Coleen ne savait pas dire depuis combien de temps elle était là. Elle avait perdu toute notion du temps depuis longtemps. Elle pouvait juste dire qu’elle était depuis bien trop longtemps, une éternité. Elle était dans une position inconfortable, ses membres étaient raides, elle n’était pas certaine de savoir encore les bouger correctement. Ses plaies lui faisaient mal aussi, énormément. Le silence commençait à lui peser également mais il était rompu seulement quand l’autre était là et alors… alors Coleen préférait finalement le silence. Mais le pire, c’était sûrement la peur et l’incertitude. La peur qui avait envahit tout son être. Elle était terrorisée, elle ne savait même pas ce qu’elle faisait ni ce qu’elle avait bien pu faire pour mériter ça. Elle avait cherché pourtant mais franchement, elle n’avait pas trouvé. La vérité c’était qu’elle n’avait juste rien fait. Elle avait souhaité être dans un cauchemar aussi mais elle avait arrêté de croire depuis longtemps que c’était le cas, elle était certaine que si elle avait vraiment été en train de rêver (enfin cauchemarder), elle se serait réveillée depuis longtemps et tout ça se serait arrêté. Elle voulait tellement que tout ça s’arrête, d’une manière ou d’un autre. Mais jusque là, personne n’avait encore semblé bien vouloir écouter ses prières muettes.

Coleen se tendit encore davantage en voyant la jeune femme arrivée devant elle. La blonde, celle qui la retenait prisonnière et qui semblait prendre un malin plaisir à la faire souffrir. Avant elle, Coleen n’avait jamais eut l’occasion de rencontrer quelqu’un de vraiment cruel comme ça. Elle savait bien que ça existait bien sûr et que ce n’était pas un mythe mais elle n’avait jamais pu le constater par elle-même. Elle aurait voulu ne jamais avoir à le faire. « Oh hello princesse. Tu as soif mon petit cœur ? » La jeune femme alla chercher une bouteille d’eau avant de le poser sur ses lèvres. Coleen ne fit pas la difficile, elle avait la gorge sèche et très soif effectivement, elle but donc quelques gorgées, jusqu’à ce que l’autre ne lui enlève la bouteille. « Je vais devoir te nettoyer encore, tu es toute salle. » La jeune femme sentit les battements de son cœur s’accélérer. Elle savait ce que ça voulait dire et elle ne voulait pas, pas encore… La douleur commençait à peine à s’atténuer. « Non… » souffla-t-elle faiblement. Sa voix sonna étrange à ses oreilles, elle n’avait pas vraiment l’impression que la sienne en fait. Ces derniers temps, elle s’en était servie pour crier plus que pour autre chose. La jeune femme revint avec un bol commença à frotter ses plaies. Au contact de l’eau salée, Coleen sentit alors la douleur encore et elle ne put retenir un petit cri. Elle sentit aussi les larmes montés mais elles, elle réussit à les empêcher de couler. Elle s’agita également un peu même si elle savait que c’était en vain. « Hush Hush, plus tu bouges Coleen, plus ça va me prendre de temps à tout enlever. » L’australienne cessa d’agiter, elle ne put en revanche pas retenir plus longtemps les larmes de douleurs qu’elle s’efforçait pourtant de contenir depuis tout à l’heure. Si elle avait cessé de s’agiter, ce n’était pas parce qu’elle croyait que ça changerait quoique ce soit, elle savait que l’autre prendrait tout son temps quoiqu’il arrive. Mais elle était à bout de force et comme tout ça ne servait rien. « You’re pretty. I like your hair. Do you think I’m pretty ? » La jeune femme ne répondit rien à ça. Qu’aurait-elle pu répondre à ça hein ? Elle préférait de loin garder le silence, c’était plus simple. « Tu dois t’ennuyer toute la journée en haut, toute seule. Est-ce que tu veux que je t’amène de la compagnie ? Tu as un copain Coleen ? » La jeune femme secoua la tête. « Non. » Elle pensa à Sirius mais elle le chassa vite de son esprit. Penser à lui ne l’aidait pas à se sentir mieux, au contraire. Elle se concentra alors sur ce que l’autre avait dit avant. « Et pas du tout, je m’amuse beaucoup. C’est encore mieux que le club med. » Sa voix était faible et vraiment pas assurée mais soit.


Hey chérie ! Rien à voir mais je retiens ! Tu devais me répondre en première avant Alex hier soir/nuit ! A quoi ça sert que tu me demandes un ordre si tu le suis pas hein Et je suis triste now à cause de toi

Cela faisait plusieurs semaines maintenant que Karina avait commencé à s’entrainer avec Elizaveta. Elle lui demander de l’entrainer et de l’aider à être plus forte, à acquérir des qualités que seules les personnes dignes d’être des Mikhailov possédaient pour venger son frère. L’accord qu’elle avait passé avec sa nièce n’était pas simple et lui coutait énormément. Elle avait tué des gens… Il lui était arrivé de perdre des patients mais elle avait tout fait avant pour les sauver. Là, elle les avait tué intentionnellement et n’avait rien fait pour les sauver. C’était toujours difficile à accepter mais elle entendait moins les remords qui la tourmentaient. Elle ressentait moins de remords, elle avait de moins en moins de mal à ôter la vie. Elle n’avait pas le choix de toute façon, Elizaveta ne lui laissait pas les choix et les récents évènements encore moins. Elle ne devait plus seulement venger son frère, elle devait sauver sa peau aussi. Parce que la blonde lui avait fait comprendre que son père était danger, et si son père était mort, elle n’allait pas continuer à vivre bien longtemps. Elle ne se faisait aucune illusion, elle était la plus faible d’entre tous et serait la première à mourir. Alors elle devait s’entrainer sans relâche, tuer encore et encore. C’était égoïste, mais c’était comme ça. Elle n’était pas si nulle que ça en plus. Elle se débrouillait bien avec un arc et une arbalète. Puis elle connaissait le corps humain par cœur et savait où viser pour que la mort soit rapide et efficace. Elle était juste un peu en-dessus sur les combats rapprochés et n’arrivait pas à penser comme une vraie psychopathe. Enfin, il fallait quand même qu’elle se bouge parce qu’il y a trois jours, elle avait reçu une note lui disant que Coleen avait été enlevée. Sa Coleen, qui n’avait rien demandé à personne et qui ne méritait pas un tel traitement ! Elle avait quand même reçu des mèches de ses cheveux et un de ses doigts. La jeune femme ne pouvait pas rester sans rien faire, elle préférait mourir que de laisser quelque chose de grave arriver à Coleen. L’australienne n’allait sans doute pas comprendre pourquoi c’était elle qui allait la sauver et elle allait sans aucun doute beaucoup lui en vouloir parce qu’il était clair que c’était à cause d’elle si elle avait été enlevée. Les deux premiers jours, Karina avait essayé de se débrouiller seule. Elle avait utilisé ce que lui avait appris sa nièce et était allée voir ceux qu’elle avait déjà vus pour les questionner sur la mort de son frère. Elle n’avait pas avancé d’un pouce. Du coup, aujourd’hui, elle avait décidé d’aller voir Elizaveta. Si elle ne pouvait pas l’aider, elle voyait mal qui pourrait. « Elizaveta ?! » s’écria-t-elle après avoir montré patte blanche à la porte. L’appartement de ses neveux était immense et il était encore tôt alors peut-être qu’elle ne trouverait personne ici. Elle avança tout de même, tout en continuant d’appeler sa nièce. Elle arriva enfin au troisième étage et entendit des voix. Quand elle entra dans la pièce, elle n’en crut pas ses yeux. « Coleen ?! » Son sang ne fit qu’un tour, il ne fallut que peu de temps pour faire le calcul. « Qu’est-ce qu’elle fait là ? Qu’est-ce que tu lui as fait ? » demanda-t-elle en se retournant vers sa nièce, le regard mauvais.

Misha aimait bien jouer avec Coleen, ça lui vidait la tête. Elle n’avait pas besoin de pensée à toutes les menaces à l’extérieur et pouvait seulement se contenter d’être en compagnie de la petite brune et rire doucement de Karina. Sa tante était une idiote. Arrogante au point qu’elle cherchait toujours à la défier et Elizaveta voulait lui montrer qu’elle trouverait toujours quelques choses pour la faire plier devant elle. Soit, sa victime était plus conciliante déjà et Misha l’aimait bien. Elle la traitait un peu comme une nouvelle poupée et au lieu de lui donner des nouveaux tatouages avec l’aide de crayons de cire, elle se contentait de nouvelle cicatrice avec une dague. Enfin, elle se souciait quand même de son confort et lui proposa donc de lui amener un ami pour jouer. « Non. Et pas du tout, je m’amuse beaucoup. C’est encore mieux que le club med. » La blonde lui passa doucement une main sur le visage avant de la frapper violemment. « Ne me mens pas, tu veux pas savoir comment je punis les gens qui me mentent Coleen. » Elle sortit un briquet et passa la lame de son poignard sur la flamme jusqu’à ce que le métal devint rouge brûlant et le plaqua contre l’abdomen de Coleen, lui laissant une marque, de la même manière qu’un fermier marquait ses vaches. Entre les cris de la brune et tout le reste, elle entendit que sa tante approcher tardivement. Karina entra dans la pièce sans frapper, sans s’annoncer, comme la sauvage mal élevée qu’elle était. « Coleen ?! » La Russe se trouvait toujours entre les deux filles, se tourna lentement pour faire face à sa tante. « Qu’est-ce qu’elle fait là ? Qu’est-ce que tu lui as fait ? » Elle haussa les épaules et soupira, lasse. « Rien du tout, Coleen et moi on jouait pour passé le temps. » Elle croisa les bras et regarda l’ainée sévèrement. « Tu es beaucoup trop lente Karina, on va devoir remédia à ça. » Elle n’avait pas envie de passer les dix prochaines années à entrainer son ainée. Elle avait beaucoup d’autre chose à faire, elle finirait par se laisser et la noyer dans un puits ou quelques choses du genre. « Je pensais que tu manquais que de motivation, mais maintenant je vois que tu es tout simplement une idiote qui aime me faire perdre mon temps. » Elle se tassa du chemin et se laissa tomber sur une chaise, comme sur un trône. « Peut-être que tu es celle que je devrais attacher la prochaine fois, je suis sure que la pauvre Coleen aurait plus d’esprit que toi et te retrouvait plus rapidement….. Enfin, si elle veut toujours te retrouver après aujourd’hui. »

Dans son immense générosité, la jeune femme proposa finalement d’amener quelqu’un pour lui tenir compagnie mais Coleen refusa et déclara s’amuser beaucoup ici. Comme si, en vérité, elle ne souhaitait juste ça à personne, même à ceux qu’elle ne portait pas dans son cœur. L’autre la frappa alors. Violemment, Coleen fut un peu étourdie par le coup. « Ne me mens pas, tu veux pas savoir comment je punis les gens qui me mentent Coleen. » Si c’était pire que ça, clairement, elle ne voulait pas. Enfin, elle avait un peu de mal à imaginer pire en cet instant mais soit. La brune vit ensuite la jeune femme sortir un briquet et s’en servir pour chauffer son poignard. Ce n’était pas parce que l’australienne se doutait de ce qui allait venir que ça changea quoique ce soit. Elle aurait vraiment aimé s’être trompée mais ce ne fut pas le cas. L’autre plaque effectivement sa lame contre l’abdomen de l’australienne et celle-ci ressentit instantanément une douleur cuisante. Elle laissa alors échapper un hurlement. Après ça et alors que Coleen avait pourtant acquit la certitude qu’elle finirait bien par mourir ici et que le dernier visage qu’elle verrait serait celui de l’autre psychopathe. Karina arriva dans la pièce débarquant de nulle part. Enfin non ce n’était sûrement pas de nulle part mais c’était tellement inattendu pour Coleen. En tout cas, ce n’était visiblement pas le cas pour l’autre vu ce qu’elle répondit à Karina qui lui avait demandé ce qu’elle lui avait fait. « Rien du tout, Coleen et moi on jouait pour passé le temps. Tu es beaucoup trop lente Karina, on va devoir remédia à ça. » Le regard de l’australienne, perdu, se posa sur Karina. Il y avait des choses qu’elle ne comprenait pas. Enfin ça n’avait rien de nouveau, elle n’avait jamais compris ce qu’elle faisait là mais maintenant, il y avait Karina en plus. Karina qui connaissait l’autre. Oui, elle commençait à comprendre maintenant, il y avait visiblement beaucoup de choses qu’elle ignorait sur la brune. « Je pensais que tu manquais que de motivation, mais maintenant je vois que tu es tout simplement une idiote qui aime me faire perdre mon temps. Peut-être que tu es celle que je devrais attacher la prochaine fois, je suis sure que la pauvre Coleen aurait plus d’esprit que toi et te retrouvait plus rapidement….. Enfin, si elle veut toujours te retrouver après aujourd’hui. » Coleen cligna des yeux. Le temps que l’autre avait parlé, le regard de l’australienne n’avait pas cessé de se poser alternativement sur les deux autres personnes présentes dans la pièce. « Comment ça ? » demanda-t-elle. Elle était à bout de forces et elle avait besoin de réponse. Elle n’avait rien demandé à l’autre parce qu’elle savait que ça n’avancerait à rien mais là qu'il y avait Karina. « Karina ? … » En tout cas, peu importe ce que pourrait bien dire la brune, Coleen avait acquit une nouvelle certitude à l’instant. Tout ça, c’était de la faute de Karina. Sans elle, elle ne serait pas là aujourd’hui.

Des cris avaient immédiatement alerté Karina qui s’était laissée guider jusqu’au troisième étage. Là, elle n’avait pas pris la peine de frapper ou quoi que ce soit parce qu’elle avait reconnu la voix de Coleen. Coleen qu’elle cherchait justement partout depuis plusieurs jours sans succès. Le fait qu’elle soit venue demander de l’aider à Elizaveta pour la retrouver était vraiment ironique. La jeune femme regarda dans un premier temps sa meilleure amie qui était accrochée debout au fond de la pièce. Son cœur battait à tout rompre et elle sentait la colère lui monter à la tête. Elle se tourna donc vers sa nièce pour lui demander des explications. « Rien du tout, Coleen et moi on jouait pour passé le temps. » Elle la prenait pour une débile en plus. « Tu es beaucoup trop lente Karina, on va devoir remédia à ça. » Oh ça oui elle était lente. Elle ne savait pas pourquoi elle n’avait pas soupçonné une seule seconde que sa nièce ait pu faire ça. Mais en y réfléchissant bien c’était tout à fait son genre. Comme Karina était encore difficile et encore dans son entrainement, il fallait bien lui donner une réelle motivation. Une nouvelle raison de regrette d’être allée voir Elizaveta en premier lieu. « Je pensais que tu manquais que de motivation, mais maintenant je vois que tu es tout simplement une idiote qui aime me faire perdre mon temps. » Elle confirma ce qu’elle pensait juste avant. « Oh mais ne t’inquiète pas, je ne te ferais plus perdre de temps, plus jamais. » décréta-t-elle alors. Elle voulait tout arrêter maintenant, si elle avait su que Coleen serait mêlée à tout ça, elle n’aurait rien fait. Elle se serait débrouillée autrement. « J’arrête tout, je ne veux plus de ton aide. Et ne t’inquiète pas, je n’irais rien dire à personne, je ne suis pas stupide contrairement à ce que tu penses. » Elle était restée étonnamment « calme ». De toute façon, si elle tentait quoi que ce soit pour faire du mal à la blonde, elle recevrait la même chose en pire en retour. « Peut-être que tu es celle que je devrais attacher la prochaine fois, je suis sure que la pauvre Coleen aurait plus d’esprit que toi et te retrouvait plus rapidement….. Enfin, si elle veut toujours te retrouver après aujourd’hui. » Son regard se posa alors sur Coleen, qui ne semblait rien comprendre. Elle ne lui avait jamais rien dit sur sa famille et elle apprenait de la plus dure des façons. « Comment ça ? » Karina secoua la tête. Elle jeta ensuite un regard noir à Elizaveta. « Tu n’avais pas à la mêler à tout ça ! Et oui clairement, tu aurais mieux fait de t'en prendre directement à moi. » Elle était stupide et se détestait, elle n’aurait jamais dû lui faire confiance. Il était clair que Coleen n’allait plus vouloir la voir après ça. Connaissant Elizaveta et à en juger par son apparence, l’australienne avait vécu le pire des cauchemars et c’était entièrement de sa faute. Il n’y avait aucun moyen pour qu’elle lui pardonne ça un jour. « Karina ? … » « Ca va aller d’accord, je vais te sortir de là. » dit-elle en s’avança vers sa meilleure amie pour commencer à la détacher. Sauf que ça n’allait surement pas aller mais la priorité était quand même de l’emmener loin d’ici.

Elle faisait toujours ce qu’on lui demandait. Son père lui disait de se marier avec un inconnu. Elle le faisait, ce n’était pas de sa faute à elle (enfin, officiellement.) S’il était mort tout de même. Son grand-père la voulait à New York pour prendre de l’expérience dans ‘la famille’, elle y allait. Si elle se retrouvait ici à comploter sa mort et celle de son père était tout à fait un pur hasard. Karina lui avait demandé de l’aide pour s’entrainer, elle se pliait à ses demandes et l’entrainait. La brune pouvait dire beaucoup de choses sur ses méthodes, mais au moins elle était efficace. Même si trois jours pour retrouver une pauvre fille enfermée étaient lamentables, c’était déjà un pas de géant pour la petite brune. « Oh mais ne t’inquiète pas, je ne te ferais plus perdre de temps, plus jamais. J’arrête tout, je ne veux plus de ton aide. Et ne t’inquiète pas, je n’irais rien dire à personne, je ne suis pas stupide contrairement à ce que tu penses. » Elizaveta claqua de la langue et ramassa son briquet pour allumer et éteindre la flamme sans se lasser. « Non. » Elle leva la tête et souris doucement à sa tante. « Désolé tati, mais non. » Elle balaya l’idée d’un hochement de tête. Elle n’allait pas perde Karina, pas maintenant, elle commençait tout juste à s’amuser. « Tu connais la règle. On ne quitte pas dans la famille. You win or you die, there is no middle ground. À moins que tu te proposes pour prendre la place de Coleen up there ? Tu vas continuer ton entrainement. » Elle était sa supérieure dans la hiérarchie de toute façon, elle pouvait lui dire ce qu’elle voulait. Si ça ne lui plaisait pas, Misha pouvait même aller demander à son grand-père. Le pauvre était toujours accroché à l’idée que sa fille parfaite joigne les rangs et aimait tellement sa douce petite fille qu’il ne lui dirait surement pas non. D'ailleurs, la petite brune qu’elle avait attachée depuis un moment ne semblait toujours pas comprendre ce qui se passait devant ses yeux. « Comment ça ? » « Aw.. » Misha cooaw comme une mère prit d’affection pour son bambin et se relava pour se rapprocher de Coleen et lui passer une main dans les cheveux. « Tu es une amie terrible Karina pour ne pas parler de ta famille à tes plus proches. » Elle chatouilla le menton de Coleen à la manière d’un chat. « Alors Coleen, est-ce que je peux te présenter ma tante ? Karina Mikhailov, fille adorée de Sergeï Mikhailov, prince – presque – incontesté de la mafia russe. » Elle fit un geste théâtral et éclata d’un rire mauvais. « Tu n’avais pas à la mêler à tout ça ! Et oui clairement, tu aurais mieux fait de t'en prendre directement à moi. » « Non. » Elle avança doucement vers la brune et la détailla du regard. « Je te connais, sa te fais plus mal si je touche à elle. » Elle tendit les mains et replaça le haut de Karina sur ses épaules. « Je n’ai rien fait de mal Karina. Par contre, toi* tu as mis trois jours à la retrouver et ça, c’est pathétique. Tu es la seule coupable, tu sais… » Elle avait essayé de fuir sa famille, elle était revenue en rampant demander son aide et elle ne voulait pas suivre les règles et se fondre au moule. Tant pis. « Karina ? … » « Ça va aller d’accord, je vais te sortir de là. » « Ohhh…. » La blonde retourna s’assoir, croisa les bras sur le rebord de la chaise et posa sa tête mollement sur le dessus. « Enfin oui, allez-y. C’est pas comme si j’avais glissé quelques choses dans l’eau de Coleen et que juste moi sait où trouver l’antidote après tout. » Elle émit un bâillement exagérer. « Apelle moi dans une heure si elle est toujours en vie, mais j’en doute. »

HEHEHEHEHE -> (A) oops.

La seule chose que Coleen avait vraiment compris dans ce que les deux femmes venaient de dire étaient qu’elles appartenaient à la même famille. Sinon le reste lui échappait totalement. Enfin totalement… pas tout à fait. Elle avait aussi put comprendre que Karina n’était pas étrangère à tout ça. C’est pour ça qu’elle en demanda plus à ce sujet, à son amie. « Aw.. » C’est l’autre qui avait réagit et Coleen se raidit encore davantage en la voyant s’approcher d’elle à nouveau. Celle-ci lui passa alors un main dans les cheveux. « Tu es une amie terrible Karina pour ne pas parler de ta famille à tes plus proches. Alors Coleen, est-ce que je peux te présenter ma tante ? Karina Mikhailov, fille adorée de Sergeï Mikhailov, prince – presque – incontesté de la mafia russe. » La jeune femme cligna des yeux. Il était vrai que Karina ne lui avait jamais parlé de sa famille. Mais jamais Coleen n’aurait pu imaginer que c’était pour quelque chose comme ça. Enfin Karina était… Coleen l’avait toujours considéré comme la meilleure personne au monde, c’était toujours vers elle qu’elle se tournait quand elle en avait besoin. Alors il était difficile d’imaginer qu’elle fasse partie de la même famille que l’autre psychopathe. Et pourtant. Les deux autres avaient continué de parler mais Coleen avait juste cessé de les écouter. Elle avait juste trop à faire pour digérer ce qu’elle venait d’apprendre. Finalement, elle s’adressa directement à Karina. « Ça va aller d’accord, je vais te sortir de là. » Celle-ci s’avança alors vers elle et Coleen secoua la tête. Elle ne pensait plus que ça pouvait aller ni que Karina soit capable de lui quoique ce soit d’autres qu’un mensonge. « Ohhh…. Enfin oui, allez-y. C’est pas comme si j’avais glissé quelques choses dans l’eau de Coleen et que juste moi sait où trouver l’antidote après tout. Apelle moi dans une heure si elle est toujours en vie, mais j’en doute. » Coleen déglutit en entendant ça et leva un regard terrifié vers Karina. Elle lui avait effectivement menti, ça n'allait pas allait bien et tout était juste de sa faute.


Je vous l'avais dis hein

« Non. » Karina plissa les yeux, une mine de dégout scotchée au visage. « Désolé tati, mais non. » Elle ne savait pas pourquoi elle avait pensé qu’elle pourrait s’en sortir comme ça. C’était stupide, tout ceci était stupide. Un vrai cauchemar. Elle pensait pourtant qu’elle faisait perdre du temps à sa nièce et qu’elle aurait été plus que contente de ne plus l’avoir dans les pattes. Elle ne la comprendrait jamais non plus, elle ne comprendrait sans doute jamais aucun des Mikhailov en fait. « Tu connais la règle. On ne quitte pas dans la famille. You win or you die, there is no middle ground. À moins que tu te proposes pour prendre la place de Coleen up there ? Tu vas continuer ton entrainement. » Elle jeta un regard désolé à Coleen, comme si cela pouvait arranger quoi que ce soit, et se tourner de nouveau vers Elizaveta, l’air dur à présent. « I’d rather die then. Laisse-moi prendre sa place. » La blonde n’accepterait pas ça non plus. Mais elle aurait vraiment préféré souffrir à la place de Coleen, elle n’avait rien demandé et ne méritait pas ça. Elle préférait ne même pas penser à ce que son amie pouvait bien penser de tout ça. Elle ne pourrait sans doute plus la considérer comme une amie très bientôt. « Aw.. » Elizaveta s’approcha trop près de Coleen, allant jusqu’à la toucher, et tous les muscles de Karina se contractèrent. Elle était vraiment prête à lui sauter dessus et à se battre avec elle s’il le fallait, quitte à finir en morceaux. Elle se contenta de la regarder l’air mauvais. « Tu es une amie terrible Karina pour ne pas parler de ta famille à tes plus proches. » La jeune femme secoua la tête de gauche à droite, lança un regard presque un regard suppliant à sa nièce. « нет ! Заткнись сейчас ! » s’écria-t-elle sur un ton plus suppliant qu’autoritaire. Mais il était trop tard, Elizaveta était déjà décidée à tout dire à Coleen. « Alors Coleen, est-ce que je peux te présenter ma tante ? Karina Mikhailov, fille adorée de Sergeï Mikhailov, prince – presque – incontesté de la mafia russe. » Karina ne put se résoudre à regarder Coleen, à regarder l’air qu’elle avait en réalisant tout ce qu’elle lui avait caché. Elle n’avait pas pu lui dire tout ça, l’australienne aurait pris peur et n’aurait pas voulu continuer à la côtoyer… Elle avait voulu bien faire et voilà où ça l’avait menée. « Вы действительно должны сделать это? » Pourquoi elle s’était embaquée là-dedans déjà ? Elle n’avait une fois de plus pas réfléchi aux conséquences. Mais c’était évident qu’Elizaveta aurait plus de prises sur elle en s’immisçant dans sa vie et en trouvant ses points faibles. La blonde s’en donnait d’ailleurs à cœur joie. « Non. Je te connais, sa te fais plus mal si je touche à elle. » Elle eut un mouvement de recul assez brusque lorsqu’Elizaveta s’approcha d’elle. « Je n’ai rien fait de mal Karina. Par contre, toi* tu as mis trois jours à la retrouver et ça, c’est pathétique. Tu es la seule coupable, tu sais… » Elle se mit à rire jaune, dépitée. « Coupable d’être tombée dans le panneau surtout. D’être si naïve aussi. Mais bon tu as raison je ne peux m’en prendre qu’à moi-même. » Elle avait mis le temps à comprendre ça mais maintenant on l’y prendrait plus. Elle s’approcha ensuite de Coleen dans le but de la détacher et de l’emmener loin d’ici. « Ohhh…. » Elle ne lui prêta dans un premier temps aucune attention, bien trop occupée à détachée Coleen. Une fois fait, elle la tint tant bien que mal en passant le bras de son amie autour de ses épaules. « Enfin oui, allez-y. C’est pas comme si j’avais glissé quelques choses dans l’eau de Coleen et que juste moi sait où trouver l’antidote après tout. » Son cœur s’arrêta presque en entendant ça. Bien sûr… Ca ne pouvait pas être si simple. Rie n’était jamais simple avec elle. « Apelle moi dans une heure si elle est toujours en vie, mais j’en doute. » Karina la défia du regard. « Tu mens. » C’était juste un moyen de la retenir, hein ? Elle se pencha ensuite vers Coleen qu’elle tenait toujours du mieux qu’elle pouvait. « Elle ment d’accord ? Tu ne vas pas mourir. » tenta-t-elle de la rassurer sans être toutefois sure de quoi que ce soit.  

« I’d rather die then. Laisse-moi prendre sa place. » Elizaveta éclata de rire. Elle ne s’était pas attendue à autre chose en proposant, comme ça, que Karina prenne la place de Coleen, mais tout de même. C’était riche. « You’re so dramatic. Nobody is going to die. Yet. » Elle avait beaucoup de chose à dire et de jouet à essayer avant de laisser Coleen, ou Karina, mourir bêtement. C’est vrai quoi, la pauvre petite victime ne savait même pas à qui elle avait à faire. Ce n’était pas du tout gentil de la part de sa tante de garder les gens dans le brouillard comme ça et Misha décia qu’il était temps de la mettre à jour. « нет ! Заткнись сейчас ! » Misha attrapa un de ses petits poignards et le lança à travers la pièce, de façon à ce qu’il frôle Karina et ait s’enfoncer dans le mur derrière elle. « Не говорите со мной так, маленький корову. » Elle allait lui apprendre les bonnes manières à celle-là. Karina devait respecter son rang quoiqu’il se passe, sinon elle allait se retrouver dans de grand problème plus tard. Pour la punir, bien qu’elle n’ait jamais eu l’intention de se taire, elle dit tout d’un trait à la petite australienne accrochée sur son mur. « Вы действительно должны сделать это? » « Yes. You need to learn to shut up and listen. » Elle s’avança vers sa tente et prit sa mâchoire entre ses doigts pour la serrer très fort. Très très fort. « This, all of this. It’s your fault Karina. You need to let that sync and learn. » Elle la relâcha en la poussant et s’éloignant à nouveau, ennuyée maintenant. Et elle lui répéta encore et encore, parce qu’apparemment, la brune ne comprenait rien.* « Coupable d’être tombée dans le panneau surtout. D’être si naïve aussi. Mais bon tu as raison je ne peux m’en prendre qu’à moi-même. » La blonde fit un signe de main comme elle n’en avait rien à faire et alla s’assoir dans son coin. Le spectacle des deux communes était devenu ennuyant et elle avait envie de quelque chose de nouveau maintenant. Elle laissa donc sa tante libérée Coleen et une fois que c’était fait seulement, elle lui dévoila la deuxième partie du jeu. « Tu mens. » Elle rie doucement et bailla en s’étirant comme un chat. « D’accord, si tu le dis. » Elle n’en avait rien à faire elle de toute façon, ce n’était pas elle qui perdait au change. « Elle ment d’accord ? Tu ne vas pas mourir. » Elizaveta baissa son regard vers ses mains et se mit à étudier ses ongles. « You’re a doctor Karina, right ? Just so you know, when her liver will shut down, she’ll have 1hr to live. And it’s going to be to late for the cure at this point. »

*en fait je me suis rendue compte après, qu'elle se répêtait, mais j'ai eu la flemme de changer, sorry ->

Coleen avait finalement put avoir une explication. Sur ce qu'elle faisait ici, sur pourquoi Karina était arrivée. Karina... Tout ça était sa faute. Elle le savait maintenant. Son 'amie' avait cru bon de lui cacher qu'elle était la fille d'un parrain de la mafia russe. Elle ne lui avait rien dis ne laissant même pas l'occasion à l'australienne de s'éloigner d'elle ou non. Et là, elle en subissait les conséquences. Après avoir apprit tout ça, Coleen avait cessé d'écouter les deux autres. Elle prêta juste attention à Karina à nouveau quand celle-ci vint la détacher. Elle ne savait pas si ça voulait dire qu'elle pouvait rentrer chez elle enfin mais elle l'espérait en tout cas. Elle était bien trop faible pour tenir debout toute seule et Karina appuya son bras autour de ses épaules. C'est à peu près ce moment-là que choisit l'autre pour reprendre la parole et ce qu'elle raconta eut à peu près l'effet d'une bombe. Celle-ci laissa en effet échapper qu'elle avait mis quelque chose dans l'eau de Coleen et que sans antidote, l'australienne serait sûrement morte d'ici une heure. En l'entendant dire ça, la jeune femme se sentit d'un coup encore plus mal (elle n'avait pourtant pas cru que cela puisse être possible). Elle lança un regard apeuré qui lui avait encore menti en assurant que tout irait bien d'ailleurs. « Tu mens. » La russe s'adressait à l'autre psychopathe. « D’accord, si tu le dis. » Karina se pencha ensuite vers elle et Coleen. « Elle ment d’accord ? Tu ne vas pas mourir. » Coleen leva les yeux vers Karina et secoua lentement la tête. « Je ne te crois pas Karina. » lâcha-t-elle d'une voix faible. Elle était encore en train de mentir, elle en était certaine. Encore une fois. « You’re a doctor Karina, right ? Just so you know, when her liver will shut down, she’ll have 1hr to live. And it’s going to be to late for the cure at this point. » « Fais quelque chose... » fit-elle sur un ton suppliant à l'attention de Karina. Elle lui devait bien ça maintenant.

« You’re so dramatic. Nobody is going to die. Yet. » Bizarrement, Karina ne la croyait pas du tout. La mort suivait sa nièce partout où elle allait et elle ne voyait pas pourquoi cette fois ferait exception. « Right. » Elle aurait bien vu la blonde mourir mais d’elles trois c’était celle qui avait le plus de chances de survivre et la brune le savait très bien. Elle n’était pas assez stupide et pas assez expérimentée pour tenter quoi que ce soit quand bien même l’envie ne manquait pas. Elizaveta s’approcha ensuite de Coleen, prête à lui révéler qui était vraiment Karina. Celle-ci n’avait rien voulu lui dire par peur de la faire fuir et si elle devait l’apprendre un jour c’était de sa bouche à elle seule et de personne d’autre, surtout pas de celle de sa nièce. Elle la supplia de ne rien faire et pour toute réponse elle obtint un poignard qu’il passa si près de son visage qu’elle avait cru que son cœur s’était arrêté pendant quelques secondes. « Не говорите со мной так, маленький корову. » Karina lui lança un regard noir qui aurait pu la foudroyer sur place si cela aurait été possible. Ce n’était pas avec un poignard et des mots plus hauts que les autres qu’elle allait rentrer la queue entre les jambes. Finalement, Elizaveta raconta tout à Coleen, sans oublier aucun détail important. Karina lui cria une nouvelle fois dessus et sa réaction ne se fit pas attendre. « Yes. You need to learn to shut up and listen. » Elizaveta lui attrapa ensuite la mâchoire et la serra si fort que la douleur n’était presque pas supportable. Cela dit, il était tout à fait inutile qu’elle essaye de lutter, ce n’en serait que plus insupportable. « This, all of this. It’s your fault Karina. You need to let that sync and learn. » Si elle avait pu, elle lui aurait bien craché au visage. Elizaveta la lâche enfin et s’éloigna de nouveau, Karina la fusillant toujours du regard. Son entrainement lui était sans doute utile et allait s’appliquer plus que jamais pour voir la fable de l’élève dépassant le maitre se réaliser. La brune profita du fait que sa nièce s’était éloignée pour détacher Coleen. Elles étaient prêtes à s’en aller seulement Elizaveta joua une nouvelle carte : elle affirma qu’elle avait empoisonné Coleen. Pour Karina, ce n’était qu’un coup de bluff. « D’accord, si tu le dis. » Elle tenta de rassurer Coleen du mieux qu’elle put. « Je ne te crois pas Karina. » C’était compréhensible et elle n’avait aucun moyen de dire si Elizaveta mentait effectivement ou non. « You’re a doctor Karina, right ? Just so you know, when her liver will shut down, she’ll have 1hr to live. And it’s going to be to late for the cure at this point. » « Donne-moi l’antidote. » Bon, ça n’allait pas être aussi simple mais elle ne voulait prendre aucun risqué et elle beau être chirurgien, elle n’était pas non plus magicienne et elle ne pourrait rien pour l’australienne. « Fais quelque chose... » Karina hocha la tête. « Tu ne vas pas mourir aujourd’hui. » Lui affirma-t-elle avec assurance. Peu importe ce qu’elle aurait à faire elle ne la laisserait pas mourir. « Qu’est-ce que tu veux en échange de l’antidote ? Qu’est-ce que je dois faire ? » demanda-t-elle à sa nièce d’un ton sec et las.