Logan. Ce prénom éveillait en moi des souvenirs aussi magnifiques que destructeurs car je ne pouvais oublier le mal qu’il m’avait fait. Il m’avait quand même drogué et avait tenté de me violer avant d’être pris de remord alors faire comme si tout cela n’avait jamais existé, était trop pour moi. Cependant, mon cousin me manquait affreusement. Je me souvenais encore de nos parties de jeu ou de comment il me défendait quand j’étais petite et qu’un garçon m’emmerdait. C’était même lui qui m’avait appris à me battre alors tirer un trait définitif sur cet homme se révélait être impossible. « Mon concombre, je sais à quoi tu penses. Oui, il se droguait mais tu n’aurais rien pu faire pour le sauver. On a tous essayé de l’aider en vain, tu n’as pas à te culpabiliser et non je ne lis pas dans tes pensées mais j’ai appris à décrypter ton langage corporel. Va pas croire mais comme tu ne parles pas beaucoup de toi-même, ton corps le fait pour toi » déclarais-je avec un brin de malice dans la voix. Malice qui se transforma cependant rapidement un rien de désir quand il posa ses mains sur mes hanches pour m’embrasser. Ciel que ça faisait du bien de se sentir désirée car cette grossesse me bouffait littéralement le cerveau. Je me sentais empotée, énorme –et pourtant, je n’étais même pas à la moitié de ma gestation ; et aussi désirable qu’une carotte ayant pourri au fond d’un frigo. Je craignais de perdre son attention, qu’il ne me considère plus que comme une mère. J’avais lu de nombreux articles qui allaient dans ce sens car oui, j’étais devenu accro à tous les magazines féminins ou spécialisés dans les grossesses et je ne voulais pas représenter pour lui uniquement la mère de son enfant. Je voulais qu’il continue de voir Blodwyn, celle qui l’aimait comme une folle, celle qui adorait l’allumer pour mieux le planter rien que pour avoir le bonheur d’être plaquée contre le premier mur pour faire sauvagement l’amour. Je voulais rester la Blod’ confidente et sa meilleure amie. En fait, je voulais rester moi à ses yeux et non une poupée fragile qu’on place sur une étagère durant neuf mois puis toute une vie car elle ne sert à rien d’autre qu’à être une bonne mère. J’avais besoin de me dire qu’il me désirait toujours au point de ne pas réussir à se retenir même s’il devait ouvrir le garage. Je voulais rester sa chieuse préférée point barre. « J’ai pas envie d’être sage »

« Ton corps me dit plein de chose mon concombre » lui souriais-je de manière séductrice car je sentais que j’allais avoir le droit à mon câlin crapuleux comme je les aimais mais gosh, fallait qu’il arrête de me regarder comme ça sinon j’allais lui sauter dessus, lui arracher ses fringues et le violer dans la chambre de notre futur gosse. Rien à battre des convenances, il savait l’effet que me faisaient ses putains de regards-là. D’ailleurs je l’embrassais avec passion à la limite de la violence tant j’avais envie de lui. Une envie qui ne fut pas calmée par sa phrase et encore par le fait qu’il me souleva comme une jeune mariée. L’image m’arracha un frisson et un sourire idiot mais très vite, je repris pied à la réalité en butinant son cou de mes lèvres, n’hésitant pas une seule seconde à lui faire un joli suçon comme pour dire : A moi, défense de toucher, de regarder, de rêver, de fantasmer bref de respirer le même air que lui. J’étais possessive comme je n’avias jamais pensé l’être mais Jayden m’avait transformé. Il m’avait révélé à moi-même de bien des façons en faisant de moi une femme, en réveillant toute cette sensualité que je gardais jalousement depuis des années –même si ce n’est pas faute d’avoir essayé de me trouver un petit-ami. Bref, je me sentais fébrile si bien qu’à peine allongée sur le lit, je lui retirais son T-Shirt dévoilant son torse musclé qui me faisait tant baver mais mon cerveau déconnecta à sa demande. « Hein ?! » répondis-je bêtement en le regardant avec surprise, la bouche à moitié entre-ouverte, les yeux écarquillés mais Jayden avait l’air si sérieux, si passionné… si viril que je ne pus résister à attraper son visage entre mes mains pour l’attirer à mes lèvres l’embrassant passionnément avant d’inverser nos rôles pour le chevaucher. « Tout ce que tu veux… Tout ce que tu veux mon Jay ! » murmurais-je avec passion en me demandant comment je pouvais faire pour calmer toute cette joie qui grandissait en moi, cette envie de crier un énorme oui pour la peine. « Je te jure que j’ai essayé d’être raisonnable mais merde OUI OUI OUIIIIII je veux t’épouser !! » m’écriais-je avant d’éclater de rire pour mieux reprendre ses lèvres, ne perdant pas plus de temps pour partir à la découverte de ce torse musclé que j’embrassais, titillais du bout des lèvres.

Oh mon dieu, oh mon dieu. Voilà la phrase qui résonnait habituellement dans mon esprit quand Jayden et moi étions sur le point de faire l’amour mais contrairement à d’habitude, c’était pour une toute autre raison que cette lythanie était présente. Jayden m’avait demandé en mariage. Lui, mon loup solitaire auprès de qui j’avais du faire des pieds et des mains –et accessoirement un striptease en plein couloir de mon ancien immeuble ; pour que nous habitions ensemble, me demandait en mariage. J’étais heureuse, connement heureuse. Je ne m’étais jamais donné comme but dans la vie de devenir une mère de famille ainsi qu’une épouse modèle. Je me voyais toujours la même même dans vingt-ans à suivre Jayden dans ses courses mais la donne avait changé en même temps que mon corps se préparait à donner la vie dans quelques mois. Moi l’anti-mariage allait me marier et pire, je me sentais heureuse de cela si bien que je ronronnais presque lorsqu’il me déshabilla faisant de même tout en caressant ce corps masculin qui me donnait toujours plus fortement envie. Merde, il était trop sexy pour que je dise non à sa demande alors que je ne rêvais que de cela. Envolés mes doutes, je n’avais plus peur de l’avenir. C’est con comme une bête question pouvait s’avérer être le meilleur des antidotes contre le doute. « La classe internationale tu veux dire ! En plus maintenant je pourrais menacer les autres filles en leur disant : Ecartez-vous de mon mari sinon je vous brise les genoux ! Ouais ça me plait » plaisantais-je avant que la discussion ne se termine en gémissement car bon… j’avais d’autres choses à faire comme faire l’amour avec lui. « Si tu me prends pas dans les minutes qui viennent je te promets que je te viole » marmonnais-je pour l’inciter à revenir à notre préoccupation première. Oui j’étais affreusement pas romantique mais ça, on n’allait pas me changer là-dessus et puis suffit le romantisme. Je voulais de la passion, de l’amour et nous avions nos fiançailles à fêter de la plus digne des manières. « Jay » l’invitais-je bien plus tard à unir nos deux corps en m’arquant contre lui, ondulant contre son bassin pour mieux le tenter.