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n°9 • Valentine's' day.

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MessageSujet: n°9 • Valentine's' day. n°9 • Valentine's' day. EmptySam 13 Fév - 0:14

    n°9 • Valentine's' day. Skins14 n°9 • Valentine's' day. Skins15
    " Regarde toi, espèce de lâche ! "


Depuis plus d'une semaine, il passait son temps là, assis sur son canapé, à contempler le paysage New Yorkais. En réalité, il ne contemplait rien d'autre que son échec. Il regardait dans le vide, tentant d'organiser ses pensées et de trouver le moyen d'oublier. Oublier quoi ? Lena. Seulement, c'était impossible, totalement impossible, et il en était pleinement conscient. Il était incapable de l'oublier, parce que c'était elle. Elle, et personne d'autre. Il avait rencontré des filles, il les avait aimé, et chéri, mais jamais, oh ça non, jamais il n'en avait aimé une comme elle. Elle était son amour, celui qu'on ne trouve qu'une fois et qu'il ne faut pas lâcher. Pourtant, il l'avait stupidement lâché. Ce qu'il pouvait être faible ! D'abord, il avait douté, il avait perdu tout espoir, pensant être incapable de continuer à la voir, car plus le temps passait, plus ses sentiments devenaient intenses et plus il se sentait terrifié. Au fond, il avait simplement peur. Peur de sentir de telles choses lui obstruer la poitrine dès qu'il posait ses yeux sur elle. Peur d'un jour perdre son amour ou la perdre tout court. Il était plus qu'effrayé, et il avait choisi la solution la plus simple. Fuir. La meilleure solution, celle qu'il aurait du choisir au début. Mais il avait quand même essayé, et elle lui avait promis d'attendre. Seulement Akshan ne supportait plus de voir qu'elle était la seule à donner. Elle donnait tout pour lui, et lui restait là, dans son mutisme interminable. Il n'y arrivait pas. C'était beaucoup trop difficile. Il n'arrivait pas à la regarder dans les yeux, et à lui dire tout ce qu'il ressentait pour elle. C'était comme si ... Cela marquait la fin. Comme si tout allait changer voire disparaître s'il franchissait cette ligne. Plusieurs fois, en la regardant dormir, il avait pensé lui chuchoter ces deux mots à l'oreille, lui dire et puis se rendormir comme si de rien n'était. Il en avait rêvé la nuit, il y avait pensé des journées entière, mais il ne l'avait jamais fait. Et au bout de plusieurs semaines, c'était devenu suffoquant. Il étouffait, il n'en pouvait plus. Son amour pour elle était devenu si grand qu'il se sentait prisonnier de ses sentiments et il sut que c'était le moment de partir. S'il ne le faisait pas, il serait resigné à lui avouer ce qu'il ressentait pour elle. Et il ne pouvait pas. Akshan était resté un gamin, un gamin qui avait peur de s'attacher et de perdre les gens qui'il aimait parce que ça fait trop mal, un gamin qui pensait qu' "Amour" était un gros mot et qui pensait continuer à vivre dans la facilité qui ne connaissait pas le sens du mot "reponsabilité".

Mais Lena l'avait rendu un peu plus adulte. Grâce à elle, il avait compris que la vie n'était pas qu'un long fleuve tranquille en réalité, mais que de temps en temps, des obstacles se dressaient devant nous, et qu'il fallait savoir sauter par dessus au lieu de faire demi-tour. Il avait mis un temps fou à le comprendre, mais c'est Lena qui avait été le déclenchement de tout. Dans chaque vie humaine arrive un moment où l'enfant subit un évènement qui le contraint à grandir. Akshan pensait avoir grandi le jour où il avait posé le pied à NYC et trouvé son indépendance, mais il s'était trompé. La seule chose qui l'avait fait mûrir, c'était elle. Akshan n'en était pas encore conscient quand il avait couché avec Andrea. C'était une bêtise, comme le font tous les enfants. Mais il n'en était plus un, et à présent, il devait assumer et regarder les choses en face. Il avait tout dit à Lena, il lui avait avoué pour cette nuit-là, et il lui avait déclaré « Je suis tellement minable, Lena, je te l'avais dit, je te suis beaucoup trop minable pour toi. Tu mérites mieux, alors, je te promet que je vais arrêter de te faire souffrir et tu n'entendras plus parler de moi. » Jusqu'à lors, il avait tenu sa promesse et c'était tenu loin d'elle. A ses yeux, il agissait ainsi par respect pour elle. Etait-ce mal de vouloir son bonheur ? Il avait fait cela uniquement parce qu'il l'aimait et parce qu'elle méritait de vivre quelque chose de plus heureux. Avec Akshan, elle faisait le couple toute seule. Elle avait besoin qu'on la soutienne, et surtout besoin que d'amour au lieu d'en donner sans rien en retour. Alors voilà, Akshan était là, contemplant le néant et n'ayant pour seule pensées que le visage dévasté de Lena lorsqu'il lui avait appris l'évènement avec Andrea. Il n'arrivait pas à s'ôter cette image de la tête, simplement parce que c'était la dernière qu'il avait d'elle. La dernière ... Ca sonnait horriblement faux. Il n'avait qu'une envie, courir chez elle et la serrer dans ses bras, l'embrasser, lui faire l'amour et hurler sur tous les toits qu'il était amoureux d'elle. Il avait failli, l'autre soir, il était décidé, mais il s' était retrouvé en prison à cause de ce fichu voisin. Il avait été coupé dans son élan, et ça l'avait de nouveau stoppé. Il avait douté à nouveau, et hésité à faire son choix. C'est à dire partir, ou rester près d'elle. La deuxième solution incluait la révélation de ses sentiments, ou bien il recommencerait ses idioties.

Mais il avait besoin d'être sûr et certain d'avoir fait le bon choix. Il ne voulait pas agir égoïstement, et aller près d'elle simplement parce qu'il était incapable de vivre sans sa présence. Il préférait rester de son côté et ne plus la revoir si ça lui permettait d'avoir une vie heureuse et meilleure. Il saurait supporter ce manque, cette moitié qu'on lui arrachait, il y parviendrait si ça en valait la peine, c'est à dire si ça permettait à Lena de trouver quelqu'un de mieux pour elle. Il aurait été réellement prêt à faire ça s'il n'avait pas eu la pensée suivante: Et si Lena ressentait la même chose que lui ? Si, en fait, il n'était pas le seul à se sentir si mal ? Et si la personne capable de rendre sa vie meilleure n'était autre que lui ? Il suffisait qu'il brise ce mur de bêton qui le protégait, qu'il se livre à elle comme elle l'avait fait. Peut être qu'après cela, il seraient heureux tous les deux. Il avait juste besoin d'elle, et elle de lui, alors à quoi bon souffrir chacun de son côté ? Il en resta là, se levant de son sofa puis fila dans sa salle de bain et se plaça devant son miroir.

    « Regarde toi, espèce de lâche. Tu dois être fort maintenant, hein ? Ca va pas être du gâteau. Tu dois le faire. Je dois le faire. »

Il n'avait pas l'habitude de se parler à lui même, mais s'il l'avait fait, c'était pour se donner du courage. Il tremblait de la tête aux pieds à l'idée de lui dire qu'il l'aimait. Et s'il le pensait très fort ? Non, c'était idiot. L'écrire ? Trop facile. Non, il devait prendre son courage à deux mains, être fort comme il se l'était dit, être fort de ne plus reculer. Sauter les obstacles, sauter tous les obstacles et ne pas tomber. Ne pas faire demi-tour. Il enfila un pantalon noir et une t-shirt de la même couleur surmonté d'un gilet gris/beige. Puis il se vêtit d'une veste noire et épaisse. Le vent soufflait dehors et il faisait un froid de canard. Autant éviter d'être en hypotermie pour un tel moment. Un sourire se dessina sur son visage tandis que son coeur battait de plus en plus vite. Il espérait ne pas faire une attaque en la voyant, enfin, il se contiendrait. Il était tout excité et avait le trac comme s'il allait chanter devant trois cent milles personnes. Mais en pire. Il descendit de chez lui, en courant presque, puis grimpa dans son Audi noire et soupira plusieurs fois. Il hésita à démarrer, puis posa son pied sur la pédale et tourna la clef dans le démarreur. Sa voiture partit en trombe et il se rendit dans une petite boutique de midtown où il fit quelques achats avant de revenir à son point de départ. C'était la Saint Valentin aujourd'hui. Il n'aimait pas tellement cette fête, mais il se devait d'arriver avec quelque chose de valable. Il avait quelque chose à se faire pardonner et il aurait eu beaucoup de culot de lui offrir "ses sentiments" comme cadeau ! Alors, il sortit de sa voiture, le sac à la main, et se dirigea vers l'appartement de Lena situé juste en face du sien. Il posait ses pieds de façon hésitante, comme s'il allait s'enfuir à tout moment. Pourtant, il arriva à la porte et sonna à plusieurs reprises. Il espérait qu'elle était là. Il avait l'air tranquille. N'importe qui l'ayant vu à cet instant aurait cru voir un garçon attendant sa petite amie pour la Saint Valentin, avec un joli cadeau entre les mains. En réalité, c'était un garçon terrifié sur le point de faire le plus grand exploit de toute sa vie.
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MessageSujet: Re: n°9 • Valentine's' day. n°9 • Valentine's' day. EmptySam 13 Fév - 17:47

    n°9 • Valentine's' day. Kirste21 n°9 • Valentine's' day. Fgtyhuiop
    C’est toi…

    Le soleil commençait à se lever et la ville se réveillait doucement en ce dimanche matin. Assise sur le canapé, j’essayais de m’intéressais au programme que j’avais mis à la télé et qui était tout simplement naze, je pris la télécommande et tombais sur un documentaire à propos des ours blancs. Jack s’installa sur ses genoux et je le caressais tout en essayant de comprendre ce que je regardais. Il aurait mieux valu que je m’occupe les mains mais j’avais beau passer y réfléchir, je ne voyais pas vraiment ce que je pouvais faire : en une semaine j’avais fait le ménage et ranger l’appart qui n’avait jamais été aussi propre, ranger ma chambre au moins trois fois en changeant tout de place à chaque fois, fait les courses presque tout les jours, et pleins d’autres choses. Mais malgré tous mes efforts, je n’avais pas réussi à chasser les pensées qui me hantaient. Car que je le veuille ou non, il y avait toujours un moment où elles se rappelaient à moi : c’est ainsi que les nuits étaient devenues un calvaire pour moi. J’avais beau repousser chaque nuit l’heure de me coucher, le sommeil était toujours aussi long à venir, et je ne manquais jamais de me réveiller en sursaut au bout de deux heures. Je faisais toujours les mêmes rêves et bien que je ne parvenais pas à me souvenir de tout ce qu’il contenait, je savais que je me réveillais toujours au même moment, celui où un homme à l’air bienveillant me tendait un bébé dans les bras en me souriant et en me félicitant, j’étais maman.

    Mon téléphone sonna et je ne daignais même pas tendre le bras pour voir qui cela pouvait bien être, aujourd’hui plus qu’un autre jour, je voulais qu’on me foute la paix, qu’on m’oublie. Je ne voulais pas faire semblant, semblant d’être heureuse et épanouie. Car j’étais tout sauf ça, j’avais mal, très mal. Pour la deuxième fois de ma vie, j’avais l’impression qu’on m’avait arraché le cœur et j’étais vide. Je savais qu’aucun de mes amis n’étaient dupe de ma comédie mais il faisait semblant eux aussi, semblant d’y croire et je leur en étais reconnaissante. C’était le sentiment le plus positif que j’étais capable de ressentir, de la reconnaissance… C’était tellement pathétique, et pourtant c’était la vérité, c’est ce qui arrivait quand on jouait avec le feu. Je me laissais envahir par le souvenir de ce vendredi là, celui qui avait tout bouleversé.

    FLASH-BACK
    C’était positif. Je regardais le test que je tenais à la main atterrée. J’avais tellement espéré que ça ne serait pas ça, je ne voulais pas être enceinte, j’étais trop jeune pour avoir un enfant et puis, je ne savais pas même m’occuper de moi. Je ne savais ni quoi faire, ni quoi penser. Je sortis fébrilement mon portable de ma poche pour appeler Fee à la rescousse, elle saurait me parlait elle, elle saurait quoi faire.

    Plusieurs heures plus tard, je sortais de chez elle, j’étais toujours aussi sonnée et indécise, mon malaise avait même augmenté depuis ma découverte. En effet, une fois le choc passé, j’avais pris conscience d’un élément important, j’étais enceinte mais ça ce n’était pas grand-chose, le pire c’était que j’étais enceinte d’Akshan. Akshan qui n’était même pas capable de s’assumer, si j’étais trop jeune pour avoir un enfant, le fait était que lui n’était un gamin, un gamin que j’avais refusé de voir la veille parce que je ne voulais pas entendre ce qu’il avait à me dire. Il s’était passé quelque chose, j’en étais consciente mais je ne voulais pas savoir de quoi il s’agissait. Pourtant, je devais lui parler moi aussi, c’était important. Je ne tournais pas chez moi et me dirigeais vers son appartement.

    Il lui avait fallu moins de cinq minutes pour tout gâcher, pour me briser… Il était fort, ça ne faisait aucun doute. Il avait couché avec Andrea. Mais ça ce n’était rien, enfin comparé au reste. J’aurais pu m’en remettre, je ne lui en aurais même pas voulu, après tout moi aussi j’avais trompé un certains nombre de mes petits amis et pour Akshan, je n’étais même pas ça… sa petite amie… Toutefois, il n’en était pas resté là, il m’avait abandonné, ni plus ni moins et, à présent, je n’avais plus que mes yeux pour pleurer.
    FIN DU FLASH-BACK

    « Tu mérites mieux, alors, je te promet que je vais arrêter de te faire souffrir et tu n'entendras plus parler de moi. » Cette phrase résonnait dans ma tête et me faisait toujours l’effet d’un coup de poignard en plein cœur. Comment avait-il pu proférer de tels mensonges ? Comment avait-il pu faire une promesse aussi stupide ? Ces questions ne faisaient que tourner et retourner dans ma tête sans que je parvienne à leur trouver une réponse. Arrêter de me faire souffrir, il avait une façon bien étrange de s’y prendre car j’étais anéantie. Comme lorsque Kate était morte, j’avais l’impression de mourir. Et puis comment espérer qu’un jour je n’entende plus parler de lui ? Il pouvait bien s’éloigner autant qu’il voulait, il serait toujours là, en moi parce que je l’aimais et que j’attendais un enfant de lui.

    Je posais la main sur mon ventre et soupirais, c’était la seule chose qui m’empêchait de sombrer, de boire jusqu’à en perdre conscience, d’enchaîner connerie sur connerie. Pourtant, j’étais incapable de comprendre ce qui me poussait à garder ce bébé. Je crois que c’était à cause de ma mère, elle qui avait toujours rêvée d’avoir une grande famille et qui n’avait jamais pu avoir ce qu’elle voulait à cause de sa stérilité et de la mort. Moi, j’avais 22 ans et aucun rêve, aucun but dans ma vie, c’était affligeant.

    Mon téléphone résonna de nouveau et cette fois, je l’éteignis après avoir vu que c’était ma tante qui cherchait à me joindre. Je gardais mon téléphone dans la main et soupirais, je devais l’appelais, il voulait prendre ses distances, c’était son droit mais il devait au moins savoir, ce n’était pas possible autrement. J’hésitais à rallumer mon téléphone mais secouais la tête et le reposais à sa place sur la table.

    Je ne sais pas quand exactement mais une chose était sûre, j’avais fini par m’endormir. C’est un bruit strident qui me réveilla en sursaut et je mis du temps avant de réalise qu’il s’agissait de la sonnette. Sans prendre le temps de réfléchir, je me levais péniblement et me dirigeais mollement vers la porte. J’ouvris alors et tombais nez à nez avec Akshan. Je restais pétrifiée un moment, c’était bien lui, aucun doute là-dessus. Il s’écoula quelques minutes avant que je finisse par m’écarter de al porte pour le laisser entrer.

    C’est toi…

    Encore une fois, j’avais le don de sortir une phrase totalement stupide. J’avais vraiment la capacité de réaction d’un melon. J’étais même incapable de savoir si j’étais heureuse de le voir, j’étais… surprise, c’était tout.
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MessageSujet: Re: n°9 • Valentine's' day. n°9 • Valentine's' day. EmptySam 13 Fév - 21:48

    n°9 • Valentine's' day. Skins14 n°9 • Valentine's' day. Skins15
    "Joyeuse Saint Valentin, Lena. "


Akshan entendit des bruits de pas se faisant de plus en plus sourds et proches. Il posa un pied en arrière, comme si quelque chose allait lui exploser à la figure dès que la porte s'ouvrirait. Si elle s'ouvrait. Il s'imaginait déjà des tas de scénarios, et bizarrement, ils étaient tous plus horribles les uns que les autres. Il imaginait qu'elle ne soit pas là - ce qui serait assez embêtant - , puis il imagina ensuite qu'un inconnu lui ouvre, un présumé "remplacant". Cela le fit rager intérieurement rien que d'y penser. Ou alors, elle jouerait la carte de l'indifférence. Ce serait encore plus horrible. Peut être qu'elle lui hurlerait dessus rien qu'à le voir. Il serra les poings comme pour contenir sa peur, quand subitement, elle apparût à la porte. En levant les yeux, il contempla sa chevelure rousse qu'il trouvait magnifique, son visage divin et sa silhouette parfaite. Tant d'adjectifs merveilleux auraient pu décrire la vision qu'il avait d'elle a cet instant. Elle lui avait tant manqué. Il sentit son parfum, et ce fut comme une délivrance, un soulagement tant attendu. Il se sentait mieux. Il en oublia presque le motif de sa visite. Mais il fallait qu'il revienne à la raison. Il tenta d'ôter ces milliers de sentiments qui envahissaient son esprit et ses sens, tout en soupirant, rassuré. Premièrement, elle était là, et deuxièment, elle lui avait ouvert tout en lui faisait signe d'entrer. Il se demanda ce qu'elle pensait à cette instant. Akshan avait quand même du culot de partir, de la laisser un temps et de revenir tel un super héros pour la récupérer. Il comprendrait si jamais elle ne voulait plus de lui. Il comprendrait, certes, mais de là à le supporter et à vivre avec, il y avait encore de la marge. Après tout, si elle avait accepté de le voir, c'était parce qu'elle voulait discuter, et donc qu'il y avait encore de l'espoir. Il la regarda dans les yeux, quelques secondes à peine, mais il y avait une sorte de distance qu'il n'aurait pas su expliquer. Alors il baissa la tête tout en pénétrant le vaste appartement qu'il commençait à connaître comme si c'était le sien. Puis, il entendit la porte se refermer rapidement, et il se dirigea vers le salon d'un pas déterminé.

Akshan n'avait jamais fêté la Saint Valentin comme il se doit. Une année, sa petite amie l'avait larguée après qu'il lui ait offert un magnifique collier acheté pour l'occasion. L'année suivante, il avait quitté celle qui devait être sa femme pour partir vivre le rêve américain. Akshan devait avoir une sorte de don, ou plutôt facheuse habitude de vivre un quatorze février désespérant. Et cette année ? Qu'est ce qui se passerait ? Il n'en avait aucune idée, et il pria pour ne pas vivre quelque chose de semblable aux autres "jours des amoureux" cette fois-ci. Peut être que tout serait simple. Qu'il s'excuserait, puisqu'il ne l'avait pas encore fait. Il s'était contenté de lui débiter des paroles lâches et minables comme à son habitude, puisqu'apparemment c'est tout ce qu'il savait faire lorsque les situations devenaient trop difficiles pour lui. C'était certainement son plus gros défaut. Son manque de maturité et de sens des responsabilités. Alors oui, peut être que ce serait facile, même s'il en doutait, qu'il lui présenterait ses excuses en lui disant la vérité sur ses sentiments, qu'elle le pardonnerait et ... Et pour la suite, il ne voyait rien. Elle et lui, déambulant main dans la main comme un couple, faisants des projets et parlant de mariages ... Brrr, ça lui faisait froid dans le dos, toutes ces choses que font les couples en général. Il n'avait pas envie de ces conventions, et pourtant c'est ce qu'il craignait le plus. Tomber dans une petite routine, perdre la passion dont ils étaient débordants avant cette fameuse soirée ... Et pourtant, il n'y croyait pas un seul instant. Il n'imaginait même pas que ses sentiments puissent s'éteindre un jour, parce qu'il déjà tenté de vivre sans elle. Il avait tenu deux semaines à peine, et s'était rendu compte que plus rien de ce qu'il faisait n'avait d'intérêt si Lena n'était pas là pour le vivre avec lui. Tout était maussade et... terriblement déprimant. Akshan n'était pourtant pas du genre à broyer du noir, mais avec Lena, il s'attendait à tout, et il avait découvert ce que c'était d'avoir un manque, un trou dans la poitrine, une partie de lui arrachée. Il s'installa sur le canapé comme l'avait fait Lena juste avant lui, et le silence s'installe entre les deux jeunes gens.

Il se dit qu'il était temps de prendre les devants et d'agir. Il était grandement temps pour lui d'être digne et sincère. Mais il ne pouvait pas tout balançer comme ça, il avait besoin de prendre un peu d'aise et de faire traîner la chose. Alors il sortit une petite boîte de sa poche qu'il tendit à Lena.

    « Je me suis dit que... ce serait approprié pour cette journée. C'était peut être une mauvaise idée. Enfin, peu importe ... Joyeuse Saint Valentin, Lena. »


Il avait passé un temps fou à trouver ce qu'il cherchait. En Inde, il aurait trouvé cela très facilement. Mais disons qu'à New York, ce type de cadeau n'est pas très répandu. Quand Lena ouvrirait la petite boîte, elle découvrirait un bracelet. Un bracelet d'apparence simple, pas très original et pourtant unique en son genre. Certes, les croyances d'Akshan en ces bracelets étaient assez aveugles, mais pour lui , ou du moins pour sa culture, ça signifiait beaucoup d'offrir un tel bracelet.

    « Peut être que tu va trouver ça un peu bizarre ou me prendre pour un superstitieux. C'est un bracelet hindou, le bracelet de Lalita, qu'on porte lorsque l'on éprouve de l'affection et de l'attachement pour quelqu'un. Dans ma culture, on porte beaucoup de bracelets de ce type, selon ses sentiments. Disons que c'est un peu... spécial comme cadeau, d'ailleurs il n'est pas censé s'offrir. Mais tu sais, pour moi, ca signifie beaucoup. »


Il avait longtemps imaginé comment lui dire ce qu'il ressentait. Il avait eu cette idée de bracelet. Quand il était enfant, sa mère en portait plusieurs à ses bras, et elle lui avait dit que les trois pierres de ces bracelets avaient un certain pouvoir, et qu'il refletaient les sentiments ce ceux qui les portaient. Akshan n'avait jamais cru à ces choses un peu bizarres, pourtant c'est le premier truc qui lui était venu à l'esprit. Un cadeau de Saint Valentin un peu particulier. Il avait pensé à un collier, à des fleurs, des chocolats, toutes ces choses banales. Et puis il avait finalement porté son choix sur ces bracelets. Mais la dernière phrase qu'il avait prononçé avait introduit ce qu'il s'apprêtait à lui avouer. C'était certainement la phrase la plus forte qu'il lui ait dite sur ses sentiments depuis leur rencontre. Il esquissa un sourire hésitant, sans quitter des yeux le visage de Lena. Et puis, il resta muet quelques secondes. Que dire à présent ? Il était incapable de prononcer quoi que ce soit d'autre à cet instant. Quoi que ce soit qui trahirait ce qu'il ressentait pour la jeune demoiselle. Alors il approcha le sac contenant ses achats de tout à l'heure et le déposa devant elle.

    « J'ai aussi pensé à autre chose d'un peu moins typique. Fraise, cerise et banane. »


Il dévoila le contenu du sac devant elle, et là quelle surprise ! Des glaces. Il n'ajouta rien d'autre, se contentant d'essayer de discerner les sentiments de Lena. Est ce que tout cela était nécéssaire ? Elle devait penser à cela. Peut être prendrait elle cela pour des cadeaux de soutien pour son pardon, et d'un côté c'était un peu cela. Mais d'un autre, Akshan avait hésité à lui offrir un bracelet de la sorte parce qu'il avait une signification énorme à ses yeux, celle de ses sentiments. Mais que penserais-t-elle d'un lacet de cuir avec trois minuscules pierres ? Il se mit à appréhender sa réaction, à se demander s'il avait bien fait. Il esperait qu'elle serait capable de voir elle aussi la valeur et la gravité de son geste, ce geste qu'il avait tant repassé dans sa tête, pensant que ce serait le moyen pour lui de lui donner enfin un petit peu de tout l'amour qu'il avait à son égard.

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MessageSujet: Re: n°9 • Valentine's' day. n°9 • Valentine's' day. EmptyDim 14 Fév - 16:20

    n°9 • Valentine's' day. Kirste21 n°9 • Valentine's' day. Fgtyhuiop
    Je… euh… c’est…merci…

    C’est mon cœur que je sentis réagir le premier une fois le choc de l’arrivée d’Akshan passé, il s’emballa comme il en avait toujours l’habitude en sa présence et je ressentis pour la première fois depuis qu’il m’avait quitté, la sensation d’être encore en vie. Toutefois, ce fut tout. Je restais là, immobile sur mes gardes. Je ne pouvais pas faire autrement que d’installer cette distance, il était là, certes, mais je ne savais ni pourquoi, ni pour combien de temps. Par contre, je savais une chose, c’est que je n’avais pas d’autres choix que de lui dire que j’étais enceinte, aujourd’hui, et quelque soit les bonnes résolutions qu’il avait prises, il y avait de grandes chances qu’elles s’envolent comme par magie dès qu’il saurait. Le silence c’était installé entre nous et je choisis de me diriger vers le salon tout en essayant de garder les idées clairs ce qui était loin d’être évident pour moi. Je m’installais sur le canapé et attrapais la télécommande pour couper la télé qui diffusait à présent un téléfilm stupide et niais. J’étais très nerveuse te mon malaise s’accentua quand Akshan prit lui aussi place sur le canapé.

    Il finit par parler. Bien heureusement, car, même si je l’avais voulu, j’aurais été bien incapable de faire sortir le moindre son de ma bouche. Je prit d’une main fébrile la petite boîte qu’il me tendit et écoutait attentivement ce qu’il me disait. Je ne savais pas quoi penser, j’étais en proie à deux sentiments violents et tout à fait opposer. D’abord il y avait l’amour, je n’avais qu’une envie, qu’il me serre dans ses bras et qu’il soit là tout simplement, je ne voulais pas parler ça allait tout gâcher, encore une fois… En même temps, je ressentais une colère immense, de quel droit se pointait-il là en me souhaitant une bonne saint valentin après ce qu’il m’avait fait ? C’était n’importe quoi et cela reflétait bien à quel point je pouvais être instable. J’étais nulle, absolument nulle, il était là à me parler, il venait de me dire la chose la plus forte qu’il ne m’ai jamais dite à propos de ses sentiments et moi, je ne faisais toujours rien. Pourtant, ses paroles avaient fait disparaître toute trace de colère, elles m’avaient énormément plaisir et son cadeau était sûrement le plus beau que je n’eus jamais reçues.

    Depuis que j’étais en âge de sortir avec des garçons, j’avais occupée chacune de mes saint valentin avec l’un d’eux. Ne pas être célibataire ce jour-là était ainsi devenu une règle d’or chez moi, tant pis si le garçon avec qui j’étais ne m’intéressais et tant pis si je savais que je romperais avec lui dans les jours qui suivraient. J’en avais vu beaucoup, que ce soit de la simple sortie au cinéma à la promenade sur la Seine en passant par la soirée à boire de la vodka. J’avais aussi eu de nombreux cadeaux, une année, Jeffrey m’avait acheté un formidable collier en or que j’avais beaucoup apprécié, simplement parce qu’il coûtait cher et que ça faisait bien. Mais le cadeau d’Akshan, je l’aimais pour ce qu’il signifiait et je regrettais de ne pas pouvoir lui faire comprendre cela.

    Je… euh… c’est…merci…

    C’était tout ce que j’avais pu dire, je le regardais alors essayant de lui faire comprendre ce que je ressentais dans mon regard mais j’étais absolument nulle pour ça. J’effleurais sa main rapidement, cette fois, c’est moi qui gardais de la distance entre nous, je n’avais pas d’autre choix.

    Il reprit de nouveau la parole et sortit trois pots de glace de son sac, je souris. Fraise, banane, cerise. Comme ceux que je lui avais fait acheter alors que nous étions à Phoenix. Ces quelques jours passés à Phoenix avaient été… surprenant. Je ne pouvais pas dire agréable car le motif de ma visite là-bas était tous sauf agréable mais il était venu et ça, ça m’avait fait un bien fou. Je pris les pots et me levais pour aller les ranger, ça me faisait du bien, j’avais besoin de bouger, ne serait-ce que pour faire un aller retour à la cuisine. Je pris une bouteille de jus d’orange dans le frigo et revint avec deux verres.

    Je suis désolée, je n’ai rien pour toi, je ne pensais pas que… Enfin voilà quoi…

    J’étais ridicule et j’en avais bien conscience. J’inspirais un coup et m rassit sur le canapé. Après ça, je servais les verres de ma main tremblotante en évitant de penser à ce qui allait suivre, c’était la seule solution pour que je ne perdes pas tous mes moyens.

    Je n’en ai peut-être pas l’air mais je suis contente de voir, enfin, je crois…
    C’est juste que…


    Que quoi ? Qu’est-ce que je pouvais bien lui dire maintenant. Que je ne pouvais pas me permettre d’avoir trop l’air heureuse parce que je n’avais plus assez confiance en lui et que j’avais peur de ce qui allait suivre. Qu’il était un des rares à ne pas encore être au courant mais que j’étais enceinte de lui. Non, je ne pouvais lui dire aucunes de ces deux choses d’abord parce que je n’étais pas certaine de al première et que je ne voulais pas qu’il s’en aille.

    … je me réveille tout juste alors il me faut plus de temps pour réagir.

    J’espérais qu’il allait se contenter de ça mais j’étais loin d’en être persuadée, j’avais si peu de conviction dans ce que je disais aussi. Peut-être penserait-il que je le prenais pour un crétin, ce n’était pas du tout le cas mais mon comportement pouvait facilement prêter à confusion. Je soupirais, ça n’avait aucun sens, c’est lui qui m’avait abandonné et qui revenait alors que je ne l’attendais plus et c’est moi qui me posais mille questions. Enfin, il devait aussi s’en poser, je le connaissais assez pour savoir qu’il s’en posait beaucoup trop, surtout en ma présence. Quelque part, je regrettais un peu le temps où je ne pouvais me soucier que de moi sans m’en vouloir, celui où il ne me serait jamais venu à l’idée de tergiverser pendant des heures pour savoir comment me comporter avec un garçon. A cette époque-là, j’aurais sûrement su quoi dire ou mieux, je ne me serais jamais trouvée dans cette situation.
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MessageSujet: Re: n°9 • Valentine's' day. n°9 • Valentine's' day. EmptyDim 14 Fév - 17:54

    n°9 • Valentine's' day. Skins14 n°9 • Valentine's' day. Skins15
    " Parce que je devais te dire que ... "


Il se sentait vraiment très mal à l'aise. Et aussi terriblement idiot. Idiot d'être venu, d'une part, comme si tout allait bien et qu'ils passaient une Saint Valentin tels deux amoureux batifolants. Ce qui n'était pas le cas. Cette petite venue improvisée sonnait faux à présent, et il se rendit compte que son numéro de gentil garçon venu reconquérir le coeur de sa belle en lui offrant des cadeaux n'était pas si glorieux qu'il l'avait imaginé. Il sentait le rouge lui monter au joues, et le silence se faire de plus en plus lourd après ses paroles. Qu'est ce qu'elle allait dire ? Il croyait mourir tellement il avait peur de sa réaction. Que pouvait elle penser d'une telle visite ? Akshan avait cru bien faire, et puis, il avait fait ça sans réfléchir, c'était surêment la raison de le nullité de son geste. En fait ça aurait pu être une après-midi superbe s'il n'y avait pas eu cette distance dérangeante entre les deux jeunes gens. D'un côté, il y avait Lena, qui semblait être indifférente... et mal en même temps. Akshan ne comprenait pas. Après tout, c'était elle la victime dans l'histoire, et il était normal qu'elle agisse ainsi. Elle devait croire qu'Akshan jouait avec elle depuis le début, qu'il se foutait de ses sentiments et qu'l avait couché avec Andrea sans aucun remords. Il voulut lui dire que ce n'était pas le cas, mais elle prit la parole et il fut relativement surpris. Elle l'avait remercié. Elle n'aurait pas du, parce qu'il ne le méritait pas. C'est lui qui aurait du la remercier, et pas l'inverse. Mais il se tut, se contentant de la regarder qui semblait totalement perdue et débousollée par la situation. Il s'en voulut terriblement de lui infliger ça. Jouer avec ses sentiments. La laisser, puis revenir. Elle devait le haïr et pourtant elle restait digne. Il avait été tellement egoïste, ne pensant qu'a sa propre souffrance. Pourquoi n'avait-il pas choisi de rester sur sa décision c'est à dire s'éloigner d'elle et ne plus jamais lui faire de mal ? En revenant, c'est ce qu'il faisait. Mais il devait faire un choix, et cette fois tenir ses paroles une bonne fois pour toute. Il devait arrêter de constamment balançer entre deux options et choisir la meilleure solution.

« Ne me remercie pas, et ne t'excuse pas non plus. C'est à moi de m'excuser. »

Il plongea ses yeux dans les siens et il remarqua qu'elle ne parvenait pas à maintenir son regard. Qu'est ce qu'elle avait ? Cela le terrifia encore plus, mais il n'arrêta pas de parler. Sa voix chevrotait et il ne tenait pas en place, mais il ne la lâcha pas du regard. C'était un moyen de lui montrer qu'il était sincère.

« Je suis désolé. Je suis vraiment désolé, Lena. Tu vas peut être trouver que j'ai du culot de revenir après m'être moqué de toi, après avoir agi comme un gamin mais ... Je me pose tellement de questions, sur toi, sur moi, sur toutes ces choses qui sont dures à porter... et je fais n'importe quoi. C'était aussi une mauvaise idée de venir là, mais, je devais venir parce que ... parce que je devais te dire que... »

Ses yeux changerent de direction, et il soupira difficilement. Il ne pouvait pas lui dire une telle chose maintenant. Il en était incapable. Il fixa le mur en se mordillant la lèvre inférieure, puis reprit :

« que j'aurai du te demander ton avis avant de t'imposer mon choix. Je n'ai pensé à qu'a moi en fuyant bêtement, et tu n'as même pas pu me dire ce que toi, tu voulais. »

Remplacer deux mots par une phrase, c'était vraiment très simple. Et comme à chaque fois, Akshan choisissait la simplicité. Il avait fait durer la conversation, tentant de combler les vides tout en étant sincère. Ca ressemblait un peu à des excuses exagérées, mais il ne savait pas quoi dire d'autre. Mais il préféra éviter de continuer à débiter n'importe quoi devant elle. D'habitude, il se taisait, et il écoutait Lena. Pour une fois, il se sentait terriblement seul à parler, à monologuer sans rien dire de concret, comme si aligner des mots sans trop de gravité lui faisait oublier son but principal. Mais il se tut, définitivement, puis attrapa un verre de jus d'orange qu'il porta à ses lèvres. Et il soupira de nouveau, tout en posant son regard sur la jolie Warren. Pour la première fois depuis son arrivée, il remarqua quelque chose qu'il n'avait jamais vu sur son visage. Une expression différente et intimidante, avec en prime une certaine distance. Elle semblait être ailleurs et tourmentée avec ça, et Akshan commença à être vraiment terrifié par sa façon d'être. Il ne l'avait jamais vue comme ça. Il devait y avoir quelque chose, quelque chose de spécial. Etais-ce la faute du jeune hindou ? Peut être bien. Il espérait découvrir ce qui se tramait le plus rapidement possible. Et puis elle essaya de dire quelque chose mais ceci s'avéra très confus et Akshan se mit à la fixer avec de plus en plus d'interrogation. Mais qu'est ce qui se passait bon sang ?

Elle venait de se réveiller ? Et c'était pour cela qu'elle était ainsi ? Il en doutait. Elle était en train de mentir, ou bien de chercher une excuse. Son explication ne tenait pas la route, certes, elle venait peut être de se réveiller, mais il l'avait déjà vue après le réveil et jamais elle n'avait parue aussi à l'ouest et mal à la fois. Akshan n'était vraiment pas doué dans ce genre de situation. Depuis la naissance, il avait toujours vécu dans le confort la simplicité, n'étant jamais mis face à des problèmes ou autres dilemnes suscpetible de boulverser son quotidien tranquille. Alors, encore une fois, il ne savait pas de quelle façon agir. Il se contenta de prononçer une courte phrase pour percer le mystère une bonne fois pour toute. Ce n'était pas vraiment le moment de tourner autour du pot - beau paradoxe parce que c'était ce qu'il faisait de son côté ... -

« Qu'est ce qui t'arrive ? Tu ... je t'ai déjà vue à peine réveillée et tu n'es pas... comme ça. Excuse moi, ça doit être ma présence , je sais très bien que j'ai encore agi stupidement ... Je... »

Oui, ça devait être de sa faute ,de tout façon il ne voyait pas autre chose qui pourrait la rendre ainsi. Il s'en voulut encore plus d'être venu ici. Peut être qu'elle se portait bien, et qu'elle était mieux sans lui, en fin de compte. Peut être qu'elle ne voulait pas le voir, qu'elle voulait repartir de zéro et vivre quelque chose de meilleur. Il l'avait vu à la soirée, la veille, et elle semblait épanouie sur la piste de danse. Il n'étais vraiment convaincu. Mais d'un autre côté, il était peut être le seul à avoir passé la pire semaine de sa vie.
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MessageSujet: Re: n°9 • Valentine's' day. n°9 • Valentine's' day. EmptyDim 14 Fév - 19:08

    n°9 • Valentine's' day. Kirste21 n°9 • Valentine's' day. Fgtyhuiop
    [size]Je… je suis enceinte.[/size]

    Je soupirais, croisais les deux jambes et attrapais le verre que je venais de me servir. Cela ne m’aida pas du tout à me calmer et ne fit qu’augmenter mon angoisse. J’avais peur… peur de lui dire ce que je devrais inévitablement lui dire mais j’avais aussi peur qu’il prenne mon comportement de travers. J’aurais du pouvoir lui dire tout ça, ça aurait été tellement plus simple, je n’avais aucun mal d’ordinaire à lui parler de mes sentiments même si j’avais toujours au maximum évité de le faire pour ne pas le brusquer. Oui mais voilà, entre temps Akshan m’avait blessé et cela avait nettement changé la donne. Je ne pensais plus qu’il est joué avec mes sentiments comme ça avait été le cas au début, non c’était juste lui et sa manière de se torturer pour un rien qui l’avait poussé à faire ça. Je décidais alors d’abandonner la carte de l’indifférence et de mettre fin à cette distance, il le fallait si je ne voulais pas qu’il se méprenne. Et puis, qu’est-ce qui pourrait arriver de pire ? Je ne pensais pas décemment qu’il puisse me faire plus de mal qu’il ne m’en avait déjà fait et même si c’était le cas, ça n’avait pas d’importance. De toute manière, je ne pouvais plus résister, je n’avais jamais eu beaucoup de volonté et je ne sais pas si se sont ses excuses et son regard qui firent fondrent toutes mes défenses quoiqu’il en soit le fait était que quand j’ouvris de nouveau la bouche, j’avais retrouvé mon timbre de voix habituelle, plus hésitant mais toujours tourmentée.

    -Tu as raison, ce n’est pas à moi de m’excuser mais te remercier, si. Je sais que ça n’a pas du être facile pour toi de venir jusqu’ici.
    S’il te plaît, ne recommences pas… ce n’était pas une mauvaise idée.


    Je venais de prononcer la plus longue phrase depuis son arrivée, sans buter sur tous les mots et c’était vraiment un progrès. Je me pinçais les lèvres. Il ne manquait plus que j’arrive à sourire mais je ne croyais pas que cela soit possible dans l’immédiat, j’étais beaucoup trop tendue. De son côté, il avait vraiment fait du progrès dans l’art de combler les vides, c’est comme si les rôles avaient été inversés, c’était moi qui parlait trop d’habitude et lui qui se battait avec les mots.

    -C’est un fait, mais encore une fois tu as pensé que c’est toi qui avait la meilleure solution. Mais ce n’était pas le cas… Tu voulais me quitter pour ne pas que je souffre mais tu as obtenu tout le contraire.

    Je soupirais puis me tut. Je n’avais pas réfléchi à mes paroles ni soucier de le ménager. En même temps, je ne pouvais pas faire comme si de rien n’était, comme si je ne ressentais pas de colère à son égard. Ca aurait été mentir et je n’étais pas douée pour le mensonge. Je l’avais été mais ce n’était plus le cas. Je me levais et m’approchais de la fenêtre qui se situait non loin. La rue semblait déserte, tout le monde devait être en train d’occuper son dimanche après-midi en compagnie ou encore à déprimer. C’est ce que j’avais prévu moi aussi au début, passer mon dimanche après-midi à déprimer, c’était un programme qui m’avait d’ailleurs beaucoup plu. Je sursautais lorsque j’entendis miauler, la contemplation du paysage alentour m’avait visiblement coupé de tout. Mon chat se frottait contre mes jambes et je le pris dans mes bras, comme pour me protéger de ce qui n’allait pas tarder à se passer.

    Akshan n’était pas dupe. Ca ne m’étonnait pas, j’avais su dès que j’avais fini ma phrase que ça ne tenait pas la route. Le fait était que je n’étais pas comme cela au réveil comme il le fit remarquer lui-même, même bourrée je n’étais pas comme ça. Comme c’était prévisible, il s’imagina que mon stresse était du à sa présence, ce n’était pas ça, enfin pas réellement. J’appréhendais sa réaction, rien de plus amis c’était déjà beaucoup. Je pensais plutôt qu’il serait du genre à s’enfuir comme il le faisait souvent. C’était bien pratique la fuite, je le savais pour avoir utilisé cette solution à de nombreuses reprises. Partir et se persuader qu’on avait faire le bon choix, c’était un jeu d’enfant. Je caressais le chat nerveusement.

    -Non ce n’est pas ta présence, je te l’ai dit je suis très contente de te voir. C’est juste que… C’est terrible à dire mais je crois que d’ici trois minutes, tu seras parti d’ici. Non pas que je le veuille, au contraire, j’ai besoin de toi, besoin que tu sois là…

    Je me tus quelques minutes, il fallait que je contrôle mes émotions, je ne devais absolument pas me mettre à pleurer même si j’en avais très envie. Je regardais Akshan, je crois que mon entrée en matière l’avait plus alarmé qu’autre chose, en même temps, je m’y prenais très mal.

    -Je voulais te dire ça l’autre chose mais tu ne m’en as pas laissé le temps. Enfin bon, je… je suis enceinte.

    Ca y est, c’était dit mais ça ne me faisait nullement du bien, au contraire je me sentais encore plus mal qu’avant. Je regardais partout, sauf là où il se trouvait tout en m’attendant à attendre la porte claqué d’un instant à l’autre.
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MessageSujet: Re: n°9 • Valentine's' day. n°9 • Valentine's' day. EmptyDim 14 Fév - 21:01

    n°9 • Valentine's' day. Skins14 n°9 • Valentine's' day. Skins15
    " Tu... Quoi ? "


Il avait toujours su que Lena était une personne vraiment spéciale. Pas dans un sens péjoratif, au contraire. Elle avait une vision des choses bien différentes de certaines personnes, et même si elle le cachait, elle était d'une bonté énorme et d'une compréhension unique. Akshan eut cette reflexion lorsque la jeune fille lui répondit. Elle le remerciait d'être venu. Comment pouvait elle être aussi merveilleuse après qu'Akshan ait aussi mal agi vis à vis de ses sentiments ? Bizarrement, il ne fut pas étonné, mais ce n'est pas comme s'il s'y attendait. Soit elle l'aurait pris de façon excessive, soit elle aurait compris. Heureusement pour lui, elle avait fait preuve d'une grande tolérance et Akshan en fut vraisemblablement touché. A cet instant, et quand il contempla ses yeux, il se dit que Lena était certainement la plus belle chose qui lui soit arrivé. Et il ne put empêcher ce minuscule sourire de venir se poser sur son visage. Mais il fut le seul à avoir ce geste; car de son côté, et malgré le fait qu'elle ait l'air un peu moins distante, Lena arborait toujours son neutre et il y avait quelque chose qui ne présumait rien de bon dans son expression. Cependant, elle avait laissé entendre que les précédentes erreurs du jene homme n'avaient plus d'importance, et mieux encore, elle avait réussi à lire dans l'esprit d'Akshan et à comprendre la difficulté qu'il devait affronter chaque jour. Le jeune hindou voulut faire quelque chose pour lui montrer toute sa reconnaissance et son amour, mais comme à son habitude, il ne fit absolument rien. Il demeura assis sagement, près d'elle, et se contenta de la seule chose qu'il était capable de lui donner, qui n'était autre que la déclaration suivante :

« Je te le promets, je ne recommencerai plus jamais. Je resterai avec toi jusqu'à ce que tu ne me supportes plus. »

Et il avait prononçé ces quelques mots avec toute l'honneteté du monde. Mais on ne pouvait pas le changer complètement, et il continuait tout de même à fuir les déclarations sérieuses, et c'est ainsi qu'il termina sa phrase par une plaisanterie, espérant faire sourire sa belle. Mais en vain. Cette chose à laquelle il ne trouvait pas de nom envahissait son visage et aucune de ses paroles ne semblait y faire quoi que ce soit. Akshan sursauta en même temps que Lena lorsqu'il entendit une petite boule de poil miauler. Il soupira, amusé par le chat qui venait de s'installer dans les bras de la jeune fille. Alors c'était lui, Jack ? Durant quelques instants, il contempla l'animal avec une certaine affection, et cela lui changea les idées jusqu'à ce Lena reprenne la parole. S'il n'était pas le problème, alors qu'est ce que ça pouvait bien être ? Il l'avait déjà vue lorsque sa mère était à l'hopital, ou encore après une dispute avec son père, mais jamais elle n'avait paru si boulversée. Après qu'elle ait parlé, l'atmosphère devint plus inquiétante encore que lorsqu'il avait fait son entrée dans l'appartement. Akshan détourna son regard du chat pour retrouver les yeux de Lena et remarqua une certaine nervosité dans ses gestes. Avait-elle quelque chose à lui avouer ? Il demeura immobile et muet, prêt à entendre n'importe quoi. Tout, absolument tout, sauf ce qu'elle lui annonça par la suite.

Enceinte. Ce mot résonna plusieurs fois dans sa tête tandis qu'il sentait ses yeux cligner plusieurs fois très nerveusement. Un tremblement se fit entendre en même temps que son soupir de terreur. Enceinte. Par réflexe, il aggripa l'accoudoir du canapé, comme pour s'empêcher de tomber après la claque qu'il venait de prendre dans la figure. Tout était très clair pourtant, elle venait de dévoiler ce qui la travaillait depuis son arrivée, et sûrement depuis plus longtemps encore. Il resta là, pendant près d'une minute, à fixer le vide comme s'il avait quitté le monde réel l'espace d'un instant. Lena était enceinte, elle était enceinte ! Enceinte de lui, puisqu'elle ne fréquentait plus qu'Akshan depuis quelques mois déjà. Il ne savait pas comment il se sentait à cet instant. Il ne ressentait plus rien du tout. Il entendait simplement une voix dans sa tête qui criait " bébé" sans s'arrêter. Et puis il fit un geste, enfin, après avoir été immobile durant plusieurs minutes. Il prit sa tête entre ses mains, cachant son visage à Lena qui devait appréhender ce moment depuis longtemps déjà. Elle devait lui dire le jour il lui avait annoncé ses erreurs. Et il n'en savait rien, sauf qu'elle avait du se sentir horriblement mal. Lena aurait eu besoin d'une épaule sur laquelle se reposer, d'un soutien pour assumer ce qu'elle venait d'apprendre, mais Akshan l'avait délaissée stupidement et, de nouveau, il éprouva des remords monstrueux. Mais il était là maintenant. Il s'était juré et il lui avait juré de ne plus jamais la laisser. Il devait être fort et lui montrer qu'il était là, avec elle, et qu'il serait là quoi qu'il arrive. Il fit un effort monumental pour sortir sa tête de ses mains et la regarder, tout en posant sa main sur celle de la jeune fille. Il resta là à la regarder quelques secondes encore, puis il soupira plusieurs fois avant de se mettre à parler à son tour.

« Tu ... Quoi ? Je... Excuse moi, j'ai du mal à réaliser... Tu veux dire... qu'on va avoir... un bébé ? »

Akshan était toujours sous le choc et avait besoin de respirer quelques instants, il serra la main de Lena pour lui montrer son soutien même si c'était très difficile pour lui. Mais il ne la lâcha pas. Il était perdu et devait trembler à cet instant. Mais pour une fois il ne partit pas en courant comme elle l'avait prédit. Il se contenta de rester droit et fort d'apparence même si Lena devait voir à quel point il était chamboulé. Et puis il pensa enfin aux conséquences de ce qu'elle venait de dire. Un enfant ? Voulait-elle garder ? Et lui ? Il n'en savait rien. Il n'avait que dix neuf ans ! Ce n'était qu'un gamin au fond ... Alors il devrait être ... père ? Toutes ces choses remplissaient son esprit jusqu'à ce qu'il se rende compte qu'il ne rêvait pas. Il avait besoin de respirer quelques instants. Il se leva, quittant les doigts de Lena quelques instants, puis se dirigea vers la fenêtre ou il fixa le paysage tout en continuant de penser à ce qu'il venait d'entendre. Enceinte. Il n'en revenait pas. Comment cela avait-il pu arriver ?
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MessageSujet: Re: n°9 • Valentine's' day. n°9 • Valentine's' day. EmptyLun 15 Fév - 16:16

    n°9 • Valentine's' day. Kirste21 n°9 • Valentine's' day. Fgtyhuiop
    Je… Oui c’est ça. Un bébé.

    Il avait promit… Encore une fois. J’aurais tellement voulu lui dire, il ne pouvait pas promettre ce qu’il ne tiendrait sûrement pas, il l’avait déjà fait une fois. Certes, quand il avait parlé, il n’était pas encore au courant de ma grossesse mais cela ne changeait rien. J’avais vraiment envie de pleurer. J’étais dans un état second, l’attente mais faisait mal même si je n’eus à attendre que quelques secondes. Il se cramponna d’abord à l’accoudoir puis se prit la tête dans la main. Je me détournais bien consciente de l’effet qu’avait du lui faire la nouvelle, j’avais eu beaucoup de mal à la digérée moi. D’ailleurs, j’avais toujours du mal, sinon je ne continuerais pas à faire des cauchemars toutes les nuits. Je guettais le moindre bruit m’indiquant qu’Akshan avait quitté la pièce, je savais que ce serait pour moi le signal. Les efforts que je devais fournir pour ne pas céder sous le poids des larmes étaient très difficiles à présent. Je ne savais pas pourquoi je me donnais cette peine, c’était Akshan, il m’avait déjà vu mal, il était là quand j’avais vu ma mère, quand je m’étais engueulé avec mon père… Toutefois, aujourd’hui les choses étaient différentes et la raison pour laquelle je me contenais était simple, je ne voulais pas augmenter son malaise.

    Après l’attente vint le soulagement. Il ne partit pas comme je m’y étais attendue. Non, il était toujours là, près de moi et il me serrait la main. Je clignais les yeux plusieurs fois comme pour m’assurer que je ne rêvais pas, ça ne pouvait pas être possible, il n’avait pas le droit de me faire espérer ainsi. Je dus pourtant me rendre à l’évidence, il était là et il avait parlé. Qu’avait-il dit déjà ? J’avais été trop tendue pour donner du sens à ses mots, pourtant c’était important. Il n’arrivait pas à réaliser c’était ça, il ne réalisait pas qu’on allait avoir un bébé. On ? J’inspirais un grand coup, il avait dit on. Ca n’aurait pas du me faire cet effet là, j’aurais du rester de marbre encore, ne surtout pas faire attention à l’espoir qui m’envahissait. Je n’y arrivais pas, je n’y arrivais plus.

    -Je… Oui c’est ça. Un bébé.

    J’étais tout bonnement incapable de dire plus, pourtant, il faudrait bien, maintenant ou dans quelques minutes ça ne changeais pas grand-chose. Il voudrait savoir, toutes ces question que je m’étais posée au début, il devait se les oser aussi. Pourtant il y a certaines d’entres elles auxquelles j’étais encore incapable de répondre. Je pouvais lui dire sans problème quand c’était arrivée : au Maroc. Je savais également à peu près comment c’était arrivé, c’était de ma faute. J’avais beau être assez terrifiée par ce genre de choses et toujours veillée à être bien protégée. J’avais fait une gaffe… Je prenais la pilule mais je l’avais oublié à New-York lorsque nous étions allés à Phoenix. Une fois suffisait. Akshan c’était levé et avait gagné la fenêtre. J’avais besoin de bouger moi aussi.

    -Je reviens tout de suite.

    Il ne me fallut pas longtemps pour gagner la salle de bain. Il ne m’en fallu pas beaucoup non plus pour éclater en sanglot une fois la porte refermée derrière moi. C’était pathétique, je ne savais même pas pourquoi je pleurais, j’avais les nerfs à fleur de peau certes mais ça n’expliquait rien. Je me passais de l’eau sur le visage afin d’essayer de me calmer un peu. Il fallait que je respire doucement, que je me vide la tête, que je me détende et que je le rejoigne enfin du moins, s’il était encore là… Une nouvelle bouffée de panique m’envahit, je n’aurais pas du le laisser seule, si jamais il avait prit la porte, je ne m’en remettrais pas, j’en étais sûre à présent. J’avais été stupide de croire que je pourrais apprendre à vivre sans lui, stupide et trop fière, trop fière pour le rappeler. Je me passais une dernière fois un peu d’eau et soupirais. Je n’arrivais pas à faire autre chose lorsque j’étais à cran. Car, pour ne revenir à ce que je disais tout à l’heure, il y avait une question à laquelle je n’étais pas capable de répondre, c’était la seule mais elle était de taille. Est-ce que je voulais garder le bébé ? … Je n’osais pas penser à avorter, en partie à cause de ma mère et mon passé mais je ne m’imaginais pas mère. Ce serait une catastrophe, comment m’occuper d’un enfant alors que je ne savais pas m’occuper de moi. Et Akshan… Il n’avait que dix neuf ans et il ne savait pas ce qu’il voulait. Une chose s’imposait, je ne pouvais pas faire ce choix toute seule. Mais je ne voyais pas ce qu’il pourrait bien dire lui. J’essayais de sentir cette certitude qui m’habitait par moment, celle que tout se passerait bien mais je n’y parvenais pas.

    Je décidais finalement de regagner le salon. Je m’exécutais d’un pas lent, apeuré, et je ne parvins pas à retenir une expression de soulagement immense quand je vis qu’il était toujours là, à la même place, c’était même à se demander s’il avait remarqué mon absence. Ca devait être le cas vu qu’il me regardait. Je le rejoignis près de la fenêtre mais ne m’approchait pas trop. Pas pour les mêmes raisons que tout à l’heure cependant. Je voulais être près de lui mais je n’étais pas certaine que lui le veuille encore.

    -Je suis désolée Akshan…

    J’ignorais pourquoi je m’excusais exactement, pour meubler le silence sûrement, j’avais toujours le don de sortir des phrases débiles quand je faisais ça.
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MessageSujet: Re: n°9 • Valentine's' day. n°9 • Valentine's' day. EmptyLun 15 Fév - 22:06

    n°9 • Valentine's' day. Skins14 n°9 • Valentine's' day. Skins15
    " Il me faut du recul. "


Durant un instant, il supposa que Lena s'était peut être trompée, que les tests qu'elle avait fait n'étaient pas fiables - ou quoi que ce soit qui puisse le faire revenir à la raison - mais, si elle lui disait clairement le chose, c'est qu'elle était bien réelle et concrète. Alors c'était vrai. Il remarqua ses fines mains se poser délicatement sur son ventre. Là où le fruit de leur amour était en train de grandir. Sa vision des choses changea du tout au tout, parce que désormais il comprenait à quel point cela était important. La plus grande responsabilité qu'il ait jamais reçue. Il avait peur, très peur, et il ne devait pas être le seul à être aussi terrifié. Il avait peur pour ce qui allait se passer, mais surtout pour Lena qui devait être terriblement mal depuis qu'elle avait appris la nouvelle. Il se le répéta encore plusieurs fois, il devait se montrer fort même s'il ne réalisait pas du tout ce qu'elle venait de lui avouer. Il ne pouvait pas se mettre à penser convenablement, il ne pouvait pas prendre des décisons à cet instant précis, c'était tout bonnement impossible. C'était certainement la chose la plus boulversante qu'on lui ait annoncé de toute sa vie. Alors il demeura là, les yeux fixé vers l'horizon, près de la fenêtre sans faire un seul geste. Il entendit Lena confirmer ses paroles, et il fut encore plus retourné. Deux fois, elle l'avait dit deux fois. Akshan sentit Lena qui quittait la pièce, et instinctivement il jeta un oeil en arrière, remarquant qu'elle prenait la direction de la salle de bain. Il savait qu'elle allait dissimuler ses sanglots. Il aurait pu aller la rejoindre, mais par respect pour elle il n'en fit rien. Si elle se retirait, ce qu'elle ne voulait pas exhiber cela, et il se contenta de rester toujours à la même place. De toute façon, il ne pouvait pas bouger ,il était comme scotché à cette fenêtre et incapable de la lâcher. Il fallait bien qu'ils s'accroche à quelque chose, sans quoi il aurait déjà fuit la réalité.

Mais que faire ensuite ? Il n'allait pas rester là éternellement, muet et immobile à tenter de se remettre du choc. Il devait agir, sans pour autant prendre des décisions irréfléchies. Il devait rassurer Lena. La seule chose dont il était sûr et certain à cet instant, c'était qu'elle devait le garder. Enfin, si elle le voulait, bien évidemment. Mais de son côté, il se sentait incapable de pouvoir faire une telle chose, c'était quelque chose de prohibé dans sa religion, et même dans ses principes personnels. Aujourd'hui, Lena était enceinte, ils ne l'avaient pas choisi, mais ils étaient tous les deux responsables de la choses et devaient assumer. Il ne savait pas ce que Lena en pensait. Par contre, lui, savait que pour une fois dans sa vie il serait responsable et prendrait les choses en main. Et puis Lena revint, et il sentit sa présence à ses côtés, elle semblait toujours mal, et Akshan lui, l'était aussi même s'il tentait d'organiser les choses de la meilleure façon. A cet instant, il ressentait le besoin de la protéger ,car pour la première fois, Lena lui paraissait terriblement fragile.

    « Ne sois pas désolée. Lena, on va faire ce qu'il faut et ... »


Tout en marquant une pause, il se tourna face à elle et fut étonné de prendre si bien la situation en main.

    « Je... je... Il me faut du recul. Tout ça est tellement.... Mais je ne te laissera pas endosser ça toute seule. Il faut simplement qu'on... gère la situation... »


Il avait beaucoup de mal à s'exprimer, et cela reflétait bien ses idées confuses. Il s'efforcait pourtant d'être le plus clair possible malgré la difficulté de la chose, et il faisait son possible pour montrer à Lena qu'il était avec elle et n'avait aucune intention de la laisser de nouveau. Cependant, cette nouvelle boulversait tout. Il était venu là pour tenter un nouveau départ, pour lui dire la vérité sur ses sentiments, pour la rassurer, lui promettre d'être quelqu'un de meilleur pour elle, et voilà que toutes ses intentions étaient mises de côté face à ce nouveau problème. Lui qui avait besoin de temps, d'espace et aussi d'une certaine liberté, se retrouvait confronté à une responsabilité énorme. A l'heure actuelle, il ne se rendait pas vraiment compte de tout ce que incluait la venue au monde d'un bébé. Il avait réellement besoin de recul pour réfléchir, comme il l'avait dit un peu plus tôt. Mais du recul, il ne pourrait pas en avoir éternellement. Un jour ou l'autre, il devrait faire face à ce qui leur arrivait, il devrait agir plutôt que de lui murmurer de belles paroles. Il voulait garder l'enfant, mais se renderait-il compte du rôle qu'il devrait avoir ? Etre un père alors qu'il n'était qu'un gamin, et que le sien de père n'avait jamais été réellement là ! Il n'avait jamais eu de réel exemple de paternité, alors comment pourrait-il savoir quoi faire une fois le moment venu ? Il continua de regarder Lena sans faire un seul mouvement, sans laisser paraître ses craintes. Et puis il la regarda vraiment, ne fixant plus le vide, et remarqua son visage complètement déboussolé. Elle avait peur, et ça se voyait. Elle souffrait, elle souffrait parce qu'elle ne savait pas quoi faire. Personne ne pouvait se mettre à sa place, et personne n'avait su trouver quoi que ce soit de réconfortant à lui dire. Akshan fit un pas en avant et posa ses mains sur sa taille, l'attirant à lui. Il sentit son ventre se coller contre le sien et il songea au bébé, bien qu'a l'instant présent ce n'était qu'un embryon encore. Pour la première fois, il voyait l'avenir. Et il le voyait avec elle, avec le bébé. Il frissonna. D'un geste plein de tendresse, il déposa ses lèvres sur le front de la jeune fille, puis il la serra dans ses bras tout en passant ses doigts entre ses cheveux. Ils n'avait jamais été si proche d'elle, si tendre. Il était relativement distant, et c'était plutôt Lena qui avait ce genre de gestes tendres d'habitude. Il se sentait mieux. Toute la distance qu'il y avait eu entre eux avait totalement disparu et désormais tout avait l'air simple. Quand il l'avait dans ses bras, il n'avait besoin de rien d'autre, il la sentait en sécurité et se sentait rassuré et paisible. Il ferma les yeux, hypnotisé par son parfum, et oublia quelques instants que la vie était difficile. Parce que tant qu'il était avec elle, tout était possible.
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MessageSujet: Re: n°9 • Valentine's' day. n°9 • Valentine's' day. EmptyMer 17 Fév - 12:27

    n°9 • Valentine's' day. Kirste21 n°9 • Valentine's' day. Fgtyhuiop
    Je le suis quand même…

    Lorsque j’avais découvert que j’étais enceinte, la première chose à laquelle j’avais pensé, c’était la réaction que pourrait bien avoir les gens quand je leur dirais. J’avais alors imaginé ce qu’elle pourrait être en fonction des gens, histoire de m’occuper les pensées. C’était Fee vers qui je m’étais tournée la première, parce que je savais qu’elle ne me jugerait pas, qu’elle me soutiendrait et m’aiderait à tenter d’y voir clair. Je ne m’étais pas trompée, toutefois, malgré toute son aide, je n’avais pas réussi à me sentir vraiment mieux. Le deuxième avait été Stefan et là encore je ne m’étais pas trompée sur sa réaction. Il l’avait pris mal, très mal et contrairement à ce que je lui avais dit, que sa réaction était normal et que je ne lui en voulais pas, il m’avait blessé alors que je n’étais déjà pas très en forme. Juan n’avait pas su quoi dire pendant un moment puis il avait eu l’air sincèrement ravie, Ambre en avait pleuré. Et puis il y avait Akshan, il aurait du être le deuxième au courant mais il ne l’avait pas été. Quoiqu’il en soit, dans tous les scénarios que je m’étais imaginée, sa réaction n’était pas du tout celle qu’il avait là. Moi qui le croyais incapable de gérer toutes les situations un peu difficile, j’eus la surprise de le voir prendre un peu la situation en main. Un peu… Compte tenu de ce que je venais de lui annoncer et de ce à quoi je m’étais attendue de sa part, j’aurais tout aussi bien pu dire beaucoup. J’avais bien conscience des efforts que ça lui demandait et je m’en voulais de lui causer du souci. Mais je n’aurais pas pu faire autrement.

    -Je le suis quand même…

    Comme s’il avait deviné mes pensées et savait exactement ce dont j’avais besoin à ce moment précis, Akshan m’embrassa sur le front et me serra dans ses bras. Pour la première fois depuis que je le connaissais, j’eus vraiment la sensation d’être proche de lui. Cette fois, je n’étais plus la seule à donner. Cela pouvait paraître étrange, mais jamais Akshan n’avait été aussi tendre avec moi qu’aujourd’hui. Je sentais ses doigts passés entre mes cheveux, son odeur qui m’avait manqué, son corps contre le mien et j’étais bien. C’était comme si je m’étais débarrassée de mes soucis d’un coup, de la même manière qu’on se débarrasserait de d’objets trop encombrants. Comme si, les deux dernières semaines n’avaient pas existées, qu’il n’y avait pas eu Andrea, pas de séparation. Comme souvent lorsque j’étais prés de lui, j’avais l’impression que le temps s’était figé et je ne voulais pas qu’il reprenne son cours. Je ne voulais pas songer à l’avenir car j’étais incapable de le faire. Je l’avais toujours été d’ailleurs, c’était pour ça que je n’avais jamais su rester longtemps dans un même endroit.

    J’aurais sûrement du parler ou au moins essayé, j’avais des choses à dire ou du moins je le pensais. J’avais repassé cette scène dans ma tête maintes et maintes fois durant les deux derniers jours alors que je croyais que j’étais prête, que j’avais pris assez de recul vis-à-vis de la situation. Mais je m’étais trompée, je ne savais toujours pas ce que je voulais et j’étais toujours incapable d’avoir les idées claires.

    -J’avais pleins de choses à dire, j’ai toujours pleins de choses à dire… mais là… je suis vraiment contente que tu sois venu, je me torturais avec mon téléphone depuis deux jours.
    Mais tout ça n’avait plus d’importance, il était là maintenant, tout était plus simple. Et je venais d’acquérir la certitude qu’il ne m’abandonnerait plus, il l’avait fait une fois certes mais il avait cru faire mon bien ainsi. On se trompait parfois en voulant faire el bien des gens, j’étais bien placé pour le savoir. Je soupirais et quittais ses bras à contrecoeur.

    -C’est normal que tu es besoin de recul, je… j’en ai encore besoin aussi. Je ne sais pas…

    Je ne réussis pas à finir ma phrase, encore une fois. Je soupirais à m’appuyais contre le mur qui était juste derrière moi. Les choses étaient déjà assez compliquées et j’en avais rajouté, malgré moi. Décidément, je ne pouvais pas m’en empêcher.
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MessageSujet: Re: n°9 • Valentine's' day. n°9 • Valentine's' day. EmptyMer 24 Fév - 18:13

n°9 • Valentine's' day. Skins303_0770
" Et je me sentais ... vide. "

Akshan sentit le besoin de se reposer sur quelqu'un. Quoiqu'il arrive, il faudrait qu'il parle de ça à quelqu'un d'autre que Lena, à quelqu'un d'extérieur, et mieux encore, quelqu'un qui serait capable de le comprendre. La première personne à qui il pensa fut Mandar. Son frère. Il était tout à fait normal qu'il pense à lui, puisqu'ils étaient liés comme personne et se disaient absolument tout. Mais comment le prendrait-il ? Akshan se sentit brutalement anxieux, probablement parce qu'il s'imaginait déjà le pire. Déjà, il faudrait qu'il arrive à lui avouer la chose sans trop le brusquer. Ensuite, il récolterait une bonne leçon à propos de la contraception, et se ferait méchamment réprimander. Il savait que Mandar n'allait pas plaisanter avec lui, il en était pleinement conscient. A chaque fois qu'il avait agi en dehors des règles, Mandar avait accouru, et lui avait fait assumer ses erreurs. En fait, il avait toujours agi comme un père avec Akshan. Pourtant, son vrai père aurait pu, lui aussi, être là pour lui faire prendre conscience de ses bêtises, mais il ne l'avait jamais fait. Alors, Akshan se tournerait vers son grand frère, comme à chaque fois, puisqu'il était le seul à pouvoir comprendre tout en lui faisant promettre de réfléchir les fois suivantes. C'était pour ça qu'Akshan avait autant de respect et d'admiration pour lui. Cependant, si Lena décidait de garder le bébé, il serait bien obligé de dire la chose aux parents également. Mais comment dire à maman et papa, qui vous voient toujours comme leur enfant, que vous, gamin de 19 ans à peine, allez être père ? C'était se moquer du monde. Pourtant, il serait forcé de le faire. Peut être qu'il serait renié, peut être qu'il serait exclu de sa famille, mais tout cela l'importait peu à présent. Tout ce qui comptait, c'était elle, et rien d'autre. Un jour, la mère d'Akshan avait déclaré : " Lorsque tu rencontreras la bonne personne, ne la laisse pas partir. Tu n'auras pas de seconde chance. " Au début, il n'avait pas compris, ne voyant pas de sens à cette phrase. Et puis, à plusieurs reprises, il avait cru savoir ce qu'elle signifiait, mais il s'était trompé. Ce jour là, la douce voix de sa mère résonna dans ses pensées, et c'est en contemplant Lena qu'il avait réellement compris. Tout s'était éclairé. Il savait que c'était elle, la bonne personne, qu'il ne devait pas la laisser partir, et qu'il ne devait pas partir non plus.

Si seulement il avait eu le temps de lui dire tout ce qu'il ressentait pour elle. Tout ce qu'un seul de ses sourires éveillait en lui. Mais par la force des choses, et surtout en liaison avec cet évènement, il n'avait pas eu le temps. Il devait faire face à quelque chose de bien plus grand, de bien plus important. Et puis le temps, il en aurait. Il en était certain. Parce qu'à ce moment-là, il avait supposé que leur couple ait un avenir, et s'en était persuadé. Et un jour ou l'autre, il lui dirait, il se livrerait entièrement à elle, il briserait cette carapace et lui montrerait celui qu'il était, au fond. Maintenant, il devait agir, faire les meilleurs choses et les meilleurs choix. Il lui avait dit, et aussi promis. Il avait beau être terrifié et totalement perdu, il gardait confiance en elle, et surtout en eux. Mais avant de faire quoi que ce soit, il devait savoir ce que voulait Lena. Ils avaient tous les deux besoin de réfléchir, mais Lena avait déjà du penser à plusieurs choses malgré tout. Tandis qu'elle quittait ses bras, il déclara :

    « Je m'en veux, je m'en veux énormément de t'avoir laissée tout ce temps. Excuse moi encore une fois. Surtout que tu as gardé ça pour toi alors que j'aurai du être là avant ... Ces jours sans toi étaient comme une éternité, et je me sentais... vide. J'espérais que ce n'était pas le cas de ton côté ... J'ai failli venir, plusieurs fois, mais ... Enfin, je te l'ai dit, je suis là maintenant, et ... »

Il ne pouvait pas s'empêcher de s'excuser. Pourtant, il n'avait pas du s'excuser beaucoup de fois dans sa vie. Mais là, il ne savait pas quoi lui donner d'autre, à part des excuses, pour lui montrer son affection. Il faisait avec ce qu'il pouvait, et surtout, tentait d'écarter un instant le sujet du bébé, histoire de penser à autre chose et se remettre les idées en place. Seulement, le bébé en question ne tarda pas à revenir dans la conversation. Ils ne pouvaient pas empêcher ça, ils serait forcés de mettre les choses à plat à un moment ou à un autre.

    « Je me demande juste ... Comment ça a pu arriver ? »


Il avait tellement de questions à lui poser. Mais il ne pouvait pas se permettre de rendre les choses encore plus compliquées. Elle l'était déjà assez. Alors, il tenterait d'en savoir un peu plus, cela apaiserait sa conscience quelques instants, jusqu'à ce qu'il repense à ce qu'ils devraient faire ensuite. Pour le moment, il essayait de bien se rendre compte des choses, et de se faire pleinement à cette idée.
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MessageSujet: Re: n°9 • Valentine's' day. n°9 • Valentine's' day. EmptyJeu 25 Fév - 17:14

    n°9 • Valentine's' day. Kirste21 n°9 • Valentine's' day. Fgtyhuiop
    Enfin, le principal c’est que tu sois là aujourd’hui…

    J’aurais tellement voulu pouvoir compter sur le soutien de mes parents. C’est tout ce qui me manquait, je voulais que ma mère me serre dans ses bras et me dise que tout irait pour le mieux comme lorsque j’étais enfant. Je voulais que mon père me regarde comme il le faisait avant, avec un regard plein d’amour et de fierté. J’aurais du pouvoir compter sur eux mais je savais qu’il ne fallait rien espérer de ce côté-là. La seule qui pourrait l’accepter ne serait-ce qu’un peu, c’était ma mère, mais elle était à Paris maintenant, loin… Quand à mon père, ce n’était même pas la peine d’y penser. Certes il vivait à New-York mais il ne me soutiendrait pas. Parce qu’il me voyait comme une gamine irresponsable sans situation ni rien, parce qu’Akshan était tout sauf le genre de garçon avec qui il voulait me voir. Il voulait que je fasse ma vie avec un mec pleins de frics, de préférence celui avec qui il était associé et surtout pas d’enfant. Ou un à la limite mais pas avant d’être mariée et d’avoir un bon boulot. C’était une perte de temps les enfants, ça braillait tout le temps, et quand ça grandissait c’était pire : ils buvaient, se droguaient et même alors qu’ils devenaient adulte, ils continuaient à soutirer votre argent sans rien vous donner en retour. C’était de ma faute s’il pensait comme ça, parce que je lui en avais fait voir de toutes les couleurs. Il penserait sûrement que cette grossesse était un nouveau moyen pour moi de lui soutirer son argent qui lui était si cher. Mais je ne voulais pas de son argent, je ne voulais même plus avoir affaire à lui. Il n’était plus rien pour moi depuis qu’il m’avait abandonné alors que j’avais besoin de lui au début de l’année, non au fait cela remontait à bien plus loin mais je ne m’en rendais compte que maintenant.

    -Oui, tu aurais du être là… mais tu ne l’étais pas... Je ne sais pas comment tu as pu espérer que je ne me sentirais pas vide, pour reprendre tes mots. Je ne t’ai jamais caché ce que je ressentais pour toi. Pourtant ça n’a jamais été mon genre… Enfin, le principal c’est que tu sois là aujourd’hui…

    Oui, c’était le principal même si je sentais qu’il me faudrait du temps avant de m’ouvrir comme avant en sa présence. Car je n’étais pas du genre à reproduire mes erreurs même si je ne pensais pas que c’était vraiment le terme le plus appropriée que je pouvais donner à ça. J’aurais voulu qu’il cesse de s’excuser. Je soupirais et retournais m’asseoir sur le canapé, c’était là que j’étais le mieux. Akshan parla de nouveau et cette fois, ce fut de la grossesse comme il fallait s’attendre. Comment ça avait pu arriver… Cette question bien que je l’attendais me fit paniquer parce que c’était en grande partie ma faute, j’avais été trop négligente.

    -Je… C’est de ma faute, enfin pas uniquement mais ne grande partie. Tu sais, on est partie à Phoenix dans la précipitation et j’ai du faire mes cartons pour déménager avant et tout. Enfin bref, j’ai oubliée la pilule à New-York. Alors après, un accident est vite arrivé…

    Je baissais les yeux en m’injuriant intérieurement. J’étais conne, ça n’était pas possible. Je n’aurais pas du lui dire ça comme ça. C’était nul, vraiment. J’attrapais mon téléphone qui était toujours éteint et tapotais nerveusement les touches. Comme si cela pouvait m’aider…

    -Je ne sais pas… Enfin si, je sais, je ne peux pas… avorter, je ne peux pas.

    Voilà, j’avais pris ma décision et il pourrait dire tout ce qu’il voulait, ça n’y changerait rien. J’étais du genre têtu et une fois que j’avais décidé quelque chose, je ne faisais pas autrement. J’allais avoir un enfant, à présent cette phrase avait vraiment un sens pour moi.
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MessageSujet: Re: n°9 • Valentine's' day. n°9 • Valentine's' day. EmptyJeu 25 Fév - 23:09

    n°9 • Valentine's' day. Skins303_0770
    " Je veux que tu sois
    heureuse. "



Même avec toutes les excuses du monde, il n'aurait jamais pu exprimer les remords qui torturaient son esprit. Il se sentait mal. Tellement mal, et tellement coupable. Comment avait-il pu être aussi idiot ? D'abord, il avait agi comme un gamin, encore à cause de ses multiples remises en questions, et ensuite, il avait fuit de façon puérile, laissant derrière lui celle qui l'aimait, et qui avait quelque chose de très important à lui dire. Il se sentait honteux. Faire une telle chose à quelqu'un comme Lena, c'était la pire des méprises. Elle avait besoin de lui, et au fond il l'avait toujours su. Elle lui avait dit, le soir où tout avait changé entre eux. Il savait qu'elle avait des sentiments pour lui, il en était pleinement conscient, mais il avait bêtement tenté de croire le contraire pour faire comme s'il avait bien agi. Pour faire comme si elle irait mieux sans lui. C'était puéril, infiniment puéril. Mais voilà qu'il revenait, se rendait compte de ses actes, de l'atrocité de tout ce qu'il avait fait. Il avait le sentiment d'être horriblement destructeur, et ce sans même en avoir conscience. Comment une telle chose était possible ? Ce qui l'effrayait le plus là dedans, c'était qu'un jour il recommence. Qu'il foute tout en l'air, qu'il fasse du mal à Lena sans même s'en rendre compte. C'est comme si tout était incontrôlable, comme si chaque chose qu'il tenait entre ses mains se brisait automatiquement. Pourtant, il serait forcé de prendre le contrôle un jour ou l'autre. De prendre conscience de ses actes. D'ouvrir les yeux, et de concevoir que chaque chose à une certaine gravité. D'être adulte, tout simplement. Il le devait, sa mère lui avait dit. Il n'aurait pas de seconde chance.

Une question lui vint à l'idée. Et comment ? Comment faire pour "prendre des responsabilités" ? Cette expression n'avait jamais eu de sens à ses yeux. C'est pour cela qu'il n'avait aucune idée de la façon dont il allait quitter ce monde frivole et rejoindre la cour des grands. Il lui fallait un élément déclencheur, quelque chose qui le fasse basculer de l'autre côté. Quelque chose qui fasse de lui un homme, et surtout un homme meilleur. Lena avait été l'élément déclencheur. Grâce à elle, il avait commençé à comprendre un bon nombre de choses, et il avait murît. Pourtant, il n'avait pas totalement pris conscience de ce qu'il faisait, puisqu'il avait finit par recommencer à faire n'importe quoi. Que lui fallait-il de plus ? Il ne savait pas s'il avait envie de laisser ce monde de facilité ou il se sentait si bien, il ne le voulait pas au fond. A quoi bon se mettre à comprendre les problèmes, faire des projets et faire des choix ? Il avait toujours favorisé la simplicité, se disant que la complexité n'avait aucun intérêt. Jusqu'à aujourd'hui. Parce qu'aujourd'hui, beaucoup de choses avaient changé pour lui. Il avait compris absolument tout, et il savait que les jours qui suivraient seraient très difficiles pour lui. En premier lieu, il y avait eu cette nouvelle, cet évènement : le bébé. Tout ça représentait tellement ! C'était la première chose importante à laquelle il devait faire face. Et en second lieu, il avait réalisé que Lena était devenu la chose la plus importante dans sa vie. Une partie de lui, et il savait qu'il ne pouvait plus se passer d'elle. Il savait aussi qu'il l'aimait, à un tel point qu'il n'aurait jamais pu imaginer. Alors grandir, mûrir, ces deux verbes inconnus pour lui, allaient être les plus qualificatifs du jeune hindou désormais. Certains choisissent de passer le cap et de devenir des adultes, d'autres se contentent d'attendre le moment où ça leur tombera dessus.

    « Je sais. Je sais. Depuis le début, tu es la seule à donner, de nous deux. Tu m'apportes des tas de choses, tellement de choses.... je ne sais même pas si tu t'en rends compte. Tu es extraordinaire, Lena. Et même si tu penses le contraire, ça n'a pas d'importance, parce qu'à mes yeux tu es exceptionnelle. Tu mérites d'être heureuse. Je veux que tu sois heureuse. Parce que tu es la plus belle chose qui me soit arrivée, et parce que... »


Il s'installa près d'elle, sur le canapé, et plongea son regard dans le sien. Pour la première fois, il ne s'était pas retenu. Il avait laissé parler son coeur, il n'avait pas pris soin de garder cette "barrière". Il l'avait fait parce que c'était le moment. Parce qu'il savait que c'était maintenant ou jamais. Il n'arriverait pas à le faire une deuxième fois. Alors à quoi bon attendre encore ? Il voulait lui dire, c'était devenu nécéssaire et il n'était plus capable de garder tout ça pour lui. En parlant, il se sentait son coeur s'accélérér, et il se sentait libre. De toute sa vie, il n'avait jamais parlé ainsi. Sa voix tremblait, et il ne quittait plus les yeux de Lena, alors qu'auparavant il les fuyait constamment. Il n'avait plus peur. Il savait ce qu'il voulait, et ce qu'il voulait c'était elle. Il voulait être celui qui la rendrait heureuse, et à n'importe quel prix. Il se rendit compte qu'il était prêt à tout. Il avait l'impression d'être comme dans un film d'amour, au moment ou le loveur déclare sa flamme à sa bien-aimée. Mais cette fois, c'était bien vrai. Il n'aurait jamais cru se trouver dans un situation pareille un jour, et pourtant ce jour était arrivé très vite. Lui qui, quelques secondes plutôt, pensait encore garder pour lui tout ce qu'il ressentait. Ses lèvres hésitèrent, ses mains se croisèrent et il frissonna. Et puis il sentit ses joues rosir, tandis que son coeur prenait de nouveau le contrôle.

    « Parce que je t'aime. »


Il se sentait tellement bien à cet instant. Il n'avait envie de rien, mis à part la regarder. Mais il fallait revenir à la réalité, et surtout à la raison. Il venait tout juste de faire la plus difficile et la plus belle chose dont il était capable. Il avait peur que les choses changent à présent. Il avait pris un risque. Celui de tomber dans la routine, dans la banalité, celui de perdre l'amour de Lena. De son côté, il savait qu'il lui serait éternellement lié, mais il ne pouvait pas empêcher cette crainte de grimper dans son esprit. Il était anxieux de ce qui se passerait ensuite. De sa réaction. Et si la passion de disspiait? Il s'était cédé à elle, il lui avait enfin donné quelque chose en retour, mais à quel prix ? Il ne bougea pas, ne voulant pas tenter quoi que ce soit à cet instant. Il avait fait un grand pas en avant, mais les choses restaient en désordre malgré tout, bousculée par la nouvelle de cette grossesse inattendue. Reprenant le sujet de conversation initial, Akshan soupira, puis tenta de montrer son soutien à la jeune fille.

    « Non, non, tu n'as pas à t'en vouloir, ce sont des choses qui... arrivent ... »


En réalité, il ne savait pas vraiment quoi lui dire. Que dire dans ces situations ? Il tentait de lui répondre de la meilleure manière, mais tout cela était relativement difficile. " Un accident ". Elle avait dit les choses clairement. C'était ce qui était arrivé. Après tout, c'était arrivé sans qu'ils le veuillent, mais à aucun instant Akshan n'éprouva des regrets. C'était quelque chose qui allait changer leur vie à tous les deux, Lena allait donner la vie à un enfant, le leur, et ce serait le lien qui les unirait. Ils ne l'avaient pas choisi, mais ce n'est pas pour autant qu'ils ne le voulaient pas. Ou du moins, de son côté, Akshan savait une chose : il accepterait le bébé, quoiqu'il arrive. Il en prendrait la responsabilité. Sa première responsabilité. Et puis, Lena parla. Elle ne voulait pas avorter. Il fut soulagé. Il n'en avait pas envie non plus. Il avait beau ne pas imaginer l'ampleur que pouvait prendre la venue au monde d'un enfant, il ne tolérait pas le fait d'ôter la vie. Parce qu'après tout, avorter, c'était retirer une vie, aussi minime soit-elle. Alors ils le garderaient ? Difficile à imaginer, mais, il devrait bien s'y faire un jour ou l'autre.

    « Alors tu n'avorteras pas. Je...C'est déjà une chose importante à savoir ... Alors, si c'est ton choix... je le respecterais. »


Il avait dit ça sur un ton particulier. Un ton qui avait l'air un peu déçu, un peu hésitant à la fois. C'était tout à fait normal. Il venait d'apprendre la nouvelle, il y avait quelques minutes, il ne pouvait pas réfléchir clairement. Mais ca ne l'empêchait pas d'être pleinement d'accord avec elle pour cela. C'était la seule chose qu'il savait lui aussi. Pour ce qui se passerait ensuite, il restait indécis, et préférait ne pas y penser. Pas encore... Il avait besoin de temps, et de recul, comme il l'avait dit. Il fallait déjà qu'il se fasse à l'idée , qu'il annonçe la chose à son frère, qu'il se le répète pour que ça aie enfin un sens.
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MessageSujet: Re: n°9 • Valentine's' day. n°9 • Valentine's' day. EmptySam 27 Fév - 11:32

    n°9 • Valentine's' day. Kirste21 n°9 • Valentine's' day. Fgtyhuiop
    Moi aussi Akshan… moi aussi, je t’aime.

    Je ne m’étais pas préparée à ça. En même temps, comment aurais-je pu deviner la tournure que prendraient les évènements alors que j’avais commencé ma journée seule à me lamenter sur mon canapé ? Je ne le pouvais pas c’était bien simple et Akshan avait eu, encore une fois, le don de me prendre au dépourvu comme souvent. D’abord en venant ici ce matin puis avec sa réaction et maintenant… il m’aimait. Ses paroles se mélangeait dans ma tête, il me disait extraordinaire, me trouvait exceptionnelle et moi je n’étais pas sûr qu’on pensait à la même personne. La plus belle chose qui lui soit arrivée dans sa vie… Je me disais qu’il n’avait pas du connaître beaucoup de belles choses dans sa vie dans ce cas. Il m’aimait… et moi j’étais comme une conne assise sur mon canapé, figée. Je ne comprenais pas ce qui me prenait, j’avais attendue ce moment, j’avais tellement espéré qu’un jour Akshan me dise toutes ces choses. Je m’étais armé de patience et puis, il m’avait laissé. Toute ma retenue résidait dans ce fait uniquement et je lui en voulus beaucoup d’un coup. Parce que j’aurais aimé vouloir lui répondre comme je l’aurais fait avant et là, je n’y arrivais pas. Je lui en voulais aussi de me prendre par surprise ainsi, c’était ridicule et j’en étais bien consciente mais j’avais depuis longtemps arrêté de croire que mes réactions pourraient un jour être normal. Il m’aimait… C’était la seule chose qui comptait dans le fond, peu importe le reste. Son regard qui pour la première fois ne fuyait pas le mien, ce qui l’avait dit, je ne pouvais pas rester indifférente, je ne pouvais pas ne pas lui répondre.

    -Moi aussi Akshan… moi aussi, je t’aime.

    Je fus soulagée de sentir mon ton assuré parce que s’il y avait bien une chose dont j’étais sûre c’était celle-là. Je n’avais jamais vraiment aimé quelqu’un. Jusqu’à il y a peu de temps, c’était quelque chose de totalement inconnu chez moi, l’amour… C’était aussi d’un ridicule à pleurer. Toutefois, c’était arrivé. Sans même que je m’en rende compte, sans même que je n’ai le temps de me protéger, ça m’avait explosé à la figure. Dit comme ça, ça faisait vraiment minable genre feuilleton à l’eau de rose. Mais c’était comme ça que ça c’était passé. J’aurais aimé pouvoir lui dire à quel point ce qu’il venait de me dire me touchait. Car, maintenant que j’avais fini de tourner et de retourner le moindre de ses mots dans ma tête en essayant d’y trouver un autre sens et que j’avais arrêté de penser que ce n’était qu’une mauvaise blague, je me rendais compte que j’étais heureuse, ce sentiment avait mis plus de temps à arriver mais il était là. Oui, j’aurais voulu lui dire plus néanmoins je savais que je ne le ferais pas. Parce que j’étais de nouveau incapable d’exprimer mes pensées et parce que j’avais du prendre sur moi pour lui répondre. Je savais ce que cela faisait de déclarer son amour à quelqu’un et de rien avoir en réponse, je ne pouvais pas faire ça à Akshan, il lui avait déjà fallu beaucoup de temps.

    Je pensais trop, n’agissait pas assez. C’était étonnant venant de ma part, habituellement j’étais quelqu’un d’assez spontanée ou du moins je l’étais devenue. D’ailleurs ça me posait souvent problème, je parlais trop, faisais des gaffes et regrettait de ne pas avoir réfléchi avant. Aujourd’hui, c’était l’inverse, je regrettais de ne pas parler assez et j’aurais voulu chasser toutes les pensées qui m’envahissaient l’esprit d’un coup de balai. Je n’étais pas sûre de vraiment suivre toute la conversation, Akshan avait parlé du bébé puis de ses sentiments puis à nouveau du bébé. Moi j’avais déjà bien du mal à me concentrer sur une chose et à suivre ce qui se passait en même temps alors s’il fallait que j’essaie de me concentrer sur deux. Pour ça, il aurait fallu que je sois un peu moins fatiguée et encore je crois que ça n’aurait pas changé grand-chose.

    Je n’avais pas à m’en vouloir… C’était des choses qui arrivaient… A l’évidence, Akshan ne savait pas quoi dire là-dessus. Pas plus que moi d’ailleurs. Mais lui il avait une excuse, il venait juste d’apprendre la nouvelle. Moi, j’avais eu plus d’une semaine pour y réfléchir, c’est moi qui aurais du parler. Je ne tenais pas en place et je me levais histoire de faire quelque chose.

    -Merci…
    Je… euh, tu veux boire quelque chose ou… manger ?


    *De pire en pire.*
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MessageSujet: Re: n°9 • Valentine's' day. n°9 • Valentine's' day. EmptyMer 10 Mar - 18:53

    n°9 • Valentine's' day. Skins303_0770 n°9 • Valentine's' day. Skins15
    " Non, non... "




Il ne pouvait plus quitter ses yeux. Il avait dépassé cette ligne symbolique, il avait tout dit, sans se contenir. Il avait donné ce qu'il avait de plus grand, de plus fort à donner. Il avait été au bout de ses paroles, et il avait enfin mis un terme à cette torture qui ne cessait de grandir en lui. Il ne regrettait pas d'avoir parlé. Pour rien au monde il n'aurait pu regretter de l'aimer autant. Il l'avait dit, elle était la plus belle chose du monde, à ses yeux. Mais s'il regrettait une chose, c'était la si dérangeante solitude qu'il ressentait à ce moment précis. Oui, il se sentait seul, et pourtant il se tenait face à sa moitié. Etais-ce normal ? Il ne le pensais pas. Il aurait du sentir quelque chose d'autre, comme de la joie ou du bonheur. Mais bizarremment, il avait l'impression de ne pas avoir été à la hauteur encore une fois, d'avoir râté - comme toujours - ce qu'il avait fait. Il se sentait ridicule, d'avoir choisi ce moment pour lui avouer. Il aurait pu attendre encore un peu ( non, il n'aurait pas pu, ou alors il ne l'aurait jamais fait ), et lui dire dans d'autres circonstances. Mais lui avouer qu'il l'aimait alors qu'elle venait de lui dire qu'ils allaient avoir un enfant ? C'était tout de même assez mal choisi. Akshan avait le don d'accumuler les mauvais choix. Il était définitivement maudit. Il aurait tellement voulu que ce moment soit parfait, que Lena soit plus tranquille d'esprit et qu'elle ait les idées claires. En lui disant ça maintenant, il n'avait fait que l'embrouiller. Il était idiot, définitivement. Et amoureux. Tellement ridicule. Etais-ce l'amour qui l'avait rendu si maladroit et bête ? A présent il se sentait vraiment très vulnérable. Plus aucun bouclier, plus de masque, plus rien. Il vit son reflet dans les pupilles de Lena. Il se vit tel qu'il était. Fragile. Oui, fragile. Maintenant qu'il n'avait plus rien pour se protéger, pour cacher son amour, il savait que Lena avait toute l'emprise imaginable sur lui, et qu'une seule parole suffirait à le briser définitivement. Il compris ce qu'elle avait ressenti ce soir là, au parc, en lui offrant une partie d'elle, de sa vie. Elle l'avait rendu possesseur de son coeur, et capable de la détruire aussi facilement que de la rendre heureuse. Et maintenant c'était son tour de lui donner. Et de perdre sa force, sa carapace, ses remparts. Deux mots, et tout cela était parti en fumée.

Elle l'aimait, elle aussi. Il le savait. Elle lui avait déjà dit. Elle était son contraire. Capable de lui dire cela à plusieurs reprises tout en le pensant très fort. Alors que lui avait besoin de pas mal de mois, plus quelques insomnies et remords pour y parvenir. Comment faisait elle ? Il l'enviait. Il aurait tellement voulu répondre à ses je t'aime avant ce jour précis. Au lieu de rester dans son mutisme, et de la regarder baisser la tête, blessée de voir qu'à chaque fois elle n'obtenait aucune réponse. Il s'en voulait tellement. Comment pourrait-il se faire pardonner de tout le mal qu'il lui avait fait ? Encore une fois, il ne la méritait pas. Pourtant il ne pouvait pas recommencer à partir parce qu'il se sentait inférieur, il savait ce que ça faisait comme dégâts. Mais rester là , se mordre les doigts tous les jours à la regarder en voyant tout le mal qu'il lui avait fait, étais-ce honorable ? C'était tellement difficile d'affronter une chose aussi imposante que les remords. Il aurait voulu qu'elle ne lui réponde pas. Qu'elle se taise. Il aurait compris ce que ça faisait d'être ignoré. Elle aurait du lui faire payer pour tout le mal qu'il avait causé. Elle aurait du le gifler, le frapper, lui crier qu'il était un salop, mais pas ça ! Pourquoi agissait-elle avait tant de gentilesse ? Il se sentait beaucoup trop coupable face à autant d'amour. Il regretta qu'elle n'ait pas été méchante avec lui. Pourquoi ne laissait-elle pas sa décéption prendre le dessus, et lui faire payer ? En agissant ainsi, elle ne se rendait pas compte qu'elle ne faisait que d'agrandir ses remords et son mal-être. Il avait envie de lui crier qu'elle cesse de contenir et qu'elle le fasse du mal, par n'importe quelle moyen, qu'elle lui fasse autant de mal qu'il lui en avait fait.

Trop de choses, trop de sentiments, trop de questions. Il suffoquait. Elle s'était levée. Elle le fuyait toujours. Il fallait qu'elle lui pardonne, qu'elle soit heureuse, enfin. Pour elle, pour le bébé, et pour eux. Mais comment y parviendrait elle ? Il n'était pas magicien, il ne pouvait pas revenir en arrière et effacer ses erreurs. Mais pourrait elle lui pardonner un jour ? Pourquoi tout était si compliqué ? Akshan ne voulait pas qu'elle se détruise à cause de lui, et de l'amour. Ce sentiment était censé être beau et donner du bonheur. Mais il n'avait absolument pas la conviction qu'elle soit heureuse à cet instant. Evidemment, il y avait cet autre problème. Le bébé. Et encore des tonnes de questions, d'appréhensions, et tout ce qui va avec. Comment avoir l'esprit tranquille dans une telle situation ? C'était juste impossible, et les deux jeunes gens devaient être à près aussi mal l'un que l'autre. C'était difficile, peut être trop dur à surmonter pour eux. C'était une si grande responsabilité, un évènement avec beaucoup de poids et de gravité. Une si belle chose en même temps. Il fallait relativiser, voir le bon côté des choses. Mais il savait qu'être optimiste serait difficile tant que Lena continuerait de le fuir ainsi. Après tout il savait qu'en lui révélant ses sentiments il avait brisé leur petit jeu, et transformé les choses en quelque chose de bien sérieux. Parce que tout jeu s'arrête un jour, pour revenir au monde réel et aux choses concrètes. Il regrettait quelque peu le rôle de "fuyant" qu'il avait, et qui faisait grandir la passion entre eux. Maintenant, c'était elle qui le fuyait, et il n'y pouvait strictement rien. Et maintenant, c'est comme si les choses étaient préméditées et ennuyeuses. Banales, sans intérêt. Fausses.

    « Non, non ...merci. »


Que dire ? Il ne savait pas. Autant ne rien dire si cela ne fait qu'empirer la situation déjà peu glorieuse. Il n'osait pas se lever, aller la réconforter et lui montrer qu'il était là, il n'osait vraiment plus à présent. Il se sentait éloigné, beaucoup trop éloigné d'elle. Ce n'était pas de sa faute, c'était lui qui avait agi horriblement avec elle, qui avait engendré tout ce qui existait aujourd'hui. Mais il ne pouvait pas continuer de se lamenter sur son sort, de regretter le temps des jeux. Il avait fait un pas en avant, il avait un avenir. Il était avec celle qu'il aimait, il allait avoir un bébé ... Il lui fallait du temps, à lui et à elle aussi. Du temps pour que le distance disparaisse et que les choses deviennent claires. Il espérait que c'était le bon remède à cette mauvaise sensation qui demeurait en lui.
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n°9 • Valentine's' day.

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