Chaque matin, et par tous les temps, Pablo commençait sa petite journée par un footing plus ou moins long en fonction de son degré de motivation, mais aussi des restes de la veille qui l'empêchaient parfois de courir plus de dix minutes. Mais quoi qu'il en soit, en bon sportif qu'il était, il n'aurait raté ça pour rien au monde. Et ce matin ne faisait pas exception à la règle. Après avoir enfilé son survêtement et bu un grand verre de jus de fruit, Pablo s'engouffra dans la cage d'escaliers de son immeuble. Quelques minutes plus tard, il se frayait un chemin à travers la foule déjà dense de la ville, tout en essayant de garder un rythme convenable afin de se réveiller en douceur. Le jeune pilote tentait d'effectuer un tour différent chaque jour, histoire de ne pas se lasser du décor qui était pour lui un élément primordial pour se motiver, et ne pas s'essouffler après seulement quelques pas. Et puis New-York lui offrait tellement de possibilités qu'il n'avait que l'embarras du choix chaque matin pour choisir son itinéraire.

Après une bonne demi-heure de course, Pablo décida de ralentir la cadence, puis finalement de se mettre à marcher. Après tout, il avait assez couru pour aujourd'hui, et pour éviter les courbatures il valait mieux terminer en douceur. Son itinéraire l'avait mené jusqu'à Times Square d'où il pouvait aisément juger de l'agitation matinale du peuple new-yorkais. D'ailleurs, c'est une des choses qui avaient frappé en premier le jeune homme lorsqu'il était arrivé ici. A n'importe quelle heure du jour ou de la nuit, on pouvait trouver des gens pressés, des gens qui se frôlaient ou se bousculaient dans les rues avec un air grave sur le visage. A vrai dire, ce spectacle faisait sourire Pablo. D'un naturel plutôt cool et peu stressé, il s'amusait de tous ces gens dont l'heure d'arrivée alors bureau semblait être une question de vie ou de mort. De ce côté là, il était tranquille. Les courses auxquelles il participait ne se déroulaient jamais le matin, et il pouvait s’entraîner à peu près quand il voulait, donc pas de problèmes d'horaires à résoudre.

Alors qu'il posait son regard amusé tout autour de lui en marchant nonchalamment sur le boulevard, les mains dans les poches, Pablo entendit un énorme bruit, assourdissant, qui sembla faire trembler tout ce qui se trouvait à proximité. Sans même avoir le temps de réagir, le jeune homme se retrouva propulsé en arrière, et percuta un véhicule qui était stationné sur le trottoir. Cette voiture eut au moins le mérite de stopper sa course mais aussitôt, Pablo porta une main vers l'arrière de sa tête en grimaçant. Il ne comprenait absolument pas ce qu'il se passait, et le bruit sourd qui venait de retentir laissa place à un silence encore plus effrayant. Un silence comme jamais il n'en avait entendu à New-York. Tant bien que mal, le jeune pilote se releva, et il eut alors une impression de solitude. Il semblait être le seul homme debout de toute la ville, le seul à avoir survécu à une invasion d'extra-terrestres, à une guerre chimique, à n'importe quoi qui aurait pu exterminer la totalité de la ville. Abasourdi, son regard se osait tout autour de lui, là où le chaos semblait régner. Une épaisse poussière envahissait l'atmosphère, et en levant la tête, il s'aperçut que plusieurs bâtiments s'étaient littéralement effondrés. Alors que son nez se mettait à saigner sans qu'il n'y prête une quelconque attention, Pablo se remit à marcher tel un zombie, en évitant ça et là des débris et des gravats parsemés sur tout le boulevard. Bientôt, le silence pesant fut brisé par quelques cris, de alarmes de voitures et de magasins... Au fur et à mesure qu'il marchait, Pablo découvrait un peu plus l'horreur de ce qui venait d'arriver.

Plus il avançait sur le boulevard, et plus il découvrait la gravité de ce qui venait de se passer. Partout de la poussière obscurcissait la rue, provoquant d'horribles sensations de suffocation. Les yeux de Pablo lui brûlaient tellement qu'ils finirent par s'emplir de larmes, rendant sa vue encore moins aisée que ce qu'elle ne l'étai déjà. Tout paraissait irréel autour de lui : les amoncellements de voitures, les gravats, les cris et les plaintes de gens qu'il ne voyait même pas... Tout se passait exactement comme dans un cauchemar. Le jeune pilote avançait d'un pas mal assuré, encore sous le choc de la secousse qu'il avait subi mais aussi et surtout pétrifié par ce qu'il était en train de vivre. Il parvenait à distinguer des formes allongées sur le sol ça et là, mais n'osait même pas s'en approcher, redoutant trop de les trouver mortes ou de ne pas savoir que faire pour les aider. Tout était si gros, si improbable... Même dans son imagination, jamais il n'aurait pu voir un tel scénario. Dans les films, tout à l'air tellement banal et sans aucune conséquence... Mais aujourd'hui, ce n'était pas un film, c'était bel et bien la réalité, aussi incroyable soit-elle.

Pablo marchait toujours en essayant de ne pas entendre les cris déchirants qui s'élevaient de tous les coins de la rue. Il était bien là physiquement, mais son esprit était ailleurs, bien loin du champ de bataille qu'il foulait depuis quelques minutes maintenant. Soudain, une voix rauque émis un espèce de grognement, tout près de lui. Aussitôt, Pablo essuya ses yeux histoire d'y voir un peu plus clair, et chercha d'où pouvait venir cette voix. A travers toute cette poussière, il cherchait un peu au hasard mais la voix le guida en se faisant entendre une nouvelle fois. Il n'avait pas rêvé ! Cette fois, elle avait prononcé son nom. Et il lui suffit de baisser les yeux devant lui pour apercevoir un visage... Un visage qu'il connaissait. « Sweva !! » Le jeune homme se précipita littéralement vers elle, complètement affolé. En arrivant à sa hauteur, il voulut la relever mais compris bien vite l'ampleur du problème quand il vit l'enseigne publicitaire recouvrir la moitié du corps de la fleuriste. Ses yeux étaient rougis et encore remplis de larmes, et elle semblait totalement désespérée. Légitimement. Sans attendre une seconde de plus, Pablo se leva et essaya de pousser le panneau qui la retenait prisonnière. Évidemment, l'engin pesait plusieurs dizaines de kilos, et il ne bougea pas d'un pouce. « Ça va aller, je vais te sortir de là ! » Oui, il l'aurait vraiment voulu, et il espérait de tout son cœur y arriver. De toutes ses forces il poussait ce morceau d'enseigne, allant jusqu'à sentir le métal entamer la chair de son épaule. Pablo sentait bien qu'il le faisait bouger, et il tenta alors de réunir toutes ses forces pour donner un dernier assaut. Alors qu'il laissait échapper un cri, le fragment de panneau publicitaire pivota légèrement. Un rapide coup d’œil lui suffit pour repérer que Sweva était libre. Il se précipita de nouveau vers elle et attrapa sa main. Malgré le fait qu'il ait terriblement mal à la tête, et maintenant à l'épaule, plus rien de tout ça ne comptait. « Ça y est, Sweva, est-ce que ça va ? Tu peux bouger ? Est-ce que tu sens tes jambes ? » Paradoxalement, l'affolement le gagnait davantage maintenant qu'il l'avait libérée. Il espérait réellement qu'elle n'ait rien de grave, rien d'irréparable. Pas elle. Pas Sweva...

En voyant Sweva remuer un peu, Pablo fut immédiatement soulagé. Le fait qu'elle puisse bouger sans trop de complications était certainement une bonne nouvelle, au moins une au milieu du chaos qui régnait autour d'eux. En s'appuyant sur sa main, elle s'était assise, et avait entreprit de vérifier l'état de ses blessures. La grimace qui se dessina sur son visage et le mouvement de recul qu'elle eut en effleurant sa cheville témoignèrent qu'elle ne s'en était pas sortie totalement indemne. L'enseigne publicitaire qui s'était écroulée sur elle était extrêmement lourde, et ses frêles jambes n'avaient bien évidemment pas fait le poids. D'une voix que Pablo jugea peu assurée, elle admit que sa blessure n'était « pas très jolie ». Pour toute réponse, le jeune pilote lui adressa une grimace et s'avança un peu plus vers elle histoire de vérifier par lui-même son état. Alors qu'il était sur le point de relever son jean pour apercevoir sa cheville, Sweva leva les yeux vers lui, et lui signala qu'il saignait. Malgré l'horrible douleur qui parcourait son crâne depuis le choc, Pablo ne s'était pas inquiété outre mesure de ce qui lui était arrivé. Sans vraiment comprendre ce que la jeune femme lui disait, il essuya son visage d'un revers de main. Et effectivement, ses doigts étaient maculés de sang. « Oh... Je.. oui, ça va, c'est rien. » En réalité, il n'en savait strictement rien, et ne comprenait même pas d'où pouvait bien venir ce sang, mais pour l'heure sa priorité était la cheville de Sweva. Machinalement, il essuya sa main sur son pantalon déjà souillé par la poussière environnante.

En essayant d'oublier la douleur qui frappait ses tempes, il reprit là où il en était resté. « Fais-moi voir ça... » Sans attendre son accord, Pablo releva le plus délicatement du monde le jean de la jeune femme. Et ce qu'il vit était en effet peu rassurant. La cheville de Sweva commençait à enfler, et une légère coloration bleue faisait son apparition. « Écoute, tu dois enlever ta chaussure avant que ta cheville n'enfle trop. Et garde ton jean en l'air, comme ça. » Très attentionné, et en prenant grand soin de ne pas lui faire plus mal, le jeune pilote délassa la chaussure de Sweva, et la lui retira doucement. Il n'était pas pompier, ni même secouriste, mais le fait de pratiquer un métier à risques lui avait valu un certain nombre de séjours à l'hôpital. Avec le temps, il avait appris à reconnaître une mauvaise blessure d'une simple égratignure. Dans le cas de Sweva, il n'y avait aucun doute : elle aurait besoin de l'aide des pompiers qui, il l'espérait, arriveraient d'une minute à l'autre.

Pablo sentit une pression sur son front, et en levant les yeux il croisa le regard paniqué de son amie. En plus de son saignement, le jeune homme était apparemment brûlant. Évidemment, il ne prit même pas la peine de s'en soucier, et enchaîna directement sur la question qu'elle venait de lui poser. « Je ne sais pas, je marchai dans la rue et... et il y a eut un énorme bruit. Je crois que j'ai été propulsé dans les voitures qui étaient garées là. Et puis il y a eut toute cette fumée.... » Pablo soupira tout en plantant son regard droit devant lui. Il resta silencieux pendant plusieurs secondes, puis se retourna à nouveau vers Sweva, avec un brin de panique peu dissimulée dans les yeux. « Tu crois que... C'est un attentat ? » Le simple fait de prononcer ce mot le fit frissonner. Il se retrouvait là, au beau milieu du boulevard, totalement impuissant face à une chose aussi énorme et surtout dangereuse. « Attends... Viens, on va s'asseoir ailleurs. On sera plus en sécurité là-bas. » Ni une ni deux, il la prit délicatement dans ses bras, et la porta jusqu'à un coin un peu plus à l'abri et qu'il jugeait plus sûr pour eux. Après l'avoir déposée par terre, tout contre un mur de façade un peu éloigné du chaos, il s'installa à côté d'elle et ferma les yeux. Pablo laissa alors sa tête basculer en arrière, et reposer contre le mur derrière lui. Il avait l'impression d'avoir un orchestre gigantesque qui jouait dans sa tête, et il sentait petit à petit le sang qui recommençait à couler sur son visage.

Quelque chose bourdonnait dans la tête de Pablo, un bruit intense et sourd à la fois, comme un grondement qu'il était incapable de faire taire. Il ne savait pas si ce bruit était un reste de l'énorme explosion qu'il avait entendue, ou plutôt une conséquence du mauvais coup qu'il avait reçu à la tête au moment où il avait été propulsé dans les voitures. Quoi qu'il en soit, ce tambourinement l'avait forcé à fermer les yeux, et sa tête reposait désormais contre le mur qui se trouvait derrière lui. Mais visiblement, Sweva n'avait pas l'intention de laisser s'évanouir tranquille, et elle l'appela à plusieurs reprises, le forçant à la regarder en face. Le jeune pilote n'eut aucun autre choix que de s'exécuter, et il rouvrit les yeux pour la fixer. Bizarrement, la jeune femme semblait être en train d'examiner le front de Pablo et ce qu'il put lire dans son regard à ce moment-là ne le rassura pas vraiment. Aussitôt, il fronça les sourcils, attendant impatiemment le « verdict » et les raisons de cette douleur de plus en plus intense qu'il ressentait.

Une coupure. Une simple petite entaille sur le haut du crâne. Pablo sembla tout à coup soulagé. En effet, le choc qu'il avait reçu avait du le sonner, et accessoirement provoquer cette blessure, mais il était persuadé que ce n'était rien de grave. Juste le temps de se remettre un peu de ses émotions et tout irait bien, pour lui. Mais Sweva n'avait pas l'air du même avis que lui, et elle déboutonna son propre gilet qu'elle roula en boule pour l'approcher du front de Pablo. « Non, non pas ton... » Il n'eut même pas le temps de finir sa phrase que déjà la jeune femme appliquait le tissu sur sa blessure, ce qui eut pour effet de le faire grimacer avant qu'il finisse sa phrase, en vain : « Aïe... gilet. » Il porta alors sa main en direction dudit gilet pour le maintenir en pressant contre son front, puis il adressa un léger sourire à sa voisine en murmurant un petit : « Merci ». Le flux de sang qui dévalait jusqu'alors son visage ralentit, puis s'arrêta. Néanmoins, son front, son nez et jusqu'à son menton étaient toujours maculés d'une teinte rouge vif. Ses yeux bleus paraissaient alors encore plus perçants qu'en temps normal, et ce n'était pourtant pas une chose facile. Bien qu'il ne se préoccupe beaucoup plus de la blessure de Sweva que de la sienne, il lui fut tout de même très reconnaissant d'avoir sacrifié son gilet pour lui. A vrai dire, dans des circonstances pareilles, plus rien ne comptait mise à part la survie. Pablo, Sweva, et tous ceux qui les entouraient allaient désormais devoir lutter pour la même chose en attendant l'arrivée des secours. Mais ce qui arriva promettait de rendre leur mission encore plus difficile.

Le jeune pilote sentit une goutte d'eau atterrir sur sa main. Puis une deuxième, sur son bras. Il leva alors les yeux vers le ciel et comprit instantanément qu'ils étaient en très mauvaise posture. Sans qu'il ne s'en aperçoive vraiment, le ciel s'était obscurcit, empli d'énormes nuages, et le vent commençait à souffler sur la ville traumatisée et complètement à l'arrêt. « Oh non... Pas ça. » Instinctivement, et sans pouvoir faire grand chose d'autre, Pablo attrapa la main de Sweva et la serra dans la sienne. Sans lâcher le gilet contre son front, il essaya de reculer un peu pour échapper aux gouttes, mais il était déjà blotti tout contre le mur d'un bâtiment inconnu, et plus rien ne pouvait le protéger. Ses cheveux commençaient à s'agréger en mèches mouillées, et il prenait peu à peu conscience qu'il ne pouvait pas rester ici avec Sweva qui était blessée. Mais elle ne pouvait pas marcher, et lui n'était pas certain de pouvoir faire trois pas sans tituber et s'effondrer sur le trottoir. Son seul réflexe fut de se blottir un peu plus contre la jeune femme, en espérant bêtement que tout cela n'était qu'un cauchemar, et qu'il allait se réveiller dans son lit douillet, prêt pour une nouvelle merveilleuse journée dans cette ville qu'il aimait tant.

Alors que les deux jeunes gens étaient dans une situation pour le moins critique, sans aucune certitude d'être secourus rapidement, Sweva engagea la conversation sur un sujet qui laissa Pablo sans voix. Comment pouvait-elle lui parler de leur... « entrevue » alors qu'ils étaient installés comme des clochards dans la rue, sous une pluie battante ? Il saignait sans trop savoir pourquoi, elle avait une jambe hors d'usage, et son seul soucis était de savoir pourquoi il était parti comme un voleur ? Cette fille était vraiment... particulière. Bien sûr, il n'aurait jamais du la laisser comme ça, sans même lui laisser son numéro de téléphone après le moment plutôt agréable qu'ils avaient passé ensemble. Mais en même temps, la situation n'avait rien eut de très conventionnel ! Ce jour-là, il avait été un peu déstabilisé par le fait qu'elle lui saute littéralement dessus alors qu'elle aurait pu le tuer à mains nues quelques dizaines de minutes plus tôt. Mais finalement, il n'était pas mécontent de cette expérience inédite. Le faire au milieu des fleurs, ce n'était pas donné à tout le monde ! Et encore moins avec une fleuriste aussi jolie ! Pablo se souvenait même en être arrivé à la conclusion qu'il avait bien fait de rentrer dans cet étal de fleur pour éviter le chien errant qui lui avait coupé la route. Sans ça, il n'aurait sans doute jamais connu Sweva, et encore moins le plaisir de s'ébattre au milieu des roses et des tulipes. Bien sûr, cette aventure lui avait coûté quelques rayures sur sa voiture chérie, mais un coup de peinture avait rapidement effacé toute trace du choc.

Même si la jeune femme serrait sa main et se tenait blottie contre lui, Pablo sentait bien qu'elle attendait une réponse, la plus sincère possible. En premier lieu, il tenta de jouer à celui qui ne voyait pas de quoi elle parlait, juste au cas où... « Quoi ? » Il n'eut pas besoin d'aller beaucoup plus loin pour comprendre que cette astuce ne fonctionnerait pas sur elle. Au moins, il avait essayé. Maintenant, il lui restait à se dépatouiller avec des explications probablement pitoyables et sans intérêt, mais puisque c'est ce qu'elle voulait... A vrai dire, le jeune pilote ne comprenait pas vraiment le but de cette requête. Ils avaient passé un bon moment tous les deux, il était parti, elle avait repris son boulot comme si de rien n'était, point. Il n'y avait pas de quoi en faire toute une histoire ! Ils ne se connaissaient même pas avant ça, alors rien ne pouvait être vraiment sérieux dans cette aventure. Et pourtant, elle lui demandait des explications. Continuant à presser son gilet sur la plaie qui se trouvait sur son front ensanglanté, Pablo soupira et recula un peu afin de pouvoir plonger ses yeux dans les siens. En général, c'est une technique toute simple qui marchait plutôt bien quand il avait quelque chose à se faire pardonner. Mais le jeune homme avait comme l'impression que rien ne fonctionnerait facilement avec cette fille-là. Qu'importe, il garda les yeux plantés dans les siens, et commença : « Hé bien... euh... je n'ai pas vraiment d'excuse... C'est juste que... je devais partir. »

Le jeune homme resta silencieux quelques instants, mais en voyant l'expression qui se dessinait sur le visage de son interlocutrice, il reprit rapidement : « Non, ok. J'aurai pas du partir comme ça. Mais bon... c'était juste comme ça, pour s'amuser ! C'était bien, très bien même ! Mais... tu voulais que je fasse quoi au juste ? » D'accord, Pablo était un peu pitoyable lorsqu'il s'agissait de trouver des excuses. Mais pour sa défense, ce n'était ni l'endroit, ni le moment adéquats pour ce genre de choses.