PENSEES D'AARON.



L’amour, ça rend les gens cons. Totalement con j’vous dis. T’sais, y’a des personnes qui viennent vous dire qu’ils ont rencontré l’amour de leurs vies. Bah ouais et tu fais quoi quand l’amour de ta vie te claque dans les mains ? Ou quand elle finit par se casser avec un autre mec ? Ouais, moi j’dis que l’amour d’une vie, ça n’existe de pas. Ou enfin, que c’est une connerie de paradoxe parce qu’on est incapable de s’aimer soi-même. C’est drôle comment les gens imbus d’eux-mêmes ne tombent jamais amoureux. Pour c’qui est des gas dans mon genre, bah, on tombe amoureux d’la première fille qui nous regarde, juste parce qu’on a trop peur de finir la soirée seul dans son lit. J’pense que ça, c’est vraiment la pire sensation du monde. S’endormir seul. Juste, ressentir le vide à côté d’nous. T’es coincé dans ton cerveau. Dans tes pensées. Dans tes émotions. Ça, c’la fin. Si tu t’laisses envahir par c’que tu ressens, t’es aussi bon que mort. T’vois, moi c’pour ça que j’ai décidé d’arrêter d’aimer. Tout simplement, de me moquer complétement du reste du monde. De supprimer cette partie d’moi aux poubelles. Parce que la souffrance, c’est ingérable. Ça te fait faire des conneries. L’amour, ça détruit les gens. Ça l’est rends complètement stupide. Et au final, il reste quoi ? Crever à deux ça n’va pas rendre ton cercueil plus chaud. Qui veut ça ? Qui veut s'embêter à courir après quelqu’un d’autre, sans aucune garantie que l’autre va t’attendre. Quand au final, t’as cinquante pourcent de chance de t’éclater la tête dans le mur. Et c’mur-là, il n’pardonne pas. Non, non. Il ne s’contente pas d’juste te faire mal. Non. Il te fracasse le crane, t’arrache les yeux, il te crache à la figure alors que toi, t’es là à tenir ton cœur à bout d’bras, cherchant à l’faire passer de l’autre côté. Cherchant à lui donner une chance de poursuivre sa route. L’amour c’est une connerie. C’est la stupidité humaine à l’état pur. La seule différence entre le célibat et le mariage, c’est qu’on est abrutis à deux. Et honnêtement, je plains les gens qui ont foutu un anneau autour du doigt maintenant trop large pour porter le dit bijou de quelqu’un.

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Voilà tous ce qui se passait dans la tête de notre beau jeune homme. Un homme compliqué n'est-ce pas? Oui oui, c'est exact. Alors, aujourd'hui Aaron était resté chez lui à dormir devant la télé. Quelle vie passionnante! C'est juste qu'aujourd'hui il ne travaillait pas, c'est lui qui l'avait décidé. Son père lui avait téléphoné pour lui crier dessus, bien évidemment mais ça n'avait pas servi à grand-chose. Aaron avait répondu à son père qu'il était prisonnier de son lit donc qu'il ne viendrait pas à la concession et il avait raccroché, son père n'avait pas tenté de le joindre après ce qui avait étonné Aaron d'ailleurs. Ce soir il ne comptait pas dormir non, il avait décidé d'aller boir un coup à L'Awesome. Il avait invité des amis à lui, mais eux étaient déjà à un autre endroit bien avant que le message soit envoyé. Il s'y était rendu seul, le bar était plein c'est pour ça qu'Aaron ordonna à l'homme d'aller s'asseoir ailleurs pour que lui puisse reprendre la place, il ajouta bien évidemment qu'il était l'hériter de la célèbre concession Mercedes.

Il commanda une vodka et se mit à boir tout en observant le monde autour de lui. Il fut interrompu par une voix féminine « tiens tient, vous n'êtes pas en train de vous disputer avec quelqu'un? » Pourquoi venait-elle le voir? Elle n'avait rien d'autre à faire, surtout que ce n'était pas le moment de taquiner Aaron. Oh et puis, tout juste réfléchis ça lui fa irait une occupation pour la soirée, papoter -surtout embêtez- la jeune femme sur qui il s'était énervé en pleins centre commercial parce que celle-ci l'avait bousculé. « Tiens! Et vous, vous ne vous amusez pas à bousculer les gens? J'ai pourtant cru comprendre que c'était votre passe-temps favoris. » Il leva son verre vers elle et lui fit un clin d'oeil tout en sortant son sourire arrogant.« Je ne suis pas de très bonne compagnie, donc si vous comptez rester je vous conseil de sortir le bouclier! »

Aaron et Elie étaient nez à nez. Le jeune homme ne comprenait absolument pas ce qu'elle venait faire ici, une si belle femme ne devrait pas trainer dans les bars à cette heure. Il n'y a que des gros riches prétentieux comme Aaron qui passe leurs soirées à l'Awesome. Bien que lui, ait très bien pu se rendre aux prestigieuses fêtes dans lesquelles il était invité, l'hériter de Mercedez ne passe jamais inaperçu. Il n'est pas apprécié ,cause de la jalousie, par rapport à sa richesse. Mais croyez-moi, il serait bien plus heureux avec moins d'argent, des amis, et une copine. Il n'a pas tout râté je vous rassure, il est heureux financièrement, amoureusement c'est loin d'être tout rose, et en amitié il est très peu recommandable: Pas un très bon exemple n'est-ce pas, le bonheur lui sourira un jour comme à tous le monde, et il le sait. Il compte vivre sans l'amour toute sa vie, il se dit que ce n'est pas obligatoire: quel idiot? Oui c'est exactement comme ça que la plupart des gens ayant rencontrés son chemin le qualifie. Il faut savoir prendre Aaron avec son caractère, sinon je vous conseille de passer votre chemin. Quand le jeune homme est en colère ce n'est jamais bon à voir.

La jeune Elie prit place sur un siège face à Aaron. Celui-ci leva un oeil pour apercevoir qu'elle s'était assise à ses côtés malgré qu'il l'ait repoussé en lui disant qu'il était peu agréable. « Oh je n'ai pas peur. J'ai même l'impression que je suis en train d'accepter une sorte de défi. Le défi de vous voir sourire. Et pas un de ces faux sourires que vous m'avez sorti il y a deux secondes. » Si la jeune femme comptait voir sourire Aaron, c'était râté pour la soirée. Comme on dit, le moral dans les chaussettes, c'était réellement la façon dont je peux décrire l'humeur du jeune Allemand à cet instant. Il lança en souriant comme un idiot « c'est que vous êtes têtue! allez, va voir ailleurs. oh et puis, je vais te tutoyer toi! regarde le gros porc là-bas, il te regarde avec un grand sourire. une compagnie meilleure que la mienne je pense! » Il montra du doigt l'homme qui était assit au bar, bourlets, barbe, habillé d'une salopette en Jean: le genre de mec repoussant et qui fait peur aux jolies jeunes femmes. Le jeune Allemand rigola et reposa les yeux sur son verre. La jeune femme révélait un sourire des plus beaux, Aaron eut envie de lui rendre son sourire, mais il allait montrer une partie sympathique de lui qu'il ne voulait absolument pas faire voir face aux personnes avec lesquelles il avait eu ne serait-ce qu'une petite dispute. « Je suis étonné que tu n'es pas peur de moi. J'suis tellement méchant, si tu savais! » lui dit-il en lui adressant un sourire des plus prétentieux, comme à son habitude.

« Si ça ne t'ennuie pas, je vais rester ici. C'est pas que les pervers c'est pas mon genre mais presque. » la jeune femme ne comptait pas partir, au fond ça arrangeait Aaron même s'il prétendait le contraire. Il faisait tout pour la faire fuir, mais avec sa gueule d'ange c'étaient certains que la jolie blonde resterait ici. Les mots qu'elle prononça fient rire l'Allemand, ça faisait d'ailleurs bien longtemps qu'il n'avait pas rigolé ainsi. Il reprit son air sérieux d'un coup et fixa la jolie blonde avec ses beaux yeux bruns. « Passe, ne serait-ce que vingt minutes avec moi, tu auras envie de partir rejoindre le p'tit beau goss au bar! » Dit-il en s'empressant de se retourner vers le bar pour cacher son petit rire moqueur. Il n'aimait pas le ton qu'il employait, ni le repoussement dont ses mots s'étaient chargés. Mais en l'état actuel des choses, il lui était difficile d'agir autrement, il ne voulait absolument pas montrer le côté sympathique, sensible, de sa personnalité sachant qu'ils s'étaient disputés. Aaron aimait jouer. Ce jeu était l'un de ses préférés. Et puis, y jouer avec la jolie jeune femme l'amusait encore plus. Car il savait qu'elle était tout aussi forte que lui a ça, au premier abord il en avait été persuadé. Sans même avoir besoin de tourner la tête, Aaron savait que la jeune femme devait froncer les sourcils en ce moment même. Il aimait imaginer les réactions, et puis il savait comment fonctionnaient les femmes en général. « Justement, j'ai bien envie de voir jusqu'où tu peux être méchant, comme tu le dis. » La jeune femme lançait une sorte de défi à Aaron, celui-ci éclata de rire, un rire faux, même si au fond celui-ci était vrai. Cacher ses émotions, une habitude dont'avait prit le jeune homme. « Attends de voir. » lui lança-t-il accompagné d'un clin d'oeil.

La jeune femme tendit la main vers Aaron en lui disant « On en oublie les bonnes manières. Je suis Elie. » Être coupées dans leur élan, ça n'était pas quelque chose que les femmes apprécient particulièrement. Et puis il savait d'avance qu'il n'avait l’intention d'être gentil, il savait que ça pourrait énerver la jeune femme. Il ignora le geste de la jeune femme et porta son verre à ses lèvres et en avala une gorgée.Celle-ci faisait tout pour que les deux jeunes gens s'entendent, mais le fait de faire l'homme méchant et repoussant amusait Aaron.« Moi c'est Aaron. Je ne connais pas les bonnes manières, désolé mademoiselle! » lui dit-il en souriant, faussement, comme toujours et il enchaîna en levant les yeux au ciel « fait attention, si j'entre dans ta vie tu auras du mal à m'oublier. » s'exclama-t-il en lui tapotant l'épaule.

« Je vois ça! C'est bien dommage. » La jeune femme lançait des piques à l'Allemand, lui prenait ça pour une provocation. C'est assez drôle, ils se cherchaient tous les deux: ça partait en un sorte de jeu. Elie enchaîna avec un air très surprise « Je te trouve très prétentieux dis donc! » Ce côté prétentieux Aaron ne l'a pas toujours eu. Durant son enfance jusqu'à l'âge adulte, c'était un gosse qui manquait de confiance en lui, il se rabaissait sans cesse, se faisait rabaisser par les autres gosses de riches qui se sentaient plus importants que lui. L'évènement qui a marquer sa vie à jamais, qui l'a changé complétement à été sa rupture avec la princesse de Luxembourg, Apollinaria. Il s'est fait lâcher comme un abruti, et n'a pas supporter. A partir de ce moment là, il s'est rebellé. Mais derrière ses airs de gros dur, se cache un garçon sensible au grand coeur. Ce côté d'Aaron ressort parfois, mais très peu. Il faut savoir creusé sous la carapace que s'est forgé l'Allemand.

« Je suis comme je suis, et si t'es pas contente c'est pareil! » Et bam dans les dents, Aaron manque vraiment de délicatesse, c'est dingue n'est-ce pas? « Que dis tu de ça? On se révèle chacun un truc sur nous. Si l'un de nous trouve ce qu'on a à dire sans importance, l'autre boit. » Hm, jeu plutôt amusant. Aaron sourit après les quelques mots de la jeune femme, il répond « C'est ok, je commence! Hm... J'ai une copine. Mais, c'est pas vraiment officiel. C'est sans importance ça? » il souriait, montrant ses dents blanches à la colgate. Il était amusé d'avance par rapport au jeu que venait de proposer la jeune femme. Ils finiraient sûrement la soirée bourrés comme deux abrutis, mais n'y pensons pas, ils voulaient simplement s'amuser.