Cléa soupira en raccrochant son téléphone. Elle venait de tomer sur la messagerie de Derek. Pour la énième fois. Et ça l’agaçait plus qu’autre chose. Lassée de tomber sur sa messagerie, elle décida de se déplacer jusqu’à chez lui. Elle retourna donc au salon pour récupérer sa veste et son sac. Mattéo bougea de devant la télé pour venir à se rencontre. La jeune femme se baissa pour le serrer rapidement dans ses bras. « Reste avec Elia d’accord. Je reviens vite. » dit-elle alors. Elle lui ébouriffa alors les cheveux. « Veille bien à ce qu’elle ne fasse pas de bêtises. » Oui parce qu’elle se demandait souvent lequel des deux surveillaient l’autre quand elle les laisser tous les deux. Le petit hocha la tête avant de retourner s’assoir et Cléa prit la route de chez son frère. Ils avaient fait des progrès tous les deux depuis la fois où il avait sonné chez elle après plusieurs années d’absences. Elle avait vraiment faillit lui claquer la porte au nez cette fois là et puis, elle avait décidé de lui laisser sa chance. Et ça se passait bien, avec Mattéo tout ça. Enfin ça se passait bien jusqu’à ce qu’il ne la plante la veille et qu’il ne se mette à ne plus prendre ses appels.

Il ne fallut pas bien longtemps pour rejoindre l’immeuble de son frère. Elle monta rapidement jusqu’à l’appartement de celui-ci et sonna à la porte. Elle attendit ensuite, aussi patiemment qu’elle le pouvait (et elle n’était pas très patiente). Quelqu’un ne tarda pas à ouvrir la porte. Quelqu’un… pas son frère. Cléa eut un choc en voyant qui venait de lui ouvrir la porte. Elle connaissait cette tête… celle d’Andrea. Andrea qu’elle haïssait tellement depuis qu’il s’était barré comme ça, l’abandonnant seule et enceinte. Il se passa quelques secondes durant lesquels elle le fixa, les yeux un peu écarquillés. Elle ne savait pas trop encore comment réagir, elle n’en était pas capable. Quand elle fut capable de faire quelque chose, ce fut pour gifler le jeune homme en face d’elle. C’était juste mérité. Et puis, elle tourna les talons, fit trois pas, commença à descendre les escaliers. Là seulement elle se ravisa et fit demi-tour. Elle était là pour une bonne raison et n’allait pas repartir avant d’avoir vu son frère et elle ne voulait même pas savoir par quel malheur ce type était arrivé dans l’appartement de Derek. Quand elle fut de nouveau face à lui, elle lui lança un regard mauvais et crois les bras. « Je venais voir Derek. » lâcha-t-elle alors froidement.

Joaquin s’habituait de nouveau à vivre seul. Jusqu’à il y a quelques jours, il avait un colocataire, un jeune homme un peu plus jeune que lui. Ils avaient vécu pendant plusieurs mois ensemble avant que Derek ne parte sans prévenir, du jour au lendemain. Le péruvien n’avait jamais vraiment eu de problème avec lui, il était correct et ne ramenait jamais personne à l’appartement. Après, son départ ne le chagrinait pas vraiment puisqu’il était tout aussi bien tout seul. L’une des meilleures choses dans le fait d’être seul était qu’il pouvait regarder ce qu’il voulait à la télé sans être dérangé ou subir des plaintes comme quoi le programme ne plaisait pas à tout le monde. Le jeune homme attrapa une bière, alla allumer la télévision en récupérant la télécommande au passage et se laissa tomber comme une masse dans son canapé. Il avait passé toute sa journée sur un papier au bureau qui n’était même pas fini encore. Il méritait bien une pause. Seulement, quelqu’un ne semblait pas d’accord avec lui puisque quelqu’un sonna à la porte. Personne ne sonnait jamais chez lui, ou très rarement en tout cas. Il espérait que ce ne soit pas Derek qui revienne sur sa décision de quitter New York. Il s’était rapidement fait à vivre seul. Jurant intérieurement, il posa sa bière sur la table basse et alla ouvrir. Derrière la porte et à son grand soulagement il ne trouva pas son ancien colocataire mais une jeune femme brune. Celle-ci parut choquée de le voir et le fixa un long moment d’une façon qu’il le mit mal à l’aise si bien qu’il ne put prononcer un seul mot. Il se contenta donc de l’observer silencieusement jusqu’à ce qu’elle veuille bien lui expliquer la raison de sa visite. Joaquin ne reçut aucune explication. A la place, il se prit une énorme gifle en pleine tête qui le secoua vraiment. Le temps de reprendre ses esprits et la jeune femme avait disparu… What the actual fuck ? Il n’arrivait pas à trouver d’explication logique à ça, il ne connaissait pas la jeune femme et ce n’était pas son genre de blesser une femme de toute façon, il s’en serait souvenu s’il avait fait quelque chose de mal. La brune réapparut ensuite dans son champ de vision, aussi soudainement qu’elle avait disparu. « Je venais voir Derek. » lâcha-t-elle sur un ton froid en le regardant comme s’il était la personne qu’elle détestait le plus au monde. « Derek ne vit plus ici. » répondit-il un peu perturbé. Il se recula ensuite prêt à fermer la porte au nez à la jeune femme, elle ne l’aurait pas volé. Puis il se ravisa, intrigué. « C'est quoi votre problème en fait ? Si vous avez un problème avec Derek c'est à lui qu'il faut s'en prendre, pas à moi. »

Cléa s’était déjà demander ce qu’elle ferait si un jour elle se trouverait à nouveau face à ce crétin d’Andrea. Elle ne donnait pas cher de sa peau dans tous les cas. Mais là, qu’il était devant elle, elle s’était sentie un peu démunie. Elle ne s’attendait pas à le trouver là et elle était surprise et choquée. C’est pour ça qu’il lui avait fallut un petit temps avant d’être capable d’agir à nouveau et lorsqu’elle avait put, elle avait eu la première réaction logique : elle l’avait frappé. Et puis, elle avait voulu s’en aller parce qu’elle ne voulait pas passer une minute de plus devant cette forte. C’est seulement lorsqu’elle avait commencé à descendre les escaliers qu’elle s’était souvenue de ce qu’elle faisait là et qu’elle décida qu’elle voulait voir Derek quand même. Elle fit donc demi-tour et se trouva à nouveau face à l’autre qui n’avait pas refermé la porte, elle fit alors savoir qu’elle venait voir Derek. « Derek ne vit plus ici. » La jeune femme fronça les sourcils. « Comment ça il n’habite plus ici ? » demanda-t-elle sur la défensive. Il devait être en train de lui dire des bêtises. En même temps, elle ne s’attendait vraiment pas à autre chose venant de sa part. « C'est quoi votre problème en fait ? Si vous avez un problème avec Derek c'est à lui qu'il faut s'en prendre, pas à moi. » Cléa se troubla en l’entendant dire ça. La manière dont il venait de parler… on aurait dit qu’il ne la connaissait pas et qu’il ne comprenait pas ce qui venait de se passer. L’espace d’un instant, Cléa envisagea qu’elle ait put faire une erreur. Et puis, elle se souvint oh combien Andrea était manipulateur et tordu. Alors elle reprit un visage fermé et lui lança un nouveau regard fermé. « Really ? Tu poses vraiment la question ? » demanda-t-elle moqueuse. « Je n’en ai absolument pas après Derek. » Enfin ça, elle n’en était pas encore tout à fait sûre à vrai dire, ça restait à prouver mais soit. « J’en ai juste après toi Andrea et tu sais très bien pourquoi. » Gosh, elle avait bien envie de le refrapper à nouveau pour le coup mais elle s’abstint quand même. Elle ferait bien mieux de juste s’en aller au lieu de perdre son temps ici.

Joaquin ne faisait jamais de mal aux femmes. Il le respectait trop pour un jour avoir une mauvaise pensée à l’égard de l’une d’elle ou avoir ne serait-ce que l’idée de leur faire mal. Cette idée la dégoutait à vrai dire et il veillait toujours à rien faire qui puisse être mal interprété non plus. Du coup, il se demandait vraiment ce qu’il avait fait pour mériter l’énorme gifle qu’il venait de recevoir. Cela ne lui revenait absolument pas il commençait à s’inquiéter. Il fallait qu’il demande ce qu’il en était à la jeune femme comme il n’arrivait pas à se souvenir. Mais du coup, il allait sans doute passer pour un ingrat si elle se rendait compte qu’il ne la reconnaissait pas… Ou comment bien aggraver la situation. De toute façon il n’eut pas le loisir de lui demander étant donné qu’elle avait disparu quand il avait enfin retrouvé ses esprits. Le jeune homme se frotta la joue toujours perturbé par la scène qui venait de se dérouler sous ses yeux et allait rentrer lorsque la brune fit de nouveau son apparition dans son champ de vision. Elle lui annonça alors qu’elle était venue voir Derek. Il était soulagé du coup parce que visiblement il n’avait aucune raison de la connaitre. « Comment ça il n’habite plus ici ? » Joaquin arqua un sourcil. « Il ne vit plus ici, qu’est-ce que vous ne saisissez pas là-dedans ? » Ça lui semblait très simple pourtant. « Il est parti il y a quelques jours en ne laissant quasiment rien. Je pense qu’il ne reviendra pas. » Il allait ensuite la congédier et retourner à son film parce qu’il était clair qu’il ne pouvait plus rien pour elle à présent. Mais il était encore intrigué par le fait qu’elle l’ait frappé et qu’elle semblait vraiment le détester. « Really ? Tu poses vraiment la question ? » Elle le tutoyait maintenant ? Il était vraiment perdu là. « Je n’en ai absolument pas après Derek. » Uh donc c’était après lui qu’elle en avait ? « Et vous en avez après moi parce que… ? » S’il n posait pas la question il n’allait jamais savoir. Lui qui était soulagé quelques minutes auparavant ne l’était plus du tout, il était de nouveau convaincu qu’il lui avait fait du mal sans s’en rappeler. « J’en ai juste après toi Andrea et tu sais très bien pourquoi. » Andrea ? Tout s’éclairait un peu là. « Je pense que vous faites erreur sur la personne. Je ne suis pas Andrea. » Qui était cet abruti qui lui ressemblait et qui avait fait du mal à une femme ?

A cause de l’autre, Cléa en avait presque oublié ce qu’elle était venu faire là. Mais elle avait finit par tenter de se concentrer uniquement là-dessus (enfin tout du moins essayer), elle voulait voir Derek et lui parler voilà. Sauf que l’autre lui annonça que Derek n’habitait plus ici. Pas sûre de bien comprendre, la jeune femme fronça les sourcils et lui demanda exactement ce qu’il entendait par là. « Il ne vit plus ici, qu’est-ce que vous ne saisissez pas là-dedans ? » Le regard de la jeune femme s’assombrit encore davantage. Elle saisissait tout là-dedans, il n’avait pas à la prendre pour une imbécile. Ce qu’elle voulait savoir exactement, c’est où il était parti. Est-ce qu’il avait simplement changé d’appartement en ville ou… est-ce qu’il avait vraiment osé s’enfuir comme un voleur encore une fois. Parce que si c’était ça, elle allait le retrouver pour le tuer. Elle lui avait promit qu’elle le ferait et elle ne mentirait pas à sa parole. « Il est parti il y a quelques jours en ne laissant quasiment rien. Je pense qu’il ne reviendra pas. » Il pensait qu’il ne reviendrait pas… Cléa mit très longtemps à mettre un sens à cette phrase. « Mais il est parti... où ? » C'était bien maintenant, elle avait d'autant plus de raisons d'être furieuse. Le jeune homme en face d'elle demanda alors pourquoi elle s’en prenait à lui comme ça. Alors l'Américaine s’énerva après lui. Elle ne pouvait vraiment pas faire autrement, elle n’était pas d’humeur à être prise pour une imbécile. « Et vous en avez après moi parce que… ? » Gosh, mais il continuait. Est-ce qu’il voulait vraiment la pousser à bout, ça l’amusait comme ça de jouer avec ses nerfs sûrement. Oui, ça devait être le cas. En tout cas, la brune n’était pas décidée à l’éclairer sur le sujet. Il savait très bien ce qu’elle lui reprochait. « Je pense que vous faites erreur sur la personne. Je ne suis pas Andrea. » Hmmm, ou pas en fait. La jeune femme fronça les sourcils en entendant ça. « Tu… vous n’êtes pas Andrea… » Elle le dévisagea ensuite longuement. C’était pire que troublant quand même. C’était son portrait craché. Vraiment. « Mais… vous êtes qui alors hein ? » demanda-t-elle finalement sur un ton nettement plus civilisée que celui qu’elle empruntait avec lui tout à l’heure.

Sorry ._.

Joaquin était encore secoué par la gifle qu’il venait de recevoir. Il ne connaissait la jolie brune ni d’Eve ni d’Adam et il se demandait ce qu’il avait bien pu faire de mal. Rien selon lui, il s’en serait souvenu quand même. Mais elle avait vraiment l’air de lui en vouloir… Se frottant sa joue surement rouge et encore douloureuse, il fronça les sourcils pour essayer de réfléchir. Ce n’était pas évident tant il y avait des questions qui se promenaient dans son esprit. Il hésitait à lui courir après pour lui demander une explication mais il hésitait parce qu’il s’avérait qu’il lui avait vraiment fait quelque chose et qu’il ne s’en souvenait pas elle le frapperait surement encore et encore plus fort… Il ne voulait pas prendre le risque. Visiblement elle avait pris la décision pour lui puisqu’elle ne tarda pas à refaire son apparition devant lui. Il eut un léger mouvement de recul dès qu’il la vit, il ne pouvait pas être trop prudent. La jeune femme ne le frappa cependant pas et lui expliqua la raison de sa venue : Derek. En toute logique c’était lui la raison de sa colère mais pourquoi s’en être pris à lui alors ? Toujours prudemment, Joaquin lui indiqua qu’il était parti il y a quelques jours et qu’il ne reviendrait sans doute pas de sitôt. Cette réponse ne sembla pas convenir à la brune. « Mais il est parti... où ? » Le péruvien haussa les épaules. « Je n’en sais rien et pour être honnête je n'en ai pas grand-chose à faire. » Derek était un grand garçon et il pouvait bien aller là où il en avait envie, ce n’était pas ses affaires à lui. Puis si cette fille avait vraiment un problème avec lui il était aussi bien loin d’elle, elle avait l’air assez féroce quand même. C’était peut-être à cause d’elle qu’il était parti en fait. Mais apparemment ce n’était pas après lui que la brune en avait mais bien après le péruvien. Ou en tout cas celui qu’elle croyait qu’il était… Un certain Andrea. Joaquin la corrigea immédiatement, soulagé de ne pas être l’objet de sa haine. « Tu… vous n’êtes pas Andrea… » « Comme je viens de vous le dire. » Du coup maintenant il était intrigué… Qui était cet Andrea ? « Mais… vous êtes qui alors hein ? » Joaquin croisa les bras et secoua la tête. « Je pense que j’ai le droit de savoir qui vous êtes avant et ce que vous voulez à Derek. C'est vous qui êtes venues chez moi, pas l'inverse. » dit-il tout en pointant le menton vers elle. « Et par pitié promettez moi que vous n’allez plus me frapper. »

Cléa ne savait pas ce qui la mettait le plus en colère en cet instant. Le fait d’être face à Andrea ou le fait que Derek se soit visiblement encore enfuie sans demander son reste. Enfin ça, elle ne savait pas encore trop si c’était vraiment le cas. C’est pour ça qu’elle demanda à l’autre où son frère était parti. « Je n’en sais rien et pour être honnête je n'en ai pas grand-chose à faire. » La jeune femme le regarda un moment et finit par croiser les bras. « Fine. » Elle ne saurait sûrement jamais où il était parti non plus maintenant. Gosh, elle le haïssait. Plus encore qu’elle détestait Andrea. En parlant d’Andrea justement, il semblait que ce n’était pas vraiment lui qu’elle avait en face d’elle. En effet, après qu’elle ait lâché son prénom, le jeune homme en face d’elle lui dit savoir qu’il n’était pas Andrea. Comment une chose pareille était possible, elle n’en savait rien. Elle avait un peu de mal à réaliser d’ailleurs, elle dut répéter ses propres mots pour que ça prenne un peu plus de sens. « Comme je viens de vous le dire. » La jeune femme lui lança un regard agacé. Elle savait bien que c’était ce qu’il venait de dire, il n’avait pas non plus besoin qu’il la prenne pour une imbécile maintenant. Enfin du coup, elle lui demanda qui il était mais elle sut avant même qu’il ouvre la bouche qu’il n’allait pas lui réponde. Ca se voyait à la manière dont il avait secoué la tête. « Je pense que j’ai le droit de savoir qui vous êtes avant et ce que vous voulez à Derek. C'est vous qui êtes venues chez moi, pas l'inverse. » Ok, il marquait peut-être un point là-dessus. Cléa poussa quand même un soupir avant de se décider à lui répondre. « Je suis la sœur de Derek. Je venais voir pourquoi il ne prenait plus mes appels. » Elle s’interrompit quelques secondes avant de reprendre. « Mais c’est bon, j’ai ma réponse. Il s’est juste cassé. Encore une fois. » Et elle allait vraiment lui faire payer ça, c’était certain. Elle n’aurait jamais dut lui accordait une autre chance, il ne l’avait jamais mérité après tout. « Et par pitié promettez moi que vous n’allez plus me frapper. » « Ah oui euh. C’est promis. » dit-elle alors. « Et je suis désolée pour ça je suppose. Mais ce n’est pas ma faute. Enfin… » Si, ça l’était un peu quand même, c’était bien elle qui l’avait frappé mais pour sa défense, elle avait une très bonne raison. « Vous êtes son portrait caché vous savez. A Andrea. » Il le connaissait peut-être d’ailleurs. Cléa n’avait qu’une explication logique pour expliquer une telle ressemblance. « Est-ce que c’est votre frère jumeau ? »

Quand Derek était parti, Joaquin n’avait pas cherché à le contacter pour obtenir de plus amples explications. Il aimait bien son colocataire et s’entendait bien avec lui, enfin ils cohabitaient ensemble et maintenaient une entente cordiale, c’était amplement suffisant pour lui et il n’avait pas eu besoin de plus. Alors franchement, savoir pourquoi il s’était enfui comme un voleur était le cadet de ses soucis. « Fine. » Le péruvien se sentit quand même désolé pour la jeune femme qui semblait vraiment déçue, et même blessée. « Je suis la sœur de Derek. Je venais voir pourquoi il ne prenait plus mes appels. » Oh, c’était sa sœur alors… Ça expliquait pas mal de choses. Il voyait Clara à sa place et il n’aurait pas voulu lui causer autant de peine, il ne se le pardonnerait jamais si c’était le cas. « Vous êtes Cléa ? » Derek ne lui avait que vaguement parlé de sa famille. Et de lui en général en fait, tout comme lui-même s’était abstenu de trop parler de lui. Il n’avait pas besoin de savoir même si ce genre de détail aurait pu lui être utile dans un moment comme ça. « Je suis désolé pour le comportement de Derek. » Même s’il n’y était évidemment pour rien. « Mais c’est bon, j’ai ma réponse. Il s’est juste cassé. Encore une fois. » Il soupira et tenta un sourire désolé. Il ne pouvait pas faire grand-chose de plus de toute façon. Maintenant qu’elle parlait de ça du coup, il pensait à quelque chose. « Hum… Il a laissé quelque chose pour vous, si vous voulez entrer… » Joaquin allait s’écarter mais avant il voulait s’assurer qu’elle ne le frapperait plus. « Ah oui euh. C’est promis. » Il hocha la tête, satisfait, puis s’écarter du chemin pour la laisser entrer dans son appartement. « Et je suis désolée pour ça je suppose. Mais ce n’est pas ma faute. Enfin… » Il balaya la chose d’un revers de la main. « C’est déjà oublié. » Presque. « Vous êtes son portrait caché vous savez. A Andrea. » Il n’aimait pas beaucoup cet Andrea quand même, même s’il ne le connaissait pas. Mais il avait de bonnes raisons pour ça. « Est-ce que c’est votre frère jumeau ? » « Pas que je sache, non. » Il voyait mal sa mère abandonner un de ses enfants en plus. « C’est juste mon double maléfique. Apparemment. » ajouta-t-il avec un sourire en coin histoire de détendre l’atmosphère. « Est-ce-que je peux me permettre de vous demander qui c’est ? » Il s’estimait en droit de savoir aussi même si ça semblait personnel. « Enfin si ce n’est pas trop indiscret… C’est juste que vous semblez très remontée contre lui et comme je me suis pris une baffe à cause de lui je me suis dit que je pouvais être un peu curieux. »

Cléa avait quand même fini par accepter l’idée que l’homme qu’elle avait en face d’elle n’était pas Andrea. Mais elle voulait savoir de qui il s’agissait quand même donc elle le lui demanda. Il ne sembla néanmoins pas décider à lui donner une réponse parce que d’après lui, c’était plutôt lui qui devait lui poser la question. Cléa lui indiqua donc qu’elle était la sœur de Derek. « Vous êtes Cléa ? » Cléa fronça les sourcils. Surprise qu’il soit capable de trouver son prénom comme ça mais soit. « Hmm, oui, c’est ça, c’est moi. » fit-elle simplement. Le jeune homme ne tarda pas à reprendre la parole. « Je suis désolé pour le comportement de Derek. » Cette fois, Cléa ne répondit rien. Ca ne lui avançait pas à grand-chose que l’autre s’excuse pour le comportement de son frère. Le résultat était le même au final. Il était juste part, une fois de plus et elle avait juste été bête de lui refaire confiance après qu’il lui ait déjà prouvé qu’il n’en était pas digne. « Hum… Il a laissé quelque chose pour vous, si vous voulez entrer… » Cléa pencha légèrement la tête, réfléchissant à la question. Elle ne voulait rien venant de Derek, peu importe ce qu’il avait bien pu lui laisser. Elle s’apprêtait donc à annoncer qu’elle devait rentrer quand elle fut elle-même surprise par la réponse qu’elle lui fit. « J’ai pas beaucoup de temps mais ok. » Enfin, l’autre voulut d’abord savoir si elle ne le frapperait pas à nouveau et Cléa lui assura que non, s’excusant auprès de lui au passage. « C’est déjà oublié. » Cléa lui lança un regard sceptique. Si vraiment ça avait été déjà oublié il n’aurait pas été lui demander de ne pas refaire ça mais soit. « Bien. » fit-elle en baissant les yeux, légèrement gênée. Elle releva ensuite la tête vers lui et la ressemblance avec Andrea la troubla encore. Elle se sentit donc obligée de demander si vraiment ce n’était pas son frère jumeau. « Pas que je sache, non. C’est juste mon double maléfique. Apparemment. » Ouais, il fallait croire que ça devait être ça. « Il paraît que tout le monde en a un oui. » Enfin certaines personnes le disaient, pour ce qu’elle y croyait elle. Elle ne prêtait en général pas attention aux bêtises que pouvaient sortir les gens en général. « Est-ce-que je peux me permettre de vous demander qui c’est ? » Cléa plissa les yeux. Elle ne savait même pas qui il était, il ne pouvait quand même pas lui demander ça. « Vous êtes conscients que vous ne vous êtes toujours pas présenté. Il faudrait peut-être passé par ça avant, vous ne croyez pas ? » Mais le jeune homme avait quand même d’excellents arguments à lui opposer. Il les lui donna d’ailleurs juste après. « Enfin si ce n’est pas trop indiscret… C’est juste que vous semblez très remontée contre lui et comme je me suis pris une baffe à cause de lui je me suis dit que je pouvais être un peu curieux. » C’était une manière de voir les choses oui. « Non en vérité, comme vous vous êtes pris une baffe vous auriez juste le droit de me frapper à votre tour ce que je ne proteste trop. » Oui, c’était très équitable ça. « Je préfèrerais ça plutôt que de devoir parler d’Andrea à vrai dire. » Enfin elle ne tenait pas trop à ce qu’il fla frappe quand même mais bon. « Disons juste que c’est quelqu’un qui m’a fait du mal. »

« Hmm, oui, c’est ça, c’est moi. » La jeune femme semblait surprise qu’il l’ait remise aussi facilement. « C’est qu’il a laissé une lettre et il y avait le nom de Cléa sur l’enveloppe… Puis il parlait souvent de vous alors j’ai tout de suite fait le rapprochement. » Voilà, c’était aussi simple que ça. Il avait préféré se justifier histoire qu’elle ne pense pas qu’il était en réalité cet Andrea et qu’il se fichait juste d’elle. Joaquin lui proposa bien évidemment d’entrer pour qu’elle voie ce que Derek avait laissé pour elle mais elle n’avait pas l’air très enthousiaste. « J’ai pas beaucoup de temps mais ok. » Sa réponse surprit le jeune homme autant qu’elle semblait la surprendre elle-même. Soit. Il allait s’écarter pour la laisser mais elle s’excusa alors il se sentit immédiatement obligé de lui faire comprendre qu’elle n’en avait pas besoin. Cet Andrea avait l’air de l’avoir fait beaucoup souffrir et il comprenait que voir son double maléfique lui donnait des envies de meurtre. « Il paraît que tout le monde en a un oui. » Joaquin se mit à rire un peu jaune. « Je ne sais pas pour tout le monde mais en tout cas pour c’est prouvé. » Et il l’avait découvert de la pire des façons – en même temps avec un double maléfique, pouvait-il s’attendre à mieux ? Ça avait au moins le mérite de le rassurer sur le fait qu’il était une bonne personne. N’empêche, maintenant qu’il savait que quelqu’un lui ressemblant faisait du mal aux gens – au moins à une personne – il voulait savoir qui il était. Cela lui semblait légitime même s’il se montrait indiscret du coup. Il espérait que la jeune femme ne lui en veuille pas trop. « Vous êtes conscients que vous ne vous êtes toujours pas présenté. Il faudrait peut-être passé par ça avant, vous ne croyez pas ? » Ah oui, ce détail lui avait quelque peu échappé. « Vrai. » répondit-il en souriant maladroitement. « Je m’appelle Joaquin. » Il ne précisa pas que Derek et lui étaient colocataires, ça devait être évident pour la brune. « Autre chose que vous souhaitez savoir ou ça vous semble bon ? » se permit-il d’ajouter avant qu’elle ne reprenne la parole assez rapidement. « Non en vérité, comme vous vous êtes pris une baffe vous auriez juste le droit de me frapper à votre tour ce que je ne proteste trop. » Le péruvien fronça les sourcils, secouant lentement la tête. « Je préfèrerais ça plutôt que de devoir parler d’Andrea à vrai dire. » « Sauf que ça n’arrivera pas. » dit-il d’un air grave. Frapper une femme était quelque chose qu’il ne voulait même pas imaginer. « Je n’aurais pas dû demander, excusez-moi. » Le sujet était clos pour lui, il ne redemanderait pas. Après coup ça lui semblait vraiment indélicat même s’il avait bien le droit à des explications. Seulement, Cléa continua. « Disons juste que c’est quelqu’un qui m’a fait du mal. » Il hocha la tête sans rien répondre. Il était désolé pour elle mais il ne pouvait pas s’excuser à la place de tout le monde. Il préféra plutôt s’écarter du chemin pour la laisser entrer et la guida jusqu’au salon où il lui fit qu’elle pouvait s’asseoir. Il disparut ensuite quelques secondes avant de revenir avec la lettre que Derek avait laissée. « Tenez. Il y a un carton aussi mais vous pouvez déjà commencer par là. » dit-il en lui tendant l’enveloppe. « Je vous offer à boire ou à manger ? »

Cléa avait été surprise qu’il trouve aussi vite qui elle était. Certes, Derek lui avait peut-être parlé de sa sœur mais aux dernières nouvelles, il en avait encore deux. L’autre parut bien voir sa surprise et ressentit aussitôt le besoin de se justifier. « C’est qu’il a laissé une lettre et il y avait le nom de Cléa sur l’enveloppe… Puis il parlait souvent de vous alors j’ai tout de suite fait le rapprochement. » « Ah oui ok. » fit-elle finalement avant de hocher la tête. Soit, ce n’était pas très important. Enfin, elle savait maintenant que son frère lui avait laissé une lettre. Et sûrement autre chose d’ailleurs comme le lui précisa le jeune homme ensuite. Cléa n’en avait que faire de tout ça. Elle aurait eu toutes les raisons du monde de s’en aller sans porter la moindre attention à ça mais elle accepta quand même d’entrer dans l’appartement quand le double d’Andrea l’y invita. D’ailleurs cette histoire de double amena l’américaine à se poser des questions sur le fait qu’il soit possiblement le jumeau de l’autre imbécile. Il semblait que non, il était donc simplement le double maléfique. Cette explication convenait à Cléa bizarrement, il semblait que tout le monde en avait. « Je ne sais pas pour tout le monde mais en tout cas pour c’est prouvé. » Oui voilà. « J’espère que je n’en ait pas moi. » Non parce que, maintenant qu’elle y pensait, elle n’avait pas des masses envie de se retrouver avec quelqu’un qui la frappe un jour sans aucunes explications.

Après l’avoir fait entré, le jeune homme lui demanda alors plus d’informations sur Andrea et Cléa ne voulut pas lui répondre. Il ne lui avait même pas encore dit qui il était après tout, elle n’allait pas se mettre à parler des choses les plus personnelles pour elle. « Vrai. » La jeune femme prit un air satisfait. Elle marquait souvent comme ça des choses extrêmement juste. Elle était forte. « Je m’appelle Joaquin. » « Enchantée Joaquin alors. » dit-elle alors. C’était bien de pouvoir mettre un nom sur le visage du colocataire de son frère. Parce que là-dessus, elle n’avait pas besoin d’aucune précision. « Autre chose que vous souhaitez savoir ou ça vous semble bon ? » La brune haussa les épaules. « Non, c’est bon. Je n’ai pas besoin d’autres informations pour le moment. » Elle y réfléchirait pour lui poser des questions plus tard à la limite. Enfin soit, pour l’instant, elle devait répondre à sa question mais elle n’en avait pas vraiment très envie. Elle précisa alors que la seule chose qu’il était en droit de faire pour compenser de la baffe qu’il avait reçu c’était de la frapper à son tour. « Sauf que ça n’arrivera pas. » Voilà, qui était parfait. « Je n’avais pas particulièrement envie de me prendre une baffe de toute manière. » lui fit-elle savoir. Elle n’était pas non plus totalement folle au point de vouloir ça. « Je n’aurais pas dû demander, excusez-moi. » « Ca ne fait rien, vous êtes excusé. » Elle ne pouvait pas lui en vouloir pour si peu. D’ailleurs pour le lui prouver, elle évoqua très très rapidement ce qu’Andrea avait pu faire. Elle avait tellement vague qu’il aurait déjà pu deviner tout ce qu’elle avait dit mais tant pis. Joaquin disparut ensuite avant de revenir avec une lettre. « Tenez. Il y a un carton aussi mais vous pouvez déjà commencer par là. » La jeune femme attrapa l’enveloppe et la regarda un moment. Ce n’était qu’une lettre. Ca ne changeait rien au fait que Derek avait encore disparu sans plus en parler. Il n’y avait pas plus lâche comme méthode que de laisser juste un mot. Elle froissa dans la lettre et la rangea hâtivement dans son sac. Elle la brûlerait chez elle. « Et pour le carton ? » demanda-t-elle alors. Pas qu’elle le voulait vraiment, elle donnerait sûrement le carton en offrande à un sdf. « Je vous offer à boire ou à manger ? » La jeune femme lui fit un sourire poli. « Non, c’est bon, je ne voudrais pas trop abuser. J’en ai assez fait je crois. » répondit-elle en plissant les yeux.

« Enchantée Joaquin alors. » Voilà, les présentations étaient faites à présent. C’était toujours mieux de se « connaitre », plus ou moins, pour commencer une conversation. Cléa semblait plus encline à lui parler en connaissant son nom en tout cas et il le comprenait parfaitement. Peut-être avait-elle besoin d’une nouvelle confirmation qu’il n’était pas Andrea et qu’il ne lui ferait pas de mal. « Non, c’est bon. Je n’ai pas besoin d’autres informations pour le moment. » Il hocha la tête, tout sourire. En même temps, il voyait mal quelle autre information sur lui pourrait être utile à la jeune femme. C’était à son tour de répondre à la question de Joaquin à présent. Il avait estimé avoir le droit de poser la question après s’être demandé s’il le pouvait vraiment. C’était très indiscret et ça semblait faire souffrir la jeune femme et il ne voulait pas lui causer une telle peine. Elle répliqua au péruvien que la seule chose qu’il aurait éventuellement le droit de faire était de lui foutre une baffe. C’était à dire à quel point elle aimait parler d’Andrea. Bien évidemment, Joaquin refusa. « Je n’avais pas particulièrement envie de me prendre une baffe de toute manière. » Le jeune homme se mit à sourire. « Personne n’aime ça en même temps. » Son ton était lèger et ce n’était absolument pas un reproche même s’il n’était pas prêt à revivre cette expérience. Surtout qu’il ne l’avait pas vu venir. Mais bon, comme il n’était pas spécialement rancunier – pas pour ce genre de choses en tout cas – il ne lui en tint pas rigueur et alla même jusqu’à s’excuser pour son indélicatesse. « Ça ne fait rien, vous êtes excusé. » Il lui répondit par une mini-révérence de la tête. Après ça, il l’invita à entrer, la conduit jusqu’au salon puis lui apporta la lettre dont il venait de lui parler. La jeune femme l’observa quelques secondes avant de la froisser et de la ranger dans son sac. Elle n’était clairement pas prête à pardonner à son frère. « Et pour le carton ? » « Je vais le chercher. » Et il disparut de nouveau quelques secondes. « Tenez. » Il lui tendit alors le carton qui n’était pas franchement grand mais qui semblait quand même assez lourd. « Je ne sais pas ce qu’il y a dedans mais il tenait vraiment à ce que vous ayez ça. » Pour ce que ça valait… Il n’avait pas regardé ce qu’il y avait dedans et honnêtement il doutait que Cléa le fasse. Il voyait bien ce carton finir comme la lettre. Enfin, ce n’était pas son problème de toute façon, elle pouvait bien faire ce qu’elle voulait. En bon hôte, Joaquin proposa à la jeune femme à boire ou à manger. « Non, c’est bon, je ne voudrais pas trop abuser. J’en ai assez fait je crois. » « Comme vous voulez. » répondit-il avec le même sourire poli. Il prit donc place sur un fauteuil sans lâcher le carton des yeux, attendant de voir ce que la brune allait en faire.

Joaquin avait refusé de lui mettre une baffe. Quelque part, ça arrangeait un peu Cléa, elle n’avait pas particulièrement envie de se faire frapper. « Personne n’aime ça en même temps. » La jeune femme pencha la tête. Elle n’était pas tout à fait d’accord là-dessus. « Bien sûr que si, y’a des gens bizarres et pas très net qu’apprécient. » fit-elle remarquer. Elle avait des remarques pertinentes comme ça par moment. Par contre, si ça voulait dire qu’il attendait qu’elle parle plus d’Andrea maintenant, elle n’était pas d’accord. Mais il s’excuse de s’être montré indiscret mettant en même temps fin à cette conversation. Le jeune homme lui donna ensuite la lettre de son frère et la jeune femme ne prit pas la peine de l’ouvrir. Après l’avoir regardé un peu elle la froissa et la mit dans son sac. La seule chose qui expliquait qu’elle ne l’ait pas brûlé maintenant était le fait qu’elle n’avait pas de briquet sur elle. Elle demanda ensuite pour le carton. Pas qu’elle pensait que le contenu puisse connaître un sort différent que celui destinée à la mettre mais elle supposait que Joaquin ne voulait pas garder ce carton chez lui. Donc elle aller le prendre, simplement pour le débarrasser de ça. « Je vais le chercher. » La jeune femme hocha la tête et n’eut encore une fois pas à attendre longtemps avant que le jeune homme ne revienne avec le carton. « Tenez. » dit-il en le lui tendant. Cléa l’attrapa et retint un soupir ennuyé. « Merci en tout cas. » fit-elle à son attention, plus gentiment. Ce n’était pas après lui qu’elle en avait après tout. Si elle était ennuyé c’était juste à cause de Derek et de son foutu départ. « Je ne sais pas ce qu’il y a dedans mais il tenait vraiment à ce que vous ayez ça. » Bien sûr qu’il y tenait. Cléa eut un sourire ironique. Elle espérait pour la personne qui allait récupérer le carton qu’il y avait au moins quelque chose de valeur là-dedans. Joaquin lui proposa ensuite à boire ou à manger mais l’américaine refusa. Elle considérait qu’elle avait déjà assez abusé comme ça avec lui. « Comme vous voulez. » Cléa lui sourit poliment. Elle le regarda s’assoir dans un fauteuil et décida qu’il était temps pour elle de s’en aller. « Ouais, bon, je vais y aller. » l’informa-t-elle alors. Elle fit quelques pas hésitants faire la sortie et s’arrêta à nouveau. « Désolé encore pour la baffe hein. » déclara-t-elle alors. « Et à une prochaine fois peut-être. » Elle haussa les épaules et puis quitta l’appartement. La première chose qu’elle fit en arrivant dans la rue fut de déposer le carton dans un coin avant de reprendre la route de chez elle.