- Quant es ce qu’elle arrive Jayda ?

Mark tourna la tête vers sa fille qui sautillait sur le trottoir et esquissa un sourire. Le père et sa fille se trouvait au pied de la statue de la liberté et attendait que l’amie de ce dernier arrive. Il n’avait pas eu beaucoup de temps à lui ces dernières semaines. Entre la rentrée scolaire d’Alyssa, les dossiers qui arrivaient sans cesse sur son bureau et la nouvelle spécialisation dans laquelle il se lançait l’homme de loi n’avait plus une minute pour simplement profiter de la vie. Même le week-end il travaillait soit au bureau soit chez lui. Aujourd’hui il avait décidé de mettre de coté tout le train-train quotidien et de profiter justement de sa fille et de la ville. Il avait eu l’idée de proposer à Jayda de les accompagner dans cette sortie en espérant qu’elle puisse se libérer puisqu’elle aussi avait des engagements professionnels assez prenants. Cela faisait près de deux semaines qu’ils ne s’étaient pas vu n’ayant ni l’un ni l’autre le temps. Aussi avait il été heureux lorsque la blonde lui avait répondu par l’affirmatif. Jayda et Alyssa s’entendaient particulièrement bien toute les deux et maintenant qu’il avait chassé Kate de leur vie, lui interdisant de revoir la petite fille, il trouvait important qu'Alyssa puisse avoir des contacts avec d’autre femme que sa sœur.

- Elle va bientôt arriver ne t’en fais pas. Répondit il avec tranquillité.

Alyssa était impatiente de monter au plus haut de la statue afin d’admirer les environs. Tout ses amis à l’école l’avait déjà visité et la petite fille tenait elle aussi à voir de ses propres yeux ce que cela donnait. De plus Mark voulait la distraire et lui faire penser à autre chose. Ces dernières semaines la petite fille avait été plutôt mélancolique. Depuis la visite éclair de Kate, elle ne l’avait pas revu et sa tante ainsi que son père lui avait confiés des choses plutôt môches sur son compte. La petite fille avait été extrêmement déçue du comportement de sa marrainne et ne comprenait pas tout ce qu’il se passait mais faisait confiance à son père et sa tante et croyait en leur parole. Transferait elle l’amour qu’elle éprouvait pour sa marraine sur Jayda maintenant qu’elle ne pouvait plus l’exprimer à Kate ? Cela était possible mais Mark voyait cette relation d’un bien meilleur œil que celle qu’entretenait Alyssa et son ex. Il avait toute confiance en Jayda qui était devenue une amie précieuse pour lui.
Après avoir été amants quelques temps pendant sa « fuite » de l’île, ils avaient décidés de rester amis s’entendant à merveille et se faisant confiance mutuellement. Jayda était la seule à qui il ne cachait pratiquement rien. Elle savait le conseiller et le calmer lorsque les circonstances l’exigeaient. Il l’avait appeler le jour où Kate était venue le voir au cabinet et qu’ils s’étaient sacrément engeulés ayant besoin de parler à quelqu’un qui saurait l‘écouter sans le juger. Il lui avait confié ses craintes de retomber sous son charme après tout ce qu’elle lui avait fait, sa fureur de la revoir et de la façon qu’elle avait eu d’agir comme si de rien n’était en demandant à voir Alyssa. Heureusement aujourd'hui il était plus serein face à cette situation et Jayda n'y était pas pour rien. Elle avait su dire les bons mots pour le faire réflechir et reprendre son calme.

Assis sur un banc non loin de sa fille, Mark regarda sa montre. Jayda avait quelques minutes de retard mais cela ne le dérangeait pas. La circulation à New-York n’était pas des plus évidentes et puis cela ne faisait pas longtemps que lui et Alyssa étaient arrivés. La petite fille manifestait des signes d’impatience ce qui avait le don de faire sourire son père qui reconnaissait bien là le caractère de la mère de la petite fille. Alyssa ne tenait pas cela de lui c’était une certitude, il pouvait attendre le temps qu’il fallait quelque chose dont il avait envie mais le jeune âge et le caractère de la petite fille faisait qu’elle trouvait le temps long même pour quelques minutes.

- Papa, tu crois qu’on peux toucher les nuages tout en haut ? Demanda Alyssa en levant le nez vers le sommet de la statue. Il lui semblait qu’elle était si haute qu’elle pourrait sans peine tendre de la main et toucher du doigt les nuages dans le ciel une fois arrivé dans la tête de la statue.