Sujet: La dureté d'un mot - Ambre Jeu 17 Fév - 13:10
Toutes les déceptions de pensée et d'espérance, tout cela est secondaire. Le seul malheur irréparable, c'est la mort de ceux qu'on aime..
__________________________ Ambre & Camille
Allongé sur le canapé, ne dormant pas vraiment, somnolant plutôt, Camille voulait se forcer à rêver d'une réconciliation avec Bliss, du pardon tant désirée, d'un amour heureux et partager. Malheureusement la sonnerie de son portable l'extirpa de ce rêve recherché, indiquant qu'il était l'heure de se lever. Avoir son portable comme sonnerie de réveil à 26 ans, pitoyable n'est-ce pas ? C'est comme ça lorsque l'on fait une erreur regrettable, lorsqu'on blesse une personne, lorsqu'on agit mal. Se relevant doucement tout en se grattant la tête, il zieuta tout de même sur l'heure affichait sur le moniteur du câble. 6h45. Se lever si tôt alors que l'on commence à 8h30 ? C'est le bonheur d'être père qui prend le dessus, étant son tour de conduire le petit à l'école. Se levant donc et faisant le moins de bruit possible dans la chambre, il récupéra ses affaires afin d'aller ce doucher tranquillement. L'eau chaude coulant sur son corps meurtri dû à un canapé bien trop peu confortable pour dormir, il passa un bon quart d'heure sous la douche, si ce n'est plus. Sortant tout en s'essuyant, il regarda l'heure sur sa montre. 7h09. Camille à donc tout juste le temps de s'habiller et de finir se préparer avant de réveiller le petit bonhomme dans sa chambre. Petit déjeuner, réveil, lavage, habillage. Tout était fait dans les temps. Faut dire que Camille avait pris l'habitude et que le petit se laisser drôlement faire, aimant passer du temps avec son père. C'est d'ailleurs dans leurs habitudes de parler de l'école dans la voiture durant le trajet ultrament court. Nolan. Qu'est-ce que Camille pouvait l'aimer ce petit, fier de lui, plus que jamais. Jamais il ne remercierait jamais assez Bliss de lui avoir donné un petit garçon pareil, bien que la première personne qui compte dans son coeur soit la merveilleuse maman. C'est en songeant pour la énième fois à cela qu'il se dirigea vers son lieu de travail. Aujourd'hui, le Croate n'avait pas grand-chose à faire. Finir un papier, tout simplement. L'interview et les photos, il les avait faits la veille, les finitions étaient donc de rigueur. La journée, Camille le savait allait se terminer le midi et le début du week end. Vu comme cela, on peut dire que Camille à des horaires assez flexibles, alors que non. A vrai dire, son patron lui laisse un si long week end tout bonnement, car il y a un match de baseball vendredi après-midi et qu'il se doit donc d'y être pour faire et des photos et un article détaillait sur le match. Un week-end ? Plutôt un week-end de travail à la maison, c'est surement mieux adapté, mais ce ne le dérangeait pas. A vrai dire il préférait être chez lui à bosser calmement, à prendre des pauses quand il en a envie et son patron à bien remarquer qu'Eden faisait un bien meilleur travail lorsqu'il est chez lui, plutôt qu'au bureau, bien souvent emmerdait par ses collègue blagueur. Un avantage pour les deux. Le patron y trouve son compte grâce à la hausse des vente du journal et Camille lui, peut voir davantage son fils, mais aussi Bliss. Tout le monde est content, c'est le principal.
11h51 Un long soupir se fit entendre dans l'une des box de ce grand journal. Quelques têtes se penchèrent par-dessus les fins petits murs et des sourirent pointèrent le bout de leur nez. Camille Eden Zachary Avery avait enfin terminé son article. Tout était en place, il suffisait juste de le donner à l'imprimeur et à ceux qui s'occuper de la mise en page. Content de lui, il poussa sa chaise se leva tout en emportant son netbook et salua ses collèges. Collègues qui appréciaient beaucoup Camille, tant pour sa discrétion que pour son sens de l'humour. En effet, lorsqu'il y a de petites blagues à faire, il est l'un des premiers à qui on demande de participer. Vous comprenez bien le patron qui veut qu'il travaille chez lui. Regardant sa montre devant sa voiture, il décida de passer voir Ambre à l'improviste. Pourquoi ? Car cela faisait longtemps qu'il ne l'avait pas vu, car elle travaille dans un bar où il pourrait surement manger un petit truc, vu que la plupart des bars font restaurant le midi et surtout, il souhaitait s'expliquer sur les évènements passés. Depuis son erreur, il n'avait plus eu de nouvelle. Bon, c'est vrai que c'est normal que la jeune fille se rallie du côté de Bliss. C'est une très très bonne amie et celui qui a fait l'erreur est lui et non Bliss. Mais il voulait s'expliquer. A défaut de pouvoir le faire avec sa fiancée, il savait qu'Ambre accepterait de l'écouter au bout d'un certain temps. N'ayant pas à travailler de l'après-midi, il comptait bien passer tout son temps là-bas jusqu'à ce qu'elle l'écoute s'il le faut... Tenace le jeune homme ? Bien sûr, toujours lorsque ça concerne la femme de sa vie et ses amies. Là en l'occurrence, il avait perdu les deux.
12h34 : Camille était enfin arrivé à ce bar, la circulation était assez dense et le trajet assez long, la faim c'était donc fait ressentir. Cherchant une place où se garait, il en trouva une à proximité à son plus grand soulagement. Enfin le temps était venu de s'expliquer avec quelqu'un. Enfin l'espoir d'un nouvel ère était arrivée. Claquant la porte et appuyant sur la fermeture centralisé, Noah se dirigea vers le bar et poussa la porte. Il y avait pas mal de monde, mais trop quand même. Ca allait, Camille avait connu largement pire dans cet endroit. S'approchant du bar, refusant de s'installer à une table tant qu'il n'était pas sûr que la blonde soit là, il tomba par grande chance sur elle.
- Ambre, je peux te parler ?
Regard noir, montrant son magnifique dos plutôt que sa bouille, on peut dire que Camille c'était pris un beau vent. Ceci ne l'étonna pas vraiment. Après tout, elle lui en voulait aussi, Camille avait fait le con il devait l'assumer, mais si personne ne lui donnait l'occasion de s'expliquer il n'y arrivera hélàs jamais.
- Bon, sert moi au moins un coca, étant dans un bar, t'as pas le droit de me refuser ça.
Si la tactique direct et simple ne marcherait pas, Camille était bien près à utiliser tous les arguments possibles et inimaginables. Passer toute la journée ici, vous n'avez pas oublié ? A voir la situation, on dirait bien que c'était parti pour... Mais Camille avait bien plus d'une corde à son arc et il comptait bien s'en servir. A la fin de la journée, il le sait, il aura réussi enfin à s'expliquer...
Sujet: Re: La dureté d'un mot - Ambre Sam 19 Fév - 16:03
Ambre s'était réveillée de bonne heure, vraiment très tôt, et de mauvaise humeur, faisant mentir la célèbre maxime. Anastasia avait eut une mauvaise nuit, ça ne lui était pas arrivé depuis des jours. Tout ne peut pas être parfait tout le temps malheureusement. La petite devait commencer à faire ses dents, elle avait presque cinq mois après tout. Mais c'était un peu tôt quand même... Elle devait certainement être un peu en avance, ce n'était pas bien grave. Au moins ça préparait la jeune femme à ce qui allait l'attendre bientôt. Ana assez calme en règle générale, et Ambre n'avait jamais de gros soucis avec elle, elle s'estimait vraiment heureuse. Elle avait réussi à la calmer au bout d'une heure, après l'avoir bercé en lui chantant sa berceuse, celle qu'elle lui chantait depuis qu'elle était dans son ventre. Ambre avait décidé de ne pas retourner dormir après ça, jugeant que ça ne servirait à rien étant donné qu'elle allait avoir à lever une ou deux heures après. De toute façon, une fois qu'elle était réveillée, c'était impossible de se rendormir.
Effectivement, une heure à peine plus tard, Ana était réveillée. Et il était à peine six heures du matin. La grande maison était bien calme, tout le monde dormait encore. On entendait seulement Elvis couiner de temps à autres. Ambre dormait debout c'est pourquoi elle décida de partir en promenade. L'air froid du matin allait très certainement lui foutre un grand coup de fouet. C'était ce qu'elle faisait à chaque fois qu'elle n'était pas réveillée, et à chaque fois ça fonctionnait. Elle s'habilla chaudement mais pas trop, sinon sa technique n'allait pas fonctionner, habilla sa fille de la même façon, prit Elvis avec elles et sortit dehors. Elle avait son trajet habituel en tête. Tout d'abord elle remontait toute la 5th avenue jusqu'au Metropolitan Museum of Art, s'arrêtant régulièrement pour admirer les vitrines des magasins de luxe, notamment celle de Tiffany's. Ensuite elle s'arrêtait chez Starbucks pour se réchauffer un peu, et retournait chez elle. La promenade lui avait prit une bonne heure et demie et elle fut contente d'être à la maison. Mais que faire à présent? Ses journées n'étaient plus très remplies depuis qu'elle avait arrêté les cours et cessé de mettre les pieds à l'Awesome. Elle s'ennuyait presque, même si elle adorait s'occuper de sa fille.
L'Awesome! Mais oui, bien sûr. N'y ayant pas mis les pieds depuis un sacré bout de temps, elle décida d'aller y faire un tour, voir comment tout se passait, si les personnes à qui Pedro et elle avaient confié la responsabilité de l'établissement s'en sortaient. Elle posa Ana chez Aly vers onze heures, et se rendit à Broadway, en taxi. Elle avait vraiment besoin d'apprendre à conduire. Ça lui fit du bien de revoir l'endroit. Elle avait pas mal de souvenirs qui y étaient attachés, notamment la naissance de son neveu et de sa nièce, le soir de l'ouverture, ou encore sa rencontre avec Luke. Ah Luke. Elle se dit que quand elle allait - enfin - vivre avec, elle allait pouvoir travailler ici. Ça leur ferait toujours un peu d'argent en plus. Puis finalement ça ne la gênerait pas trop d'y travailler, c'était son deuxième chez soi après tout.
Vers midi et demi, quelqu'un l'interpella. Elle reconnut tout de suite cette voix. Voix qui appartenait à quelqu'un dont elle avait été très proche, un peu moins à présent. C'était Camille, le fiancé de celle qu'elle considérait comme sa sœur, Bliss. Il l'avait trompé, elle connaissait évidemment toute l'histoire. Elle qui ne supportait pas l'infidélité n'avait pas eu d'autre choix que de lui en avoir, pour le mal qu'il avait fait à son amie. Elle ne comprenait pas comment il avait pu en arriver là. Ils avaient l'air si heureux, avec leur petite famille, et voilà qu'il foutait tout en l'air! Elle avait été furieuse contre lui au départ, vraiment. Elle ne voulait plus lui adresser la parole, ne lui laissant aucune chance de s'expliquer. Ça lui faisait mal au cœur puisqu'elle tenait à lui aussi. Le temps avait quelque peu apaisé sa rancœur mais sa mauvaise humeur prit immédiatement le dessus. Elle lui tourna le dos sans répliquer, l'ignorant totalement. Voyant qu'il ne lâchait pas l'affaire, elle se décida à lui laisser une chance. Mais son expression n'avait rien de sympathique. Au contraire. « Qu'est ce que tu veux? » Elle lui servit son coca. « Je t'écoute juste parce que je vois à quel point Bliss souffre de tout ça, parce que j'ai envie de savoir si il y a moyen que tout s'arrange. Sinon crois moi quand je te dis que je ne t'adresserai plus la parole. » Ouch elle y allait un peu fort quand même. Mais elle était de mauvaise humeur, elle n'y pouvait rien.
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