Suite au désastre de leur planque de l’autre jour, Paul et Cora avait eu pour nouvelle mission d’aller inspecter la maison qu’ils avaient surveillé presque toute la journée. Tout s’était passé très vite : ils étaient entrés dans la maison chacun de leur côté, vérifiant une à une que les pièces étaient vides. Ils n’étaient pas tellement loin l’un de l’autre pour qu’ils puissent agir rapidement en cas de problème mais il n’avait pas fallu très longtemps non plus pour que Cora entende un coup de feu dans la pièce où se trouvait Paul et que celui-ci se retrouve à terre, touché à l’épaule tout près du cœur. La jeune femme avait tenté d’avoir l’autre tireur en tirant à son tour dans sa direction mais n’avait réussi qu’à lui faire prendre la suite. Elle avait appelé les secours immédiatement tout en essayant de stopper l’hémorragie et se trouvait à présent dans la salle d’attente de l’hôpital, à attendre justement des nouvelles de son coéquipier. Cela faisait un long moment qu’elle attendait et elle n’était pas encore rentrée chez elle quand bien même elle aurait eu besoin de dormir un peu. Mais elle n’avait réussi à contacter aucun des membres de la famille de Paul et elle s’était dit qu’il aurait bien besoin de voir quelqu’un au réveil. Cora s’était sans cesse répété la scène dans sa tête, essayant de voir ce qu’ils auraient pu faire pour éviter qu’une telle chose se produise. Ils avaient pourtant été prudents… Enfin, ils n’avaient pas mis de gilets par balles mais il y avait mieux côté discrétion que les « NYPD » et « FBI » inscrits en gros dessus. Comme Paul n’était toujours pas sorti de chirurgie et qu’il se faisait tard, Cora était rentrée rapidement chez elle pour prendre une douche et se reposer, ne revenant qu’au petit moment où on l’autorisa à aller voir le jeune homme dans sa chambre. Elle y entra sans faire de bruit, un peu inquiète de l’état dans lequel elle allait le retrouver. Elle fut soulagé de voir que c’était moins pire que ce à quoi elle s’attendant en arrivant près du lit. « Hey » commença-t-elle en s’asseyant sur le fauteuil juste à côté. « Tu m’as fait très peur. » ajouta-t-elle avec un petit sourire quand bien même son air inquiet la trahissait. « Comment tu te sens ? »

Paul et Cora ne semblaient pas pouvoir faire quelque chose sans que ça finisse mal. Leur planque avait finit dans les larmes et leur repérage d'aujourd'hui n'avait pas mieux fini. Ils étaient partis chacun de leur côté sans pour autant trop s'éloigner mais Paul avait été trop imprudent et le résultat était qu'il s'était retrouvé avec une balle dans l'épaule. Il ne se souvenait plus vraiment de ce qu'il c'était passé après ça en fait. Il avait dut finir par perdre connaissance, il perdait beaucoup de sang. Là, il venait de se réveiller dans sa chambre d'hôpital et il se sentait vraiment... pas bien. Il avait mal au bras et un peu partout et il se sentait très faible aussi. C'était sûrement les médicaments qui faisaient ça. Il était certain qu'il n'allait pas tarder à rendormir tellement ces merdes l’assommaient. Il n'aurait néanmoins pas voulu s'en passer de sitôt. En tout cas, peu importe comment il se sentait maintenant, le principal était qu'il était en vie. Il venait de fermer les yeux un peu. Il entendait encore plus le bip des machines qui l'agaçait maintenant. Il rouvrit donc ses paupières et aperçut alors Cora près de lui. « Hey » Le jeune homme tenta vaguement de se redresser pour se redonner une contenance et avoir l'air un peu plus présentable mais il abandonna bien vite. De toute manière, Cora avait dut le voir dans un sale état puisqu'il ne doutait pas que c'était grâce à elle s'il était là maintenant et non à la morgue. « Salut. » Il se demandait quand même ce qu'elle faisait encore là en fait et aussi combien de temps s'étaient écoulés depuis... ça. « Tu m’as fait très peur. » « Pardon. » souffla-t-il alors. Il s'en voulait vraiment. Maintenant qu'il connaissait un peu mieux la brune, il se doutait bien qu'elle n'avait en aucun cas besoin d'un coéquipier mort sur le dos. Il aurait dut tout faire pour lui éviter ce stress. « Je ne voulais pas... » ajouta-t-il alors. En même temps, il faudrait bien être dérangé pour vouloir se faire tirer dessus comme ça et se retrouver à l'hôpital. « Comment tu te sens ? » Le jeune homme grimaça. « Mal. » fit-il alors. Il n'était pas vraiment en état de mentir là-dessus. Mais comme, il l'avait déjà dis, il était en vie. D'ailleurs, il devait bien lui dire quelque chose à ce sujet. « Merci Cora... »

Cora n’avait pas pu beaucoup dormir cette nuit. Elle s’inquiète beaucoup trop pour Paul pour ça. Les médecins lui avaient bien dit qu’il avait de grandes chances de s’en sortir mais quand elle était partie il n’avait toujours pas repris connaissance. Alors du coup elle était allée se coucher avec l’idée qu’il ne pourrait peut-être jamais se réveiller. Elle n’aimait pas être si pessimiste et elle ne voulait pas se faire de telles idées mais elle ne pouvait pas s’empêcher. Après tout, Jeremy était bien mort comme ça. Enfin peut-être pas exactement, mais dans les mêmes circonstances. Et ça malheureusement elle ne pouvait pas se l’enlever de l’esprit, peu importe les efforts qu’elle faisait. Dès qu’elle fut réveillée, elle se pressa de prendre sa douche et d’avaler un café et un beignet avant de retourner à l’hôpital. Elle était prête à attendre encore si on lui disait que Paul n’était pas prêt à recevoir de visites. Néanmoins, elle n’eut pas à le faire puisqu’on lui autorisa à aller le voir tout de suite. La jeune femme entra dans la chambre de son coéquipier en essayant de ne pas faire trop de bruit pour ne pas le brusquer ou le réveiller s’il dormait. Elle ne pouvait qu’imaginer à quel point il devait être fatigué en ce moment. Quand elle arriva à sa hauteur, elle put constater à quel point il semblait faible et mal en point et ce n’était pas ses efforts pour se donner une contenance qui allaient la duper. « Salut. » Elle s’installa sur un fauteuil à côté du lit et lui fit savoir qu’il lui avait fait peur. Ça devait se voir sur sa tête d’ailleurs. « Pardon. » La jeune femme secoua doucement la tête tout en fronçant les sourcils. « Non, ne t’excuse pas… » Elle ne comprenait pas trop pourquoi il s’excusait. « Ce n’est pas de ta faute et… Enfin tu n’as pas à t’en faire pour ça. Tu t’en es sorti, c’est le plus important. » Il fallait qu’il se concentre sur le fait d’aller mieux maintenant. « Je ne voulais pas... »  Cora fit un petit sourire qui se voulait rassurant et secoua une nouvelle fois la tête. « Je sais. » Qui aurait voulu ça en même temps ? La jeune femme lui demanda ensuite comment il se sentait, ce qui était surement une question stupide vu ce qu’il avait vécu. « Mal. » Sans doute oui… Elle se sentait coupable de ça, elle aurait dû pouvoir faire quelque chose d’autre pour éviter tout ça. « Est-ce que je peux faire quelque chose ? » La jeune femme posa ensuite sa main sur elle de Paul dans un geste qui se voulait réconfortant. « Merci Cora... » « C’est normal Paul. Enfin il ne me serait même pas venu à l’esprit de ne rien faire… » expliqua-t-elle en fronçant les sourcils. « J’aurais même voulu pouvoir faire plus. »

Paul était heureux que Cora soit là, auprès de lui. Vraiment. Et un peu surpris aussi. Elle n'était certainement pas la personne qu'il se serait attendu à voir en premier en se réveillant. En la voyant, li tenta de se redresser pour se redonner une contenance mais il abandonne bien vite parce que ça lui demandait beaucoup trop d'efforts. Il ferait le fier un autre jour. La jeune femme déclara ensuite s'être inquiété pour lui et Paul s'en voulut aussitôt. Cora ne méritait pas d'avoir peur pour lui comme ça. Il aurait vraiment du faire attention et éviter que tout finisse de cette manière. Il avait vraiment failli. Il s'excusa donc aussitôt auprès d'elle parce que c'était la réaction qui lui apparaissait la plus logique maintenant. « Non, ne t’excuse pas… » Le jeune homme ouvrit la bouche pour protester mais la brune reprit la parole plus rapidement. « Ce n’est pas de ta faute et… Enfin tu n’as pas à t’en faire pour ça. Tu t’en es sorti, c’est le plus important. » Oui, bien sûr que c'était le plus important, il le savait bien. « Mais je ne voulais pas t'inquiéter. » dit-il quand même. Parce qu'il était têtu, même dans cet état là, il ne démordait pas de ces idées. Ou difficilement en tout cas. Il parla encore, pour dire des choses qui allaient dans le même sens que ça et la brune l'écouta en secouant simplement la tête. « Je sais. » Paul pinça les lèvres. Elle n'avait pas l'air de vouloir entendre ses excuses plus longtemps en tout cas. Il avait pourtant la sensation de lui en devoir encore beaucoup. Elle lui demanda ensuite comment il allait et Paul choisit de répondre tout à fait honnêtement en disant qu'il allait mal. Se faire tirer dessus n'était vraiment pas une partie de plaisir. « Est-ce que je peux faire quelque chose ? » Paul hocha la tête. « Sers moi un verre d'eau. J'ai soif. S'il te plaît. » Et il avait la gorge sèche. C'était peut-être pour ça qu'il avait l'impression que sa voix était aussi rauque depuis tout à l'heure. Le jeune homme se sentit finalement obligé de remercier la jeune femme. Elle lui avait sauvé la vie après tout. C'était un deuxième passage incontournable après les excuses. « C’est normal Paul. Enfin il ne me serait même pas venu à l’esprit de ne rien faire… » « Encore heureux pour moi. » fit-il en grimaçant. En tout cas, c'est dans ce genre de cas qu'il ne regrettait absolument plus de s'être vu imposé la brune comme coéquipière. « J’aurais même voulu pouvoir faire plus. » Paul secoua la tête. « Tu as déjà fais beaucoup... » Il soupira. Plus qu'il n'en attendait d'elle en tout cas et plus qu'il ne pourrait jamais faire pour elle. « J'ai une dette envers toi maintenant. »

Paul semblait vouloir faire le fier alors que c’était parfaitement inutile. Cora l’avait vu dans le pire état où il pouvait se trouver alors vraiment, il n’avait pas la peine de faire des manières. Surtout que ça n’avait en rien changé sa façon de le voir, comme si elle aurait pu le juger sur une telle chose, dans un tel moment… La seule chose à laquelle avait pensé était qu’elle devait le maintenir en vie jusqu’à ce que l’ambulance arrive. Après ça, elle n’avait fait que s’inquiéter pour lui jusqu’à ce qu’elle puisse le voir éveillé, en vie. Elle se sentait un peu mieux du coup maintenant. Mais elle n’aurait pas dû lui dire qu’il lui avait fait peur parce que maintenant il s’excusait alors qu’il n’avait pas à le faire. Comme si c’était de sa faute et qu’il avait choisi de se faire tirer dessus et de manquer de mourir. « Mais je ne voulais pas t'inquiéter. » Il était tellement têtu, gosh. Elle avait pu le constater plusieurs fois mais elle ne pensait pas qu’il aurait assez d’énergie pour l’être dans un tel état. La jeune femme soupira pour montrer son mécontentement. « Mais là ça va, je suis rassurée puisque tu vas bien. Plus ou moins. » répondit-elle d’un air assuré. S’il le fallait, elle allait se montrer têtue elle aussi. Cora demanda ensuite à son coéquipier comment il se sentait et si elle pouvait faire quelque chose pour le soulager un peu. Elle était là, autant qu’elle se rende utile. « Sers moi un verre d'eau. J'ai soif. S'il te plaît. » Elle hocha la tête puis s’exécuta, lui tendant le verre quelques instants plus tard. Après les excuses, Paul crut bon de la remercier. Enfin, c’est ce qu’elle aurait sans doute fait à sa place et elle appréciait qu’il le fasse mais elle estimait qu’il n’en avait pas besoin parce que c’était normal pour elle, elle aurait fait la même chose avec n’importe qui et n’attendait rien en retour. « Encore heureux pour moi. » La jeune femme se mit à sourire puis soupira légèrement. « Puis… T’es pas si un mauvais coéquipier que ça finalement, je n’aurais pas voulu qu’on m’en donne un autre.  » D’ailleurs elle ne savait pas comment ça allait se passer maintenant que Paul était sur la touche pour plusieurs semaines. Elle préférait continuer seule jusqu’à ce qu’il puisse revenir plutôt que d’avoir à supporter quelqu’un d’autre parce qu’elle savait qu’elle n’aurait sans doute pas autant de chance qu’en tombant sur Paul. Cora lui indiqua ensuite qu’elle aurait même voulu pouvoir faire plus même si après coup elle voyait mal ce qu’elle aurait pu faire. « Tu as déjà fais beaucoup... J'ai une dette envers toi maintenant. » « Promets-moi juste de faire la même chose pour moi quand ça m’arrivera. » Ça aurait pu être lui à sa place après tout. Et si c’était arrivé à son frère alors qu’elle s’était toujours sentie, elle et ses proches, intouchable elle ne voyait pas pourquoi ça ne finirait pas par lui arriver aussi. « Enfin, non, je préfère partir du principe que ça n'arrivera pas mais promets-le moi quand même. Ça me suffit. » Au pire, s’il tenait tant que ça à lui rendre la pareille elle trouverait bien quelque chose.

A partir du moment où Paul avait ouvert la bouche pour s'adresser à Cora, ça avait été pour lui faire des excuses. Et il aurait pu ne jamais s'arrêter de lui en fait si la jeune femme n'avait pas semblé ne pas vouloir l'écouter. C'était incompréhensible d'ailleurs. Elle méritait des excuses ! Il l'avait inquiété comme ça et elle avait sûrement du risquer sa vie à cause de lui après qu'il se soit fait tiré dessus. Rien de ce qu'il pourrait dire ne suffirait jamais à rattraper ça. « Mais là ça va, je suis rassurée puisque tu vas bien. Plus ou moins. » Mouais. Le jeune homme décida finalement d'arrêter de se battre à ce sujet et hocha la tête. « Plutôt moins que plus. » dit-il quand même. « Mais je suis en vie. » Et en pleine possession de tous ses mouvements. C'était quand même le principal. Enfin, il ne resterait probablement pas vivant longtemps s'il mourrait de déshydratation. C'est pour ça que lorsque Cora demanda si elle pouvait faire quelque chose pour lui, il demanda si elle pouvait lui servir à boire. Elle s'exécuta et le jeune homme vida le verre d'une traite. « T'es parfaite tu sais. » lui fit-il alors. Vraiment. La meilleure au monde. Maintenant qu'il avait bu, Paul pouvait passer au chapitre des remerciements. Parce que pour le coup, il devait vraiment ça à Cora. Même si elle disait que c'était normal et qu'il ne lui serait pas venue à l'idée de ne rien faire (encore heureux pour lui d'ailleurs). « Puis… T’es pas si un mauvais coéquipier que ça finalement, je n’aurais pas voulu qu’on m’en donne un autre.  » Le jeune homme se mit à rire. « Tu peux répéter ça pour que je l'enregistre ? » Il lui ferait écouter pour lui rappeler un jour si fâchée après lui, elle venait à prétendre le contraire. « Enfin toi non plus t'es pas mal comme coéquipière. » Oui, après tout, elle venait juste* de lui sauver la vie quand même. Il avait une dette envers elle à cause de ça d'ailleurs. « Promets-moi juste de faire la même chose pour moi quand ça m’arrivera. Enfin, non, je préfère partir du principe que ça n'arrivera pas mais promets-le moi quand même. Ça me suffit. » Le jeune homme leva une main en l'air et hocha solennellement la tête. « Je le promets. » Même si vu sa blessure, il ne savait pas s'il aurait l'occasion de le faire de sitôt. « As-tu parlé à un médecin d'ailleurs ? » demanda-t-il alors. « Ou... » Il hésita un peu. « A quiconque d'autres ? » Comme une des furies qui faisait partie de sa famille par exemple.

Paul ne semblait pas vouloir comprendre qu’il n’avait pas à s’excuser. Cora n’était plus un bébé, elle savait gérer les situations difficiles comme celles-là. Vraiment, elle ne serait plus dans la police depuis longtemps si elle n’en avait pas été capable. En fait ils étaient très têtus tous les deux du coup aucun ne voulait lâcher l’affaire. Le jeune homme finit cela dit par le faire – il avait dû comprendre qu’il n’était pas en position de force ici – et hocha simplement la tête pour mettre fin à la discussion. Ce n’était pas trop tôt. « Plutôt moins que plus. » Oui, elle le savait bien ça malheureusement. Cora lui fit un sourire désolé. « Mais je suis en vie. » « Oui et tu vas très vite te remettre. » En réalité elle ne savait rien du tout sur comment allait se dérouler sa convalescence mais elle avait plutôt bon espoir en le voyant, là. Mais elle allait l’aider s’il le fallait, peu importe ce dont il avait besoin, elle le ferait. Il avait été là pour elle alors qu’elle n’avait rien attendu de lui alors se sentait redevable aussi et cela commençait par lui servir un verre d’eau. « T'es parfaite tu sais. » La jeune femme releva le menton de manière arrogante. « Je sais, oui. Mais c’est toujours agréable de se l’entendre dire. » Les personnes autour d’elle ne me lui disait pas assez d’ailleurs. Et tant pis si Paul aurait dit la même chose à n’importe qui lui aurait donné son verre d’eau, ça comptait quand même. « Tu peux répéter ça pour que je l'enregistre ? » Même dans un tel état, il ne perdait pas le nord. C’était bien. La jeune femme fronça les sourcils et prit l’air le plus menaçant possible. « Si tu répètes ça à qui que ce soit je nierai. » Elle le fixa gravement quelques secondes puis se mit à sourire pour qu’il voit qu’elle plaisantait. « Enfin toi non plus t'es pas mal comme coéquipière. » « Non, je suis parfaite, tu viens de le dire. » protesta-t-elle ensuite. Elle n’inventait rien et ne l’avait pas forcé à le dire non plus ! Cora lui fit ensuite promettre qu’il sauverait lui aussi la vie si jamais il lui arrivait quelque chose du genre. « Je le promets. » Elle hocha la tête. Elle n’avait pas besoin de plus, elle lui faisait confiance. « As-tu parlé à un médecin d'ailleurs ? Ou… A quiconque d'autres ? » Il devait sans doute parler des personnes de sa famille. La brune pinça les lèvres en le fixant d’un air désolé, avant de secouer la tête. « J’ai juste vu une infirmière en fait… Et pour ta famille, je n’ai réussi à joindre personne… Tu veux que je réessaye ? »

Paul avait finit par abandonner la bataille à laquelle lui et Cora s'était livrée au sujet des excuses qu'il était persuadé de lui devoir. Elle n'était pas d'accord sur ce point et comme elle était beaucoup plus en possession de ses moyens que lui, il y avait fort à parier qu'elle l'aurait à l'usure. Il préféra donc arrêter de discuter maintenant préférant se concentrer sur la merveilleuse sensation que représentait le fait d'être toujours en vie. Même s'il se sentait vraiment mal en cet instant. « Oui et tu vas très vite te remettre. » La jeune homme hocha la tête puis voulut bouger le bras et grimaça. Well, peut-être pas si vite en fait. Il faudrait sûrement qu'il voit ça avec un médecin mais là il n'y avait que Cora dans la pièce. Et en fait, il n'aurait pas échangé la brune contre un médecin bougon pour rien au monde. Il réclama ensuite à boire et la brune lui servit un verre d'eau. Elle était vraiment parfaite comme ça parfois. Enfin, souvent en fait. Il avait de la chance de l'avoir. Il ne comprenait pas pourquoi il n'avait pas saisit dès le début. Il devait être stupide alors. « Je sais, oui. Mais c’est toujours agréable de se l’entendre dire. » Le jeune homme se mit à rire alors. Enfin, ce qui était bien, c'est que lui aussi avait le droit de recevoir des compliments. Cora enchaîna en effet en disant qu'il n'était pas si mauvais coéquipier et qu'elle n'aurait pas voulu en avoir un autre. Bon, son compliment à lui était mieux quand même mais il pensait pouvoir se contenter de ça. Surtout si elle voulait bien qu'il l'enregistre. « Si tu répètes ça à qui que ce soit je nierai. » Le jeune homme fit la moue. « Tu es cruelle Cora. » fit-il avec un petit air attristé. Il avait frôlé la mort quand même, elle aurait pu se montrer un peu plus gentille avec lui. Soit, il lui accorda quand même qu'elle était pas mal non plus. « Non, je suis parfaite, tu viens de le dire. » Et il le regrettait déjà en fait. « Si tu répètes ça à que ce soit, je nierai. » dit-il en reprenant les mots de la jeune femme un peu plus tôt. Il promit ensuite de lui sauver la vie si les cas étaient un jour inversé (parce que c'était la moindre des choses) et demanda si elle avait pu parlé à un médecin ou un quelqu'un d'autres. « J’ai juste vu une infirmière en fait… Et pour ta famille, je n’ai réussi à joindre personne… Tu veux que je réessaye ? » Il ne voyait même pas pourquoi elle le fixait avec un air désolé en fait. Ca l'arrangeait mieux comme ça. « Non surtout pas ! » s'exclama-t-il alors. « C'est mieux s'ils ne savent pas. » S'il se remettait vite, il n'y avait aucune raison pour qu'ils ne se doutent jamais de quoique ce soit.

Cora était convaincue que Paul allait très vite se remettre. L’infirmière à qui elle avait parlé lui avait dit que les médecins étaient confiants puis pour quelqu’un qui avait frôlé la mort comme ça il semblait déjà bien. Aussi bien que possible quoi. Et la jeune femme était déterminée à l’aider autant que possible aussi, surtout qu’elle était la seule pour lui ici. Elle était vraiment parfaite en fait et le jeune homme finit par l’admettre sans qu’elle ne lui ait demandé quoi que ce soit. C’était toujours agréable de se savoir apprécier à sa juste valeur. D’autant plus quand on savait comment il l’avait traitée au début. Si on lui avait dit qu’il allait la penser parfaite quelques semaines plus tard, elle serait toujours en train de rire. Pour la peine, la brune consentit à reconnaitre qu’il était un très bon coéquipier contrairement à sa première impression qui n’avait pas été très bonne non plus. Seulement, elle ne le dirait plus surtout s’il voulait l’enregistrer ! Elle voulait pouvoir continuer à se plaindre de lui parfois sans qu’il ne lui rabâche ce qu’elle venait de dire sans arrêt. « Tu es cruelle Cora. » lui dit-il alors avec un air attristé. Cora fronça les sourcils et secoua la tête. « Ne joue pas au malade avec moi, ça ne marchera pas. » Il l’était vraiment mais soit, elle n’allait pas se laisser avoir aussi facilement. « Et tu n’as pas le droit de me dire que je suis cruelle juste après avoir dit que j’étais parfaite, ça fait très mal. » Elle hocha la tête d’un air triste pour appuyer ses propos. « Je peux encore te laisser moisir tout seul ici si tu veux que je te montrer comme je peux être cruelle. Mais ce serait l’être avec les infirmières aussi, tu es tellement exigeant. » Elle le taquinait juste là mais elle ne voyait pas pourquoi elle devrait le ménager s’il allait assez bien pour être méchant avec elle. Du coup il regrettait sans doute de lui avoir dit qu’elle était parfaite… Tant pis pour lui, elle ne l’oublierait jamais. « Si tu répètes ça à que ce soit, je nierai. » Cora se mit à sourire d’un large sourire accompagné d’un air angélique. « Ce sera ta parole contre la mienne et les gens ont tendance à me faire confiance facilement. » répliqua-t-elle en battant des cils. Après ça, Paul lui demanda si elle avait parlé à qui que ce soit. Ce n’était pas le cas et elle était désolé pour lui, il aurait sans doute voulu se trouver avec ses proches pour surmonter un tel moment. « Non surtout pas ! » La jeune femme arqua un sourcil, elle ne comprenait pas. « C'est mieux s'ils ne savent pas. » « Vraiment ? » lui fit-elle alors, surprise. « Ça pourrait te faire du bien de les avoir près de toi. » Si elle s’était trouvée à sa place elle aurait voulu qu’ils fassent tous le déplacement pour elle. « Enfin, comme tu préfères. » conclut-elle en haussant les épaules.

Cora était injuste ! Elle ne voulait pas répéter ce qu'elle avait dit à propos du fait qu'il était un merveilleux coéquipier (bon ok, elle n'avait pas exactement formulé ça comme ça mais soit) pour qu'il l'enregistre. C'était vraiment trop cruel ! Surtout vu son état. « Ne joue pas au malade avec moi, ça ne marchera pas. » Paul grimaça. « Mais Cora. Je suis presque mort. A quoi ça me sert si je peux pas me servir de ça pour te convaincre ? » La réponse était bien simple à rien. En tout cas, il avait bien le droit à un peu de réconfort après le profond traumatisme qu'il venait de vivre. S'il insistait là-dessus, ça marcherait peut-être. « Et tu n’as pas le droit de me dire que je suis cruelle juste après avoir dit que j’étais parfaite, ça fait très mal. » Justement, il lui avait dit qu'elle était parfaite, il avait bien le droit à un petit quelque chose en retour non ? Pas qu'il ait vraiment fait ça pour avoir ça mais soit. « peux encore te laisser moisir tout seul ici si tu veux que je te montrer comme je peux être cruelle. Mais ce serait l’être avec les infirmières aussi, tu es tellement exigeant. » Garce ! Paul lui lança un regard furieux. « C'est ça, va-t-en. » Il serait bien mieux sans elle de toute manière. Du coup, il refusa aussi de répéter qu'elle était parfaite ou n'importe quoi de ce genre. Il déclara même qu'il nierait si elle venait à le répéter. « Ce sera ta parole contre la mienne et les gens ont tendance à me faire confiance facilement. » « You are evil. » Pourquoi est-ce qu'il fallait que toutes les femmes de son entourage se révèlent être diaboliques comme ça hein ?

Le jeune homme demanda ensuite à Cora si elle avait pu parler ou à quelqu'un d'autres (sous-entendu, un membre de sa famille) et celle-ci lui répondit que non. Elle avait l'air désolé pour lui mais il n'y avait pas de raison. C'était mieux comme ça. Tellement mieux qu'il refusa qu'elle réessaie de les appeler. « Vraiment ? » Paul hocha la tête, il avait rarement été aussi sûre d'un de ces décisions que maintenant. « Ça pourrait te faire du bien de les avoir près de toi. Enfin, comme tu préfères. » Le jeune homme la fixa un moment hésitant. Il voulait lui faire comprendre sa décision mais il avait peur de la blesser vu ce qu'il projetait de dire. Il se racla finalement la gorge et prit la parole. « Tu te souviens quand tu m'as parlé de ton frère et que tu m'as dis que tu ne t'étais jamais inquiété par rapport à son boulot et tout ? » commença-t-il. C'est sur cette partie qu'il avait peur de la blesser. Parce que bien évidemment qu'elle devait s'en souvenir. « Et bien, ma famille... ils s’inquiètent pour moi. Beaucoup trop, tout le temps. Je ne veux juste pas leur donner une raison de plus. Même si j'aimerais bien les avoir là, ils n'ont pas besoin de ça eux. »

Paul était vraiment ingrat. Cora faisait tout pour l’aider et qu’il se sente mieux et il la remerciait en lui disant qu’elle était cruelle. Il aurait dû s’arrêter à ‘parfaite’. Mais là, non, il abusait et elle ne voulait plus faire d’effort pour lui. « Mais Cora. Je suis presque mort. A quoi ça me sert si je peux pas me servir de ça pour te convaincre ? » L’intéressée leva les yeux au ciel avant de soupirer. C’était un vrai bébé en fait. « Presque, justement. Et moi j’ai fait plus que presque te sauver la vie alors je pense que je ne mérite pas que tu me dises que je suis cruelle. » Elle le menaça en plus de partir et de l’abandonner à son sort pour qu’il constate à quel point elle pouvait l’être. Cela dit, elle se ravisa en pensant qu’il allait faire vivre un enfer aux infirmières. Il n’était pas du tout chiant en fait, elle voulait juste qu’il voit ce qu’elle avait ressenti quand il avait été injuste avec elle. « C'est ça, va-t-en. » Voilà, elle l’avait vexé, un vrai bébé. Elle se mit cela dit à sourire. « Je vais rester puisque tu insistes. » Elle avait encore des choses à régler avec lui de toute façon comme le fait qu’il ne voulait plus reconnaitre qu’elle était parfaite à présent. Sauf qu’elle avait pas mal d’arguments qui feraient que les gens la croiraient plus facilement elle que lui s’il voulait nier. « You are evil. » Elle afficha un air faussement blessé. « Tu es décidément affreux avec moi aujourd’hui. C’est comme ça que tu me remercies ! » Elle voulait bien admettre qu’elle l’avait un peu cherché… Quand même, il lui était soit disant reconnaissant et voilà comme il agissait ensuite. Mais bon, même avec ça elle ne voulait pas le laisser seul, au moins jusqu’à ce qu’un membre de sa famille arrive. Sauf que cela n’arriverait pas puisqu’il ne voulait pas les mettre au courant. « Tu te souviens quand tu m'as parlé de ton frère et que tu m'as dis que tu ne t'étais jamais inquiété par rapport à son boulot et tout ? » Cora hocha la tête ne voyant pas vraiment où il voulait en venir. « Et bien, ma famille... ils s’inquiètent pour moi. Beaucoup trop, tout le temps. Je ne veux juste pas leur donner une raison de plus. Même si j'aimerais bien les avoir là, ils n'ont pas besoin de ça eux. » Oh, elle comprenait un peu mieux maintenant. Elle continua d’hocher la tête d’un air un peu plus sérieux cette fois. « D’accord. » finit-elle par dire. « Je n’essayerai pas de les recontacter alors. Il n’y a personne d’autre que tu voudrais prévenir ? » D’autres proches, des amis, elle ne savait pas trop… « Enfin je peux rester encore si tu veux, je te promets d’être plus gentille avec toi. » Elle n’avait pas grand-chose d’autre à faire de toute façon et elle préférait être là et voir qu’il allait bien plutôt que de continuer à s’inquiéter sans savoir.

Ca ne lui servait vraiment à rien d'être blessé puisqu'à cause de Cora, il ne pouvait en tirer aucuns avantages. Elle ne voulait en effet pas qu'il se serve de ça pour prétendre avoir le droit qu'elle soit plus gentille avec lui. « Presque, justement. Et moi j’ai fait plus que presque te sauver la vie alors je pense que je ne mérite pas que tu me dises que je suis cruelle. » Il bougea un peu le bras et grimaça. « Mais j'ai mal Cora. » fit-il en prenant l'air le plus désespéré possible. Elle pouvait bien céder devant une moue pareille quand même. Il souffrait beaucoup là. Elle le menaça par la suite de s'en aller et Paul lui répondit qu'elle avait qu'à le faire. Vu sa gentillesse, ce serait aussi bien sans elle. Il était sûr que même les infirmières étaient moins affreuses (oui parce que les infirmières étaient infernales, c'était bien connu ça). Cora se mit à sourire en l'entendant la chasser. Cette fille était vraiment bizarre en fait. « Je vais rester puisque tu insistes. » Paul fronça les sourcils. « Ce n'est pas ce que j'ai dis. » Non parce qu'il la connaissait, elle allait encore déformer la vérité et raconter à qui voudrait l'entendre qu'il l'avait supplié de rester alors que pas du tout ! Enfin, en fin de compte, il était plutôt content qu'elle ne s'en aille pas. Même s'il n'allait sans doute pas tarder à se remettre à comater parce qu'il était épuiser. Il ne fut pas contente très longtemps parce que Cora se révéla vite être très diabolique en fait. « Tu es décidément affreux avec moi aujourd’hui. C’est comme ça que tu me remercies ! » Le jeune homme prit un air blasé. « Je t'ai déjà remercié. » Il lui avait promis de lui sauver la vie en retour. Il était très généreux comme ça. Ils parlèrent ensuite de sa famille et Paul expliqua pourquoi il ne voulait pas les voir ici. Ce n'était vraiment pas nécessaire qu'ils s'inquiètent encore plus. Ils ne vivraient plus sinon. « D’accord. Je n’essayerai pas de les recontacter alors. Il n’y a personne d’autre que tu voudrais prévenir ? » Le jeune homme secoua la tête. « Non, c'est bon. » fit-il alors. Il pouvait tout aussi bien rester seul, ça lui convenait très bien. « Enfin je peux rester encore si tu veux, je te promets d’être plus gentille avec toi. » Oh oui, ça aussi ça lui convenait très bien. « Je t'assure que tu n'as pas à faire ça Cora, tu sois sûrement avoir bien mieux à faire. » fit-il alors. « Et je ne suis pas d'un compagnie très passionnante en plus. » C'était dommage parce qu'il aimait bien l'avoir près de lui.

Paul se cachait un peu trop derrière le fait qu’il était blessé et avait failli mourir pour se croire tout permis. Enfin, vu ce qu’il venait de vivre il avait sans doute le droit mais par esprit de contrariété Cora ne l’entendait pas de cette oreille. « Mais j'ai mal Cora. » Il grimaça même pour appuyer ses dires. La jeune femme leva les yeux au ciel avant de le regarder d’un air désespéré. « T’es vraiment un gros bébé. » Non, bon, elle aurait surement été dans un pire état si elle avait été à sa place et elle s’essaya de s’y mettre quelques secondes, juste à temps pour réaliser qu’il n’aimerait surement pas entendre ça. Du coup, elle soupira avant de se raviser. « Mais bon je vais te prouver que je suis parfaite en étant plus gentille. Il te faut quelque chose en particulier ? » Voilà elle avait cédé et elle ferait tout ce qu’il voulait qu’elle fasse. En échange, il avait intérêt à reconnaitre une nouvelle fois qu’elle était parfaite. Rien n’était moins sur cela dit, puisqu’il la chassa juste après – c’était elle qui l’avait menacé de partir en premier, il aurait dû la retenir. Comme cette réponse ne lui convenait elle décida de rester. « Ce n'est pas ce que j'ai dis. » La jeune femme fronça les sourcils dans un premier temps. « Ce n’est pas ce que j’ai entendu… » finit-elle par dire tandis qu’un air et un sourire innocent prenaient possession de son visage. Après ça, elle se plaignit de la façon dont il la traitait. Il était ingrat même s’il l’avait déjà remercié en fait. « Je t'ai déjà remercié. » Elle pinça les lèvres et fit comme si elle n’avait pas entendu. C’était oublié de toute façon, elle avait décidé de lui pardonner. Sa première bonne action serait d’appeler quelqu’un pour venir lui tenir compagnie, qui serait mieux placé qu’elle pour ça en fait. « Non, c'est bon. » Elle pouvait aussi ne rien faire, c’était bien. Tout comme elle pouvait rester avec lui s’il le voulait, ce n’était pas parce qu’il ne voulait contacter personne pour ne pas les inquiéter qu’il devait rester seul. « Je t'assure que tu n'as pas à faire ça Cora, tu sois sûrement avoir bien mieux à faire. » Cora afficha une moue pensive pendant quelques secondes avant de secouer la tête. « C’est à dire que… Pas vraiment non. » Vraiment, elle avait laissé son chien à Mako et un appartement vide était la seule chose qui l’attendait. Pas très réjouissant. « Et je ne suis pas d'un compagnie très passionnante en plus. » « On est pas obligés de parler, on peut aussi regarder la télé. » fit-elle en se reculant bien dans son siège avant de lui sourire. « Ou on est pas obligés de faire quoi que ce soit, c’est comme tu veux, si tu veux dormir ou quoi. Mais moi je reste là. » Là ou dans la salle d’attente en fait mais elle ne voyait pas trop l’intérêt de rentrer chez elle pour le moment.

Paul espérait toujours convaincre Cora de faire ce qu'il voulait le plus en ce moment. C'est pour ça qu'il surjouait peut-être un peu (pas tant que ça en fait) et qu'il se mit à se plaindre du fait qu'il avait mal. Ca contrastait légèrement avec son attitude de tout à l'heure quand il essayait encore de faire le fier. « T’es vraiment un gros bébé. » Paul lui lança un regard mauvais. « J'aimerais bien t'y voir toi. » grogna-t-il. Il était certain qu'elle n'aurait pas été beaucoup mieux que lui. Soit. Il ne lui souhaitait vraiment pas ça dans tous les cas. A personne en fait. A part peut-être au crétin qui lui avait tiré dessus comme ça. « Mais bon je vais te prouver que je suis parfaite en étant plus gentille. Il te faut quelque chose en particulier ? » Paul afficha un air victorieux. « Tu sais ce que je veux. Je te l'ai déjà dis. Un enregistrement de toi disant que je suis le meilleur coéquipier au monde. Ce sera ma berceuse le soir. » Yep, il avait de grandes idées comme ça quand même. Enfin Cora ne savait pas rester gentille bien longtemps et le jeune homme ne tarda donc pas à vouloir la chasser. Mais elle lui faisait encore dire ce qu'il n'avait pas dis et déclara être très heureuse de rester. Il prit quand même la peine de la contredire mais bon... « Ce n’est pas ce que j’ai entendu… » Voilà, c'était exactement ce à quoi il s'était attendu en fait. Pff. Il décida de d'ignorer ça et de ne pas plus la contredire là. En plus, ce n'est pas comme si il avait vraiment envie qu'elle parte. Comme il refusait qu'elle réessaie de contacter sa famille, il était tout seul là et ce n'était pas très amusant. Il ne voulait néanmoins rien lui imposé, elle devait avoir bien mieux à faire que ça. Franchement, il l'aurait largement compris en fait. Ce n'était pas du de trouver mieux à faire que de passer sa journée dans un hôpital. Il eut quand même la surprise de la voir secouer la tête. « C’est à dire que… Pas vraiment non. » Le jeune homme pencha la tête. « It's sad. » fit-il alors. « Mais je m'estime heureux de ça. » C'était méchant ça ou non ? Il s'en moquait en fait. Il crut aussi bon de précisé qu'il n'était pas d'une compagnie très passionnante. « On est pas obligés de parler, on peut aussi regarder la télé. » La jeune homme hocha la tête et se mit la recherche de la télécommande qu'il lui tendit ensuite. « Je te fais l'honneur de te nommer maîtresse de la télécommande. » déclara-t-il le plus sérieusement du monde. C'était un très grand privilège. « Ou on est pas obligés de faire quoi que ce soit, c’est comme tu veux, si tu veux dormir ou quoi. Mais moi je reste là. » Le jeune homme appuya bien sa tête contre l'oreiller. « Je ne veux pas dormir. Mais je vais probablement finir par le faire, leur médicament m'assomme. » avoua-t-il alors. Et il en était franchement désolé. « Tu ne veux toujours pas que je te remercies hein ? » Non parce que c'était juste ce qu'il avait envie de faire maintenant. « Je n'avais pas franchement envie de me retrouver seule en fait. »

« J'aimerais bien t'y voir toi. » Oh il recommençait à être cruel avec elle. Enfin, elle l’avait un peu cherché, elle venait de le traiter de bébé mais ce n’était pas une raison pour lui souhaiter une telle chose. « Hey, tu ne peux pas me souhaiter ça ! » Elle fit la moue, elle était un peu triste du coup. Enfin, s’imaginer à sa place n’était pas très agréable quoi. Elle décida cependant de ne pas lui en tenir rigueur en lui demandant ce qu’il voulait. Elle allait montrer qu’elle méritait d’être qualifiée de parfaite en répondant à tous ses caprices. « Tu sais ce que je veux. Je te l'ai déjà dis. Un enregistrement de toi disant que je suis le meilleur coéquipier au monde. Ce sera ma berceuse le soir. » Cora fit la moue une nouvelle fois. « Moui mais j’avais espéré que tu finisses par retrouver la raison… » Elle ne savait pas pourquoi vu l’état dans lequel il se trouvait, c’était sans doute peine perdue. Soit. La jeune femme soupira longuement avant de prendre son téléphone et d’enclencher l’enregistreur. « Paul » commença-t-elle, pas certaine de vouloir continuer. Elle marqua une pause, leva les yeux au ciel et avant d’ouvrir de nouveau la bouche : « Tu es le meilleur coéquipier au monde. » Elle appuya ensuite sur stop, lui fit réécouter le message pour lui prouver qu’elle avait bien enregistré puis rangea son téléphone dans sa poche. « Monsieur est satisfait ? » s’enquit elle ensuite. Il était mieux de l’être parce qu’elle avait un énorme effort là. Mais bon elle le comprenait quelque part, tout le monde avait le droit d’écouter sa merveilleuse voix tous les soirs avant de dormir, il dormirait bien à chaque fois c’était assuré.

Comme elle était parfaite, Cora proposa ensuite à Paul de rester avec lui parce que de toute façon il n’y avait rien ni personne qui l’attendait chez elle. « It's sad. » Elle soupira avant d’hausser les épaules. « L’histoire de ma vie. » répliqua-t-elle toujours en soupirant. « Mais je m'estime heureux de ça. » Un léger sourire se dessina sur ses lèvres. « Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Ou un truc du genre. » ajouta-t-elle, philosophe. Non mais elle s’en fichait de retrouver un appartement vide quand elle rentrait en fait, elle n’y passait pas tellement de temps de toute façon. Soit, elle pouvait donc rester et le fait qu’il soit d’une compagnie très passionnante ne lui faisait pas peur, ils pouvaient toujours regarder la télé. « Je te fais l'honneur de te nommer maîtresse de la télécommande. » La jeune femme hocha la tête tout en acceptant son titre. « Quel honneur ! Je vais essayer de ne pas te décevoir. » répondit-elle très sérieusement avant d’allumer la télévision. Le programme de la première chaine ne lui convint alors elle zappa jusqu’à tomber sur un feuilleton à l’eau de rose. « Les feux de l’amour, je suis sure que tu aimes ça. » En fait elle sentait qu’il allait lui demander de partir finalement. Ou il allait s’endormir avant de le faire, il semblait fatigué, ce qui était encore une fois logique. « Je ne veux pas dormir. Mais je vais probablement finir par le faire, leur médicament m'assomme. » Cora le regarda d’un air désolé sans toutefois savoir quoi répondre. « Tu ne veux toujours pas que je te remercies hein ? » Elle fit mine de réfléchir pendant quelques secondes. « Je suppose que si tu y tiens vraiment… » Il n’en avait pas besoin vraiment, mais elle avait promis qu’elle n’allait plus le contrarier. « Je n'avais pas franchement envie de me retrouver seule en fait. » « Je reste alors. Je reste jusqu’à ce que tu en aies marre de moi. »

Paul avait finit par obtenir ce qu'il voulait. Enfin, il l'espérait. Cora venait en tout cas de lui demander ce qu'il voulait et le jeune homme redemanda son enregistrement. Il n'avait pas changé d'avis depuis tout à l'heure. Il n'était juste pas sûr du coup, vu ce qu'il voulait, que Cora soit toujours d'accord pour lui rendre ce service. « Moui mais j’avais espéré que tu finisses par retrouver la raison… » Il prit un air innocent. « J'ai toute ma raison. » Même si elle ne le voyait pas. Il eut ensuite la satisfaction de la voir sortir son téléphone et démarrer l'enregistrement. Il veilla donc bien à garder un silence religieuse pendant que sa coéquipière dirait ce qu'il lui avait commandé. « Paul. Tu es le meilleur coéquipier au monde. » C'était beau à entendre ça. Elle lui fit par la suite réécouter le message. C'était merveilleux franchement ! Il aurait pu l'écouter en boucle sans aucuns problèmes. « Monsieur est satisfait ? » « Oui très ! » s'exclama-t-il aussitôt. « Tu viens d'embellir ma journée Cora. » En même temps, ce n'était pas bien dur à ce niveau là. Il plissa ensuite les yeux. « Je veux cet enregistrement sur mon téléphone. Maintenant. » Il ne voulait pas se faire avoir et détenir la preuve de ce qu'elle avait dit pour toujours.

Cora proposa ensuite de rester auprès de lui. Mais Paul ne voulait pas s'imposer comme ça. C'est lui qui avait décidé de ne pas appeler sa famille et il devait donc en payer les conséquences. C'est à dire, supporter la solitude ici. Il s'avéra néanmoins que la brune n'avait en fait rien de mieux à faire. C'était triste pour elle mais pour le coup, il s'estimait heureux. « Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Ou un truc du genre. » Il eut un faible sourire. « Mais je ne veux pas que tu sois malheureuse. » C'est vrai. Il se souciait vraiment d'elle maintenant. C'était normale il supposait, comme elle était sa coéquipière. Enfin même si en fait, ça dépassait peut-être un peu ça. Soit. Pour la remercier de sa gentillesse, il lui donna le titre e maîtresse de la télécommande. « Quel honneur ! Je vais essayer de ne pas te décevoir. » « Je compte sur toi Cora oui. » dit-il gravement. Il n'aurait peut-être pas du vu qu'après avoir zappé un peu, elle finit par s'arrêter sur un feuilleton à l'eau de rose. « Les feux de l’amour, je suis sure que tu aimes ça. » Il fit la moue. « Tu as découvert mon secret alors. Garde le pour toi sois gentille. » demanda-t-il alors. Même si en vrai, il n'aimait pas ça. Ca allait le faire dormir. Enfin, comme de toute façon les médicaments l'assommaient déjà, il n'était plus à ça près. Il voulu ensuite savoir s'il ne pouvait toujours pas la remercier. « Je suppose que si tu y tiens vraiment… » Il y tenait. Vraiment. « Merci alors. Pour tout ce que tu fais et pour rester là. » Parce qu'il n'avait vraiment pas envie d'être seul ici en fin de compte. « Je reste alors. Je reste jusqu’à ce que tu en aies marre de moi » Le jeune homme eut un sourire amusant. « Je pense que ça pourrait mettre du temps avant que j'en ai marre de toi tu sais. » Elle n'était toujours pas si chiante.