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It must have been love - Xander Trevelyan

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MessageSujet: It must have been love - Xander Trevelyan It must have been love - Xander Trevelyan EmptyLun 29 Juil - 0:48

Xander & Graziella
It must have been love



Tapotant des doigts sur la couverture du livre, au 10ème étage de l’hôpital, je regardais dehors. Ça doit faire des mois et des mois que maman me l’avait envoyé pour que je le lise, mais il n’y avait rien à faire, j’étais incapable ne serait ce que de regarder la couverture de sa pseudo auto biographie. Il existe de ces fantômes du passé, qui sont difficiles à enfermer dans une petite boite, et puis on pourrait croire qu’un amour d’adolescente, finirait par disparaitre un jour. J’ai 32 ans et il hante encore régulièrement mes pensées, je dois être la seule conne de nous deux à ne pas réussir le prodige d’une vie sentimentale accomplie. Il faut dire aussi, que c’est lui qui a disparu du jour au lendemain de mon existence, et les séquelles restent. Je sursautais lorsque Gabrielle entra dans la salle de repos, elle me dit un ou deux mots gentils, avant de se pencher au dessus du livre que je n’ai pas encore ouvert. « Oh je l’adore ce type, il me fait mourir de rire, et qu’est ce qu’il est craquant, crois moi qu’il ne dormirait pas dans la baignoire ! » Me lança t-elle, je lui souris et pour toutes réponses, lui dis qu’il amènerait probablement des copines pour multiplier le plaisir. Elle parut s’en foutre, et ne pas être contre l’idée, je levais les yeux au ciel et repartis dans la contemplation du vide, une fois qu’elle m’eut laissé seule à nouveau. Bon, allez ouvre le, feuillette le et ensuite corbeille. Je posais mes mains sur la couverture, plaquant son visage contre la table. Je lus en diagonale quelques bribes de sa vie, sans trop chercher à comprendre, feuilletant à la va vite, avant de finalement refermer le livre, sans y trouver aucune réponse. J’avoue avoir abandonné lorsqu’il parla de sa seconde femme. Soyons sérieux, je n’étais que la fantaisie d’un fils de riche, sans plus, passons une bonne fois pour toute. Je me levais, laissais tomber le pavé dans la poubelle et sortis sans plus de cérémonie, ni regard en arrière. Dans le couloir, je croisais Lucille, qui me rappela l’heure de rendez vous pour ce soir. Une sortie assez marrante, dans le même style que mes carnavals steampunk tant appréciés, un genre de bal organisé à Time Square, dans un très vieux bâtiment, avec costumes, masques et toute la panoplie. Un truc vraiment sympa, j’acquiesce, lui fais la bise et file dans les vestiaires. J’enfile ma veste légère, attrapes mon sac et sors enfin du travail, je traverse la rue et prends le métro. Quelques stations plus tard et me voilà chez moi, une collation, une douche, et finalement j'entre dans mon costume. Je ne suis pas la plus riche du monde, mais je suis bien la plus manuelle, si j’avais été cendrillon ou une quelconque princesse, les souris n’auraient pas été mes stylistes ! Je me suis fait offrir une machine à coudre à noël dernier, et je profite à loisirs, de toute l’étendue de mon esprit créatif, la couture est un très bon délassant qui plus est. Je sors quelques heures plus tard, dans ma robe violette vaporeuse, portant le masque dans mon sac à main et entrais dans un taxi direction une toute autre vie.


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MessageSujet: Re: It must have been love - Xander Trevelyan It must have been love - Xander Trevelyan EmptyLun 29 Juil - 17:32




GRAZIELLA & ALEXANDER
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« C'est complètement con comme sortie. Je vais me faire chier comme un rat mort. » Je roule des yeux avant de les poser sur lui et faire un bruit de bouche sonore, oscillant entre mon envie de montrer ma désapprobation et mon besoin de lui faire comprendre qu'il m'ennuie prodigieusement. « Fais pas chier, ça va être tordant ! » Je réplique sur un ton faussement excédé, avant de me redresser, droit comme un i et changer de voix. « Oh ! Veuillez me pardonner jolie demoiselle, d'avoir touché votre fabuleux postérieure. Je vous ais pris pour quelqu'un d'autre. » Et il explose de rire alors que je fais moi même mine d'être on ne peut plus sérieux. « Allez cow boy, te fais pas prier et enfile moi ce costume. » Je m'exclame une dernière fois avant de m'éloigner pour aller enfiler le mien. Un costume trois pièces somme toute assez basique. Si ce n'est sa couleur pour le moins inattendue. Un bleu/violet lavande, qui se fait remarquer. J'adore me faire remarquer. Enfin, ça dépend dans quelles circonstances. Disons plutôt que je n'aime pas passer royalement inaperçu. C'est beaucoup moins drôle. Non ? Mais oui ! Quand je rejoins mon meilleur ami, je le regarde de la tête aux pieds et soupir. Il ressemble à un junkie en manque de sa dose. Ce qu'il est d'ailleurs. Il semblerait qu'il ait beaucoup de mal à percer dans le milieu dans lequel j'évolue et que ça lui foute un coup au moral. Il tente d'endiguer ça à grands renforts de drogue. Et il vient seulement de réaliser que ça ne le fait chuter que plus encore. Je me languis du jour où il percera enfin. Peut-être qu'il cessera de s'autodétruire.

C'est à bord d'un taxi tout ce qu'il y a de plus normal, qu'on se rend à cette soirée qui nous attend. Enfin, m'attend moi surtout. Parce que mon pote ne semble toujours pas attiré par l'idée. Lui, si tout ne tourne pas autour de l'alcool et d'éventuelles drogues qui peuvent passer de main en main, ça ne l'intéresse que moyennement. « Y'aura d'autres gens connus ? » Par "d'autres", j'espère qu'il ne veut pas dire, comme lui et moi. Parce que moi je suis connu. Lui ... Pas encore. Pas tout à fait. Bon, pas du tout, j'en conviens. « Tu verras bien ... » « Tout le monde sera masqué. Comment je saurais ? » « Tâte les seins. Si c'est du faux, c'est une personnalité connue. Actrice ou chanteuse principalement. Si y'a rien ou presque rien, penche plutôt pour la mannequin. » Je réponds sur un ton tout ce qu'il y a de plus sérieux. Enfin, la voiture se gare, j'enfile mon masque noir et tout ce qu'il y a de plus simple, avant de descendre. J'attends Cooper avant de me diriger vers l'édifice, avec lui. Je suis tout excité à l'idée de me mêler à la foule sans trop risquer d'être reconnu. Pour me reconnaître, il faudrait vraiment bien me suivre de façon assidue. Ne serait-ce que parce que ma voix est facilement reconnaissable pour certaines personnes. Ou mes mains -non vraiment !-, la forme de mon visage, mes cheveux même. « Si une horde de nanas te saute dessus pour te violer, je fais quoi ? » Je lui lance un regard faussement choqué. « Oh je t'en supplie, laisse-les faire ! Surtout, laisse les faire ! » Est-ce que j'ai l'air sérieux ? Oui ? Normal. Il semblerait que je le sois.

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MessageSujet: Re: It must have been love - Xander Trevelyan It must have been love - Xander Trevelyan EmptyMar 30 Juil - 0:04

Xander & Graziella
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Ce qui me surprend souvent c’est le contraste détonnant, on s’habille classe, dans un lieu emprunt d’histoire, dans un décor fou, et on balance de la musique moderne. Je sors du taxi et me fais alpaguer par Lucille, elle porte une divine robe Prada rouge, elle et moi on ne joue pas dans la même catégorie… Elle vient d’une riche famille de New York, alors que je suis née modeste. Elle embrasse mes joues, me félicite pour cette robe et m’intime de mettre mon masque. J’ouvre ma pochette et en ressors un masque noir délicat, et simple surtout, qui ce don particulier de faire ressortir mon regard bleu glacier. Je pénètre dans les ‘coulisses’, on me demande si j’ai besoin d’un vestiaire, je secoue la tête, pas besoin tout est sur moi. Ils prennent mon invitation et me tatouent à l’intérieur du poignet une clé de sol que l’on voit avec la lumière noire seulement. Sur le poignet de Lucille, ils tatouent un cygne, je ne sais pas trop à quoi ça doit correspondre, je ne demande pas et continue d’avancer. De grands rideaux s’ouvrent sur notre passage et là, on arrive sur une pièce ronde, chandelier, serveurs masqués, ça donne un petit côté eyes wide shut version habillé bien sur. Je prends une coupe de champagne sur le plateau de l’un d’entre eux et observe la foule d’invités, ça parle fort, ça rit, ça flirte, c’est assez drôle comme ambiance. Je m’approche du fond de la grande salle et la piste de danse est ronde, tout entourée de miroirs, c’est là que je comprends que le sol tourne d’un côté et les miroirs de l’autre, donnant un effet de vitesse aux danseurs qui s’y trouveront, je ne doute pas, qu’il y aura une célèbre valse, c’est obligé dans ce genre de soirée. Je souris, trop heureuse d’être là, et gracieusement tourne sur moi-même, dans un tourbillon de mousseline de soie et de cheveux dorés. Me tournant vers l’entrée des convives. Lucille est allée serrée quelques mains et me connait assez pour savoir que je n’aime pas forcément les mondanités. Je suis devenue le médecin légiste préféré du maire de New York, parce que mon parcours ne compte aucune erreur dans aucun dossier, mais ça ne veut pas dire que je dois férues de cancans. Je fais quelques pas, trempant mes lèvres dans la coupe, sans réaliser qu’il était présent à ce moment là dans la salle, c’est ça le hasard après tout, on ne réalise pas forcément les choses que l’on ne veut pas voir. Je passais non loin de lui, effleurant son dos, sans y prêter attention, avant de rejoindre Lucille qui me présenta quelques personnalités dont les noms, ne me disaient rien. Ou vaguement quelque chose seulement. D’un coup le noir se fit, et chacun d’entre nous, se taisait pour voir apparaitre un maitre des lieux, élégamment vêtu, tout était fait pour faire penser au théâtre un peu, une mise en scène rigoureuse. Il allait annoncer l’ouverture du bal, et je compris rapidement, à quoi serviraient les signes tatoués sur nos poignets. « Chaque personne, aura l’immense plaisir de danser avec une personne qu’il ne connaîtra pas, telle est la tradition du bal d’été… » Une lumière noire nous arrosa tous, faisant ressortir tout un tas de dessins sur les poignets des convives, personne ne semblait avoir le même. Su un des miroirs, le premier symbole apparut, ce qui me sembla être une chouette, et deux personnes  vinrent rejoindre la piste de danse, se saluant galamment.  Jusqu’à ce que je vois apparaître la clé de sol qui ornait mon poignet, j’avançais en fendant la foule, soulevant légèrement ma robe pour grimper sur l’estrade, montrer mon symbole et attendre en me languissant, l'arrivée de mon cavalier…


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MessageSujet: Re: It must have been love - Xander Trevelyan It must have been love - Xander Trevelyan EmptyMar 30 Juil - 16:56




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Le plus amusant serait donc d'échouer dans les bras d'une illustre inconnue. Chouette ! Pourvu que la mienne soit physiquement attrayante. Ca reste un piège malgré tout. Parce qu'avec un masque, il est difficile de se faire une idée sur le visage de la personne. Il faudrait donc se faire une idée par rapport à tout le reste. Son corps, sa robe, sa coiffure, son parfum, son toucher. Bref. Personnellement, je trouve tout cela fort intéressant ! Tandis que le premier couple se place justement sur la piste pour danser, je me demande qui est la femme qui échouera avec moi. A cette pensée, je balaye la salle du regard. Trop de couleurs, trop de parties de corps dénudées, trop de chevelures différentes. Les femmes sont tellement attrayantes à de telles occasions ! Un regard en direction de mon meilleur ami et je ne peux m'empêcher de sourire en imaginant la tête de celle qui finira avec lui. « J'sais pas danser ... J'ai horreur de ça, putain ... » Le bougre, il lit dans mes pensées. Fort heureusement, moi je sais danser. Du moins, ça a été le cas. Quand mon père a voulu faire de moi le parfait petit gars de bonne famille. Il m'a apprit tout ce qu'il fallait apprendre pour en être. La danse en fait partis. Je me rappelle un peu trop parfaitement des heures à danser avec une horrible bonne femme rigide comme un bâton et mauvaise comme un chien qui aboie à la moindre erreur. Bon, tout cela remonte à fort fort longtemps. A une autre vie, plus précisément. Peut-être que j'ai tout perdu aujourd'hui ? Non, sans doute que non. Je n'aurais qu'à me souvenir des claques sur la main et des regards noirs de cette vieille peau, pour que tout me revienne comme par magie. Et puis ma partenaire n'aura même pas à savoir parfaitement danser. C'est l'homme qui est supposé guider la femme. C'est bien connu.

Quand la clé de sol apparaît, je vérfie sur mon poignet -sait-on jamais- et traverse la foule et la salle pour rejoindre ma partenaire. Un léger sourire orne mon visage à la découverte de celle-ci. Vraiment intéressant ... J'affiche un petit sourire tandis que je la rejoins en étudiant sa tenue avec grande attention, m'attardant quelques secondes de trop sur sa poitrine. Je m'empare doucement de sa main et glisse l'autre sur sa taille pour l'attirer à moi, tout en gardant un minimum de distance physique. Ce serait trop con de la faire fuir maintenant. « On était faits pour se rencontrer ... » Je remarque le plus naturellement du monde, en faisant référence à la couleur presque semblable de nos vêtements. Et enfin, je daigne relever le regard pour croiser le sien. Là, à l'image d'une bougie sur laquelle on souffle, mon sourire vacille quelques secondes avant de s'éteindre totalement. Son regard ... Ses yeux. Ils sont juste terriblement ressemblant à ceux de ... Mais non, c'est impossible. Que ferait-elle à New-York ? Et puis quel heureux hasard que l'on se retrouve tous les deux à la même soirée, non ? Non, ça ne peut être elle, c'est évident. J'ai longtemps cru que l'effet "je la vois de partout" m'était enfin passé. Il faut croire que non. Disons que c'est un sacré coup du sort qui veut que je tombe sur une femme avec exactement la même teinte incroyable d'yeux. Parce que, oui, j'ai un souvenir vraiment très précis de leur couleur. Le temps n'a pas été capable d'effacer cela de ma mémoire. Bref, c'est évident qu'il ne s'agit pas d'elle. Alors je retrouve mon sourire et ne me fait pas prier pour l'entraîner dans une danse aux pas lents et précis. Je n'ai pas tout perdu. Allelujah.

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MessageSujet: Re: It must have been love - Xander Trevelyan It must have been love - Xander Trevelyan EmptyMar 30 Juil - 19:47

Xander & Graziella
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Oh putain. Putain de merde. Chier. Saloperie. La vache. Non. Si. Oh putain. Il est arrivé, et s’est figé lorsqu’il a posé le regard sur moi, et moi ? Et bien… Ma gorge s’est asséchée directement, en un claquement de doigt, un battement de cil. C’est LUI. Je n’ai pas besoin qu’il retire son masque, je le reconnaitrais entre tous, et là, présentement je me sens super mal, heureusement que la lumière est peu présente, sinon il m’aurait vu pâlir à vue d’œil. Je suis livide, je le sais. Cadavérique même surement. Et je n’ai pas le temps de dire quoique ce soit, qu’il m’entraine sur la piste de danse. Au début on est peu, et ça se remplit au fur et à mesure, et lorsque tout le monde est sur la piste, celle-ci se met à tourner sous nos pieds, et les miroirs enclenchent leurs mouvements. C’est un tourbillon de reflet et de musique, tout en ne quittant pas son regard. Il sourit, moi j’ai du mal, beaucoup de mal. Mais je me laisse emporter par la fièvreuse danse, je ne suis pas sure qu’il m’ait reconnu, je pense qu’il ne se souvient plus de moi. Et pourtant, lorsque nous étions ensemble, tous les soirs, blottis l’un contre l’autre, à se regarder droit dans les yeux… suis-je la seule donc à me souvenir de son regard noisette si expressif ? Suis-je la seule à me sentir mal ? On dirait, et j’ai rapidement la tête qui tourne, il faut que je quitte la piste de danse sinon je vais m’évanouir comme une conne au milieu de tous. Non, je dois partir maintenant, mais comment rompre la danse, alors qu’il me tient si bien. J’ai la nausée, je vais faire un malaise vagale je pense. C’est le moment, je me désengage vivement de ses bras et traverse dangereusement la piste, en me faufilant entre tous, l’abandonnant au milieu de la piste comme un con. Comme il a pu m’abandonner il y a de ça 12 ? 10 ans ? Quelques personnes me regardent passer, mais je n’en ai que faire, j’ai besoin des toilettes maintenant ! Je bouscule un serveur sur le passage, et finis enfin par regagner les toilettes. Essoufflée, les larmes aux yeux, je retire mon masque et passe une main sur mon front. Je suis en sueur, j’ai besoin d’eau et vite. Un passage léger sur mes pommettes et sur mes lèvres, lorsque je me regarde dans le miroir, je vois ce qu’il y a derrière, un énorme aquarium, qui donne sur… les toilettes des hommes bien sur. Je me retourne rapidement vers l’objet et contemple les poissons, enfin non, je vérifie qu’il ne m’a pas suivit. Avant de secouer la tête, en baissant le regard, c’est idiot, il ne sait pas qui je suis, il n’a rien vu et doit être en train de danser avec une autre. Je m’approchais de l’aquarium, caressant le verre du bout des doigts, avant de coller mon front sur la surface transparente. J’y restais quelques secondes, avant de rouler sur le dos, m’appuyant là. Que faire ? Y retourner ? Non… partir surement.


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MessageSujet: Re: It must have been love - Xander Trevelyan It must have been love - Xander Trevelyan EmptyMar 30 Juil - 20:12




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Il semblerait -je dis bien "semblerait'- qu'un truc d'étrange soit en train de se passer. Si ce n'est pas Graziella que j'ai là entre mes bras, pourquoi réagir de la sorte ? Parce que j'ai sentis comme un malaise. Et un vrai malaise. Pas celui d'une nana qui reconnait en moi l'une des personnalités les plus en vu de ces dernières années. Quand elle se détache brutalement à moi, je demeure sur place, totalement figé. Et j'ignore superbement les personnes qui continuent de virevolter autour de moi. Je ne suis pas gêné à l'idée d'être là, planté comme un con au milieu de la piste. J'ai pour principe de dire que le ridicule ne tue pas. Certes là, on joue dans une autre catégorie du ridicule. Mais je m'en contre-fous. Pour qu'elle ait disparu aussi brutalement, c'est que je ne me suis pas trompé. C'est vraiment elle. Vraiment ... Graziella. Un rapide calcul m'apprend que ça fait précisément quinze années que nous ne nous sommes pas vu. J'avais dix-huit ans quand j'ai disparu dans la nature, sans vraiment d'explication contre toute attente. J'en ai maintenant trente trois. Et pourtant, au premier regard elle m'a reconnu également. Mais pourquoi réagir aussi vivement ? D'accord, les termes de notre séparation ne sont pas vraiment clairs. Mais depuis le temps, je me serais attendu à quelque chose de plus ... Posé ? Elle a très certainement du passer à autre chose maintenant, non ? Je veux dire ... Quinze ans, ce n'est pas rien. Elle doit être mariée, ou fiancée, ou fraîchement séparée dans le pire des cas. Non, pas mariée en fait. Sa main gauche dans ma main droite, ne porte pas d'alliance, j'ai remarqué ce détail. Je remarque toujours ce genre de détail. Non pas que c'est un frein pour moi ... Ca m'indique seulement quand les chances sont moindre.

Je finis par me rappeler à l'ordre et me décider à bouger enfin. Pour se faire, je quitte la piste de danse et part dans la même direction qu'elle. Putain. Trop de gens, trop de musique, je commence à être étourdi. « Excuse moi ! t'as pas vu une nana blonde, en robe violette, super bien gaulée et qui avait l'air pressée ? » Je demande au premier serveur que je croise. Pour être pressée, elle l'a été oui. Pour me fuir. Je n'ai pas l'habitude de faire fuir les femmes. C'est même plutôt moi qui dois les fuir, dans la plupart des cas. Pour en revenir au serveur, il m'indique une direction en répondant un truc que je n'entends pas. En fait, je ne l'écoute même pas. Parce que je suis déjà en train de m'éloigner à grands pas dans la direction indiquée. Et de là, je tombe devant la porte ... Des chiottes ... Quoi ? Elle est dans les toilettes ? Hommes ... Femmes ... Tant pis. Je sais rarement où sont les limites. Et pour le coup, celle ci n'est pas du tout une limite pour moi. Alors non, je n'hésite pas. Et oui, je pousse la porte des toilettes côté femmes. A peine est-elle entrouverte, que je la vois là, dos à l'aquarium qui semble séparer cette pièce du côté hommes. Avant qu'elle n'ait eut dans l'idée de me claquer la porte au nez, j'entre et m'adosse à celle ci pour la refermer. Tranquillement et sans la quitter du regard, j'ôte mon masque. « Graziella ... » Je murmure doucement; Putain. La dernière fois que j'ai été aussi sérieux, ça doit remonter à ... Euh ... Eh bien je ne sais pas du tout. Quoi qu'il en soit, je me perds un peu dans son regard et réalise combien elle a pu changer au cours de ces quinze dernières années. Je ne suis pas en face d'une gamine de dix sept ans au physique d'ange. Non, je fais plutôt face à une femme que je pourrais qualifier de nymphe tant elle est incroyable dans cette robe. Et elle, que voit-elle ?

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MessageSujet: Re: It must have been love - Xander Trevelyan It must have been love - Xander Trevelyan EmptyMer 31 Juil - 0:28

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C’est dans ces moments là que j’aimerais avoir le pouvoir d’invisibilité. Mais non, je n’ai pas de pouvoir, j’ai juste moi, ce qui est bien peu en cet instant. Je le savais lorsque la porte s’est ouverte, j’ai su que c’était lui, alors que je tentais de me convaincre qu’il ne m’avait pas capté. La tête appuyée contre le verre, le regard en l’air, je n’ai pas tourné la tête vers lui, pas de suite. C’est lorsqu’il a rompu le silence entre nous, pour prononcer mon prénom, que je me suis redressée, le regard rivé sur le sol, avant de finalement accepter de croiser son regard. Il était aussi beau que ma collègue avait pu le décrire, et pire encore, alors que je le connaissais depuis avant qu’il ne devienne vraiment homme. Putain 15 ans, et il était… est… Beau. J’hochais la tête, avant de rompre le silence à mon tour. « Alexander. » Dis-je simplement en tentant de rester digne, non je n’allais pas lui mettre la tête dans les toilettes pour me venger de notre relation passée, terminée en eau de boudin. Non. J’ai 32 ans et plus la petite vingtaine, et puis, on peut discuter comme des adultes. Je serrais les mâchoires pour endiguer toutes pensées parasites, visant à lui coller une grande gifle, en fait, c’est la Graziella d’il y a 15 ans, qui a une furieuse envie de lui faire bouffer ses dents. Compliqué donc de réfléchir normalement. Je me raclais la gorge et bougeais un peu sur le côté, pour cesser ce face à face bien gênant. « Ce sont les toilettes pour dames. A moins que tu y cherchais une conquête. Je n’ai pas vu de mannequin désolée. » Autant le début était soft, autant la fin était carrément grinçante. J’ai cette faculté étrange, de visualiser des sons lorsque je parle, et là, j’entends le grincement dérangeant d’ongles sur un tableau noir, le genre de son qui rend maboule en pleine séance de torture. Je marchais presque normalement vers les lavabos, pour me retrouver devant le miroir, c’est bon on ne voyait pas de trace de larmes, et mes joues avaient repris un peu de couleur. « Je suis désolée, de t’avoir abandonné là, j’avais besoin d’un espace un peu moins… peuplé... Tu as l’air d’aller bien. » Dis-je comme si je m’en foutais un peu, alors que pas du tout, j’étais en colère intérieurement, et je m’engueulais avec Graziella junior. Lentement, je remis mon masque sur les yeux, le replaçant doucement, et ré arrangeant mes cheveux lâches qui tombaient en cascade sur mes épaules. Puis je me tournais vers lui, droite comme i, mains jointes devant moi. « Je me doute que l’abandon était une chose très impolie, nous pouvons donc y retourner, et faire que cette grandiose soirée de mascarade soit à la hauteur de tes… espérances. » Là ça grinçait bien plus, mais de mon visage n’exprimant aucune émotion, et de mon ton calme et posé, ne ressortait aucune espèce de lutte intérieure. « Après tout… C’est bien ce que tu joues le mieux… La mascarade. » Le couperet était tombé, et j’affichais un léger sourire en coin qui n’avait rien d’amical, bien au contraire.


Dernière édition par Graziella Sullivan le Mer 31 Juil - 11:03, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: It must have been love - Xander Trevelyan It must have been love - Xander Trevelyan EmptyMer 31 Juil - 6:25




GRAZIELLA & ALEXANDER
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Oh ... Je crois que j'aime bien sa répartie. Toujours aussi cinglante et délicieusement ... Méchante ? Oui, ce doit être ça. Elle a cette tendance à savoir manier les mots de telle sorte qu'elle peut faire sacrément mal. Pourtant je ne souffre pas. C'est tout juste si je pense à un "Aïe" quand ses mots fusent. Non, je n'étais pas là pour chercher une quelconque conquête. Quoi que si elle, elle ne me dit pas non, je pourrais éventuellement repartir sur mon idée première en arrivant à cette petite ... Fête. Parce que oui, à ce moment là encore, j'étais bien décidé à profiter jusqu'au bout de la nuit et surtout, pas seul. Mais ça, ce n'est plus autant le cas maintenant que je fais face à Graziella. Sacré imprévu que je dois prendre en ligne de comptes. Parce que je sais que de l'avoir vu, pas mal de trucs vont changer. Sont déjà en train de changer. J'aurais difficilement envie d'une autre quand cette blonde là a remit le pied dans ma vie. Pas de façon très claire, c'est certain. Mais, merde, elle est là ! « Tu as l'air d'aller bien aussi. » Je remarque sur le ton de la conversation, alors que son masque reprend place sur son magnifique visage. Je retiens la remarque concernant le fait qu'elle a l'air en forme, en appuyant mes dires sur ses courbes qui se font bien plus remarquer que quinze ans plus tôt. Quand je pense qu'elle est devenue une femme, c'est réel. Et pas seulement "un peu". Elle est vraiment devenue une femme. Incroyable de perfection. Je soupire à ses derniers mots. Je ne suis pas homme à m'emporter et à devenir mauvais. Je préfère tourner toutes les situations à la dérision. Sauf que ... Je ne suis pas certain qu'elle soit d'humeur pour ça. J'ai plus l'impression qu'elle lutte contre une féroce envie de m'en coller un.

« Très bien ... Je pense que ces toilettes font un cadre très chaleureux pour discuter et mettre les choses au point. Tu ne trouves pas ? » Je lui demande de façon tout à fait polie et courtoise. Et honnêtement, même si elle n'est pas de mon avis, je ne compte pas la laisser filer et quitter ma vie aussi simplement et facilement. Raison pour laquelle je suis toujours adossé contre la porte. Il faudra qu'elle me passe sur le corps si elle veut partir. Hm, voilà une idée bien intéressante pour le coup. Un sourire amusé flotte même sur le coin de mes lèvres tandis que j'imagine une scène très mouvementée durant laquelle elle tenterait de me passer dessus pour s'échapper et qui se finirait sur le sol même de ces toilettes. Enfin bref. Pas le moment de nous imaginer tous les deux en train de ... Jouer. « Et si on commençait par ... De quelle mascarade est-il question, mon chaton ? Ou tu peux éventuellement m'expliquer pourquoi tu te comportes comme ça. D'accooord je n'ai pas donné de nouvelles au cours de ces quinze dernières années. Mais j'ai une très bonne raison à ça. Pareil pour expliquer mon départ. Je pourrais te donner un tas d'explications. Je pourrais même en inventer des totalement folles si ça peut te dérider un peu. Mais pour ça, il faudrait que tu sois prête à m'écouter. L'es-tu ? » Je demande calmement. Et comme à ma bonne habitude, je parle avec forts mouvements de tête et même quelques grimaces exagérées. Oui, je sais être sérieux. Pour une fois, ce petit jeu est forcé. Graziella a toujours été la seule personne auprès de laquelle je trouvais l'équilibre nécessaire pour ne pas constamment jouer. Jeu derrière lequel j'aime à me cacher.

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MessageSujet: Re: It must have been love - Xander Trevelyan It must have been love - Xander Trevelyan EmptyMer 31 Juil - 11:27

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Il prit la parole, pas excédé pour un sou, presque moqueur pour le coup. Fallait-il lui signifier que s'il se moquait de moi, j'allais vouloir lui arracher la langue avec une pince monseigneur ? Non je ne crois pas. De toute façon pourquoi serait-il excédé, il a disparu sans laisser de trace, et n’a jamais cherché à me retrouver après ça. Oui c’est facile de parler de son ancien amour de jeunesse dans des interviews, oui j’étais au courant de ça aussi, mais quand on n’est pas foutu de prendre l’annuaire on ferme sa gueule. Au moins le mythe de l’amour de jeunesse qui a plané au-dessus de lui, de sa carrière et de sa vie privée/public a fait parler de lui encore plus, c’était un coup marketing très bien pensé, la question est pourquoi avoir utilisé mon vrai prénom ? Quoique non, je n’ai même pas envie de lui poser cette question, je n’ai pas envie non plus de l’entendre, ni de le voir plus longtemps, j’aimerais juste pouvoir sortir de ces toilettes, certes très luxueux et tout ce qui va avec, mais quand même des toilettes. C’est limite reléguer encore plus notre relation à de la merde. Je dois en fait avoir des gouts de chiottes en matière de mecs… Je me retiens de sourire à ces petites vannes que je me fais à moi-même et garde le masque de la froideur la plus totale. Courtoise oui, mais pas chaleureuse pour un sou. Il me demande, enfin non, il atteste que c’est le lieu parfait pour s’expliquer. « Je ne suis pas d’accord, je n’ai nul besoin de m’expliquer sur quoique ce soit Alexander. Pourquoi s’appesantir sur la relation fantasmagorique et peu réaliste de deux adolescents. C’était un jeu, rien de plus. » Mais il n’a pas l’air de l’entendre de cette oreille et continue, déterminé à cracher le morceau. Je soupire, avant d’aller m’installer en face de la porte, sur un canapé en velours marron qui trône au milieu de la pièce. Mon chaton… Je ris jaune, je déteste et ai toujours détesté les surnoms liés à une quelconque relation sentimentale, je trouve ça avilissant et s’il a gardé une partie de ses neurones, il doit le savoir pertinemment. Je visualise une pince monseigneur qui coupe les côtes énergiquement de mon dernier macchabée, je rêverais de le disséquer lui, pour voir s’il existe un cœur dans sa poitrine, et un cerveau dans son crâne, à n’en point douter il a un pénis, peut-être est-ce son seul organe lui permettant de ressentir quoique ce soit.  Je crois les mains sur mes genoux, le regardant, un sourcil arqué que je suis la seule à pouvoir voir vu mon masque. A sa question, je me mis à tapoter mes lèvres de l’index. « Voyons voir, suis-je prête à entendre tes boniments sur notre passé respectif, qui ne relateront probablement que de la terrrriiible (ironique) enfance que tu as eu dans ton cocon de richesse opulente… » Je grimaçais. « Il n’y a pas grand-chose à dire, j’étais un amusement pour un cruel adolescent riche et stupide. Fin de l’histoire. Nul besoin d’en faire un roman. Et entre nous Alexander, me citer dans tes torchons de bouquins étaient… est… un manque cruel de jugeote et de cœur. D’un côté, effectivement, te faire passer pour amoureux transi de ton amour de jeunesse perdu, au doux prénom de Graziella, est une très belle façon d’alimenter ta carrière. Félicitations pour cela. Maintenant, j’aimerais que tu cesses tout ça, ou je ne sais pas moi, que tu leur dises qu’elle est morte, et que ce jour tu es allée à son enterrement. C’est une autre façon de continuer à faire parler de toi, les gens te plaindront, pleureront avec toi, toutes les femmes du monde voudront te consoler et… tu te trouveras une quatrième épouse de 18 ans qui sait. Au moins vous aurez le même quotient intellectuel. » Et bim, c’était lancé, et je m’étais lâchée. « a la question, pourquoi je suis comme ça, c’est parce que… Moi j’étais sincère, et présentement, je suis en lutte interne pour empêcher la Graziella de 18 ans de te noyer dans la cuvette des toilettes. »


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MessageSujet: Re: It must have been love - Xander Trevelyan It must have been love - Xander Trevelyan EmptyMer 31 Juil - 16:58




GRAZIELLA & ALEXANDER
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Aïe ... Ouille ... Aoutch ... Voilà à peu près tout ce que je suis capable de penser pendant que Graziella ne se fait pas prier pour me débiter tout un tas de méchancetés qui en aurait fait flancher plus d'un. Je l'étudie du regard sans rien laisser transparaître. Je ne suis pas acteur pour rien. Je sais cacher tout ce qui me passe par la tête quand je le veux. Autrefois, j'étais absolument incapable de lui cacher quoi que ce soit, parce que je suis du genre à avoir un regard presque trop expressif. Mais ça a changé. Enfin, j'ose l'espérer. Elle ne me connait finalement plus. J'ai même envie de dire qu'elle ne me connait pas et ne m'a jamais connu. Sans quoi, elle ne penserait pas de telles horreurs à mon sujet. Je n'ai pas oublié combien elle déteste qu'on lui donne des surnoms tout ce qu'il y a plus de mielleux. Fut un temps où je lui en donnais simplement pour l'agacer. Parce qu'à tendance maso, j'ai toujours aimé la voir s'emporter et se faire presque violente. Ouais, complètement maso. Quand elle débite son flot incroyable de méchancetés, je hoche simplement la tête sans la quitter du regard et affiche même un air qui fait penser que je suis d'accord avec elle. Oui, bien sûr. Rien de plus qu'un con de fils de riche qui s'est amusé avec la petite minette naïve du coin et qui, maintenant, s'invente un passé horrible pour attirer et intriguer plus encore les médias. Ma foi, pourquoi pas ? Si elle avait prit la peine de vraiment lire tous les interviews, elle aurait vu que je n'ai commencé à parler d'elle que lorsque mon livre est sorti. Du moins, on ne m'a interrogé à son sujet qu'à partir de là. Jusqu'alors, je refusais d'en parler, justement par crainte d'une telle réaction de sa part. Et si elle avait prit le temps de vraiment lire mon livre, elle aurait pu voir que j'ai tenté le jour de mon départ, de la prévenir. Parce que la quitter était au dessus de mes forces.

Malheureusement, elle n'a jamais eut ma lettre. Et par la suite, ma vie ne pouvait l'accueillir à nouveau. Parce que j'ai eus honte de vivre dans la rue, dans un premier temps. Ensuite, la vie d'un saltimbanque n'était pas celle que j'aurais aimé lui offrir. Quant à partager sa vie avec une célébrité ... J'ai toujours pensé qu'elle n'aimerait pas ça. Et que si elle l'avait vraiment voulu, elle aurait largement pu me retrouver. Pas bien compliqué de joindre une personnalité connue. Bref, je suis donc le monstrueux fils de riche qui s'est joué d'elle. Tant bien que mal, je parviens à retrouver le sourire. Sourire qui, toutefois, n'arrive pas jusqu'à me yeux. Non là, c'est presque trop demander. J'ai l'impression de voir mon château de cartes s'effondrer tout autour de moi. « Bien ... Très bien ... » Je commence avec un calme olympien. En fait, je ne sais que lui répondre. Est-ce que je dois la détromper et lui rappeler que j'ai cessé d'être un bon à rien de gosse de riche, le jour où je l'ai rencontré ? Est-ce que je dois lui faire entendre qu'elle se trompe sur le genre de personnalité que je suis et que je n'aurais jamais eus dans l'idée de faire parler de moi avec des choses aussi sérieuses ? Je pourrais au moins essayer ... Mais si ça l'avait réellement intéressé, elle aurait prit la peine de lire plus sérieusement mon bouquin. Et ces conneries d'interviews. « J'adore vraiment le type que tu viens de décrire ! Enfin soit, au moins j'ai mes réponses. » Je m'exclame calmement. Avant de me détourner vers la porte et renfiler mon masque. « Sur ce, le monstrueux gosse de riche s'en va rejoindre la petite fête qui se déroule à quelques mètres de là. Et qui sait, peut-être que je trouverai ma quatrième merveilleuse épouse dans le lot ? Sur ce, bonne soirée Graziella. Espérons qu'il ne me prenne pas l'envie d'aller pleurer dans les magasines, la jeune femme aigrie qu'est devenue mon merveilleux amour de jeunesse. » Après une courbette ironique, je quitte la pièce. Et perds instantanément mon sourire. Est-ce que je fais bien de ne pas insister pour lui faire entendre raison ? Sans doute que non. Mais j'ai toujours préféré le rire et la fuite, à l'affrontement direct. Trop de douleur. Je ne supporte pas de souffrir.

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MessageSujet: Re: It must have been love - Xander Trevelyan It must have been love - Xander Trevelyan EmptyJeu 1 Aoû - 12:58

Xander & Graziella
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Je poussais un soupir. Oui je n'y étais pas allée avec le dos de la cuillère, j'avais débité à allure plutôt élevée, sur un ton condescendant qui ne me ressemblait pas vraiment et avec une extrême méchanceté primaire. Si je pense tout ce que j'ai dit? En fait c'est plus le reflet de craintes accumulées qu'autre chose. Je ne connais pas le fin mot de l'histoire, et j'ai eu 15 ans pour ruminer allègrement sur le sujet, tout en croisant des portraits de lui aux coins des rues, et à la télé. Ne comprends t-il pas que j'ai pu en souffrir? Ou alors je suis la seule qui n'a pas réussit à passer outre tout ça. Son sourire fait des vagues, oscillant entre déception probablement, bien que je ne me l'explique pas et la joie pure. Mon ventre se contracte, et sur mon visage se craquèle le masque de l'indifférence. Je suis, on ne peut plus humaine, et être hargneuse est une chose, méchante gratuitement en est une autre.Oui, j'en ai bavé, le jour où nous devions nous retrouver pour s'enfuir, ma mère a eu un accident de voiture, un petit malin c'était amusé à crever ses pneux. Idiot. Et lorsque j'ai tenté de le joindre, aucun numéro ne répondait. J'ai écrit des lettres, des mails, j'ai appelé souvent, et puis au bout de 4 mois, j'ai abandonné, me faisant une raison, oui je m'étais faite larguer. Par un lâche, qui m'a joué un air de flute pour me culbuter, et a préféré se barrer l'air de rien, sans plus jamais donner de nouvelles. Je baissais le visage, impossible de le regarder lorsqu'il s'adresse à moi de plus belle. Il me salue comme au théâtre, après m'avoir à son tour laminé l'air de rien toujours, à croire que c'est un leit motiv chez lui. Et il tourna les talons pour sortir. Assise là, me grignottant l'intérieur des joues, tout en fixant le sol, j'hésitais. A la fois en colère qu'il ne fuit encore, et mixé avec ma culpabilité de l'avoir mit plus bas que terre. "Tu aurais été aigrit aussi si je t'avais abandonné..." Dis-je en ronchonnant, avant de me lever vivement du canapé pour partir à sa poursuite. Solution n°2, 32 ans on ne fuit plus, on affronte et on verra bien ce qui en découlera! Je m'élance donc, et crie son nom, mais il ne se retourne pas, il est au milieu du couloir blanc qui débouche sur l'entrée de la grande salle. "Bordel." Ronchonnais-je, je regardais tout autour de moi, avant de me pencher pour retirer un escarpin et lui lancer dans le dos. Je sais, ça fait mal, mais pour l'arrêter j'ai penser qu'à ça. "tu ne peux pas te barrer comme ça." Dis-je en haussant la voix, marchant vers lui avec un pied chaussé, et l'autre nu sur la pointe. Je me baissais à sa hauteur pour ramasser mon escarpin et le remettre en m'appuyant sur son avant bras sans lui demander son avis. me redressant je croisais son regard. Dieu que ce masque faisait ressortir son incroyable regard noisette... Je déglutis, lâchais son bras et me remit en ordre niveau tenue. "Comprends tu, que 15 ou 5 ou 20 ans qui ont coulé sous les ponts, ne changeront pas mon incompréhension notoire sur la fin de notre histoire?!" Lui dis-je en repoussant une mèche de cheveux ondulée, qui me chatouillait le nez. "Tu t'attendais peut être à ce que je te tombe dans les bras, que je m'y blottisse comme j'avais l'habitude lorsque nous étions ensemble? comment peux tu penser, que le temps passé à enterrer ce sentiment cruel d'abandon que j'ai ressenti! Tu n'étais plus là du jour au lendemain, et ... j'ai tenté de t'appeler, de t'envoyer des mails, des courriers, mais tout me revenait alors au bout de 4 mois, j'ai... commencé à faire mon deuil." Je poussais un soupir en haussant les épaules, affichant dans mes yeux de la détresse pure. "Je sais pas moi..." Je lui tournais le dos, avant de revenir vers lui. "M'as tu au moins aimé pour de vrai?!"


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MessageSujet: Re: It must have been love - Xander Trevelyan It must have been love - Xander Trevelyan EmptyJeu 1 Aoû - 18:23




GRAZIELLA & ALEXANDER
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Apparemment, c'est maintenant le moment de laisser l'acteur qui est en moi, prendre le relais sur l'homme qui n'a que trop souffert au cours des quinze dernières années; Pas tant que ça durant les dernières, grâce à mon métier, il est vrai. Ce serait un peu cracher dans la soupe que de prétendre ne pas être heureux du tout. Oui je suis heureux. Je suis putain d'heureux. Incroyablement et merveilleusement heureux. Mais il m'a toujours manqué une personne bien précise à mes côtés. Cette même personne qui vient de tout faire voler en éclats. J'ai gardé mes distances en devinant qu'elle ne voudrait jamais plus de moi et qu'elle referait, de toute façon, sa vie sans moi. Depuis longtemps je me suis fais à l'idée que nous n'aurions jamais plus l'occasion de s'appartenir l'un l'autre. Alors pourquoi ça fait si mal de se le prendre en pleine gueule, hein ? Putain de douleur. J'ai horreur de cette sensation qui me prend aux tripes et semble vouloir m'étrangler, me couper totalement la respiration. J'ai envie de me rouler en boule par terre et attendre de crever. Ouais. Super glauque, j'en conviens. Alors oui, je retrouve le sourire alors que je m'éloigne dans le couloir. Parce qu'il le faut. Jouer la comédie. Je ne sais faire que ça. Je sursaute quand une douleur dans le dos me surprend. Aïe ! Quand je pivote sur moi même et vois la godasse par terre, je mets un moment à comprendre ce qui se passe. Avant de relever la tête et la voir foncer droit sur moi. Maman, j'ai peur. Elle a l'air d'une furie enragée, entre ses cheveux qui commencent à se laisser aller à faire ce que bon leur semble, sa robe qui flotte derrière elle et son pied nu. D'accord, je n'ai pas peur. En fait, je trouve ce tableau fort charmant. Et même quand elle referme sa main sur mon bras pour se maintenir en équilibre, je ne réagis pas plus que ça. De même quand elle se redressa et planta, l'espace de quelques secondes, son regard dans le mien.

Je finis par détourner la tête parce qu'il m'est insupportable de lire ... Tout ce que je peux lire dans ses prunelles bleus. Je me souviens de nombreuses heures passées à juste se regarder, étendus l'un à côté de l'autre. Comme s'il n'y avait alors que nous. Comme si rien d'autre n'avait jamais plus compté que ça. Et c'était le cas. Alors quand elle me demande si je l'ai au moins déjà aimé, je ressens un nouveau douloureux coup au coeur. Mais là encore, je ne bronche pas. Enfin si, je tique légèrement. Ma mâchoire qui se crispe quelques secondes avant que je ne ... Lâche un rire ironique. Rire ... « Comment peux-tu seulement me poser cette question ? » Je demande, pas le moins du monde fâché ou irrité. Juste ... je ne sais pas trop. Terrassé. Ouais, ça ressemble à un terrassement complet de ma petite personne. « Si je ne t'avais pas aimé, je n'aurais pas tout abandonné pour que mon père ne s'en prenne pas à toi et à ta famille. Tu sais ... Ma si belle maison, tout cet argent, cet incroyable avenir tout tracé. » Je remarque, toujours aussi moqueur. Mais dans le fond, je me moque de moi même. C'est donc le seul souvenir que je lui ai laissé de moi en partant ? Celui d'un gosse de riche qui a tout pour lui ? « Tu ne l'as pas lu mon torchon, hein ? Sinon tu saurais que tu pouvais difficilement me joindre alors que je vivais sous les ponts et que mon seul souhait était de pouvoir te mériter à nouveau. » Et ce souhait ne s'est jamais réalisé. Pour la mériter, il faudrait peut-être que je sois de son rang, juste normal et pas riche à gogo. Il faudrait que je sois mature et assez sérieux pour pouvoir l'épouser et lui faire des gosses tout en ayant un job ennuyeux à crever mais on ne peut plus respectable. Bref, je n'entre pas du tout dans les conditions. J'en suis même loin, apparemment.

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MessageSujet: Re: It must have been love - Xander Trevelyan It must have been love - Xander Trevelyan EmptyDim 4 Aoû - 10:40

Xander & Graziella
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Il rit, ça ne me fait pourtant pas rire, c’est une question on ne peut plus sérieuse, j’ai besoin de savoir, c’est obligatoire. Et lorsqu’il me demande en gros si je blague, je voudrais lui répondre quelque chose de cinglant, mais je m’arrête, il poursuit, et réussit à me faire ouvrir de grands yeux de Merlan Fris. Comment ça il m’a protégé de son père ? « Et pourquoi je devrais croire tout ça ? Je veux dire, comment te faire confiance, comment… » Je passais ma main sur ma bouche, regardant derrière lui, perdue dans mes réflexions. « Je ne sais pas, non je n’ai pas lu ton livre, je me suis arrêtée avant. Ce qui peut paraitre étrange, vu qu’avant ça y’avait peu de choses… enfin si ta vie, mais peu de pages. Bref, non je ne savais pas tout ça. Entre nous Alexander, je me moquais que tu puisses regagner de a valeur pour moi, c’était ta personne que j’aimais à ne mourir, pas ton argent, pas ton statut, tu aurais du venir vers moi, me retrouver, et… Nous n’aurions pas, je n’aurais pas souffert pendant 15 ans, sans une seule nouvelle, rien, pas une lettre, pas un message, pas même un signal de fumée… Je t’en veux pour ça. Tu ne peux pas me dire que durant les 15 ans, tu étais dans la rue, ce n’est pas possible, et comme tu as épousé 3 femmes, je me dis qu’au final tu as fait ton choix. On en fait tous… » Le silence revint et je baissais le regard. « Je… » La sonnerie de mon bipper me coupa en pleine lancée, je fouillais ma pochette à sa recherche, et finis par le trouver. C’était la morgue, un autre cadavre. Et comme une chose n’arrive jamais seule, mon amie arriva derrière Xander, me regardant et le regardant. « L’hôpital m’a bipé, toi aussi ? » Elle regarda Alexander. «  Veuillez m’excuser de vous déranger. » Dit-elle à son intention sans réaliser de qui il s’agissait. « Oui il m’ont bipé. Peux-tu aller nous chercher un taxi, j’arrive… » Elle nous quitta, saluant Xander, et je me retrouvais seule avec lui. Je poussais un soupir en le regardant. « Le travail m’attend, mais… » Je m’approchais de lui pour déposer un baiser sur sa joue, avant de revenir à ma place. « Attends…" Je fouillais dans ma pochette pour en ressortir ma carte de visite, explicitant parfaitement que je suis médecin légiste à l’hôpital de NY. « Je dissèque les gens, mais … Je pense qu’il faut que l’on se revoit un jour, pour disséquer cette fin de relation chaotique. Enfin tu veux, je te laisse y songer, et appelles moi quand tu es prêt. Je dois y aller. » J’hochais la tête, et quittais le couloir, me retournant vers lui une dernière fois, avant de disparaître dans la foule, sortir, prendre un taxi et quitter cette soirée qui s’annonçait pourtant sympathique, quoique la fin de celle-ci n’était pas si drôle à vivre. Je ne sais pas s’il me rappellerait un jour, qui vivra verra.
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MessageSujet: Re: It must have been love - Xander Trevelyan It must have been love - Xander Trevelyan EmptyDim 4 Aoû - 11:30




GRAZIELLA & ALEXANDER
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J'ai cette foutue manie de rire constamment, de tout. Même quand il n'y a vraiment pas matière à rire. Mais c'est plus fort que moi. Je dois être complètement anormal. Pas comme le reste du commun des mortels en tout cas. Et je n'ai pourtant pas toujours été ainsi ! Fut un temps où j'étais même tout le contraire. Mais j'ai appris que dans la vie, mieux vaut rire de tout si on veut souffrir un peu moins. Pourtant je retrouve un semblant de sérieux quand elle parle. Oui, comment me faire confiance après tout ça ? Ce serait juste idiot de faire un truc pareil. Je ne mérite pas sa confiance, aucun doute là dessus. Surtout si je l'ai faite souffrir pendant ces quinze dernières années. Mais si elle a souffert pendant autant de temps, c'est bien qu'il doit rester quelque chose de son côté, non ? Elle doit bien ... Ressentir un truc, quelque part ... Ouais, mais peut-être que tout est désormais teinté de douleur et qu'en effet, elle ne pourra jamais plus m'accorder sa confiance. Ou quoi que ce soit d'autre. Je pourrais penser "tant pis". Mais pour le coup, ce n'est pas du tout ce qui me passe en tête. Je pense plus un truc comme "eh merde, fais chier" bien senti. Et oui, j'ai épousé trois femmes au cours des dernières années. Quelle stupide idée pour tenter d'oublier la seule que j'ai toujours aimé. Ca n'a pas marché bien sûr. Il suffit de voir le temps que j'ai pu mettre à chaque fois, avant d'aller voir ailleurs. Aucune n'a représenté pour moi, ce que Graziella a pu représenter. C'est un fait ... Douloureux, oui, mais c'est comme ça.

Je pourrais lui expliquer en long en large et en travers, que ça n'a été qu'une façon stupide de tenter de moins souffrir de son absence. Mais je ne le fais pas. Encore une fois, c'est mon incapacité à soutenir une longue conversation sérieuse, qui m'en empêche. Je préfère toujours la fuite. Ou le rire. Ou même les deux. Et comme pour me sauver de cette douloureuse tension et des conversations qui pourraient arriver que trop rapidement, il y a eut le bippeur de Graziella puis une jeune femme qui nous a rejoint pour venir chercher son amie, apparemment. Je me contente d'un simple hochement de tête en réponse à son salut. Je préfère éviter de parler, par peur d'être reconnu. Et puis parce que je ne suis pas d'humeur à parler de toute façon. Je n'ai pas non plus envie de rire, de faire le con ou même mon malin. Juste ... Je ne sais pas. De disparaître peut-être. Quand on se retrouve à nouveau seul, je la regarde d'un air absent et l'écoute mentionner son métier et le fait qu'elle veuille que je la rappelle. Pour parler de la fin de notre relation ? Chouette ... Je n'en vois pas l'intérêt. Si au moins il y avait eut la possibilité qu'un truc naisse entre nous, sans doute que j'aurais rappelé prochainement. Même si ce n'est qu'une amitié. Mais dans de telles circonstances ... « A bientôt ... » La seule chose que j'arrive à lui dire alors qu'elle s'éloigne dans le couloir. Je fais tourner sa carte dans ma main tout en la suivant du regard jusqu'à ce qu'elle disparaisse, avant de baisser les yeux sur le papier cartonné. Médecin légiste. Quand je dis que nous n'avons sans doute plus rien à voir l'un avec l'autre, ce ne sont pas des conneries. J'hésite entre balancer cette carte et la garder. Mais contre toute attente, je la glisse dans une poche de mon pantalon. Je sais déjà que je ne la rappellerais pas. Je veux dire ... Elle n'a pas besoin d'un type comme moi dans sa vie. Après un énième soupir devant cette flagrante constatation, je décide de quitter la soirée à mon tour. Tout ça n'a plus grand intérêt maintenant.

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