Longue, longue journée en perspective. Une chance que Wayne soit « soutenu » par Marley par sms, la sicilienne se trouvant dans l’incapacité pleine et entière de ne pas le textoter tout au long de sa journée de boulot… et à plus forte raison lorsqu’en prime il était en pleine garde. A vrai dire, le brillant neurochirurgien finissait par craindre le fait de parler plus de dix minutes chrono à une infirmière ou un collègue de sexe féminin… il savait que Marley finirait par l’apprendre, comment mystère et boule de gomme mais autant dire qu’il prenait des précautions presque drastiques dès qu’il s’agissait de côtoyer la gente féminine. A croire qu’elle le faisait devenir prudent ! Mais par chance, aujourd’hui plus que des opérations à longueur de journée il avait toute une passe de consultations et là, même Marley ne pourrait sûrement pas le poursuivre. « Monsieur Cameron ? » appela-t-il dans la salle d’attente, sans fioriture particulière avant de voir un jeune homme se lever pour le suivre. Premier patient, manifestement un ancien sportif –bien qu’il n’ait pas encore eu la primauté de lire l’intégralité du dossier dudit patient. Celui-ci lui parut tout d’abord légèrement en retrait, comme s’il était réticent à venir consulter un médecin et à plus forte raison un neurochirurgien pour ce qui paraissait être un checkup… Wayne avait beau être impressionnant avec sa blouse il était tout de même considéré comme le chirurgien le plus sympa de l’hôpital… surtout lorsqu’on savait que « sympa » n’était pas le terme premier auquel on pensait en côtoyant un chirurgien. « N’ayant pas encore pu lire votre dossier en entier –une infirmière doit me l’apporter d’une minute à l’autre, je vais vous laisser parler et me donner la raison de votre visite, nous ne perdrons pas de temps ainsi. Je crois que vous avez été traité par un de mes collègues ? » Wayne avait bonne mémoire, bien évidemment, et n’avait pas souvenir d’avoir un jour suivi ce patient… mais il pouvait se tromper.

Etre navigateur, pouvoir passer son temps sur l’eau, dans un bateau et faire des découvertes en mer, c’était ce qu’aimait Aidan. En plus de cela, avec le temps, il avait prit très à cœur les problèmes de faune et flore marine. Du coup, il était devenu le visage de certaines associations. Seulement aujourd’hui était un jour qu’il ne marquerait pas d’une pierre blanche. Après avoir passé du temps à discuter avec sa petite sœur Toni, il était partit se doucher, s’habiller, pour filler à un rendez-vous médical. Ca n’était pas sa partie préféré de la navigation. Mais toute sa vie, il s’était dit que c’était la meilleure chose à faire. Un check up complet à son départ et un à son retour. Au moins, il savait comment il se portait et il préférait ça, plutôt que d’être mal sur un bateau, encore plus quand il était seul. Allant dans la salle d’attente après qu’on ait noté sa présence, il vit quelques personnes qui étaient déjà là. Poliment, il les salua et alla s’installer à une place libre au fond. Regardant les affiches et les prospectus dans la pièce, il finit par entendre son nom. Hésitant, il inspira et expira doucement, avant de se lever et d’aller vers le médecin qui l’avait appelé.

Bonjour.

Ecoutant ce que le jeune homme disait, il hocha la tête.

C’est exact, c’est lui qui me suit d’habitude.

Adrian était du genre à vouloir le même médecin pour que sa santé

Ma visite aujourd’hui est pour un bilan de santé. Je suis navigateur et à chaque fois que je vaux partir et dès mon retour, je viens voir mon médecin pour vérifier que tout va bien.

C’était vraiment une habitude pour lui et il devait toujours placer un rendez-vous médical avant départ et après le retour.

Je dois partir la semaine prochaine et cette fois-ci je dois le faire seul. Donc je préfère savoir que tout va bien et sinon faire en sorte d’arranger ça avant mon départ.

Il savait que s’il était gravement malade, arranger la chose en une semaine serait vraiment trop juste, mais il ferait en sorte de pouvoir partir.

Je n’ai pas de traitement, ni de médicament particulier.

Il disait ce qui lui semblait important pour l’instant à savoir. Après ça, il verrait si le médecin avait des questions en particulier.

Wayne avait une foule de questions à vrai dire : certes, ce jeune monsieur Cameron consultait précédemment son collègue mais il était étrange qu’un sportif de sa trempe ait voulu consulter un neurochirurgien de sa trempe à lui. Cela cachait soit un manque de confiance flagrant en la médecine, soit un problème plus profond et d’autant plus caché, voire même quelque chose qu’il ne s’avouait pas encore. Dans un cas comme dans l’autre, l’américain se voyait déjà lui faire subir un interrogatoire détourné afin d’obtenir le fin mot de l’histoire… question de conscience professionnelle, après tout. « Vous êtes navigateur, donc, Monsieur Cameron… beau métier ! Mais je ne peux m’empêcher de me demander pourquoi vous venez me consulter moi. Ne prenez absolument pas cela pour une critique mais je suis neurochirurgien, en théorie si vous ne souhaitez qu’un check-up complet, c’est aux urgences qu’il fallait vous adresser. Je ne suis pas en train de vous mettre à la porte, entendons-nous bien… mais je suis assez tenace et j’aime bien savoir à quel type de patient j’ai à faire. Normalement, je reçois en consultation des épileptiques, des cas de tumeurs divers et variés et autres patients ayant un souci quelconque au niveau neurologique… mais ne pouvant se résoudre par le biais de la chirurgie. » Wayne prit une grande inspiration, n’ayant pas quitté son patient une seconde pendant son discours, contact visuel qu’il se mit à rompre en parcourant rapidement son dossier, ses différentes analyses et tous les petits détails qu’il pouvait emmagasiner à la vitesse grand V. « Je ne suis pas arrogant au point de dire que vous m’avez choisi pour mes recherches et ma réputation… avez-vous un problème sous jacent important que je dois connaître ? »

Personne n’aime voir son médecin. C’est qu’il y a forcément quelque chose qui ne va pas. Adrian lui venait vérifier que tout allait bien avant de partir en mer et à son retour. Alors, quand Wayne l’appela, il se leva, hésitant, pour finalement répondre à sa question. Il essaya d’être le plus franc possible avec lui. Il n’avait pas de médicament à prendre et rien de particulier à dire sur lui, niveau santé. Ecoutant ensuite ce que le jeune homme lui disait, il fut attentif. Quand il lui expliqua qu’il faisait un beau métier, il hocha la tête en souriant en coin. C’est vrai que son métier, il l’adorait. Il ne se voyait pas faire autre chose et il savait qu’il ne serait pas du genre à attendre la retraite, comme certaines personnes. Lui, faisant quelque chose qui le passionne vraiment. Mal à l’aise avec ce que disait le jeune homme, il savait qu’il aurait dû dire tout de suite la vérité.

Non aucun. Dans ma famille, mon père est mort d’une infection pulmonaire, mais ça n’a rien à voir avec vous.

Il n’y avait pas de souci neurologique dans leur famille, en tout cas, pas qu’il le sache.

C’est sûr que je veux être sûr que tout va bien. D’habitude, je pars avec d’autres navigateurs, donc on peut compter les uns sur les autres si jamais ça ne va pas. Cette fois-ci, j’y vais en solitaire.

Il avait pourtant l’habitude, mais ça faisait un moment qu’il n’avait pas prit le temps de vérifier que tout chez lui allait bien.

Je veux être certain que je n’ai rien de particulier et que tout va bien. Je pourrai comme ça partir tranquille et être sûr de rentrer en vie.

Il savait que sa petite sœur Toni aurait du mal à s'en remettre s’il ne devait pas revenir. Elle aurait dû mal à accepter une telle chose et son frère Neil allait vouloir le ressusciter pour le tuer de ses propres mains.

Ca faisait longtemps que je n’ai pas fait des examens de la tête au pied, donc autant le refaire aujourd’hui.

A vrai dire, les différentes réponses du navigateur ne faisaient jamais que contourner le sujet initial : pourquoi l’avoir choisi lui ? Wayne était ravi de voir qu’en théorie il ne s’agirait que d’un simple examen de routine, mais sans vouloir faire preuve d’un excès d’arrogance, en général ses patients ne venaient pas le rencontrer pour un simple checkup, à moins que celui-ci ne vienne en complément d’un traitement lourd touchant à sa fin… comme après une opération chirurgicale, par exemple. Ce fameux Adrian ne semblait pas avoir déjà été opéré, il ne possédait aucun symptôme d’une quelconque maladie qui aurait pu être détectée après une simple observation mais l’américain ne pouvait s’empêcher de rester perplexe face à tant d’évitement. « Ne vous méprenez surtout pas sur ce que je vais dire, je suis le premier ravi lorsque je rencontre des patients fondamentalement en bonne santé… mais vous ne répondez pas à ma question aussi vais-je la formuler de façon directe : pourquoi moi ? » Le neurochirurgien arqua un sourcil, étudiant de façon presque trop insistante le moindre détail pouvant le renseigner sur la réaction à venir d’Adrian. Soit il allait poursuivre son petit laïus, soit partir purement et simplement en mode vexé, ou encore lui donner une raison potentielle et viable de sa présence dans le bureau du chirurgien. « Je suis neurochirurgien et non urgentiste ou tout autre médecin qualifié pour vous faire ce checkup. N’y voyez pas de l’arrogance, mais j’estime devoir préserver mon temps pour des patients ayant réellement besoin de mon aide… de façon urgente. Vous moqueriez-vous de moi, monsieur Cameron ? »

Le jeune homme était là pour sa santé, mais plus le médecin parlait et plus Adrian comprenait qu'il y avait en effet autre chose. Ca faisait très longtemps que le jeune homme n'avait pas gentiment "embêté" quelqu'un comme il voulait le faire avec Wayne. Parce qu'en effet, il y avait autre chose qu'il voulait dire au médecin. Mais, il laissa ce dernier parler, ne voulant pas le couper. Après tout, il était là pour sa santé, mais aussi pour autre chose qu'il attendit avant de répondre.

Au départ, je suis vraiment venu pour ma santé. J'ai vraiment besoin de passer ses tests.

Ca c'était véridique. Il ne jouerait jamais sur un sujet aussi sensible chez lui.

Seulement, j'avais aussi une idée derrière la tête. Connaissez-vous une certaine Anaé qui joue au golf comme vous ?

Il le laissa y réfléchir, avant de reprendre la parole.

C'est une de mes amies et elle m'a dit qu'avec vous j'aurai enfin un partenaire à ma taille. Alors, je voulais savoir si vous comptiez jouer au golf prochainement.

Quelque chose disait à Wayne que son « patient » allait enfin lui fournir une réponse davantage en adéquation avec la réelle raison de sa visite. Après tout, on ne fait pas appel à un grand neurochirurgien pour changer un simple pansement, pas à moins d’avoir une considérable somme d’argent à perdre puisque les honoraires de l’américain étaient loin d’être donnés. Mais au fur et à mesure que ce fameux Monsieur Cameron s’exprimait, un léger sourire amusé pris place contre les lèvres du chirurgien, ôtant de fait son masque d’impassibilité habituel pour remettre en place ces traits de cabotin dont il aimait tant faire preuve en dehors de son travail. Ainsi, ce n’était finalement pas que pour un simple checkup qu’il était venu mais bien pour le défier dans un tout autre domaine… intéressant ! « Si vous parlez d’Anaé Beauharnais alors oui, j’ai le plaisir de la connaître. On ne rencontre pas quelqu’un qui s’exprime avec autant de respect si souvent ! Et elle est redoutable en golf, je ne sais pas si vous l’avez déjà défiée mais vous feriez mieux de vous abstenir ! Finalement ce n’était pas si terrible de me donner la vraie raison de votre visite, pas vrai ? » Wayne s’en amusait par avance, même si dans un premier temps, le checkup lui semblait primordial. Après tout, autant qu’ils n’aillent jouer au golf après l’esprit léger, n’est-ce pas ? « Disons que je ne joue au golf que lorsque j’ai un adversaire à ma taille, et il se trouve que miss Anaé traverse une grossesse difficile, je suppose que je ne vous apprends rien… par conséquent cela fait un lustre que je n’ai pas eu de vrai adversaire. Vous endosseriez ce rôle, je suppose ? »

La médecine et sa santé était les premières raisons qui l'amenaient ici. Cependant, il y en avait eu une autre et plus il parlait, plus il voyait que Wayne comprenait la chose et semblait amusé. Après tout, Adrian avait l'habitude d'être en compagnie d'Anaé et quand cette dernière lui avait parlé du médecin, il n'avait pas pû s'empêcher de vouloir en avoir le coeur net.

Disons que j'aurai pû être plus subtil.

Il esquissa un sourire. Il est vrai que ne pas avoir dit tout de suite la vérité, l'avait amené à ce que le jeune homme se pose des questions. Wayne était connu et tout le monde savait son domaine de chirurgie, mais Adrian avait voulu jouer au plus malin et ça ne l'avait pas aidé. Bref, il avait dit la vérité et fut amusé par la réaction de son interlocuteur.

Je suis toujours un vrai adversaire, surtout en sport.

Déjà à l'école c'était ça. Il n'était pas mauvais perdant, loin de là, seulement, il aimait être sérieux dans tout cela ce qu'il faisait et ça incluait le sport.

Ca fait longtemps que je n'ai pas joué, mais ça me permettra de me faire la main et je n'ai pas souvent d'adversaire à ma taille, donc ça sera un nouveau défi très intéressant.

Wayne imaginait totalement Anaé lui dépeindre un portrait suffisamment flatteur de sa personne pour pousser Adrian à venir le trouver sans détour. Elle était douée avec les mots, cette miss… et l’américain ne voyait rien de pompeux ou péjoratif là dedans, bien au contraire. Il appréciait les joutes verbales qu’ils avaient bien souvent au beau milieu de leurs parties de golf. A ceci près que la française avait considérablement réduit la cadence dernièrement en tombant enceinte, et c’était on ne peut plus logique. Les grands mouvements n’étaient pas bons, surtout que la santé de la jeune femme jouait parfois au yoyo… mais revenons à nos moutons car désormais, Adrian avait piqué la curiosité de Wayne au vif et il n’aurait sûrement de répit qu’une fois ce nouvel adversaire battu. Question de fierté ! « Vous avez besoin de quels examens exactement pour votre nouveau départ ? Neurologiques, moteurs, sanguins ? » L’espace de quelques secondes, l’américain avait repris sa casquette de chirurgien sérieux et à la hauteur de sa réputation, mais en attendant que son interlocuteur ne lui donne la marche à suivre potentielle, il ne put s’empêcher de redevenir cette espèce de casse cou qui faisait choper des crises cardiaques à sa pauvre sœur jumelle, Anna… « Vous êtes dispo quand pour manger du gazon ? »

Ah les hommes et leur égo ! Le médecin et le navigateur allaient finir par jouer ensemble au golf et il faudrait voir qui est le meilleur. Ca allait être intense comme partie de golf et la concentration serait à son comble. Aucun des deux ne voudraient perdre et ça serait à qui serait le meilleur. Revenant à leur rendez-vous médical, Adrian écouta avec attention ce que le jeune homme avait à dire.

A vrai dire, tous. Je pars en solitaire, je préfère donc être sûr et certain de n'avoir aucun problème pendant le voyage.

Il voulait faire son voyage en étant sûr de revenir en un seul morceau. Evidemment, il savait que la mer pouvait devenir difficile et donc qu'il pouvait passer par dessus bord. Mais au moins niveau santé, il serait sûr que tout irait bien. Après pour le bateau, il ne pourrait pas savoir à l'avance s'il y aurait un problème ou pas. C'était ça aussi naviguer en solitaire. Le bateau était en bonne état et lui ferait en sorte d'être en bonne santé.

Je suis libre pendant les deux prochaines semaines. Après ça, je devrai m'occuper de mon départ et faire en sorte que tout se passe bien ici pour mes proches.

Deux semaines de liberté lui ferait du bien et s'il pouvait alors mettre une partie de golf dans son planning, ça serait génial.

Vous avez un terrain de prédilection ou nous y allons au hasard ?

Peut-être que Wayne préférait un terrain de golf plus qu'un autre. Après tout, chacun ses habitudes et il respectait ça.

Finalement, cette rencontre lui plaisait. Ici, à l’hôpital, personne n’osait jamais s’opposer à lui et surtout pas les internes. Depuis que Wayne avait gagné plusieurs prix et était parut dans des dizaines de revues scientifiques, malgré son jeune âge, les internes se battaient pour être sur des interventions avec lui et les infirmières le vénéraient. Ses collègues titulaires, quant à eux, respectaient le médecin sans nécessairement chercher à connaître l’homme. L’américain s’en moquait, car il s’estimait bien assez occupé déjà entre la maladie de sa sœur jumelle et sa relation avec Marley, qui peuplait littéralement sa vie, toujours de façon inattendue. « Vous devriez savoir qu’un vrai golfeur a toujours un club de prédilection et qu’il ne va jamais ailleurs ! Il y en a un près du port, d’ailleurs… vous le connaissez ? » Wayne allait tester le navigateur au-delà des mots et ne lui faire aucun cadeau, c’était une certitude. Il avait demandé un adversaire à sa taille ? Alors il en aurait un, et dans tous les sens du terme ! « Je peux programmer un bilan neuro pour demain matin, un bilan sanguin tout de suite et voir pour les autres, puisque à priori ils seront exécutés par des infirmières ou des internes. Je peux superviser les choses si vous souhaitez être sûr mais vous serez entre les mains de personnes extrêmement compétentes, vous n’avez aucun souci à vous faire. Quant au golf… j’ai envie de dire que votre heure sera la mienne ! Je suis libre ce soir et après demain soir, hors de ces créneaux là, je suis en garde ou déjà pris. » Pris par qui ? Marley bien sûr ! Surtout qu’elle risquait de grogner en sachant que le jeune homme prenait son après-midi pour jouer au golf…

Ca n'était pas dans les habitudes du marin d'être ainsi avec les gens. Il n'était pas aussi direct sur certains sujets. Mais ça l'amusait pour une fois de venir voir un pro du golf pour prendre rendez-vous pour un duel.

Je le connais bien.

Adrian était un fan de mer et du coup, le golf à côté du port était un de ceux où il allait souvent. C'état donc ça. Ils iraient là-bas quand leurs agendas le leur permettrait, mais il savait que ça serait rapide.

Je prend le tout et si vous êtes sûr que je serai entre de bonnes mains, alors je prend aussi.

Après tout, il avait en face de lui, un homme qui connaissait son travail et s'il lui disait qu'il pouvait croire les personnes qui prendrait soin de lui, alors il suivrait ses conseils.

Après demain soir ça me va. Je ne serai pas libre avant non plus.

Il avait pas mal de choses à faire et si demain il avait des tests à faire, autant qu'il soit en forme pour les faire.

Alors les rendez-vous sont prit.

Se levant de son fauteuil, il tendit la main pour serrer celle du jeune homme.

Préparez-vous à perdre.

Un sourire joueur sur les lèvres, il fit demi tour et sortit de la salle pour retrouver sa voiture et rentrer à son appartement. Il ne lui restait plus qu'à sortir son équipement de golfeur pour l'enfiler après demain soir et faire en sorte de gagner.