La journée avait été longue et pénible par principe que le jeune homme était en congé et n’avait pas trouvé des trucs à faire, autre que du vélo. Sa « To Do List » était complété de A à Z, même l’épicerie et le ménage avait été complété hier dans l’après-midi. Ces temps-ci le jeune pompier consacrait beaucoup de temps à sa vie en caserne avec les gars, histoire de ne pas trop penser à Daliah, mais il en était venu à ne pas savoir quoi faire lorsqu’il ne s’agissait pas de camion rouge ou d’une belle brune. Il ne se plaignait pas trop, car il se disait qu’il aurait très bien pu avoir des devoirs à faire et heureusement, ce n’était plus le cas, alors la perspective d’aller faire une longue promenade en vélo, histoire de garder la forme, l’enchantait grandement.

Il devait être environs 10h du matin lorsque l’idée d’une promenade en vélo ne serait pas une mauvaise chose. En fait, il faut dit qu’il lui était difficile de manquer son vélo qui était accoté le long du mur de son entré, avec tout l’équipement qui venait avec, éparpillé autours. Avant d’accepter sa propre proposition, il alla jeter un coup d’œil à son Iphone qui traînait sur le coin du comptoir de cuisine et effectivement, personne n’avait daigné vouloir faire quelque chose avec lui. Leo était conscient que son portable ne cesserait de vibrer lorsqu’il serait passé 18h, car c’est là que les gens s’envoyaient des invitations à sortir dans la soirée. Mais bon, pour le moment, le jeune pompier allait passer le temps en allant faire du vélo pendant une bonne partie de la journée. Il enfila donc son habit moulant de vélo, car il savait qu’il en avait pour un bon moment et ces vêtements étaient plus confortables pour ce sport. Si parfois ce genre de vêtements pouvaient donner un air con, pour Leo c’était complètement le contraire. Enfin, le jeune homme se prépara un lunch ainsi que des collations ultra nutritives en prenant soin de se mettre plusieurs bouteilles d’eau et un gatorade. Son vélo de route dans les mains, le jeune homme était prêt pour sa journée au grand soleil comme il les aimait.

Lorsqu’il parcourait les routes de New-York, il aimait bien voir s’il connaissait des gens et souvent, il allait beaucoup trop vite pour apercevoir qui que ce soit. En réalité, il n’y avait qu’une personne qu’il avait réellement envie de croiser, mais il savait que ce ne serait pas ici qu’il la croiserait. Il pourrait très bien aller faire un tour au zoo, mais il ne voulait pas être celui qui insistait. Daliah savait que Leo s’intéressait à elle et il se disait que c’était à elle de faire les premiers pas. Il n’était pas dupe, il savait très bien qu’il n’était pas le seul homme dans sa vie, mais il savait aussi qu’elle était engagé à personne, vu tous les moments assez proche qu’ils vivaient ensemble. N’étant pas un homme fort sur les sentiments et sur l’engagement, il n’allait certainement pas presser la jeune femme, mais il sentait qu’il était prêt à faire pour elle, ce qu’il ne ferait pas pour les autres femmes. C’était probablement ça qui effrayait Leo et qui faisait en sorte qu’il ne voulait pas trop la voir, histoire de ne pas tomber amoureux d’elle. Malgré tout, son envie d’être près d’elle était incessante, ayant toujours une émotion qui parcourait son corps que Leo tentait d’ignorer.

Il réussit à tenir et à ne pas se rendre au zoo. De toute manière, peut-être qu’elle ne travaillait pas aujourd’hui ou qu’elle n’avait pas envie de le voir. C’est vrai quoi, si Leo était mauvais en ce qui concerne les émotions et pour trouver les mots justes, Deliah était championne pour ne rien lui dire à propos d’elle et de ce qu’elle ressentait. Son côté mystérieux rendait Leo encore plus dingue et le nourrissait chaque jour. Elle avait tout pour elle, elle était jolie, intelligente, charmeuse et même joueuse par moment. Déjà qu’elle ait réussit à rendre Leo aussi con face à elle, rendait la jeune femme encore plus talentueuse. Plusieurs femmes avaient essayé le jeu de la séduction avec le jeune homme et souvent celles-ci avaient frappé un mur, voyant que Leo ne s’attachait à personne, mais Deliah elle. . .

« Deliah ? »

Elle était là, devant sa porte d’appartement. Depuis combien de temps elle était là, il l’ignorait mais il savait que son cœur se serrait et que ce n’était pas à cause du vélo. Il n’était plus tellement à son meilleur, étant un peu en sueur et ayant un visage épuiser, mais quand même, il était vraiment heureux de la voir. Il s’avança un peu, faisant rouler son vélo à côté de lui. Il ne savait pas vraiment quoi dire en fait, c’est pourquoi il resta là, un sourire au coin des lèvres et un regard profond, attendant de voir ce qu’elle avait à lui dire.

Pour Deliah, la journée avait commencée par une bonne grasse matinée comme elle ne s’en était pas accordée depuis longtemps. Elle commençait souvent à travailler pour 6 heures du matin puisqu’il fallait que l’aquarium des otaries soit propre et qu’elles aient été soignées et nourries avant que les touristes n’arrivent à l’ouverture, à dix heures. Même si le réveil était souvent difficile, une fois sur place, elle était toujours motivée. Elle adorait son job, même si ça pouvait paraître nul ou encore banal. Certes elle n’avait pas de grand diplôme, elle n’avait pas mis les pieds dans une université pour ne fus-ce que tenter d’en avoir un mais Dell ne regrettait en rien ses choix. Là où c’était plus difficile à comprendre, c’était l’appartement qu’elle avait, la garde-robe immense et tout le luxe qu’elle pouvait se permettre avec un simple mi-temps dans un aquarium. Généralement, ses amis évitaient le sujet mais pour les plus curieux, elle leur disait simplement que c’était l’héritage de son père défunt. Son boulot pour le gouvernement aussi elle l’aimait, celui-ci lui permettait de vivre parfaitement bien et elle n’avait en rien besoin du deuxième mais c’était une bonne couverture. Deliah devait quand même faire quelque chose de sa vie pour ne pas trop attirer l’attention sur elle et puis, même en bénévolat elle l’aurait fait.

Enfin aujourd’hui, c’était son jour de congé et elle n’avait eu aucun appel de son autre employé. Pas de mission en vue pour aujourd’hui, elle allait profiter de cette journée de congé, à commencer par trainer au lit comme elle venait de le faire. Deliah ne savait pas exactement comment elle allait combler et surtout profiter de sa journée, mais les idées viendraient au fur et à mesure. Son petit-déjeuner prit, elle avait filé à la douche et était à présent vêtue d’un pantalon de sport noir, style velours, avec un top blanc. Même si elle aimait bien la mode et prendre soin d’elle, Dell le faisait surtout lorsqu’elle sortait, en soirée ou même chez des amis, même pour boire un verre. Là, elle allait surement se balader, peut-être même courir alors c’était bien suffisant. Son marcel moulait parfaitement bien ses formes, même banal, il fallait avouer que ça lui allait à merveille. Elle se fit ensuite une tresse africaine du côté droit qui se finissait par sa queue de cheval, avec ses cheveux légèrement bouclés. Dell les lissait la plupart du temps mais en ce moment, elle les aimait naturel, cela dépendait un peu de son humeur. Elle prit ensuite son sac et un gilet noir, parce qu’il n’y avait malheureusement pas encore 20° sur New York à cette période de l’année, et sortit de chez elle. Deliah n’avait toujours aucune idée de ce qu’elle allait faire mais par réflexe, elle prit le chemin pour Central Park. S’il y a bien une chose qu’elle aimait, c’était le soleil et celui-ci donnait sur toute la ville aujourd’hui. Pas de sprint, elle enverrait sans doute un message à Ever plus tard dans la journée pour qu’elles se rendent à la salle de sport. Avec son ipod dans les oreilles, elle se balada une bonne petite heure avant de sortir du parc pour prendre la direction du Queens.

Deliah avait réfléchit pendant toute cette heure à savoir si oui ou non elle allait s’y rendre. Elle mourrait d’envie de voir Léo et en même temps, elle avait peur qu’il attende une réponse de sa part. La jeune femme avait parfaitement compris ce qu’il attendait d’elle et en ce moment, elle était incapable de lui donner. Elle devait faire le point dans sa vie avant cela, le point sur Penny surtout et elle devait bien avouer qu’elle espérait toujours le voir revenir vers elle. Il était peut-être temps qu’elle le presse un peu pour qu’il prenne une décision, parce qu’elle n’était pas le genre de fille à attendre indéfiniment. Au contraire, Dell était une fonceuse et elle n’allait pas perdre son temps pour quelqu’un qui ne reviendrait peut-être jamais. Enfin, cela, elle ne le saurait qu’en lui parlant puisque jusqu’ici, elle prenait soin de l’éviter ce qui n’était pas facile puisqu’il bossait au même endroit qu’elle. Après une longue discutions avec elle-même, elle finit par se rendre chez Léo. S’il attendait des réponses, elle esquiverait les questions, comme elle l’avait toujours fait. Devant sa porte, elle eut une énième hésitation avant de se décidé à sonner. Bras croisés, elle attendait une réponse et se retournait en entendant son prénom. Sourire radieux aux lèvres, elle le rejoignait pour lui faire la bise.

« Hey ! Comment tu vas ? J’me suis dit qu’on pouvait passer l’après-midi ensembles. Enfin si t’es libre ? »

Et faire quoi, elle n’en avait pas la moindre idée. Elle se rendait d’ailleurs compte qu’elle était venue sans même savoir s’il travaillait ou non. Enfin, il était là c’était le principal et s’il avait quelque chose de prévu, elle se rendrait à l’aquarium, pourquoi pas pour parler à Penny une bonne fois pour toute.

Toute la journée, il s’était retenu pour ne pas aller voir Deliah au zoo, pour ne pas paraitre insistant, mais voilà qu’elle était là, devant sa porte d’appartement. Au fond de lui, Leo était incroyablement heureux de la voir devant chez lui et aurait même aimé la prendre dans ses bras, mais il n’allait pas le faire. Leo avait beaucoup de difficulté à savoir comment il devait agir face à ses émotions et surtout devant Deliah. Elle avait le don de le mettre tout à l’envers quand elle se trouvait à proximité de lui et cela l’énervait au plus haut point, parce qu’il perdait le contrôle de lui-même. Leo avait la réputation d’être un homme sans cœur qui mettait les filles à la porte dès le lendemain matin, sans remord surtout. Avec la belle brune devant lui, c’était autre chose. Il n’était pas prêt à dire qu’il était amoureux d’elle, car en fait, Leo ne connaissait pas grand-chose à l’amour et qu’il s’avait à quel point il allait frapper un mur s’il disait à Deliah qu’il ressentait quelque chose pour elle. Il pensait cela, mais ne fait, il ignorait réellement ce qu’il ressentait pour elle ou peut-être qu’il ne voulait pas le savoir. Leo adorait sa vie loin des responsabilités et il ne voulait surtout pas s’enticher d’une femme qui viendrait foutre le bordel dans sa vie.

« Bah, j’ai rien de prévu, sauf une douche qui semble avoir priorité sur tous mes plans. » Dit-il avec un petit sourire en coin.

Il prenait ce petit air gêné qui ne durait jamais bien longtemps, mais qui faisait toujours surface quand il était seul avec Deliah. Il s’approcha de la porte pour y mettre la clé dans la serrure et il poussa la porte, faisant signe à la jeune femme de pénétrer, puis il entra avec son vélo qu’il alla déposer le long du mur. Il enleva ses souliers, ainsi que son sac à dos et pendant un moment, il ne savait plus trop quoi faire.

« Je…je vais aller prendre ma douche. Pendant ce temps, tu fais comme chez toi, hein ! Ne te gêne surtout pas. »

Il se dirigea dans sa chambre, retira le haut de son maillot de cyclistes, car il était tout humide, puis il prit des vêtements propres. Il sortit de sa chambre, jeta un regard à Deliah pour finalement lui dire qu’il allait faire vite. Leo ferma la porte, mais ne la ferma pas au complet, au cas où la belle brune aurait besoin d’un truc dans la salle de bain. Il retira tous ces vêtements avant de finalement entrer dans la douche sous les jets d’eau chaude. Il prit une grande respiration, trouvant un peu de courage. Qu’allaient-ils pouvoir faire en cette belle après-midi ? Peut-être que Deliah avait une petite idée de ce qu’ils allaient faire ou peut-être qu’elle comptait sur Leo pour ça. En fait, cela devait faire presque deux semaines qu’ils ne s’étaient pas vu, ils auraient dû avoir mille et une chose à se dire et pourtant Leo ne savait pas ce qu’il allait lui raconter. Qu’il avait eu beaucoup d’appel cette semaine au boulot ? Que sa promenade en vélo avait été vraiment épuisante ? Il ne savait pas ce qu’elle avait envie d’entendre et lui ignorait ce qu’il devait dire pour être intéressant.

Après une dizaine de minutes, Leo finit par mettre les pieds sur le tapis de bain, toujours aussi troublé. Autant il était heureux de l’avoir chez lui, autant il ne savait pas quoi faire pour avoir l’air normal. Il s’essuya rapidement pour enfiler ses caleçons, une paire de jeans pour finalement ouvrir la porte de la salle de bain, bien grande.

« Tu as une idée de ce qu’on pourrait faire aujourd’hui ? » Dit-il avant de mettre sa brosse à dent dans sa bouche. Déjà, Leo allait devoir manger quelque chose avant de faire quoi que ce soit, puisque avec la randonné qu’il venait de faire, il mourrait de faim.

Elle commençait déjà mal avec lui pour une simple raison : elle avait eu besoin de le voir. S’il y a bien une chose que détestait Deliah, c’était de dépendre de quelqu’un. Elle aimait sa liberté par-dessus tout et n’aimait donc pas s’attacher. Une fois que c’était le cas, il ne fallait plus penser pour une seule personne mais pour deux, se poser des tonnes de questions pour un simple geste quotidien. Simple exemple, elle était libre de prendre un verre avec qui elle voulait, quand elle le voulait. Une fois en couple, cette simple liberté disparaissait, il fallait se justifier et prouver par a + b que cette personne n’était qu’un ami, parce qu’évidemment, votre simple parole ne suffisait pas. Ca, elle n’allait pas râler puisqu’elle était elle-même jalouse, de manière limite maladive parfois. Dell aimait tout gérer et lorsqu’elle était en couple, même si la personne ne comptait pas pour elle, elle restait celle qui dirigeait tout, celle qui posait les questions alors qu’elle détestait avoir à fournir des réponses. Tout cela pour dire que sa liberté, c’était ce qu’elle revendiquait plus que tout et s’approcher de Léo l’effrayait vraiment par moment. Si elle ressentait déjà le besoin de le voir alors qu’ils n’étaient pas grand-chose l’un pour l’autre, qu’est ce qui arriverait s’il devenait plus important dans sa vie ? Non. Elle ne deviendrait pas l’une de cette petite amie niaise qui dépend de quelqu’un. D’ailleurs, pourquoi pensait-elle à lui de cette façon, puisqu’elle était là en simple visite « amicale » et n’avait toujours pas réfléchit à leur propos. Léo ne lui avait pas demandé de leur faire, elle avait déduit qu’il les envisageait peut-être ensembles dans son comportement mais au fond, elle se posait peut-être des milliers de questions pour rien. Il pouvait tout aussi bien voir en elle n’importe quelle autre fille, Dell n’avait jamais eu l’occasion de le voir agir avec une autre. C’était surement son petit côté narcissique qui lui faisait penser qu’elle était plus importante qu’une autre, alors qu’en fait pas du tout.

Sourire en coin lorsqu’il parlait de faire de sa douche une priorité, Dell avait bien eut l’envie d’ajouter qu’elle pouvait toujours se joindre à lui, histoire de ne pas se retrouver à l’attendre au salon, mais les choses étaient bien assez ambigües comme cela. Quoi que.

« Comme chez moi ? Hum… ok. »

Si sur le début de sa phrase, elle se montrait plutôt taquine, sous entendant qu’elle pouvait faire ce qu’elle, et donc le rejoindre, elle avait terminé celle-ci sur un ton des plus neutre, prenant place dans le fauteuil. Elle n’avait pas grand-chose à faire de plus en l’attendant et Deliah n’était pas du genre à se servir dans les armoires des gens pour se servir à boire. Elle observait pendant ces longues minutes l’appartement, sans vraiment le voir puisqu’elle était à moitié perdue dans ses pensées. Elle n’en sortit que lorsqu’elle entendit la porte s’ouvrir, avec la voix de Léo qui résonnait dans l’appartement. Debout presque en sautant du fauteuil, elle rejoignait la porte de la salle de bain pour s’appuyer contre le rebord. Quitte à se parler, autant le faire face à face et non pas en hurlant à travers la pièce.

« En fait… non. Pas la moindre idée. Mais je suis sure que tu peux m’épater ! » Elle lui parlait à présent sur un ton de défi, même si en fait, elle ne voyait pas vraiment ce qu’il pourrait vraiment faire pour la surprendre. Ni s’il en avait envie puisqu’à la base, c’est elle qui était venue le retrouver et non l’inverse. « Sinon je peux aussi faire l’effort de chercher quelque chose d’intéressant. A nous deux, on trouvera bien quelque chose. » Ajouta-t-elle en haussant les épaules. Un instant, Léo ne l’observait pas mais était face au miroir, moment où elle laissait légèrement dévier ses yeux jusqu’à son torse. Il fallait l’admettre, il n’était pas pompier pour rien. Un sourire se dessinait déjà à cette vision mais surtout à cette pensée, avant qu’elle ne reprenne son sérieux face à lui.

Pendant un moment, Leo s’observait devant ce miroir, non pas pour admirer sa beauté, même que c’était le contraire dont il s’agissait. Il ne regardait pas l’homme de chair qu’il était, non il pénétrait son propre regard, se demandant si celui qu’il voyait était vraiment le vrai Leo Vincent Rosenbach, fils aîné d’une famille remplie d’amour et surtout, grand frère de Braden Olivier Rosenbach, maintenant décédé. Pour une raison qu’il ignorait, c’était cette pensé-là qui lui vint à l’esprit en entendant les pas léger de Deliah s’approcher de la salle de bain. Chaque fois qu’il se trouvait en présence de la jeune femme, le beau pompier était pris de nombreuses pensées à son sujet et ça, vraiment il détestait cela pour mourir. Il se disait que c’était surement par peur de la perdre et que s’il continuait à agir comme un con, elle allait prendre la porte d’elle porte et n’allait plus jamais la revoir. Il n’avait pas envie d’être celui qui allait lui briser le cœur et il se disait qu’il valait mieux pour lui de ne pas tomber amoureux d’elle, chose qu’il avait beaucoup de difficulté à faire.

« J’en ai aucune idée à vrai dire. On se tape un film de Walt Disney en mangeant du chocolat et en buvant du lait en essayant d’avoir la plus grosse moustache de lait possible. »

Il avait essayé de dire cela avec le plus de sérieux possible, mais lorsque la jeune femme arriva sur le seuil de la porte, il eut un petit sourire avant de retrouver un semblant de sérieux. Elle était magique et Leo se maudissait souvent d’être aussi faible devant elle. Il lui arrivait d’être absolument con aussi et il s’en voulait encore une fois, alors c’était simple, Leo n’arrivait jamais à savoir qu’elle genre d’homme il avait envie d’être en présence de la belle brune.

« Je t’ai vu admirer mon corps d’adonis, n’essaye pas de dire le contraire » Dit-il, toujours en faisant face au miroir, sourire en coin.

Il s’afféra à prendre sa brosse à dent, à y mettre du dentifrice pour finalement la mettre dans sa bouche et se tourner vers la jeune femme. Face à elle, il ne pouvait s’empêcher d’être plus heureux qu’il ne l’était déjà. Deliah avait cette façon unique de toujours briller, même lorsqu’elle était de mauvaise humeur ou même en peine. Elle avait ce regard pétillant, mystérieux qui faisait tout pour attirer l’homme qui quant à lui, faisait tout pour ne pas se laisser engouffrer. Il ignorait ce qui lui disait de ne pas se laisser aller, mais il n’était pas dupe, il sentait cette autre présence dans la vie de la jeune femme, un autre homme probablement et Leo n’allait certainement pas se battre contre un homme que Deliah ne semblait pas vouloir se défaire pour lui. Malgré ce fait, Leo était toujours là, à vouloir poser ses lèvres sur la peau brûlante de la jeune femme, d’être celui qui la ferait vivre des émotions encore jamais connu ou d’être l’homme avec qui elle voudrait fusionner et non pas seulement l’espace d’une nuit, mais bien plus. Il n’y avait pas que l’autre homme qui le freinait, lui-même se défendait des choses, sans raison précise.

Assise sur le fauteuil du salon, Dell n'avait pas vraiment eut le temps de réfléchir. En même temps, si elle n'y arrivait pas depuis des semaines, pourquoi les réponses lui viendraient soudainement après 10 minutes. L'envie de le rejoindre sous la douche ne lui avait pas manqué, loin de là, mais elle n'arrivait pas à agir avec lui comme avec les autres. Peut-être qu'elle avait envie qu'il voit en elle quelqu'un de bien, de respectable et avec qui il était possible de voir un futur. Habituellement, elle suivait ses impulsions parce que ce qu'on pouvait bien penser d'elle lui importait peu.

« Je n'aime pas le lait. Mais je veux bien me contenter de prendre les photos... Si je peux choisir le disney, évidemment.»

Oui, parce qu'il n'était pas question de Cendrillon, la belle et la bête et compagnie. A vrai dire, Deliah n'avait jamais été l'une de ces petites filles qui rêvaient de devenir une princesse, d'enfiler la robe de blanche neige ou n'importe quelle autre héroïne. Ces Disney préférés étaient toujours ceux ou il y avait des animaux, comme quoi déjà petite il y avait eut des signes précurseurs sur ce qu'elle était devenue aujourd'hui : elle ne cherchait pas son prince charmant et passait des heures avec les animaux vu qu'elle travaillait au Zoo. Un instant, elle se mordillait la lèvre inférieure, légèrement gênée d'avoir été prise la main dans le sac. Légèrement, parce qu'au fond, elle n'avait fait que regardere t si on lui avait donner des yeux, c'était bien pour en profiter.

« Je ne démentirai pas... Tu me parles depuis la salle de bain de manière tout à fait innocente mais en fait, tu te doutais que j'allais m'approcher pour mieux t'entendre. J'y peux rien si tu n'as pas encore de t-shirt. » Haussant les épaules, elle gardait un sourire aux lèvres. « Je suis certaine que tu attendais de voir mon regard dévier parce que tu es plutôt fier de toi et surtout de ton corps. Et tu as raison de l'être... »

De nouveau elle se mordillait la lèvre inférieure, l'observant à présent à travers le miroir et non plus en face à face. Au fond, elle était faible face à lui, parce qu'elle entrait toujours facilement dans son jeu de séduction, alors que sur le coup, le mieux à faire était sans doute de prendre ses distances. L'envie de se jeter à l'eau sans réfléchir, comme elle l'avait toujours fait, devenait pourtant de plus en plus tentante. Sauf que la dernière fois qu'elle s'était lancée dans une relation aussi inconsciemment, cela avait duré sept mois et elle ignorait encore aujourd'hui pourquoi il l'avait lâché aussi brutalement, sans signe avant gardistes. Ce coup là, on lui avait fait une fois et elle se promettait qu'on ne lui referait pas une deuxième. Dans sa vie, elle avait toujours été celle qui prenait les commandes et elle refusait que cela change une nouvelle fois. Penny lui avait mit un couteau dans le dos et il était évident que sa plaie ne s'était pas encore tout à fait refermée, Deliah n'était pas prête à laisser cette blessure s'infecter sans réfléchir aux conséquences.

Face à Deliah, la brosse à dent dans la bouche, Leo s’imaginait entraîner la jeune femme dans sa chambre, la pousser dans le lit et de vous laisser vous deviner la suite. C’était immanquable et pourtant, il savait que ce n’était pas simplement sexuel et c’est surement cela qui l’agaçait. Il savait très bien qu’il avait un faible, un très gros faible pour elle, mais il avait tellement peur d’être le beau salop qui allait la tromper pour une autre, simplement parce qu’il était trop con pour devenir un homme, un vrai. Son cœur battait pour elle, Deliah n’avait pas à craindre de cela, mais si elle craignait de s’embarquer avec lui, il n’allait pas lui dire le contraire. C’était peut-être ça la plus grande preuve d’amour qu’il pouvait lui faire, ne sachant même pas s’il était capable de ne pas la faire souffrir. Il avait envie de la rendre heureuse, qu’elle soit sienne, mais il n’était pas prêt à dévoiler ses sentiments, son passé, ses projets futurs, surtout qu’il en avait pas, alors.

« Je l’ai ais tous, donc je te laisse choisir, si tu en prends un différent de la dernière fois ! » Dit-il après avoir rincé sa bouche avec un verre d’eau.

L’envie d’être sur le même divan, probablement collé par simple amitié lui donnait envie d’écouter toute la collection de Disney qui appartement à son frère. Leo n’avait aucune idée d’où leur petit jeu allait les mener, mais il était prêt à jouer longtemps, sachant que c’est surement la seule manière qu’il avait d’être proche de Deliah. Il donnerait n’importe quoi pour être avec elle, même si parfois, il aurait préféré qu’elle ne le connaisse jamais, sachant qu’elle serait probablement mieux sans lui dans sa vie. Il était un homme plutôt déranger, ayant deux personnalités, une au travail et l’autre, l’autre qui lui collait à la peau et qu’il aimait, trop.

Il s’avança vers la belle brune qui était sur le seuil de la porte, s’approcha considérablement pour être à quelques centimètres d’elle, juste assez pour qu’elle sente la chaleur qu’il dégageait.

« Peut-être que si tu es gentille, tu pourras toucher. » Dit-il avec un sourire malicieux et provocateur.

C’était justement ce qu’il voulait faire, la provoquer, mais au final, il se provoquait lui-même, parce qu’à chaque fois qu’il faisait ça, l’envie de l’embrasser était plus forte de fois en fois et il allait finir par flancher et tout saboter. Il tourna les talons, se dirigea dans sa chambre pour aller se chercher des vêtements propres et demanda à la jeune femme si elle avait envie de manger un truc. Une fois qu’il avait choisir ses sous-vêtements, il se mit de dos, demanda à Deliah de ne pas regarder, mais sans vérifier si elle l’écoutait, il retira sa serviette et enfila une paire de caleçon en quelques secondes à peine. Il fouilla encore une fois dans un tiroir, enfila une paire de pantalon de coton noir, car si de toute manière ils avaient à sortir, Leo se changerait c’est tout et il enfila une camisole blanche pour finir.

« Je vais faire un effort ! C'était quoi encore? Les aristochats? Hum...»

Levant les yeux, elle faisait mine de réfléchir à son futur choix pour la soirée, même si pour le moment, elle avait du mal à se concentrer sur autre chose que lui. Quel que soit son choix, ils finiraient de toute façon par parler de tout et de rien et n'écouteraient que la moitié ou Deliah se mettrait à jouer l'un des personnages, parce qu'elle connaissait la plupart des disney par cœur. Comme pour briser le silence et sortir par la même occasion de ses pensées pas très catholiques, elle lançait un titre au hasard, ou presque puisqu'il s'agissait simplement de son préféré.

« Le roi lion 2. Je n'ai pas vu Kiara et Kovou depuis deux semaines au moins. »

Le jeune homme terminait ensuite de se préparer alors que Deliah restait appuyée contre la porte à retourner la situation actuelle dans tous les sens possible. Penny lui manquait, c'était un fait. En même temps, il l'avait jetée comme si leur histoire n'avait eut aucune importance pour lui, après sept mois de relation alors qu'il était le premier à qui elle avait réellement donné une chance. Même si c'était lui qui la voulait à nouveau cette relation, il ne méritait pas vraiment que Deliah l'accepte. Le pire était qu'il n'en avait certainement plus rien à faire, lui, alors que la jeune femme passait son temps à se poser des milliers de question quand au pourquoi. Pas la moindre raison, il avait mit un terme à tout et avait continuer de bosse comme si de rien n'était. Par malheur, il bossait au même endroit et elle se voyait forcée de le croiser presque chaque jour, forcée de garder le sourire comme si cette situation lui convenait parfaitement. Bref, Penny se devait de rester dans son passé à présent mais cela ne l'empêchait pas de vouloir des réponses. Ensuite, il y avait Léo... mais sincèrement, après cette histoire, est-ce qu'elle avait réellement envie de se retrouver à nouveau avec quelqu'un? C'est là que tout le problème se posait. Dans un sens, Dell avait toujours revendiqué sa liberté, apprécié d'avoir les commandes dans ses relations qu'elle zappait facilement et cette époque lui manquait. Au moins, elle n'avait jamais souffrir à changé de petit ami régulièrement. Avec Pen' elle avait fait l'effort de s'ouvrir à quelqu'un, elle y avait mit du sien et n'avait rien eut en retour, si ce n'était un bonne gifle. Forcément, ça l’amenait à se demander si elle devait vraiment replongé tout aussi bêtement et surtout rapidement dans une autre relation. Certes Léo n'avait pas à payer pour les erreurs des autres mais sa seule réputation suffisait à faire reculer Deliah.

La provocation était une qualité selon elle, sauf qu'elle n'était pas le genre à fuir ou à rester timidement face à son interlocuteur. Il lançait les dés et elle entrait dans le jeu sans hésiter. Arquant un sourcil, elle posait sa main sur la poitrine du jeune homme et laissait glisser doucement celle-ci le long de son torse tout en reprenant la parole.

« J'ai besoin d'une autorisation? Je suis toujours sage...»

Finalement, il était le premier à abandonner, la laissant gagner cette partie puisqu'il avait finit par tourner les talons pour se diriger vers sa chambre. Cela lui avait arracher un sourire, par simple principe qu'elle aimait gagner même si au final, elle ne savait pas qui elle provoquait le plus dans l'histoire. A moins que ce ne soit là une double provocation de la part du jeune homme pour qu'elle se décide à le suivre, elle l'ignorait et suivait donc quelques mètres derrière, assez prudente. Finalement, ce n'était pas le cas puisqu'il s'habillait, la soirée allait donc pouvoir continuer comme toutes les autres. Ou presque. Même si Dell n'allait pas clairement lui parlé de ce qu'elle avait sur le coeur, elle décidait de lui faire part de son angoisse.

« Tu me perturbes... vraiment. J'ai l'impression de m'avoir moi même en face, version masculine! » Sous entendus par là leur art de la provocation tout en s'infligeant des limites, parce qu'ils n'étaient pas certain de savoir ce qu'isl voulaient. Du moins, c'est ainsi qu'elle le voyait mais au fond, peut-être que Léo le savait exactement lui et qu'il ne faisait que jouer ou provoquer les choses.

« Parce qu'il m'arrive d'être fidèle... Preuve que je suis sage! »

Large sourire au visage, fière elle? Si peu. Elle n'était pas du genre à tromper ses chéris à tout va mais disons que parfois la tentation était trop forte, surtout lorsqu'il n'y avait aucun sentiments dans son couple. Dans ces moments là, elle ne se privait pas et se contentait de mettre un terme à la relation quelque jours plus tard. Avec Pen', les sentiments avaient été bels et bien présents et Dell n'avait jamais pensé à se retrouver avec un autre. Résultat, les petites provocations de Leo jusqu'ici ne lui avait pas fait tant d'effet que ça, car aussi sexy soit-il, il suffisait que l'image de Pen lui revienne pour qu'elle n'aie aucune envie de faire un pas de travers. Sauf que depuis quelques semaines, il n'y avait plus Penny, ses sentiments s’effaçaient doucement - mais surement - et laissait même place à une certaine haine, pour la façon dont il avait rompu et donc il se moquait d'elle à présent. Leo avait donc toutes les cartes en mains et Deliah savait parfaitement qu'il n'aurait pas grand chose à faire pour qu'elle succombe à leur petit jeu de séduction.

Arquant un sourcils, elle poussait un léger soupire en détournant le regard. Non, elle n'était pas d'humeur à lui faire un dessin ou à lui expliquer le fond de ses pensées... peut-être tout simplement parce que Deliah ne savait pas vraiment ce que c'était d'exprimer haut et fort ce qu'elle ressentait. Elle était du genre grande bouche pour dire ce qu'elle pensait et ne pas se laisser faire, mais une fois qu'il était question de sentiments, elle se faisait tout de suite beaucoup plus discrète. Elle se sentait juste faible et inférieure, hors elle détestait ça. Son regard s'élevait à nouveau pour se plonger dans celui de Leo, mordillant légèrement sa lèvre inférieur.

« Merci... »

Mon Dieu qu'elle détestait ça. Il la bloquait presque contre le mur et Deliah mourrait d'envie de se retirer de là et de reprendre la conversation comme si de rien était. C'était généralement comme ça que ça se finissait toujours entre eux, ils se provoquaient et au moment ou ils pouvaient faire changer les choses, l'un des deux fuyait. Cette fois-ci, elle se redressait doucement sur la pointe de ses pieds pour poser une main sur sa joue, sans le lâcher du regard. Deliah s'accordait dernier moment de réflexion, fuir maintenant aurait été encore plus amusant et rien qu'à cette idée, un nouveau sourire s'affichait sur son visage. Elle fini par effleurer ses lèvres avant d'enfin lui donner ce baiser qu'ils avaient cherché tous les deux, bien assez longtemps maintenant. Elle agissait sans réfléchir, comme à son habitude, mais toutes ces inquiétudes sur l'avenir de cette possible relation, ou non, s'envolaient dés que ses lèvres se posèrent sur celles de Leo.