Vous voyez à quoi ressemble une prison ? Et bien, l'appartement de Dominic c'est un peu pareil en plus grand et sans les barreaux. Il a une cuisine, le minimum bien évidemment avec un évier, un ou deux placards, une table et deux ou trois chaises, de la vaisselle qui trainent encore sale et une poubelle qui aurait bien mérité d'être descendu dans les conténaires. Le salon se réduit à un canapé, une télé, une table basse avec un PC portable en veille et une bouteille de bière vide à côté ainsi qu'un sandwich a peine commencé. Outre la salle de bain et le WC, la chambre est la seule véritbale pièce de cet appartement. Mais elle est aussi impersonnelle que le reste de l'habitation. Un lit avec une couette, une commode, des fringues qui trainent de partout. Mais il n'y a aucune décoration. Tout est terne, sans vie et ne donne pas vraiment l'envie d'y habiter. Sur les murs, pas de photos, pas de babioles, à peine quelques factures qui trainent. Et dire que celui qui habite ici est loin de manquer de pognon mais c'est simplement qu'il passe tellement peu de temps ici et qu'il y tient tellement peu qu'il ne prend pas le temps de mettre des choses qui pourrait le faire sentir chez lui. Bon, il lui arrive d'avoir des reproches des seules personnes autorisées à entrer ici : Orphée et Esra. En effet, plus que tout, le jeune garçon déteste avoir des invités et c'est pourquoi il donne son adresse à un nombre restreint de personnes.
Franchement, à part dormir, se changer, prendre une douche et manger un morceau, Spacey n'y passe pas beaucoup de temps. Et aujourd'hui, s'il y est c'est juste parce qu'il est en train de dormir. Il a terminé le boulot à une heure pas possible et il est rentré complètement épuisé. Il a avalé une bière et un casse-dalle en tapant un rapport sur son PC avant de s'endormir en caleçon sur le canapé. La télé tournait encore tandis que le jeune homme était dans les bras de Morphée, dans un rêve, très étrange où était chez ses parents et qu'en regardant par la fenêtre, il voyait un voleur qui avait pris sa mère en otage. Courageux, il était sortit et avait mis un coup de pied dans le tibia du voleur. Evidemment, celui-ci n'avait pas eu bien mal et il attrapa Dominic, qui devait pas avoir plus de 5 ans, dans le rêve par les cheveux et commençait à lui donner des coups de poings dans la tête. Bizarre comme rêve mais le jeune homme avait tellement peu dormi qu'il lui en faudrait beaucoup pour le réveiller.
Dernière édition par Dominic Spacey le Jeu 3 Sep - 14:07, édité 2 fois
sra était bien décidée à enfin aller voir Dominic dans son appartement. Cela faisait presque une semaine qu'elle ne l'avait pas vue " pour cause de travail urgent ". Pffff. Bref', elle décida de s'y rendre sans le prévenir afin d'éviter toute scène au téléphone du genre prise de tête. Dominic possédait un appartement dans Manhattan Valley, assez loin de là où habitait Esra elle-même, à Brooklyn. Ce matin-là, elle s'était habillée légèrement vu la chaleur qui engourdissait New-York && tous ses habitants. Ils traînaient les pieds dans les rues surchargées de voitures && de taxis dont la pollution saturait l'air, rechignant à aller travailler, voulant rejoindre au plus vite les côtes de Floride && de Californie où de nombreux autochtones se baignait déjà dans l'Océan Pacifique && Atlantique... Elle s'était donc habillée d'un mini-short en jean && un haut violet à manches courtes agrémentant le tout de Ray-Ban && de son sac Marc Jacobs vert. Elle avait été à son université, Columbia, toute la journée tout en affinant tranquillement son plan pour approcher Dominic cet après-midi car Esra n'avait pas de cours après midi qu'elle passa à manger dans son resto préféré, un petit resto genre années 60 avec tables en Formica && juke-box rouge éclatant. Après avoir mangé, elle se rendit en métro chez Dominic, se faisant beaucoup remarquer, ce qu'elle pour une fois vit contrairement à d'habitude. Evidemment, il n'était pas là, elle se laissa tomber à terre après avoir bien appuyé sur la sonnette pendant de longues minutes vaines. Un voisin sortit de chez lui, un peignoir jeté sur ses épaules. Apparemment il n'avait pas apprécié d'entendre une stridente sonnerie, encore une fois. A chaque fois qu'Esra venait voir Dominic et qu'elle sonnait ainsi, il sortait de chez lui, toujours le même peignoir vissé à la taille ou aux épaules, && l'enguelait. Esra sourit sans se relever.
>> Bonjour Monsieur Bloomery...
&& elle laissa déverser le flot de paroles continu sur elle puis se releva bruquement.
>> Aurevoir Mr Bloomery, à bientôt.
- Ne revenez pas, Miss ! A JAMAIS !!
&& il referma sa porte avec force. Esra fut prise d'un fou rire incontrôlable && elle sortit de la résidence. Elle se posa près de la porte, attendant le retour de Dominic. Elle s'endormit && quand elle se réveilla se rendit compte de la nuit. Elle remonta dans les appartements && celui de Spacey était ouvert, elle entra && le trouva affalé dans son canapé. Elle s'approcha de lui, un sourire malicieux accroché aux lèvres, elle se baissa, mit ses lèvres rouges près de l'oreille de Dominic et murmura :
Dominic était toujours plongé dans ce rêve si étrange avec son père et le voleur. Evidemment, cela devait avoir un sens car cette scène ne s'était jamais déroulé dans la vie du jeune homme mais il n'était pas du genre à donner une grande importance aux rêves et encore moins à essayer de les décrypter. Souvent, même, il lui arrivait de les oublier dès qu'il avait ouvert les yeux et ce qui était encore plus pénible, c'est que c'était à chaque fois qu'il voulait s'en souvenir il n'y arrivait pas. Comme cette fois où il avait rêvé d'une fille somptueuse qui lui faisait des avances et qu'il finissait par embrasser. Il était sûr de la connaitre mais impossible de se souvenir de son visage dans son rêve et j'vous entend venir là. N'allez pas croire qu'il s'agissait de la réalité et que c'est à cause de l'alcool qu'il ne se souvenait plus de son visage. Depuis son adolescence, l'alcool s'était plus trop son truc et il évitait de finir complètement rond dans les soirées. C'était peut-être pour cela aussi qu'il n'aimait plus trop faire la fête avec Appolon ou Phoenix. En tout cas, là tout de suite, le voleur continuait de tenir Dominic par les cheveux mais avait arrêté de le taper, et pourtant, le petit garçonnet avait toujours mal à la tête. L'homme venait de le choper par le col de son t-shirt et le soulevait du sol avant d'approcher sa bouche de son oreille. Le petit Dominic était mort de peur et il pensait que son heure de mort était venue.
Esra - Qu'est-ce qu'on pourrait lui faire ? Dominic - Non, non, ne me tuez pas
Mais en plus de ces paroles prononcées tout haut, le jeune homme de 27 ans venait de se réveiller en sursaut, ouvrant les yeux et se redressant d'un bon. Cela avait du aussi surprendre la jeune fille qui était penché sur Dominic avant que celui-ci n'ouvre les yeux. Reprenant peu à peu ses esprit, le profileur se gratta le cuir chevelu en se rendant compte qu'il était dans son appartement et qu'il n'avait pas 5 ans. Il se tourna vers la table et remarqua que la bouteille de bière venait de tomber par terre et s'exploser en mille morceaux. Ce devait certainement être Esra qui l'avait fait tomber sans faire exprès en se reculant. Enfin, le jeune homme posa son regard sur sa chère cousine.
Dominic - Esra, j't'ai déjà dit de ne pas me réveiller comme cela. Tu veux me faire prendre une crise cardiaque ou quoi ?
Si la jeune femme ne connaitrait pas aussi bien Dominic, elle pourrait se sentir coupable mais elle avait l'habitude de son caractère de cochon et froid surtout lorsqu'il se réveillait après une courte nuit de sommeil. Mais, après avoir passé une main sur ses yeux, après s'être étiré de tout son long, comme un félin, il adressa un sourire à celle qu'il considérait presque comme sa petite soeur.
Dominic - C'est quelle heure là ? Et qu'est ce que tu fous ici ?
Bien sûr qu'il était content de la voir, même si cela ne se voyait pas au premier abord
- Esra, j't'ai déjà dit de ne pas me réveiller comme cela. Tu veux me faire prendre une crise cardiaque ou quoi ?
Esra ne prit pas mesure de ce que dit son cousin Dominic qu'elle ne connaissait que trop bien. Elle connaissait trop bien ses sautes d'humeur à n'importe quel moment aussi imprévisibles que redoutables... Depuis le temps qu'elle le connaissait celui-là... Ce n'est pas une petite phrase jetée comme ça qui la ferait trembler... Elle se leva tranquillement d'un pas léger && se dirigea vers la cuisine de son cousin.
- C'est quelle heure là ? Et qu'est ce que tu fous ici ?
La jeune brune regarda la montre pailletée de violet qui lui serrait le poignet en souriant. Elle lança innocemment par dessus son épaule :
>> Quatre heures et dix-sept minutes au compteur chef !
Arrivée dans la cuisine, elle s'affaira à trouver la cafetière dans la pièce encombrée où elle venait d'entrer. Une odeur désastreuse lui emplit le nez, elle le fronça && se rapprocha de la fenêtre qu'elle ouvrit en grand.
Ca lui fera une raison de plus de râler, songea avec délice Esra, du bon air frais comme il n'a jamais dû en goûter depuis des lustres !
Elle passa son visage dehors && inspira une grande bouffée d'air du matin espérant que tout cela vienne jusqu'au visage de Dominic && de son odeur de cigarette froide. Elle tourna le dos à la fenêtre && passa son regard sur la pièce, désespérée par l'empleur de sa tâche pour trouver la cafetière.
>> Elle est où ta cafetière ?
Un grognement lui parvint du salon.
>>Tu veux du café ? Moi j'aimerai bien un bon capuccino...
Un grand bruit lui cassa les oreilles suivit d'un grand juron : "P*tain !". Esra laissa tomber toutes ses préoccupations && se précipita vers le salon, enfin, essaya de se frayer un chemin pour rejoindre Dominic espérant que rien de grave ne lui était arrivé... Imaginant déjà tous les scénarios catastrophes, elle débarqua dans le salon.
Ne vous y trompez pas, Dominic adore sa cousine. Bon, d'accord, cela n'a pas toujours été le cas et pendant bien des années, il l'avait simplement vu comme une intruse qui voulait attirer l'attention sur elle et qui lui volait sa place auprès de ses parents. Mais depuis, ils avaient grandi, enfin lui surtout et il avait compris bien des choses et notamment qu'Esra était loin d'être une arriviste, égoïste et prétentieuse. Elle était même tout le contraire, adorable, généreuse et toujours prête à rendre service. Cela faisait un peu moins d'une dizaine d'années maintenant qu'ils avaient appris à se connaitre et à s'apprécier et c'était un peu comme sa soeur, celle qui prend toujours soin de vous et qui vous aide à garder le sourire. Un amour de femme qui avait trouvé le bonheur auprès de Mandar, un mec bien.
Alors évidemment, il faisait celui qui était un peu énervé de la voir débarqué comme cela mais c'était tout le contraire en fait. C'était sa façon à lui de ne pas montrer ce qu'il ressentait vraiment alors qu'il adorait la voir débarqué à l'improviste et s'occuper de lui comme si elle était sa mère. Des fois, on se demande lequel des deux veille sur l'autre. En tout cas, toujours autant affalé sur le canapé, il essayait difficilement d'émerger. Il passa une main dans les cheveux tandis que sa cousine lui donnait l'heure.
Esra - Quatre heures et dix-sept minutes au compteur chef !
Le temps que sa phrase arrive au cerveau de Dominic, la demoiselle était déjà dans la cuisine à s'affairer et cela arracha un sourire à Dominic qui pourtant ne bougea pas d'un poil. Il n'était pas du genre à aimer se faire servir mais lorsque c'était fait avec autant de plaisir, pourquoi dire non. Et puis, là, il en avait besoin vu qu'il n'avait pas beaucoup dormi et qu'il avait, normalement, encore quelques heures devant lui avant de devoir retourner au boulot, alors autant profiter de la présence d'Esra. Et puis, cela faisait un moment qu'il ne l'avait pas vu.
Esra - Elle est où ta cafetière ? Dominic - Certainement où tu la rangé la dernière fois Esra - Tu veux du café ? Moi j'aimerai bien un bon capuccino... Dominic - Ouais fait comme tu le sens
Et d'ailleurs, avec le café, une aspirine, cela ne lui ferait pas de mal. Non, il n'avait pas bu hier, mais avait bossé jusque tard dans la nuit et à force d'être sur son PC, il avait mal au crâne. Passant sa main sur ses yeux, il posa ses pieds sur le sol avant de se lever. Parce qu'il était encore mal réveiller, il tituba légèrement et se tapa le genou contre le table basse. Il laissa échappé un juron, tandis qu'il s'asseya sur le canapé, sentant une petit douleur sous le pied. En effet, en tapant la table, la bouteille de verre était tombé par terre, se brisant en milles morceaux et Dominic avait mit le pied en plein dessus et il avait une entaille qui saignait.
Dominic - T'inquiète, c'est rien de grave, j'ai cassé une bouteille. Fait moi passer un pansement pour mettre sous le pied et ce sera bon. Ah si, fait moi aussi passer le balai qui doit être derrière la porte pour que je ramasse tout cela
Accueil 
