THEODDEN & MARLEYNNE-ROSE

une rencontre innatendue

Le froid glacial qu’il faisait en ce moment, me rendait légèrement folle. Je détestais porter plusieurs couches de vêtements, mais en soit, ce n’était pas bien grave, pour ce que je sortais en ce moment. Autant dire que je n’avais pas à râler. Mais voilà. Mon père commençait légèrement à me prendre la tête. Alors autant sortir de chez moi. Jean, botte, petit pull, veste et écharpe misent je pris mon sac et mon téléphone avant de quitter la demeure familiale telle une voleuse sautant dans ma voiture pour m’enfuir loin de lui. J’avais encore raté mon semestre et autant dire que mon père commençait à s’impatienter. Hors moi le droit, ce n’était pas quelque chose que j’aimais réellement. Devenir l’avocate de mon père tout ça pour défendre l’intérêt de ses hommes quand ils avaient un souci, ça ne m’enchantait guerre. Mais voyons le bon côté de la chose. Vingt-quatre ans, j’étais en quatrième année de droit. Je devrais être diplômé depuis deux ans et être en école d’avocat, mais soit. Filant dans le centre de Manhattan, je garais ma voiture dans un parking souterrain avant de filer me promener. Flânant, je lisais mes mails, mais je n’avais pas encore de réponse du petit Daisy. Je me demandais qui cela pouvait bien être. Un garçon ou une femme ? Quel serait son intérêt de mentir sur son sexe d’ailleurs ? Je ne savais pas. Tellement de fou sur le net. Rangeant mon téléphone au fond du sac, je pris la destination d’une boutique de luxe pour m’acheter une nouvelle paire de chaussure. Essayant plusieurs paires, je fis en sorte que ça m’aille bien quand même. J’avais besoin de nouvelles paires. Les autres étaient trop usées. Au final, je me retrouvais avec plus de dix paires de chaussures, et près de cinq milles dollars en moins sur mon compte. Ce qui en soit n’était pas grand-chose. Les amenant dans la voiture pour ne pas être chargé, je fis le chemin inverse cette fois pour partir vers les starbuck, et les petites boutiques bien mignonne. J’aimais ben fouiner là-dedans. Faisant le tour des boutiques, je dénichais alors des petites bricoles pour mes sœurs, qui seraient surement ravi d’avoir des cadeaux. Et puis c’était bientôt noël, alors il fallait que je leur trouve pas mal de cadeaux. Elles croyaient encore au père noël… Fallait dire qu’à cinq ans et trois ans… C’était encore un âge ou la naïveté était magnifique. Elles avaient de la chance. Moi à quatre ans, ma mère a été tuée… sous mes yeux d’une balle dans la tête. Tu parles d’une naïveté. Soupirant faiblement, je marchais le long de la rue en regardant les gens. Certains avaient l’air heureux, d’autre non, d’autre s’amusaient, d’autre étaient seuls comme moi. On croisait de tout dans les rues de New-York. Frissonnant faiblement, j’entrais dans le premier starbuck que je croisais avant de passer commande. Un grand chocolat chaud, avec un beignet au chocolat, et un beignet à la fraise avec un enrobage de petite paillette multicolore comme dirait les deux petites. Payant le tout, j’attendais d’être servi tout en regardant les gens dedans. Certains parlaient, d’autre squattaient pour le net avec leur ordinateur. « Vous êtes du coin ? » Tournant le regarde vers mon serveur, je fronçais les sourcils avant de poser mes coudes sur le comptoir et le regarder de façon aguicheuse. « Pourquoi donc ? » Demandai-je en laissant mon accent italien reprendre le dessus. « Hum… comme ça. » me souffla-t-il en allant chercher les beignets. Ces jeunes… De toute façon, j’étais loin d’être intéressé. Non pas qu’il soit moche, mais j’avais la tête ailleurs. D’une Wayne m’avait abandonné, deux, il y avait lui. Ou elle ? Non lui. Cette personne avec qui je communiquais sur le net… Cherchant une table vide du regard, je pris ma commande une fois prête allant alors vers la table libre. « Nirvie. Merde ! Répond ! » Sursautant à mon surnom j’en lâchais mon chocolat chaud sur l’homme à côté de moi, le regardant alors choquée. Il me connaissait ? Hein ? Je ne le connaissais pas. Avant même de m’excuser, je zyeutais son pc et failli m’étrangler. Le mail… Ce mail ? « Pardon. Oh vous m’avez fait peur ! » lâchai-je en ramassant le gobelet pour le jeter dans la poubelle. Posant mes beignets j’attrapais rapidement les serviettes pour les lui donner et l’essuyer. Il avait tout le pantalon de trempe. J’espérais qu’il ne se soit pas brulé… « Je suis vraiment désolée, j’étais dans mes pensées du coup quand vous avez parlé… Vraiment…Désolée. » soufflai-je en ayant mille et une pensée en tête. Daisy ? C’était lui ? Alors il ressemblait à ça ? Souriant faiblement je me pinçais les lèvres sans rien dire. Petit Daisy était pas mal du tout.

Marley & Theodden

THEODDEN & MARLEYNNE-ROSE

une rencontre innatendue

Qui aurait pu croire cela ? Que je pourrais renverser mon cappuccino sur un inconnu aujourd’hui ? C’était la première fois que ça m’arrivait d’ailleurs, j’étais loin d’être le genre maladroit en plus… Mais qui aurait pu croire qu’en plus ça serait sur lui ? Je veux dire… Il y avait une chance sur combien ? Je n’en croyais pas mes yeux… Heureusement que j’avais posé mon regard sur son ordinateur… C’était lui, Daisy, l’homme avec qui je correspondais par mails depuis une quinzaine de jours maintenant… Qui aurait pu croire en plus qu’il serait précisément sur New-York ? Mais pour le moment ce n’était pas l’heure des questions, mais plus l’heure de m’excuser auprès de lui. Il était rouge comme une pivoine le pauvre, car je l’essuyais ? Il ne fallait pas. « N ...non non ça va! Ça va aller je ...Ça va! » Pourtant il avait l’air de ne pas aller bien ? Je l’avais brulé ? Ça ne m’étonnerait pas, franchement le café venait tout juste d’être fait, alors j’avais clairement du le bruler le pauvre… Ce n’était pas mon intention. Le regardant se rassoir, je ne bougeais plus, ne sachant plus trop quoi faire. Surtout à cause de ce que j’avais vu sur son ordinateur… « Vous, ça va? Je m'excuse de vous avoir fait sursauter et ...perdre votre café! » Moi ? Bien sûr que ça allait, ça ne pouvait qu’aller d’ailleurs… Je veux dire, je ne m’étais pas fait mal rien, j’avais juste renversé mon café sur lui, c’était lui le plus à plaindre dans l’histoire quand même. Je m’en voulais un peu… « Vous en voulez un autre? C'était quelle sorte? Asseyez-vous, je vais vous en prendre un nouveau! » Le regardant se relever, je fronçais les sourcils en mordillant alors mes lèvres. Il était trop mignon, vraiment, et je ne pouvais pas penser e contraire. Ses cheveux d’un brun clair, virant au blond, ses yeux gris vert brillant, son nez fin, ses petites lèvres, vraiment, il était mignon. Il avait quel âge ? Plus âgé que moi, ça c’était sûr. « Euh, un cappuccino, c’est ce que j’avais pris. » marmonnai-je faiblement en lui lançant un regard désolé. Parce que j’étais sincèrement et vraiment désolé. C’était tout ce que je pouvais faire. « Vous n’êtes pas brulé hein ? Ça m’embêterais que vous soyez brulé… » marmonnai-je un peu mal à l’aise. Se bruler c’était l’un des trucs les plus horribles, je trouvais… M’installant en face de la table qu’il occupait, je me sentis un peu de trop, enfin, surtout parce que je savais qui il était, s’était surement pour cela. Sinon autrement peut-être que je ne réagirais pas ainsi ? Je n’en savais trop rien en fait. Le laissant aller m’acheter mon cappuccino, je posais mes beignets sur la table en regardant autour de nous. Quelques regards c’était posé sur nous, tu m’étonnes. Lançant des regards noirs sur certains pour les faire cesser, je plissais les lèvres en ruminant. Je n’aurai jamais cru rencontrer Daisy en chair et en os de sitôt en fait. Sortant mon téléphone, je checkais rapidement mes mails, et je vis qu’il fallait vraiment que je lui réponde. Mais je ne pouvais pas lui répondre là, maintenant, nos messages étaient bien trop long pour que je réponde le temps qu’un café se fasse… Plissant le nez, je posais mon téléphone sur la table au même moment où il revint avec le café. Souriant je le pris pour le poser en face de moi. « Merci beaucoup, et encore désolée. Au fait, je m’appelle Marleynne-Rose et vous ? » Demandai-je en me demandant s’il s’appelait réellement Daisy dans la vraie vie ou si c’était un simple surnom lui aussi. « Ou toi ? Vous préférez quoi ? » Demandai-je en lui tendant un de mes beignets, il méritait ça au moins, il m’avait racheté un café après tout…

Marley & Theodden

THEODDEN & MARLEYNNE-ROSE

une rencontre innatendue

« Non je ...C'est rien ...J'ai connu pire ...vraiment ... » ah bon ? Pire qu’une brulure ? Il avait connu quoi ? Il me rendait presque curieuse pour le coup. Ne répondant rien, je me pinçais simplement les lèvres en souriant à peine. Que répondre à ce genre d’argument ? Je me le demandais bien. L’observant faiblement, je le trouvais géant. Pourtant je n’étais pas petite avec mn mètre soixante-douze… « Okay ...attendez-moi ici, je reviens! » M’installant, je l’attendais alors en fixant son ordinateur. Des tas de questions me passaient en tête, mais ne sortiraient pas de cette tête. Impossible, hors de question, je ne pouvais pas lui révéler que j’étais Nirvie… Pas comme ça, je ne m’y attendais pas en plus. Une fois revenue, j’attrapais mon cappuccino en souriant en coin. « Ce n'est rien et ...tout le plaisir est pour moi! » Le remerciant tout de même, je me présentais par la même occasion, ce qui était la moindre des choses, et puis je voulais savoir son prénom, je doutais fortement qu’il s’appelle Daisy pour de vrai. Il n’avait pas une tête à s’appeler Daisy. « Joli prénom! Moi c'est Theodden ...mais vous pouvez m'appeler Theo! ...Normalement, les gens m'appellent ainsi ...enfin ...mes proches ...Um. Ceux qui sont près de moi ...mes amis, quoi! ...Um ... » Théodden ? C’était joli tout de même… Vraiment joli…J’aimais beaucoup le prénom. Le regardant bouger et agir, je pouvais parfaitement voir qu’il était mal à l’aise de la situation, pourquoi ? Il bégayait et agissait comme s’il était intimidé. Pourquoi ? Le regardant boire son café, je pris le mien pour manger un peu de la chantilly à l’aide de la cuillère. C’était plus par gourmandise qu’autre chose que je prenais toujours ce café. « Tu as un joli prénom aussi… Théodden, c’est la première fois que j’entends ce prénom. » susurrai-je en faisant tourner mon gobelet entre mes mains. Lui proposant un beignet il refusa alors je déballais celui à la fraise et me mit alors à mordre dedans, avec faim et surtout gourmandise. « Connais-tu la sensation d'avoir l'impression de mourir tellement l'envie de recevoir une réponse d'une telle personne est ...primordiale pour toi? » Manquant de m’étrangler avec le morceau de beignet, je toussais à peine avant de boire une gorgée de mon café et me bruler le bout de la langue. Bon dieu, pourquoi il me sortait ça d’un coup ? « C'est ridicule je sais mais ...j'attends ce mail ...Un mail d'une femme ... » Un mail de moi quoi. Le regardant à travers mon gobelet, je ne répondis rien, je n’allais pas lui dire qu’il allait attendre encore un moment, vu que j’étais là, et que je ne pouvais pas répondre… Surtout pas devant lui quoi… Non, impossible. Il fallait que je tire mon épingle du jeu, mais pas tout de suite. Je voulais en apprendre plus sur lui. « ...D'une femme que je ne connais que par écris, d'ailleurs ... » comment il avait fait pour tomber amoureux de moi sérieusement ? S’il savait qui se cachait derrière tout ça… Il ne réagirait pas ainsi… Il fuirait rien qu’en entendant le mot mafia… « ...N'ayez crainte, je ne suis pas fou! Je ...enfin ...Je crois tout simplement que je suis...tombé amoureux de ses écrits ...C'est tout ... » Posant mon gobelet, je portais un nouveau morceau de beignet à ma bouche avant de m’essuyer les mains sur la serviette et soupirer longuement. J’allais faire comme si je n’étais pas cette nana, c’était mieux, je crois. Me grattant le sourcil, je le regardais longuement avant de sourire. « Hum, je pense que tu n’es pas le premier ni le dernier à qui ça arrive ce genre de chose. Ses écrits sont surement plaisants à lire ? Identique aux tiens ? Ses avis te plaisent ? Tu es charmé par sa façon d’écrire. Est-ce que vous parlez de vous dans ces écrits ? Ou jamais ? Je pense que ça stimule le désir… » marmonnai-je faiblement. Je ne pouvais pas dire que moi non plus ses écrits me laissaient indifférente, mais je n’allais pas lui dire là tout de même. « Si tu réagis ainsi en attendant son message, c’est que t’as le béguin, je présume. Savais-tu que le béguin ne durait que quatre mois ? Au-delà, de ces quatre mois, c’est que tu es tombé amoureux. » marmonnai-je l’air de rien avant de manger à nouveau mon beignet. Avec tout ce que j’avais lu sur la psychologie et j’en passe pour lui répondre, autant dire que je m’étais cultivé pour trois vies, au moins. « Que fais-tu dans la vie à part attendre ce fameux message de cette charmante demoiselle ? » demandai-je en souriant en coin. J’étais charmante c’est vrai.

Marley & Theodden

THEODDEN & MARLEYNNE-ROSE

une rencontre innatendue

FBI. C’était le seul mot que j’avais retenu dans sa conversation… FBI. Il faisait partie du FBI. Genre, le FBI quoi… Non mais… Il n’y avait pas d’autre métier sérieux ? Je veux dire… Il y avait combien de chance pour que l’homme que je convoite un tant soit peu. Enfin, non il ne fallait pas que je le convoite… Merde il était au FBI, et j’étais genre, un peu à la mafia… J’osais à peine imaginer sa tête s’il apprenait que je faisais partie de la mafia, et qu’en plus de ça j’étais la fille du parrain… ça tête se vrillerait surement… enfin… Il devait connaitre bon nombre de gens dans la mafia, mais sans preuve tangible et irréfutable sur les crimes commis malheureusement le fbi ne pouvait pas faire grand-chose. Même s’ils savent pas mal de chose. C’était ça le pouvoir, et la faiblesse du droit. Heureusement, j’avais toujours été maline sur pas mal de chose. Quand il s’agissait de torturer quelqu’un ou pire… De revendre, ou tuer quelqu’un, j’avais toujours fait affaire avec la mafia Russe en appelant Oksana. Je m’étais rangée quand j’avais côtoyé Wayne, mais maintenant qu’il n’était plus là, je m’étais à nouveau laissé aller. Et même c’était pire. Soupirant faiblement, je bus une gorgée de mon café en me disant que j’allais boire mon gobelet en entier si ça continuait tellement j’étais stressée sur le coup. Mais il ne fallait pas que je paraisse suspecte. Et puis bon, tant qu’à y être, autant lui dire la vérité, sur mon boulot, enfin, pas le côté mafia bien évidemment. Je n’étais pas non plus suicidaire, du moins pas encore… Posant mon gobelet, je croquais dans mon donut’s avant de sourire en coin. « Fbi hum ? Quel service si ce n’est pas indiscret ? Enfin… Pour ma part je suis Escort Girl. » soufflai-je l’air de rien sans le quitter du regard. Ce métier était tout à fait légal contrairement aux prostituées, donc il n’avait pas grand-chose à me dire, pour me réprimander, si ce n’est changer de métier et j’en passe. Mais soit, je bossais pour mon père je n’avais pas le choix. J’espionnais plus certains pontes de a ville qu’autre chose. Et les relations sexuelles étaient refusées, toujours… Il était hors de question que j’écarte les cuisses pour ce genre de personne, j’avais beau être la pire garce au monde, la fille qui chauffe les gars et qui les fait devenir fou, je n’en reste pas moins une nana qui ne couchera pas avec n’importe quoi. Duh, je ne pourrais pas supporter cette idée en fait. Enfin, s'il savait que j'étais Nirive... Je me demandais ce qu'il penserait. J'espère qu'il n'est pas de ces gens à ce fâcher à propose de bottes. « Si j’écris ? Eh bien, je suis étudiante en droit à coté, donc j’ai l’habitude d’écrire pas mal de texte sur la juridiction, et tout ça… Je lis beaucoup, comme les journaux, les affaires criminelles et autres… J’ai une plume assez centré sur la politique si je puis dire. » marmonnai-je faiblement en plissant le nez. Droit et politique, c’était quoi cette option, merci papa. Enfin, depuis que je le connaissais j’écrivais sur tout autre chose, puisque je lisais moult document pour pouvoir être à sa hauteur… Et je comprenais mieux maintenant le pourquoi du comment. M’enfin, je n’avais pas à faire de gaffe. Vraiment pas. Mais j’osais imaginer que s’il entendait mon nom de famille, ça lui mettrait la puce à l’oreille. Les Don Vito était connus sur New-York… Enfin, tous les grands pontes de la mafia… Un peu comme les Mikhailov chez les russes… « Mais pour en revenir à votre correspondante là, n’avez-vous pas peur ? Je veux dire, vous ne connaissez que ses écrits, qui ont l’air de vous charmer et vous plaire, mais vous ne savez rien d’elle. S’il faut c’est une criminelle, ou dieu sait quoi, on ne sait jamais qui se cache derrière un ordinateur. J’ai lu que certains pédophiles et meurtriers pour avoir certaines proies, font absolument tout pour être comme la personne avec qui ils parlent. » ajoutai-je en plissant les lèvres. Excepté le côté meurtrier, même si je n’avais jamais sali mes mains, j’entrais dans cette catégorie non ? Puisque je me renseignais pour lui répondre… Juste pour pouvoir discuter avec lui. Enfin, maintenant… Je savais qui il était et où il bossait. Au FBI.

Marley & Theodden

THEODDEN & MARLEYNNE-ROSE

une rencontre innatendue

Mes lèvres eurent un léger rictus quand je le vis assez confus de par mon métier. Ce n’était pas tous les jours que l‘on rencontrait une Escort girl. Et il avait l’air foutrement surpris, puisqu’il n’avait pas pu boire son café. Mais bon, il ne pouvait pas être tout autant surpris que moi de par son travail. Merde il était au FBI quoi. Et moi j’avais commencé à l’aimer… à m’accrocher à lui, car nos conversations étaient juste parfaite… Plissant faiblement le nez, je ne répondis rien avant de l’entendre me dire ce dans quoi il bossait exactement dans le FBI. Okai, là, ce fut mon tour d’être sacrément surprise. Non seulement il était au FBI mais en plus il bossait sur tout ce qui avait en rapport avec la mafia et j’en passe. Ne surtout pas lui dire mon nom de famille. Ce n’est pas que, mes nous les Don Vito, étions tout de même connu dans le monde mafioso… Et je me doutais bien que lui aussi devait connaitre un peu la mafia sicilienne… Me pinçant les lèvres, je fixais mes mains avant de tourner le regard vers les siennes. Masculine, non couturée, assez douce, du moins c’est ce qu’il en avait l’air. « Eh bien, je me doute que vous ne devez pas vous ennuyer dans votre section… Il parait que New-York regorge pas mal de crime organisé, et j’en passe. Les mafias doivent courir en masse dans le coin. » soufflai-je en souriant faiblement. Oh ça oui. Entre les Russes, les siciliens, les japonais, les chinois, coréens, et j’en passe, oui New-York était bien servis… Mais soit, je n’étais pas que ça, puisque je faisais des études en droit et je lui en fis par. Enfin, personnellement, de moi-même, jamais je n’aurais mis un pied dans la faculté de droit. Et puis quoi encore ? C’était trop barbant et rasant. Le droit quoi. Rien que d’y penser j’en avais la nausée. Non mais sérieux… En fait en y réfléchissant, je n’aurai rien fait du tout. Oh my god. Tout était juste barbant. Aucune fac ne m’intéressait… « Peut-être bien, qui sait oui… » soufflai-je en me demandant quel genre de cas j’allais devoir me coltiner. J’étais spécialisée en pénal alors… Et dans quelques mois je serais diplômé… Enfin… De ce que j’avais compris, papa allait m’ouvrir mon propre cabinet, et je défendrais… Bien évidemment… Les mauvais. Ah… Je courrais à ma perte. M’enfin, après avoir parlé de moi… On se mit à parler de… Moi. Mais sans que lui, ne le sache. Nirvie et Marley n’étaient qu’une seule et même personne. Il avait l’air réellement de tenir à moi, enfin, à elle, enfin, je me comprenais. Douce et charmante ? Mouais ça restait tout de même à voir, j’avais du mal à m’imaginer de la sorte en fait… Par contre… A se voir… Il allait avoir un sacré choc, quand il verrait que c’était moi… Je me sentais mal pour le coup… Vraiment mal oui… Enfin dans tous les cas, je le trouvais chou, il était amoureux de moi sans même le savoir. Il ne savait pas que la femme dont il était amoureux c’était moi, celle assise en face de lui. « Vous pensez qu’elle va accepter de vous voir ? Avec tout ce qui court sur le net ? » demandai-je l’air de rien. « Vous savez il n’y a pas de honte à avoir, je pense que c’est normal, on se sent surement mieux avec la douceur des gens, notre cœur devient fébrile à ce genre de chose… C’est comme ça que commence l’amour. Vous avez une chance sur deux que ça marche quand vous la verrez. » Enfin, pour le coup j’en doutais… Je devais m’éloigner de lui… FBI et mafia, ça n’avait jamais fait bon ménage… « En tout cas ne la brusquez pas, les femmes n’aiment pas ça, se sentir obligé. Allez-y en douceur, et vous devriez commencer, peut-être avant de vous voir, échanger vos numéros de téléphone pour communiquer ? Ou un truc du genre ? » Enfin, ce n’était là qu’une proposition.