« Vous avez demandé le service Bennett et vous êtes livré à domicile ! » Non personne ne rêvait et oui, l’implacable Margaret Bennett se trouvait bien en face de Stephen, à son domicile, après avoir reçu un appel de l’homme d’affaires. Comme à chaque fois qu’il demandait à sa meilleure amie de rappliquer, celle-ci mettait absolument tout ce qu’elle était en train de faire de côté pour traiter l’urgence. Car il ne pouvait pas y avoir d’urgence plus urgente, n’est-ce pas ? Stephen était le frère qu’elle n’avait jamais eu, un peu son modèle mais avant tout son confident. Certes, dernièrement, tous deux avaient été diablement occupés et leurs moments ensemble avaient été extrêmement restreints… mais là, il avait suffit que Stephen l’appelle pour que Maggie prenne sa voiture flambant neuve –la précédente ayant subit un sort funeste– pour mieux se pointer avec deux sacs sous les bras : au menu, de la nourriture thaï, la préférée de l’homme d’affaires sans compter qu’elle avait pris uniquement ses plats favoris. On vient remonter le moral ou on ne vient pas ! « Alors Holly te fais tourner la tête ? Pas étonnant, nous les femmes sommes particulièrement puissantes à ce petit jeu… même le grand Stephen ne peut rien contre ! » Bien sûr, Maggie ne rentra qu’après avoir obtenu le feu vert de son meilleur pote mais elle s’empressa de déboucher la bouteille de vin blanc qu’elle avait dénichée en prime pour le moral des troupes. Un grand cru, of course ! « Raconte tout à tata Maggie pendant qu’on trinque ! »

Elle avait rencontré quelqu’un d’autre ? Elle ne l’aimait plus ? Elle avait trouvé mieux ? Oui, quand Stephen doutait, il n’y allait pas de main morte. Depuis quelques jours, pour ne pas dire semaines, Holly s’était éloignée. Au début, il pensait que c’était parce qu’ils avaient beaucoup de travail tout les deux. Seulement, il avait vite comprit que ça n’était pas le cas. Malheureusement, il n’avait jamais été sûr de lui dans sa vie et aujourd’hui, il en ressentait encore plus les effets, vu qu’il pensait que Holly s’éloignait de lui parce qu’elle ne l’aimait plus, ou qu’elle avait trouvé mieux que lui ou pour une autre raison. Raisons qui ne manquaient pas dans l’esprit du jeune homme. Il fallait donc qu’il en parle à quelqu’un et il décida d’appeler sa meilleure amie Maggie. Cette dernière était toujours de bon conseil et comme il avait souvent besoin d’un point de vue féminin, elle était la meilleure pour le soutenir et lui remonter le moral. Même s’il ne le disait pas ouvertement, c’était bien le cas. Assit dans son canapé, il se passait les mains sur le visage et dans les cheveux avant de finalement entendre sonner. Il alla ouvrir et vit Maggie qui était là. A ses paroles, il esquissa un léger sourire.

Merci le service Bennett, vous êtes le seul service à avoir un super service après vente.

Il sourit un peu plus et fit de la place pour que la jeune femme puisse entrer. Tout en l’écoutant parler, il ferma la porte derrière lui et regarda la jeune femme évoluer chez lui. Ce qu’elle disait était vrai. Les femmes savaient comment faire tourner la tête des hommes et là Stephen était complètement perdu.

Elle s’éloigne. Je ne sais pas pourquoi. Ca doit venir de moi, mais je ne sais pas quoi faire.

Attrapant le verre que son amie lui donnait, il en but une gorgée et soupira.

Tu sais à quel point ça n’a pas été facile de la laisser entrer dans ma vie, mais tu sais aussi à quel point j’ai été aveugle envers elle. Seulement, je ne sais pas quoi faire.

Plus il parlait et plus il sentit son souffle devenir court. Il partit vers la cuisine ou était posé son inhalateur. Avalant une grande bouffée, il respira doucement pour se calmer et reprendre ses esprits.

Je crois qu’elle ne veut plus de moi.

« Tu entends quoi par « elle s’éloigne » exactement ? » Une femme a différents moyens de pression sur un homme, après tout. Mais Holly n’était pas une manipulatrice, bien au contraire elle donnait plutôt l’impression de faire son possible pour que leur couple marche. Il y avait forcément une raison à cette soudaine distance. Peut-être était-elle malade et ne souhaitait-elle pas que Stephen s’inquiète ? Mauvaise idée puisque ladite distance semblait lui monter littéralement au ciboulot… la preuve, il avait carrément fait appel à elle ! « Tu as essayé de lui en parler directement, au moins ? Non parce que nous, les femmes, ont attend souvent que l’homme vienne nous voir et nous demande ce qui ne va pas, bref s’intéresse… si jamais tu es surtout accaparé par tes affaires et que tu la vois davantage en tant que patron plutôt que comme homme, pas étonnant qu’elle pète une durite ! Sincèrement, Holly est la personne la plus adorable et patiente que je connaisse… si elle prend ses distances, c’est qu’il y a forcément une excellente raison derrière et je n’entends pas par là voir quelqu’un d’autre. Je pense plutôt que tu devrais creuser un peu la surface et voir ce que tu peux y trouver… une simple discussion peut peut-être rétablir l’ordre des choses ? » Face à son asthme, Maggie fronça bien évidemment les sourcils mais ne manqua pas pour autant de lui servir un imposant verre de vin : il en avait sûrement plus besoin qu’elle ! La pétillante businesswoman ne l’incita à trinquer qu’ensuite, un sourire aux lèvres, celui-ci se voulant aussi compréhensif et rassurant que possible. « Tu sais c’est quoi ton problème ? Dès que ça te touche de trop près, tu te renfermes direct en mode d’huître. Holly a besoin que tu lui prouves tes sentiments, aussi ! »

Elle ne reste plus chez moi. Elle ne sourit plus à mes bêtises et j’ai l’impression parfois de voir la Holly du début. Celle qui veut garder son boulot et rien de plus.

Stephen n’aimait pas ce qu’il se passait. Il se faisait des fausses idées, mais ça, il ne le voyait pas. Pour lui, il n’était pas assez bien pour la jeune femme, elle finirait par trouver mieux. Il n’en doutait pas. Elle l’avait vu enchainer les conquêtes d’un soir et jeter les femmes. Il savait que ça allait lui porter préjudices, mais il n’avait pas imaginé que ça serait aussi tôt.

Pourquoi ça serait à moi de lui parler. C’est elle qui s’éloigne, c’est à elle de venir me parler. Si elle veut partir, c’est à elle de venir me le dire en face.

C’était repartit, il se prenait la tête et surtout il disait n’importe quoi. Il montait sur ses grands chevaux, simplement parce qu’il avait peur. Holly le connaissait et elle était la seule à avoir vu au-delà de l’image qu’il a dans les magasines. Elle sait qui il est vraiment. C’était ça aussi qui lui faisait peur. Il n’avait jamais connu quelqu’un qui avait cette force sur lui.

Oh vraiment ? Je me renferme, dis celle qui fait exactement la même chose.

Haussant les sourcils, il fixa sa meilleure amie, avant de boire une bonne gorgée de vin et de soupirer.

Je lui ai proposé de venir vivre chez moi, qu’on emménage donc ensemble, ça n’est pas assez ?

Soupirant, il se passa une main sur le visage, il était complètement perdu. Seulement, en levant la tête, il avait cet air d’enfant qui avait fait une grosse bêtise et au regard que lui lançait son ami, elle l’avait remarqué et attendait qu’il s’exprime sur le sujet.

Elle voit quelqu’un d’autre. J’ai demandé à mon chauffeur de me dire où elle allait, mais il n’a pas voulu. Même si j’augmentai son salaire. Alors, j’ai décidé de …

Il savait que son chauffeur et Holly s’entendaient très bien. Ca avait toujours été le cas, seulement Stephen avait voulu prendre les choses en main.

Je l’ai suivi et elle était avec un homme. Il était en costume trois pièces, belle prestance et sourire ravageur. Je n’ai aucune chance à côté de lui.

Si seulement, il s’était arrêté devant l’immeuble et avait vu la plaque du médecin qu’elle consultait, il aurait comprit que ça n’avait rien à avoir avec une liaison.

Le chauffeur de taxi m’a dit que le type s’appelle David Fields.

Juste un des meilleurs gynécologues de la ville, mais ça, il ne le savait pas.

Quelque part, si la meilleure amie en elle se trouvait profondément désolée par ce qui était en train de se passer entre Stephen et Holly, la femme en elle voyait également cette situation d’un plus ou moins bon œil, et ce pour une raison des plus évidentes : l’assistante de l’homme d’affaires n’étant pas la moitié d’une imbécile, elle n’agissait certainement pas par vengeance, ou même en vue de se séparer de celui étant l’amour de sa vie… Holly le lui avait confié à maintes reprises, bien que Maggie ne l’ait jamais évoqué à Stephen. Soutien féminin, sans doute, mais là, étant la réaction de son meilleur pote, il y avait péril en la demeure ! « Mais moi je suis une chieuse finie, donc être une huître est une seconde nature chez moi… et puis on parle pas de moi là ! Holly a accepté que vous emménagiez ensemble, non ? Franchement, un tel pas pour elle, tu devrais savoir que c’est capital et que c’est déjà une preuve de son engagement total pour toi. Je ne crois pas une seconde à ces conneries d’histoires de liaison… tu l’as vue l’enlacer ou l’embrasser ? Je pense surtout que tu t’es monté le bourrichon tout seul et qu’une mission commando s’impose ! Il faut savoir qui c’est ce type… même si je mettrais ma tête à couper à bouillir et à servir au menu que ce n’est rien du tout, pas même une amitié. Tu sais que Holly m’a déjà dit que tu étais l’amour de sa vie ? Elle est juste timide, tu la connais… elle s’est sûrement dit que tu allais tourner légèrement la chose en dérision alors elle attendait juste d’avoir une parfaite attention de ta part… »

Quand il était petit Stephen était soutenu par sa grand-mère. Cette dernière était toujours là pour lui. Seulement, depuis sa mort, il n'était plus le même. Il était mal à l'aise et il avait clairement perdu confiance en lui. Alors aujourd'hui, il avait l'aide de sa meilleure amie, même si en cet instant, il était très mal. Il avait des crises d'asthme et quand il était seul, des crises de panique, parce qu'il se disait que Holly allait le quitter. En écoutant ce que la jeune femme disait, il apprenait beaucoup de choses. Il ne s'était pas attendu à ce qu'elle lui dise tout ça. Il en fut même tellement surprit qu'il ne savait pas quoi répondre. Mais finalement, il se reprit et soupira doucement, avant de se passer une main dans les cheveux.

Oui, c'est vrai qu'elle a acceptée de venir vivre chez moi, mais ça ne veut pas dire qu'elle ne peut pas me quitter.

Oui, voir les choses de façon positives n'était pas son truc sur ce coup là.

Elle lui a parlé et ils sont allés dans un immeuble ensemble, c'est tout ce que j'ai vu. Mais ce type est plus jeune que moi, ça ne fait aucun doute pour moi.

Evidemment, vu qu'il s'était monté l'esprit tout seul.

L'amour de sa vie ?

Ca, il devait avouer qu'il ne l'avait pas vu venir. Elle ne le lui avait jamais dit et il ne lui avait rien dit en retour non plus.

Tu sais très bien qu'elle me connait mieux que quiconque, seulement je ne vois pas pourquoi elle resterait avec un type comme moi. Elle sait tout de moi, alors pourquoi rester avec moi désormais ?

Maggie hocha négativement la tête, connaissant bien trop Stephen pour savoir qu’il ne risquait pas de croire de sitôt ce qu’elle lui racontait à moins de n’avoir la preuve irréfutable devant le pif. Ce ne serait pas drôle sinon ! En tout cas, cette situation, plus que de la désespérer, l’amusait. Cela permettrait sûrement à son meilleur ami d’en apprendre plus sur Holly et ses sentiments que s’ils étaient restés tous les deux dans le loft de l’homme d’affaires. Stephen était tellement incapable de comprendre les sentiments d’autrui qu’il en devenait pire que la pétillante américaine ! Et pourtant, dieu sait qu’il y avait du niveau en la matière… la pire huître, c’était bien elle. « C’est fini le mélodrame ? Steph’, je t’adore, mais franchement, nous les femmes, on ne prend pas du tout la jeunesse d’un homme comme vous la jeunesse d’une femme ! Puis Holly c’est pas une couguar ou je ne sais quelle connerie du genre ! Tu l’as dit toi-même, on parle d’une femme, une vraie, avec des valeurs et tout ! Y’a forcément une explication, crois-en mon flair et ce que je sais de ta belle. Et puis qui dit connaître quelqu’un, dit l’aimer encore plus. Justement, c’est parce qu’elle te connait si bien qu’elle reste, parce qu’elle sait ce qui se cache derrière la carapace que tu imposes entre toi et les autres. » Maggie haussa les épaules, finissant rapidement son verre de vin avant de ne se lever pour empoigner ses clefs de voiture. « Tu te souviens de l’adresse ? Alors lève tes fesses de ma chaise et on y va, au moins on sera fixé et on fera sa fête au type en cas de besoin, allez !! » Si Stephen n’osait pas et hésitait, Maggie n’était pas de cette trempe. Elle agissait d’abord et réfléchissait après… voilà comment elle obtenait tant de contrats et que la NASA lui courait après avec tant d’ardeur.

Ne pas ouvrir les yeux était une très mauvaise chose, mais il le faisait quand même. C'était étrange, mais pas pour lui. Il était fait ainsi. Cependant, la jeune femme lui ouvrait les yeux avec ce qu'elle disait. Holly était amoureux de lui, seulement, il ne le voyait pas. Il voyait qu'elle semblait bien à ses côtés, mais peut-être le fait qu'il ne dise pas ouvertement à la jeune femme ses sentiments, ça jouait en sa défaveur. Soupirant à l'idée, il devait avouer qu'il ne savait pas comment faire ça. Du coup, il décida d'écouter sa meilleure amie, elle semblait avoir de meilleurs idées que lui.

Ouais ouais.

Grognant pour ce que la jeune femme venait de dire, il soupira. Elle avait raison, il le savait parfaitement, seulement il n'était pas à l'aise avec la conversation. Parler sentiments, ça n'était pas du tout son truc. Mais ça allait devoir le devenir, sans quoi ça allait lui apporter des problèmes dans son couple. Ne s'attendant pas à ce que sa meilleure amie se lève, il fronça les sourcils et les haussa à sa question.

Maintenant ?

Oui gros béta. Du coup, il se leva d'un seul coup et suivit la jeune femme, non sans avoir but de son vin également.

Attends, si elle est là-bas maintenant et qu'elle nous voit, ça va être pire et je ne tiens pas à ce que ça soit pire. Quoi que ça ne pourra pas être pire. Ok, assez réfléchit, on y va.

Suivant la jeune femme jusqu'à sa voiture, il monta côté passager et la laissa conduire, lui indiquant la route de temps à autre, mais il était trop occupé à se demander s'il allait tomber sur Holly et ce type ou pas.

Si jamais il est là, même seul, fermes les portes à clé, parce que sinon je sais que je me ferai une joie d'aller lui casser la gueule.

« Assez réfléchi, ça c’est une idée qu’elle est bonne ! » souffla Maggie sans l’ombre d’une douceur, consciente qu’il fallait toujours pousser Stephen mais qu’elle ne comptait pas abandonner la manche de sitôt puisqu’il fallait définitivement le pousser au train. Quand bien même Holly se trouverait avec cet homme, il valait mieux que l’homme d’affaires soit au courant tout de suite plutôt que de continuer à ruminer la chose des semaines durant. Il allait finir par être virulent avec son assistante et telle que le connaissait Maggie, sa culpabilité n’en serait que plus puissante également. Autant frapper le fer pendant qu’il est chaud ! « Pour l’instant ç’a l’air tranquille… je vais me garer pas loin histoire d’avoir un plan de repli si ça tourne au vinaigre. Bah quoi ? Je tiens à mes fesses moi ! » La pétillante américaine cherchait à détendre l’atmosphère mais quelque chose lui disait qu’il valait mieux se contenter de poursuivre leur plan –ou leur absence de plan en l’occurrence, puisqu’ils avaient quitté l’appartement de la businesswoman sur un coup de tête de l’intéressée– jusqu’à obtenir les informations pouvant les satisfaire. Mais autant dire que Maggie ne manqua pas de grogner lorsque devant l’immeuble elle s’aperçut de la plaque. « David Field, docteur en gynécologie… bougre d’âne, tu ne pouvais pas payer quelqu’un qui serait venu suffisamment proche pour voir ça ? Holly ne te trompe pas avec quelqu’un qui fourre son nez entre les jambes des femmes toutes la journée, elle a plus de classe que ça ! Tu veux vraiment lui casser la tête ou bien il faut en plus que je t’énonce ce qui saute aux yeux ? »

Utiliser son cerveau était terminé. Il devait agir et il suivait la jeune femme pour ça. Maggie était du genre à foncer tête baissée parfois et il fallait que cette fois-ci il en fasse autant. Il était persuadé que Holly le trompait, il devait donc avoir le coeur net. Une fois en voiture, il fut silencieux, se demandant s'il allait voir ce type, mais encore plus si sa petite amie serait là avec lui. Une fois sur place, il regarda vers l'endroit où ils les avaient vus ensemble. Ecoutant ce que sa meilleure amie disait, il soupira. Tout ce qu'il voulait savoir, c'était pourquoi elle s'éloignait de lui, cependant, les propos de la jeune femme lui fit tourner la tête vers la voiture qu'elle regardait. Fronçant les sourcils, il vérifia par lui même ce qu'elle disait, avant de la regarder.

Il est gynécologue, il sait comment faire ce genre de choses et puis c'est un médecin, ça attire beaucoup de femmes.

En énonçant cette dernière remarque, il se rendit compte qu'il allait trop loin. Maggie avait raison. Jamais Holly ne serait du genre intéressé. Elle était bien au-dessus de ça, mais il fronça encore plus les sourcils aux paroles de la chef d'entreprise.

Quoi ? Qu'est-ce qui saute aux yeux ? Qu'elle vient voir son médecin et que je me suis planté sur toute la ligne, ça oui merci, je viens de le voir.

Il se renfrogna dans son siège, n'ayant même pas fait le lien entre le gynéco et le fait que Holly soit enceinte. Il était à des kilomètres de penser que sa petite amie pouvait attendre leur enfant. A vrai dire, il n'y avait jamais songé et après avoir apprit qu'il était père d'un grand imbécile, pour rester poli, il n'imaginait pas une seule seconde redevenir père à nouveau et cette fois-ci participer à toutes les étapes d'être père.

Autant dire que Maggie ne manqua pas de grogner avant de lui frapper l’arrière du crâne sans violence aucune. « T’es bien un mec toi ! » maugréa-t-elle alors que de son côté, elle se trouvait parfaitement en mesure de raccrocher les wagons entre eux. Connaissant Holly comme elle la connaissait, elle n’était pas du tout du genre à s’amouracher d’un médecin, qui plus est d’un gynécologue, en étant déjà en couple. Surtout qu’elle s’était souvente fois confiée sur ses sentiments pour Stephen, et ceux-ci étaient bien plus forts que tout ce que l’homme d’affaires pouvait bien imaginer. A vrai dire, ce qui manquait cruellement à l’un comme à l’autre, c’était la communication. Appelons un chat un chat comme dit l’autre ! « Rhaaa mais l’insulte pas en prime tu sais très bien que ce n’est pas son genre… comme si Holly c’était une traînée, tu t’entends ? Parfois c’est pas interdit de te servir de ton cerveau quand il faut, tu es au courant ? Et en l’occurrence, il faudrait là ! » Sauf qu’il ne fallait pas non plus oublier que Stephen restait un homme, donc totalement sourd aux arguments féminins. Il fallait lui mettre le nez devant les choses et lui hurler ses propres vérités pour être sûr qu’éventuellement il finisse par entendre raison… sauf que là, Maggie craignait que Holly ne lui en veuille si elle lui mettait un peu trop le nez là où il ne fallait pas, elle préférait donc le mettre sur la piste histoire qu’il ne fasse ses propres déductions tout seul comme un grand. « On peut toujours rentrer et essayer de lui soutirer les infos mais qui dit médecin qui secret professionnel et sincèrement, même pour tes beaux yeux, ça m’étonnerait qu’il parle. Mais réfléchi une seconde : pourquoi une femme va voir un gynéco en dehors des moments où elle a des maladies pas très agréables ? Chose que tu aurais sentie donc ça ne peut pas être ça. Allez, fais péter tes neurones de surdoué juste pour cette fois ! »

Ce fut à son tour de grogner. Il savait qu'elle ne le tapait pas méchamment. Seulement, il s'était rendu compte lui même de sa bêtise. Holly était une femme forte et droite. Elle n'était pas du genre cliché, à tomber amoureuse d'un médecin juste pour son argent. Il le savait, mais il n'avait pas réfléchit et c'était sortit, n'ayant pas mit de filtre entre son cerveau et sa bouche.

Je sais. Mais toi, tu sais que je n'ai pas de filtre entre mes pensées des femmes qui m'ont approchées et ma bouche, pour parler d'Holly qui ne mérite pas ça.

Soupirant, il se passa les mains sur le visage, pour se reprendre. Maggie avait toujours raison sur ce sujet et heureusement qu'elle était là, parce qu'il avait souvent besoin d'avis féminin. D'ailleurs, quand la jeune femme lui expliqua qui était l'homme qu'il avait vu avec Holly ce dernier comprit qu'il avait tout faux. Holly était venue là pour voir son médecin, rien de plus. C'était malin et il valait mieux partir de là, avant que ça ne lui apporte des problèmes et que sa secrétaire ne lui en veuille plus que d'habitude. Seulement les paroles de Maggie lui firent hausser les sourcils. Que voulait-elle dire ?

De quoi parles-tu ? Elle vient voir un médecin, elle doit avoir besoin d'un médicament ou de faire des tests parce qu'elle ...

Fronçant les sourcils, Stephen se mit à réfléchir à toutes vitesse. Maggie disait que si ça n'était pas pour une maladie, c'était pour autre chose. Alors que faisait un gynéco, il pouvait dire aux femmes qu'elles étaient enceintes et suivre leur grossesse.

Non, c'et impossible.

Ca venait de percuté dans son cerveau, mais il ne voyait pas comment la jeune femme pouvait être enceinte. Enfin si, pas besoin de faire un dessin, mais elle ne lui avait rien dit.

Si elle est enceinte, pourquoi s'éloigne-t-elle ?

Il pensa alors à Sullivan. Holly avait-elle peur que Stephen n'accepte pas cette paternité ? Si c'était ça, il allait devoir parler avec elle, mais il devait avouer que sur l'instant, il ne saurait pas quoi lui dire.

J'ai déjà un fils et notre relation n'est pas au beau fixe, alors tu crois qu'elle pense que je ne veux pas de cet enfant ?

« Ouais bah va falloir y mettre un filtre à tes pensées m’est avis ! » s’exclama Maggie, bien loin d’être choquée par sa façon d’être. Après tout, elle y était habituée depuis le temps… ce qui l’inquiétait davantage, c’est qu’il ait une tendance si aisée à douter de lui-même et donc de son histoire avec Holly. Une chance que son assistante soit d’une patience d’ange sans quoi elle aurait déjà démissionné depuis une paye ! Leur couple était solide grâce à cela aussi, mais Maggie ne pouvait pas s’empêcher de se demander si Holly allait continuer sur sa lancée si elle voyait que malgré tous ses efforts, Stephen continuait de douter encore et encore. Qui plus est s’il s’avérait qu’effectivement, elle se retrouvait enceinte ! Pour une nouvelle, c’était une nouvelle. « Impossible ? Pourquoi, t’as oublié comment on fait les bébés ? » ironisa la pétillante américaine histoire qu’il ne soit pas plus tendu encore qu’il ne l’était au départ. Cela la peinait beaucoup pour lui parce qu’il méritait d’être heureux mais que son propre tempérament, ses crises d’angoisse ne lui permettait pas d’accéder à ce fameux bonheur. « Peut-être que justement, en voyant que ta relation avec Sullivan était difficile, elle n’a pas voulu t’inquiéter ou t’imposer des choses… tu la connais pourtant, ça ne devrait pas t’étonner ! Mais la question c’est plutôt : si jamais elle est bien enceinte, tu le voudrais ce bébé ou pas ? » Une chance que Maggie l’ait poussé à venir chercher la vérité, sans quoi il se serait monté le bourrichon pendant des plombes alors que ladite vérité n’avait rien d’horrible en soit.

Il ne pû s'empêcher de soupirer aux paroles de la jeune femme. Elle avait raison, mais il allait vraiment falloir qu'il calme ses pensées avant de parler. Cependant, le fait de savoir que la jeune femme était enceinte le perturbait grandement. Holly savait quelle relation il avait avec Sullivan. Ca n'était clairement pas au beau fixe, du coup, elle devait douter du fait qu'il accepterait d'être le père de leur enfant. Si c'était ça, il allait paniquer et ne pas savoir comment la rassurer. A la question de la jeune femme, il soupira. Voulait-il être père ? Père de l'enfant d'Holly ?

C'est dur à dire. Enfin, elle ...

Fermant les yeux, il fallait qu'il réfléchisse à ce qu'elle venait de dire et non pas à ce que Holly pouvait penser.

Oui. Je crois que je suis prêt à être père.

Regardant sa meilleure amie, il fut surprit lui même par ses paroles.

Mais je dois faire la paix avec Sullivan d'abord, ou en tout cas mettre les choses à plat avec lui. Je sais que Holly veut que je sois proche de mon fils, mais je ne sais même pas comment me comporter avec lui, alors comment saurai-je le faire avec un nouvel enfant ?

Fixant sa meilleure amie, il soupira à nouveau. Il devrait aller voir Sullivan pour mettre les choses aux claires avec lui. Après ça, il pourrait faire la paix avec lui même et prouver à Holly qu'il pouvait être un bon père pour leur enfant. Mais, il devrait faire cela avant d'en parler avec elle, quoi que.

Je devrais lui en parler ou je dois la laisser venir ?

Où était passé l'homme d'affaire sûr de lui ? Il était bien loin désormais. Il n'était pas sûr de lui et il avait vraiment besoin des conseils de Maggie.

Pour sûr, la relation que possédait Stephen avait Sullivan avait oublié d’être au beau fixe, mais qui ne fait pas d’erreur dans sa vie ? L’homme d’affaires n’avait peut-être pas opté pour la bonne méthode, surtout en attaquant de front quelqu’un se trouvant être la même tête de mule que son propre géniteur. Sûrement le néo-zélandais avait-il besoin de son père tout en refusant de revendiquer une relation père/fils pour lui-même ? Maggie était très bien placée pour savoir que dès qu’il s’agit d’honnêteté sentimentale, les hommes sont de véritables empotés et en l’occurrence, elle ne se trompait pas d’un copeck… sinon le grand Stephen d’Apple ne lui demanderait pas son avis ! « Ce n’est pas la même problématique, avec Sullivan. C’est déjà un adulte qui s’est construit une vie par lui-même. Mais peut-être qu’opter davantage pour une technique féminine et non une attaque masculine de front est une meilleure idée… tu voudras que je te conseille ? » La pétillante américaine était prête à lui offrir son aide à toute heure du jour comme de la nuit, à l’image de l’extraordinaire amitié les liant. Depuis le temps, l’homme d’affaires devait en avoir conscience, sans quoi c’était à désespérer ! « Mais si tu fais la paix avec Sullivan, je suis certaine que tu verras les petits yeux amoureux de Holly se teinter de jolies larmes de joie ! Quant à ta question… il vaut mieux que tu lui en parles car si elle apprend que tu es au courant et que tu n’as même pas mis ça sur le tapis, pas sûr que cela joue en ta faveur. Peut-être qu’elle va être en colère au début mais après, au moins, elle pourrait s’apercevoir que tu t’es impliqué de façon plus marquée dans votre relation. Et ça c’est de suite mieux non ? »

Une relation père/fils stable pourrait être un début, non seulement pour les deux concernés, mais également pour le couple de l'homme d'affaire. Après tout, si Holly voyait les efforts qu'il faisait, ça pourrait l'aider à lui parler du fait qu'elle soit enceinte. Bon, dans un coin de sa tête Stephen pensait encore que Holly n'était pas enceinte, même si Maggie lui avait prouvé par a+b qu'elle l'était. Seulement, il ne voulait pas tout faire foirer.

Je crois que ça vaut mieux. Même si j'y vais avec toutes les meilleurs intentions du monde, je sens que ça va tourner au vinaigre et que ça ne se tassera jamais.

Soupirant, il se passa les mans sur le visage. Comment parler à son fils, pour lui faire comprendre qu'il venait à peine d'apprendre son existence et qu'en plus, il essayait d'être sympa avec lui ? Stephen pensait bien passer par la fille du jeune homme, mais il savait que Sullivan risquait de sortir les griffes pour protéger son enfant. Donc, ça ne devait pas être une si bonne idée que ça.

Si je vais voir la fille de Sullivan, pour lui parler, c'est une bonne idée ?

Autant demander l'avis de la jeune femme. Après tout, s'il venait à aller chercher la petite à l'école, se fichant évidement éperdument de l'avis de la mère du militaire, il pourrait la ramener chez son père et ils pourraient parler. Mais, il avait besoin de savoir si l'idée était bonne ou pas.

Sans doute. Mais si je dois lui expliquer comment j'ai comprit, je ne suis pas sûr que l'énervement passe aussi rapidement que je le voudrais.

Grognant, il imaginait déjà Holly lui dire qu'il était un imbécile d'avoir pensé qu'elle allait voir ailleurs, qu'il aurait dû venir lui en parler et tout un tas de trucs du genre. Seulement, il était tellement peu confiant sur leur relation, qu'il imaginait aussi la jeune femme ne plus vouloir de lui après qu'il lui ait parlé et qu'elle ne veuille même pas garder leur bébé, ou alors le garder, mais qu'il ne soit pas dans le tableau.

Okay, admettons que tu es Holly. Tu réagirais comment en entendant toute la vérité sur comment je sais que tu es enceinte ?

Autant faire un test et voir à quel point il était foutu. Après tout, il pourrait savoir combien de pourcentage de chance il avait de rester en couple avec son assistante.

Maggie se mit à réfléchir à la vitesse grand V quant au plan potentiel dont pouvait user Stephen dans le cas où il voudrait aller trouver son fils pour arranger les choses. Passer directement par lui n’était pas une bonne idée, par la mère de celui-ci non plus mais en revanche, essayer de faire ami-ami avec sa fille, Lou, pouvait être un début de piste à creuser. La pétillante américaine afficha soudainement un sourire tout à fait franc avant de ne claquer des doigts, comme si le génie venait subitement de la frapper de plein fouet. C’était en quelque sorte le cas, et elle n’était pas peu fière de l’idée qu’elle venait juste d’avoir. « Passer par Lou dans un premier temps est une bonne idée mais si tu n’as pas suivi l’affaire, c’est ton ex qui a la garde de la petite… il faudrait limite que tu fasses une petite animation dans son école pour pouvoir lui parler ! Mais ça, Sullivan y sera très certainement très sensible. Et puis si je me souviens bien… je crois avoir entendu parler de sa kiné qui ne le rend pas insensible ! Ouais bon tu l’auras deviné, je me suis renseignée et j’ai régulièrement vu ton fils parce que je savais que tu pourrais avoir besoin d’un contact avec lui. En l’occurrence j’ai eu raison ! » D’autant que Sullivan était très loin de détester Maggie, au contraire il appréciait son côté piquant et franc, de même que cette extraordinaire façon qu’elle avait de ne pas prononcer dix mots quand seulement quatre pouvaient suffire. Sauf qu’en l’occurrence, si elle lisait bien entre les lignes, c’est dans la peau de Holly qu’elle devait se mettre… « Si j’étais à sa place ? Je t’en voudrais de ne pas avoir un sou de confiance en toi ou en vous, et je t’embarquerais dans un voyage où vous seriez juste tous les deux histoire de remettre les choses à plat avant de prendre une décision pour le bébé. Mais sur le coup, je t’en voudrais sûrement d’avoir fait des fouilles à la Sherlock. Tu ne peux pas t’attendre à ce qu’elle approuve quand même ! »

Devenir un bon père avec Sullivan allait être dur. Mais se rapprocher de lui sans que ça tourne au règlement de compte pouvait être faisable. Ca prendrait du temps, il le savait, mais il voulait faire des efforts. Non seulement, pour que Holly voit qu’il faisait des efforts, mais aussi parce qu’au fond de lui, il était fier d’avoir un fils. Il ne l’avait jamais et ça n’était sans doute pas sortir facilement, seulement oui, il était fier. Cependant, que devait-il faire pour avoir la confiance de son fils ? Pour l’instant, sans doute pas grande chose. Il pensa alors à passer par la fille de ce dernier et il s’attendait à ce que Maggie lui dise que c’était une mauvaise idée, mais ce fut le contraire. Surprit par le fait que sa meilleure amie soit en contact avec son fils, il finit par en sourire.

T’es la meilleure.

Comme si elle ne le savait pas. Evidemment qu’elle était la meilleure et il avait de la chance qu’elle soit comme ça avec lui. Ca faisait du bien d’avoir une personne sur qui se reposer au besoin.

L’animation, je vais y songer et voir ce que ça peut donner. Pour ce qui est de mon ex qui ne l’est pas vraiment, je m’en occupe. Je sais comment elle fonctionne, donc je n’aurai pas de mal à en faire ce que je veux.

Depuis le temps, il saurait comment détourner son attention pour arriver à Lou. Pour le reste, il allait devoir plus se creuser la tête, mais il ne doutait pas que les idées viendraient assez rapidement. En plus de cela, il demanda à la jeune femme comment elle réagirait si elle était à la place d’Holly. Attentif à ses paroles, il finit par hocher la tête.

Non, mais j’espère qu’elle aura une réaction modérée, même si j’en doute très fortement.

Soupirant, il savait que la jeune femme allait l’engueuler dès qu’elle saurait la vérité. Seulement, c’était plus fort que lui et puis après tout, il préférait encore qu’elle lui crie dessus plutôt que de l’ignorer. Ca, il ne pourrait pas le supporter.

Pour le voyage, il vaut mieux que j’attende avant de tout réserver hein ?

Il sentait que s’il réservait tout avant, elle comprendrait qu’il avait tout mit au point et ça n’était pas ce qu’il voulait.

Pourquoi est-ce que s’est facile d’écraser la concurrence et dur de parler à son fils et sa petite amie ?

Soupirant, il laissa sa tête tomber contre l’appuie tête de son siège et tourna la tête vers la jeune femme.

Sullivan t’a parlé de moi ? Il ne veut pas me voir je suppose ?

Après tout, autant savoir ce que son fils pensait de lui, au moins il serait fixé.

Bien sûr que Maggie était la meilleure, cette bonne blague ! Après tout, cela demande un travail titanesque d’être la meilleure… et elle bossait la chose chaque jour que dieu faisait, pour sûr ! Sauf que dernièrement, c’était davantage pour aider son meilleur pote qu’elle avait bossé. Rien que le fait d’approcher Sullivan n’avait pas été une mince affaire, et si Stephen devait probablement en avoir conscience, ce n’était rien en comparaison de ce qui l’attendrait sûrement une fois que Holly serait au courant de ses petites recherches personnelles. Possible que la jeune femme pète un câble, après tout, une troisième guerre mondiale pouvait être à craindre ! « Réaction modérée, là, j’peux pas te le garantir mon chou. Tu sais pourquoi ? Parce qu’il paraît que les hormones, c’est tuant et imprévisible. Elle peut le prendre en mode peace and love comme te condamner au canapé… mais je ne pense pas pour autant que tu vas te prendre une porte en pleine face. Holly est plus civilisée que je ne le serai jamais ! » Le chapitre Sullivan risquait d’être plus serré encore à négocier, cependant. A croire que l’homme d’affaires n’ait pas tort, négocier de gros contrats était plus facile que de mener de front une histoire d’amour. Dans le premier cas, les variables de l’équation pouvaient être prédites avec un peu de talent, alors que dans le deuxième… prédire relevait du miracle ! « Il n’a pas dit qu’il ne voulait pas te parler. Il te considère comme un petit con parce que tu es venu lui faire la leçon alors que tu ne sais rien de sa vie. C’est pour ça que j’ai fait des recherches et que tu devrais checker ta boîte mail plus souvent ! »

Il entendait déjà les arguments d’Holly à son égard. Il allait en prendre plein la tête, il le voyait gros comme une maison. Seulement, il espérait quand même que ça se terminerait bien. Il allait devoir affronter plein de choses prochainement. Parler avec Holly, parler avec Lou et parler avec Sullivan. Lui qui n’était pas du genre bavard, ça n’allait pas être une partie de plaisir. Mais, il ferait avec. Il n’avait pas le choix de toute façon. En écoutant les paroles de la jeune femme, il soupira.

Il ne me reste plus qu’à croiser les doigts.

Holly aurait la situation en main, ce qui ne le mettait pas du tout en position de force. Il n’aimait pas ça, mais il n’aurait pas le choix que de faire avec, il le savait bien. Il devrait écouter et ne pas parler. Il sentait que s’il voulait en placer une avant qu’elle ne lui donne l’autorisation, ça serait encore pire. Il ne voulait pas l’énerver plus. Il fallait qu’il fasse profil bas, encore une chose qu’il ne savait pas faire. Mais quand Maggie parla de mail, il fronça les sourcils. Attrapant son portable, il alla sur sa boite mail, tout en répondant à ce qu’elle venait de dire.

Si je suis aller le voir, c’est pour que sa mère fiche la paix à Holly, rien de plus.

En voyant les mails envoyé par la jeune femme assise à ses côtés, il soupira.

Le pire s’est qu’il m’en veut de débarquer comme ça. Mais je ne savais même pas qu’il existait jusqu’à ce que sa mère débarque dans mon bureau. Elle ne m’en avait pas parlé et c’est moi qui passe pour le méchant, génial !

C’est vrai ça. On ne lui avait jamais dit la vérité et voilà qu’il était le méchant de service. Lisant les mails de la jeune femme, il finit par ranger son portable en soupirant.

Tu ne voudras pas m’héberger chez toi si jamais ça tourne mal pour moi ?

Tournant la tête vers la jeune femme, il savait que ça serait idiot, mais il ne voulait pas finir dans un sale état. Il sentait déjà qu’une crise de panique pouvait arriver si Holly lui disait que c’était terminé. Elle était la seule chose bien qui lui était arrivé ses dernières années.