pablo&zélie ☇ mens sana in corpore sano.

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I swear not to do again, please forgive the way I act when I've had too much to drink, I'm fighting against myself.Hey It's OK, It's OK 'cause I've found what i wanted.

pablo&zélie,,

Un esprit sain dans un corps sain. La matinée avait plutôt bien commencé pour Zélie. Sa petite clope du réveil, un bon petit déjeuner, puis quelques messages échangés avec Paco. Oui, Paco. Elle savait enfin son nom, elle avait enfin réussi à mettre un prénom à ce fascinant inconnu. Puis il y eut aussi le mail de Zadig auquel elle avait répondu. Une journée qui s’annonçait bien… jusqu’à ce qu’elle se rappelle qu’elle avait accepté de faire un jogging. Un jogging avec Pablo. A vrai dire, il s’était montré lourd sur ce coup et elle ne put résister longtemps. Elle avait accepté, oui. Surprenant, elle allait alors sortir de son appartement. Rare était les moments où elle sortait de chez-elle : excepter pour aller en cours, faire ses courses enfin toutes ses choses inutiles mais vitales. En plus, courir. Quelle idée sordide. Pour l’occasion, et ce grand événement (sincèrement, je pense qu’on devrait le célébrer comme il se doit), Zélie avait sorti son petit short de sport bleu ciel et un débardeur gris. Non, ça n’avait rien de ses habits habituels, vraiment rien. Elle avait troqué sa dégaine d’hippie de mai 68 (comme la surnommée si bien sa sœur ainée, Lena) pour une tenue de sport… En sortant de son immeuble, elle n’avait qu’une envie : que personne ne la voit dans ce déguisement et encore moins Paco.
Central Park. C’était donc là qu’elle avait rendez-vous avec ce type, avec Pablo. Elle lança un petit regard, puis elle lui esquissa un petit sourire timide avant de lancer un « bon, on y va. ». Elle était déterminée et décidée. Enfin surtout décidée d’en finir. Alors, ils étaient tous deux partis pour ce petit jogging. Jogging matinale en cette magnifique journée en soleil de Lundi. La jeune fille suivait les traces de Pablo, sans trop broncher. Enfin le suivre était un grand mot. Elle se trouvait à deux ou trois pas derrière lui. Courir, il fallait vraiment être stupide pour courir. Vraiment stupide, oui. Pablo avait tourné légèrement la tête en direction de la jeune fille et répliqua d’un petit « allez ! ». Zélie lâcha un grand soupir à cet instant, lançant un sombre regard à celui qui se tenait devant elle, Pablo. Au bout d’un quart de petit trotting, Zélie ralentit sa marche jusqu’à s’arrêter. Alors au beau milieu de l’allée, la jeune femme s’assit en tailleur. S’en fichant qu’elle pouvait déranger les autres joggeurs qui se trouvaient derrière eux. Non, tant pis pour eux. Elle leva les yeux sur le jeune homme qui quant à lui continuait de courir.

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pablo&zélie,,

Aujourd'hui était un grand jour pour Pablo : il avait enfin réussi à convaincre cette fille bizarre là, Zélie, de venir faire un petit footing avec lui. Bon, il fallait dire qu'il avait VRAIMENT insisté ; il avait d'ailleurs du la saouler, à tel point qu'elle avait accepté de l'accompagner. Mais pour une fille qui ne sortait que très rarement de chez elle, c'était quelque chose ! Le jeune pilote allait pouvoir savourer sa victoire à Central Park l'endroit où ils s'étaient donné rendez-vous pour courir un peu. Le jeune homme se leva donc de bonne heure, il prit une douche rapide, un bon petit déj, et enfila son plus beau survêtement (qui restait néanmoins un survêtement... on avait connu plus sexy) pour ne pas arriver en retard au parc. Enfin, il se demandait encore si elle allait réellement venir, mais qu'importe, si ce n'était pas le cas il irait courir seul, puis passerai chez elle pour se moquer... Oui, cette fille était tellement étrange, mais il s'amusait beaucoup avec elle ! Il la taquinait, se moquait gentiment, et était même allé jusqu'à jouer au Scrabble avec elle. Zélie était vraiment la seule personne qui réussissait à le faire jouer à ce truc-là.

Pablo ferma la porte de son appartement à clé, et descendit en sautillant les marches d'escallier, jusqu'à arriver dans la rue. Il ne faisait pas trop mauvais ce matin, en fait c'était le temps idéal pour aller courir, ils avaient de la chance ! Le jeune homme ne pouvait s'empêcher d'imaginer la tête que Zélie tirerait tout le long du trajet, et il souriait tout seul. Alors qu'il arrivait quasiment devant l'entrée du parc, avec un peu d'avance, il tourna à l'opposé du portail, et fonça vers une boulangerie. Pablo était peut-être chiant, mais il savait aussi être gentil, et se faire pardonner. Il acheta donc deux croissants, qu'il prit bien soin de cacher dans son sac à dos, et se dirigea pour de bon vers Central Park. Il savait que la jeune fille n'aimait absolument rien en matière de nourriture. C'est d'ailleurs ce qui avait fait qu'ils étaient devenus « amis ». Leur rencontre s'était produite sur un malentendu puisque Pablo s'était tout simplement trompé de porte en arrivant avec une pizza sous le bras pour rendre visite à un ami. Puis il avait proposé à celle qu'il venait de déranger de partager cette pizza avec lui, chose qu'elle avait refusé sous prétexte qu'elle n'aimait pas ça. Et pendant une seaine entière, le jeune homme était venu tous les soirs chez elle. Tous les soirs avec un plat nouveau dans l'espoir qu'elle l'apprécie. Une semaine !! Bien sûr, il la soupçonnait de s'amuser autant que lui, et de mentir à propos de ses goûts pour qu'il revienne le lendemain, et pour voir ce qu'il allait encore inventer. Mais qu'importe, Pablo avait trouvé ces soirées très drôle, et depuis cette semaine à part, il appréciait beaucoup Zélie .

En l'attendant, Pablo s'appuya contre le pilier du portail de Central Park, mais il ne dut pas patienter trop longtemps avant de la voir arriver, et en tenue s'il-vous-plait ! Un petit sourire se dessina sur son visage, alors qu'elle semblait sur-motivée et qu'elle commençait déjà à courir. Il se mit donc à la suivre, puis après quelques foulées la doubla. Pendant quelques minutes, il l'entendit courir juste derrière lui, puis de plus en plus loin. Il ne voulait pas se retourner pour ne pas rire et la vexer alors qu'ils venaient à peine de commencer. Mais lorsqu'il n'entendit plus rien, il s'arrêta et vérifia derrière lui. Pablo ne fut qu'à moitié surpris de constater que plus personne ne le suivait. Il ne put retenir un petit rire en levant la tête, et en la voyant assise en plein milieu du passage, sous les regards indignés des autres joggeurs. Mais qu'est-ce qu'elle fait encore ? Pensa-t-il en souriant, et en rebroussant chemin pour aller la retrouver. En arrivant à sa hauteur, il la regarda en prenant un faux air dépité : « Euh... on peut savoir ce que tu fais ? ». L'envie de rire était encore une fois très forte, mais il se retenait, juste pour voir ce qu'elle allait bien pouvoir répondre.

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pablo&zélie,,

On aurait pu appeler cela de la mauvaise volonté. S’arrêter en plein de jogging et s’asseoir. Après tout, c’était juste pour lui « faire plaisir » qu’elle avait accepté, rien de plus. Ou plutôt qu’il la lâche un peu. Il était assez lourd avec son histoire de jogging, de faire du sport, que le sport, c’était bon pour la santé. J’ai envie de dire : genre quoi. Zélie ne se préoccupait guère des regards qui s’étaient déposés sur elle. Par nature, elle avait appris à faire abstraction de ces regards inconnus et à ne pas s’en préoccuper. Mot d’ordre : je m’en fous des gens et de ce qu’ils pouvaient penser. La jeune fille lança un regard à quelques personnes en tenues dites de « sport ». C’était laid comme déguisement, vraiment. Et Zélie s’estimait heureuse de n’avoir croisé aucune connaissance sur son chemin. A vrai dire, elle se serait mal vu leur expliquer le pourquoi du comment d’une telle dégaine. « Ouais, ouais, j’ai décidé de me remettre au sport. Cool ma vie, hein ? ». Non vraiment, elle ne se voyait pas dire cela. Surtout que c’était faux, totalement faux. Elle l’avait juste fait pour ce type dont elle ne savait pas grand-chose : juste son prénom. Pablo. Ah si, il était plutôt bon au Scrabble, ça c’était une information qu’elle devait retenir. Et plutôt importante. Mais bref. Elle regarda longuement droit devant elle, observant le prénommé Pablo courir. Etrangement, ça donnait un petit côté animal comme activité. Le jogging, je veux dire. Pour elle, elle avait rapidement fait le rapprochement entre le chien qui courrait dans le jardin et le joggeur. Un sourire amusé se dessina sur ses fines lèvres avant qu’elle réalisa que Pablo venait de faire demi-tour et avancé en sa direction. Non, non, mais dites-moi il n’aurait pas pu faire comme si elle courrait encore derrière lui et l’oublier ? Ce n’était pourtant pas difficile à demander. Zélie baissa du regard, espérant alors qu’il passa à côté d’elle et ne l’ait pas vu. Bien entendu, elle n’était pas si idiote que cela, elle se doutait qu’il l’avait vu. C’est alors qu’arrivé à sa hauteur, il se mit à lui marmonner quelques paroles. Elle leva alors les yeux sur lui, le regardant dans le blanc des yeux. Il voulait savoir ce qu’elle faisait là… Ca ne se voyait donc pas ? La jeune fille, joggeuse novice, soupira avant de répondre. « Je suis assise. Ca ne se voit donc pas ? » répliqua-t-elle aussitôt. Puis prenant un air désolé, elle reprit la parole. « J’ai mal aux jambes. Au genou en fait. Puis j’ai envie de rester là, je suis bien ici. C’est marrant, on a l’impression de communiquer avec la nature avec tous ces arbres, toutes ces fleurs, partout. ». Zélie. Il n’y avait vraiment qu’une fille comme elle pour répondre cela.

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pablo&zélie,,

Pablo avait imaginé toutes les possibilités avant de venir courir avec Zélie. Il savait bien que faire sortir, et surtout faire courir la jeune fille ne serait pas un mince affaire. Mais pour lui, ce n'était qu'un moyen de plus pour la taquiner. Il s'était fait une raison, et ne comptait battre aucun record d'endurance ce matin. Mais ce qu'il n'avait pas vraiment prévu, c'était de la trouver assise en tailleur au milieu du chemin, comme une gamine qui boudait parce qu'elle ne voulait pas continuer. Ceci dit, le jeune homme était plutôt bon client de ce genre de plaisanteries, et c'était une des raisons pour lesquelles il se plaisait à traîner avec Zélie. Elle faisait toujours des trucs décalés, des choses auxquelles on ne s'attendait pas, et tout ça la rendait... à part. Avec ses grands yeux bleus, elle semblait arriver d'un autre planète, sans vraiment comprendre ce qui venait de se passer. Mais au fond, Pablo savait qu'elle n'était pas si paumée que ça. Elle ne cachait pas forcément son jeu, mais elle était comme ça, tout simplement. Il avait d'ailleurs pu tester ses capacités en disputant cette partie de Scrabble acharnée, et il devait bien avouer qu'elle l'avait surpris.

Alors que Pablo s'approchait, la jeune fille faisait mine de regarder ailleurs. Le jeune pilote ne put s'empêcher de sourire une nouvelle fois, tout en levant les yeux au ciel. Sérieusement, elle croyait qu'il allait la lâcher comme ça ? C'était bien mal le connaître ! D'abord un brin agressive, Zélie adopta ensuite un ton plus plaintif, qui avait peut-être pour but d'attendrir Pablo. Mais bien évidemment, ce ton-là ne fit que l'amuser un peu plus. Bien sûr, elle avait mal à la jambe ! Enfin, au genou, le coup classique. Dans un sens, le jeune homme fut un peu déçu qu'elle ne trouva pas une meilleure excuse. Mais sa déception ne dura qu'un temps, puisque la jeune fille reprit la parole, et continua son raisonnement. Cette fois, elle « communiait avec la nature »... Au milieu du chemin... Voilà une réponse digne d'elle ! C'était à la fois stupide, réfléchi, drôle et décalé... C'était Zélie ! Pablo décida d'acquiescer en faisant mine de la prendre au sérieux. « Oh je vois... C'est donc ton genou, et cette nature luxuriante qui t'empêches de courir... » Le pilote haussa les épaules, toujours aussi faussement sérieux, et s'installa en tailleur en face d'elle en continuant : « D'accord, puisque tout se ligue contre nous... J'imagine qu'on n'a pas vraiment le choix ! »

Ils étaient donc assis tous les deux au milieu de ce chemin qui voyait de plus en plus de joggeurs passer d'un air surpris. Pablo dut même esquiver les jambes d'un vieux monsieur qui courait et qui ne les avait vraisemblablement pas vus. Il se réinstalla correctement en face d'elle avec une petite grimace, et hésita à sortir l'arme secrète qu'il avait préparée dans son sac. Puis il se ravisa et décida d'attendre encore un peu. Pablo regardait tout autour de lui, en faisait mine de « communier » avec la nature comme elle disait. En temps normal, c'est un concept qui lui aurait beaucoup plu. Il était quelqu'un de très curieux, et dés qu'il en avait l'occasion, il aimait se poser quelque part, juste pour observer les environs et découvrir les choses qu'un simple passant ne voit même pas. Mais là, la situation ne e prêtait pas tellement au calme et à la sérénité. Ils était presque piétinés par des joggeurs, et puis le jeune pilote avait juste très envie de rire... Il laissa d'ailleurs échapper un petit rire avant de la regarder d'un air moqueur : « Sérieusement ? Au bout de cinq minutes, tu m'abandonnes déjà ? »

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pablo&zélie,,

Zélie était cette fille que l’on considérait comme étrange, bizarre, tordue, décalé. Petite déjà, sa sœur ainée (Lena, vous savez la blonde un peu bête sur les bords) insinuait qu’elle venait d’une autre planète, d’un autre monde… d’un monde plus enfantin, plus naïf et sûrement moins dur. Oui, on avait du mal à considérer Zélie comme une personne normalement constituée. Enfin avec son physique, elle n’avait rien de terrorisant. Rien qui pourrait vous effrayer, non. Zélie était mignonne quand même. Une jolie petite brune aux yeux bleus. Elle était mignonne, même… On pourrait penser qu’elle est l’une de ces filles ouvertes, extraverties, un peu la rigolote de service, mais non. Zélie était l’une de ces filles que l’on pouvait juger de distante, en marge de sa microsociété, d’anticonformiste. De fille pas comme les autres. Oui car avant tout, c’est ce qu’elle était : une fille pas comme les autres. Combien de filles se serait assises en plein milieu de l’allée pendant un jogging avec un mec ? Très peu. Sûrement ce serait-elle assise sur un banc, mais sûrement pas en plein milieu de l’allée. Surtout les plus raffinées d’entre elles auraient eu peur de se salir. Oui, c’est sale par terre quand même. Pauvres filles. Puis en la forçant de venir avec lui, le prénommé Pablo devait bien se douter de ce qui se passerait. Certes, il n’avait sûrement pas prévu cela. Qu’elle s’assit en plein milieu d’une allée de Central Park. Non, il n’avait sûrement pas prévu cela en voyant sa tête. Elle resta silencieuse devant le jeune homme après avoir pris la parole. Le regardant sans ciller. Peu importe ce qu’il pensait, elle s’en fichait et n’avait pas du tout honte de ce qu’elle lui avait dit quelques secondes auparavant. Pablo parlait à son tour. A sa première phrase, Zélie la ponctua par un signe de la tête comme pour affirmer ce qu’il venait de dire. En effet, c’était exactement cela qui l’empêchait de courir : son genou et la nature environnante qui les entourait. Il avait décidemment tout compris ce garçon. Brave gars. La jeune fille le laissait parler une nouvelle fois parler. Lorsqu’il eut fini, elle lui répondit par un simple « hum hum ». Il s’était alors finalement résigné à s’asseoir lui aussi au beau milieu de l’allé. L’un en face de l’autre, Zélie ne put s’empêcher d’esquisser un sourire. A vrai dire, ça l’amusait au fond. Elle trouvait cela puérile et enfantin, mais aussi amusant. Elle était alors restée jusqu’à lors sans mots face à celui qui se trouvait en face d’elle. Elle l’écouta sagement posée sa question. Bien entendu que non ! Non, elle ne l’abandonnait pas. Mais qu’est-ce qu’il racontait celui-là encore. Alors Zélie fit aussitôt un grand signe de la tête comme pour nier. Puis elle prit enfin la peine de rajouter un « non. » Un seul mot, puis elle se tut de nouveau.
Après quelques secondes, la jeune fille prit une comme inspiration. Elle ferma quelques microsecondes les yeux et les rouvrit aussitôt. Elle pouvait alors constater la présence du jeune homme qui était encore là. Là, assis, avec elle. « Dis. Je peux te poser une question ? » lança alors tout naturellement la jeune fille comme si rien ne s’était passé quelques minutes auparavant.

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pablo&zélie,,

Entre un simple « hum hum » et un « non » catégorique, Zélie n'était pas très bavarde ce matin. Enfin, ce n'était pas la première fois qu'il la fréquentait, et Pablo savait bien qu'elle préférait de loin écouter. Tenir des longs discours, ou simplement avoir une vraie conversation n'était visiblement pas son truc. Mais qu'importe, le jeune homme n'avait pas besoin de ça. Au contraire, il avait plutôt tendance à détester les gens qui parlaient trop. Ces gens qui racontaient leur vie alors qu'il en avait carrément rien à faire, ou pire : les gens qui parlaient sans cesse de leurs enfants ! Voilà une chose que le pilote ne supportait pas. Déjà, il n'aimait pas spécialement les enfants. Il les supportait pendant une journée tout au plus, lorsqu'il y était obligé, mais leurs cris, leurs pleurs et leurs bêtises l'agaçaient au plus haut point. Mais quand les parents se sentaient obligés de lui parler de leur fils parfait ou de leur petite fille prodige, là, c'était vraiment trop pour lui. Ce comportement venait peut-être du fait que Pablo n'avait jamais eut une vraie famille autour de lui, ou plutôt, il en avait eut une, mais pas pendant très longtemps. Juste le temps de voir ce que ça faisait, juste ce qu'il fallait pour pouvoir le regretter. Et puis son père était parti, et Pablo était devenu une sorte de chef de famille de substitution. Bref, on ne pouvait pas dire qu'il était resté enfant bien longtemps.

A propos d'enfants, ils commençaient être de plus en plus nombreux dans le parc. En jetant un regard circulaire autour d'eux, Pablo put apercevoir quelques jeunes couples qui accompagnaient leur enfants à l'école. De l'autre côté, il y avait un père qui prenait le temps de faire un tour de toboggan avec son fils, ou encore ce qui semblait être un grand frère, et qui courait après sa petite sœur en riant. Le jeune pilote bloqua pendant un petit moment sur ce toboggan d'où émanait le rire du petit garçon. Sans vraiment s'en apercevoir, il esquissa un léger sourire, un peu nostalgique. Ça lui faisait toujours ça quand il voyait un père et son fils. Il était toujours un peu triste, jusqu'à ce qu'il se reprenne sévèrement et oublie, du moins en apparence, cette scène qu'il aurait tant voulu vivre quand il était plus petit. Le jeune homme secoua donc la tête, comme pour chasser toutes ces pensées de son esprit, et se reconcentra sur Zélie. Il ne savait pas trop combien de temps avait duré son petit moment d'égarement, mais en tous cas, la jeune fille était restée silencieuse en face de lui. Pablo essaya de se souvenir des dernières paroles qu'elle avait prononcées, et son « non » lui revint vite en tête. Selon elle, elle ne l'avait pas abandonné, mais il ne pouvait que constater ! S'il ne s'était pas arrêté pour regarder où elle était, il se serait retrouvé seul à courir en croyant qu'elle le suivait. Mais le fait de s'arrêter comme ça ne le dérangeait absolument pas, quoi qu'il en dise. A vrai dire, il savait depuis le début que leur footing se terminerai comme ça, c'est pour cette raison qu'il avait prit le soin d'acheter des croissants avant de venir. Il jouait les offusqués devant elle, mais au fond il était plutôt satisfait de pouvoir lui parler dans un autre contexte que son appartement ou pire, que son mur Facebook.

Le silence s'était donc installé entre eux, et Pablo vit Zélie fermer les yeux, juste quelques secondes. Il la fixa alors avec de grands yeux écarquillés, puis arqua un sourcil lorsqu'elle reprit la parole. Elle voulait lui poser une question, et le jeune homme s'attendait au pire venant d'un fille qui ne cessait de le surprendre. « Oui... Vas-y... » Son ton n'était pas très assuré, et laissait entendre qu'il attendait la suite avec un mélange d'impatience et de curiosité.

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pablo&zélie,,

Le sport. Mot qu’elle avait définitivement banni de son vocabulaire. Sport, qu’elle était donc ce mot ? Zélie ne faisait pas partie de cette catégorie de personnes qui détestaient le sport depuis leur naissance. Comme si leur certain dégout envers le sport était ancré dans leurs gènes. Il fut un temps fortement révolu où elle n’était pas encore identifiée dans cette partie de la population. Il fut un certain temps où elle avait… comment appeler cela… une passion comme mademoiselle tout le monde. Oui, elle avait une passion. Non pas celle du Scrabble, ou d’autres activités toutes les plus exotiques les unes que les autres, mais oui, elle en avait une. Mais comme tout : chaque bonne chose a une fin. Pour celle-ci, certains lui avaient donné le nom de : rêve brisé, pour d’autres ce n’était juste la fin d’une carrière. Non, elle n’avait rien d’ambitieux derrière tout cette petite trame secrète que je vous brosse… ce n’était juste sa passion. Ce qui lui permettait d’être une fille comme les autres, enfin plus ou moins comme les autres. Le patinage artistique, voilà ce qui lui avait permis, fut un temps fortement révolu d’être le temps de quelques entrainements, une fille comme les autres. Puis il y a ses blessures à répétition, ses opérations à répétition et celle de trop… celle qui a fait qu’elle a du poser ses patins sur le bord. Elle se remémorait ce temps où ses sœurs, ses parents l’accompagnaient à tous ses déplacements lors de ces petites compétitions. Et pourtant, c’était ces images qu’elle fuyait, qu’elle voulait effacer de sa mémoire. Zélie secoua alors doucement la tête à cet instant précis. Elle lâcha un soupir lorsqu’à son tour Pablo pris la parole. La voix du jeune homme était légèrement hésitante, à croire qu’il anticipait la question de la petite Warren. Sûrement déjà, il s’imaginait le pire des questions. Avec Zélie, il fallait s’attendre à tout, c’est vrai. Enfin non, pas vraiment. Elle regarda droit dans les yeux, sans ciller, Pablo qui se trouvait alors toujours assis en face d’elle. « Hum ». Elle laissa ce petit mot (si cela en était vraiment un) en suspend avant de prendre une bonne fois pour toute la parole. « T’es… sportif, si j’ai compris. T’as jamais eu peur qu’un jour tout s’arrête ? Qu’un jour, tu sois obligé d’arrêter de faire ce que tu aimes. T’as jamais eu peur de cela ? » dit-elle calmement, ne bougeant pas du regard. Elle ponctua sa phrase alors par un petit sourire discret.

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pablo&zélie,,

Alors qu'il restait figé, sans savoir à quoi s'attendre, Pablo eut l'impression que l'attitude de Zélie venait de changer. Tout à coup, il la trouvait plus calme, plus posée (dans la mesure du possible, en considérant qu'ils étaient toujours assis en plein milieu du passage, assaillis de part et d'autres de joggeurs essoufflés). Son regard s'était posé dans celui de Pablo, et il était désormais incapable de détourner les yeux. Il faut dire qu'au niveau yeux bleus, il avait en face de lui une très sérieuse concurrente. Le fait de la fixer ainsi le fit presque oublier le contexte dans lequel ils se trouvaient. Toute cette agitation autour d'eux n'était plus rien, et il n'entendait rien d'autre que les mots plus ou moins clairs de son interlocutrice.

Après quelques secondes d'attente seulement, Pablo fut fixé sur le contenu de cette fameuse question. En fait, il avait eut raison de s'inquiéter ! Malgré le petit sourire qu'elle avait esquissé à la fin de sa phrase, le jeune avait compris que sa question n'était pas innocente. Zélie devait avoir de bonne raisons de lui demander une telle chose, et l'air plus grave qu'avant qu'elle avait prit ne faisait que confirmer ses doutes. Il resta quelques instants sans rien dire, en réfléchissant à la réponse qu'il pouvait lui donner, et en essayant de cacher son étonnement. En effet, cette question sortait un peu de nulle part, et il ne s'était pas vraiment attendu à quelque chose d'aussi sérieux. Il fallait qu'il se méfie, parce que le moindre faux pas pouvait la blesser ou lui rappeler des souvenirs qu'il devinait tristes. Pablo opta finalement pour une réponse sincère, et après un petit raclement de gorge, il répondit : « Je... euh... non, pas vraiment. Pourquoi j'aurai peur de ça ? Ça n'a aucune raison de s'arrêter ! » Puis, l'histoire de son genou, qu'il avait prise pour une ruse de la part de Zélie, lui revint à l'esprit. Il fronça les sourcils en tentant de faire le lien avec ce qu'elle venait de lui dire. Tout cela avait forcément un rapport, mais quelque chose clochait. Pablo, même en faisant des efforts, avait beaucoup de mal à imaginer Zélie en grande sportive... Mais après tout, il ne connaissait rien d'elle, si ce n'est ses goûts un peu particuliers en matière d'alimentation. Il n'était donc pas en position adéquate pour la juger.

Même dans les moments les plus délicats, Pablo ne perdait jamais sa curiosité. Et forcément, à ce moment précis, une grande question le turlupinait. Le jeune pilote ne savait pas vraiment si il pouvait lui poser une question aussi personnelle... En y réfléchissant, il affichait une petite moue dubitative, puis comme à chaque fois, il se lança : « Pourquoi tu me demandes ça ? » lui dit-il avec un sourire en coin. « Ça sonne comme si... comme si tu savais de quoi tu parles là... » Ses yeux azurs n'avaient pas bougé, mais ils s'étaient peu à peu remplis de curiosité et d'une certaine impatience. Décidément, Pablo ne semblait pas être au bout de ses surprises pour aujourd'hui...

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pablo&zélie,,

Ils étaient assis là, l’un en face de l’autre. Quelques mots lancés par-ci, par-là. On était loin des conversations riches et passionnantes qui pouvaient vivre à chacune des paroles prononcées par l’un des protagonistes. Non, leur conversation semblait ne présentait aucun intérêt en soi… Assis là, au beau milieu de cette allée de Central Park. L’endroit était tout autant exotique, il fallait l’avouer. Quel être normalement constitué aurait eu l’ingénieuse idée de s’installer là ? Là pour entretenir un semblant de conversation, un semblant de paroles échangées… Là, tout simplement là. On aurait pu croire à cet instant précis, à un concours du regard. Vous savez, cette chose si inutile, si stupide, si risible que l’on faisait lorsqu’on était enfant. Vous savez, mais oui. Le principe ? Regarder le plus longtemps possible l’autre droit dans les yeux sans ciller. Le premier qui cille un instant perdait. Oui, c’était stupide comme jeu. Stupide et enfantin. Enfantin comme Zélie, sûrement… Après quelques minutes, leur conversation semblait commencer à prendre forme. Ne dit-on pas qu’il ne faut pas perdre espoir ? Oui, c’est certain. La question de Zélie sortait de nulle part, c’était certain cela. Spontanée, à l’image de la jeune femme qui semblait être aspirée par la contemplation des yeux du jeune homme qui se trouvait là, juste en face d’elle. D’après elle, la question semblait si simple. Il suffisait seulement de répondre par un simple oui ou un banal non. Pablo ne semblait pas approuver cette idée puisque c’était avec une certaine hésitation qu’il lui répondit. Sa question l’avait sans doute mis mal à l’aise ou quelque chose comme cela, mais c’était un détail qui semblait importer la petite Warren. Il répondit alors par un « non », certes « non » hésitant, mais c’était cela sa réponse. Puis vient alors une question. Elle se contenta d’hausser les épaules. Oui, c’était donc cela quant à elle à ce qu’il venait de lui poser indirectement. Le silence régna de nouveau quelques secondes après ces quelques échanges verbaux.
Elle baissa du regard aussitôt ses pieds lorsque Pablo reprit la parole. Elle soupira doucement, écouta que vaguement ce qu’il venait après sa seconde question. Pourquoi lui demandait-elle cela oui ? Il voulait savoir, se renseigner… peut-être, sûrement même, un trop plein de curiosité. Il prit alors la peine de rajouter que cela sonnait comme si elle savait de quoi elle parlait… Certes, c’était le cas, il avait vu juste. On pouvait l’avouer, elle pourrait l’avouer oui. Que c’était cela, qu’elle savait de quoi elle parlait. Zélie reposa son regard sur le jeune homme avant de prendre la parole. « Comme cela. C’est une question que je me suis plus ou moins demandée, sachant qu’une carrière sportive est éphémère… Ca m’a toujours intrigué à vrai dire. » répliqua-t-elle calmement en haussant légèrement les épaules. Certes, nous savions pertinemment qu’elle… comment dire… mentait, ou non : arrangeait la vérité à sa façon. Une vérité à la façon de Zélie Aurore Inès Warren. « Comme si je savais de quoi je parlais ? » lança-t-elle, en fronçant légèrement les sourcils. « Hum, non. » dit-elle plus ou moins sèchement. « C’est de la pure curiosité, c’est tout ! » lança-t-elle alors avec un petit sourire en coin des lèvres. A cet instant précis, un petit air naïf vint alors peindre son visage. La feinte ultime pour ne pas parler, ne pas parler d’elle.

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pablo&zélie,,

Zélie avait réellement surpris Pablo avec sa question. Lui qui la voyait plutôt dans la lune, un peu spéciale et pas vraiment du genre à se soucier des autres, il la découvrait autrement. A travers ses mots, il avait sentit quelque chose, une chose sur laquelle il ne pouvait pas mettre de nom. Mais il avait l'intime conviction que cette question n'était pas arrivée au hasard. Pour lui, c'était une question réfléchie, qui avait un sens et qui faisait écho à une période de la vie de Zélie. Même s'il n'était pas de nature très timide, il ne voulait pas poser directement une question aussi personnelle à la jeune fille. Pablo aurai très bien pu lui demander de lui raconter son passé, il aurait pu lui dire qu'il avait compris, qu'il pensait que sa question n'était pas innocente, mais il hésitait.

En même temps, Zélie venait de pointer du doigt une possibilité qui n'avait jamais vraiment effleuré l'esprit du jeune pilote. Si un jour il devait tout arrêter et abandonner sa passion, Pablo ne tiendrait certainement pas très longtemps. A vrai dire, il n'avait rien d'autre. Tout ce qui comptait dans sa vie, c'était les voitures, c'était son métier. A cause de ça, il n'avait pas été particulièrement assidu à l'université. Bien que ses capacités lui avaient permis de briller à l'école quand il était plus jeune, Pablo avait un peu abandonné le monde de l'éducation en arrivant à New-York. Il avait fait le choix de se consacrer entièrement à sa passion, et n'avait jamais vraiment réfléchi à une autre possibilité. Le simple fait de réfléchir à ça était une chose horrible pour lui. S'imaginer incapable de conduire, contraint de suivre toutes les courses depuis les tribunes... c'était impossible. Si cela devait arriver, Pablo deviendrait fou, tout simplement. Par conséquent, il préféra ne plus y penser, et secoua vigoureusement la tête, comme pour chasser toutes ces images tristes de son esprit.

La curiosité était parfois une qualité, mais le plus souvent, elle restait tout de même un défaut. Et c'est un défaut auquel Pablo n'avait pas échappé. Il n'avait pas pu se retenir, et avait sous-entendu que Zélie savait de quoi elle parlait. Comme il avait pu s'y attendre, cette initiative parut déplaire à son interlocutrice qui fronça les sourcils. En voyant sa réaction le jeune pilote esquissa une petite grimace, comme s'il s'était dit intérieurement « Hé merde, j'aurai pas du... » La jeune fille reprit alors la parole d'un ton sec et nia, en lui faisant bien comprendre qu'il aurait mieux fait de se taire. Du moins, c'est ce que le jeune homme voulut comprendre en l'écoutant. Il baissa un peu les yeux, juste quelques secondes avant de relever la tête, et de tomber sur un petit sourire naïf et innocent. Pablo leva les yeux au ciel ; il n'allait pas tomber dans son piège aussi facilement ! Malgré le fait qu'elle soit bizarre, le jeune homme commençait un peu à cerner le personnage de Zélie. Et le coup du sourire en coin pour se cacher, il connaissait déjà. D'un air amusé, il lui répondit à son tour par un beau sourire, limite charmeur. Elle n'allait pas s'en tirer comme ça. Et puis d'ailleurs, tout était de sa faute, c'est elle qui avait commencé avec ses questions moisies ! Le jeune pilote plissa les yeux sans la lâcher du regard, et prit son air intrigué et intéressé pour continuer : « Moi aussi je suis curieux ! Et toi, tu ne parles jamais de toi, t'es pas très drôle en fait... » C'était un moyen de la titiller, de la provoquer un peu pour qu'elle se laisse enfin aller, et qu'elle lui parle. Il ne demandait qu'à entretenir une conversation normale avec elle, pour en apprendre un peu plus sur celle qu'il appréciait, mais dont il ne connaissait finalement que le nom... et l'appartement.

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I swear not to do again, please forgive the way I act when I've had too much to drink, I'm fighting against myself.Hey It's OK, It's OK 'cause I've found what i wanted.

pablo&zélie,,

Zélie se tenait assise en tailleur en face de lui. Plongeant son regard dans le sien, elle le regarda longuement sans ciller. Le vent matinal vint alors lui gifler le visage lui rappelant où elle se trouvait à cet instant précis. Assis au beau milieu de l’allée dans central park. Ce n’était rien d’étonnant venant de la jeune fille. Spontanéité et anticonformisme étaient au rendez-vous. Et le jeune homme n’était que la victime des idées farfelues de la petite Warren. Victime, non pas vraiment. A vrai dire, personne ne lui empêchait de rester là à ses côtés. Vient alors quelques paroles de la part du jeune homme. « Moi aussi je suis curieux ! Et toi, tu ne parles jamais de toi, t'es pas très drôle en fait... ». Ca, c’était ce qu’il venait de dire. Zélie resta silencieuse un instant devant lui, esquissant l’un de ses plus jolis sourires. Non pas qu’elle souhaitait lui faire du charme ou quelque chose de la sorte… ce n’était pas le genre de la jeune fille, vous savez. « Parler de moi ? Je crois que tu sais bien assez de chose sur moi pour que je sois obligée de parler… » affirma-t-elle calmement. Parler d’elle, voilà bien ici une étrange idée de la part du jeune homme. Bien entendu, elle n’allait pas parler d’elle. Ca serait, comment dire… beaucoup trop simple. Alors que le silence commençait à s’installer entre les deux jeunes gens. Zélie se pencha en direction de Pablo, lui donnant un rapide baisé sur la joue. Aussitôt fait, elle se releva. « Le premier arrivé au bout de l’allé à gagner ! » lança-t-elle. Le sourire enfantin et amusé se dessinant sur ses lèvres.

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Pablo avait bien compris que le fait de parler d'elle ne faisait pas partie de ses hobbies. Mais il avait quand même tenté sa chance, sait-on jamais. Dans un moment d'inattention, ça aurait pu marcher. Enfin, à vrai dire il avait plutôt tenté ça pour la taquiner comme il aimait tant le faire avec n'importe qui se trouvant en face de lui. Enfin, en terme de réponse le jeune pilote avait été servit. Zélie lui avait tout simplement assurer qu'il en savait bien assez sur son compte, et qu'elle ne prendrait par conséquent pas la peine de lui en dire plus. Pablo se mit alors à sourire tant il s'attendait à ce genre de réponse, et se contenta de lever les yeux au ciel avec un faux air désespéré.

Une fois de plus, un silence s'installait entre les deux protagonistes de cette histoire improbable, mais ça ne dérangeait pas spécialement Pablo. A vrai dire, lorsqu'ils se regardaient comme sans parler, les gens qui passaient autour d'eux les regardaient encore plus bizarrement. Et Pablo s'en amusait. Il aimait tant voir l'air médusé de tous ces gens coincés qui s'éloignaient d'un pas pour ne pas les frôler de trop près ! C'était tout bonnement ridicule, mais tellement drôle à vivre et à regarder... Alors qu'il observait distraitement le passage de différent types de chaussures devant lui, Zélie décida de briser le silence et la tranquillité qui s'installait. Il la vit se pencher dans sa direction sans comprendre, et il sentit un baiser déposé sur sa joue. Pablo écarquilla bêtement les yeux, et ne put que regarder la jeune fille lui tourner le dos et partir en courant alors qu'il était toujours planté par terre, au beau milieu de l'allée du parc. Il mit quelques secondes à comprendre ce qui venait de se passer, puis secoua énergiquement la tête et se releva d'un coup. « Hey ! Viens ici ! C'est pas juste ! » Le jeune homme attrapa son sac, et se lança à la poursuite de son amie, sur qui il avait put discerner un petit sourire avant qu'elle ne prenne la fuite. L'allée était longue, mais Zélie avait déjà prit une belle avance sur lui. Il se mit alors à sprinter au milieu des gens en essayant de ne pas trop les bousculer, ce qui était peine perdue. Au fil de son chemin, il entendait des lamentations et des exclamations qui ne pouvaient s'adresser qu'à lui. Bien qu'il fasse attention, il n'était pas rare qu'il percute de plein fouet quelques passants. Tout en courant vers Zélie, il souriait. Elle était vraiment bizarre et imprévisible cette file, mais ça la rendait aussi très attachante.

Alors qu'il s'approchait indéniablement d'elle, Pablo décida de ralentir la cadence, et de se tenir à une bonne distance de Zélie qui courrait toujours. Le jeune pilote ne put s'empêcher de rire tellement le spectacle était drôle. Avec ses petites jambes et ses longs cheveux noirs, on ne voyait qu'elle dans le parc ! Le jeune homme accéléra une nouvelle fois, et il s'arrangea pour arriver pile à sa hauteur au moment où ils atteignaient le bout de l'allée en question. Il la regarda alors du coin de l’œil avec un sourire taquin dessiné sur les lèvres, en attendant sa réaction après cette course folle.

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A peine venait-elle de prononcer ces quelques mots qu’elle se mit à courir à toute vitesse. Ne prêtant même pas attention à ce que Pablo venait de lui dire. Ce n’est pas juste lui disait-il. Ce n’était pas juste peut-être. Zélie avait juste envie d’en rire. Rire, non pas par mépris, par moquerie ou méchanceté. Non, pas du tout. Rire, tout simplement rire. Rire de joie sûrement. Alors la jeune fille courrait, courrait à toute vitesse, ne prenant guère attention aux passants, aux joggeurs accomplis qui se trouvaient dans l’allée. Elle courrait, le sourire se dessinant sur ses lèvres. Les cheveux au volant, elle prit de grandes bouffées d’air frais. Fermant les yeux par moment, sentant ainsi l’air venir effleurer sa peau. A vrai dire, elle ne faisait plus attention au jeune homme qui devait se trouver non loin d’elle à présent. Enfin tant qu’elle ne voyait pas une fusée la dépasser, elle pouvait se rassurer d’être pour le moment première. Victorieuse course alors. Sûrement, peut-être. Mais rien n’était joué. Elle n’avait pas n’importe qui comme adversaire. C’est sûr que ce n’était pas Lena, sa sœur, par exemple. Avec elle, elle aurait gagné à tous les coups, tellement cette fille n’était pas sportive. Alors Zélie courrait, courrait. Encore et toujours. Elle courrait de plus en plus vite, sûrement bien là, la première fois qu’elle courait aussi vite. C’était certain. […] Elle arrivait à quelques mètres, quelques pas du bout de l’allée. Bout de l’allée, ligne d’arrivé… victoire. C’est alors qu’elle entendit des pas, un souffle qui étaient de plus en plus fort à ses côtés. Il était là. Non, non, non. Il ne pouvait pas gagné. Alors Zélie tenta d’accélérer une nouvelle fois, et en vain. Une fois arrivée, Zélie s’arrêta. Constatant avec peine que Pablo avait arrivé en même temps qu’elle. « J’ai gagné ! Je suis arrivée un centimètre avant toi… » grommela-t-elle.

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Le spectacle devait vraiment être drôle à voir. Premièrement, Zélie. Elle qui semblait d'ordinaire être si calme et flegmatique, la voilà en train de courir à toute vitesse à travers Central Park, sans véritable but, ne visant qu'une chose : le bout de l'allée. Puis Pablo, derrière elle. Il courait en faisant en sort de se tenir quelques mètres derrière elle, mais ne pouvait pas s'empêcher de rire en voyant cette silhouette de petit oiseau qui lançait toutes ses forces dans la bataille. Et tous ces gens qi les regardaient du coin de l’œil ans rien comprendre... Non, vraiment, la scène était bien trop drôle pour que le jeune pilote se taise. Il fit en sorte de parvenir en même temps que son amie à la ligne d'arrivée fictive, mais ne cessa pas pour autant de rire en la regardant. De plus, l'expression que Zélie arborait désormais sur son visage n'était pas faite pour arranger les choses. Comme il aurait pu le prévoir, elle était presque vexée qu'ils soient arrivés ensemble, et tenta de s'en sortir en baragouinant quelque chose qui supposait qu'elle avait gagné.

Pablo s'appuya un moment contre la grille qui marquait la fin de l'allée, histoire de reprendre un peu ses esprits, et surtout d'arrêter de rire comme un imbécile. Pour cela, il dut détourner son regard de Zélie pendant quelques instants, et s'efforcer de ne plus l'imaginer en train de courir à toute vitesse devant lui. Dès que ce fut chose faite, il se redressa et reposa ses yeux sur la jeune fille qui se tournait toujours près de lui, l'air contrarié. « Non, non impossible. JE suis arrivé un centimètre avant toi... Probablement tes cheveux qui t'ont empêché de voir la ligne correctement ! Mais ne soit pas déçue, tu termines quand même deuxième ! » Il se pinça alors les lèvres, comme pour se retenir de parler trop vite. Puis un sourire taquin se dessina sur ses lèvres, et il ajouta doucement : « Sur deux ! » Le jeune homme se mit alors à rire de bon cœur, tout en restant conscient qu'il riait pour rien, et que son amie serait vexée d'un tel comportement. Mais il avait tellement peu d'occasion de s'amuser comme il venait de le faire qu'il comptait en profiter un maximum. Quand il était sur les circuits, Pablo s'amusait, mais d'une toute autre manière. Les voitures restaient tout de même son métier, et il ne devait pas faire n'importe quoi. Quand il faisait du sport en revanche, il était d'ordinaire tout seul. Alors forcément, la situation ne se prêtait pas forcément aux blagues et à l'amusement. Mais aujourd'hui, avec elle, tout était différent, et il faisait une sorte de bond en arrière. Pablo avait subitement perdu une bonne dizaine d'année, et deux enfants de huit ans auraient très bien pu faire cette course qu'ils venaient de se livrer. Avec ce même sourire taquin aux lèvres et une voix de gamin, il ajouta : « J'ai gagné quoi ? »

Zélie allait l'envoyer balader, c'était une certitude. Mais le jeune homme attendait toujours avec une certaine impatience, et aussi beaucoup de curiosité les réponses de son amie. Il la savait imprévisible, complètement folle, mais aussi très drôle, parfois même malgré elle... Alors en parlant avec elle, il ne savait jamais à quoi s'attendre, et c'était probablement ce qui lui plaisait le plus chez elle. Même lorsqu'il essayait de deviner quelle allait être sa réponse, il était plutôt rare qu'il tombe juste. Et l’entraînement qu'il avait eut depuis qu'il avait fait sa connaissance ne semblait rien y changer...

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pablo&zélie ☇ mens sana in corpore sano.

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