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annayden ❝ for what it's worth ❞

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MessageSujet: annayden ❝ for what it's worth ❞ annayden ❝ for what it's worth ❞ EmptyVen 26 Avr - 2:23






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❝ for what it's worth ❞
Même si Anna n'avait pas souvent fait le trajet de chez elle à chez Hayden, elle n'avait jamais mis autant de temps à aller de Turtle Bay à Murray Hill de toute sa vie. Malgré le fait qu'ils vivent tous les deux Midtown, Anna avait marché pendant près d'une heure, changeant d'avis toutes les cinq minutes et faisant demi-tour avant de refaire la même chose pour les raisons inverses et dans le sens contraire. Pourtant, elle avait beau tenter de se leurrer dans la drogue et l'écriture, il n'y avait rien à faire : elle devait trouver un moyen de s'expliquer calmement avec Hayden. Depuis que la jeune femme avait passé un peu de temps avec Manuela, amie que son ex et elle avaient en commun, elle avait eu le temps de réfléchir sur ce que celle-ci lui avait dit. Sur le moment, elle avait voulu éviter le sujet, fuir l'appartement, et l'avait d'ailleurs finalement fait, incapable d'entendre constamment parler d'Hayden mais également compréhensive à l'idée que Manuela ne veuille pas perdre l'un de ses amis en prenant position dans leur conflit dont ils semblaient incapables de se démêler. Il s'était très vite avéré évident qu'une discussion entre eux était impossible ; peut-être étais-ce le temps, l'éloignement, leurs caractères qui avaient changé, mais ils semblaient incapable de parler calmement des sujets houleux qui avaient provoqué leur rupture & qui les empêchait toujours aujourd'hui de digérer la fin de leur histoire et la tragédie de la perte de leur bébé, qu'Anna lui avait brièvement caché. Alors, après avoir passé des années à passer son temps à noircir les pages de son journal intime, l'américano-allemande s'était dit qu'il serait beaucoup plus facile de s'exprimer par écrit ; c'était d'ailleurs de cette façon qu'elle avait quitté Hayden, un peu plus d'un an plus tôt, même si pour le coup, elle admettait que ça avait été plutôt lâche... seulement, elle savait qu'en face de lui, ses arguments n'étaient rien, qu'il allait la convaincre de rester, qu'elle serait heureuse pendant deux jours mais que bien vite, la recherche effrénée de Lucy, qui hantait de toute façon les pensées d'Hayden jusqu'à troubler toutes ses nuits, allait reprendre le dessus. Finalement, Anna n'avait pas su s'exprimer plus que ça sur le papier. Elle s'excusait, bien sûr ! Mais elle ne cherchait pas à reprendre le contact avec Hayden ; à quoi bon ? Pourquoi faire, alors qu'ils étaient désormais si différents l'un de l'autre ? Elle le remerciait aussi, se blâmait de ne pas avoir su rendre hommage à la générosité dont il avait fait preuve durant toutes les années qu'ils avaient passé ensemble, autant pour la libérer des griffes de son père que pour la rendre heureuse au quotidien... Et, sans se relire, elle avait glissé son mot dans une enveloppe et une heure plus tard, se retrouvait enfin devant chez Hayden. Même si elle avait mis du temps à arriver, elle ne chercha pas à s'attarder devant chez le jeune homme, se contentant de vérifier que les lumières de son appartement étaient bien éteintes avant de se retrouver devant sa porte pour glisser la lettre dessous. Anna ne s'attarda d'ailleurs pas plus que ça et, dès qu'elle se redressa, elle tourna les talons pour redescendre les escaliers de l'immeuble le plus vite possible.
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MessageSujet: Re: annayden ❝ for what it's worth ❞ annayden ❝ for what it's worth ❞ EmptyLun 6 Mai - 19:30

Mes sautes d’humeur à répétitions m’auront finalement valu « une intervention ». Pour les amateurs de séries télévisées et plus particulièrement ceux d’How I Met Your Mother, ce terme est familier. Pour les autres, il n’évoque rien de spécifique. Mais pour faire court, mes amis ont décidé qu’il était plus que temps que nous ayons une discussion. Noyer mes problèmes dans le travail à défaut d’être suffisamment stupide pour m’imbiber d’alcool n’aura pas suffit à les rassurer, puisqu’ils ont débarqué chez moi en début de soirée en m’intimant l’ordre d’aller me préparer. J’ai eu beau essayer de protester, en pestant que j’étais exténué, ils n’ont rien voulu entendre. Voilà comment je me suis retrouvé autour d’une pizza, puis dans un bar à boire quelques bières tout en disputant une partie de billard. Même s’il nous est arrivé de changer de sujet au cours de la soirée, la conversation tournait en boucle et on finissait toujours pas parler de mes problèmes. Anna, Lucy et un surplus de travail indéniable sont tant de choses qui m’ont rendu irritable et selon eux, il est primordial que je prenne du temps pour moi, que je me repose et cesse de me faire du mal avec toutes ces histoires. Ce qu’ils ne comprennent pas, c’est que c’est bien plus facile à dire qu’à faire. Je les aime et leur suis vraiment reconnaissant pour tout ce qu’ils essaient de faire qu’on ne se méprenne pas, mais ils ne comprennent pas. Comment pourraient-ils? Ils ne sont pas à ma place. Je ne serais pas en paix tant que je ne saurais pas ce qu’il est advenu de Lucy. Au même titre, je ne pourrais pas passer à autre chose tant que je ne me serais pas expliqué avec Anna. Seulement, ces deux choses sont hors de portée pour le moment. Pas plus tard qu’hier Manuela (qui pour rester neutre, a refusé de se prêter à l’intervention) m’a dit qu’elle avait eu une longue discussion avec la jolie blonde. Un échange durant lequel elle avait essayé de la raisonner, de comprendre ses motivations, en vain. Si cela m’a étonné? Attristé? Pas vraiment. Anna a toujours eu un tempérament de feu. C’est probablement la personne la plus têtue qu’il m’ait été donné de rencontrer, mais c’est aussi pour ça que je suis tombé amoureux d’elle. Aujourd’hui, ce trait de caractère m’agace davantage qu’il ne me séduit et ne fait que nous compliquer la vie. Je ne prétend pas être plus raisonnable qu’elle ne l’est, mais j’aimerais seulement qu’elle reconnaisse qu’elle a eu tort. Parce qu’elle a beau se confondre en excuses, elle n’a jamais réellement mis le doigt sur le nœud du problème, à savoir sa jalousie ridicule face à Lucy. Même si je l’aime de tout mon cœur, je n’ai jamais compris d’où lui venait ce sentiment étrange. Bien sûr j’aime ma sœur et je reconnais que je dépasse parfois les bornes lorsqu’il s’agit de ces recherches, mais elle n’a aucune raison de se sentir menacer par ma sœur jumelle, elle n’en a jamais eu. Au fond, je crois que je suis davantage blessé par les raisons de son départ et son manque de soutien que par les mensonges qu’elle m’a servi depuis qu’elle était de retour en ville. Ou bien est-ce cette histoire de bébé qui m’a mis en rogne? Je ne sais pas, je ne sais plus quoi penser. Tout ce dont je sois certain c’est que je l’aime et parfois j’ai juste l’impression que cet amour me consume, qu’il finira par me tuer.

Il est un peu plus de 23 h 30 lorsque je rentre chez moi. Par chance, j’ai réussi à écourter la soirée en prétextant me lever aux aurores pour un shooting. Dans l’ensemble j’ai passé une bonne soirée, mais je commençais sérieusement à en avoir assez de me faire prendre en pitié. Je ne suis plus un gamin, je n’ai pas besoin que m’on materne, ce que mes très chers amis semblent avoir oublié. Poussant la porte de mon immeuble, j’allume la lumière en prenant garde de ne pas faire trop de bruit, histoire de ne pas réveiller la concierge, une femme acariâtre au possible. Grimpant les escaliers quatre à quatre, j’emprunte sereinement le couloir qui mène à mon appartement, quand je croise le regard d’une jeune femme. Comme à chaque fois que je suis près d’elle mon cœur s’emballe et j’ai des sueurs froides. C’est tout de même incroyable qu’elle me fasse toujours autant d’effet. « Salut » je lâche avec maladresse en fouinant dans la poche de mon jean pour attraper ma clef. « Tu veux entrer un moment? » L’agresser en lui demandant ce qu’elle fait ici ne servirait à rien. J’imagine qu’elle avait besoin de parler alors, sans même attendre sa réponse, j’ouvre la porte et pénètre dans l’appartement. Libre à elle de me suivre. A peine ais-je passé le pas de la porte que mon regard s’attarde sur une enveloppe posée sur le sol. Je la ramasse et l’inspecte quelques secondes. Elle n’est pas timbrée, mais ce courrier m’est visiblement adressé. Je reconnaitrais cette écriture entre milles. « Dois-je en déduire que le schéma allait se répéter une nouvelle fois? Tu comptais t’en aller sans me dire au revoir? » Elle est toujours dans le couloir lorsque je prononce ces mots et ce n’est pas plus mal. Sans même l’ouvrir, j’ai froissé le courrier.
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MessageSujet: Re: annayden ❝ for what it's worth ❞ annayden ❝ for what it's worth ❞ EmptyMer 8 Mai - 0:55






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Anna aurait préféré qu'Hayden ne la voit pas ; elle avait pourtant bien vérifié que le jeune homme n'était pas dans les parages avant de monter jusqu'à son appartement ! Malgré ça, à peine eut-elle fait quelques pas en direction des escaliers que son regard tomba sur la silhouette d'Hayden qui, lui, venait de les monter. Aussitôt, tout son corps se figea, et elle pensa immédiatement qu'elle était vraiment triste de ne jamais avoir eu de super-pouvoir, parce que l'invisibilité ou la téléportation lui auraient bien servi, à cet instant. Elle ne savait pas si elle avait la force de lui parler calmement, c'était justement pour ça qu'elle avait préféré s'exprimer par écrit. Entre eux, c'était comme si la communication n'était plus possible... et elle savait qu'elle était à blâmer pour ça. C'était elle qui était partie, elle qui ne lui avait pas dit qu'elle était revenue, elle qui avait tant changé... elle le savait, elle le sentait, et Dieu qu'elle regrettait d'avoir quitté Hayden après avoir appris sa grossesse ; depuis, elle n'avait fait qu'accumuler les échecs. Seulement, ce n'était pas aussi simple, elle ne pouvait pas seulement lui dire que c'était sa faute & espérer que les choses redeviennent les mêmes ; ils avaient trop changé, ELLE avait trop changé pour ça. « Salut » dit finalement Hayden, brisant le silence qui avait envahi le couloir. Immobile, Anna resta ainsi un bon moment alors qu'Hayden, tout aussi gêné, avançait vers sa porte pour l'ouvrir. Il allait voir la lettre... alors qu'elle était toujours là. Ce n'était vraiment pas ce qu'elle avait espéré en venant déposer l'enveloppe sous la porte du jeune homme. « Tu veux entrer un moment? » enchaîna-t-il alors qu'elle restait silencieuse. Sincèrement ? Non. Enfin, oui. Elle ne savait plus vraiment... Lorsqu'Hayden était près d'elle, de toute façon, elle ne savait jamais bien où elle en était, surtout en ce moment. Il y avait avant tout cette envie, ce besoin, apporté par l'habitude de leur vie de couple. Comment avaient-ils pu être si proches, si complices, pour finir par se parler comme s'ils se connaissaient à peine ? Elle se souvenait encore de la texture de sa peau sous ses lèvres lorsqu'elle embrassait sa bouche ou le bas de son cou, la forme de ses épaules lorsqu'elle s'y accrochait avant de monter sur son dos pour se chamailler, la douceur de ses caresses lorsqu'il se montrait affectueux envers elle... Ces gestes avaient été leur quotidien pendant des années... Ca avait été Anna & Hayden, Hayden & Anna. Depuis qu'ils s'étaient trouvés, au lycée, ils ne s'étaient plus quittés... et maintenant, elle avait l'impression qu'ils n'étaient plus rien. Se contentant d'un bref « Hm » appréhendant la suite des évènements, la jeune femme ne s'exécuta pas tout de suite, restant en retrait, sur le porche, pendant qu'Hayden pénétrait chez lui. Bien sûr, il tomba tout de suite sur la lettre qu'elle avait laissé à son intention, et se pencha pour la ramasser. Le cœur d'Anna battait à vive allure ; ce qu'elle craignait le plus était probablement qu'il la lise devant elle, alors qu'elle-même avait refusé de relire ses propres mots. « Dois-je en déduire que le schéma allait se répéter une nouvelle fois? Tu comptais t’en aller sans me dire au revoir? » lui demanda-t-il en se tournant vers elle avant de froisser l'enveloppe entre ses doigts. Les paupières d'Anna se fermèrent brièvement sous son geste et finalement, elle déglutit et avança de quelques pas, pénétrant enfin dans l'appartement de son ex petit-ami. « C'était des excuses... » avoua-t-elle, affrontant de nouveau le regard d'Hayden. Elle se sentait... étrange. Pourtant plus sobre que jamais, elle se trouvait subitement prise d'une force inconsciente qui la poussait à continuer son discours de vive voix ; de toute façon, maintenant qu'il avait neutralisé son papier, elle n'avait pas d'autre choix si elle voulait qu'il comprenne son message. « J'aurais pas dû te cacher que j'étais revenue... encore moins te mentir sur la perte du bébé... J'arrivais juste pas à l'admettre. » continua-t-elle dans un souffle, détournant finalement son regard.
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MessageSujet: Re: annayden ❝ for what it's worth ❞ annayden ❝ for what it's worth ❞ EmptyMar 14 Mai - 16:14

« C'était des excuses... » Lâche-t-elle en levant les yeux vers moi. Des excuses ? Pourquoi ? Pour qui ? Est-elle réellement désolée ou cherche-t-elle uniquement à soulager sa conscience ? Pire encore, aies-je envie de lui pardonner ? D’écouter ce qu’elle a à me dire ? Je n’en suis plus très sûr. Mes pensées sont troubles depuis quelques semaines. Je ne sais plus très bien où j’habite, à quoi rime ma vie, j’ai perdu tout ambition. Mon travail, qui autrefois me plaisait tant, est devenu une sorte de corvée à laquelle je dois me plier sous peine de perdre tout ce que j’ai. Mon cœur, brisé, piétiné, malmené, semble incapable d’éprouver quoi que ce soit –si ce n’est un étrange mélange d’amour et de haine envers cette femme. Qu’est-ce qu’elle croyait exactement en glissant une lettre sous ma porte ? Certes, elle a une plume extraordinaire, mais son style hors-du-commun ne lui sera d’aucune utilité cette fois. Je me suis endurci, j’ai changé –et à l’heure actuelle, j’ai besoin de concret. Je veux qu’elle me regarde dans les yeux et me dise qu’elle est désolée. Je veux qu’elle m’explique de vive voix pourquoi elle m’a abandonné. Moi qui adorais la lire, j’ai désormais ses écrits en horreur. Je me trompe peut-être, mais à mon sens, se cacher derrière ses stylos ne fait qu’attester de sa lâcheté. Je suis peut-être borné, mais en ce qui me concerne : j’ai toujours dit ce que j’avais sur le cœur, je me suis toujours efforcé de faire face à mes responsabilités. « J'aurais pas dû te cacher que j'étais revenue... encore moins te mentir sur la perte du bébé... J'arrivais juste pas à l'admettre. » Sa voix s’éteint dans un souffle et elle détourne subitement les yeux. Toujours debout au centre de la pièce, je me résous à bouger et vais fermer la porte d’entrée, n’ayant aucune envie de donner à mes voisins une raison de jacasser à mon sujet. Une fois chose faite, je pose la lettre froissée sur la table du salon. J’ai peut-être réagi un peu trop violemment tout à l’heure, mais c’était plus fort que moi. L’espace d’un instant, je me suis revu un an en arrière et j’ai eu la dérangeante impression que l’histoire se répétait. Je n’ai aucune envie de revivre ça. La perdre reste une des choses les plus douloureuses qu’il m’ait été donné de vivre et je n’ai aucune envie de réitérer l’expérience. J’ai bien failli mourir de chagrin à l’époque, est-ce qu’elle s’en rend compte, au moins ? « Tu n’arrivais pas à admettre quoi, Anna ? » je finis par demander, même si je sais pertinemment ce à quoi elle veut faire allusion. « Pourquoi est-ce que tu t’obstines comme ça ? La perte de cet enfant est une tragédie et j’ose à peine imaginer à quel point tu as pu en souffrir, mais tu n’y étais pour rien ! Et si tu comptes sur moi pour te le reprocher, tu peux tout aussi bien t’en aller » je lâche avec fermeté. Ce genre d’événement n’est pas prévisible. Même si nous étions restés ensemble, elle aurait pu perdre le bébé. Ce genre de choses arrive et malheureusement, il n’y a rien que nous puissions faire pour l’empêcher. « La raison pour laquelle je suis si en colère contre toi, c’est parce que tu m’a lâchement abandonné. Au lieu d’affronter nos problèmes, tu as choisi de prendre la fuite. Est-ce que tu as pensé à moi ? Au mal de chien que ça me ferait de vivre sans toi ? J’ai passé des mois rongé par l’inquiétude. J’avais peur qu’il vous soit arrivé quelque chose. Je m’en suis voulu, tellement voulu. J’ai même essayé de me remettre en questions, considéré le fait d’arrêter les investigations. Mais j’ai fini par réaliser que ta décision était parfaitement injuste… » j’explique, en m’efforçant de garder la face. « Je n’ai rien fait de mal, Anna. J’en conviens, j’ai eu tort de te délaisser, mais tu ne peux pas me demander de renoncer à ma sœur. J’en suis incapable et de toute manière, je n’abandonnerai pas les recherches -pas même pour toi… » Prenant une grande inspiration, je me laisse tomber sur le canapé. Même si nous en avons souvent parlé, je n’avais encore jamais eu le courage de lui dire tout ça. Je me suis toujours efforcé de détourner la conversation, de considérer son point de vue, alors qu’en réalité, sa réaction m’est toujours apparue plus ou moins égoïste.
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MessageSujet: Re: annayden ❝ for what it's worth ❞ annayden ❝ for what it's worth ❞ EmptyMer 15 Mai - 2:59






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« Tu n’arrivais pas à admettre quoi, Anna ? » Évidemment, il aurait été trop facile pour Anna de sous-entendre simplement qu'elle n'arrivait pas à admettre qu'elle était responsable de la mort de son bébé pour qu'Hayden n'en demande pas plus. C'était elle qui était venue, elle qui l'avait bien cherché, tiens. Elle méritait tout ça. « Pourquoi est-ce que tu t’obstines comme ça ? La perte de cet enfant est une tragédie et j’ose à peine imaginer à quel point tu as pu en souffrir, mais tu n’y étais pour rien ! Et si tu comptes sur moi pour te le reprocher, tu peux tout aussi bien t’en aller » Le regard de l'américano-allemande refusait toujours de croiser celui de son ex petit-ami, et elle préféra rester silencieuse. Elle avait compris sa position sur le sujet, mais la sienne n'avait pas changé, au contraire. Depuis qu'elle l'avait revu... toute sa conception de leur « couple » avait changé. Bien sûr, elle le connaissait, elle savait qu'il n'était pas passé au-travers de leur rupture facilement et qu'il n'en était pas ressorti indemne, mais il semblait tellement plus... vivant qu'elle ! C'était là que tout se situait, maintenant. Bien sûr, il y avait toujours le bébé, cette responsabilité qu'elle n'avait pas besoin qu'Hayden lui attribue pour s'en accabler toute seule ; plus largement, elle attribuait la vie qu'elle avait aujourd'hui à son départ, plus d'un an plus tôt. Mais justement... ils avaient tous les deux évolués, mais pas dans le même sens. « La raison pour laquelle je suis si en colère contre toi, c’est parce que tu m’a lâchement abandonné. Au lieu d’affronter nos problèmes, tu as choisi de prendre la fuite. Est-ce que tu as pensé à moi ? Au mal de chien que ça me ferait de vivre sans toi ? J’ai passé des mois rongé par l’inquiétude. J’avais peur qu’il vous soit arrivé quelque chose. Je m’en suis voulu, tellement voulu. J’ai même essayé de me remettre en questions, considéré le fait d’arrêter les investigations. Mais j’ai fini par réaliser que ta décision était parfaitement injuste… » C'était comme si les paroles d'Hayden sortaient de sa bouche pour venir toucher Anna en plein cœur, la reprenant sur les plus grosses erreurs de sa vie. Effectivement, c'était comme parler à un mur, parce qu'elle avait eu des mois pour se convaincre de ce qu'elle croyait désormais tellement évident qu'il était impossible à combattre : Hayden et elle avaient manqué leur chance, ELLE avait manqué leur chance... Et elle l'avait blessé, en plus de ça. Si elle y avait pensé ? Bien sûr que oui, mais elle avait pensé lui faire une faveur, pas les expédier tous les deux en Enfer. Sans même qu'elle ne le réalise, quelques larmes avaient pris possession de son regard, qui s'était embrouillé pendant un bref instant. Oui, elle regrettait tellement... Et pourtant, elle ne cherchait pas à retrouver ce qu'ils avaient perdu ; justement, c'était perdu. « Je n’ai rien fait de mal, Anna. J’en conviens, j’ai eu tort de te délaisser, mais tu ne peux pas me demander de renoncer à ma sœur. J’en suis incapable et de toute manière, je n’abandonnerai pas les recherches -pas même pour toi… » Le regard rivé vers le sol, elle entendit le corps du jeune homme tomber sur le canapé. Elle déglutit : cette dernière phrase avait été un poignard dans son cœur. Ils étaient tous les deux des murs, finalement : elle avait sa responsabilité, et lui avec la recherche de sa sœur. « Je sais... » murmura-t-elle douloureusement avant de déglutir de nouveau, comme si le son de sa propre voix avait été comme un électrochoc. Elle était pathétique, et... elle détestait ça. Elle était faible, dépendante, depuis des mois, et elle ne méritait rien de mieux. Elle avait tout bousillé, tout niqué, tout défoncé, leur histoire n'était plus qu'un papier froissé rempli d'excuses en prose maladroite. Passant une main sous ses yeux, elle effaça les larmes qui menaçaient de tomber sur ses joues et reprit « Je sais. » en relevant la tête. Pourquoi est-ce qu'elle s'obstinait ? Pourquoi voulait-elle avoir la tête haute alors qu'elle avait l'impression qu'il ne restait de toute façon pas grand chose de sa dignité ? Pourquoi vouloir conserver les apparences alors qu'elle savait qu'il la connaissait par cœur ? Parce que maintenant... il y avait plus, des secrets qu'elle ne voulait pas qu'il découvre ; s'il savait seulement, pour la drogue... Non, elle lui en avait déjà trop imposé et elle aussi le connaissait. « Et si c'est possible, j'espère que tu la retrouveras. » Il n'était pas sans ignorer son point de vue sur la question : pour elle, la vie n'était pas un roman, Lucy était morte. Elle avait dit cette phrase à haute voix une fois... une seule fois. Elle avait détesté voir Hayden se détruire dans ses recherches...

Elle aurait pu lui répondre encore plus ; lui dire qu'elle savait que tout était sa faute, qu'elle avait pris les mauvaises décisions & fait des choix qui l'avaient menée plus bas que terre, mais elle ne trouvait rien à lui dire. Elle ne voulait même pas le regarder : une seule seconde lui suffisait pour entrevoir tout ce qu'ils avaient eu, tout ce qu'ils n'auraient pas. Alors, après quelques instants de silence, la jeune femme se mordit la lèvre inférieure avant d'oser reprendre la parole. « Bon, je vais... y aller. » souffla-t-elle avant de tourner doucement les talons, le cœur tellement compressé dans sa poitrine qu'il alourdissait chacun de ses pas.
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MessageSujet: Re: annayden ❝ for what it's worth ❞ annayden ❝ for what it's worth ❞ EmptyJeu 16 Mai - 18:34

Elle n’essaye même plus de se défendre, mais se contente plutôt d’encaisser chacun de mes mots. Pourtant, je ne suis pas tendre avec elle, mais j’ai comme l’impression qu’elle s’en fiche et qu’elle s’est faite une raison. A-t-elle renoncé à notre couple ? Je ne sais pas trop. J’ai même du mal à comprendre ce qu’elle cherche, ce qu’elle veut, ou pourquoi elle s’accroche (même inconsciemment) à notre histoire. Si elle avait totalement renoncé à moi, j’imagine qu’elle se serait contentée de couper les ponts –mais d’un autre côté, un fossé nous sépare. Qu’est-ce que tu veux Anna, pourquoi tu me tortures comme ça ? L’époque où l’on se comprenait grâce à un simple regard est bel et bien révolue et le pire dans tout ça, c’est que je suis en train de me faire une raison. Plus les jours passent, plus j’en viens à penser que nous nous n’étions pas faits l’un pour l’autre. Bien sûr nous avons vécu des moments magiques, mais ce n’était probablement qu’une parenthèse agréable dans nos vies respectives, un moment fugace destiné à nous évader quelques temps. A quoi bon forcer les choses ? Remettre le couvert et se convaincre que tout va bien se passer cette fois, tout en sachant pertinemment que nos problèmes ne sont pas résolus et qu’on n’y trouvera probablement jamais de solution ? A quoi bon s’obstiner ou se voiler la face ? Dans notre cas, l’amour est loin d’être suffisant et même si ça me tue de l’admettre, ce n’est pas ce qui sauvera notre couple. Aux jours actuels, les sentiments que j’éprouve pour elle me font bien plus de mal que de bien – et pour être tout à fait franc, il m’arrive parfois de souffrir à un tel point que j’en arrive à souhaiter de ne jamais l’avoir rencontrée. Celle qui a égaillé ma vie durant sept longues années me fait désormais vivre un enfer, une souffrance sans nom dont je suis incapable de me débarrasser. D’ailleurs, la plupart de mes amis m’encouragent vivement à l’oublier. Selon eux, nous avons laissé passer notre chance et il est plus que temps pour moi, comme pour elle, d’aller de l’avant. Mais en suis-je capable ? De lâcher prise, je veux dire ? La laisser s’en aller maintenant n’est-il pas un peu rapide ? J’ai peur de regretter, de commettre une erreur irréparable, de la perdre définitivement. Une part de moi voudrait encore la serrer dans mes bras, lui dire que je l’aime et la supplier de reprendre là où l’on s’est arrêté. Mais ma raison prend de plus en plus le pas sur mes sentiments et m’oblige à être beaucoup plus rationnel. Dans mes heures les plus sombres, je réalise que nous n’avons probablement aucun avenir. Dans ces moments-là mon cœur se serre, les larmes montent, mais paradoxalement je suis soulagé, comme libéré d’un poids.

Je suis toujours en train de me torturer l’esprit quand elle se décide à reprendre la parole. Elle voudrait me faire croire qu’elle est de mon côté et souhaite sincèrement que je retrouve ma sœur jumelle, mais je n’en crois pas un mot. Même si je n’ai jamais douté de ses sentiments pour moi, j’ai toujours su qu’elle me prenait pour un fou allié. A ses yeux, Lucy est morte depuis longtemps et jamais je ne pourrais la retrouver. Mais je ne lui en tiens pas rigueur, je comprends son point vue. « Bon, je vais… y aller » souffle-t-elle en tournant les talons, sa voix étouffée par l’émotion. Poussant un long soupir, je passe mes mains sur mon visage, avant de déclarer « Je ne te retiendrai pas cette fois… » Son corps se fige sur place. « Je sais très bien que ce n’est pas ce que tu voulais entendre, tout comme j’ai conscience que ça ne me ressemble pas, mais… je suis fatigué d’essayer Anna. Je suis épuisé, à bout, j’en peux plus de tout ça. Je n’ai jamais été stupide au point de croire que les choses allaient s’arranger en un claquement de doigt, mais tu passes ton temps à m’envoyer des signaux contradictoires et j’en ai plus qu’assez de te voir souffler le chaud et le froid. Je t’aime… » j’ajoute en me levant pour me placer derrière elle « et je t’aimerai probablement toute ma vie, mais… j’ai comme l’impression qu’on est à des années lumières l’un de l’autre et je ne suis pas sûr qu’on puisse jamais retrouver ce qu’on a perdu. Alors, même si c’est douloureux à dire, et à entendre j’imagine, je crois qu’il serait préférable qu’on ne se voit plus pendant quelques temps. J’étais heureux de te retrouver. En colère, mais heureux. Aujourd’hui, je suis simplement fatigué de me battre avec toi. J’ai besoin de prendre du temps pour moi, loin de toi… » Ma voix se brise subitement et je serre les poings pour ne pas craquer et revenir sur ce que je viens dire. Je ne sais pas pourquoi je lui ai dit tout ça, ni même si c’était la meilleure chose à faire –mais tout ce que je sais, c’est que ça venait du fond du cœur. Ce petit manège ne nous mènera à rien et je n’ai pas envie de jouer indéfiniment au chat et à la souris.
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MessageSujet: Re: annayden ❝ for what it's worth ❞ annayden ❝ for what it's worth ❞ EmptySam 18 Mai - 22:43






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Anna avait vraiment envie de fuir et elle ne pouvait pas s'en cacher : rester auprès d'Hayden était une épreuve. Comme elle en avait eu peur, elle n'avait plus rien à lui dire... quelle tragédie. Après des années passées à se lever avec lui à ses côtés, elle n'était plus capable de trouver les mots pour entamer une conversation normale. Étaient-ils seulement capables d'en avoir une ? C'était se faire souffrir inutilement que de croire que leur histoire pouvait encore leur amener quelque chose de bon, ils se faisaient encore souffrir même en n'étant plus ensemble... Alors, Anna chercha bien évidemment à quitter l'appartement. « Je ne te retiendrai pas cette fois… » lui souffla Hayden alors qu'elle avait la main sur la poignée. Aussitôt, sa voix la fit s'arrêter net ; oui, elle le savait. Elle ne le savait que trop bien. « Je sais très bien que ce n’est pas ce que tu voulais entendre, tout comme j’ai conscience que ça ne me ressemble pas, mais… je suis fatigué d’essayer Anna. Je suis épuisé, à bout, j’en peux plus de tout ça. Je n’ai jamais été stupide au point de croire que les choses allaient s’arranger en un claquement de doigt, mais tu passes ton temps à m’envoyer des signaux contradictoires et j’en ai plus qu’assez de te voir souffler le chaud et le froid. Je t’aime… » Ses doigts tremblaient tellement qu'elle avait l'impression d'entraîner la porte dans son mouvement, mais elle resta immobile, accusant une nouvelle fois le coup en silence. C'était peut-être ça, le plus dur, dans le fait d'être dans la défaite : l'entendre, et l'admettre. Cherchant à se contrôler, elle serra la main contre la poignée, le cœur serré, se battant contre les larmes qui voulaient une nouvelle fois envahir ses joues. « et je t’aimerai probablement toute ma vie, mais… j’ai comme l’impression qu’on est à des années lumières l’un de l’autre et je ne suis pas sûr qu’on puisse jamais retrouver ce qu’on a perdu. Alors, même si c’est douloureux à dire, et à entendre j’imagine, je crois qu’il serait préférable qu’on ne se voit plus pendant quelques temps. J’étais heureux de te retrouver. En colère, mais heureux. Aujourd’hui, je suis simplement fatigué de me battre avec toi. J’ai besoin de prendre du temps pour moi, loin de toi… » Les jointures de ses doigts étaient blanches. Prendre du temps loin de l'autre... C'était probablement la meilleure solution, alors pourquoi Anna avait-elle envie de s'arracher le cœur ? Dès qu'il eut terminé son discours, l'américano-allemande ouvrit la porte et s'engouffra à l'extérieur sans un autre mot, se sentant suffoquer aussi près d'Hayden. Elle courut même dans les escaliers, ne s'arrêtant que plusieurs blocs plus loin ; ce fut là qu'elle réalisa vraiment ce qu'il venait de se passer. Alors, elle se laissa douloureusement aller contre un mur, le regard dans le vide, et tomba lentement le long du building en enfonçant sa tête dans ses mains, accablée.

THE END
TO BE CONTINUED



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