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Aloysia L. Sullivan & Apollinaria Alekseïevena-De Nassau

Il était vingt et une heure et Apollinaria venait juste de finir ses cours de la journée à Columbia. C'était passionnant mais le nombre de devoirs à effectuer pour la semaine à venir était impressionnant. Rien que d'y penser, la jeune femme en soupira. Sortant de l'amphithéâtre, elle frissonna. Le vent s'était levé et le froid l'attaquait de toutes parts. Elle resserra alors son manteau contre elle et porta sa main à sa gorge, son écharpe manquait. Nouveau soupir et réflexion pour se souvenir d'où elle avait bien pu l'oublier. Qu'est-ce qu'elle avait donc fait la journée d'hier ? Brunch au Four Seasons, Tennis avec Aladiah, Dîner avec quelques amis et... Stan. Ca y est, Apo savait où était rendue son écharpe : chez Stanislas. Hier soir, elle avait accompagné celui-ci à une soirée et ils avaient finalement fini la nuit chez lui. La jeune duchesse fourragea alors dans son sac pour y trouver son portable. Elle le sortit mais il s'éteignit dans sa main, plus de batterie. En signe de dernière volonté, celui-ci lui adressa un dernier message « Vous n'avez plus de batterie. Pensez à recharger. » A quoi ça sert d'avoir un Iphone si c'est pour qu'il vous lâche quand vous en avez besoin ? « Nom de... Arf. Nan mais sérieusement ? Pourquoi, je... Rooh, c'est quoi ça ? Technologie, technologie ! Je vais me faire la peau de ce vendeur ! » Apo décida de se rendre chez lui pour aller récupérer son écharpe, elle n'allait sûrement pas le gêner en passant cinq minutes. De toute façon, il était tard et elle ne comptait pas rester longtemps à blablater. Il était bien gentil mais pas suffisamment pour l'obliger à rester...
Elle attrapa sa limousine. « Upper East Side, Charles. Chez Stan.» Elle n'avait pas besoin de préciser l'adresse exacte, son chauffeur la connaissait par coeur, elle s'y rendait assez souvent. Elle sortit de son sac un miroir pour vérifier son apparence et, ravie de ce qu'elle voyait, le referma et sortit de sa voiture. Elle grimpa les quelques marches et appuya sur la sonnette. Elle remit en place ses cheveux d'un geste naturel et attendit qu'on lui ouvre. La jeune femme n'était pas célèbre pour sa patience, elle se mit donc à sonner de nouveau. La porte s'ouvrit enfin mais ce n'était pas vraiment Stan qui se dressait devant elle à présent. Non, la silhouette était plutôt féminine, très féminine et Stanislas n'était pas vraiment réputé pour son corps de fillette...

Même s'ils étaient ensembles depuis quelques mois, Aloysia ne dormait pas tous les jours chez Stanislas. Ils avaient décidé ça dés le début de leur relation, tout d'abord parce qu'ils n'étaient pas prêts à aller aussi loin et puis se retrouver chacun de son côté de temps en temps ne pouvait pas faire de tord. Elle qui d'habitude ne cherchait même pas à s'attacher et jouait simplement avec les mecs faisait déjà là beaucoup d'effort pour que cette relation soit un succès. Rien ne lui disait que cela durerait mais au moins, elle n'aurait rien à se reprocher et aurait essayé. Ce soir était pourtant parmi ceux qu'ils passaient ensembles, puisqu'elle ne travaillait pas le lendemain matin. Au moins, ils pourraient trainer un peu au lit, jusqu'à ce qu'elle n'aie pas d'autre choix que de se bouger.

De bonne humeur, elle faisait d'ailleurs un effort supplémentaire en changeant leur habitude de commander à manger. Derrière les fourneaux, elle ne préparait rien de grandiose mais essayait de leur concocter un petit plat. Elle ne savait pas pourquoi, mais depuis quelques jours, elle avait l'impression que les choses avaient changé entre eux, alors que rien n'était arrivé, et donc, Loys' voulait à tout prix que cela redevienne comme avant, pourquoi pas mieux même. On ne pouvait pas dire qu'elle était amoureuse de lui, mais ils étaient bien ensembles et c'était assez rare qu'elle se sente bien et en confiance avec quelqu'un. Stan la laissa dans la cuisine pour aller prendre sa douche, la laissant ainsi finir le repas. A peine partit, la sonnette retentissait dans l'appartement silencieux, faisant légèrement grimacer la jeune femme. Qui que ce soit, il devrait repasser, cette soirée était à eux. Elle se rendit malgré tout à la porte, affichant un sourire sur joué pour se montrer la plus accueillante possible malgré tout. Malgré ses petits talents d'actrices, elle n'avait pas prévu de se retrouver en face d'elle et perdu tout sens de l’accueil dés qu'elle ouvrit la porte. Croisant les bras, elle s'appuyait sur le bord de celle-ci, prenant bien soin de ne pas ouvrir plus la porte, il était hors de question qu'elle n'invite Appolinaria à entrer. « Stan n'est pas disponible, on est légèrement occupé là... je peux t'aider? » Inutile de jouer la grande copine, Appolinaria savait très bien qu'Aloysia ne la portait pas dans son cœur et c'était sans doute réciproque.

Apo ne connaissait pas la personne qui se tenait dans l'embrasure de la porte mais celle-ci semblait la connaître. Ainsi, elle croisa les bras et lui boucha l'entrée, l'interdisant formellement à la jeune femme. « Stan n'est pas disponible, on est légèrement occupé là... je peux t'aider? » Apollinaria ne put réprimer un rire. Elle croyait vraiment pouvoir lutter contre elle ? C'était peine perdue et elle allait l'apprendre à ses dépens. Le "on" qu'elle avait employé était inutile. Apo savait que Stan avait une petite-amie, il lui avait parlé d'une certaine Alicia ou Aloysia... « Hum, oui. Alicia c'est ça ? » Elle n'en avait strictement rien à faire mais elle voulait absolument rentrer dans l'appartement. « J'ai oublié quelque chose hier soir... dans la chambre je pense... » Elle n'avait aucunement envie d'être polie. Certainement que cette Alicia-Aloysia devait la détester et rien ne pourrait changer cela, de plus Apo n'en ferait aucun. La luxembourgeoise la détailla de la tête aux pieds, histoire de juger un peu cette sorte d'adversaire. Stan et Apo n'avait pas une relation que l'on peut qualifier de simple et saine. Pas de sentiments, rendre service ainsi aurait été compliqué pour n'importe qui, mais pas pour eux deux. Chacun y trouvait son compte, et Stan ne devait sûrement pas être heureux dans son couple avec la jeune brune et ne devait pas penser qu'elle était suffisamment célèbre pour être accrochée à son bras à toutes les soirées.

Malgré l'envie qui taraudait Apollinaria de s'amuser un peu et de titiller la petite-amie de Stan, elle n'avait vraiment pas le temps de discuter sur ce genre de futilités. Elle s'amusait avec le footballeur mais ne voulait pas gérer tous les à côtés de cette relation. « Tu... me laisses entrer ? » Elle plaqua sur son visage un sourire de circonstances du genre de celui qu'elle utilisait très souvent et qu'elle avait appris dès son plus jeune âge. Un peu de politesse tout de même, mais pas plus de cinq minutes. « S'il te plaît. » ajouta-elle d'un ton plutôt sec. Elle s'avança un peu plus de la porte, essayant de passer. Si cette Alycia-Aloysia essayait de l'en empêcher, ça risquait de mal tourner. Une écharpe, ça paraît superficiel, mais à ce moment précis, c'était vital pour Apollinaria. Il lui fallait, et tout de suite. Stan ne devait pas être loin et elle n'avait pas envie de devoir s'expliquer au devant de lui. Entre femmes.

Aloysia avait apprit à se retrouver face à de petites gamines riche à souhait qui pensaient que tout leur était du. Elle ne les supportait et s'imaginer parfaitement les entarter avec la moindre chose qui lui passait sous la main, mais avec le temps, elle avait apprit à ne pas s'énerver. Elle prenait tout à la légère et ne réagissait plus toujours au quart de tour, même si ce n'était pas toujours facile, ça lui attirait bien moins d’ennui. Et puis à quoi bon discuter avec des personnes qui ne voyait personne d'autre qu'elle même? « Tu vas devoir t'en passer... Peu importe ce que c'est, je doute que tu n'en aies qu'une dans ta garde robe. Et puis sinon il reste ta carte de crédit pour t'en acheter un tout neuf. » Aloysia avait parlé sur un ton amical et doux, bien que légèrement ironique. il était évident qu'elle ne cherchait qu'à l'énerver en précisant qu'elle avait perdu cet objet dans la chambre, elle n'y arriverait pas. Les choses allaient bien avec Stan et ce n'était pas une garce qui n'était là que pour figurer à son bras dans un magasine qui y changerait quoi que ce soit. Étrangement, pour quelqu'un qui avait toujours douté un peu d'elle, Aloysia avait confiance en eux.

S'écartant de la porte Aloysia la laissant finalement entrer. « Si tu pouvais te contenter du salon, ça m'arrangerait beaucoup... Dit moi ce que tu as perdu, j'irai voir après. » Ayant repris son sang froid, elle parlait d'un ton tout à fait naturel. Elle était assez impulsive par moment mais elle redevenait assez douce aussi, même si elle ne supportait réellement pas cette fille, encore moins le fait qu'elle s'impose de la sorte. « Je ne te connais pas le moins du monde, mais j'ai vraiment du mal à comprendre à quoi tu joues. T'as pas genre une sélection de 50 princes à tes pieds et le choix d'en choisir un? D'accord Stan est connu mais son compte en banque doit être bien petit à côté de ceux de tes prétendants! » Loys' s'adressait à Appolinaria sans vraiment le faire, puisqu'elle ne s'attendait pas vraiment à obtenir une réponse d'elle. Elle semblait être activé en mode bitch, ou peut-être que c'était son mode naturel, et ne prendrait donc surement pas la peine de répondre à une simple New Yorkaise. Cette idée fit d'ailleurs sourire Loys qui n'en avait strictement rien à faire de qui elle pouvait être. Contrairement à la plupart des filles qui tournait autour de son petit ami, elle ne l'avait pas fait pour son argent, elle n'en avait même jamais entendu parlé puisque le football, ce n'était pas du tout pour elle. Bref, elle se moquait totalement de la classe des gens et n'avait pas plus de respect pour Appo que pour le boulanger du coin, elle était une new yorkaise ni plus ni moins à ses yeux.

Apollinaria ne départit pas de son sourire, elle n'avait vraiment pas le temps de discuter pour des broutilles et de s'engueuler avec la petite amie de Stanislas. De 1, elle s'en fichait royalement de leur relation, de 2, elle n'avait même plus le courage de compliquer un peu tout ce qui se passait entre eux deux, de 3, elle ne rêvait que de son lit à ce moment précis et personne ne pouvait et ne devait se mettre sur son chemin. « Je n'ai pas beaucoup de temps alors je ne répondrais pas à ça... Mais il est vrai que ma carte de crédit est nettement plus fournie que la tienne je présume et que je pourrais sans problème m'en acheter une autre mais... non. » Son sourire se fit plus large et encore plus sournois. Pas de batailles mais on pouvait un peu tenter le diable, n'est-ce pas ? Où est le mal à se faire un peu de bien de temps en temps ?

Finalement, Aloysia la laissa entrer et lui dit de se cantonner au salon ce à quoi la jeune luxembourgeoise répondit dans un murmure. « Tu as peur que je me perdes dans l'appartement ? » Elle s'installa dans le canapé, prit ses aises et son regard balaya la pièce. Bien aménagée, bien rangée. Elle haussa les sourcils, une femme était bien dans les parages, ça se sentait, ça ne serait pas aussi propre et rangé chez un homme totalement célibataire. Finalement, ça avait peut-être du bon pour Stan d'avoir Aloysia. A cette pensée qui lui paraissait tellement saugrenue, Apo secoua la tête. « Hum, effectivement. Mais l'intérêt d'avoir cinquante princes à ses pieds est moindre, il n'y a pas de jeu, pas de suspense, tu sais bien. » Après un regard furtif à Aloysia, elle continua sa phrase, ne pouvant s'empêcher de cracher un venin qui la surprenait elle-même. D'accord, elle n'aimait pas spécialement parler avec des gens qui n'étaient pas de sa condition, mais elle ne prenait pas la peine de leur adresser la parole, surtout dans de telles paroles. D'habitude, elle était plus tôt du genre diplomate et à trouver tous les moyens possibles pour s'éclipser et maintenir une discussion banale et presque agréable avec toutes les personnes qu'elle était amenée à rencontrer dans sa vie. « Mais, non, tu ne dois pas savoir cela... »

Apo détourna les yeux, se leva et lissa ses vêtements d'un geste habituel. Elle se dirigea vers la cuisine, passant tout près de la petite amie de Stan. Arrivée dans la pièce, elle ouvrit un placard, y pris un verre qu'elle remplit d'eau à l'aide de la carafe posée sur la table. Elle s'adossa au plan de travail et se retourna vers Aloysia. « Au fait, c'est une écharpe crème. Hermès. » dit-elle avant d'avaler une gorgée d'eau.

Aloysia sourit de plus belle en l'entendant lui répondre. L'argent, encore l'argent. Aloysia commençait à penser qu'il s'agissait du seul atout de la jeune femme et ne se priva d'ailleurs pas de lui faire part de sa réflexion. « Tu insistes tellement sur le fait que tu es beaucoup plus riche... il faut croire que tu n'as que ça pour toi. » Ça et sa petite moue qui devait faire effet sur les mecs, Aloysia pouvait bien l'admettre; mais certainement pas ici. Elle pouvait se donner un petit air innocent, Loys' ne voyait qu'une garce insupportable. Sa réflexion n'était certainement pas la bienvenue pour calmer le jeu, alors que quelques secondes plus tôt, elle prenait soin de prendre un ton calme et détaché, mais tant pis. De toute façon, elle semblait être la seule à vouloir faire un effort, donc autant ne pas se priver. En fait, les réflexions d'Appo lui rappelait la facilité avec laquelle ils s'étaient mis en couple alors que rien ne les unissaient vraiment. Sans un porte-feuille en or, elle était tout de même celle qui était à ses côtés, ce qui eut le don de la faire sourire dans un petit moment d'égarement. Cela ne prouvait pas forcément qu'il l'aimait plus que tout, leur relation était encore loin de ce stade, mais il n'était pas avec elle pour de mauvaises raisons, ce qui était déjà un bon départ.

« Effectivement... avoir Stan me suffit amplement. Les princes, les bonnes manières, les airs de bourges insupportables... non merci. » Elle parlait surtout pour Appolinaria plus que pour ces "princes" puisqu'elle n'en rencontrait pas forcément tous les jours. Elle avait un petit échantillon de ce que c'était juste en face d'elle et était bien contente de ne pas en connaître plus. Ses amis étaient bien plus intéressants, naturels et vrais, jamais elle ne s'en plaindrait. Si elle rêvait strass et paillettes de temps en temps? Bien sur... sur scène avec un public reprenant ses chansons peut-être... mais pas de naissance, sans aucun mérite.

Aloysia mourrait d'envie de re-claquer la porte de l'armoire qu'elle venait d'ouvrir, en lui coinçant les doigts au passage. Elle ne supportait pas quand les gens se croyaient chez eux chez les autres et puisqu'elle était souvent ici, c'était un peu chez elle pour le moment. Levant les yeux au ciel, elle préférait se digérer vers la chambre avant de s'y enfermer, prenant soin de respirer lentement. Stan lui en voudrait si elle envenimait la situation mais elle n'était plus d'humeur à faire des efforts. Retrouvant l'écharpe, elle sortait pour la poser sur le meuble de cuisine, tout sourire. « Elle est toute à toi ! » Tournant les talons, Aloysia allait s'installer dans le fauteuil pour allumer la télévision en attendant qu'elle dégage ou que Stan sorte de sa douche. Appolinaria avait trouvé le chemin pour rentrer seule, elle le trouverait tout aussi facilement pour sortir.

« Tu insistes tellement sur le fait que tu es beaucoup plus riche... il faut croire que tu n'as que ça pour toi. » Apollinaria ne put réprimer un rire tant ça l'amusait. Ca y est, la petite fille sage se dévergondait, ça allait enfin être amusant... « Je peux au moins me vanter d'avoir cela... » insinua-t-elle. Si Stan était avec cette Aloysia, c'est qu'elle devait bien avoir quelque chose, mais quoi ? Telle était la question. Elle n'avait visiblement pas énormément d'argent, avait de beaux cheveux mais à part ça ? Apo ne se fit pas prier pour la dévisager de la tête au pied. Oui, décidément, elle ne lui trouvait pas beaucoup de qualités. De plus, si elle avait tout pour elle, Stan n'irait pas voir Apo, non ? Il n'aurait pas besoin de cette blague qu'ils étaient en train de se livrer, n'est-ce pas ? Stan et Apo se montraient aux bras l'un de l'autre pour augmenter leur popularité. Il faut avouer que pour un footballeur, rien de mieux que de s'afficher avec une princesse. Pour Apo, un footballeur n'était pas la meilleure des solutions pour paraître au mieux dans les milieux qu'elle fréquentait d'habitude, à savoir les palais et autres châteaux de prestiges, mais ça lui permettait de s'ouvrir de nouvelles possibilités. Au début, c'était juste ce but là qu'ils avaient en tête mais, au fur et à mesure, ils s'étaient découvert un jeu qu'ils adoraient : celui du chat et de la souris. Il fallait espérer qu'Aloysia n'était pas pour une relation exclusive car il n'était pas rare que Stan et Apo finissent la soirée ensemble...

Dès qu'Aloysia rouvrit la bouche, la conviction selon laquelle elle ne faisait pas partie du même milieu qu'elle se confirma. « Effectivement... avoir Stan me suffit amplement. Les princes, les bonnes manières, les airs de bourges insupportables... non merci. » Apollinaria souleva un sourcil ironique. Tout ce qu'Aloysia nommait faisait parti du quotidien de la jeune princesse et du footballeur. « Vous ne devez pas avoir grand-chose à vous dire, Stan et toi... » Dans la tête d'Aloysia, la vie d'Apo devait être ennuyeuse et cernée de ronds de jambe continuels, ce qui n'était pas totalement faux... Apo posa le verre d'eau qu'elle tenait à la main sans le mettre dans le lavabo. Elle ne faisait jamais la vaisselle chez elle et elle n'allait pas commencer aujourd'hui, ici... Aloysia s'en alla, sûrement pour aller chercher cette fichue écharpe. Apo en profita pour faire le tour de la cuisine pour se diriger de nouveau vers le salon. Elle regarda au mur et ne remarqua pas une seule photo du couple. Des photos de la carrière de Stan, oui, d'Aloysia, non. Un léger sourire flotta sur ses lèvres. « Elle est toute à toi ! » Elle se retourna avant de prendre son écharpe. Elle plaqua un sourire contrit sur son visage. « Merci, je vois à quel point ça te fait plaisir de me faire plaisir » se permit-elle d'ajouter. Elle était sur le point de partir quand elle se retourna brusquement. « Au fait, rappelle à Stan qu'on a un dîner demain, je ne sais plus si je lui ai dit hier soir... » s'exclama-t-elle, rappelant une fois de plus qu'ils s'étaient vus hier et qu'ils n'avaient pas eu que faire à parler... « Entre riches ennuyeux... »