Vicky avait été très restreinte, sa sœur jumelle enfin fausse jumelle, l'avait littéralement privée de toute substance illicite alors que Vicky était revenue défoncée certes, d'une soirée mais le plus étrange c'était que Clara s'était incrustée et que la jeune femme avait dût veiller sur sa jeune sœur et c'était elle qui se faisait engueuler. Elle trouvait cela inéquitable car elle devait absolument veiller sur chaque geste et chaque chose ingurgitée par sa jeune sœur et cela l'énervait particulièrement d'avoir qu'un à surveiller et la pire dans tout cela c'était que Vicky avait dût porter Clara sur ses épaules en revenant de la soirée car elle s'était endormie sur elle dans la bus. Et après, Constance venait lui remonter les bretelles et la priver comme une gamine de tout ce qui concernant "son monde". Vicky avait envie de crier et de tout casser mais finalement elle avait obtenu un compromis avec Constance, elle allait aujourd'hui voir Chloé pour parler et faire du shopping. Normalement le deal était de rester pendant plus d'une semaine cloîtrée à la maison, sans aucune drogue juste le balcon pour à la limite fumer une clope par semaine. Mais avec toutes les doses que la jeune fille s'injectait, elle avait peur de faire un retour comme Amy Winehouse, et cela lui faisait plutôt peur. Bon, aujourd'hui elle allait chez Chloé et elle allait pouvoir se plaindre de tout cela.

Constance l'avait forcée à monter dans la voiture pour être bien sûre que Vicky allait bien directement chez leur grande sœur, sans passer par un éventuel dealer, et cela l'avait énervée de ne pas être crue. Mais elle s'était laissée faire et sa sœur jumelle l'avait donc emmenée à l'endroit prévu. Après un bref regard tueur venant de Vicky à Constance, elle était partie et elle savait que Constance la suivait du regard jusqu'à ce qu'elle traverse la rue pur arriver à l'immeuble de Chloé. Agacée, elle roula des yeux et sonna, se fit ouvrir et rentra dans l'immeuble avant d'arriver devant la porte de chez Chloé et de sonner un bon nombre de coups, rien que pour l'énerver. Avec un sourire moqueur, elle pénétra dans l'appartement lumineux de sa grande sœur. « Alors, t'es ma baby-sitter du jour hein. Constance flippe trop elle a peur que je saute de l'étage et qu'avide, je file chez le dealer. » Fit-elle en arrivant dans la cuisine et en tripotant les premiers objets qui venaient sous ses doigts, elle se saisit d'un couteau et se scruta à l'intérieur, se sourit avec un air machiavélique et le reposa avant de retirer sa veste et de s'installer sur une des chaises de la cuisine. « Bon Chloé, ça va sinon ? » Demanda la Smythe amicalement. Elle se retourna et reprit son couteau, jouant avec et se caressant les veines du bras avec. « J'peux faire une dépression chez toi ? » Questionna-t-elle sur le ton de la conversation à sa grande sœur.

Chloé était assez agacée aujourd'hui. Cela était vraiment rare qu'elle se lève du pied gauche, car elle était apparemment génétiquement formée pour avoir constamment un sourire aux lèvres. Et il était vrai qu'elle avait une grande tendance à toujours voir les choses du bon côté, à voir le verre à moitié plein et pas à moitié vide, comme on dit populairement. Toujours est-il que ce matin, la journée avait mal démarré. Elle avait très mal dormi à cause de ses voisins qui avaient fait la fête toute la nuit. C'était la première fois que ses doigts avaient frétillé sur le téléphone, suppliant Chloé de les laisser composer le numéro des forces de l'ordre. Non, vraiment, pour que Chloé -qui aime beaucoup faire la fête et s'amuser- pense cela, c'est qu'ils n'y étaient pas allés de main morte. Les cernes violacées qui teintaient son visage en disaient long ; non seulement cette nuit avait été chaotique, mais leur petite fête avait mal tourné et elle avait été interrogée, comme tous les autres voisins, par les policiers à cinq heures du matin. Ah, la jeunesse dorée de Manhattan n'est pas toute rose, loin de là. Elle parvint à dormir trois heures dans la matinée, avant de se réveiller en toute hâte. L'appartement était vraiment bordélique, elle n'était ni douchée, ni habillée, et encore moins maquillée.. alors que sa petite soeur Vicky devait sous peu débarquer chez elle. D'un pas pressé, Chloé s'attela à la tâche et remit tout en place. Sous la douche, elle repensa que Constance lui avait parlé de sa jumelle ces derniers jours ; apparemment, il fallait vraiment la surveiller en ce moment, parce qu'elle ne faisait que des conneries. L'adoptée des Smythe savait pertinemment que sa petite soeur avait commencé à mal tourner, et elle s'efforçait d'être présente dès qu'elle en avait besoin, mais elle se refusait à prendre un rôle de flic ou de surveillant pénitentiaire. Vicky devait garder sa liberté et puis, elle craignait que Constance en ait rajouté un peu. Cela étonnait Chloé, puisque ce n'était pas son genre, mais avec sa jumelle, Constance avait la fâcheuse tendance à la couver, bien que ce soit à juste titre.

Une fois préparée, elle eut même le temps de faire couler un café quand elle entendit tambouriner sur la porte de son appartement. Surprise, elle commença à s'agacer. « Non mais oh, ça va, j'arrive ! » Elle ouvrit la porte et fut d'autant plus surprise de découvrir Vicky. « Oh désolée, je pensais que c'était encore un de ces mecs impatients d'UPS. » dit-elle, alors même que Vicky jouait déjà l'effrontée. « Alors, t'es ma baby-sitter du jour hein. Constance flippe trop elle a peur que je saute de l'étage et qu'avide, je file chez le dealer. » Chloé souffla et referma la porte, la journée allait être longue si elle jouait à ça avec elle. « Tu sais qu'elle fait ça pour t'aider. » finit-elle par répondre, en tentant en vain de la convaincre, alors qu'elle attrapait un couteau dans la cuisine avant de le reposer. « Bon Chloé, ça va sinon ? » Chloé la dévisagea, atterrée devant son comportement. Finalement, Constance n'en avait pas rajouté, elle avait même plutôt été clémente, selon elle. « J'peux faire une dépression chez toi ? » Chloé baissa les épaules et leva les yeux, en guise de déception, alors que sa petite soeur prenait de nouveau en main le couteau aiguisé en le faisant doucement glisser sur ses veines, comme en guise de provocation. « Mais t'es malade Vicky ! Lâche ça tout de suite !» Chloé bondit auprès de sa soeur et lui retira la lame des mains. « Qu'est-ce qu'il t'arrive Vicky ? Tu sais que je ne suis pas là pour te fliquer. Alors maintenant on va s'asseoir tranquillement, tu vas me dire ce que tu veux boire et on va discuter, que tu le veuilles ou non. » Non, Chloé n'était pas là pour l'espionner, la surveiller, mais elle comptait bien avoir une discussion avec elle. Le but n'était pas de lui faire la morale, mais s'il fallait, elle le ferait. Le but était au contraire d'instaurer un climat de confiance avec elle, qu'elle se rende compte que Chloé n'était pas là pour rendre des comptes à Constance dès que Vicky serait partie mais bien pour que cette dernière sache que si elle veut s'en sortir, sa grande soeur est prête à tout mettre en oeuvre pour l'aider. Même si des compromis sont à faire.

Vicky éprouvait pour sa grande soeur Chloé un ytès étrange mélange d'affection, elle ne savait pas réellement le décrire. Elle savait que Chloé avait été recueillie par ses parents alors que Vick 'était qu'un bébé et que Chloé était àpeine plus haute que trois pommes. En revanche, elle l'avait toujours considérée comme sa grande soeur biologique, et elle savait que c'était réciproque pour elle. Elle avait certainement un lien bien plus fort avec sa soeur jumelle Constance qu'avec sa grande soeur Chloé, mais celui qu'elle avait avec cette dernière était parfaitement indestructible. En fait Vicky pouvait tout confier à sa grande soeur, en particulier les choses qu'elle ne voulait pas exprimer à sa jumelle. Elle avait une confiance en Chloé qui était assez incroyable car on imagine Vicky tout à fait fermée d'esprit mais ce n'était pas vraiment le cas car en effet la brune pouvait elle aussi éprouver de la compassion et il était même arrivé quelques fois que cela soit Vicky qui laisse Chloé dégouliner sur ses épaules ses larmes. C'était plutôt rare car Chloé était née avec un sourire aux lèvres mais il ne fallait pas nier que cela était arrivé. Vicky n'était pas encore une coquille vide et sans émotions, et elle n'avait pas apprécié ce que lui avait fait sa jumelle, car celle ci ne savait pas comment elle était avant que Constance ne débarque à New York. Le matin elle se réveillait dans des poubelles, au milieu d'une route piétonne, sur un banc... Sans aucuns souvenirs de la veille. Mais là elle avait fait bien attention, surtout avec Clara sur les bras ! Aujourd'hui, Victoria en voulait à Constance et pourtant se défoulait sur Chloé.

« Non mais oh, ça va, j'arrive ! » Cria Chloé de l'autre côté de la porte, faisant ricanner Vicky. Ce n'était pas normal qu'elle crie, mais cela l'amusait. « Oh désolée, je pensais que c'était encore un de ces mecs impatients d'UPS. » Vicky roula alors des yeux et répondit en guise de bonjour. « C'est pas grave, j'ai l'habitude qu'on m'ouvre comme si j'étais un type relou. » S'amusa-t-elle à dire pour faire culpabiliser sa soeur. Elle continua. « C'est une blague, j'ai pas bien dormi alors excuse moi si je suis chiante. » Menti-t-elle en s'étirant faussement. Elles se rendirent dans la cuisine et Vicky posa son sac sur une chaise avant de s'attarder à jouer avec un couteau. « Tu sais qu'elle fait ça pour t'aider. » Elle roula des yeux et se tourna vers sa grande soeur après avoir reposé le couteau. Même Chloé ne semblait pas si sûre de ce qu'elle disait. « Tu parles, elle veut que je devienne Amy Winehouse. » Ricanna-t-elle. Puis elle se remit àjouer avec son couteau aiguisé pour provoquer sa grande soeur, ce qui la fit bien rire lorsque celle ci découvrit cequ'elle s'amusait à faire au niveau de son avant bras. « Mais t'es malade Vicky ! Lâche ça tout de suite ! » Enfin ! Chloé se réveillait. Celle ci accoura près d'elle et lui retira l'ustencile de cuisine des doigts. « Qu'est-ce qu'il t'arrive Vicky ? Tu sais que je ne suis pas là pour te fliquer. Alors maintenant on va s'asseoir tranquillement, tu vas me dire ce que tu veux boire et on va discuter, que tu le veuilles ou non. » Vicky roula des yeux avec un sourire et elle se dirigea vers le salon après avoir demandé à sa soeur une tisane, car elle était aussi interdite d'alcool. Elle regarda sa collection de livres dans sa bibliothèque et lut le résumé de quelques uns avant de se faire "surprendre" par sa soeur. Elle referma lelivre avec un claquement sourd et le reposa. Elle s'était adoucie. « Je t'ai rapporté les bouquins que tu m'avais prêté au fait. Ils étaient bien. » Lança-t-elle. Car depuis que Constance l'avait clouée à la maison, elle ne faisait que dévorer les livres, chose qu'elle n'avait jamais vraiment considéré auparavant et cela lui plaisait plutôt bien. Elle s'assit sur le canapé en prenant sa tasse d'où de la fumée sortait. Elle le trouilla un peu. Vicky n'apportait jamais de changements à son thé et autre, sinon ils n'avaient pas de goût (d'après elle). « Alors, tu veux savoir pourquoi je suis comme ça ? C'est Constance qui me fait pas confiance, elle croit que je ne fais pas d'efforts mais samedi soir je l'ai réveillée en rentrant. Clara m'avait suivie ! J'ai dût la porter sur mes épaules et tout et après Constance me blâme ! Elle croit que c'est facile d'arrêter la drogue du coup elle a employé le mode Amy Winehouse et je vais mourir dans d'atroces souffrances ! »

Une fois les choses mises au clair et le couteau que sa petite soeur tenait ardemment en guise de provocation récupéré, Chloé souffla un instant. Le corps légèrement penché vers l'avant, s'appuyant sur le plan de travail de sa cuisine à l'aide de ses paumes de main, elle releva la tête. Mieux, elle la pencha en arrière et l'agita de façon à dessiner un non dans l'espace. Ce n'était pas croyable. Sa petite soeur, qui allait jadis si bien, qui était constamment collée à sa jumelle en était arrivée à se droguer et être soulagée de quitter Constance pour venir chez Chloé. Alors évidemment, cela n'entachait en rien la relation fraternelle et fusionnelle qu'elle entretenait depuis toujours avec sa jumelle, mais ce comportement était totalement nouveau et inquiétait particulièrement les autres membres de sa famille. Et puis, cela semblait l'amuser. Du moins, c'est ce qu'elle faisait croire. Mais Chloé n'était pas dupe ; elle n'était pas du genre à s'apitoyer sur son sort ou celui des autres, mais là, sa soeur avait besoin que quelqu'un lui tende la main, sans préjugés. Une fois avoir repris son calme, Chloé s'empressa de faire bouillir de l'eau afin de préparer une tisane pour sa soeur - c'était ce qu'elle avait demandé étant donné que l'alcool lui était désormais prescrit - et un thé à la menthe pour elle-même. Elle versa rapidement l'eau de la bouilloire dans une théière, prit deux sachets aromatiques, deux tasses et pour ne pas laisser trop longtemps sa soeur seule, la rejoint prestement dans le salon. « Je t'ai rapporté les bouquins que tu m'avais prêté au fait. Ils étaient bien. » dit-elle alors qu'elle venait de reposer un des livres de la bibliothèque de Chloé. Elle lui avait prêté quelques bouquins qu'elle avait particulièrement affectionné, en tant qu'écrivaine surdouée. « Ah oui ? Je suis contente, je m'en doutais que ça te plairait ! » avoua-t-elle, enjouée. Elle posa le plateau qu'elle avait choisi pour leur petite pause café (ou plutôt tisane-thé) sur la table basse. « S'il y en a qui te plaisent, n'hésite pas surtout, sers toi ma puce. » dit-elle à l'intention de sa soeur, alors qu'elle versé l'eau chaude sur les sachets d'herbes aromatiques. « Voilà, c'est prêt ! J'ai rajouté quelques petits trucs à grignoter. » dit-elle en s'asseyant confortablement dans le canapé, alors que Vicky l'avait rejoint.

Vicky touillait sa tisane, comme si son esprit se perdait dans les tourbillons qu'elle formait avec sa petite cuillère. Elle reprit enfin la parole. « Alors, tu veux savoir pourquoi je suis comme ça ? C'est Constance qui me fait pas confiance, elle croit que je ne fais pas d'efforts mais samedi soir je l'ai réveillée en rentrant. Clara m'avait suivie ! J'ai dût la porter sur mes épaules et tout et après Constance me blâme ! Elle croit que c'est facile d'arrêter la drogue du coup elle a employé le mode Amy Winehouse et je vais mourir dans d'atroces souffrances ! » Dans ces premiers mots, Chloé n'était pas surprise dans le sens où Constance avait l'impression que sa jumelle ne faisait pas d'efforts. Il fallait avouer que parfois, Vicky avait un air désinvolte et à l'image de son entrée tout à l'heure, quelque peu provocant. Il fallait juste savoir démêler la vraie attitude du genre qu'elle se donne. Et c'est quelque chose que Chloé parvenait, non sans mal, à faire. Constance semblait avoir plus de mal de ce côté. Néanmoins, la suite de sa discussion fit réagir la sud africaine. « Clara t'a suivie ?! » Non mais, elle n'allait pas s'y mettre aussi. La famille se rebelle, pensa-t-elle ironiquement. « Mais tu la connais, elle se fait facilement du mouron quand il s'agit de toi. C'est une façon de te protéger.. Et puis, je me doute que ce n'est pas facile, mais tu as le don de la provoc parfois ! » dit-elle en riant, et en espérant que Vicky comprenne que c'était une façon de détendre l'atmosphère et non de la blâmer à son tour.

Vicky avait besoin de tout lâcher, de se vider totalement. De larmes, d’excuses. Chloé ne l'avait jamais blâmée, et c'était bien pour cela qu'elle l'aimait. Vicky savait aussi que sa grande sœur adoptive l'écouterait car elles avaient toujours été là les unes pour les autres. Clara n'était pas d'une très grande aide, elle "étudiait", enfin c'était ce qu'elle faisait croire car elle rentrait tard. Constance était partie et maintenant c'était à Victoria de veiller sur sa frangine, et elle n'y arrivait pas vraiment. Clara fuguait malheureusement et revenait tard le soir, ce qui embêtait Vicky mais elle savait qu'elle aurait fait la même chose. dans tous les cas elle n'y arrivait pas, elle ne pouvait pas se montrer autoritaire avec sa petite sœur, même si elle y mettait toute sa volonté. peut-être que Clara l'aiderait à moins se droguer, pour son bien ? C'était possible. En attendant, Constane avait voulu s'en charger et Vick' n'avait pas vraiment apprécié cette attention, elle savait ce qu'elle faisait et pourtant personne ne voulait la croire ! Sa seule chose qui la rassurait était de lire jusqu'à pas d'heure. « Ah oui ? Je suis contente, je m'en doutais que ça te plairait ! » Vicky sourit. C'était vrai que sa grande soeur écrivait des livres, elle ne se souvint pas en avoir lu un. « T'écris pas des livres toi ? Il faudra que j'en lise un des tiens ! » S'exclama-t-elle. « S'il y en a qui te plaisent, n'hésite pas surtout, sers toi ma puce. » Cela ne gênait pas la petite brunette que son aînée la surnomme ainsi, non vraiment cela ne la gênait pas, elle adorait cela. « Je vais prendre une abonnement à la bibliothèque. » Déclara-t-elle. Puis Chloé apporta des petites choses à manger avant de s'installer sur son confortable canapé. « Voilà, c'est prêt ! J'ai rajouté quelques petits trucs à grignoter. »

Le regard bleu de la demoiselle se perdait dans les tourbillons de son thé. Puis enfin, elle lâcha tout, laissa ce qu'elle voulait dire sortir de sa bouche. Les mots sortirent sans avoir besoin d'être demandés. Au fond d'elle, Vicky était heureuse d'avoir enfin pu se livrer. Le départ de Constance ne datait pas de très longtemps et elle tentait de continuer sa cure, elle se l'infligeait à elle même. La brune appelait tous les jours sa jumelle, pour que l'effet de la distance se réduise un peu mais elle avait tout de même du mal. Sa cure ne l'aidait pas, elle fumait de temps en temps une cigarette sans rien à l'intérieur. Vicky avait parlé de la fugue de Clara. « Clara t'a suivie ?! » Malheureusement, elle hocha la tête. « Je sais pas comment elle fait mais elle commence à m'énerver à me suivre sans arrêts. Je dois la surveiller tout le temps en plus de maintenant ! » Maugréa la jeune femme. « Mais tu la connais, elle se fait facilement du mouron quand il s'agit de toi. C'est une façon de te protéger.. Et puis, je me doute que ce n'est pas facile, mais tu as le don de la provoc parfois ! » Rigola Chloé. Vicky émit un faible rire avant de reprendre. « Je sais bien ! Mais je ne lui en demande pas tant ! » Soupira la brune en arrêtant de touiller son thé et d'en boire une gorgée.

« T'écris pas des livres toi ? Il faudra que j'en lise un des tiens ! »  s'exclama Victoria, avec intrigue. Chloé, qui déposait les petites douceurs de la pause thé sur sa table basse, ria silencieusement cette fois, de bon coeur. Tout en préparant ce qu'elle avait préparé sur un plateau, et en écoutant sa petite soeur, elle se disait que Vicky était vraiment unique. C'était une de ses petites soeurs, elle était censée s'intéresser un minimum à elle. Et c'est évidemment ce qu'elle faisait, mais tout le monde était informé que oui, Chloé écrivait. C'était son métier. Alors, quand elle lui posa cette question bourrée d'ironie maladroite, la sud-africaine ne put s'empêcher de sourire, jusqu'au moment où la conversation tourna vers la fugue de Clara. La situation était bien moins amusante, et nécessitait davantage d'informations. « Je sais pas comment elle fait mais elle commence à m'énerver à me suivre sans arrêts. Je dois la surveiller tout le temps en plus de maintenant ! » Chloé se pinça les lèvres. Si la cadette de la fratrie commençait à n'en faire qu'à sa tête, cela n'allait pas être aisé. Dans un soupir, l'écrivaine laissa transparaitre un soupçon d'inquiétude et lui avoua que si ses soeurs pouvaient être si.. suspicieuses pour Vicky, c'était sans nul doute pour son goût de la provocation.

Chloé prit la tasse de thé qu'elle s'était préparé et touilla dans l'elixir à l'aide d'une petite cuillère. C'était à croire que les tourbillons formés sous l'action de l'argent aspirait toutes les pensées de la jolie sud africaine, qui s'égara quelques secondes dans ses pensées. « Je sais bien ! Mais je ne lui en demande pas tant ! » avoua Vicky, visiblement agacée. Chloé releva la tête et la regarda en faisant la moue. « Il ne faut pas te mettre dans tes états pareils ma puce. C'est rien, il faut te dire qu'elle ne doit pas trop savoir comment agir, que tout le monde est un peu dispersé en ce moment. Ce n'est rien, vraiment. » dit elle en lui ébourrifant les cheveux. Depuis toute petite, Chloé aimait mettre les cheveux de ses soeurs (et les siens, mais ça c'est une question de look) en bataille. « Allez, détends toi ! Aujourd'hui, c'est potins, rires, et confidences. Ou je te verse une bouteille d'eau sur la tête. » plaisanta Chloé, qui se serait pourtant très bien vu faire cette farce. Prenant un truc à grignoter, elle posa une question particulièrement sensible : « Comment tu vis le départ de Constance..? ». Elle avait opté pour une ambiance simple, sans prise de tête, pour oser poser cette question à Vicky. Elle savait que cela ne devait pas être facile, et elle préférait qu'elle se confie à Chloé si jamais elle avait quelque chose sur le coeur. 

Victoria avait toujours tout fait pour ne pas être superficielle. Elle voulait toujours se détacher des autres, appartenir à la population mais à sa manière. Elle aimait la différence et aimait les gens différents. Elle se sentait bien lorsque les gens la regardaient dans la rue car elle s'habillait de façon bizarre cela l'aidait à se sentir elle-même. Depuis cette télé-réalité, tout le monde la voyait et disait : 'je l'ai déjà vue quelque part elle' et puis après, bingo ils se souvenaient et elle avait une douzaine de paparazzis à ses trousses. La brune aimait cette atmosphère, elle trouvait cela dommage que personne n'ait de paparazzi car tout le monde est une star au fond de lui même et seuls les plus chanceux ont le pouvoir de faire révéler au grand jour leur talent. Le talent de sa grande sœur était sa passion littéraire, enfin si c'est bien un talent. Car jusqu'à présent Vicky ne pouvait pas dire si son talent était d'être écrivain. Constance, elle c'était sa hardiesse au travail, jamais la brune n'avait vu quelqu'un se mettre autant à fond dans son job. Quant à elle, certainement d'être une bonne actrice ? Pour sa petit sœur, elle ne savait pas trop, elle n'avait pas eu le temps de l’exploiter réellement en dehors des soirée qui n'étaient pas de très bons exemples. Vicky aimait sa famille tellement, c'était quelque chose d'inconditionnel. Jamais elle ne pourrait vivre sans sa famille. C'était bien pour cela qu'elle était en ce moment même chez sa grande sœur Chloé, pour tout lâcher.

« Il ne faut pas te mettre dans tes états pareils ma puce. C'est rien, il faut te dire qu'elle ne doit pas trop savoir comment agir, que tout le monde est un peu dispersé en ce moment. Ce n'est rien, vraiment. » Elle lui ébouriffa les cheveux. A force, Vicky ne protestait même plus à ce petit geste, elle y avait prit goût. « Si tu le dis. » Dit-elle en haussant des épaules, c'était vrai, si Chloé le disait elle n'avais pas de raisons de ne pas lui faire confiance après tout.  « Allez, détends toi ! Aujourd'hui, c'est potins, rires, et confidences. Ou je te verse une bouteille d'eau sur la tête. » S'amusa Chloé. Dans sa tête, Vicky imagina cette action, mais avec un retournement de situation où Vicky arrive avec une bouilloire plus grosse et la verse à son tour sur la tête de sa grande sœur. C'était stupide d'imaginer cela, ce n'était qu'une blague. « Okay. Mais par pitié, n'essaye pas, je suis trop belle. » Dit-elle avec un sourire tout en envoyant une mèche de cheveux derrière sa tête. Du style "bitch, i'm fabulous". « Comment tu vis le départ de Constance..? » tenta Chloé. Après tout c'était journée détente, alors Victoria se contenta de répondre franchement. « Eh bien, l'appart fait vide. Je dois m'occuper de Clara seule maintenant, j'ai jamais fais ça, normalement c'est elle qui le fait. J'essaye de suivre le truc qu'elle m'a planifié là, sans drogues, et puis bah. Sinon, c'est ma jumelle et elle me manque. » Finit-elle avec une pointe de tristesse dans la voix, due au manque.

« Si tu le dis. » dit simplement Victoria en haussant des épaules, alors que Chloé venait de lui ébouriffer les cheveux et de tenter de lui rendre confiance. C'était sa petite soeur, et elle la trouvait diablement extraordinaire mais parfois, il fallait la recadrer, et sa jumelle s'en donnait à coeur joie dans ces cas là. C'était l'une des raisons qui avait poussé Vicky à se confier régulièrement à Chloé, car si être jumelles est fabuleux, cela a une petite dose de négatif. Il faut savoir s'imposer, se détacher de l'autre, savoir vivre ensemble mais aussi et surtout chacun de son côté. Vicky avait toujours voulu être différente, un peu en marge de la société, et elle y était un peu parvenue, mais aujourd'hui, elle aurait aimé se faire plus discrète, juste pour échapper aux yeux de sa jumelle qui la surveillait sans cesse. Amusée, Chloé essaya de la détendre et la menaça de lui verser une bouteille d'eau sur la tête. « Okay. Mais par pitié, n'essaye pas, je suis trop belle. » Fou rire. Vraiment, cette petite était pleine de surprise ! Une seconde, elle allait mal et puis l'autre, elle se la jouait. Au moins, elle eut le mérite de faire flotter une atmosphère plus détendue. Faisant virevolter quelques mèches de cheveux dans les airs, la sud africaine se joignit à sa soeur dans leur instant "Bitch I'm fabulous". Elle ria de nouveau avant de repartir sur un sujet plus sérieux : celui du départ de Constance. Si Chloé ne le vivait pas très bien, cela devait être d'autant plus compliqué pour Vicky. « Eh bien, l'appart fait vide. Je dois m'occuper de Clara seule maintenant, j'ai jamais fais ça, normalement c'est elle qui le fait. J'essaye de suivre le truc qu'elle m'a planifié là, sans drogues, et puis bah. Sinon, c'est ma jumelle et elle me manque. » Tout le long de son monologue, Chloé était restée parfaitement silencieuse, guettant les moindres faits et gestes accompagnant la parole de sa soeur. « Tu m'étonnes, ça ne doit pas être évident. Et tu sais que si tu as des problèmes avec Clara tu peux m'appeler ? J'essaierai de la recadrer la cocotte ! » dit-elle en riant avant de continuer. « Sinon pour Constance, je comprends ma belle. Tu veux dormir ici ce soir ? ça te changera les idées. »