sur une chaise, mais impatiente comme elle est, elle parla à un policier de passage. « Je peux aller voir mon frère ? J’ai rien fait moi !! Vous pouvez m’enlever ces menottes ? » Le policier lui ria au nez, tout en lui faisant un petit clin d’œil, puis celui-ci partit mine de rien. Zoé sentit la haine et la colère montait en elle, la soirée n’était pas finie, loin de là.

La réaction enfantine de sa jumelle eut le don d'exaspérer un peu plus Edwin qui soupira tout en tournant ses poignets dans son dos afin de trouver une position plus agréable : les menottes -trop serrées- lui sciaient la peau. « Dis-moi que tu rigoles ? Genre moi j’allais te laisser tomber comme ça, j’avoue que maintenant ma soirée est moins rose, mais tout de même tu es mon frère. » Le britannique retourna sa tête afin de fixer Zoé en fronçant les sourcils. « J'ai l'air de rire ? » lui demanda-t-il sur un ton sec. Non, il ne plaisantait pas. Jamais sa soeur n'aurait dû se mêler de cette histoire, elle n'aurait pas dû prendre ce risque. Le résultat était là : à trop vouloir défendre son frère, la voilà assise à ses côtés dans la voiture de flic qui les emmenait au poste de police, certainement pour y passer la nuit. « C'est très aimable à toi d'avoir voulu m'aider, mais tu n'aurais pas dû jouer les héroïne ce soir, quand les flics sont concernés eux aussi ! » s'exclama-t-il. Il s'emportait, certes, mais savoir qu'il avait entraîné sa jumelle dans ses histoires l'insupportait. Il était le mâle des deux jumeaux, il était censé la protéger et pas le contraire. Il se maudissait donc intérieurement de ne pas avoir réussi à la faire partir pour lui éviter toute cette mascarade. « Pourquoi tu as tapé Timothy ? Il t’a fait quoi ? C’est encore à propos d’Olivia c’est ça ? Tu dois les laisser vivre Edwin, Olivia est grande, et elle sait ce qu’elle fait. » Sentant qu'il bouillonnait intérieurement, le jeune homme dut se retenir intérieurement pour ne pas mal répondre à Zoé. S'il se laissait aller à la colère, il risquait de dire certaines choses qu'il regretterait pas la suite, et ce n'était pas le moment ni l'endroit pour qu'il se dispute avec sa soeur. Il ne put cependant s'empêcher de répondre en cherchant à se justifier, comme toujours quand cela concernait Timothy et Olivia. « Non, justement ! Olivia n'a aucune idée de ce qu'elle. Elle est amoureuse, enceinte et elle écoute son coeur. C'est des conneries ! Ce type va finir par la briser, c'est pas un mec bien... » Il n'aimait pas Timothy, tout le monde le savait. Il n'avait, certes, pas cherché à le connaître, mais le peu que lui avait raconté sa petite soeur lui avait montré qu'il fallait s'en méfier.

Ils arrivèrent rapidement au commissariat et tous deux furent sortis de la voiture sans grande douceur. Edwin fusilla le flic qui le tenait de ses yeux noirs mais le suivit sans rien dire, retenus par ses fichues menottes. Une fois à l'intérieur, il perdit patience et se mit à râler, encore et encore. « Bon, vous pouvez nous relâcher maintenant ? On est pas des délinquants, c'est bon. » Un des policiers prit place derrière le bureau d'accueil et sortit un immense livre aux pages à moitié remplies avant de regarder Edwin et de lui demander calmement « Votre nom, prénom, adresse de résidence. » Le londonien rigola ironiquement et s'avança vers le bureau, mains toujours liées dans le dos, pour fixer l'homme d'un regard menaçant. « Écoutez, je payerai l'amende qu'il faudra mais je n'ai rien d'un criminel, ma soeur encore moins. Alors vous allez stopper votre numéro et nous laisser partir. » Le policier ne cilla pas et répéta exactement les mêmes paroles qu'auparavant, lui demandant des informations. C'est là qu'Edwin péta les plombs. Il assena un immense coup de pied dans le bureau avant de se mettre à parler d'une voix forte, sourcils froncés. « Bordel mais ce mec avait cherché ! » Rapidement, un des autres flics l'attrapa et le tira de force vers une autre salle. « Tu vas nous expliquer ça en détails. Allez avance. » Rapidement, il se vit séparer de sa jumelle, enfermé dans un pièce annexe, assis sur une simple chaise devant une table. Un flic se posta vers la porte, l'autre s'assit en face de lui. Le brun réussit à tempérer et demanda plus calmement « Laissez partir ma soeur, s'il vous plait. Elle n'a rien à voir là-dedans. » Le policier se pencha en avant et sortit un bloc-notes ainsi qu'un stylo, prêt à noter les détails de la déposition qu'allait faire Edwin. « On parlera de ta soeur après. Commence par m'expliquer ce qu'il s'est passé. » Exaspéré, l'étudiant n'eut d'autre choix que de parler. Il expliqua donc tout : qui était Timothy, ce qu'il avait fait à Olivia, pourquoi leurs rapports étaient mauvais, pourquoi il avait pété les plombs ce soir là. Et quand il eut terminé, le policier se leva et vint lui attraper le bras. « Je pense qu'une bonne nuit derrière les barreaux t'aidera à te remettre un minimum en question sur ce que tu as fait. » Et sans mots dire, malgré les supplications du jeune homme, il l'entraîna jusqu'en cellule. Le libérant enfin de ses menottes, il l'enferma cependant dans un espace clos entouré de gros barreaux noirs et Edwin, s'avouant vaincu, se laissa tomber sur le lit en bois en espérant qu'ils allaient libérer Zoé au plus vite.

« Héroïne ? Ai-je bien entendu ? Tu es en train de me dire que j’aurais dû partir, et te laisser ? Mais Edwin arrêt de rêver, on parle sérieusement là, si je devais choisir entre ta vie et la mienne on sait tous les deux laquelle je prendrais, alors être au commissariat ça n’a rien de très grave à mes yeux, et puis je suis sûre que si je drague un peu les policiers, on sera dehors d’ici une demi-heure » Une fois son petit discours finit, Zoé continua de demander à Edwin pourquoi il avait tapé Timothy, pourquoi il ne pouvait pas laisser Olivia vivre sa vie comme elle le veut, Zoé ne pouvait pas comprendre pourquoi Edwin s’entêter à vouloir toujours tout contrôler de la vie d’Olivia. Edwin expliqua alors à Zoé que ce Timothy n’était pas un type bien, et ce fit la douce goutte d’eau qui fit déborder le vase. « Mais comment tu sais que ce gars n’est pas bien ? Juste parce qu’il lui a fait un gosse ? Mais et alors Edwin ?! Elle est responsable, et maintenant elle assume ce qu’elle a fait, et toi tu ne devrais pas agir comme un enfant à vouloir te bagarrer avec lui au lieu de parler calmement et le laisser s’exprimer ! Non mais des fois j’ai l’impression que tu es mon petit frère ! » La voiture s’arrêta alors et les deux jeunes adultes sortirent de la voiture, têtes baissaient. Une fois dans le commissariat, Edwin se mit à râler sur les policiers, Zoé lui mit alors un gentil coup de coude et celui-ci ne dit plus un mot. Zoé prit alors la parole, avec une voix douce et sensuelle, son meilleur atout. « Bonsoir messieurs, hm mon frère a eu un léger accident avec un jeune homme, mais tout va bien maintenant, je m’occupe de lui et on peut rentrer, cela ne sert à rien qu’on reste ici, de plus je suis très fatiguée … » D’un petit air fatiguée, Zoé regarda l’un des policiers qui semblait avoir succombé à son charme, mais le vieux policier moustachu lui, n’y avait pas du tout cru.

Les policiers prirent alors Edwin à part pour pouvoir lui parler sans que Zoé intervienne tout le temps, celle-ci se retrouva alors dans une salle avec un jeune policier, elle crut un instant être tirer d’affaire en voyant le jeune policier inoffensif. Celui-ci demanda à Zoé ce qui s’était passée et comment elle avait été mêlé à l’histoire, d’un léger rire, celle-ci répondit clairement. « Il y avait une petite bagarre dans le bar, et les videurs mirent les deux jeunes hommes dehors, et c’est alors que j’entendis une voix qui m’était familière, c’était mon frère. Une fois dehors, j’essayais de stopper cette bagarre, mais elle ne fut terminer qu’une fois que vos collègues arrivèrent au bar. Et c’est là qu’ils menottèrent mon frère jumeau, et sur le moment je prie peur alors je décidais de parler aux policiers, mais ils ne m’écoutèrent pas et me menottèrent aussi … Au final je n’ai rien fait, et mon frère regrette ce qu’il a fait, de plus il n’y a pas de grand blessés … » Avec un doux sourire, Zoé finissait son petit moment de douceur envers le jeune policier mais celui-ci commença alors à draguer Zoé, à lui expliquer qu’elle pouvait être libérer que si elle lui donnait quelque chose en échange, bien sûr ce n’était pas une question d’argent. La jeune femme sentit alors la colère remontait en elle, et elle commença à s’énerver contre le jeune policier qui une fois devant les autres policiers fit la victime. « Ecoutes moi bien petit con, je viens de passer l’une des pires soirées de ma vie, tu crois franchement que j’ai envie de toi ? De ta face de rat ? Je préfère encore rester enfermée dans une cellule plutôt que d’être avec toi, tu fais pitié … » Et voilà comment Zoé se retrouva en tête à tête avec Edwin en cellule pour la nuit. Assise contre le mur de la cellule, celle-ci murmura sa colère à Edwin. « Tu me fais plus jamais ce coups-là hein ?! Plus jamais de bagarre avec qui que ce soit, si tu veux te défouler, on ira à la boxe, mais être en prison pour la nuit, ça plus jamais !! Ah … je haie les policiers … C’est juste … dégoutant … »

« Héroïne ? Ai-je bien entendu ? Tu es en train de me dire que j’aurais dû partir, et te laisser ? Mais Edwin arrêt de rêver, on parle sérieusement là, si je devais choisir entre ta vie et la mienne on sait tous les deux laquelle je prendrais, alors être au commissariat ça n’a rien de très grave à mes yeux, et puis je suis sûre que si je drague un peu les policiers, on sera dehors d’ici une demi-heure. » D'abord touché par les paroles protectrices de sa jumelle, Edwin finit par froncer les sourcils en entendant la fin de ses dires, grognant mollement sans prendre le temps de répondre. Il ne supportait pas quand elle parlait comme ça, ouvertement, même si elle plaisantait. Le jeune homme était de ces frères protecteur, parfois trop, qui se méfiait des hommes tournant autour de leur soeur comme de la peste. Si un mec s'approchait d'une de ses soeurs, pire, de sa soeur jumelle, il allait porter un oeil très minutieux et attentif sur l'affaire pour s'assurer que la fille en question ne se retrouverait pas avec le coeur brisé. C'était d'ailleurs ce qu'il faisait avec Olivia. Ayant eu une mauvaise première image de son petit-ami, Edwin se montrait désagréable avec lui et répétait sans cesse à sa jeune soeur qu'il n'était pas un homme bien pour elle, ce qui avait le don d'agacer sa cadette... tout comme Zoé à première vue, étant donné qu'elle continua à le sermonner. « Mais comment tu sais que ce gars n’est pas bien ? Juste parce qu’il lui a fait un gosse ? Mais et alors Edwin ?! Elle est responsable, et maintenant elle assume ce qu’elle a fait, et toi tu ne devrais pas agir comme un enfant à vouloir te bagarrer avec lui au lieu de parler calmement et le laisser s’exprimer ! Non mais des fois j’ai l’impression que tu es mon petit frère ! » Abasourdi par ce qu'il venait d'entendre, Edwin se redressa subitement du siège de la voiture dans lequel il s'était précédemment affalé, et, mains toujours liées dans son dos, il se tourna vers sa soeur pour la reluquer avec les yeux écarquillés, avant de froncer les sourcils. « Tu crois franchement que je suis comme ça avec ce type juste parce qu'il a foutu Olivia enceinte ? Zoé... il est encore raide dingue de son ex ! Ça crève les yeux... c'est pour ça qu'il a mis autant de temps à se mettre en couple avec Oli, parce qu'il aime une autre femme qu'elle. » Retenant sa respiration, il passa le bout de sa langue sur sa lèvre et serra les dents. « Tu trouves ça normal toi, qu'il fasse son bel âtre amoureux d'elle, prêt à être papa alors qu'il a encore des putains de sentiments pour son ex avec qui il a passé quatre ans de sa vie et qu'il a demandé en mariage ? » Renfrogné et vexé, il lança un dernier regard à sa soeur avant de se vautrer à nouveau dans le fond du siège, tournant la tête pour regarder l'extérieur. Ils arrivèrent ensuite au commissariat, Edwin piqua sa petite crise, Zoé tenta d'user de ses charmes, mais le brun se retrouva bien vite enfermé en cellule, après être passé par la case interrogatoire en salle isolée.

Edwin était en train d'observer les barreaux formant la "cage" dans laquelle il allait passer la nuit lorsqu'il entendit une porte s'ouvrir. La voix de sa soeur résonna automatiquement et le jeune homme, alerté par ce qu'il entendait, se releva de ce qui servait de lit pour se jeter contre les barreaux et voir qu'on emmenait Zoé dans sa direction. « Ecoutes moi bien petit con, je viens de passer l’une des pires soirées de ma vie, tu crois franchement que j’ai envie de toi ? De ta face de rat ? Je préfère encore rester enfermée dans une cellule plutôt que d’être avec toi, tu fais pitié … » Un policier ouvrit la porte et la força à entrer pour l'y enfermer. Sourcils froncés, Edwin scruta les agents un à un et ne manqua pas de remarquer le sourire pervers accroché aux lèvres du plus jeune d'entre eux. Par chance, il se trouvait près des barreaux et il n'eut qu'à tendre les bras au travers pour l'attraper par le col de son uniforme. « Si tu t'avises encore une fois de la toucher, t'es mort ! » Mais un des collègues à blouse bleue le fit lâcher prise et le poussa en arrière pour le remettre à sa place. Puis ils quittèrent tous les lieux sans un mot. Le londonien les regarda partir, le regard mauvais, la respiration haletante. « Tu me fais plus jamais ce coups-là hein ?! Plus jamais de bagarre avec qui que ce soit, si tu veux te défouler, on ira à la boxe, mais être en prison pour la nuit, ça plus jamais !! Ah … je haie les policiers … C’est juste … dégoutant … » Dés que Zoé s'était mise à parler, son frère s'était retourné pour la regarder. Et à peine était-elle en train de terminer son discours qu'il se rapprochait d'elle pour la prendre directement dans ses bras, posant une de ses mains dans sa nuque, comme il avait l'habitude de le faire quand il voulait la rassurer. « Eh, eh Zoé, calme-toi ma puce... ça va aller. » Il resserra son étreinte pour la tenir contre lui, lui montrant ainsi qu'il était là pour la protéger, puis il posa ses lèvres contre sa tempe avec tendresse avant de lui glisser à l'oreille « Je suis désolée de t'avoir embarqué là-dedans. Promis, c'est la dernière fois. » Intérieurement, il s'en voulait. Non pas pour ce qu'il avait fait, mais pour avoir embarquer sa soeur dans le même wagon qu'elle pour l'expédier à la case "nuit au commissariat".

Le grognement qu’Edwin venait de faire voulait tout dire, Zoé d’un regard énervée et froid souffla elle aussi en sa direction d’épuisement. Zoé sait très bien comment est son frère, et elle sait que ce qu’elle a fait ce soir est aux yeux d’Edwin, débile et immature, mais aux yeux de Zoé, c’est tout à fait normal. Zoé savait aussi qu’Edwin est un grand frère très protecteur, envers elle mais aussi envers Olivia, et malgré ce que Zoé put dire pour essayer de calmer la situation avec Timothy, celui-ci ne voulut rien entendre. D’après Edwin, ce Timothy aimerait une autre femme qu’Olivia, son ex, mais encore une fois Zoé ne trouva pas ça normal qu’Edwin aille fourrer son nez dans les affaires d’Olivia. « Non Edwin ce n’est pas normal, mais ce n’est pas tes affaires !! Olivia prend ses responsabilités, elle assume ce qu’elle fait, tu ne pourras pas toujours tout contrôler dans sa vie Edwin … Et même si ce Timothy est un connard et qu’il en aime une autre, alors dis le juste à Olivia, et laisse la régler son problème avec lui. »

Le temps passait doucement, Zoé venait de subir des avances prometteuses de la part d’un jeune policier qui ne semblait pas vouloir lâcher l’affaire. Celui-ci poussa Zoé dans une cellule avec un petit sourire pervers sur ses lèvres, ce qui déplut à Edwin. Edwin prit le policier par le col de sa chemise et le menaça, Zoé un peu sous le choc, recula doucement et ne dit rien. Zoé demanda à Edwin de ne plus jamais refaire ça, de ne plus jamais commencer à se bagarrer dans un bar, et surtout de ne pas se faire attraper par les policiers. Dans la cellule, tout était devenu calme, Edwin prit Zoé contre lui et la serra fort en lui disant de se calmer et qu’il était désolé de l’avoir emmené là-dedans. Zoé d’un regard tendre et amical, se blottit contre lui tout en reposant ces yeux qui peinaient à rester ouvert. Pendant qu’elle s’endormait, Zoé repensa à tout ce qu’Edwin venait de dire, à propos d’Olivia et de Timothy, et Zoé commença à se poser la question si au final Edwin n’avait pas raison. C’est vrai qu’Olivia n’a jamais su gérer de tels problèmes mais de là à ce qu’elle aille avec un homme qui en aime une autre et qui lui fait un enfant, au fond Edwin avait peut-être raison. Peut-être que les deux jeunes Hanwell devait protéger Olivia, mais est-ce vraiment la solution ? Devoir lui courir après pour pas qu’elle ne fasse de bêtises ? Zoé ne savait pas, elle était un peu perdue et elle n’arrivait pas à peser le pour et le contre.Tous les deux s’endormirent l’un contre l’autre, et c’est au petit matin qu’un policier ouvrit d’un seul coup la cellule, tout en hurlant qu’il était libre. Zoé, qui à la base déteste les matins, eut du mal à se réveiller et à ouvrir ses yeux. Edwin lui avait passé sa veste, car Zoé ne portait qu’une petite robe assez courte. Hier soir n’était plus qu’un mauvais souvenir pour les deux jeunes Hanwell et Zoé avait eu sa promesse qu’Edwin ne referait plus jamais une telle bêtise.

ps: c'est pourri je sais mais on arrive à la fin non? '-'