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azariel & maureen ❝ you'll be the prince, and i'll be the princess ❞

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MessageSujet: azariel & maureen ❝ you'll be the prince, and i'll be the princess ❞ azariel & maureen ❝ you'll be the prince, and i'll be the princess ❞ EmptyMer 24 Juil - 7:54

La vie serait plus simple si on pouvait changer nos erreurs… depuis quelques jours, cette phrase tonnait dans l’esprit de Maureen, telle une ritournelle infernale. La soirée qu’ils avaient passée ensemble s’était terminée de manière enchanteresse, et le lendemain, l’irlandaise n’avait pas eut le moindre scrupule à arriver très, très en retard à son rendez-vous pour profiter un maximum de cette sorte de petit cocon dans lequel ils s’étaient plongés aussi bien l’un que l’autre. De toute évidence, quelque chose avait changé en elle. La jolie blonde semblait plus distraite, rêveuse, comblée. Son assistant n’avait pas cessé de lui en faire la réflexion jusqu’à ce qu’elle ne l’envoie sur les roses pour curiosité déplacée. Autant dire qu’elle n’était plus que l’ombre d’elle-même, et dû se retenir de l’appeler le jour même pour savoir s’il allait bien, si son travail ne lui paraissait pas diablement fade à côté de ce qu’ils avaient vécu… ils s’étaient revu, cependant, deux jours après. Lors d’une après-midi cette fois –Maureen ayant hélas un gala le soir même auquel il aurait été bien mal avisé d’inviter Azariel, celui-ci se déroulant avec tout le gratin de la Mafia– durant laquelle leur proximité s’était dévoilée à nouveau de façon tout à fait naturelle. Là encore, l’irlandaise avait eu beaucoup de mal à tourner les talons, comme si elle l’abandonnait littéralement sans savoir si le jour suivant, elle le reverrait…
Et le fait est. Cette fameuse soirée de gala manqua de tourner au bain de sang et aussi vrai qu’elle avait refusé d’être accompagnée de quiconque, ses plus grands rivaux en avaient lâchement profité pour l’enlever. On ne s’en prend pas à un membre de la Mafia impunément en général, et surtout pas à l’impitoyable Maureen O’Connor dont les vengeances sont, la plupart du temps, bibliques, mais sans comprendre ni pourquoi ni comment elle était arrivée là, la jolie blonde passa pas moins de trois jours enfermée dans une cave désaffectée, au beau milieu de nulle part, à la merci de ses pires ennemis. Ceux-ci souhaitaient sûrement obtenir des informations capitales qu’elle ou son père avaient en leur possession, mais autant dire qu’ils eurent beau la torturer… elle ne lâcha pas la moindre petite info. Maureen avait la peau dure, supportait une douleur particulièrement insupportable pour le commun des mortels et avait oublié d’être complètement idiote. Voilà comment elle parvint à s’échapper, après des heures et des heures d’essai, errant sans but jusqu’à ce que la ville de New York ne se profile à l’horizon. Ses membres n’étaient plus seulement douloureux, elle avait subitement envie de les arracher à vrai dire. Elle se retrouvait avec une important plaie béante au bras droit et des blessures dues à des coups de fouet dans le dos… sans compter une très, très légère entaille à la lèvre inférieure, preuve qu’en prime, ces enfoirés l’avaient frappée au visage. En un mot comme en cent, Maureen s’occupa de trouver le premier lieu qu’elle jugeait sécurisé –sans savoir une seconde d’où elle se trouvait, du jour qu’il était et encore moins de l’heure– pénétrant par effraction dans des locaux totalement inconnus pour forcer la porte du premier débarras où étaient heureusement entreposés des ustensiles de soins. Mais autant dire que Maureen passa le pire quart d’heure de son existence, la douleur n’étant même plus descriptible et la conduisant à chaque fois aux portes de l’évanouissement. « Monsieur Williams, je suis désolé de vous déranger à cette heure alors que je crois que vous êtes avec votre sœur mais je crois que l’association est en train d’être cambriolée… il y a du sang dans le couloir en prime, il faut que vous veniez vite ! » Cette voix n’était autre que celle du gardien ayant appelé le premier responsable dont il avait trouvé le numéro dans ceux laissés en cas d’urgence. Il était obligé de faire état de la situation, même si cela devait lui coûter son job. Pour l’instant, par chance, il n’avait pas encore trouvé Maureen, assise ou plus affalée contre l’un des rangements du débarras à tenter de désinfecter sa plaie au bras avant de l’enrouler d’autant de bandages qu’elle pouvait, tout en sachant pertinemment qu’il lui faudrait probablement le concours de points… elle n’enleva son t-shirt qu’ensuite, ayant réussi à chiper des vêtements sur le chemin par on ne sait quel miracle pour éviter de n’être trop voyante dans la robe de soirée blanche couverte de sang qu’elle portait encore en s’échappant de ces locaux maudits… « Allez Mau’ tu es une grande fille, tu ne vas pas t’évanouir de suite, hein ? Tu vas réussir à soigner ces saloperies, sortir de cet endroit maudit et ensuite tu envisageras de faire payer au centuple à ces… » Maureen secoua la tête pour éviter de sombrer, mais autant dire qu’elle peinait. Réellement. Elle était loin d’atteindre l’extase de sitôt, surtout avec de telles blessures !
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MessageSujet: Re: azariel & maureen ❝ you'll be the prince, and i'll be the princess ❞ azariel & maureen ❝ you'll be the prince, and i'll be the princess ❞ EmptyMer 24 Juil - 9:25







AZARIEL & MAUREEN

❝   you'll be the prince,
and i'll be the princess ❞


Je n’arrivais plus à me rendormir. Pourquoi est-ce qu’elle ne me répondait pas ? Je grimaçais. Peut-être qu’elle s’était lassée de moi, de mes belles paroles. Après avoir passé la nuit chez elle – en tout bien tout honneur – lors de notre rendez-vous arrangé, le réveil avait été quelque peu difficile. Nos habitudes de la veille reprirent, comme si nos lèvres n’avaient jamais été séparées. Mais un coup de téléphone me ramena à la raison. La police avait de sérieux doutes sur une famille, et il fallait donc que j’intervienne pour vérifier que tout se passait bien, ou pour prendre des conséquences. Nous avions donc dû nous séparer, à contre cœur. Je lui avais alors demandé si elle était libre le soir même, mais ce n’était pas le cas, elle devait se rendre à un gala pour le travail. J’aurais aimé l’y accompagner, mais je n’avais même pas osé le lui proposer. Après tout, même moi je savais qu’il était bien trop tôt pour des apparitions publiques. Elle me manquait alors déjà, et j’essayai tant bien que mal de me concentrer sur mon travail : des enfants avaient besoin de moi et ils devaient être ma priorité. Mais une fois ma journée de travail terminée, j’avais l’impression de devenir une adolescente qui attendait près du téléphone sans oser l’appeler. Nous avions fini par nous revoir, deux jours après, un samedi après-midi. Elle m’avait rejoint à Coney Island, dans mon quartier, et j’avais essayé de le lui présenter. J’avais fait en sorte que nous nous rejoignîmes près de la plage, plutôt qu’elle ne passe me chercher chez moi. De cette façon, je repoussais sa rencontre avec ma sœur, et évitais donc qu’elle ne fuie en courant. Mais peut-être qu’elle avait fini par la croiser ? J’avais envie de réveiller Lexie et de simplement lui demander si elle nous avait suivis et était allée à sa rencontre après mon départ. Mais voyant l’heure qu’il était – près de trois heures du matin – je me ravisais. Ma sœur avait cours demain. Et puis, elle m’avait accueilli lorsque j’étais rentré, comment aurait-elle pu le faire si elle avait discuté avec la jolie blonde après mon départ ? Allez, c’était décidé, demain j’appellerai Shaun pour lui en parler et savoir s’il était au courant de quelque chose. Je me ferais sûrement charrier, mais ça vaudrait le coup, au moins je saurais où on en était. Mes pensées s’interrompirent lorsque mon portable sonna. Numéro inconnu. Peut-être que c’était elle ? A trois heures du matin ? J’avais un doute. Je décrochais le téléphone et parlais rapidement avec le gardien. Oh, c’est pas vrai ! On préparait actuellement une vente aux enchères pour obtenir des dons et pouvoir améliorer des foyers d’accueil, proposer des activités extrascolaires, … Qui pouvait cambrioler une œuvre caritative ? Je me levais et, me dépêchant de m’habiller, partais en trombes de ma maison pour rejoindre mon lieu de travail, tout en maugréant. J’entrai doucement dans l’entrepôt, mon téléphone à la main prêt à appeler la police. Je fis deux fois le tour de l’entrepôt et ne vis rien, absolument rien. Oui il y avait du sang, mais peut-être un employé s’était-il coupé plus tôt dans la journée. Je commençai à m’en aller lorsque j’entendis un gémissement de douleur provenant d’un des débarras. Pensant celui-ci fermé à clé, je n’y étais pas entré. Mais qui se cacherait dans un débarras ? Les œuvres d’art et autres objets de la vente étaient carrément à l’autre bout de l’entrepôt ! Cela n’avait pas de sens … Mon doigt toujours prêt à appeler les autorités si nécessaire, j’entrai la remise. Voyant le spectacle en face de moi, mon téléphone me glissa des mains. Rapidement, je rejoignais la jeune femme, parcourant l’espace nous séparant. Ma main droite passa sous son menton pour lui lever la tête et pouvoir la regarder. Je respirais à bon coup avant de m’exclamer d’une douce voix. « Maureen, qu’est-ce qui s’est passé ? Il faut t’emmener à l’hôpital, tu as l’air sérieusement blessée … »





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MessageSujet: Re: azariel & maureen ❝ you'll be the prince, and i'll be the princess ❞ azariel & maureen ❝ you'll be the prince, and i'll be the princess ❞ EmptyMer 24 Juil - 13:12

Le simple fait d’avoir soigné son bras blessé n’avait pas été une partie de plaisir, mais ce fut pire à partir du moment où elle ôta son t-shirt volé de son dos. Le sang séché ayant fait adhérer le tissu à la peau, il fallut qu’elle se morde violemment la lèvre inférieure pour ne pas hurler littéralement face à la douleur insupportable résultant de son geste. Vraiment, fallait-il qu’elle ait une résistance particulièrement vive à ce genre de situation pour ne pas partir en vrille, tout simplement. Mais Maureen craignait de n’être qu’une proie facile dans l’état actuel des choses. Elle ne savait pas où elle était, quel jour il était ni même si ses agresseurs l’avaient suivie sur son parcours du combattant l’ayant conduite jusqu’à ce fameux débarras où étaient entreposés toutes les réserves de soins. La jolie blonde n’était pas seulement dans de sales draps, elle allait devoir se battre pour sa vie avant de penser à quoi que ce soit d’autre. Et comme si ce n’était pas assez, des pas se rapprochèrent bientôt de l’endroit exigu où elle se trouvait, la poussant à prendre un ciseau en main au cas où il faille trancher dans le vif… sans mauvais jeu de mots. Mais la vision d’Azariel la trouvant dans un si piteux état fut probablement sa pire punition car s’il y avait bien quelqu’un à qui elle ne voulait surtout pas imposer cette vision d’horreur, c’était lui. Elle voulut d’ailleurs lui dire de s’en aller immédiatement, que le fait de venir dans ce maudit débarras le mettait en danger également mais les mots restèrent étranglés dans le fond de sa gorge. Il s’approchait déjà pour lui relever le menton, s’exclamant comme n’importe quel être humain normal que l’option hôpital restait la meilleure… « Je vais très bien, il faut juste que j’arrive à désinfecter mon dos » articula-t-elle avec difficulté, grimaçant à plusieurs reprises sans même parvenir à se mettre debout. L’adrénaline ayant été présente dans son corps avait malheureusement disparue, la laissant sans volonté, sans force. Ah elle en avait pris un sacré coup, l’impitoyable tueuse à gages de la Mafia irlandaise ! « Pas d’hôpital. Tu oublies et il n’est pas question que j’y aille » reprit-elle froidement tout en essayant de sortir une bonne dose de coton en tâchant de l’imbiber de Bétadine malgré son bras droit blessé. Tout devenait extrêmement complexe mais aussi douloureux, le moindre millimètre parcourut par ses membres lui arrachait de petits gémissements de douleur… mais le pire, c’est qu’elle ne savait pas comment elle allait expliquer cela à Azariel sans lui mentir. Elle n’avait même plus la force de réfléchir à un mensonge qui puisse passer pour véritable à ses yeux… « Je t’avais dit que je n’étais pas une bonne personne… sauf que je suis tombée sur encore plus mauvais que moi et que j’ai passé trois jours dans une cave sans lumière. » Le mot torture se lisait sur son front et dans le fond de ses yeux émeraudes, mais elle ne voulait pas le prononcer à haute voix… c’était au dessus de ses forces pour une fois, et pourtant dieu sait à quel point elle était habituée à voir des horreurs depuis sa plus tendre enfance. « Comment m’as-tu trouvée ? Tu ne devrais pas rester là… ce n’est pas du tout sauf. »
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MessageSujet: Re: azariel & maureen ❝ you'll be the prince, and i'll be the princess ❞ azariel & maureen ❝ you'll be the prince, and i'll be the princess ❞ EmptyMer 24 Juil - 16:20







AZARIEL & MAUREEN

❝   you'll be the prince,
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Je ne savais pas quoi faire ou dire pour la convaincre d’aller à l’hôpital, et pourtant Dieu seul savait à quel point elle en avait besoin. À chaque parcelle de peau découverte que je pouvais voir, j’apercevais une blessure. Il fallait absolument qu’elle y aille. Je n’étais pas médecin et n’avais même jamais suivi de cours de médecine à l’université, la seule chose que j’avais était mon certificat de premier secours. Et cela ne suffirait pas. Au vu de ses blessures, je savais qu’elle avait besoin de points de suture, et je ne savais absolument pas en faire. Pour le moment, la seule chose que je pouvais faire était de désinfecter ses plaies. J’aviserais le reste de la situation plus tard. « Attends, je vais le faire. » lui dis-je doucement voyant qu’elle n’arrivait pas à atteindre son dos. « Je reviens. » Apercevant qu’elle n’arrivait pas à se mettre debout, je décidais d’aller lui chercher un tabouret. Ce serait quand même plus confortable pour elle – et plus pratique pour moi. Revenant, je l’aidais à se lever puis à s’assoir sur l’un des deux tabourets que je venais d’apporter. « Okay, on avisera tout à l’heure pour l’hôpital. » J’essayais de me montrer compréhensif, même si je ne comprenais rien à la situation dans laquelle se trouvait la jeune femme. Je préférais ne pas la bousculer et attendais simplement qu’elle accepte de se confier à moi, comme je l’avais fait plusieurs jours auparavant. Je pris le matériel nécessaire, et commençais tout d’abord par me désinfecter les mains, avant d’enfiler des gants. Une fois ceci-fait, je saisis le coton imbibé qu’elle avait dans sa main. « Ça risque de faire mal. » m’excusais-je par avance. En effet, sa plaie semblait assez profonde et la Bétadine ferait plus que piquer. Il fallait vraiment que j’arrive à la convaincre de me laisser l’emmener à l’hôpital. Au vu de la plaie qu’elle avait, je me demandais même si elle n’avait pas besoin de chirurgie. Je me disais que si ses plaies étaient vraiment graves, son corps arrêterait de lutter au bout d’un moment et qu’elle finirait par s’évanouir. Dans ce cas, je ne lui laisserais pas le choix et l’emmènerai directement à l’hôpital. Elle n’aurait alors plus la force de résister et je pourrai alors l’y obliger. Je me disais aussi que si elle ne s’évanouissait pas, cela voudrait dire qu’il n’y aurait pas d’infection, et que l’hôpital ne serait alors plus obligatoire. « Arrête de dire que tu n’es pas une bonne personne ! Ce n’est pas vrai ! » m’exclamais-je tout en frottant doucement le coton contre sa plaie. Je déposais rapidement un baiser dans le creux de son épaule, tentant de rendre ce moment le plus agréable possible, comme elle l’avait fait en me remettant mon omoplate en place. Au vu de sa confession, je ne savais quoi dire. J’avais vécu la même situation des années auparavant, et me montrant lâche, n’avais osé m’en échapper. « J’espère que tu lui as cassé la gueule … » lui dis-je d’une petite voix, presqu’interrogative, reprenant mot pour mot ce qu’elle m’avait dit lorsque je lui avais raconté mon histoire, tentant d’au moins lui faire sortir un sourire. Même si j’étais contre la violence en général, je l’espérai vraiment. Après tout, elle m’avait montré qu’elle savait se contrôler, elle était même la Déesse du contrôle – et n’était donc pas comme moi. « C’est l’entrepôt de mon association. On va bientôt faire une vente aux enchères, donc pas mal d’objets de valeurs sont présents et lorsque le gardien a entendu du bruit, il a préféré m’appeler. » répondais-je. « Je comprends maintenant pourquoi tu ne répondais pas à ton téléphone. J’avais raison de m’inquiéter. » confessais-je. J’essayais surtout de lui faire comprendre que j’avais remarqué sa disparition et qu’elle n’était donc pas seule, que j’étais là. De par mon expérience, je savais que la plupart des individus dans cette situation pensaient que personne ne se rendrait compte de rien s’ils disparaissaient, et Maureen semblant être une personne n’ayant que peu confiance en elle, je voulais la rassurer sur ce point.





Dernière édition par Azariel P. Williams le Jeu 25 Juil - 10:58, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: azariel & maureen ❝ you'll be the prince, and i'll be the princess ❞ azariel & maureen ❝ you'll be the prince, and i'll be the princess ❞ EmptyMer 24 Juil - 18:35

« Tu t’es inquiété ? » demanda-t-elle soudainement, comme si rien d’autre n’importait. D’ordinaire, soit on ne lui disait pas que l’on s’inquiétait pour elle, soit on ne s’inquiétait pas pour elle. Après tout, Maureen avait plus de défense que bien des hommes, elle n’avait jamais aucun mal à se faire respecter –voire même craindre– ou à se défendre, tout simplement. Dans son monde, il n’y avait ni bisounours ni lumière, juste le bon vieil adage ‘tué ou être tué’. Il n’était donc pas étonnant qu’elle soit touchée, presque attendrie par l’inquiétude d’Azariel, qu’elle sentait profondément sincère. Dans le cas contraire, jamais il ne serait allé lui chercher un tabouret ni n’aurait consentit à soigner ses blessures… sans pour autant insister en vue de la conduire à l’hôpital. A vrai dire, Maureen ne pourrait pas expliquer pourquoi elle se retrouvait avec des traces de coups de fouet sur l’intégralité de son dos, ni même une entaille particulièrement imposante au bras droit. On aurait tôt fait de la considérer comme une femme battue, et autant dire que la jolie blonde avait bien d’autres choses à faire que de gérer une paperasse du genre… à la place, elle préféra émettre son premier sourire de la nuit, tandis qu’elle croisait le regard du jeune homme sans détour. Malgré la douleur insupportable qu’elle ressentait, il avait réussi le miracle d’emplir son cœur d’une intense chaleur grâce au baiser déposé contre son épaule tremblante… et ce n’était pas peu dire. « J’ai cassé la gueule à l’un des types qui m’a retenue. Mais pour les autres… les répercussions seront très bientôt bibliques, fais-moi confiance » énonça-t-elle simplement d’un ton froid, dépourvu de tout sentiment. Il ne fallait surtout pas qu’Azariel le prenne pour lui, disons simplement qu’il n’était pas question que l’irlandaise laisse une telle chose impunie… on ne torturait pas un parrain de la Mafia impunément sans que le couperet de la guillotine ne tombe peu de temps après. « Ne m’idéalise pas Az… lorsque je dis que je ne suis pas une bonne personne, je pense mes mots et j’ai de très bonnes raisons pour cela » reprit-elle en évitant cette fois tout contact visuel, sentant ses habituelles défenses l’abandonner peu à peu. Il serait plus simple de se confier sur sa vie si elle fixait un point vague dans l’atmosphère, comme si rien ne la touchait et surtout pas ce qu’elle s’apprêtait à dire. « Mon père est le parrain de tous les parrains de la Mafia irlandaise. Lorsque ma mère était encore en vie, on ne pouvait pas dire que son âme était aussi noire que l’ébène mais à sa mort, quelque chose s’est brisé en lui. Il a renforcé ses activités et bientôt, il a pris parmi ses enfants l’héritier idéal, celui qui pourrait le remplacer au pied levé quelque soit la raison. Mon frère aîné Anton est danseur et c’est l’être le plus extraordinaire et altruiste que je connaisse… quant à mon jumeau, Neil, son rêve était d’entrer dans la police, alors je me suis proposée. Je voulais qu’ils puissent vivre une vie normale. J’avais treize ans quand tout à commencer et aujourd’hui, je suis parrain de la Mafia irlandaise à New York, mon père m’y a placé il y a quelques années et je suis aussi crainte que respectée. Si j’ai été blessée… c’est parce que nous nous sommes faits énormément d’ennemis mon père et moi, comme tu t’en doutes sûrement. Ce gala était un piège et je n’ai rien vu venir… on dirait que j’ai tourné le dos à mes instincts. Ces enfoirés m’ont torturée pour obtenir des informations et j’ai attendu et supporté aussi longtemps que j’ai pu afin de pouvoir m’enfuir. Alors, non, Az… tu es la brebis dans la bergerie et moi je suis le loup assoiffé de sang. » Maureen baissa soudainement les yeux, non pas par honte mais parce qu’elle était persuadée qu’un homme comme lui ne pourrait jamais aimer une femme comme elle. Il était assistant social, tourné vers les autres comme personne et elle, que faisait-elle ? Semer discorde, souffrance et mort sur son passage. « C’est la première fois que je voudrais qu’il en soit autrement. Ne va pas croire que tout ça, ce n’était pas vrai pour moi… » En sa présence, elle n’avait pas menti. Et aujourd’hui, si elle lui avouait une partie de la vérité, c’est parce qu’elle voulait que cela continue…
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MessageSujet: Re: azariel & maureen ❝ you'll be the prince, and i'll be the princess ❞ azariel & maureen ❝ you'll be the prince, and i'll be the princess ❞ EmptyMer 24 Juil - 21:03







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❝  you'll be the prince,
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« Bien sûr que je me suis inquiété ! Ça faisait trois jours que j’étais sans nouvelles de toi. Et bon, on ne se connait pas depuis longtemps, mais quand même, on s’appelait, se textoter et là, plus rien. » m’exclamais-je. « J’étais à deux doigts d’appeler Shaun pour savoir s’il savait ce qui se passait. » Et c’était vrai. J’avais failli l’appeler tout à l’heure, mais comme pour Lexie, je ne voulais pas le déranger en plein milieu de la nuit. Surtout qu’autant Lexie se serait montrée compréhensive, autant Shaun aurait continué à m’en parler pendant encore dix ans, voire plus. Au moins, ma stratégie de la franchise pour lui prouver que des personnes tenaient à elle avait marchée. Je la sentais plus rassurée, et c’était tant mieux, elle en avait bien besoin, surtout maintenant. Oula, que voulait-elle dire par biblique ? Je laissais ma main en l’air quelques secondes, sous le coup de la surprise. « Tu devrais aller voir la police, ils ne peuvent pas rester impunis. » tentais-je. Je l’avais vue se battre, je savais donc qu’elle était parfaitement capable de les punir elle-même, mais elle risquerait de le regretter. La haine n’était vraiment pas le meilleur des sentiments, je savais de quoi je parlais. Une fois ses années de prison faites, j’avais eu envie de le retrouver et de me venger. Cinq ans de prison me semblaient alors – et c’était toujours le cas – trop peu en comparaison à tout ce qu’il avait pu me faire subir. Mais je savais que si je ne résistais pas, que si je laissais ma haine l’emporter, cela voudrait dire que j’étais comme lui, et il était hors de question que je lui fasse ce plaisir-là. De plus, qui se serait occupé de Lexie si j’avais dû aller en prison ? « Arrête de te dévaloriser, tu ne le mérites pas ! » Je savais au plus profond de moi qu’elle n’était pas mauvaise, peu m’importait ce qu’elle pouvait y penser. « Encore une fois, toi-même tu m’as dit que c’était moi qui avais fait ressortir le bien en toi. Ça veut donc bien dire qu’il est au fond de toi, et que tu n’es pas mauvaise. » insistais-je, ressortant le même argument – qui m’était imparable – que lors de notre première rencontre. Je lui faisais un autre baiser, plus long cette fois, de nouveau dans le creux de son épaule, avant de lui en faire pleins de petit en remontant jusqu’à sa joue gauche. Je sentais qu’elle allait se confier, et je voulais qu’elle sache que peu m’importait son histoire à elle, je la soutiendrais. Mais c’était sans compter que jamais je n’aurais imaginé ça. Je m’éloignais doucement, et regardais les explications sur  comment faire des sutures sur mon téléphone. Je la laissais parler, sans savoir quoi penser. Je n’avais plus envie d’écouter ce qu’elle avait à me dire. Elle m’avait toujours quelque peu effrayé, mais c’était maintenant bien pire. Je décidais de me concentrer sur les sutures, tentant d’être le plus doux possible. Son monologue venait de se terminer, et j’étais toujours silencieux. Une partie de moi avait envie de prendre mes jambes à mon cou sans jamais me retourner. Une autre partie voulait rester près d’elle et s’occuper d’elle ; l’aider à surmonter tout ça, lui redonner confiance en la vie. Je décidais de suivre la dernière partie, qui était tout simplement un mélange de deux : rester, s’occuper d’elle, l’aider puis prendre mes jambes à mon cou sans jamais me retourner. Je me demandais maintenant pourquoi j’étais intervenu dans cette ruelle. Si je ne l’avais pas fait, nous ne serions jamais allés chez elle et ne nous serions jamais autant rapprochés. Je l’aurais juste raccompagnée et serais rentré chez moi. Je n’aurais jamais été dans une telle situation. J’avais beau avoir développé des sentiments forts pour la demoiselle, je ne voyais pas comment rester avec elle. Et si elle aussi décidait de passer ses nerfs sur moi après une dure journée. Un frisson d’épouvante me parcourut. Je secouais la tête, comme pour chasser mes idées noires. Il fallait que je me ressaisisse. Maintenant, elle avait besoin de moi, je ne pouvais pas l’abandonner. Tout d’un coup, j’espérai – et priais presque – pour qu’elle tombe dans les vapes. De cette façon, je n’aurai qu’à l’amener à l’hôpital et n’aurai plus à la voir. Il fallait que je dise quelque chose, je le savais bien. Mais quoi ? « Comme tu l’as dit, tu n’as pas vraiment eu le choix. Ça ne fait pas de toi une mauvaise personne pour autant. » Et je le pensais. Même après qu’elle m’eut raconté son histoire, je ne pensais pas qu’elle était une mauvaise personne. Nous étions juste trop différents, et je ne voulais plus jamais ressentir la peur que j’avais ressentie pendant des années. Et je savais que si nous continuons notre histoire, la peur ne me quitterait jamais.





Dernière édition par Azariel P. Williams le Jeu 25 Juil - 10:59, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: azariel & maureen ❝ you'll be the prince, and i'll be the princess ❞ azariel & maureen ❝ you'll be the prince, and i'll be the princess ❞ EmptyMer 24 Juil - 21:26

Après avoir fini son monologue, Maureen demeura un instant le regard rivé vers le sol, avant de ne le relever pour contempler le visage d’Azariel. Une partie d’elle espérait de tout cœur qu’il serait plus intelligent et fort que tous les autres et se verrait donc en mesure de rester à ses côtés, tandis qu’une autre lui hurlait tacitement de partir. Il n’avait rien à faire ici si ce n’est craindre pour sa vie continuellement, au même titre que ses deux frères. Shaun, c’était un cas à part. Il ne lui disait jamais dans le blanc des yeux qu’il craignait pour sa famille en devenir à cause du métier de sa cousine et du fait qu’ils portent le même nom, mais Maureen le lisait pourtant dans le fond de son regard. Tout le monde la craignait et de fait, le monde de la jolie blonde n’était empreint que d’une chose : la solitude. Elle ne connaissait que ça. Il n’était donc guère étonnant qu’elle n’ait jamais réellement connu de déclaration d’amour en bonne et due forme, de dîner romantique ou toute autre marque qui caractérise si bien les couples. Elle le regrettait bien évidemment, mais que pouvait-elle faire ? Depuis ses treize ans, elle était formatée à gouverner au sein de la Mafia mais aussi à tuer sous contrat et bigre, elle était la meilleure dans son domaine. Elle ne s’encombrait jamais du fait que ce soit bien ou mal, elle était faite ainsi, point barre. « Tu as peur, hein ? » demanda-t-elle soudainement alors qu’elle ne le lâchait pas des yeux. Soudainement, un petit ricanement perça l’atmosphère sonore de la pièce exiguë alors qu’elle se passait ses deux mains sur le visage, fatiguée que le jugement soit si fort chez autrui dès que le mot « mafia » était prononcé. Mais dans un autre côté, elle ne pouvait pas le blâmer, surtout pas en connaissant son passé. Sans doute était-elle davantage surprise qu’il n’ait pas encore pris ses jambes à son cou. « Je ne te blâme pas pour ce jugement que tu sois certainement faire tourner en boucle dans ta tête et je n’ai rien à dire pour ma défense. C’est ce que je suis… je n’ai jamais eu de raison de changer car lorsqu’on est craint… c’est aussi plus facile de protéger ceux qui sont sans défense. Anton serait sûrement mort depuis longtemps si je n’étais pas ce que je suis. Je ne me sentirais jamais désolée pour ça et je pense que tu peux comprendre ce que cela fait de sentir jusque dans ses tripes que quelqu’un a besoin de toi… » Maureen poussa un long et pénible soupir avant de se relever du tabouret, ou plutôt d’essayer car ses jambes étaient aussi faibles que celles d’un faon à l’heure actuelle. « En toute sincérité Azariel… tu n’as rien à craindre de moi. Et il n’y a pas beaucoup de monde sur cette bonne planète qui peuvent se le tenir pour dit. Je sais que tu as certainement peur de ce que je suis et que tu restes uniquement parce que tu aides ton prochain et que tu es comme ça… mais arrête. Je n’ai pas besoin de la pitié d’autrui, je suis une grande fille et je suis capable de m’occuper de moi. » Peut-être était-ce stupide de sa part de réagir ainsi surtout qu’elle n’était pas du tout en état de se défendre mais qu’importe. Le souci, c’est qu’elle était trop impliquée émotionnellement pour réagir avec tout le discernement dont elle était capable d’ordinaire. « Laisse-moi passer, s’il te plaît. » Sans doute, dans un élan de panique, cherchait-elle à ne surtout pas être un poids. La solitude, toujours…
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MessageSujet: Re: azariel & maureen ❝ you'll be the prince, and i'll be the princess ❞ azariel & maureen ❝ you'll be the prince, and i'll be the princess ❞ EmptyMer 24 Juil - 22:15







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❝  you'll be the prince,
and i'll be the princess ❞



Il fallait que je sorte de cette pièce. J’avais l’impression d’étouffer. J’avais tellement cru au fait que, peut-être, elle serait la bonne. Celle avec qui j’aurais une vie, je construirais une famille. Je m’étais fait un véritable film. Tous mes repères s’effondrèrent. Est-ce que Shaun était au courant ? Est-ce qu’il faisait aussi partie de la mafia irlandaise ? Je ne savais pas quoi faire, quoi dire. Je pensais que j’allais enfin être heureux, enfin trouver ma place. Mais si Shaun était au courant, pourquoi mon meilleur ami m’avait-il arrangé un rendez-vous avec sa cousine ? Il connaissait mon histoire, et en plus de cela, il savait à quel point j’abhorrais la violence. Il le savait, au vu du nombre de fois où je lui avais demandé d’arrêter alors qu’il se bagarrait. Au vu de nombre de fois où je lui avais dit d’abandonner, tant pis pour son égo, parce qu’il avait une femme qui l’attendait à la maison. Pourquoi avait-il donc voulu à ce point me la présenter ? Si cela avait été une blague, ce n’était vraiment, mais vraiment pas drôle. Je me risquais à poser la question. « Shaun est au courant ? » Ma voix n’émettait aucune émotion, pour une fois. En même temps, je ne savais pas ce que je ressentais. En plus de la frayeur qu’elle me faisait ressentir, c’était surtout la déception qui m’envahissait. J’y avais vraiment cru. « Pourquoi aurais-je peur ? Je n’ai jamais fait de mauvais coup à la mafia, je ne vois pas pourquoi il y aurait un contrat sur ma tête … » répondais-je, toujours d’une voix où aucune émotion ne transperçait. « Je ne te juge pas. Je n’ai pas à le faire d’ailleurs. Ce n’est pas ma vie, c’est la tienne, tu peux en faire ce que tu veux. » J’essayais tant bien que mal de me concentrer sur ces satanées sutures. Apparemment, elle avait déjà subi la torture auparavant, je ne devais donc pas lui faire plus mal que ça. Mon Dieu, elle avait pratiqué la torture. Je sentais des larmes – de fureur ou bien de tristesse, je n’en savais rien – me monter aux yeux. Et dire qu’elle comparait ma façon de protéger ma sœur à la sienne. Je ne voulais même pas y penser et encore moins écouter ses explications ou ses pseudos excuses. Ce qu’elle faisait était pour moi inexcusable. Comment pouvait-elle faire subir ce que j’avais subi à d’autres personnes ? Et comment imaginait-elle ma réaction ? Elle pensait que j’allais rester là, à jouer les amoureux transis, après tout ce que j’avais vécu ? Je voulais juste en finir, et sortir de ce bâtiment sans me retourner. Mais qu’est-ce qu’elle croyait faire exactement ?! Hors de question qu’elle ne quitte cette pièce tant que ses sutures ne seraient pas terminées et ses plaies désinfectées ! Je sentais la colère monter en moi, et c’était bien assez rare pour le préciser. « Nan mais ça va pas la tête ! Maintenant tu te rassois et tu ne bouges plus c’est compris ?! Tu regardes en face de toi et tu me laisses te soigner ! Tu as le choix, soit tu m’écoutes soit j’appelle une ambulance, c’est clair ?! Je vais pas laisser ton égo te tuer, manquerait plus que ça tiens ! » m’écriais-je fermement, mais toujours sans émotion. Je m’étais levé brusquement, faisant au passage tombé mon tabouret. « Je reviens, t’as besoin de boire, t’as l’air complètement déshydratée. J’imagine qu’ils ne t’ont pas donné à boire pendant ces trois jours, et ça se voit. » Joignant mes gestes à mes paroles, je commençais à m’éloigner. Puis je suis revenu sur mes pas, prenant la clé qui permettait de fermer la porte et la verrouilla, pour m’assurer qu’elle ne partirait pas. J’allais rapidement chercher un verre d’eau, même si je ne ressentais maintenant plus aucune pitié envers la jeune femme. Après tout, on l’avait privée d’eau, mais elle avait sûrement dû faire bien pire. J’hésitais à envoyer un sms à Lexie, pour lui demander de m’appeler et me trouver une excuse pour partir de cet endroit. Mais mon éducation faisait que je ne pouvais pas la laisser seule. Elle avait absolument besoin de soins, et elle ne mourrait pas juste parce que … pour je ne savais quelle raison d’ailleurs, et ce n’était pas – plus – mon problème à présent. Respirant un grand coup, je rentrais à nouveau dans le débarras, une bouteille d’eau dans une main et des biscuits que j’avais trouvés en chemin dans l’autre. Je me moquais éperdument de ce qu’elle pensait de ma crise, tant qu’elle m’écoutait. De toute façon, elle n’avait pas le choix. Elle était peut-être chef de la mafia de je ne sais pas quoi, mais elle n’était pas en position de discuter. Demain – enfin, c’était une expression, elle mettrait sûrement plus de temps à s’en remettre – je pourrais avoir peur d’elle, mais pour le moment, je ne risquais rien, elle n’en avait pas la force.





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MessageSujet: Re: azariel & maureen ❝ you'll be the prince, and i'll be the princess ❞ azariel & maureen ❝ you'll be the prince, and i'll be the princess ❞ EmptyMer 24 Juil - 22:42

Il n’était rien qui puisse réellement choquer Maureen. Elle avait vu trop d’horreurs dans son existence pour se laisser émouvoir d’un pauvre grain de riz mais pour une raison qu’elle ne parvenait pas à saisir, le manque cruel d’émotion dont faisait preuve Azariel la blessa furieusement. Pire, elle sentit son cœur se serrer violemment alors qu’elle avait longtemps été persuadée de ne pas en avoir. D’un côté, elle ne pouvait guère le blâmer pour la réaction qu’il était en train d’avoir, mais de l’autre, elle le maudissait pour faire preuve d’autant de jugement alors que fondamentalement, il ne connaissait pas sa vie… et encore moins son père, ses conseillers, la Mafia en général. Maureen restait une femme libre de ses mouvements bien sûr, mais tant qu’elle demeurait dans le moule qu’on lui avait aisément fabriqué alors qu’elle n’avait que treize ans. Bien loin de se plaindre, elle ne faisait que se renfrogner de seconde en seconde, cherchant à s’enfermer dans son habituel cocon indestructible que le jeune homme avait malheureusement fait sauter en éclat quelques jours auparavant. Comment était-elle censée faire, désormais ? Il lui avait presque donné matière à faire battre son cœur mais il s’éloignait, toujours plus… jusqu’à laisser exploser sa colère alors qu’elle le déchargeait elle-même de toute responsabilité. Il avait de la chance qu’elle lui voue un respect certain et ne soit pas en état car dans d’autres circonstances, il se serait mangé la gifle de sa vie en pleine face. « Ah ouais ? Et tu peux bien me dire ce que ça peut t’foutre que je foute ma vie en l’air, hein ?! Dis-moi, qu’est-ce que ça peut te foutre ? Tu l’as dit toi-même, c’est ma vie pas la tienne alors mon égo il t’emmerde ! » De ce point de vue là, Maureen et Shaun se ressemblaient diablement mais hélas, ce n’était pas dans le meilleur sens du terme. Azariel n’en fit tout de même qu’à sa tête, allant jusqu’à l’enfermer dans le débarras –et il avait bien fait, sans quoi elle se serait sauvée en deux temps trois mouvements sans qu’il n’ait eu le temps de faire ouf–, la poussant donc à se rasseoir sur ce maudit tabouret alors qu’elle avait juste envie de hurler. Hurler, rien d’autre. Hurler sa haine, sa douleur qui se faisait désormais aussi morale que physique, contrainte d’attendre comme un toutou bien sage qu’il ne l’honore à nouveau de sa présence… armé tout de même d’une bouteille d’eau et de quelque chose à grignoter. Le visage de Maureen avait reprit toute son impassibilité, la jeune femme ayant pris le parti de tenter de reprendre sa contenance d’antan… avant qu’il ne la touche de manière irrémédiable et qu’elle n’ait l’impression que finalement, même quelqu’un comme elle pourrait avoir droit à cette paix pourtant interdite. « Shaun est au courant mais je lui ai fait promettre de toujours la boucler pour son propre bien. Ne le blâme pas, tu as un spécimen parfait que tu peux détester tant que tu veux. » La jeune femme afficha un sourire narquois alors qu’elle était loin d’être sincère mais peut-être que le fait qu’il ne la déteste rendrait les choses plus facile. Elle s’empara de la bouteille d’eau pour boire telle une assoiffée sortie du désert avant de n’en sortir que plus essoufflée qu’elle ne l’avait été jusqu’à lors. « Ce sera plus facile si tu oublies et que tu me vois comme le salopard qui… enfin tu m’as comprise. Mais je n’ai pas besoin de ton aide tout comme je me passe de ton jugement alors que tu ne connais pas ma vie. Laisse-moi appeler mon assistant si ça peut soulager ta conscience et casse-toi. » Puisqu’il avait décidé de prendre mal la chose… Maureen allait faire en sorte qu’il ne culpabilise pas, d’aucune façon. Finalement, son égoïsme était relatif et si on la jugeait cruelle… c’est parce qu’en général, on ne la connaissait pas, ou que l’on n’était cruellement aveugle.
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MessageSujet: Re: azariel & maureen ❝ you'll be the prince, and i'll be the princess ❞ azariel & maureen ❝ you'll be the prince, and i'll be the princess ❞ EmptyMer 24 Juil - 23:11







AZARIEL & MAUREEN

❝  you'll be the prince,
and i'll be the princess ❞


Je n’avais à peine entendu sa réponse avant de sortir de la salle, et m’en moquais complètement. « Tiens. » lui dis-je en lui donnant, presqu’en jetant, la bouteille et les biscuits. Sortir de la pièce m’avait fait quelque peu du bien. J’étais toujours en colère, surtout qu’elle ne me semblait pas être le type de fille à être très coopérative, mais ces cinq minutes à l’extérieur m’avaient permis de souffle un peu. Je ne savais toujours pas ce que j’allais – je voulais – faire. Et dire que je n’avais pas voulu l’entendre lorsqu’elle m’avait dit de m’éloigner d’elle. Au final, j’avais bien mérité d’être dans cette position, je n’avais qu’à l’avoir écoutée, et rien de toute ça ne se serait passé. Comment est-ce qu’avec tout ce qui m’était arrivé dans mon passé, je pouvais encore croire que je vivais dans le monde des bisounours ? Qu’est-ce que je pouvais être pathétique avec mon romantisme et mes rêves du grand amour. Il n’existait probablement même pas, le grand amour ! C’était sûrement juste des contes de fées qu’on se racontait pour se rassurer et avancer dans la vie. Qu’est-ce que je pouvais être stupide ! Je sentais des larmes de rage couler sur mes joues, sans que je ne puisse les contrôler. Heureusement, j’étais derrière elle, et celle-ci semblait m’écouter et ne pas se retourner. Elle ne me verrait donc pas ainsi, pathétique comme je l’étais. « Je t’ai dit de ne pas bouger il me semble non ? » lui dis-je, ignorant sa phrase, en la faisant de nouveau tourner pour qu’elle soit dos à moi. Finalement, je me moquais qu’elle ait pu voir mes larmes, cela ne me faisait rien. En même temps, en comparaison avec son égo, le mien était quasiment inexistant. Et cela ne m’avait jamais dérangé, au contraire, jusqu’à aujourd’hui. J’aurais préféré que ce soit mon égo qui prenne tout, et non les sentiments que j’avais commencé à développer pour elle. Cela aurait été tellement plus simple ! J’avais envie de crier tellement j’avais mal, mais j’arrivais à me contrôler, à la différence de mes larmes que je sentais couler sur mon visage sans mon consentement. Je n’avais pas envie de pleurer, je n’avais plus envie de rien. Elle avait tout gâché. Il était sûr que je serais changé à jamais à présent. Plus jamais je ne me laisserais avoir par mes sentiments et imaginerait une vie meilleure, comme dans les contes de fées. Ces choses n’existaient pas, et j’aurais dû le savoir. Ce que je pouvais être naïf …  J’ignorais complètement sa requête de la laisser appeler son assistant et de partir, ne prenant même pas la peine de lui répondre. Sentant qu’elle allait de nouveau se lever, je posais ma main sur son épaule fermement, pour éviter qu’elle ne bouge et que je ne lui écorche la peau avec mon aiguille. Mince, il me semblait que ma prise avait été un peu trop forte, et que je lui avais fait mal. Oh mon Dieu, je lui avais fait mal. J’étais devenu comme lui. J’étais en colère, donc je faisais mal. Je lâchais directement ma prise, bourré par ma culpabilité. « Je suis désolée, j’ai pas fait exprès, je ne voulais pas te faire mal. Je suis désolé. » D’un coup, je ne me contrôlai plus et me laissais tomber au sol, éclatant en sanglots. Je posai mes coudes sur mes genoux, et mettais mes mains devant mon visage, tandis que je laissais mes larmes couler.





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MessageSujet: Re: azariel & maureen ❝ you'll be the prince, and i'll be the princess ❞ azariel & maureen ❝ you'll be the prince, and i'll be the princess ❞ EmptyMer 24 Juil - 23:34

L’espace d’un instant, Maureen avait cru voir des larmes couler contre les joues d’Azariel mais elle préférait ne rien dire, au moins au départ. Avait-il aussi mal qu’elle ? C’était probable. Depuis leur rencontre et sa confession sur son passé, l’irlandaise considérait le canadien comme l’oie blanche qu’elle ne pouvait hélas que pervertir. Pourtant, dieu sait qu’elle ne lui voulait que du bien, elle avait souhaité de tout cœur être honnête envers lui, partager quelque chose qui serait bien plus fort que tout ce qu’elle avait vécu jusque là… qui serait plus fort que son présent de parrain de la Mafia ou de tueuse à gages. Mais la sincérité ne lui servait plus à rien désormais si c’était pour se sentir plus seule encore que la veille. Face à la colère d’Azariel, Maureen avait l’impression qu’elle se trouvait plus solitaire encore que lorsqu’elle avait été enfermée dans cette cave maudite, à regretter chaque seconde de s’être faite avoir comme une vulgaire débutante. « Je crois t’avoir déjà demandé ce que ça pouvait te foutre non ? » déclara-t-elle avec froideur et désintérêt, deux émotions qu’elle était pourtant loin de ressentir. Maureen tenta une nouvelle fois de se lever, mais cette fois, la réaction d’Azariel lui arracha un léger gémissement de douleur et dès lors, ce fut la débandade : elle eut à peine le temps de s’asseoir que déjà, le jeune homme s’était lancé dans des excuses dont elle ne comprenait pas l’origine, réaction qui augmenta de fait le rythme cardiaque de la demoiselle et qui la laissa bouche bée un long instant. Alors qu’elle avait tout fait pour reprendre son masque de froideur et d’impassibilité, en une seconde à peine il venait de le faire à nouveau voler en éclat… « Azariel regarde-moi ! » sonna-t-elle non plus avec froideur cette fois mais plutôt avec inquiétude, alors qu’elle s’agenouillait douloureusement face à lui pour prendre ses joues en coupe à l’aide de ses mains. « Ne t’excuses pas je t’en prie… arrête de t’excuser tu m’entends ! » Certes, son ton avait été légèrement plus brutal que ce qu’elle avait souhaité de prime abord, mais Maureen était tout de même là, bien présente, les yeux humidifiés par les larmes qu’elle ne pouvait pas se permettre de laisser couler alors qu’elle était tout de même tentée de se taire et de partir. Elle ne pouvait pas le laisser avec sa culpabilité… elle n’en n’avait pas le droit. « Je ne voulais pas être honnête avec toi parce que je sais que tu me jugerais avec tes yeux et que tu ne pourrais pas voir autrement que par eux. Mais je l’ai été… j’ai voulu faire preuve de sincérité pour la première fois de ma vie et tu sais quoi ? Ca craint. Ca craint, c’est inutile et ça fait juste un mal de chien. Je pourrais te dire que je me bats les reins que tu me rejettes… mais ce n’est pas vrai. En l’espace de quelques heures à peine tu as réappris mon cœur à battre et là, il s’arrête à nouveau. Je me fous éperdument d’être blessée ou même de passer l’arme à gauche parce qu’apparemment, j’ai perdu quelque chose qui avait plus de valeur que tout ce que j’ai bien pu faire dans mon existence pourrie… » La jeune femme déglutit avec difficulté, séchant les larmes d’Azariel avant d’embrasser chacune de ses joues et de se pencher à son oreille, pour être certaine qu’il serait le seul à l’entendre. « Tu n’es pas comme lui. Tu ne l’as jamais été et tu ne le seras jamais. Ne laisse jamais personne te dire le contraire… tu es la plus merveilleuse personne que j’ai pu rencontrer Azariel et même si ça n’aura pas duré longtemps, je suis fière d’avoir des souvenirs aussi puissants que je peux emporter avec moi et que nul ne pourra jamais me prendre. Je te souhaite de trouver la fameuse femme de ta vie, de tout mon coeur. Tu n’es coupable de rien… c’est moi qui aies tout gâché. » Dans un élan de désespoir, Maureen s’était relevée, poussa la porte avant de longer le couloir d’une lenteur que personne ne pouvait décrire. Chaque pas était une torture. Mais d’un autre côté, si elle était restée dans ce foutu débarras, Azariel aurait culpabilisé et aurait même peut-être fini par croire qu’il était devenu comme son bourreau… et ça, la jolie blonde ne pouvait le souffrir. Elle préférait risquer gros à marcher jusqu’à ce que ses forces l’abandonnent plutôt que de risquer de noircir l’âme si belle du jeune homme. Alors elle marchait… sans but, cherchant la sortie de ce foutu bâtiment sans même avoir de plan présent dans son esprit. Elle n’avait même plus la force de réfléchir…
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MessageSujet: Re: azariel & maureen ❝ you'll be the prince, and i'll be the princess ❞ azariel & maureen ❝ you'll be the prince, and i'll be the princess ❞ EmptyJeu 25 Juil - 0:09







AZARIEL & MAUREEN

❝  you'll be the prince,
and i'll be the princess ❞


Les sombres souvenirs que j’avais occultés en entendant son histoire me revenaient en pleine face. Je le revoyais me criant dessus, profitant de ma faiblesse, me faisant souffrir et m’enfermant dans la cave. Je venais de faire subir exactement la même chose à la jeune femme. Je lui avais tout d’abord crié dessus, lui ordonnant de ne pas bouger. J’avais ensuite profité de sa faiblesse, sachant pertinemment qu’elle serait obligée de m’écouter, n’ayant pas la force de discuter. Je l’avais ensuite enfermée à clé dans le débarras, avant de lui faire mal. Mes pires craintes venaient de se réaliser. J’étais devenu comme lui. Exactement comme lui. Je ne pouvais retenir mes pleurs, continuant de sangloter. J’étais un monstre, comme lui. Elle ne s’était que confier à moi, et ayant peur qu’elle me fasse du mal un jour, j’avais préféré la rejeter froidement, sans même écouter ses explications. Tout ça pour quoi ? Pour que ce ne soit moi qui ne la blesse. Il fallait que j’aille voir un psychologue, ça n’allait vraiment pas. Et si je finissais par m’en prendre à ma petite sœur après une mauvaise journée ? Il fallait qu’on m’enferme, j’étais devenu un véritable danger public. Je ne voulais pas faire de mal à ma sœur, je ne pourrais le supporter. De nouveaux sanglots m’échappèrent. J’étais terrorisé par ce que j’étais en train de devenir. « Je suis tellement désolé … s’il te plaît, pardonne-moi, je ne voulais pas te faire mal. Je suis désolé … tellement désolé … » sanglotais-je. Mais je l’écoutais à peine. J’avais l’impression d’être dans une bulle et de ne pas pouvoir en sortir. Je n’arrivais plus à parler. Je n’arrivais pas à lui dire que même si je ne savais pas si ça pourrait marcher entre nous – et que je ne le pensais d’ailleurs pas, malheureusement – que je ne regrettais pourtant pas qu’elle se soit confiée à moi. Cela avait dû lui demander beaucoup de courage, et je n’avais fait que la repousser encore plus, alors qu’elle avait eu, plus que tout, besoin de se sentir soutenue. Mais comment aurais-je pu la soutenir alors qu’elle martyrisait, torturait et tuait des gens ? Je ne le savais pas, mais j’aurai dû, plus que de me fermer et de réagir comme lui. Il me semblait sentir ses lèvres sur mes joues inondées, et de l’entendre me dire que je n’étais pas comme lui. Etait-ce mon imagination ou le pensait-elle vraiment ? Malgré tout, j’étais également heureux de l’avoir rencontrée et d’avoir partagé ces moments, que je ne pensais jamais pouvoir partager avec quelqu’un, avec elle. Elle n’existait pas la femme de ma vie, je le savais à présent. Je savais à présent que tout cela n’était que fantasme et non réel, malheureusement. Pourquoi sa phrase sonnait-elle comme un adieu ? J’entendais des pas sur le sol. Non, elle ne pouvait pas partir ! Elle était bien trop mal en point ! Il fallait que je me lève et que je la suive ! Je ne pouvais pas la laisser comme ça. Il en allait de sa santé voire même de sa vie quand même. Mes angoisses seraient toujours présentes après, et je voulais tout faire pour qu’elle le soit aussi. Peu m’importait si nous ne nous revoyions jamais après cette sombre soirée, ce qui m’importait, c’était d’avoir la possibilité de la revoir, que nous puissions choisir, pas que cela ne nous soit imposé. « Maureen ! » criais-je, inquiet. « Reviens s’il te plaît ! Il faut vraiment que je soigne tes plaies ! » Cet entrepôt était le mien, je le connaissais donc comme ma poche. C’était sans doute pour cette raison – plus le fait qu’elle n’était pas en état d’avancer très rapidement – que je ne mis pas longtemps avant de la retrouver. Sans vraiment m’en rendre compte, je déposais mes mains sur ses joues, les caressant de mes doigts. J’étais comme dans un état second lorsque je déposais mes lèvres sur les siennes, tentant être le plus doux possible pour ne pas heurter sa lèvre abimée.





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MessageSujet: Re: azariel & maureen ❝ you'll be the prince, and i'll be the princess ❞ azariel & maureen ❝ you'll be the prince, and i'll be the princess ❞ EmptyJeu 25 Juil - 7:52

En théorie, Maureen n’était pas experte en pardon. Elle n’excusait pas et gardait rancune pendant des années jusqu’à pouvoir se venger dans les règles de l’art… mais en l’occurrence, pour la première fois de sa vie, un presque parfait inconnu ne lui avait donné nulle envie de se venger. Elle avait fait l’effort ultime de s’agenouiller, et tenté d’apaiser ses craintes, tout en sachant que les sanglots d’Azariel lui arrachaient littéralement le cœur et qu’elle peinait donc à rester là, bien sagement à les supporter. Pour la première fois, elle ne se soustrayait pas à ses responsabilités, bien au contraire, et savait pertinemment que ce gigantesque gâchis était surtout présent à cause d’elle. C’était Maureen qui baignait dans la Mafia, l’illégalité, l’horreur et la mort depuis sa plus tendre adolescence, pas l’assistant social, bien au contraire. Alors effectivement, sa phrase sonnait comme un adieu, un adieu qui détruisait petit à petit le peu d’humanité qu’il avait fait revivre et qu’elle espérait ne plus jamais ressentir : l’humanité fait mal, l’humanité n’a aucun sens et détruit littéralement une âme. Maureen se sentait non seulement sans force mais privée de cette soudaine source de joie de vivre qu’elle n’avait vécue qu’en la présence du jeune homme. Pourtant, aucune larme ne coulait. La jolie blonde avait beau se débattre à chaque pas pour éviter de sombrer définitivement en s’écroulant sur le sol, elle ne versait pas la moindre larme, qui aurait effectivement prouvé son humanité… cette même marque qu’elle cherchait à effacer pour de bon de son âme tourmentée. A vrai dire, elle ne s’attendait pas une seconde à ce qu’il ne la rejoigne. Lorsqu’elle entendit cette voix qui l’avait tant faite frissonner durant cette soirée puis cette après-midi, Maureen tenta d’augmenter la cadence de ses pas, maudissant le fait de ne pas pouvoir se mettre à courir pour lui échapper. Ce n’était pas tant qu’elle avait peur… si ce n’est peur de lui faire mal, peur de le détruire. Tout ceci devenait ridicule, qu’avait-elle de bon à lui apporter ? Rien. Maureen ne faisait pas le bien autour d’elle, elle détruisait le bien d’autrui… il n’y avait qu’en cela qu’elle était douée, point final. Et pourtant, à peine l’eut-il rattrapée que déjà, elle se figeait sur place, à croire que son corps refusait d’obéir dès lors qu’il se trouvait dans les parages. Son cœur fit une envolée folle dans sa poitrine alors que les lèvres d’Azariel s’étaient emparées des siennes, et fut comme si tout était à nouveau à sa place… une chaleur d’une intensité sans pareil s’écoula à nouveau dans ses veines précédemment redevenues froides et elle s’accrochait à se baiser, qu’elle lui rendait sans condition, comme s’il constituait sa dernière source d’oxygène sur cette planète. Mais Maureen ne pouvait pas rester, elle ne pouvait plus se permettre de faire l’autruche en pensait que cela pourrait fonctionner. Elle laissa perdurer le baiser aussi longtemps qu’elle le put, mais se sépara subitement de lui en faisant deux pas en arrière, tentant de rassembler ses forces pour le repousser une dernière fois de façon désespérée. « Tu ne te rends pas compte que c’est moi qui t’ai fait mal ? Je t’ai juste avoué mon passé et regarde dans quel état ça t’a mis ! Je ne voulais pas blesser quelqu’un qui en à peine quelques heures à pris une importance folle dans ma vie mais je l’ai fais, et sans même m’en rendre compte, alors que j’essayais juste d’être honnête cette fois, cette petite fois ! Merde Azariel ! Je ne serais jamais quelqu’un avec qui tu pourras t’épanouir parce que… parce que c’est comme ça. Je suis le mal incarné et toi tu aides, tu protèges, tu secoures. Là encore, tu as versé des larmes à cause de moi mais tu veux pourtant me secourir ! Je refuse. Tu vas tourner les talons, rentrer chez toi et retourner à ta vie normale ou je te jure que je vais t’y obliger. Blessée ou pas, crois-moi, j’y arriverai ! Je préfère que tu me haïsses plutôt que de risquer un jour de te heurter à nouveau… ne comprends-tu pas ? Ce sera plus facile si tu m’oublies maintenant !! » Déglutissant avec difficulté, Maureen passait néanmoins de son regard à ses lèvres, incapable de s’en détacher. Il lui avait jeté un sort et cette fois-ci, c’était lui, le coupable, celui qui avait drogué ce soda qu’elle n’avait même pas bu… quoique, l’eau pouvait être la coupable ! Elle tourna donc le regard, la respiration haletante, priant tous les Seigneurs de toutes les religions pour qu’il ne revienne à la raison. « Tu ne m’as pas fait de mal, Azariel. Tu es sûrement la personne m’ayant fait le plus de bien dans ma vie… c’est moi qui suis pleinement fautive et je ne m’extraie pas de mes responsabilités. Tourne les talons, s’il te plaît. »
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MessageSujet: Re: azariel & maureen ❝ you'll be the prince, and i'll be the princess ❞ azariel & maureen ❝ you'll be the prince, and i'll be the princess ❞ EmptyJeu 25 Juil - 11:43







AZARIEL & MAUREEN

❝ you'll be the prince,
and i'll be the princess ❞


Comment un baiser pouvait faire un tel effet sur une personne ? Tandis que nos lèvres se joignaient, mes poils se hérissèrent tandis que je posais mes mains dans le bas de son dos pour l’approfondir. Je ne savais plus où j’en étais. Je ne savais plus ce que je ressentais. Je ne savais plus rien. Et rien ne comptait à part notre baiser qui devenait de plus en plus passionné. Je ne voulais pas qu’il s’arrête. Je voulais que le temps se fige et que nous restions ainsi pour toujours. Je sentais mes espoirs revenir peu à peu en moi tandis que notre baiser s’approfondissait. Mes espoirs d’un futur ensemble, où l’on se retrouverait ensemble. Mais je me disais aussi que si la jeune femme était la femme de ma vie, cela voulait dire que l’univers avait un très mauvais sens de l’humour. Pourquoi me destiner avec une personne qui était tant mon opposé ? Qui me faisait un tel effet que je me sentais changer ? Encore une fois, je me disais qu’il fallait absolument que je consulte un psychologue, qui m’aiderait à me dépatauger de cette situation, et qui calmerait mes plus grandes angoisses. J’avais envie de continuer à la voir, à entendre sa voix. Mais comment le pourrais-je en ayant tout le temps peur ? Peur qu’elle me fasse du mal. Peur que je lui fasse du mal. Peur que quelqu’un lui fasse du mal. Comment pourrais-je vivre dans la peur d’avoir mal – car toutes ces situations me feraient du mal – à nouveau ? Juste pour cette raison, un psy me ferait beaucoup de bien. Je me disais que lorsque quelque chose faisait tant de bien, il ne pouvait pas être mauvais non ? L’oublier ? Je ne le pourrais jamais. Je pourrais ne plus la voir et tout le reste, mais l’oublier me semblait être un exploit que jamais je n’arriverai à accomplir. « Ce n’est pas toi qui m’as fait du mal. C’est lui, pas toi. C’est à cause de lui que je pleurais, pas à cause de toi. » confessais-je. Elle ne m’avait rien fait. Elle avait peut-être brisé les rêves que j’avais sur nous deux, mais le fautif était moi, qui était tout simplement trop rêveur et idéaliste. Je l’avais idéalisée, et j’avais simplement eu tort. Mais ce n’était pas de sa faute. Une partie de moi voulait lui demander de tout quitter et de rester avec moi, pour toujours. Mais malgré ma vision en rose du monde, je savais bien que c’était beaucoup plus compliqué que ça, malheureusement. « Ecoutes, demain je tournerais probablement les talons. Mais on n’est pas demain, et pour le moment, je ne vais nulle part tant que je ne suis pas sûr que tu sois soignée. Tes plaies sont vraiment moches et je ne te laisserais pas comme ça. Tu ne comprends peut-être pas, et je m’en moque. Mais je reste avec toi ce soir. » Je me doutais que cela ne suffirait pas. Je décidais d’être honnête sur la situation et de lui dire ce que je ressentais. « Ce que je ressens pour toi est inexplicable. Vraiment, je ne comprends pas. Ce n’est pas rationnel, et je le sais. Mais il n’empêche que ça ne partira pas de sitôt. Et je veux pouvoir avoir le choix de continuer à te voir ou non. Je ne veux pas que ce soient tes blessures qui fassent ce choix pour moi. Donc s’il te plaît, laisse-moi te soigner. Demain est un autre jour, et on pourra alors décider de ce qu’adviendra notre relation. Mais on aura le choix. » Et c’était tellement vrai …



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MessageSujet: Re: azariel & maureen ❝ you'll be the prince, and i'll be the princess ❞ azariel & maureen ❝ you'll be the prince, and i'll be the princess ❞ EmptyJeu 25 Juil - 13:13

Maureen avait l’impression d’être totalement sans force, sans volonté, sans rien de ce qui caractérisait en théorie son tempérament le plus profond. Ce baiser qu’ils venaient d’échanger avait conduit son cœur au bord d’un précipice particulièrement vertigineux et elle ne savait pas si elle allait un jour pouvoir se remettre de toute cette histoire. Voilà pourquoi elle ne souriait pas et tentait de conserver autant que possible son masque d’impassibilité… mais elle était atteinte, c’était trop tard. Le mal restait fait et tenter de faire l’autruche ne servirait à rien. Un peu comme si Azariel l’avait coincée entre ses bras et qu’elle ne serait jamais en mesure de s’échapper de son emprise. Hélas, malgré tous les efforts de la demoiselle, le canadien restait sourd à ses mots et voulait non seulement la soigner mais attendre demain pour toute décision concernant… eux. Ce simple terme sonnait étrangement dans l’esprit de Maureen et cela la tuait littéralement de s’apercevoir que très bientôt, il n’aurait sûrement plus aucune raison d’être. Qu’avait-elle fait pour mériter cela ? Dire la vérité. Rien de plus, rien de moins. La jolie blonde était possédée par une folle envie de hurler à l’injustice mais pour l’heure, elle en était bien incapable. « Non, je ne comprends pas ! Je ne vois pas pourquoi tu t’entêtes à vouloir me secourir ou soigner mes plaies ou que sais-je encore alors que tu sais pertinemment que tu auras peur avec moi ! Peur que je te blesse, peur d’être une cible, peur de devenir quelqu’un d’autre ! Je ne suis que moi, je n’aie rien de spécial à offrir si ce n’est mes bras pour t’accueillir, c’est vrai. Ce n’est sûrement rien à tes yeux mais je ne suis pas comme toi… moi mon cœur n’a jamais vraiment battu et ne s’est jamais enflammé pour une cause. Je suis ainsi et ça craint encore plus de se dire que tout ça arrive juste parce que je t’ai dit la vérité. Ca ne donne pas envie ! » La jeune femme se mit à fixer un point dans le vague, fermant les yeux un instant pour reprendre contenance alors que ses forces commençaient réellement à l’abandonner. Ce n’était guère étonnant dans le sens où elle avait perdu beaucoup de sang et n’avait rien manqué depuis des jours… par fierté, elle n’avait même pas touché aux biscuits qu’il lui avait à moitié balancés précédemment. « Je suis désolée Azariel… mais te laisser rester avec moi cette nuit en sachant que tu vas te barrer demain, c’est cruel et je n’ai pas envie ou même la force de supporter ça. Peut-être que ça t’arrange, peut-être que tu veux avoir ce choix de ne partir que demain mais personnellement, si tu veux te barrer, je préfère que tu le fasses maintenant tout de suite… comme si on m’arrachait un pansement sans anesthésie. Je crois que je viens d’en suer pour les trois prochaines semaines au moins, pas vrai ? Là, c’est à toi que tu donnes le choix, pas à moi. » Et ça la tuait littéralement. Tout son corps et son cœur voulait lui crier de rester avec elle, mais les mots demeurèrent étranglés et silencieux dans sa gorge…
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MessageSujet: Re: azariel & maureen ❝ you'll be the prince, and i'll be the princess ❞ azariel & maureen ❝ you'll be the prince, and i'll be the princess ❞ EmptyJeu 25 Juil - 13:42







AZARIEL & MAUREEN

❝ you'll be the prince,
and i'll be the princess ❞


Quelle tête de mule elle faisait ! Mais ce n’était pas possible ça. Je ne savais que faire pour la convaincre de rester et de me laisser la soigner. J’étais tellement fatigué que j’en avais assez de me battre et que je voulais tout simplement rentrer chez moi et dormir. « Tu ne comprends pas que j’ai des sentiments pour toi ? Que j’étais en train de tomber amoureux de toi et que je n’ai pas envie que tu restes dans cet état ? Que je n’ai tout simplement pas envie de te voir dans cet état ?! » m’écriais-je. Elle ne comprenait rien, ce n’était pas possible autrement. « Je ne t’ai pas écoutée quand tu m’as prévenu de rester éloigné, c’est donc de ma faute. Je suis un inconditionnel amoureux de l’amour et suis donc resté, c’est de ma faute, je suis trop romantique pour mon bien. Mais le fait est que c’est trop tard maintenant et que je ne peux pas te laisser ! C’est si difficile à comprendre ça ? Donc s’il te plaît, laisse-moi te soigner. » Je commençais à être épuisé. Cela faisait trois jours que mon sommeil était animé – depuis que je n’avais plus eu de nouvelles d’elle. Je n’avais qu’une envie, rentrer chez moi et me mettre au lit. Mais je ne pouvais pas la laisser là, je ne le voulais pas. J’avais trop peur pour elle, trop peur que quelque chose d’autre ne lui arrive. Comment faire pour lui faire changer d’avis ? Je repensais à ce qu’elle me disait plus tôt, qu’elle pourrait appeler son assistant et qu’il la soignerait. Et si on faisait un compromis ? « Et si tu appelais ton assistant et que je restais présent pendant qu’il te soigne ? Comme ça, je ne te touche pas, mais au moins je suis sûr que ça va bien. » lui proposais-je. Je savais que si je la laissais seule avec lui, sans avoir la certitude que tout irait bien, je ne pourrais rentrer. Je serais bien trop inquiet. Au moins, de cette façon, je serais sûr qu’elle serait soignée, et qu’elle irait mieux. Je pourrais donc arrêter d’avoir peur pour elle, et de plus, je saurais que lorsque je partirais, elle ne serait pas seule. Oui, ça me semblait être un bon compromis. Je comprenais pourquoi elle ne voulait pas que je m’occupe d’elle. Je l’avais déçue de par ma réaction. Je ne l’avais pas jugée, parce que comme je lui avais dit, je ne connaissais pas sa vie et ce n’était donc pas mon rôle de la juger. Mais je l’avais repoussée, parce qu’elle m’avait dit la vérité. Comme elle le disait, ça ne faisait pas envie de se confier. Mais comment aurais-je pu réagir autrement ? J’essayais de penser à comment mon comportement envers elle aurait pu changer après avoir entendu son histoire. « Je ne sais pas si je veux partir, d’accord. Je veux juste du temps pour réfléchir, c’est tout. » confessais-je d’une voix basse. « Et pour avoir ce temps, il faut que tu sois en vie. » Et c’était la pure vérité. J’aurais aimé pouvoir me décider de suite. J’aurais aimé que mon romantisme légendaire soit encore là, continuant à me faire faire des choses insensées. Mais ce n’était pas le cas. Mon romantisme avait tout simplement disparu.



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MessageSujet: Re: azariel & maureen ❝ you'll be the prince, and i'll be the princess ❞ azariel & maureen ❝ you'll be the prince, and i'll be the princess ❞ EmptyJeu 25 Juil - 14:01

Bouche bée. L’irlandaise la plus dangereuse et impitoyable de toute la création venait de se prendre comme un uppercut en pleine face et elle mit un certain temps avant de chasser cette odieuse surprise de son visage. Il tombait amoureux d’elle, vraiment ?! Eberluée, Maureen sentit sa respiration se saccader autant et ses yeux s’humidifier violemment. Ne pas pleurer, ne pas pleurer ! Elle avait trop de fierté pour s’abaisser à ce genre de choserie et puis… si jamais il partait de toute façon, il n’y avait aucune raison pour qu’elle lui fasse ce cadeau. « Tais-toi !! » hurla-t-elle à la fin de son discours, oppressée par cette tristesse dont elle ne savait pas quoi faire. Le pire dans tout ça, c’est qu’elle se sentait complètement dépossédée de ses propres moyens alors que d’ordinaire, l’hésitation n’avait aucunement sa place dans son style de vie. Azariel la mettait littéralement au supplice en lui faisant comprendre ses sentiments par a+b et ce n’était qu’une torture d’autant plus vive de savoir qu’elle ne pouvait pas y répondre… que c’était interdit parce que justement, elle avait estimé lui devoir la vérité. Tu parles d’une bonne action en fin de compte ! Elle n’était pas prête de refaire la même erreur, c’était une certitude… « C’est si difficile de comprendre que je veux que tu arrêtes de me prouver par a+b que je suis en train de tout perdre ? Il faut quoi, que je te frappe pour que tu comprennes ?! Je ne veux pas entendre de telles choses !! Si tu veux continuer à considérer que tu es un type bien sans cruauté ni zones d’ombres dans sa vie alors tais-toi… tais-toi !! Laisse-moi gérer mon cœur trop sensible et fais-moi confiance, je ne ferais pas deux fois la même erreur. Quand je t’ai embrassé la seconde fois, j’ai tourné le dos à mes instincts… je me suis trahie. Il n’est plus question que je refasse la même connerie. » Façon étrange de lui dire que justement, les sentiments qu’elle ressentait pour lui la mettaient au supplice et qu’il aurait tort de croire qu’elle s’en foutait, que cela ne lui faisait rien. Elle allait d’ailleurs rétorquer à nouveau quelque chose lorsque la voix de Dante s’éleva soudainement dans l’atmosphère… « Miss O’Connor ? Mon dieu vous êtes en vie !! Monsieur Neil a remué ciel et terre pour vous retrouver et quand j’ai su que vous pouviez être ici… je suis venu immédiatement. J’ai apporté tout une trousse de soins, il est important que vous soyez prise en charge avant que je ne vous ramène chez vous… le médecin que vous connaissez bien viendra vous voir demain dans la matinée. » Dante. Par chance, il avait un diplôme de médecin et avait aussi oublié d’être con dans sa vie. Il incita la jeune femme à le suivre en pénétrant dans une pièce, ôtant le bandage de fortune qu’elle s’était fait au bras pour mieux sortir tout un kit de suture. « Remballez votre anesthésiant je n’en veux pas. » Et elle avait ses raisons. Il n’insista pas, d’ailleurs, tout en sachant qu’elle risquait de passer un très, très mauvais quart d’heure. A chaque nouvelle suture, Maureen poussait un grognement de douleur, les larmes qu’elle avait précédemment refusé de faire couler se libérant de fait sans qu’elle n’ait le moindre contrôle dessus. Mais elle avait la peau dure… parce qu’elle refusa de devenir folle de souffrance malgré ce moment horrible qu’elle était en train de vivre. Dante lui soigna comme il fallait son bras ainsi que son dos, à la manière des plus grands professionnels de la santé, avant de s’incliner légèrement. « Lorsque vous serez prête, je vous attendrai dans la limousine. J’ai pris le soin d’éviter que votre père ne soit au courant, et Monsieur Neil passera vous voir dans l’après-midi de demain. » Pour l’instant, Maureen n’était pas capable de remuer le petit doigt et encore moins de se relever de la chaise où elle avait été installée. Dante avait eu une formidable réaction, anticipé ses besoins et ne s’était pas pour autant imposé à eux : il avait eu le flair que le jeune homme l’accompagnant n’était pas un ennemi. « Satisfait ? » maugréa-t-elle finalement.
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MessageSujet: Re: azariel & maureen ❝ you'll be the prince, and i'll be the princess ❞ azariel & maureen ❝ you'll be the prince, and i'll be the princess ❞ EmptyJeu 25 Juil - 14:45







AZARIEL & MAUREEN

❝ you'll be the prince,
and i'll be the princess ❞


Elle ne ressentait pas la même chose que moi. C’était ce qu’elle était en train de me dire. Qu’elle n’en avait rien à faire de ce que je pouvais ressentir. Elle avait bien dû s’amuser avec moi. J’avais dû être un bon divertissement entre deux tueries. J’avais envie de pleurer tellement je me sentais mal. Elle ne voulait plus que je la voie, et était prête à me frapper pour ça. Comment avais-je pu être aussi idiot ? Comment avais-je pu croire qu’elle me rendait mes sentiments ? Si ça se trouvait, elle m’avait raconté son histoire juste pour me faire fuir, parce qu’elle s’était lassée de moi. Cela expliquait beaucoup de choses. Je n’avais pas compris pourquoi elle m’avait raconté tout ça, connaissant mon histoire, elle savait en fait parfaitement comme je réagirais, et elle comptait probablement là-dessus. Bon, bah plus de regrets, je n’avais pas à faire de choix victorien, elle l’avait fait pour moi. Elle ne voulait plus me revoir, point. « Très bien. » fut tout ce qui sortit de ma bouche. Ma voix était la même que plus tôt, sans aucune émotion, toujours parce que moi-même ne savais que ressentir – que penser. D’un coup, j’en voulais à Shaun. Il était au courant pour la vie de sa cousine, et m’avait forcé à la rencontrer. Pourquoi ? Est-ce qu’il savait aussi qu’elle avait juste voulu se divertir un instant, et que plus jamais elle ne ferait la connerie d’embrasser quelqu’un à nouveau ? Je lui en voulais d’avoir organisé cette rencontre, ce dîner. J’aurais préféré avoir réussi à lui dire non, comme j’avais eu envie de le faire lorsqu’il m’avait fait la proposition. Cela aurait été bien plus simple. Je serrais la mâchoire et mes dents, pour m’empêcher de pleurer de nouveau devant elle. Il était hors de question que je continue de la divertir. J’entendais une voix dans l’entrepôt. Quelqu’un la cherchait. Et si c’était ses geôliers ? Ce n’était pas parce que je la détestais à présent que je voulais qu’elle ne souffre – et encore moins meure. Elle était la cousine de mon ami après tout, et ça lui ferait de la peine de la perdre. Et même si je ne comprenais pas pourquoi il avait tant tenu à nous présenter, il était quand même mon meilleur ami, et je ne voulais pas qu’il souffre. Ce n’était pas ses geôliers, mais apparemment une connaissance. Très bien, elle verrait un médecin dans la matinée. Je les suivais dans la pièce, sans dire un mot, le regard vague. J’étais pressé que ce cauchemar se termine, pour pouvoir enfin rentrer à la maison et dormir. Quelle surprise, elle ne veut pas d’anesthésiant ! pensais-je ironiquement. Si j’avais bien compris sur lors de cette pseudo relation que nous avions vécue, c’était bien que son égo était puissant. Mais cela ne me faisait plus aucun effet à présent. Je savais à quoi m’en tenir et ne pouvais même plus la regarder. Une fois les soins terminés, elle me demanda si j’étais satisfait. Comment répondre à ça ? « Oui, très satisfait. Je vais te laisser vivre ta vie à présent, et n’interviendrais plus. » lui promettais-je, la regardant droit dans les yeux, d’un regard plus froid que je ne l’espérais. « Adieu Maureen. » lui dis-je en prenant ma veste, avant de m’en aller.



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MessageSujet: Re: azariel & maureen ❝ you'll be the prince, and i'll be the princess ❞ azariel & maureen ❝ you'll be the prince, and i'll be the princess ❞ EmptyJeu 25 Juil - 15:28

Il partait. Il venait de prendre sa veste et de lui dire adieu et pourtant, Maureen ne pouvait pas s’empêcher d’être déjà frappée de regrets. Le regret d’être trop fière, trop peu fiable, si ancrée dans le côté obscur de la force… en un mot comme en cent, sa culpabilité était telle que Maureen ne savait plus ni quoi faire ni quoi penser. « Ne crois pas que je n’ai rien ressenti et que ce n’était pas vrai pour moi, Azariel. Au contraire, c’était bien trop vrai pour moi et je ne pensais pas qu’il me serait si facile de tomber sous le charme de quelqu’un. C’est sûrement ça, ma nouvelle malédiction. De rester éloignée de toi tout en sachant que je suis amoureuse de toi jusque dans mes tripes, tout en priant pour qu’il ne t’arrive que des bonnes choses. » A partir de là, l’irlandaise ne sut pas s’il l’avait réellement entendue ou même s’il s’était retourné puisqu’elle s’était levée dans un ultime effort et qu’elle avait rejoint Dante, son assistant, dans la limousine qui l’attendait juste devant l’entrepôt. Ce fut un parcours du combattant que de ne pas éclater en sanglots face à cette fin tragique et pourtant, silencieusement, tout en contemplant le dehors par la vitre teintée du véhicule, Maureen remerciait le canadien. Elle le remerciait de lui avoir fait connaître un sentiment qui lui avait presque fait perdre la raison et pour lequel elle avait eut envie de se battre… au point de ne faire la bêtise de lui avouer son passé. Il n’y avait aucun regret à avoir : elle lui avait avoué ses sentiments, même à demi mot. Le reste n’avait hélas pas dépendu d’elle et tout ce qu’elle espérait, c’était ne plus jamais remettre les pieds dans ce foutu entrepôt.

Plus jamais ? A croire que l’on veuille la faire enrager car pas plus tard que deux mois après, Maureen poussait un nombre incalculable de soupirs tandis qu’elle tenait la main de son frère aîné dans la sienne. Il avait réussi à l’embarquer dans cette idée d’atelier de danse pour jeune, en faisant d’elle son assistante. Bien évidemment, l’irlandaise priait tous les grands dieux que l’univers de ne surtout pas croiser Azariel, mais quelque chose lui disait que ses vœux ne risquaient pas d’être exaucés. « En attendant les jeunes, je veux un tango ma chère Mau… tu ne peux pas me le refuser ! » C’est fou ce qu’elle n’avait pas envie de faire d’efforts dans la seconde, mais le fait est : elle ne pouvait rien refuser à son frère. Durant de longues minutes, ils s’échauffèrent au rythme de la musique qui résonnait dans la salle, avant que cela ne parte en live parce qu’ils étaient incapables de rester sérieux deux secondes. Un grand sourire illuminait leurs visages respectifs alors qu’ils se faisaient un combat de chatouilles particulièrement narquois, sans s’apercevoir immédiatement qu’en fait, les responsables du centre pour jeunes venaient de pénétrer dans la salle. « Il a trente-quatre ans mais c’est un grand couillon… cela dit c’est un excellent danseur vous pouvez lui faire confiance ! » Hélas… Anton décidait de la suite des opérations et avant qu’elle n’ait le temps de faire ouf, il avait composé les couples de danseur… en la mettant avec nul autre qu’Azariel. Elle était définitivement maudite ! « Je ne savais pas que tu étais là, et il ne sait rien alors… ne prend pas cela pour une manipulation de ma part. » Maureen ne feignait pas en présence de son frère. C’était juste à croire que la terre n’était pas un terrain de jeu assez grand pour eux, destinés à se revoir sans arrêt sans pouvoir laisser libre court à leurs sentiments. « Tu sais danser le tango ou il faut que je te guide ? »
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MessageSujet: Re: azariel & maureen ❝ you'll be the prince, and i'll be the princess ❞ azariel & maureen ❝ you'll be the prince, and i'll be the princess ❞ EmptyJeu 25 Juil - 16:13







AZARIEL & MAUREEN

❝ you'll be the prince,
and i'll be the princess ❞


Je stressais. Aujourd’hui, un cours de danse était organisé pour certains jeunes du foyer qui le souhaitaient, et ce n’était autre que le frère de Maureen qui s’en occupait. Il était venu me voir un jour, me proposant ça. En voyant son nom, je n’avais que pu faire le lien. Ne sachant pas s’il était au courant pour Maureen et moi – je ne le pensais pas, vu que je n’avais été qu’une distraction pour elle, et rien de sérieux – j’avais préféré lui demander s’il était de la même famille que Shaun. La réponse avait été positive, et il m’apprenait qu’ils étaient cousins, ce dont je me doutais déjà. J’avais vu une photo de la jeune femme et lui dans sa tapisserie de photos qui se trouvait dans sa chambre. Je connaissais donc déjà sa réponse avant qu’il ne me la donne. Cela faisait que je ne pouvais refuser sa proposition, même si j’avais peur de croiser Maureen. Le jour J était donc arrivé, un peu plus de deux mois après ma dernière rencontre avec la jeune femme, dans le même entrepôt où je m’apprêtais à me rendre. Je terminais de me préparer, tentant de calmer ma respiration. J’allais mieux à présent, et m’étais fait à l’idée que plus rien ne se passerait entre nous. Et beaucoup de choses avaient changé. Une semaine après cette soirée, j’avais tenu la promesse que je m’étais faite et avais pris rendez-vous avec un psychologue. Cela n’avait pas été une chose facile, surtout que lors du premier rendez-vous, j’avais à peine pu aligner trois phrases. Je pensais donc que je n’arriverai jamais à lui parler et que ça ne marcherait pas. Puis lors du deuxième rendez-vous, j’avais tout sorti, d’un seul coup. Raconté toute mon histoire, sans m’interrompre. Je n’avais pas eu le temps de parler de mes angoisses, ni de Maureen, la séance venant de se terminer. Mais celle d’après fut la bonne. Je lui avais tout d’abord parlé de la jeune femme et fis rapidement le lien avec mes angoisses et ce que j’avais ressentis ce soir-là. Cela m’avait fait énormément de bien. Il m’avait fait comprendre que je n’étais absolument pas comme lui, parce que lui ne se serait jamais arrêté, et surtout, y aurait pris du plaisir, ce qui n’avait pas du tout été mon cas, puisque dès que je m’en étais rendu compte, je m’étais mis à culpabiliser et à pleurer comme un bébé. Et la plus grande preuve qui faisait que je n’étais absolument pas comme lui, c’est que j’avais fait ça en voulant l’aider. Une partie de moi espérait qu’elle serait là aujourd’hui. En effet, même si j’essayais de tourner la page – je sortais même avec une autre fille depuis deux semaines à présent – je ne pouvais m’empêcher de penser à elle. Elle m’avait vraiment drogué, je le savais à présent. Entrant dans la salle, mes yeux ne purent s’empêcher de se poser sur elle, tandis qu’elle riait avec son frère. Qu’est-ce qu’elle était belle comme ça, au naturel. Je secouais la tête, tentant de ne plus y penser. Je commençais à y arriver, mais c’était sans compter son frère qui décida de nous mettre ensemble lors de ce cours. C’était un coup monté ou quoi ? Elle ne savait pas que je serais là, mais bien sûr ! J’avais créé cette association en lien avec mon travail, et elle pensait quoi ? « Pas de problème. » lui dis-je, d’une voix normale cette fois-ci. Ma psychothérapie me faisait beaucoup de bien, il fallait bien l’avouer. « J’ai l’air de savoir danser le tango ? » lui demandais-je dans un rire. Même si celui-ci n’était pas mon rire franc habituel, j’étais fier de moi. J’avais vraiment réussi à mettre tout ça derrière moi, et cela faisait du bien. Je lui en voulais toujours d’avoir joué avec moi, forcément, tout comme je me demandais si elle avait torturé ou tué une personne avant de venir, comme pour bien commencer sa journée. Mais cela me touchait moins. J’aurais pu refuser de danser avec elle, disant que je n’étais là que superviser le cours, mais je n’en voyais pas l’intérêt. De plus, je devais montrer l’exemple aux jeunes qui étaient venus pour se défouler un peu et apprendre quelque chose de nouveau.



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MessageSujet: Re: azariel & maureen ❝ you'll be the prince, and i'll be the princess ❞ azariel & maureen ❝ you'll be the prince, and i'll be the princess ❞ EmptyJeu 25 Juil - 16:44

Ils n’avaient même pas commencé à danser et c’était déjà un supplice. Maureen dû prendre une grande inspiration à plusieurs reprises pour calmer les battements effrénés de son cœur, sans pouvoir réussir avec brio. L’irlandaise risquait d’en vouloir à son frère jusqu’aux méandres du temps, surtout pour l’avoir mise avec LE seul partenaire dont elle ne voulait surtout pas être proche. Il s’agissait d’un coup monté, ce n’était pas possible autrement ! Elle déglutit avec difficulté en sachant qu’il n’avait jamais appris le tango, car en plus de toute la foule de sentiments qui se déversaient actuellement dans ses veines, leur proximité allaient se remettre à être de plus en plus véridique. Maureen prit cependant le parti de lui rendre son sourire, même si le cœur n’y était pas. « Alors il va falloir que je t’apprenne » énonça-t-elle avec autant de faux enthousiasme qu’elle le put, son esprit brillant se mettant soudainement à chercher une porte de sortie avec rapidité et précision. Hélas pour elle, laisser son frère était complètement exclu bien entendu, puisqu’il n’avait pris ni canne d’aveugle ni d’autre accompagnateur… dans l’esprit d’Anton, il voulait profiter d’un moment avec Maureen où elle n’était pas entouré de membres de la Mafia, ni même de leur père. Un moment où elle pouvait être elle-même… au point de contourner Azariel pour placer ses mains contre ses épaules et l’inciter à se redresser, avant de ne placer mieux son cou pour qu’il évite surtout la moindre froissure musculaire. Cela risquait d’être une longue, très longue leçon. « Place ta main gauche sur mes reins et donne moi ton autre main » énonça-t-elle soudainement tout en se raclant la gorge, trouvant proprement ridicule de lui apprendre à danser une danse qui possédait une sensualité et une description amoureuse proprement folle. Elle ne voulait pas de sensualité entre eux… c’était trop dangereux pour elle. Plus les secondes passaient et plus elle se rendait compte que malheureusement, même au bout de deux mois, ses sentiments n’avaient pas bougé d’un pouce. « Laisse-toi guider par le rythme de la musique et par mes pas » lui susurra-t-elle à l’oreille, avant de ne faire quelques premiers pas et de l’embarquer dans une danse puissante, exigeante, sensuelle… qu’elle stoppa au bout de longues minutes, s’écartant brusquement en rivant son regard sur le sol. « Je ne peux pas, désolée » énonça-t-elle avec autant de contrôle qu’elle le put, s’éloignant immédiatement en tournant les talons jusqu’à l’extérieur du bâtiment, après avoir signifié à son frère qu’elle revenait tout de suite. Maureen faisait les cent pas, claquant ses talons contre le goudron devant le bâtiment, dans tous ses états. « Merde de merde de chez merde ! Reprends-toi bordel, t’as déjà traversé pire ! Allez, respire ! Inspire, expire… » Foutus sentiments !
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MessageSujet: Re: azariel & maureen ❝ you'll be the prince, and i'll be the princess ❞ azariel & maureen ❝ you'll be the prince, and i'll be the princess ❞ EmptyJeu 25 Juil - 17:22







AZARIEL & MAUREEN

❝ you'll be the prince,
and i'll be the princess ❞


Je sentais bien que ce cours ne serait pas l’extase, mais j’avais demain rendez-vous avec mon psychologue, et je voulais qu’il soit fier de moi. La sensation était étrange, mais je ne voulais pas le décevoir. Je lui avais dit que je pensais qu’elle serait présente lors du cours, et il m’avait répondu qu’il fallait que je prenne sur moi et que c’était la seule façon de tourner la page définitivement. Et qu’est-ce que j’en avais envie. De plus, j’étais en couple, et j’avais l’impression qu’on allait dans la même direction, qu’on voulait les mêmes choses, et cela faisait du bien. Bien sûr, ce n’était pas autant passionné qu’avait pu être ma courte – très courte – relation avec Maureen, mais ce n’était pas plus mal, au vu de comment avait terminée notre histoire. « Allons-y. » lui répondais-je, tentant de paraître le plus enthousiaste possible. Elisabeth – c’était son nom – était un peu plus âgée que moi, trois ans nous séparaient pour être exact. Elle avait vécu un éprouvant divorce et avait dû se battre pour avoir la garde complète de sa fille. Nous nous étions d’ailleurs rencontrés peu de temps après le verdict, tandis qu’elle remerciait un de mes collègues s’occupant des gardes. Nous avions alors partagé un café et avions commencé à discuter. Elle parlait pas mal, mais cela ne me gênait pas. Au moins, elle était honnête et ne m’utilisait pas. Et elle était neurologue, elle sauvait donc des gens, et ne les tuait pas. Comme moi, elle voulait une relation stable, ne voulant plus revivre l’enfer qu’avait été son précédent mariage. Nous étions donc tous deux dans la même situation, ne voulant plus revivre ce que nous venions de vivre avec nos exs. Je ne savais pas ce qu’allait donner notre relation, mais cela commençait bien en tout cas. Je m’exécutais, plaçant ma main gauche sur ses reins, avant de lui donner l’autre. « Comme ça ? » lui demandais-je. J’inspirai longuement. Je ne m’en sortais pas trop mal. Je ne pensais pas à sa bouche et à ses effets sur moi, c’était déjà ça. Un petit frisson me parcourut tandis qu’elle me murmurait à l’oreille, mais je réussissais à l’occulter. J’essayais de suivre ses conseils, mais il fallait bien avouer que la danse n’était pas pour moi. D’un coup, elle s’écarta de moi, disant qu’elle ne pouvait pas. Elle s’en sortait pourtant beaucoup mieux que moi. La voyant sortir, je décidais de ne pas m’en faire et d’aller m’assoir sur le banc. J’en profitais pour envoyer un sms à Elisabeth. Puis je compris pourquoi Maureen n’y arrivait pas. Je l’avais vue lorsqu’elle était au plus faible, et me voir devait lui rappeler de mauvais souvenirs – ceux de ces trois jours où elle avait été séquestrée et torturée. Mais je me disais que c’était le risque de son métier et qu’elle n’avait qu’à arrêter si cela la gênait tant. Quoique ce fût peut-être tout simplement son égo qui avait été blessé lorsque je l’avais vu ainsi. Après tout, elle avait alors tout fait pour que je ne la voie pas ainsi, menaçant même de me frapper. Elle avait réussi son coup, elle avait réussi à me faire fuir. Je ne voulais même plus y penser. Ce n’était plus – et n’avait jamais été – mon problème à présent.



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MessageSujet: Re: azariel & maureen ❝ you'll be the prince, and i'll be the princess ❞ azariel & maureen ❝ you'll be the prince, and i'll be the princess ❞ EmptyJeu 25 Juil - 18:37

« Je me souviens de la dernière fois où je t’ai vue perdre le contrôle au point que tu ne quittes une pièce en trombe pour aller pleurer dans ton coin… tu étais au lycée, c’était la fête de ton établissement et tu étais folle amoureuse de ton binôme de biologie ! Tu as soudainement pris le micro et tu lui as avoué que tu l’aimais. Manque de chance, il t’a ridiculisée devant ton école tout entière et Maman a dû faire des pieds et des mains pour te changer d’établissement à la rentrée suivante… » Anton l’avait rejointe, comme s’il avait un radar pour la repérer même dans l’obscurité la plus totale. Maureen haussa les épaules, feignant de ne rien ressentir de précis alors que son cœur était tout de même à l’agonie et que malheureusement, il avait pleinement raison. L’irlandaise était tombée amoureuse d’Azariel sauf que cette fois, elle avait tout gâché. « Ca m’énerve que tu connaisses mon passé, des fois, frérot ! » grogna-t-elle soudainement tout en croisant les bras contre la robe d’un rouge vif qu’elle portait et qui lui allait si bien. « Sauf que là, je ne lui ai rien dit et qu’en prime il s’est déjà consolé dans les bras d’une autre. Content ? Je savais que tu avais fait exprès d’organiser ce foutu cours ici… y’en a pas un pour rattraper l’autre entre Neil et toi ! » « D’autant que c’est Neil qui a fait ses recherches pour découvrir l’existence d’une certaine Elisabeth, n’est-ce pas ? Il a dû être Sherlock dans une autre vie… Mais Mau’, si tu ne lui dis pas, comment tu veux qu’il le sache ? Tu veux toujours que l’on suive tes conseils mais tu n’écoutes jamais ceux des autres. Lorsque j’ai rencontré ma copine, actuelle, tu m’as dit texto que les femmes avaient besoin de mots… qu’on leur dise « je t’aime », qu’on le leur écrive, qu’on le leur chante, que l’on apprenne à le dire autrement… parce que rien n’est jamais acquis et qu’une femme a toujours besoin d’attention aussi verbale qu’attendrissante. Mais toi, qui te dis je t’aime à toi ? Tu te coupes de tout ce qui porte humanité en ce bas monde, tu te déglingues pour Pierre, Paul et Jacques et au final, tu rentres toute seule dans ton grand appartement. C’est ça, la vraie injustice. Tu es ton propre frein à ton bonheur, petit sœur… » Maureen se mordit soudainement l’intérieur de la joue alors que son envie de hurler se refaisait pressante. Il avait raison, elle le savait, mais n’avait aucune envie de venir sur son beau destrier blanc en faisant comprendre à Azariel que justement, elle ressentait des choses qu’elle n’avait jamais ressenties auparavant et qu’il la rendait réellement meilleure… « J’ai voulu le revoir après ce fameux soir, mais il voyait déjà l’autre femme alors je me suis effacée. J’aurais dû faire quoi ? Lui mettre une balle dans la tête ? Tu sais bien que je sais faire la part des choses et reconnaître quand j’ai perdu. Il est heureux c’est le principal non ? Je ne suis pas conne au point de chercher à tout faire pour lui faire savoir mes sentiments, ce serait odieux de ma part. Il ne m’aurait jamais acceptée de toute façon, je suis tout ce qu’il veut fuir : le danger, l’adrénaline, l’incertitude… » « L’inattendu ! Merde Maureen, tu es la personne la plus surprenante de la création et tu caches des trésors de romantisme qui moi m’ont aidés à conquérir ma dulcinée. Tu caches simplement ces choses, et cela m’attriste pour toi. Réfléchis bien à ce que tu veux car au bout du compte, à te cacher de tout et de tout le monde en vue de protéger le monde de ta personne… c’est toi et toujours toi que tu sacrifies. » Anton embrassa le front de sa sœur avant de tourner les talons et de la laisser à ses réflexions insupportables. Maureen fixa un point dans le vide, déglutissant avec difficulté, faisant un pas vers l’intérieur pour mieux se raviser… elle ne savait pas du tout comment elle devait réagir. Non, il fallait qu’elle résiste à venir perturber son nouveau couple. « C’est mieux comme ça. Il est mieux sans moi » murmura-t-elle tout en serrant les poings tout en sentant ses ongles serrer sa peau… la douleur lui permettait de garder la tête froide.
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MessageSujet: Re: azariel & maureen ❝ you'll be the prince, and i'll be the princess ❞ azariel & maureen ❝ you'll be the prince, and i'll be the princess ❞ EmptyJeu 25 Juil - 19:20







AZARIEL & MAUREEN

❝   you'll be the prince,
and i'll be the princess ❞


Je voyais le frère de Maureen quitter lui aussi, tant bien que mal, la pièce. Probablement pour la rejoindre. Je m’apprêtais à l’aider, voyant qu’il avait un peu de mal à se retrouver, mais changeai d’avis. Après tout, si l’égo était de famille, je n’allais pas m’en sortir et risquerais surtout de le blesser. J’avais beau essayer de ne pas y penser, tout ce que j’arrivais à faire était de l’imaginer en train de torturer et tuer des gens. J’avais même fait un cauchemar il y a quelques jours. Je me revoyais dans la cave, sans nourriture et sans eau. Je le revoyais entrer avant de me battre à nouveau. Petit à petit, son rire gras changeait et devenait plus aigu. Je regardais alors mon geôlier, et le voyais alors changer pour représenter la jeune femme. Je m’étais alors réveillé en sursaut, inquiétant Elisabeth au passage, avec qui je venais de passer la nuit. Elle avait voulu me rassurer mais rien n’y avait fait. Je m’étais alors excusé puis étais rentré chez moi. Je n’avais pas encore pu en parler avec mon psychologue, n’ayant rendez-vous avec lui que demain. Je me demandais ce qu’il pourrait bien penser de ce sinistre rêve, celui-ci étant tout de même plus qu’inquiétant. Un sourire éclaira mon visage. Elisabeth venait de me répondre. Elle me souhaitait bon courage. Même si elle ne connaissait pas la totalité de notre histoire, je lui avais tout de même parlé de Maureen. Et elle savait qu’il y avait un risque pour qu’elle soit présente aujourd’hui, à ce cours. Si elle était du genre jalouse, elle ne me l’avait pas du tout montré. Et cela me rassurait. Je n’étais pas un fan de la jalousie, donc pouvoir être dans une relation de confiance ne pouvait que me faire du bien. Elle n’était pas au courant de mon passé, mais je savais qu’elle avait des doutes. En effet, de toutes les filles avec qui j’étais sorti, elle était la seule à avoir touchées mes cicatrices en les voyants. Elle n’avait pas fait de réflexion, mais j’avais vu dans son regard qu’elle avait compris et qu’elle me laissait le temps si je souhaitais lui en parler. Mais je ne savais pas si je finirais par le faire, et encore moins si j’en avais vraiment envie. Cela ne me semblait pas autant naturel que cela l’avait été avec Maureen, malheureusement. Mais cela viendrait. Comme me l’avait dit mon psychologue, il fallait que je tourne la page, et Elisabeth me semblait être la bonne personne pour ça. Nous nous entendions bien et avions les mêmes valeurs. Nous allions tous deux dans la même direction et voulions les mêmes choses. Oui, peut-être qu’avec elle, j’arriverais à ne plus penser à la jeune blonde qui avait réussi à me mettre dans tous mes états. Je pourrais enfin avoir une vraie relation avec une femme. En plus, aussi surprenant que cela paraissait, Lexie n’avait pas encore réussi à la faire fuir. Peut-être était-elle simplement plus mature que les autres femmes avec qui j’étais sortis – et c’était tant mieux. Je commençais à m’inquiéter, le frère de Maureen n’étant pas encore revenue. Et s’il s’était perdu dans l’entrepôt ? Je décidais d’aller à sa recherche. Je finis par le retrouver, à l’extérieur, avec la jeune femme, et le vis commencer à rentrer. Je m’étais apparemment inquiété pour rien.



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MessageSujet: Re: azariel & maureen ❝ you'll be the prince, and i'll be the princess ❞ azariel & maureen ❝ you'll be the prince, and i'll be the princess ❞ EmptyJeu 25 Juil - 20:24

« Ma sœur est une emmerdeuse mais elle a un bon fond, vous savez. Vous ne devriez pas penser qu’elle n’a aucun sentiment pour vous. » Comment Anton avait-il reconnu Azariel, mystère et balle de golf. Sûrement à son parfum ou encore au son de ses pas, puisque chaque personne possède une démarche différente. Mais dans tous les cas, il avait tapoté l’épaule de son interlocuteur de façon bienveillante avant de ne définitivement rentrer dans le bâtiment. Quant à Maureen, elle eut tôt fait de remarquer la présence du jeune homme et demeura un instant à le regarder dans le blanc des yeux sans bouger. Oh elle aurait pu épancher longuement son cœur blessé dans un élan désespéré mais s’y refusa : il ne s’agissait plus seulement de sa fierté ou de son orgueil mais plutôt d’une crainte panique d’être rejetée. Elle l’avait été une fois, il n’était pas question que cela se reproduise. « Tu devrais rentrer, tu vas manquer le cours que l’on donne à tes jeunes » déclara-t-elle en prenant la parole la première. Elle n’avait pas envie de le côtoyer pour l’instant, c’était trop dur. Mais le pire dans tout ça, ce n’était pas forcément la distance, cette situation maudite dans laquelle ils se retrouvaient mais bien son indifférence. Il s’agit d’un sentiment pire que la haine ou la colère… l’indifférence est pire que tout car elle donne l’impression de ne plus exister du tout au travers des yeux d’une personne. Mais sûrement était-ce le cas. Azariel avait réussi à panser ses éventuels bleus à l’âme et avait relevé fièrement la tête, tandis que Maureen ne voulait ni oublier, ni passer à autre chose. Une extraordinaire constance dans ses sentiments qui malheureusement jouait davantage en sa défaveur que n’importe quoi d’autre… « Si tu veux surprendre Elisabeth et lui faire la cour, apprendre à danser est un bon départ. Mon frère aura beaucoup de choses à t’apprendre, il a été danseur professionnel. En général, les femmes aiment bien être invitées par des hommes qui savent mener la danse, je ne t’apprends rien. » Maureen évita son regard, se mordant la lèvre inférieure tandis qu’elle ne bougeait pas d’un millimètre, ses bras contre son corps fin et élancé. Elle était prête à ajouter autre chose lorsque l’un des collègues d’Azariel trouva qu’il s’agissait du bon moment pour intervenir et lancer, sans interlude quelconque : « Miss O’Connor, je serais ravi si vous m’offriez la prochaine danse ! » C’était osé et adorable à la fois, mais autant dire qu’elle n’était guère disposée à faire bonne figure dans l’état actuel des choses. Pas alors qu’elle n’y était pas obligée. « Plus tard. Je me suis un peu foulé la cheville, j’attends que la douleur ne s’apaise pour reprendre mes efforts physiques. » Un grand sourire qui était pourtant faux et le jeune homme avait tourné les talons, la tête plein d’espoir qu’elle ne daigne rentrer à nouveau dans le bâtiment pour accepter son offre. Le cœur n’y était pas, pourtant…
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