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N°11 Une nounou pour le petit Kostos

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MessageSujet: N°11 Une nounou pour le petit Kostos N°11 Une nounou pour le petit Kostos EmptyMer 26 Aoû - 20:11

Cette journée était la même que la veille et très certainement la même que le lendemain. Kate avait enchaîné dix heures de travail sans prendre le temps d'une pause. Étant habituée à plus éprouvant, cela ne lui posait pas de problème. En fait, elle préférait un rythme de travail soutenu à l'inactivité. Et puis elle ce n'est pas vraiment comme si elle avait le choix.
Il était un peu moins de dix neuf heures quand la jeune architecte revint chez elle. C'était plus tôt que d'habitude mais son chien avait entendu le bruit de la clé tourner dans la serrure et l'attendait déjà assis dans l'entrée, la queue remuante et la laisse dans la gueule. Il n'y avait pas plus clair comme message. La jeune femme soupira, posa simplement son sac et ressortit aussitôt pour une demi-heure de promenade.
Sur le chemin du retour, elle attarda son regard sur une superbe maison. Plus elle regardait cette maison, plus elle avait l'impression de la connaître. Quand l'agent immobilier lui avait fait visiter le duplex dont elle était maintenant la propriétaire, elle était passée devant la demeure et l'avait déjà remarquée. Depuis, à chaque fois qu'elle passait devant son sentiment de déjà vu s'amplifiait. L'endroit lui était familier. D'ailleurs elle était absolument certaine d'être venue à plusieurs reprises dans cette rue bien avant d'y habiter. Mais quand et à quelle occasion?

Les grands parents de Kate avaient passé une cinquantaine d'années à New York et n'en étaient partis que quelques mois plus tôt. Lorsqu'elle était enfant et adolescente, la jeune Evans passait à peu près la moitié de ses vacances chez eux. A partir de l'âge de seize ans, cela lui permettait de partir en vadrouille dans cette grande ville qu'elle adorait. C'est sans difficulté qu'elle s'y était fait des amis. Avec eux, elle avait fait les quatre-cents coups. Ces moments lui permettaient de se lâcher un peu. A Seattle, il n'y avait pas la même effervescence. Pour rien au monde Kate n'aurait voulu quitté sa ville natale qui gardait encore une place particulière dans son cœur. Là bas, elle avait un nombre incalculables de bons souvenirs et elle pourrait écrire tout un romans sur eux. Cependant, New York était un endroit qu'elle avait toujours apprécié et elle n'envisageait pas d'en partir pour le moment.
C'est donc pendant son adolescence qu'elle avait vu la maison devant laquelle elle s'était maintenant arrêtée.

Elle avait beau fouiller dans sa mémoire, elle n'arrivait pas à savoir pourquoi cette habitation retenait autant son attention. Elle reprit la direction de son duplex et une fois arrivée, elle fila son la douche. Ce n'est qu'en en sortant, alors qu'elle ne cherchait même plus à résoudre l'énigme, qu'un nom lui revint soudainement en tête. Prokopios. Mais bien sûr! Les Prokopios! Il fallait remonter une dizaine d'années dans le passé pour comprendre le lien qui unissait cette famille à Kate. Cette dernière avait quinze ans la première fois qu'elle avait gardé le fils de la famille, âge de 5 ans. Deux étés de suite, pendant que la nourrice du petit Kostos prenait trois semaines de vacances largement méritées, Kate la remplaçait. L'adolescente n'avait pas besoin de travailler pour se faire de l'argent de poche mais elle avait envie d'avoir un petit emploi et le baby-sitting semblait plutôt facile. Grave erreur lorsque l'enfant répond au nom de Kostos Prokopios! Il avait mis sa patiente à rude épreuve. La première année, il avait été insupportable mais cela avait cessé quand elle l'avait menacé de l'attacher toute une nuit à un arbre de Central Park pour qu'il se fasse dévorer par les écureuils.
Évidemment, Kate avait du s'habituer à son caractère pour qu'il soit plus agréable avec elle et cela ne s'était pas fait du jour au lendemain. La menace des écureuils n'avait été que l'élément déclencheur.
Le deuxième été s'était beaucoup mieux passé. Kostos avait pu garder contact avec sa nourrice remplaçante car à chaque fois qu'elle venait à New York, elle lui rendait visite, et ce même après la deuxième année. Mais au fil du temps, les visites se faisaient de moins en mois fréquentes et quand la brune dut partir sur son île, ils s'étaient totalement perdus de vue.

Qu'à cela ne tienne, Kate comptait bien lui rendre une petite visite et elle allait le faire maintenant. Il était très exactement dix-neuf heures trente-cinq. Elle n'avait pas l'intention de rester, surtout s'ils dînaient où qu'ils étaient en train de le faire. Elle laisserait simplement son numéro de téléphone. Lorsqu'elle fut habillée, elle sortit de son duplex et prit le chemin de la résidence des Prokopios qui n'était qu'à quelques centaines de mètres de chez elle. De nouveau face à la maison, elle comprit pourquoi elle ne s'était pas immédiatement souvenu d'elle. La porte et les fenêtres avaient changé, ce qui donnait un tout autre aspect à la facade.
Kate s'avança jusqu'à la porte d'entrée et sonna. Il n'y avait plus qu'à attendre que quelqu'un lui ouvre.
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MessageSujet: Re: N°11 Une nounou pour le petit Kostos N°11 Une nounou pour le petit Kostos EmptyJeu 27 Aoû - 22:32

N°11 Une nounou pour le petit Kostos Evangeline-Lilly-evangeline-lilly-8495069-100-100N°11 Une nounou pour le petit Kostos Taylor-33-taylor-lautner-7372763-100-100
K A T E & & K O S T O S


    Kostos était légèrement dans les vapes, la fin d'aprèm approchait à grand pas et il avait une tête de déterrer, il bailla et s'étira le corps avant de rentrer sa clé dans la serrure de la maison qu'il avait habité toute sa vie et qui au fil des années avaient quelque peu changé. Kostos aimait bien son quartier et il s'y sentait à l'aise, du coup, pour rien au monde il n'aurait déménagé, enfin, pour l'instant tout du moins. Du haut de ses 16 ans, bien que ses parents lui tape parfois sur le système, il était inimaginable pour lui de s'émanciper brusquement! En plus, dans le fond, il vivait selon le rythme de vie qu'il souhaitait, son père lui laissant une grande marche de manoeuvre pour réaliser toute sorte de projets ou de sorties entre amis.

    D'ailleurs, en parlant d'amis, la veille au soir, il avait reçu un message de Pete', son "mentor" qui l'avait invité chez lui, il avait donc retrouvé Peter et Nick à leur appart'... seulement, comme à chaque fois qu'il avait vu Peter, celui-ci avait changé de plan à la dernière minute et avait emmené avec lui Nick et Kostos dans un de ses plans foireux. Ces retrouvailles avait tournée en grosse soirée TRES arrosée. Un sourire se dessina sur le visage de Kostos quand il se rappela de cette soirée de folie, et puis, évidemment, le moment mythique où Peter était monté un bar pour faire le streap-tease du siècle pendant que Nick était passé derrière le bar pour offrir des bières à tous les clients (surtout les clientes à vrai dire). Kostos rigola tout seul au souvenir, et encore, le mieux, c'était que le jeune présumé grec avait filmé la scène avec son gsm. Nicky allait tout faire pour avoir cette vidéo, Kostos en était sûr!

    Enfin, quand il rentra enfin chez lui, il lança machinalement ses clés sur la table basse et alla se coucher dans le divan tout en allumant la télé pour mettre une chaîne diffusant de la musique. Kostos ferma les yeux et se laissa emporter par le chant mélodieux de la musique qui passait et sans réellement sans rendre compte, il se mit à chanter en même temps. Du bout du couloir, le père de Kostos le salua et s'excusa de ne pas le rejoindre mais il avait un plat sur le feu. Du salon, Kostos commençait déjà à sentir les premières effluves que dégageait la cuise de son père et il se passa machinalement la main sur le ventre, il avait vraiment faim, surtout que Nicky et Peter n'étaient pas vraiment le genre de mec à remplir leur frigo.

    Son père, Doukas Prokopios était un grec dans l'âme, il couvait sa petite famille et chérissait sincèrement sa femme et son fils. Papa poule, il gâtait son fils sans se préoccuper des dépenses et cela agaçait réellement sa femme. Entre Anaël et son fils, ça n'allait plus vraiment très bien. Sa mère n'arrêtait pas de l'ennuyer depuis quelque temps. Elle lui posait de plus en plus de question sur sa vie, tentait de s'immiscer, lui faisait la morale, le réprimandait, brefouille, elle agissait comme une mère trop chiante et exigeante et il ne comprenait pas le changement dans son comportement, Kostos malgré tout ses défauts n'était pas un mauvais garçon dans le fond ! Coureur oui, mais il n'était pas le genre de gars et se mettre dans les embrouilles, il ne se battait jamais, il n'avait jamais été arrêté et il n'aimait pas tellement la drogue. En soit, c'était juste un adolescent qui aimait un peu trop faire la fête et profiter de sa jeunesse mais ce n'était pas un crime. Plein d'autres l'avaient fait avant lui et continuerait de le faire après lui! En plus, ce n'était même pas comme s'il ne prenait pas au sérieux ses études, Kostos sous ses faux airs détâchés prenait la peine de toujours rendre ses travaux et même s'il n'était pas la fayotte de la classe, il était loin d'être le dernier, bien sûr, beaucoup de rumeur courait sur lui, comme quoi il payait les profs ou couchait avec ses professeurs féminins, mais c'était très loin d'être le cas!

    Du coup, les coups de colère de Anaël sonnait comme des insultes pour Kostos et par vengeance, il ignorait au mieux sa présence! Pour dire, Kostos avait regardé un documentaire animalier pour qu'elle comprenne que ses propos étaient hors sujet et qu'il ne l'écouterait pas! Enfin, heureusement pour lui, sa mère bossait beaucoup en ce moment et elle revenait tard, grâce à cela, elle était trop fatiguée pour s'en prendre injustement à son fils. Et alors que Kostos commençait à s'endormir dans la douceur du divan, la cloche vrilla brusquement et le jeune adolescent sursauta.

      Doukas : Kos', va ouvrir s'il te plait, je suis occupé, c'est sûrement ta mère, elle doit encore avoir oublié ses clés!


    Kostos maugréa dans sa barbe (celle qu'il n'avait pas plutôt) et traîna des pieds pour aller ouvrir la porte. Qu'elle ne fut pas sa surprise quand il vit, non pas sa mère mais une femme d'une vingtaine d'année se tenir sur le pas de la porte. Le jeune grec fouilla dans sa mémoire pour savoir si des nouveaux voisins étaient arrivés mais à priori, depuis Ez' ça avait été le calme plat dans le quartier! Enfin, au pire, ce serait un témoin de Jéhovah, Kostos tourna la tête vers l'endroit où se situait actuellement son père et lança un regard noir à la cuisine, s'il devait se taper une conversation pour sa conversion à on ne sait quel religion, il obligerait son père à lui augmenter son argent de poche! Surtout que Kostos, lui, il était bien installé dans son fauteuil!

      Kostos : Qu'est-ce que je peux faire pour vous?


    Soupira-t-il avec agacement. Puis, sans réellement y prendre garde, ses yeux s'attardèrent sur les traits de son visage... et quelque chose revint à sa mémoire, floue, lointain, mais quelque chose quand même. Kostos pâlit et se recula d'un pas quand un nom lui revint enfin à la mémoire : Kate Evans! Il se rappelait vaguement d'elle, une de ses nombreuses baby-sitter. Mais pour une raison tout à fait personnelle, Kate était la seule qui arrivait à le faire obéir! Elle était également celle qui avait créer sa plus grande crainte : les écureuils! Petit, il avait mis Kate à bout en inventant les trucs les plus fous, il avait fait semblant de s'être gravement blessé à la tête et avait mis de la peinture sur son visage pour simuler une émoragie. Le visage pâle de Kate quand elle était revenu des toilettes en valait largement la peine! Puis, il y avait eu la fois où il s'était introduit chez elle et avait piqué un de ses sous-vêtement pour aller courir dans la rue avec, Kate était rouge de honte à ce moment, surtout que Kostos l'avait mis sur sa tête et avait rigolé durant toute la course poursuite entre lui et Kate. Oh, et sans oublier la fois où il s'était caché dans un magasin afin que Kate ne le retrouve pas, elle avait complètement paniquée et avait été contrainte d'appeler la sécurité du magasin, elle avait frôlée la crise de nerf et de panique cette fois-là... pendant que dans son coin, Kostos pouffait et rigolait. Mais la vengeance de Kate avait été terrible, finalement excédée par son comportement enfantin, elle l'avait menacé de l'attacher tout une nuit à un arbre pour qu'il se fasse dévorer par un écureuil! Depuis ce temps, Kostos avait gardé une certaine crainte vis-à-vis de ces petites bêtes et il tentait de cacher ce secret honteux à tout le monde... chose ardue quand on aimait se promener dans les parcs autant que lui! Et en regardant cette femme en face de lui, il ne pouvait que transposer les deux visages : cette femme était Kate, sa Katy. La seule et unique qui avait réussi à dompter l'enfant terrible qu'était Kostos.

      Kotos : Katy!


    Souffla-t-il réellement surpris et désarçonné. Que pouvait-il dire d'autres, il se sentait pris tellement au dépourvu, ils avaient essayé de garder contact, mais quand on ne vit pas sur le même continent, c'est chose ardue.


Dernière édition par Kostos A. Prokopios le Jeu 15 Oct - 14:56, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: N°11 Une nounou pour le petit Kostos N°11 Une nounou pour le petit Kostos EmptyVen 28 Aoû - 20:30

Il y a exactement dix ans, Kate avait seize ans. A cet âge, elle aussi aimait faire la fête. Les soirées d'aujourd'hui n'étaient pas différentes de celles auxquelles elle se rendait une décennie plus tôt et elle savait que beaucoup d'adolescents perpétuaient ce qui était presque devenu une tradition: musique, alcool avec une pointe de sexe et de drogue. Généralement, la combinaison des quatre se faisait après dix huit ans. Kate avait usé pour la première fois des trois premiers éléments le soir de son dix septième anniversaire. L'année de ses dix neuf ans elle avait testé le quatrième mais la raison l'avait poussé à refuser un autre rail. Elle n'avait jamais eu l'envie d'en reprendre un, pas parce que les choses avaient mal tournées, tout c'était bien passé, mais parce qu'elle ne s'amusait pas plus avec de la cocaïne que sans.
Avec ses seize ans, Kostos n'avait encore rien vu. A son âge, les fêtes ressemblaient plus à des pyjamas parties qu'à ce qui l'attendait dans quelques années. Les endroits vraiment branchés lui étaient encore interdits. Bien sûr, il pouvait entrer dans quelques bars et boîtes de nuits de la ville mais si ces établissements fermaient les yeux sur l'âge des clients pour leur ouvrir leurs portes, c'était parce qu'ils peinaient à se remplir. Ceux qui étaient vraiment intéressants n'avaient pas besoin de faire entrer des moins de vingt et un ans pour être bondés. Encore cinq ans et le jeune Prokopios allait pouvoir assister légalement aux meilleures soirées new-yorkaises.

N'ayant que des souvenirs flous d'un petit Kostos qui n'aimait que les jus de fruits, Kate était loin d'imaginer qu'il ait pu passer la soirée de la veille à boire comme un trou jusqu'à ce qu'un de ses amis fasse un strip-tease sur un comptoir de bar.
Quand il lui ouvrit la porte et qu'il lui demanda ce qu'il pouvait faire pour elle avec un ton qui signifiait clairement qu'il n'avait aucunement l'intention de faire quoi que ce soit pour une parfaite inconnue qui sonnait à sa porte, un fin sourire s'afficha sur le visage de la brune. Elle ne répondit rien, attendant de voir si le regard qu'il portait sur elle allait être suffisant pour lui rafraîchir la mémoire. A vrai dire, elle ne s'attendait pas vraiment à ce qu'il la reconnaisse. Après tout la dernière fois qu'elle l'avait vu il devait avoir huit ans et elle ne savait pas si sa courte présence dans sa vie d'enfant avait suffit à ce qu'elle laisse une trace dans sa mémoire.
De son coté, elle n'avait pas oublié son visage d'ange qui cachait bien son caractère de petit diable. Sur le chemin, la jeune femme avait eu le temps de se remémorer le passé et elle se souvenait très bien de la fois où elle avait amené le petit garçon chez ses grands parents. Elle n'avait pas du tout confiance en Kostos et ne voulait pas qu'il reste seul dans sa chambre et qu'il la mette sans dessus dessous. Mais il avait réussi à y entrer pendant qu'elle préparait son goûter dans la cuisine et il avait débarqué avec un de ses soutiens-gorge sur la tête. Il riait et se vantait d'avoir trouvé un casque. Le tenant fermement sur ses oreilles, il avait quitté la pièce et Kate avait couru à sa poursuite. Futé, le petit garçon était sorti de la maison pour ne pas se faire piéger dans un coin d'une pièce. Il avait fallu plusieurs centaines de mètres pour que sa nounou, devenue aussi rouge que son soutien-gorge, le rattrape. C'est qu'il courait vite pour son âge! Les voisins avaient donc pu assister à la scène, ce qui était plutôt embarrassant. Ce n'était pas la seule fois que Kostos avait réussi à faire changer Kate de couleur. En effet, elle avait pâli en le voyant les mains dégoulinantes d'un liquide rouge. Mais bien vite, elle avait remarqué que ses pleurs, ou plutôt ses hurlements, étaient simulés et que ce qui ressemblait à du sang à première vue n'était que de la peinture acrylique. Cette fois, la jeune fille avait pu lui faire regretter sa bêtise. Elle avait fait semblant de continuer à croire qu'il était blessé et avait prétendu appeler un médecin. Sachant que Kostos tendait l'oreille la conversation avait ressemblé à ça: "Il a une grande entaille au bras droit ... Vous êtes sûr que vous ne pourrez pas? ... Il va falloir couper le bras? ... Si c'est la seule solution...." Ce sur quoi l'enfant avait écarquillés de grands yeux, horrifié, et avait supplié sa nourrice de ne pas lui faire couper le bras. Il avait immédiatement avoué sa plaisanterie et avait du se résoudre à trouver autre chose pour lui faire peur.
Le coup du magasin avait été l'apothéose. C'était à la fois la dernière et la pire véritable bêtise que Kostos avait faite avec Kate. Lorsque cette dernière avait remarqué l'absence du petit garçon après seulement cinq secondes à regarder un vêtement, elle avait été prise de panique et avait exigé du vendeur qu'il verrouille l'entrée du magasin et la porte de l'arrière boutique jusqu'à ce qu'elle remette la main sur l'enfant. En si peu de temps, il n'avait pas eu le temps de sortir, même s'il avait été kidnappé. Elle avait passé en revue la trentaine de clients enfermés dans le magasin, leur demandant s'ils n'avaient pas vu le gamin dont elle donnait une rapide description et les jaugeait de la tête aux pieds afin de voir si l'un d'entre eux avait l'aspect d'un ravisseur d'enfant. L'hypothèse du kidnappeur n'était que peu probable mais dans ses cas là on y pense toujours. C'est en retrouvant un petit brun pouffant de rire cacher sous un portique de pantalons qu'elle avait mentionné les écureuils. Elle lui avait déballé un scénario catastrophe et ne lui avait pas épargné les détails sordides comme le plaisir qu'allaient avoir les rongeurs à le ronger jusqu'à l'os.
Elle ne pensait pas que cela l'avait autant marqué.

Enfin, Kostos lâcha le surnom qu'il donnait à Kate. Il l'avait reconnu. Sa surprise élargit le sourire de l'architecte qui lui répondit:

- Tu n'as pas changé.

Et c'était vrai, il n'avait pas changé. Les mêmes cheveux d'un noir corbeau, les mêmes yeux et la même expression dans le regard que lorsqu'il était surpris.
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MessageSujet: Re: N°11 Une nounou pour le petit Kostos N°11 Une nounou pour le petit Kostos EmptyMar 8 Sep - 12:04

    C'était étrange d'être soudain face à Kate, elle n'avait pas réellement changé, elle était peut-être juste plus petite maintenant, enfin c'était surtout dû au fait que Kostos avait grandi, il était désormais plus grand qu'elle, et elle faisait plus vieille, logique, le temps passe, son visage était plus ferme et l'éclat de ses yeux étaient moins brillant que par le passé, des événements avaient dû se passer dans sa vie, ça l'avait endurci, mais elle dégageait toujours une certaine autorité à laquelle Kostos, bon gré mal gré avait fini par se soumettre. En repensant à Kate à 16 ans, il se dit qu'elle était vachement courageuse et que lui n'aurait jamais pu faire ce boulot. Il ne supportait pas les enfants, il les trouvait insupportables, réellement. Alors en repensant à ce qu'il avait fait, il se dit qu'il aurait tué le gosse qui lui aurait fait subir cet enfer! Kate avait vraiment du courage et une grande patience pour avoir su faire ce job-là! Mais en même temps, Doukas Prokopios gâtait tellement son fils que Kostos ne se sentait pas le besoin de bosser pour avoir l'argent qu'il souhaitait. Kostos pouvait dépenser autant qu'il voulait, aller à toutes les fêtes qu'il souhaitait, revenir à n'importe quelle heure sans aucun problème. Kostos se sentait totalement libre d'agir selon ses bons vouloir sans rien devoir à personne et surtout pas ses parents. Le jeune Prokopios était d'ailleurs assez connu des soirées, en même temps, il sortait depuis qu'il avait 14 ans, il avait touché à tout, drogue, sexe, alcool alors qu'il était encore loin de sa majorité, et pour rentrer dans les endroits branchés, il avait simplement allongé l'argent au début, puis il s'était fait amis avec les sorteurs, puis avec des gens de plus en plus influents. Comme Sam, sa VIP, elle l'emmenait avec elle dans le petit carré des VIP, c'était une journaliste assez connue et elle avait fait de Kostos son protégé, Nick et Peter l'avaient eux emmenés dans les cafés dans lesquels ils jouaient, Kostos avait toujours eu un pass gratuit pour assister à leur concert. Le jeune grec connaissait beaucoup de monde et au final, il avait accès à presque tout. Les serveurs ne lui refusaient jamais d'alcool et Kostos leur faisait toujours un bon petit pourboire à chaque fois. C'était une sorte de prêté pour un rendu. Le jeune Prokopios se sentait au-dessus des lois, il passait entre les mailles du filet, mais il n'était pas le seul, tous ses amis étaient aussi friqués que lui, sa petite-amie encore plus et eux aussi avaient su donner du fric aux bonnes personnes pour pouvoir aller aux bons endroits.

    Mais le sourire de Kate le rappela à l'instant présent, s'était quand même vachement étrange de se revoir après autant de temps!

      Kate : Tu n'as pas changé.

    Ark, Kostos grimaça et se passa la main dans les cheveux, il détestait qu'on lui dise ça, parce qu'il avait justement tout fait pour ce détacher de l'enfant qui dormait en lui. Kostos voulait être un homme à tout prix, à 13 ans son rêve était de grandir le plus rapidement possible, il avait aussi tout fait pour perdre les rondeurs de l'enfance en faisant énormément de sport, lui se trouvait changé, bon, bien sûr, il avait toujours le même sourire espiègle et la même lueur démoniaque quand il avait une mauvaise idée mais il se sentait détacher du petit garçon qu'un jour il avait été. Sans doute parce qu'il n'avait plus grand chose en commun avec lui. Kostos avait de nouvelles passions, de nouveaux intérêts qui n'avait plus rien avoir avec "rendre folle mes nounous". La seule chose qui liait le jeune Kostos au Kostos d'aujourd'hui était son amour pour Esperanza. Esperanza était son amie d'enfance, et petit, il avait toujours tout fait pour elle, il la protégeait, la couvait, la chérissait, quand on lui achetait un cadeau, il en réclamait toujours un autre pour son amie. Aujourd'hui, elle était au Chili, mais ça ne l'empêchait pas de penser encore à elle, d'imaginer un présent avec elle, quand elle reviendrait enfin dans sa vie. Il espérait simplement ne pas la décevoir, il ne pouvait pas concevoir cela, il avait tout fait pour être son idéal, avec elle il s'était toujours montré plus calme et responsable alors qu'avec tous les autres, s'était un monstre sans aucun scrupules. Ce paradoxe chez lui était toujours étonnant à voir, parce qu'à l'instant où Esperanza était dans son champ de vision, il oubliait tout le reste pour se consacrer uniquement à elle.

      Doukas : Kos', le repas est servi!

    Cette phrase de son père le sortit de ses pensées et il fit un sourire timide à Kate avant de rouler des yeux, son père était adorable mais parfois un peu lourd... mais bon, Kostos l'aimait quand même. Sans son père, Kostos ne pourrait pas mener la vie qu'il souhaitait, sa mère étant beaucoup plus sévère et autoritaire que son petit père.

      Kostos : Tu veux venir manger Katy? Mon père fait toujours trop de toute façon... et puis, on pourra reparler du bon vieux temps ainsi! Puis, toi ta changé quand même. Faut que tu m'expliques ce que ça fait d'être vieille!

    Evidemment, c'était pour plaisanter, Kostos, même s'il ne faisait plus de bêtises comme quand il était jeune, aimait toujours taquiner et chercher les gens. Certaines choses ne changeaient jamais. Et puis, dans ses souvenirs, Katy avait toujours adoré la cuisine de Doukas; en même temps, il aimait tellement passer du temps à cuisiner que ses plats étaient à chaque fois un véritable régale. Doukas était une sorte de père au foyer, il exerçait le métier de photographe et était véritablement doué pour dénicher des angles de vues originaux et des portraits toujours vivants, Doukas développait ses photos chez lui, mais il passait quand même pas mal de temps dans New York et ses environs avec son appareil photo afin de se consacrer à sa passion. Doukas était un indépendant assez prisé dans les magazines, mais le grec refusait trop de demandes en même temps, il voulait passer du temps avec les gens qu'il aimait, les faisant passer en premier, comme à chaque fois. Sa mère, Anaël, journaliste pour sa part se consacrait entièrement à son métier et rentrait à chaque fois tard depuis quelque temps... Kostos ne s'en plaignait pas, moins il la voyait, mieux il se portait.
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MessageSujet: Re: N°11 Une nounou pour le petit Kostos N°11 Une nounou pour le petit Kostos EmptyVen 11 Sep - 22:00

Le changement le plus flagrant chez Kostos était sa taille. La dernière fois que Kate l'avait quitté, il était évidemment beaucoup plus petit qu'elle. Elle devait se pencher en avant pour pouvoir lui déposer un baiser sur la joue. A présent, le jeune Prokopios avait la taille d'un homme et dépassait son ancienne nourrice de presque une tête et pourtant l'architecte était plutôt grande. Elle se rappelait très bien que l'enfant voulait être considéré comme l'adulte qu'il croyait être et aujourd'hui il devait être content de s'être rapproché de cette image, du moins physiquement. Il était difficile pour Kate de juger si vite s'il était devenu quelqu'un de mature et de raisonnable. De toute façon, il ne pouvait pas être devenu plus pénible qu'il ne l'était à six ans. Si sa métamorphose n'était pas vraiment flagrante, celle de la jeune femme l'était déjà plus. A seize ans, bien qu'étant déjà fluette, son visage était plus rond, ses cheveux plus clairs et son regard reflétait une certaine insouciance. A cet âge, elle avait déjà vécu beaucoup de choses qui lui avaient forgé un fort caractère et qui l'avaient rendue indépendante mais comme toute adolescente, elle agissait bien souvent selon ses envies.

Aujourd'hui, c'était différent. Elle était adulte et devait mûrement réfléchir avant de prendre une décision. La moindre de ses erreurs concernant son avenir pouvait avoir de regrettables conséquences. Et au vu de la situation vis-à-vis de l'homme avec qui elle pensait vivre pendant de nombreuses et belles années, elle était bien placée pour le savoir. D'ailleurs, c'était sans nul doute parce que son moral n'était pas au beau fixe en ce moment que son regard avait perdu la petite étincelle qui ne l'avait jamais quitté.
Avec son travail, elle ne pouvait plus se permettre de faire le strict minimum comme elle le faisait au lycée. A cette époque, elle faisait seulement le travail attendu et relisait de temps en temps ses leçons et cela lui suffisait pour faire partie des meilleurs. Mais être architecte demandait un réel investissement. Heureusement, Kate adorait son métier et s'y donnait parfois à corps perdu, enchaînant les heures sans se demander si elle devait dormir ou manger. En devenant adulte les traits de son visage s’étaient affinés et son rythme de vie l'avait rendu encore plus menue.

Tous ses éléments mis bout à bout, on comprenait que Kostos la trouve changée. Rien qu’à la tête qu’il faisait, la brune comprenait qu’il n’en revenait pas de la voir sur son palier après tant d’années. C’est vrai que c’était étrange de se retrouver face à une personne a qui on a été attaché dans et de la revoir après une longue période sans nouvelles d’elle. Kate ne savait pas exactement à quel degré elle avait marqué l’enfance de Kostos puisqu’en venant, elle pensait même qu’il ne la reconnaîtrait pas avant qu’elle ne se présente. En tout cas, maintenant qu’elle était devant lui, ses souvenirs remontaient à la surface et elle se rendait compte qu’elle avait beaucoup aimé être sa nourrice deux étés de suite malgré toutes les mauvaises blagues qu’elle avait du subir. Le petit garçon était juste trop peu enclin à accepter une quelconque autorité. Il était clair qu’il était tout l’inverse de Peter Pan, il voulait absolument grandir et être un homme un vrai. Kate n’avait pas besoin d’être psychologue pour comprendre qu’il se sentait par moments frustré de ne pas être pris au sérieux. Il fallait le voir bomber fièrement le torse en pensant inspirer la force et le respect. Cela faisait sourire l’adolescence qui jouait parfois le jeu, le laissant choisir ce qu’il voulait manger où l’endroit où il voulait se balader, dans la mesure du possible et du raisonnable. C’était probablement de cette façon qu’elle avait réussi à le rendre plus calme avec elle.

Avant que Kostos ne réponde quoi que ce soit, son père annonça que le repas était servi. Au fin sourire de l’adolescent, la demoiselle se dit qu’il était temps pour elle de partir mais alors qu’elle s’apprêtait à dire qu’ils auraient l’occasion de se revoir, il lui proposa de rester dîner. Le père Prokopios était un bon cuisinier et Kate avait adoré chacun de ses plats. Cependant, elle ne voulait pas déranger et prendre part à un repas de famille. D’un autre coté, Kostos avait l’air enthousiaste et l’idée d’évoquer leurs vieux souvenirs était assez agréable. Lorsqu’il ajouta qu’elle n’avait pas changé, Kate lui adressa un sourire qui s’effaça dès la phrase suivante. Non elle ne rêvait pas, il venait de la traiter de vieille. Sur le coup elle garda la bouche entrouverte mais resta muette. A un mois de ses vingt-sept ans, il aurait fallut qu’elle soit bête pour se sentir vieille. Elle se sentait jeune et savait parfaitement que la remarque n’était qu’une plaisanterie pourtant elle ne s’y attendait pas. Avec un nouveau sourire elle lui répondit:

- Ce serait avec plaisir, si tes parents sont d’accord.

Kate ignorait que la mère n’était pas présente mais elle préférait que Kostos demande l’autorisation de faire entrer une invitée de dernière minute.
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MessageSujet: Re: N°11 Une nounou pour le petit Kostos N°11 Une nounou pour le petit Kostos EmptyVen 30 Oct - 1:59

    C'était assez étrange, mais voir Katy devant lui après autant d'année lui faisait prendre conscience du temps qui s'était écoulée... 10 ans... il était si jeune à l'époque, et c'était avec stupeur qu'il réalisait qu'il venait de laisser filer les années entre ses doigts. Sur ses 10 années, à part grandir, qu'avait-il réellement fait? Il avait vu sa meilleure amie, celle qu'il appelait secrètement son âme soeur, partir... avait-il autant changé que Kate? Parce que celle-ci avait clairement changé, les épreuves qu'elle avait passées étaient à présent inscrites sur son visage, un peu plus fermé, un peu plus cerné aussi. Ses yeux, autrefois pétillant et toujours malicieux étaient devenus plus ternes, comme si elle avait perdu... l'espoir, son innocence... avait-elle réalisé ses rêves? Et c'est avec stupéfaction que Kostos se rendit compte qu'il ne connaissait pas du tout les rêves de Katy. Qu'était-elle donc devenue? Quelle genre de femme voulait-elle devenir à 16 ans, avait-elle réussi à atteindre le but fixé? En tout cas, elle semblait encore pas trop mal, un peu fatiguée, mais elle était toujours aussi menue, voir plus, preuve qu'elle travaillait, qu'elle ne se laissait pas aller. ça, sans même l'avoir vu, il aurait pu s'en douter. Katy était déjà déterminée plus jeune, elle n'aimait pas spécialement rester sur place, la preuve c'était qu'elle avait quand même surveillé un garçon comme Kostos durant ses vacances! Preuve de sa détermination et de son courage! Et même si le boulot était plus dur à trouver en ce moment, le jeune grec était persuadé qu'avec son caractère fort, elle s'était imposée dans son domaine.

    Un sourire moqueur se dessina sur ses lèvres, s'imaginant le pauvre patron qui l'employait, avec une femme aussi bosseuse et perfectionniste, le bureau dans lequel elle travaillait devait suer pour suivre son rythme de vie! Le jeune homme pencha la tête sur le côté, tentant de faire superposer le visage de la Katy de ses souvenirs et de cette femme qui se tenait droite devant son porche. Puis, une drôle de vérité le frappa, dans 10 ans, se serait lui Katy. Enfin, c'était tordu évidemment, comme tout ce qui sortait de l'esprit de Kostos, mais c'était vrai. Est-ce que lui aussi aurait les yeux éteints? Qu'est-ce qu'il voulait exactement de sa vie, il disait à tout le monde qu'il voulait devenir célèbre, mais combien de personne réussissait à réaliser ce rêve si éphémère qu'était la célébrité? Kostos faisait toujours en sorte d'éloigner toutes pensées qui concernaient son avenir, cherchant le moins du monde à y penser. Ce sujet était assez... sensible. Surtout que sa mère tentait de le mettre au pied du mur, de le pousser à réfléchir à la question, mais comme à chaque fois qu'on l'obligeait à faire quelque chose, le jeune homme se rebellait et finissait par se dérober. Mais là, de voir Kate ainsi, la vérité ne pouvait que le frapper et lui foutre une grosse baffe. Il était en dernière année, l'année prochaine, c'était l'Université pour lui... mais que pouvait-il faire? Que voulait-il faire... lui qui avait toujours voulu grandir se trouvait un peu au pied du mur, incapable de dire ce qu'il voulait à présent que son voeux le plus cher s'était réalisé... dans quel domaine se voyait-il? Dnas tous les cas, il ne se sentait pas prêt, il ne pouvait pas encore affronter le monde adulte ainsi... il avait besoin d'encore un peu de temps, afin de se trouver. Le mieux serait de voyager... et il comptait bien interroger Katy là-dessus, elle avait voyagé, au moins un peu, il voulait savoir si ça lui avait apporté quelque chose dans sa vie de tous les jours.

    Quand son père l'appela, Kostos l'invita aussi tôt, la brune accepta à condition que les parents du jeune Prokopios acceptent. Le jeune grec roula des yeux.

      Kostos : Tu penses vraiment que mon père sait me dire non? Ma mère bosse, elle reviendra plus tard...

    Il laissa sa phrase un peu en suspens, il n'avait pas non plus envie de déballer à Kate que ça n'allait plus du tout entre lui et Anaël... et puis, c'était ses affaires, Kostos n'était pas du genre à se plaindre de ses problèmes. Enfin si, il se plaignait toujours des choses insignifiantes sans aucun intérêt, cela dit, il ne se plaignait jamais de ce qui le touchait réellement, ça, il le gardait bien pour lui! Kostos rentra dans sa maison, le hall était assez haut et grand, les revenus de ses parents étaient assez élevé, du coup, Kostos avait toujours vécu dans le luxe, il ne s'était jamais privé de rien. En rentrant dans la maison, les effluves de la cuisine de Doukas se faisait encore plus sentir, ça sentait bon, incroyablement, Doukas disait toujours que s'il n'était pas aussi amoureux de la photographie, il aurait bien tenté sa chance comme cuisto.

    Kostos regarda la visage de Kate quand celle-ci redécouvrait la maison dans laquelle elle avait surveillé le jeune homme, il se demanda ce qui pouvait bien se passer dans sa tête, est-ce que la maison lui semblait plus grande? Plus petite? Il secoua la tête et ricana, ça, il ne pourra jamais le savoir. Le jeune hommme poussa la porte le menant à la salle à manger, son père était déjà installé, un grand sourire au lèvre, il sifflotait tranquillement tout en se servant, il releva la tête avant de froncer les sourcils en direction de son fils, puis, comme si de rien était, il se dirigea vers la cuisine en continuant de siffloter, il ramena une assiette.

      Douka: Les amies de mon fils sont les bienvenus, je suis Doukas Prokopios, et vous vous...
      Kostos: Papa, c'est Katy!
      Doukas: Katy?
      Kostos: Ma nanny!

    Doukas fut interpellé un instant avant d'écarquiller les yeux de surprise, un large sourire fendit son visage. Kostos secoua la tête et fit un sourire d'excuse à Kate. Le repas se passa assez bien, Doukas étant fort sociale, il n'eut aucun mal à parler avec Kate, ils avaient mangé dans une atmosphère assez détendue et confortable, sans se prendre la tête et sans se poser des questions sur l'essentiel, chacun tentant de protéger sa vie privée. Mais, finalement, Kostos se décida à poser à Katy une question qui le taraudait depuis un moment.

      Kostos: Tu penses que voyager est un plus? Enfin, pour construire une personne et tout... je sais pas encore ce que je veux faire plus tard... et je me demandais... enfin, peut-être que voyager... mais, j'ai pas envie que ce soit une année de perdue alors...

    Kostos se tut, il n'aimait pas être directe, ça se sentait, il tournait parfois autour du pot, il esquivait à chaque fois les questions difficile, pas par peur, mais pas non envie de s'impliquer profondément dans les choses. Au final, il ne posait jamais les questions directement, cela dit, il était assez simple de comprendre ce qu'il voulait réellement.
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MessageSujet: Re: N°11 Une nounou pour le petit Kostos N°11 Une nounou pour le petit Kostos EmptyMer 25 Nov - 15:31

Si Kate avait l'âge de Kostos, ce dernier lui plairait, c'était clair! Il était très beau, avait un regard mystérieux à tomber et déjà un corps parfaitement bien taillé. Il ne devait pas être rare que des filles se retournent lorsqu'elles le voyaient dans la rue et au lycée, il devait forcément être un vrai tombeur. Mais si coté physique, la jeune Evans aurait pu être sous le charme, le caractère de Kostos l'aurait sans aucun doute refroidie. En effet, étant enfant il était pourri gâté et en devenant adolescent, il était presque inévitable qu'il garde un coté fils à papa qui profite de sa jeunesse dorée. Or, Kate avait toujours sèchement rejeté les avances des garçons qui exhibaient leurs voitures de luxe, leurs montres et leurs vêtements de marque et qui à coté de ça n'étaient pas capable de changer une roue ou de coudre le moindre bouton. En fait, elle trouvait ça pénible, limite insupportable et encore plus quand elle voyait d'autres filles tomber dans le panneau. Elle était la plus riche de son école et ce n'est pas pour autant qu'elle le faisait savoir, elle ne comptait pas sur son argent pour avoir des amis mais plutôt sur son caractère sociable et sa bonne humeur. Elle n'avait pas la même notion de l'argent que les autres et ne se rendait pas toujours compte de sa valeur mais c'était seulement du au fait qu'elle n'en avait jamais manqué.

Heureusement, Seattle n'était pas réputée pour être une ville qui grouille de riches familles. Il y avait bien "l'hériter Microsoft" comme l'appelait Gregory Evans qui jouait régulièrement au golf avec le père mais il était tellement coincé et timide que ça en devenait risible. Déjà qu'il avait du mal à aborder une fille, alors avec Kate et le caractère qu'on lui connaissait il était carrément muet!

Plus le temps passait, plus Kate se rendait compte de la chance qu'elle avait eu de faire toute sa scolarité en école publique. C'était sans conteste dans le public que l'on pouvait rencontrer le plus de personnes différentes. Si elle avait été plus âgée lorsqu'elle avait vécu en France et en Allemagne, elle aurait pu s'imprégner de d'autres cultures mais elle n'avait qu'une dizaine d'années quand elle était en Europe et à cet âge là, tous les enfants se ressemblent, quelque soit le continent.

Comme Kostos l'avait deviné, elle était devenue une vraie bête de travail mais ce qu'il ne savait pas c'était qu'elle n'avait pas de patron. En effet, elle était son propre patron. Et si aujourd'hui son visage trahissait son état de fatigue et que son regard avait perdu son éclat, ce n'était que passager, le temps d'imposer son cabinet d'architecture à New York comme l'un des meilleurs et le temps de faire sortir Mark de son esprit ainsi que de sa vie. Une fois ces deux choses faites, elle pourrait s'autoriser un peu de repos et, elle l'espérait bien, loin de la grosse pomme, idéalement dans le sud de la France qu'elle n'avait pas vu depuis une demi douzaine d'années.
Si le jeune homme avait des questions à lui poser à propos du monde du travail, elle serait ravie de lui répondre. Même si elle n'avait que vingt sept ans, elle avait déjà était cadre au département recherche de la Evans Corp, secondant aussi son père lors des rendez-vous d'affaires, meetings, conférences etc...
Elle avait ainsi pu se familiariser avec le monde des affaires, les négociations en plus de son expérience dans l'architecture où là aussi, les relations humaines étaient une part non négligeable du travail. Sans parler de tous les métiers des gens qui gravitaient autour d'elle. Ses amis avaient tous des emplois très différents. Cela allait de l'instituteur au journaliste en passant par le professeur de yoga.

Pour le moment, la seule question qu'il lui posait, c'était une question dont lui même connaissait la réponse. Non, son père ne savait pas lui dire non. Kostos n'évoqua que brièvement sa mère, pas encore rentrée. Kate suivit l'adolescent jusque dans la salle à manger où se trouvait Doukas, qu'elle n'avait pas oublié. Lorsqu'il posa son regard sur elle en la voyant entrer, la brune lui fit un sourire, s'attendant à ce qu'il la reconnaisse et que la stupeur se lise sur son visage mais au lieu de ça, il alla dans la cuisine l'air de rien et une fois revenu, il indiqua simplement que les amis de son fils étaient les bienvenus. Ce sur quoi Kostos le coupa et lui présenta son ancienne nounou. Doukas se souvint instantanément d'elle et après lui avoir rendu un large sourire et l'avoir prise dans ses bras, il annonça le début de repas.

Pendant près d'une heure, les trois personnes dînèrent en riant, Kostos parlant de ses cours, de ses amis, Doukas de sa passion pour la photographie et Kate de son travail. Coté sentimental, elle avait coupé court au sujet en disant être célibataire. Peu de temps après que le dessert soit terminé, le jeune grec posa une question plutôt sérieuse, à laquelle l'architecte ne s'attendait pas du tout. Est ce que voyageait aidait à se construite? Clairement: oui. Kate était convaincue que voir le monde était la meilleure façon pour ouvrir son esprit, de voir les choses différemment, de susciter une vocation. Mais il était délicat de conseiller à Kostos de partir à des milliers de kilomètres alors que son père était là et que comme tout parent, il appréhenderait de voir son enfant quitter le nid surtout sans avoir terminé ses études.

- Eh bien... Par expérience, je peux te dire que voyager, ça t'ouvre l'esprit et ça peut t'aider à savoir ce que tu veux faire de ta vie mais à ton âge, ce serait plus prudent de trouver ta vocation en restant sagement à New York.

Elle termina sa phrase avec un petit sourire en coin. En parlant de prudence et de sagesse, elle tenait un discours de parent qui ne lui allait pas du tout mais elle ne pouvait pas encourager Kostos à partir à l'aventure devant son père.

- Si tu veux, je pourrais t'emmener à mon bureau pendant deux ou trois jours, histoire que tu vois à quoi ressemble le métier d'architecte. Et je peux aussi te trouver un stage dans l'entreprise de mon père si ça te tente.
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N°11 Une nounou pour le petit Kostos

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