It's New York City bitches ! And it's my motherfucking dream
Le deal à ne pas rater :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot 6 Boosters Mascarade ...
Voir le deal

Partagez

Peut-on encore appeler ça un magasin ? (PV Loyce)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
MessageSujet: Peut-on encore appeler ça un magasin ? (PV Loyce) Peut-on encore appeler ça un magasin ? (PV Loyce) EmptyMer 25 Aoû - 16:33

On le lui avait tant répété : "Tu sais Haley, tu es vraiment courageuse. Partir comme ça, sur un coup de tête dans une ville que tu ne connais pas, il faut avoir du cran!" Du cran, ça elle en avait, de la détermination aussi mais une fois à New-York, il n'est plus possible de faire marche arrière.
Ce samedi après-midi, cela faisait exactement une semaine que la jolie blondinette avait atterrit dans la grosse pomme. Il faisait une chaleur insoutenable dans son bel appartement malgré la pluie extérieur. Elle suffoquait. Non seulement à cause de la température et du taux d'humidité mais également psychologiquement. Elle était à bout de nerfs et se sentait perdue dans cette ville beaucoup trop imposante pour elle. Depuis une semaine, elle n'avait rencontré personne et avait été incapable de trouver une quelconque activité digne de ce nom.
Et comme si ça ne suffisait pas, l'ennui la replongeait sans cesse dans son passé. Loyce lui manquait de plus en plus et la nostalgie la hantait. Elle l'aimait toujours, c'était une évidence mais la haine est parfois plus forte que la passion. Elle pensait que changer de vie lui permettrait de tourner la page mais elle était perdue. Perdue dans une ville inconnue, perdue et solitaire.
Après plus de deux heures de pleurs à chaudes larmes, Haley réussit enfin à se ressaisir. "Tu ne peux pas te laisser aller comme ça, bouge toi!" Elle essuya ses joues mouillées, s'habilla, se maquilla pour cacher ses joues rougies et attacha ses cheveux en bataille. Elle chaussa ses escarpins et sortit de son appartement comme si de rien était.
L'essentiel dans une ville comme New-York c'est de préserver les apparences. Haley le savait bien et fut soulagée de constaté que personne ne la dévisageait. Sous son parapluie noir, elle observait les regards des gens alentours et esquissa même un petit sourire en constatant que les filles lui lançaient des oeillades jalouses et que les garçons se retournaient plus ou moins discrètement sur son passage. Elle retrouva sa bonne humeur malgré la grisaille et avança d'un pas déterminé vers le centre ville.
Arrivée à Times Square, la jeune fille se sentit un peu stupide. "Quelle idée de faire les magasins un samedi après-midi de plus?" Les rues étaient pleines à craquer, sans parler des boutiques. Entrainée par un flot humains, elle suivit, sans s'en rendre compte une centaine de personnes à l'intérieur d'un immense battement. Une fois dedans, elle leva les yeux et fixa une grande enseigne :"Macy's".
C'était donc ça? Ce magasin de plusieurs étages que l'on voyait toujours dans les films. Elle resta un moment plantée au milieu du hall principal puis se surprit avec un grand sourire aux lèvres dans l'un des immenses miroirs du rayon. Elle prit les Escalators et se rendit au rayon "teenagers" comme ils l'appellent. Le choix était inimaginable, elle n'en croyait pas ses yeux. Elle se prit au jeu et inspecta tous les rayons avec minutie, des vêtements de toutes sortes plein les bras.
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Peut-on encore appeler ça un magasin ? (PV Loyce) Peut-on encore appeler ça un magasin ? (PV Loyce) EmptyMer 25 Aoû - 21:46

Peut-on encore appeler ça un magasin ? (PV Loyce) 1snz3m
L'oubli, c'est la vie Alphonse Allais
Featuring Haley F. Carter & Loyce Livingston


    Alors l’obstination du cerveau à garder en mémoire représenterait la mort ? La mort de l’âme ? La mort du corps ? La mort du désir ? La mort de l’espoir ? Si l’on suit la logique de cette citation, il faut croire que oui. Et Loyce en est un parfait exemple. Lui qui, à son habitude, oublie vite, pardonne rapidement -mis à part si la crasse est grande !-, il y a bien une chose qui reste encrée en lui, comme si elle faisait partie de sa chair : Haley. Sa plus belle et plus longue histoire d’amour. Un paradis qui dura un an, détruit par une famille destructrice. Un bonheur qui semblait éternel mais qui, du jour au lendemain, vira au cauchemar. Bien que plusieurs années se soient écoulées depuis la rupture des deux anglais, le jeune homme n’avait pas réussi à oublier celle qu’il considérait comme la femme de sa vie. « L’oubli c’est la vie. » Loyce est devenu comme mort à force de se remémorer.
    Il y a de ça un mois, avant son départ pour trois semaines de vacances bien méritées, le londonien avait parcouru les cartons contenant ses souvenirs, tels que des photos, des cahiers de cours, des objets amassés. Il était tout d’abord tombé sur des clichés de sa mère décédée. Les larmes avaient coulé alors que son cœur continuait de saigner, comme toujours depuis la mort de sa génitrice. Puis il avait décidé d’en scanner une partie pour les publier sur Facebook afin de montrer à tous à quel point sa mère était la plus belle, la plus merveilleuse au monde. Puis, environ une semaine plus tard, il avait retrouvé des photos de son ancienne vie à Londres, et donc de son ex petite amie. Une masse de souvenirs était réapparue, lui arrachant plusieurs sourires, puis bons nombres de sourires. Il regrettait décidément cette rupture. Il aimait encore Haley, c’était une évidence. Une évidence qu’il s’était caché, par peur de souffrir encore une fois. Mais ces images avaient réveillé en lui ce sentiment étrange partagé entre le regret, la honte et la chaleur du souvenir. Ces clichés avaient, eux aussi, terminés sur Facebook, ce qui avait, évidemment, attiré le regard de plusieurs personnes, dont Morgan, le meilleur ami de Loyce. Celui-ci connaissait déjà le doux visage de la belle suédoise, et voir le châtain mettre toutes ces photos sur le net lui avait fait de suite comprendre qu’il broyait du noir et qu’il pensait à elle. Une longue discussion jusqu’à tard dans la nuit s’était ensuit et, après cela, le londonien avait pris la décision de contacter celle qui hantait son esprit. Il l’avait appelée, il lui avait envoyé des sms. Mais chaque réponse était un coup de poignard en plein cœur. La belle blonde refusait de parler à son ex et ce dernier s’en voyait anéanti. Mais bien décidé à ne pas rester abattu, il s’était décidé à garder la tête froide.

    Aujourd’hui, Loyce s’était levé de mauvaise humeur. La soirée qui précédait son réveil avait été une véritable catastrophe. Encore en mode vacances, il avait reprit le travail après être rentré des Bahamas le matin même. Et il faut avouer que cette soirée de boulot avait été la pire depuis son embauche à l’Awesome. Une corde de sa guitare s’était cassée pendant son concert, celui-ci avait donc dû être écourté. Pour rectifier le tir, il avait entreprit de donner un coup de ban aux serveurs, mais il avait réussi à casser une série de verres. Sur ce, son patron lui avait fortement conseillé de rentrer chez lui et de se reposer. Finissant par avouer qu’une bonne nuit de sommeil lui ferait le plus grand bien, Loyce avait décidé de quitter les lieux. Mais il avait constaté qu’on lui avait volé sa veste en cuire qu’il avait malencontreusement laissée sur un dossier de chaise. Heureusement, ses poches étaient vides de toutes valeurs, seuls s’étaient envolés les quelques deux-cents dollars que lui avait coûté son blouson. C’était donc plutôt énervé que le guitariste était rentré chez lui pour se coucher.

    Le réveil ne sonna pas ce matin, ce qui fit que Loyce sortit de son sommeil très tard, soit vers les alentours de 14h. Il sortit étrangement rapidement de ses draps pour directement aller prendre une douche et s'habilla. Sans prendre le temps de manger quoi que ce soit, il appela sa chienne, l’attacha et partit rapidement la promener alors que l’orage menaçait. De retour chez lui, il laissa Chica vagabonder dans l’appartement, heureuse, et grignota rapidement quelque chose avant d’entreprendre de partir se dégourdir les jambes et se changer les idées. La pluie qui avait commencé à tomber ne l’arrêta pas : il saisit un parapluie et ressortit de chez lui. Dehors, il s’alluma une cigarette et se mit à marcher tranquillement sous la pluie, à l’abri des gouttes d’eau. Ses pas le guidèrent vers Times Square, le lieu de toutes les lumières de New-York, ce qui n’était pas une mauvaise chose. Il pourrait, ainsi, tenter de trouver une nouvelle veste afin de remplacer celle qu’on lui avait chipée la veille. D’un pas décidé, il s’engouffra donc dans la longue rue et finit par entrer dans ce grand magasin nommé Macy’s, après avoir jeté le mégot de la deuxième cigarette qu’il s’était autorisé à fumer durant son déplacement.

    Maintenant à l’abri, le londonien referma son parapluie et soupira doucement. Le magasin était, évidemment, bondé. Pour un samedi après-midi, on ne devait pas s’attendre à trouver Times Square totalement désert. Cependant motivé à l’idée de trouver un blouson tout neuf, il se dirigea derechef vers les escalators pour monter à l’étage qui l’intéressait, celui où se trouvaient les vêtements dits « d’jeuns ». Une fois à l’étage désiré, il marcha tranquillement entre les rayons, à la recherche de LA veste qui le ferait baver et qui l’éblouirait tellement qu’il l’achèterait directement, même si le prix s’élevait à 1’000$ (n’exagérons rien).
    Au bout de plusieurs minutes de recherche, il se dirigea vers les cabines d’essayages. Posé sur son avant-bras repliés, deux tee-shirts, un jean et une chemise. Pas de veste. Il finirait bien par en trouver une, pour le moment, il se contentait de ce qu’il avait trouvé. À présent posé dans la queue, il baissa la tête et soupira doucement. Quand bien même il avait dormi d’une traite toute la nuit, la fatigue l’assommait toujours. Le retour à la réalité métro-boulot-dodo était dure pour le jeune homme. Bref. Après un moment d’innattention, Loyce redressa son visage. Et là, ce fut comme si une vague de trente mètres l’emportait, comme s’il était à bord de la plus grande attraction du monde, comme si toute sa vie défilait devant ses yeux. Une fille venait de sortir d’une cabine et se dirigeait vers la sortie du lieu « essayages » en longeant la queue des gens qui attendaient patiemment qu’une cabine se libère. Cette fille, Loyce connaissait les traits de son visage par cœur après les avoir contemplés des heures entières, après les avoir revus sur des photos. Ces traits qui le hantait. Les traits de Haley.
    Son cœur chavira, si bien qu’il s’étouffa à moitié en ravalant sa salive. Une légère quinte de toux s’échappa du fond de sa gorge. La suédoise continuait sa route, sans sembler apercevoir son ex petit ami. Ce dernier se ressaisit d’ailleurs bien vite et n’eut même pas le temps de réfléchir ; il ne pouvait pas la laisser filer après tout ce qu’il avait tenté pour la revoir ! Alors, sans attendre, il s’échappa de la file d’attente et s’avança vers elle, d’un pas sûr.

    -Haley ! , l’interpela-t-il d’une vois forte mais prudente. Son cœur battait si fort qu’il s’imaginait déjà avoir une attaque en plein milieu du magasin. Mais courage, elle était devant lui, ce n’était pas le moment de reculer. Il devait la retenir, la convaincre de lui accorder quelques minutes pour s’expliquer, pour lui dire à quel point il s’en voulait, à quel point il regrettait, à quel point il l’aimait… mais tout cela allait-il être possible ?



Dernière édition par Loyce Livingston le Ven 27 Aoû - 16:16, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Peut-on encore appeler ça un magasin ? (PV Loyce) Peut-on encore appeler ça un magasin ? (PV Loyce) EmptyMer 25 Aoû - 22:15

Shoppalcoolique ça existe ? Haley commençait à le croire car elle prenait un malin plaisir à arpenter les rayons, à admirer les articles et à les imaginer sur elle. D'accord imaginer c'est bien mais il était temps de les essayer. La blondinette se dirigeait donc vers les cabines lorsqu'un vêtement hors du commun accrocha son regard. C'était un blouson en cuire avec de magnifiques finitions. Sans hésiter elle le prit en XS car, se trouvant chez les garçons, elle priait pour que la plus petite taille lui aie. Elle ajouta donc cette superbe trouvaille à sa gigantesque pile d'habits et fut subjuguée pas l'odeur qu'il en émanait. Ce parfum si particulier lui ramena comme une vague du passé. Elle sentait Loyce comme s'il se trouvait là, juste à côté d'elle. Son esprit se perdit en divagations, si bien qu'elle finit même par entendre au loin la voix de son ex amour :

-Haley!

Elle ferma les yeux, se replongeant un instant dans ses souvenirs qui à présent lui semblaient si lointains. Lorsqu'elle les rouvrit quelques secondes plus tard, elle pensait si fort à Loyce que c'est comme si elle le voyait. Elle se frotta vigoureusement les yeux : " Non mais tu délires ma pauvre, rappelle toi le mal qu'il t'a fait ! S'il savait que tu rêves encore de lui, il en serait plus que flatté. Ne lui offre pas se plaisir-là!". Sa vison, après quelques secondes de trouble, retrouva toute sa netteté et elle crut que son rêve d'un instant venait de se transformer en cauchemar.

Il était là, LUI, lui qui l'avait abandonnée, lui qui entait ses jours et ses nuits, lui qu'elle avait évité depuis plusieurs semaines. Le choc fut tel qu'elle en laissa tomber sa pile de vêtements. En se penchant pour les ramasser, elle ne put retenir une petite larme qu'elle s'empressa d'essuyer. Etait-ce du chagrin, de la rage ou de l'amour? Impossible à dire. Tout se mélangeait dans sa tête et elle pria pour qu'il ne vienne pas, pour qu'il pense qu'il s'était trompé de personne, pour qu'il continue sa route et qu'elle continue à faire comme s'il n'existait plus. Elle rassembla tant bien que mal ses affaires lorsqu'elle sentit qu'il était trop tard. Déjà elle sentait une présence à côté d'elle...
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Peut-on encore appeler ça un magasin ? (PV Loyce) Peut-on encore appeler ça un magasin ? (PV Loyce) EmptyMer 25 Aoû - 23:09




    Haley, Haley, Haley, Haley, … Le cœur de Loyce tambourinait au rythme de ce prénom qu’il avait tant prononcé Peinant à se dire que la belle était vraiment présente devant lui, il finit par se demander si ce qui lui était apparu n’était pas un simple mirage dû à son manque de sommeil. Mais lorsque que le soit-disant mirage laissa tomber la pile de vêtement sur le sol, le châtain se rendit compte que c’était bel et bien son ex petite amie qui était devant lui. Et là, alors qu’il aurait put se jeter sur elle et se mettre à balancer tout ce qu’il retenait en lui depuis trois ans, il vit frapper par un retour en arrière très, très douloureux.

    Flash Back
    Le 26 juin 2007, soit le jour du 18ème anniversaire du jeune homme. Bien que l’été ait tout juste commencé, d’épais nuages gris obscurcissaient le ciel de la capitale anglaise. La pluie menaçait de tomber. Ce jour aurait dû être un moment festif. Atteindre la majorité, quoi de plus positif pour un jeune ? Sauf que dans ce cas de figure, cela n’avait rien de joyeux. Ce jour, Loyce l’avait attendu de pied ferme. Il avait compté les jours qui l’avaient séparé de cette date, pour la simple et bonne raison que c’était le jour où il comptait quitter Londres, sa ville natale. Suite à l’extrême violence de son père, le guitariste n’avait trouvé comme solution que la fuite. Tout était déjà planifié, il savait où se rendre, il avait acheté son billet d’avion, il avait préparé ses valises durant la nuit pour ne pas éveiller les soupçons. Après une ultime dispute avec son paternel, Le châtain lâcha les derniers mots qu’il échangera avec sa mère. « Je reviendrai pour toi maman, je te le promets. » Une phrase des plus franche, mais qui n’aura jamais lieu d’être réalisée. En passant le pas de la porte après sa violente altercation avec son père, Loyce disait aussi adieu à sa mère, à tout jamais.
    Sa valise et sa guitare en mains, le londonien dévala les escaliers de son immeuble pour se ruer dehors. Au pas de course, il traversa les diverses rues de la ville, qu’il connaissait par cœur, pour se rendre chez sa petite amie. Une fois arrivé à destination, il posa ses affaires sur le pas de la porte et frappa de toutes ses forces sur cette dernière avant d’y appuyer son front et ses poings, le visage crispé. Les larmes brouillaient déjà sa vue. Haley finit par ouvrir. Le sourire qu’elle eut en apercevant son chéri se transforma vite en grimace lorsqu’elle comprit que ça n’allait pas et lorsqu’elle vit la valise posée au sol. Paniquée, elle fixa son petit ami sans oser dire un mot. Celui-ci s’approcha d’elle et passa sa main dans ses cheveux de sa douceur habituelle. Il plongea un regard mélangé entre l’amour, la peur, la tristesse dans celui de celle pour qui il donnerait tout et sourit bêtement, bien qu’il était sur le point de pleurer. Haley remarqua rapidement les marques fraiches qui décoraient son visage. Elle y passa ses doigts et murmura :

    -C’est lui ?

    Elle savait. Loyce lui en avait parlé, sans passer par les détails évidemment, mais il lui avait expliqué comment se comportait son père avec lui et sa femme. Il lui avait expliqué à quel point il était devenu violent, au point de laisser des cicatrices sur le corps du jeune homme. Elle était au courant. Mais elle ne savait pas qu’il allait quitter Londres. Elle l’apprenait sur le moment même.

    -Je quitte Londres.
    -Quoi ?, s’exclama-t-elle en reculant d’un pas avant de porter ses mains en direction de sa bouche, comme pour étouffer un cri.
    -Je quitte Londres, répéta Loyce, comme s’il espérait que cela changer quelque chose.

    Les larmes avaient déjà naquis dans les yeux de la belle blonde. Déchiré, il la fixa de ses yeux embués et attrapa délicatement ses bras, pour garder contact avec elle, par peur qu’elle s’en aille. La gorge serrée, il reprit ses brèves explications.

    -Je vais aller vivre chez ma marraine à Berlin. Le temps de trouver une solution pour permettre à ma mère de s’en sortir.
    -Loyce…, marmonna la jeune fille d’une voix tremblante.
    -Je n’ai pas le choix Haley. Je dois partir.

    C’était l’heure des adieux déchirants. Le châtain avait peur de ne pas trouver le courage pour partir. Fermant ses yeux à s’en fendre les paupières, il attira la jeune fille qu’il aimait vers lui, la pris dans ses bras et l’embrassa sur le front avant de laisser un « Je t’aime Haley Freya Carter » étouffé dans le creux de son oreille. Puis, trop faible pour rester une seconde de plus, il recula, reprit ses affaires et fit demi-tour pour dévaler les escaliers, faisant son possible pour ignorer les « Loyce » douloureux que la suédoise hurlait presque dans l’allée. Et la pluie qui ricochait contre les vitres de l’immeuble fut rejointe par les larmes salées de deux jeunes amoureux déchirés par une obligation vitale mais destructrice.
    Fin Flash Back

    Le retour à la réalité fut douloureux pour Loyce. Se remémorer sa séparation précipitée avec Haley lui donnait la nausée. Il l’avait abandonnée. Il n’avait même pas pris le soin de la tenir au courant plus tôt afin de lui éviter la mauvaise surprise. Elle avait raison de lui en vouloir. Cela n’auait pas été normal si elle ne se montrait pas rancunière envers lui. Malgré cela, Loyce voulait réparer le passé. Ce qu’il souhaitait le plus au monde à présent que sa mère était morte était de faire comprendre à Haley qu’il n’avait pas eu le choix et qu’il ferait tout, absolument tout pour se faire pardonner, car elle était la femme de sa vie, tout simplement.
    Soudainement sorti de ses rêveries douloureuses, Loyce eut à peine le temps de soupirer, le voilà déjà jeté à genoux vers Haley pour lui donner un coup de main afin de rassembler les affaires qu’elle avait laissé tomber. Se forçant d’abord à éviter son regard, il réfléchit à la va-vite aux mots qu’il pourrait prononcer afin de la convaincre de lui accorder un peu de temps. Mais les secondes s’écoulaient trop vite, voilà que la londonienne se redressait avec tous ses vêtements en main. Loyce en fit de même et finit par planter ses yeux chocolatés dans le regard océan de la femme qu’il aimait. Démuni de tous ses moyens de communications, il resta bouche ouverte, incapable de prononcer un son. Il finit par se donner une énorme gifle mentalement et secoua la tête avant d’attraper le bras d’Haley, sans brusquerie. Les mots qu’il prononça furent débités si rapidement que lui-même avait de la peine à enregistrer ce qu’il disait.

    -Haley, s’il te plait ! Ne me remballe pas une fois de plus ! Laisse-moi juste cinq minutes pour te parler. Je ne te demande pas plus. Mais je veux juste parler avec toi et m’excuser pour tout le mal que je t’ai fait. Je sais que tu ne me le pardonneras jamais mais… tu as souffert, moi aussi et j’aimerais qu’on mette tout ça au clair pour tenter d’éclaircir un peu tout ce qu’il s’est passé il y a trois ans…

    Sa dernière phrase résonna dans sa tête. « (…) tenter d’éclaircir un peu tout ce qu’il s’est passé il y a trois ans. » Trois ans, trois fois 365 jours, c’est long, très long. Assez pour reconstruire sa vie sur des pilliers nouveaux et solides. Assez pour permettre à Haley d’oublier son amour perdu et d’en trouver un autre ailleurs. Pas assez pour que Loyce parvienne à bannir cette jeune-femme de son cœur. Abassourdi par cette évidence, le châtain recula d’un pas et lâcha le bras de son ex petite amie, conscient qu’il n’était pas à sa place.




Dernière édition par Loyce Livingston le Ven 27 Aoû - 15:10, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Peut-on encore appeler ça un magasin ? (PV Loyce) Peut-on encore appeler ça un magasin ? (PV Loyce) EmptyJeu 26 Aoû - 9:04

-Haley, s’il te plait ! Ne me remballe pas une fois de plus ! Laisse-moi juste cinq minutes pour te parler. Je ne te demande pas plus. Mais je veux juste parler avec toi et m’excuser pour tout le mal que je t’ai fait. Je sais que tu ne me le pardonneras jamais mais… tu as souffert, moi aussi et j’aimerais qu’on mette tout ça au clair pour tenter d’éclaircir un peu tout ce qu’il s’est passé il y a trois ans…

La belle blondinette n'en croyait pas ses oreilles. Il lui demandait de ne pas la remballer "une fois de plus" ?! Etait-ce une blague ? Tout ce qu'elle avait fait c'était l'éviter, essayer de tourner la page. C'est lui qui l'avait remballer, qui était parti sans prévenir. Il avait débarqué un soir et lui avait annoncé son départ. Mais le pire pour Haley n'avait pas été qu'il décide de quitter la ville mais plutôt qu'il ne lui avait même pas proposé de venir avec lui. A l'époque, elle l'aurait suivit jusqu'au bout du monde s'il le fallait. Rien n'avait d'importance tant qu'elle était avec lui. Mais ce soir-là, il l'avait littéralement abandonnée. Elle se trouva seule et désarmée... anéantie.

Les deux moins qui suivirent le départ de Loyce furent les pires de sa vie. Elle ne mangea que lorsqu'elle était au bord d'une chute de tension ou d'un malaise, elle perdit beaucoup de poids et passait ses journées à pleurer dans sa chambre. Elle n'allait plus en cours et ne parlait à personne. Il imaginait même qu'elle se laissait mourir. Après tout à qui allait-elle manquer maintenant qu'il n'était plus là ? Eventuellement à sa soeur, et encore... En perdant son amoureux, elle avait perdu sa raison de vivre et ça personne ne le comprenait. Pour ses parents ce n'était qu'un amour de gosses sans lendemain mais la belle savait bien que Loyce n'était pas qu'un homme de passage, c'était l'homme de sa vie. Ainsi, en la quittant, il emporta sa vie à elle. Elle fut vidée de tout ce qui lui tenait à coeur.

Ce jour-là chez Macy's, elle espérait qu'il parle le premier, il le fit. Mais comment réagir? Elle joua la carte de l'indifférence, se disant que si elle avait pu faire comme s'il n'existait pas pendant près d'un an, elle pouvait continuer pendant encore "cinq minutes". Elle posa sa pile de vêtements sur le sol en prenant tout son temps et croisa les bras sur sa poitrine. Elle essaya de prendre un air détaché et était prête à lui lancer un : "Vas-y, t'as cinq minutes de toute façon j'ai rien de mieux à faire." lorsqu'un grosse larme se mit à couler sur sa joue sans crier gare. Elle s'empressa de l'essuyer mais se sentit chanceler. Elle était démasquée et honteuse, honteuse de pleurer pour lui, encore et encore, comme avant ...

Elle resta bloquée quelque seconde sans rien faire, puis, dans un grand élan, elle attrapa sa pile de vêtements et se dirigea vers la seule cabine encore libre. Elle y entra, lâcha tout ce qu'elle avait dans les bras sur le sol, s'assit sur le petit tabouret et se mit à pleurer. Pleurer en silence comme elle savait si bien le faire après 2 mois d'entrainement intensif. Elle entendait son ex l'appelé derrière le rideau et faire les cent pas. Il feint d'essayer les habits qu'elle avait pris en remuant le rideau de temps à autre. Au bout d'une bonne dizaine de minutes, elle réussit enfin à rassembler ses esprits. Elle essuya ses jours, constata les dégâts de son chagrin dans le petit miroir de la cabine et ouvrit le rideau. Haley chercha Loyce du regard et lorsqu'elle croisa ses yeux, elle s'empressa de détourner la tête pour ne pas re-craquer :


- Vas-y parle, je t'écoute ... Je ne sais pas si ça me redonnera envie de te voir mais qui ne tente rien n'a rien. Si tu arrives à trouver des mots assez fort pour réparer une année entière de manque (avait-elle bien dit de manque, mais qu'est-ce qui lui prenait ? Et le ton détaché alors ?!) c'est vraiment que je te sous-estime. J'espérais reconstruire une nouvelle vie à New-York, une vie sans toi. Pour la première fois de ma vie, je me sens libre de mes actes, de mes choix. J'ai plus ou moins réussi à ignorer le fantôme de mon ex qui continue de me hanter et voilà qu'il réapparaît en chair et en os. Alors vas-y, parle !
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Peut-on encore appeler ça un magasin ? (PV Loyce) Peut-on encore appeler ça un magasin ? (PV Loyce) EmptyVen 27 Aoû - 16:25




    Les réactions d’Haley firent premièrement peur au londonien. La voir poser sa pile d’habits au sol pour ensuite le fixer, bras croisés, avec un air « je m’en foutisme » ne suggérait rien de bon, si bien qu’il regrettait d’avoir tenté encore une fois de l’approcher. Pourquoi ne tirait-il pas un trait sur tout ça comme elle semblait l’avoir fait elle ? Pourquoi continuait-il a être accroché à elle, à espérer que tout pouvait redevenir comme avant ? Il n’y avait pas d’espoir. Elle lui en voulait, elle était passée à autre chose. C’était vraiment fini. En quittant Londres, il avait mit une fin définitive à leur histoire. Déstabilisé, Loyce grimaça légèrement et détourna la tête pour fermer les yeux en soupirant discrètement. Il aurait vraiment dû se taire, pour une fois.
    Quand il retourna son attention sur son ex, il constata qu’une larme glissait paisiblement sur sa joue pour ensuite être essuyée d’un geste vif de la main de la jeune fille. Une larme pouvait tout exprimer : la tristesse en premier lieu, mais aussi la colère ou la joie. Cependant, la dernière représentation était à écarter tout de suite, car Haley semblait être tout sauf joyeuse. Restait donc la peine ou la haine. Et là, c’était difficile de trancher. Bien entendu, Loyce penchait plus pour le sentiment de rage, la rage de revoir celui qui l’a faite tant souffrir il y a trois ans de ça. Mais vous et moi savons que cette larme est un mélange des deux. Hésitant à faire un pas vers elle afin de faire quelque chose pour la consoler, le châtain n’eut pas le temps de souffler ; Haley avait déjà ramassé ses vêtements fraichement posés sur le sol pour ensuite se réfugier dans une des cabines d’essayage. Le jeune homme la regarda filé, perplexe. Il resta un instant interdit, incapable de bouger, puis reprit ses esprits. Il déposa les habits sur lesquels il avait flashé sur la table bordant les cabines -tant pis pour l’essayage- et s’introduit dans le couloir séparant les deux séries de loges jusqu’à se retrouver en face de celle dans laquelle Haley était rentrée une minute plus tôt. Préférant éviter de se mettre son ex définitivement à dos, il n’entra pas et l’appela d’une voix faible.

    -T’es là ? Haley ?

    Comme réponse, il eut juste le mouvement du rideau. Désespéré, il recula d’un pas et se mit à tourner en rond autour de la cabine, dans l’espoir de voir la belle blonde en sortir pour lui accorder un court instant de sa journée. De temps à autres, il s’arrêta et appela son ex, attendant qu’elle lui réponde, même si c’était pour l’envoyer voir ailleurs. Mais rien. Il continua donc à faire les cent pas devant la cabine puis s’éloigna un peu, conscient qu’il bloquait le passage. Il marcha un peu plus loin et fit mine de chercher un vêtement, sans grand enthousiasme, en réalité plongé dans ses pensées. Puis Haley finit par sortir de sa cachette pour rejoindre le jeune homme, évitant cependant de poser ses yeux sur lui. Le londonien, quant à lui, garda son regard fixé sur elle, sans même ciller.

    -Vas-y parle, je t'écoute ...

    Dés que ces quelques mots arrivèrent aux oreilles de Loyce, ce dernier sentit une vague de courage parcourir ses veines, ce qui lui fit ouvrir la bouche, prêt à sortir son discours en long et en large afin de se faire pardonner. Mais Haley n’avait pas fini de parler, ce qui l’obligea à se résigner, ravalant l’air qui s’apprêtait à sortir. Il s’étouffa donc légèrement et dû tousser en même temps que la jeune fille continua son monologue.

    -Je ne sais pas si ça me redonnera envie de te voir mais qui ne tente rien n'a rien. Si tu arrives à trouver des mots assez fort pour réparer une année entière de manque, c'est vraiment que je te sous-estime.

    Il restait donc de l’espoir ? Le courage poussa à nouveau Loyce à parler, mais il se retint, conscient que son moment n’était pas venu. Il glissa ses mains dans les poches de son jean afin de dissimuler les tremblements de stress qui les secouaient.

    -J'espérais reconstruire une nouvelle vie à New-York, une vie sans toi. Pour la première fois de ma vie, je me sens libre de mes actes, de mes choix. J'ai plus ou moins réussi à ignorer le fantôme de mon ex qui continue de me hanter et voilà qu'il réapparaît en chair et en os. Alors vas-y, parle !

    C’était donc le moment où il devait prendre la parole et sortir les excuses qui étaient restées en lui pendant si longtemps. Mais maintenant que le moment de les sortir était arrivé, il était incapable de dire quoi que ce soit. Bouche entrouverte, il cherchait ses mots mais tout se mélangeait. C’était une salade de mots qui, brassés de la sorte, ne voulait plus rien dire. Conscient qu’il devait parler, dire ne serait-ce qu’un « Je suis désolé pour tout », mais la seule chose qu’il trouva à dire fut totalement hors-sujet.

    -Tu… tu ne veux pas que l’on aille ailleurs pour en parler ? Je me vois mal m’expliquer envers toi devant tout ce monde.


    Totalement nul ! Regrettant déjà ses paroles, Loyce leva les yeux au ciel en se mordant la lèvre inférieure presque à sang. Pourquoi perdait-il ses moyens de la sorte alors qu’il avait attendu le jour où il la reverrait pour s’excuser ?


Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Peut-on encore appeler ça un magasin ? (PV Loyce) Peut-on encore appeler ça un magasin ? (PV Loyce) EmptyMar 31 Aoû - 14:01

H.S. : Mobu je vais te tuer pour ton post tout pourri qui fait ABSOLUMENT pas avancer les choses 09




-Tu… tu ne veux pas que l’on aille ailleurs pour en parler ? Je me vois mal m’expliquer envers toi devant tout ce monde.

Non mais c'était une blague? De qui se moquait-il? C'était pour une émission surprise à la Ashton Kutcher ou quoi? Non seulement il voulait lui parler mais en plus l'endroit ne convenait pas à Môôôôôsieur! Il l'avait abandonné sans aucune explication assez valable à ses yeux. Elle savait seulement qu'il avait des problèmes avec son père mais était-ce une raison suffisante pour ruiner la vie de sa copine? Celle qui lui avait tout donné et avait investit son âme entière dans leur relation. Elle resta un instant plantée là, au milieu des cabines d'essayage de Macy's, la bouche entre-ouverte comme si elle venait de se prendre une gifle en plein figure. Elle secoua légèrement la tête pour se remettre un peu les idées en place puis lança à Loyce un :

-Et puis quoi encore ?!?

Sa voix avait porté plus qu'elle ne le désira, ce qui avait eu pour conséquence d'attirer tous les regards sur eux. En plus de ça, elle était sortie (la voix donc) légèrement tremblotant comme si elle s'apprêtait à pleurer (ce qui était le cas). Elle se retint de toutes ses forces et empêcha ses yeux embués de lâcher d'autres larmes. Elle sortit d'un pas déterminé, sans pour autant se presser. Elle descendit les étages à pieds et sortit par la porte principal. Elle sentait la présence de Loyce derrière elle, il la suivait probablement. Elle finit par s'arrêter au milieu de Times Square, comme perdu.

Où était-elle? Que faisait-elle ici? Seule? Dans cette ville qu'elle n'avait jamais vu qu'en rêve ? Où était passé sa vie? Sa vie si parfaite, pleine d'amour, d'amis et de Loyce... Le temps se figea, tout comme la jeune fille. Désormais, suite à sa rencontre plus qu'inattendue avec son ex, elle savait que tout ce temps elle s'était voilé la face, elle ne vivait plus. New-york fut un nouveau souffle pour elle, une vague d'air. Mais il était là, et en quelques secondes, il avait fait écroulé le peu d'existence et de dignité qu'elle avait encore en elle. Il ne restait donc plus qu'un chose à faire : l'affronté une bonne fois pour toutes afin de se débarrasser de ses vieux démons qui la hantent. Elle se retourna et, comme prévu, se retrouva nez-à-nez avec son ex. Elle lui dit de la manière la plus impersonnelle possible :

-Suis-moi!

La blondinette se remit en marche suivie de près par le beau brun. Elle fendit la foule pourtant si dense. Elle tourna à gauche et se retrouva face au starbucks où elle allait prendre son café matinal. Elle fit signe à Loyce de la suivre et entra. Elle traversa la salle principale pour arriver dans une succursale étonnamment peu peuplée. Elle choisit là table la plus isolée, s'assit et invita le jeune homme à faire de même d'un geste de la main. Elle posa ses deux coudes sur la table et nicha sa tête dans ses mains. Elle le fixait de ses yeux encore un peu rouges mais pourtant si intenses.

-Je t'écoute ...
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Peut-on encore appeler ça un magasin ? (PV Loyce) Peut-on encore appeler ça un magasin ? (PV Loyce) EmptyLun 6 Sep - 23:17


    Je te merde chérie ! Mon post est très bien, même si fait pas avancer les choses (je te retourne ton deuxième post, niark !). P’is si mon post est si pourri que ça, pourquoi tu prends la peine de répondre ? xD Et TOI ! Vas faire une fiche de liens, t’inscrire sur Face et change moi ces fautes dans les noms de ton perso et de l’avatar, par pitié ! *yeux de bambi*




    -Et puis quoi encore ?!?

    En effet, le vois d’Haley avait porté très haut, trop haut. Si bien que les gens environnants se mirent à observer les deux londoniens un peu de travers, comme s’ils étaient des bêtes de foires anormales, ramenées d’une expédition au fin fond de l’on ne sait quel endroit. La première réaction de Loyce fut donc de grimacer maladroitement et de regarder autours d’eux, adressant un sourire béat et ridicule aux personnes qui les entouraient. Puis, quand il retourna ses yeux en direction de Haley, elle avait disparu, se frayant un chemin parmi la foule environnant les cabines d’essayage. Sans prendre le temps de réfléchir, le jeune guitariste la suivit, d’un pas pressé afin de ne pas la perdre de vue. Les escaliers furent dévalés quatre à quatre et les deux jeunes gens se retrouvèrent bien vite dehors. Et là, la belle Haley fit volte-face pour lui parler d’un ton aussi neutrer que possible.

    -Suis-moi!

    Et la voilà déjà repartie. Soupirant, Loyce la suivit, comme demandé. De toute façon, que pouvait-il faire d’autre ? Maintenant qu’il s’était lancé, il n’avait pas d’autre choix que d’aller jusqu’au bout de sa décision. Rapidement, ils arrivèrent en face du Starbucks de Times Square, certainement un des plus grand de la ville par ailleurs. Bref. Tous deux entrèrent et Haley se dirigea vers une table isolée afin de s’y installer. Loyce l’imita, légèrement anxieux. Il releva les manches de sa chemises qui, depuis un moment, le dérangeait à force de redescendre le long de ses avant-bras, puis il pris place sur la chaise en face d’Haley. Celle-ci semblait fatiguée, ou triste. Cela se déduisait pas sa manière de prendre lourdement sa tête dans ses mains.

    -Je t'écoute...

    Sa voix traduisait la même chose que sa gestuelle. Si la fatigue était présente, pourquoi ne pas prendre un café ? Le Starbucks était tout de même fait pour ça, non ? C’est donc sans hésiter que Loyce se releva et lança un regard en direction de la caisse avant de reposer ses yeux chocolat sur Haley.

    -Tu veux boire quoi ? , demanda-t-il d’une vois neutre. Une question simple mais qui lui laisserai un laps de temps pour réfléchir à ce qu’il allait dire. Haley pourrait aussi bénéficier de ces quelques minutes pour tenter de faire le vide dans sa tête, car elle semblait vraiment remuée par tout ce qui venait de lui tomber dessus. Le châtain comprenait très bien cela.

    Dés que la belle blonde lui ait annoncé ce qu’elle souhaitait, Loyce se dirigea donc vers la caisse. Fort heureusement, plusieurs personnes étaient de service et donc, la file avançait rapidement, si bien que le jeune homme eut à peine le temps de réfléchir à ses futures paroles. Le voilà déjà à commander les deux cafés personnalisés. Il sortit ensuite son porte-feuille pour payer ce qu’il fallait et attendit sagement que ça commande soit prête. Quand ce fut fait, il empoigna les deux cafés et retourna vers la table où se trouvait une Haley qui semblait ne pas avoir bougé d’un centimètre. Perplexe, le londonien posa les deux cafés sur la table et se rassit à sa place.
    Rapidement, il attrapa le gobelet renfermant sa boisson chaude à deux mains afin d’en réchauffer les paumes et il baissa la tête le temps d’un instant. Sur le moment, la petite fente qui perçait le couvercle de son café lui était forte intéressante. Mais stop aux gamineries ! Loyce devait à présent se comporter comme un adulte responsable et déballer tout ce qu’il avait sur le cœur à la fille qui se trouvait en face de lui. Il inspira donc profondément et but une gorgée de café avant de passer rapidement sa langue sur sa lèvre supérieure. Le temps était venu. Il redressa sa tête et plongea son regard à présent foncé par la lumière ambiante du Starbucks, et se lança dans son monologue.

    -Je ne sais même pas par où commencer, débuta-t-il histoire de faire comprendre à Haley à quel point c’était le fouilli dans sa tête et pour s’excuse en avance si ses propos allaient lui sembler un peu embrouillés. Je vais commencer en m’excusant. Je sais à quel point je t’ai blessée et ça, je ne me le pardonnerai jamais. Je t’ai fait du mal alors que je t’avais promis de prendre soin de toi jusqu’à la mort… J’ai trahis ma promesse. Je sais que te demander pardon peut te sembler sans gêne… mais… j’aimerais vraiment que tu comprennes pourquoi j’ai agi comme ça. Parce qu’il y a une raison. Il marqua une courte pause pendant laquelle il inspira profondément, puis il continua. Je n’veux pas que tu penses que je suis parti comme ça parce que je ne t’aimais plus ou quoi que ce soit dans le genre. Au contraire ! T’annoncer ça de cette sorte, aussi rapidement et partir loin de toi m’a détruit ! J’ai mis je ne sais pas combien de mois avant de remonter la pente, et encore, je ne suis jamais remonté jusqu’en haut… parce que… parce que mon cœur t’appartient toujours. Du moins, en grosse partie. Je te l’ai laissé le jour où je t’ai quittée. La grosse déclaration du « Je crois que je t’aime encore » était à présent derrière lui. Restait encore le plus gros : les explications de son départ. Il rebut une gorgée de son café brûlant, toussota légèrement et reprit. Je te disais donc, il y a bien une raison pour laquelle je suis parti de Londres aussi précipitamment. Je… je t’avais déjà vaguement parlé du lien qui m’unissait à mon père… mais sans passer par les détails. Alors… hum… comment t’expliquer ? Une pause et il attaqua le plus dur. Quand j’étais tout petit, je suis tombé par hasard sur la guitare à mon père. Depuis ce jour, j’ai commencé à m’en servir de plus en plus fréquemment et j’ai appris à en jouer seul, durant les moments où je me retrouvais seul dans ma chambre. Ah oui ! Pour info, je te rappelle que mon père était médecin et ma mère écrivaine, du coup, j’étais un peu laissé à mon propre sort. Et mon père, bah il jouait de la musique et rêvait de construire un groupe pour en faire sa carrière. Mais à ma naissance, il a dû zapper ce rêve et reprendre ses études de médecine pour avoir un job qui tienne bien la route. Du coup, quand il m’a vu en train de jouer, en train de progresser, ça l’a rendu fou de rage. Là venait la partie la plus douloureuse pour Loyce. Parler de son père était devenu quelque chose de très difficile pour lui depuis que celui-ci était devenu violent envers lui. Son père n’était plus son père à ses yeux. Il n’était plus de toute façon, étant donné qu’il était mort. Soupirant doucement, Loyce passa ses mains sur son visage et se mordit la lèvre. Il avait vraiment de la peine à sortir toute cette histoire et cela se sentait. Mais il se força, pour Haley. Il continua donc. Au début, c’était juste des engueulades, rien de plus. Mais plus le temps passait… plus ça empirait… Il a finit par me donner des gifles, puis des coups de poings… le visage, le ventre, tout y passait… et le problème, c’était que ma mère me défendait. Du coup, elle prenait autant que moi… de… depuis le jour où mon père a commencé à nous maltraiter, je me suis juré de quitter Londres le jour de mes 18 ans… c’est… c’est ce que j’ai fait. Le matin du 26 juin 2007, j’ai préparé mes valises et j’allais me tailler… quand… quand mon père m’a choppé. J’ai jamais reçu autant de coups de sa part que ce jour là… après, il s’en est prit à ma mère… et j’en ai profité pour fuir en hurlant que je jurais à ma mère de revenir la chercher…Des larmes commençaient à briller dans les yeux du châtain. Se remémorer ce long épisode tragique de sa vie lui faisait horriblement mal et il devait lutter pour ne pas fondre en larmes comme un enfant. Il continua cependant, la voix tremblante. Après… tu connais la suite. Je suis venu chez toi et je t’ai annoncé que je partais… ensuite… je suis allé à Berlin, chez ma marraine. J’ai reconstruis ma vie là-bas, j’y ai rencontré mon meilleur ami… et un jour… j’ai reçu un avis de décès… ma… ma mère… était morte… j’ai… j’ai compris que c’était mon père qui l’avait tuée à force de s’en prendre à elle… et… ma marrain a eu peur pour moi… parce que mon père allait sûrement me chercher… du coup… je suis venu vivre ici, à New-York… j’ai vécu tranquille quelques mois… et… un soir, je me suis disputé avec mon meilleur ami… j’ai fini par me bourrer la gueule et je… j’ai fait un comas éthylique… Les médecins ont vu que mon foie ne fonctionnait plus… parce que j’ai trop bu, trop pris de mine durant ma vie… alors il fallait un donneur… et… et c’est mon… mon père… qui m’a donné son foie…. Cet enculé est venu à l’hosto pour me filer son foie et crever en paix…

    C’était fini. Rien que par le ton de sa voix, on comprenait que Loyce ne tiendrait pas plus longtemps. La voix chevrotante, les larmes tremblantes au bord de ses yeux montraient bel et bien que cette histoire l’avait touché bien plus loin qu’on ne l’aurait cru. Et là, les larmes se mirent à couler sur ses joues. Sans pouvoir se contrôler, le londonien agrippa une des mains de Haley avec les siennes et il la fixa de ses yeux embués de larmes et remplis d’une tristesse, d’un déchirement que seul Morgan avait pu voir dans son regard.

    -Haley… je t’en supplie, pardonne-moi… si… si je suis parti sans te prévenir plus tôt… c’est parce que… c’était… c’était trop dure d’en parler et que… que je ne voulais pas t’attirer d’ennuis… j’avais trop peur… peur que tu veuilles me suivre et… que mon père s’en prenne à toi… regarde ce qu’il m’a fait… regarde ce qu’il a fait à ma mère… c’était un monstre… et je… je ne voulais pas te perdre… je… je préférai souffrir loin de toi… que… que de te faire prendre… ce risque….

    Subitement, il lâcha la main de la demoiselle et il prit son visage dans ses mains pour étouffer ses sanglots. Il parvint tout de même à marmonner un semblant de « Pardonne-moi » mêlé aux pleurs qui lui secouaient la gorge.


Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Peut-on encore appeler ça un magasin ? (PV Loyce) Peut-on encore appeler ça un magasin ? (PV Loyce) Empty

Revenir en haut Aller en bas

Peut-on encore appeler ça un magasin ? (PV Loyce)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» [Milo & Abi] « La chance peut prendre la forme d'un homme qui peut changer un destin. »
» Aujourd'hui j'ai des ailes, tu peux m’appeler Casimir.
» I need you || Loyce.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
i have a dream ::  :: Archives :: Anciennes Archives-