Comme tous les matins, la jeune avocate se levait à sept heures et demi pour prendre son petit déjeuner avec Gabriel qui quittait l’appartement à huit heures puis elle prenait son temps pour se preparer afin d’être à neuf heures à son cabinet. C’était son petit rituel maintenant qu’elle était enceinte mais avant de l’être elle avait eu des horaires beaucoup moins cool. Ce matin, six février deux mille treize, c’était un matin comme les autres, la jeune femme s’était réveillée doucement dans les bras de son homme qui était déjà prêt pour le travail puis elle n’avait eu plus qu’à mettre les pieds sous la table pour le petit déjeuner. C’était le rêve, Gabriel était juste un amour avec elle et encore plus depuis qu’elle était enceinte. Une fois que le jeune reporter eut terminé, il se leva de sa chaise embrassa tendrement celle qui portait ses deux enfants et pris la poudre d’escampette. Et oui s’ils avaient la chance de partager un moment tous les deux le matin, il ne pouvait pas non plus s’éterniser pour ne pas être en retard au travail. Sephora elle finissait de boire le lait de ses céréales et rangeait tout ce qui restait sur le comptoir du bar qui leur servait aussi de table. En deux temps trois mouvements, tout avait regagné sa place, à vrai dire, la brunette allait plutôt vite et ne se ménageait pas mais elle faisait tout de même attention à son gros bidou qui était de plus en plus lourd alors qu’elle entrait maintenant dans son septième mois de grossesse. Une fois cela fait, elle passait à autre chose, c’est-à-dire la préparation dans la salle de bain pour avoir une bonne tête pour ses clients. Presque prête niveau maquillage la jeune femme mettait la dernière touche lorsqu’elle fut prise par une violente douleur dans le bas du ventre. La baignoire qui n’était pas loin lui servit de tabouret pour tenter de se soulager mais la même douleur revint encore plus forte à peine quelques minutes après que la dernière ce soit arrêté. L’avocate qui avait appris à gérer son stress dû à la grossesse resta calme et souffla pour tenter de se soulager mais rien n’y faisait. Ce ne fut qu’au bout d’une dizaine de minutes que tout se calma. Elle avait eu peur oui. Elle reprit donc l’idée de finir de se maquiller mais en se relevant de la baignoire, les douleurs repointèrent le bout de leur nez. Là, la jeune femme prit peur, non elle ne voulait pas accoucher maintenant, elle ne pouvait pas, mais elle n’aimait pas cette vilaine douleur et préférait prévenir Gabriel pour qu’il l’emmène à l’hôpital. Elle se dirigea tant bien que mal vers la table de la cuisine où son portable était et le saisi avant de se diriger vers le canapé ou elle s’étendit de tout son long en soufflant. Elle composa le numéro de son chéri et ne mit pas longtemps à entendre sa voix. « Gab, chéri, il faut que tu reviennes, quelque chose ne va pas, j’ai des douleurs dans le bas du ventre, rien n’y fait passer, c’est juste horrible ! Reviens vite pour m’emmener à l’hôpital. » Le jeune homme avait quitté l’appartement à peine vingt minutes avant cet épisode elle espérait qu’il ne soit pas trop loin mais il lui avait dit qu’il faisait au plus vite, elle n’avait donc plus qu’à se concentrer sur sa respiration en l’attendant. Elle n’oublia pas non plus d’adresser un petit message à son associée et amie pour la prévenir. Problème, direction l’hôpital, je te tiens au courant de la suite. Bisous. Bref mais les douleurs ne lui permettaient pas d’écrire plus. Gabriel arriva quinze minutes plus tard comme une furie dans l’appartement ce qui tira un petit sourire à la jeune maman qui le perdit rapidement en se rendant compte qu’elle était peut être en train d’accoucher et que si c’était le cas son petit ami allait lui passer un sacré savon car elle n’avait pas gardé les petits assez longtemps au chaud.
Sujet: Re: It's time ! | Gabriel Sam 9 Fév - 12:55
La routine quotidienne avait du bon finalement. Je ne pensais pas être fait pour la vie de couple et encore moins pour la vie de famille mais j’y prenais goût comme un homme ayant traversé un désert prenait goût à l’ombre d’un oasis. La comparaison était peut-être hasardeuse mais elle me correspondait tout à fait. Durant des années et des années, j’avais vécu dans une solitude subie puis désirée. A force de parcourir le monde avec cette compagne, je m’y étais habitué puis à la fin, je n’y faisais plus attention. En réalité, j’avais toujours refusé de m’attacher à une autre personne que Catherine, un peu comme si je me trahissais en accordant à nouveau mon amour à une femme. J’avais vécu durant huit longues années avec ce fantôme au-dessus de ma tête, naviguant entre haine et amour pour finir par n’arriver à ne plus les différencier. Je crois qu’à force de trop souffrir, je les avais confondu jusqu’à ce que Sephora ne rentre et bouleverse mon existence. Depuis, je vivais non pas dans un conte de fée –car je n’y croyais absolument pas, mais plutôt dans une douce quiétude. Nos matins étaient rythmés selon nos petits rituels et je partais bosser pour rentrer le soir. Certains jours, je restais à la maison quand Sephora y était histoire de lui tenir compagnie mais aussi pour passer simplement du temps avec elle, la comprendre, la connaître également. Si bien qu’un jour, j’étais entré dans une bijouterie, attiré par une bague sertie d’une perle. Je ne sais pas ce qui m’a pris ce jour-là. Sephora avait refusé ma demande alors pourquoi penser bague, mariage à nouveau ? A moins que cette fois-ci ma motivation liée à mon amour pour cette femme m’ait poussé sur ce chemin. Néanmoins, je n’avais pas reformulé de demande. Mon cœur saignait encore un peu de son refus et je ne savais pas si j’arriverais cette fois-ci à passer outre. Après tout, désormais je me savais amoureux et là était toute la différence.
Je venais à peine d’arriver au boulot quand mon téléphone sonna. C’était justement elle. Je décrochais le sourire aux lèvres que je perdis bien vite en entendant sa panique. « Princesse, respire, ne t’inquiète pas, tout va bien se passer, je rentre à la maison rapidement » essayais-je de la rassurer mais je n’en menais pas large. J’étais même fou d’inquiétude pour elle et les bébés si bien que je mis à peine quinze minutes à rentrer. Mon regard balaya notre appartement avec l’urgence d’un homme qui est en train de tout perdre. Je la trouvais allongée sur le canapé et me précipitais aussitôt vers elle. « Je suis là, qu’est-ce qui s’est passé ? » lui demandais-je tout en l’embrassant et en posant une main sur son ventre rebondi. « Je t’emmène à l’hôpital ! » repris-je avant de la soulever dans mes bras faisant bien sûr attention à ne pas lui faire mal. Mon inquiétude allait en grandissant à chacune de ses grimaces de douleurs. « TAXI ! » hurlais-je d’une voix de ténor « Désolé princesse » marmonnais-je avant de rentrer dans le taxi, l’aidant à s’allonger, la tête sur mes cuisses. « A l’hôpital le plus proche ! » ordonnais-je d’une voix abrupte au chauffeur. « C’est peut-être une fausse alerte ! » mais au fond de moi, mon intuition me disait le contraire et que le temps du bonheur était peut-être révolu comme si ma maîtresse la solitude désirait me ramener vers elle.
Sujet: Re: It's time ! | Gabriel Mar 12 Fév - 23:25
A la manière dont son ventre se contractait, Sephora savait que ce n’était pas une fausse alerte. Elle le sentait, elle allait accoucher. C’était beaucoup trop tôt, elle ne voulait pas, mais là les petits en avaient décidé autrement… C’était juste impossible de contrôler cela même si elle le voulait au plus profond d’elle-même. Elle s’était promis de mener à bien sa grossesse et finalement accoucher à l’aube de son septième mois était juste un échec pour elle. Ce n’était pas un coup à sa fierté car elle se fichait complètement de sa fierté mais c’était une inquiétude horrible pour savoir comme ses bébés allaient aller puisqu’ils étaient encore trop petits même s’ils avaient reçu certaines choses pour se développer plus rapidement que lorsqu’il n’y a qu’un bébé pour qu’il y ait moins de risque pour eux à leur naissance. Bref, elle se détestait tout simplement en ce moment même, elle se détestait de ne pas avoir laissé Gabriel l’attacher au lit et ne plus en bouger, de trop aimer sa vie, son travail… Mais heureusement son amoureux arriva bien vite et pris les choses en main. La douleur était bien trop forte pour qu’elle fasse réellement attention à ce qu’il disait. Elle se concentra sur sa voix douce malgré la panique qu’une fois dans le taxi alors qu’elle n’était pas installée des plus confortablement mais qu’elle devait bien faire avec et se concentrer sur sa respiration. Fausse alerte, elle comprit cela dans ses paroles et s’empressa de lui faire signe de la tête que cela n’avait rien d’une fausse alerte selon elle. Elle n’était pas médecin certes mais tout lui laissait à penser que c’était le moment, il ne fallait pas chercher le pourquoi du comment… L’instinct maternel. « Non Gab… Je suis désolée je suis une mauvaise mere, je n’ai pas réussi à les garder plus longtemps… Mais je vais accoucher… » Des larmes dégringolèrent sur les joues de la brunette qui ne voyait plus du tout la route qu’elle parcourait, elle espérait juste une chose : qu’ils arrivent à l’hôpital rapidement pour qu’elle soit prise en charge mais surtout pour que ses bébés soient pris en charge et qu’il y ait le moins de risques pour eux… En attendant elle ne pouvait qu’espérer… « J’espère que tout ira bien pour eux même si je suis une si mauvaise mère dès le début… J’espère qu’ils seront assez forts pour vivre malgré les mois qui leur manquent dans mon ventre…» Sephora s’arrêta là pour les espérances et elle fixa alors son regard dans les yeux de Gabriel repensant alors à sa sœur et à son histoire lors de la mise au monde de son fils. « Gab… Promets moi que tu feras tout pour les sauver eux même s’il faut me laisser partir moi hein ? Je ne veux pas que tu te retrouves comme le mari de Luna, sans personne, sans tes enfants… » Pour elle, les bébés comptaient plus à ses yeux qu’elle ne devait compter il devait donc les sauver mais elle espérait juste qu’il n’ait pas à prendre cette décision et que tout irait bien… Heureusement, ils allaient rapidement le savoir puisque le taxi arrivait sur le parking des urgences de l’hôpital laissant sa voiture devant et allant lui-même avertir de l’urgence de la situation ce que la jeune maman apprécia car cela lui permettait de rester près de Gabriel. Lorsque les médecins arrivèrent elle fut soulagée car ils allaient enfin pouvoir prendre les choses en mains, la rassurer. Mais avant tout cela ils voulaient des renseignements. « Je suis Sephora Neil-Douglas, j’ai un dossier chez vous, ma grossesse a été suivie ici… Je vais accoucher, la douleur est forte… insupportable… » Insupportable était la douleur mais elle allait devoir s’y faire jusqu’à la péridurale qu’elle était obligée d’avoir puisqu’elle allait accoucher de plusieurs bébés. Très rapidement elle fut allongée sur un lit et conduite dans une chambre pour un monitoring. Gabriel toujours présent à côté d’elle lui tenait la main et tentait de la rassurer par ce contact. Ici elle était bien mieux, elle paniquait moins, enfin ça c’était juste avant qu’un médecin vienne l’osculter et lui annonce le verdict. « Mademoiselle Neil-Douglas, Monsieur London, vous allez être parents dans les prochaines heures c’est sur… ça ne devrait tarder même puis que votre col est déjà ouvert à six et ça m’a l’air d’aller très vite du fait que l’on m’a dit que vous avez ressenti la première contraction il n’y a pas si longtemps… Enfin dans tous les cas je m’occuperais de l’accouchement… Compte tenu de l’avancée de votre grossesse vous ne vous inquiéterez pas vos bébés seront très petits et très vite emmenés pour qu’on s’occupe d’eux… » Tout était très clair pour la jeune avocate même si cela lui faisait peur… Tout à vrai dire lui faisait peur dans la grossesse mais elle avait appris à apprécier de sentir ses bébés en elle, elle devait maintenant rapidement à l’idée qu’elle devait profiter de ce moment magique qu’est l’accouchement.
Sujet: Re: It's time ! | Gabriel Mer 13 Fév - 20:08
« Non Gab… Je suis désolée je suis une mauvaise mere, je n’ai pas réussi à les garder plus longtemps… Mais je vais accoucher… » Comment pouvait-elle ne serait-ce que penser un seul instant qu’elle était une mauvaise mère ? Je savais ce que c’était une mère qui délaissait son enfant, qui ne s’opposait même pas quand son mari rouait de coup son fils. Non, elle était et serait une merveilleuse mère mais il était encore trop tôt. Les jumeaux ne pouvaient pas encore naître pas maintenant. J’étais en total panique. Mon passé, mon présent et mon futur ne faisaient plus qu’un comme si on m’adressait un message. N’avions-nous pas le droit au bonheur ? Avais-je porté malchance à ma famille ? En aimant Sephora l’avais-je condamné à mon enfer personnel ? Toutes ces questions me traversaient l’esprit comme des couteaux me meurtrissaient la chair. Cela faisait mal mais au-delà de ça, je souffrais de la voir si malheureuse. « Ne dis pas ça, tu seras une merveilleuse maman, crois-moi, les petits ne manqueront jamais d’amour avec toi ! Tout ira bien princesse, tout ira bien » continuais-je à lui répéter tout en caressant ses joues pour chasser ses larmes. Tout n’irait pas bien, nous le savions tous les deux mais j’avais besoin de dire quelque chose pour lutter contre cette impuissance grandissante. J’étais sensé les protéger et je ne pouvais rien faire mis à part être auprès d’elle. Toutefois Sephora me brisa le cœur en me demandant de choisir les enfants si jamais ils se trouvaient en danger. Je secouais la tête. Elle ne pouvait pas me demander de faire ce choix. J’en étais incapable. Elle était ma vie, ma force et ma première faiblesse alors comment pouvoir continuer sans elle ? C’était impossible. « Ne me demande pas ça mon amour ! Je t’en prie ! » La suppliais-je en dardant sur elle un regard fou de douleur. Comment pouvais-je choisir entre la femme que j’aimais et mes enfants ? C’était tout bonnement impossible. Sans elle, je ne serais rien. Elle avait redonné un sens à ma vie, elle avait pansé mes blessures. Je n’étais rien sans elle. La sacrifier serait m’ôter le cœur mais en même temps il y avait le fruit de notre amour, nos jumeaux. Alors pour la première fois de ma vie, je me mis sincèrement à prier ce dieu que j’avais tant détesté par le passé. Je me foutais de ma vie mais qu’ils épargnent ma famille. Il pouvait bien prendre mon âme pour ce qu’il en restait mais qu’il ne les rappelle pas auprès de lui.
Le chauffeur nous déposa à l’entrée des urgences et je la sortis le plus rapidement possible, veillant à ne surtout pas la brusquer pour ne pas empirer les choses. Heureusement, une équipe prit rapidement en charge la femme de ma vie. Encore une fois, je me sentis impuissant devant sa détresse, aux prises avec mes propres démons qui se donnaient à cœur joie. Je me secouais la tête, il fallait que je me reprenne, pour elle, pour eux. Nous serions forts à deux, je m’en fis la promesse. Dans ma poche, ce fut comme si la bague que je conservais toujours sur moi, me réchauffait le cœur. Oui, un jour, nous formerions cette famille et si cela devait arriver plus vite que prévu, je serais là ! « Mademoiselle Neil-Douglas, Monsieur London, vous allez être parents dans les prochaines heures c’est sur… ça ne devrait tarder même puis que votre col est déjà ouvert à six et ça m’a l’air d’aller très vite du fait que l’on m’a dit que vous avez ressenti la première contraction il n’y a pas si longtemps… Enfin dans tous les cas je m’occuperais de l’accouchement… Compte tenu de l’avancée de votre grossesse vous ne vous inquiéterez pas vos bébés seront très petits et très vite emmenés pour qu’on s’occupe d’eux… » débita un médecin alors qu’on amenait Sephora dans une salle pour préparer l’accouchement. J’hochais la tête, essayant de me préparer mentalement à l’accouchement. Toutefois, je me décidais pour prendre le médecin à part afin de lui parler et de confier mes doutes. « Est-ce que ma femme court à un risque ? Répondez-moi sincèrement ! » Lui demandais-je sans me rendre compte que je venais pour la première fois de qualifier ma princesse de femme. Dans mon cœur oui, elle était mienne, elle était ma femme. « Le risque zéro n’existe pas monsieur mais je peux vous assurer que mon équipe et moi-même allons tout faire pour que tout le monde aille bien ! » me répondit-il et je retournais auprès de Sephora. « Ma chérie, je suis là alors il faut que tu sois courageuse d’accord ? Tu vas mettre au monde nos enfants et ils seront aussi forts que toi et je te promets que dans quelques mois, tout cela sera de l’histoire ancienne et que notre famille sera la plus unie et la plus aimante de toute l’Amérique ! »
Sujet: Re: It's time ! | Gabriel Lun 18 Fév - 19:33
Alors qu’elle allait accoucher, Sephora se rendait bien compte qu’elle avait le plus fabuleux des hommes à ses côtés. Elle comprenait un peu mieux maintenant pourquoi elle pouvait attirer la jalousie de certaines personnes et notamment celle de Calliopé puisque celle-ci faisait tout ce qu’il y avait en son pouvoir pour les séparer, pour casser cette belle famille qui allait aujourd’hui se former. Heureusement qu’il était là pour elle dans ce moment car elle ne saurait pas ce qu’elle aurait fait autrement, elle aurait surement paniquée encore plus qu’elle ne le faisait déjà et elle n’aurait été rassurée par personne. Elle allait être mère, elle allait devoir donner une éducation à deux enfants alors qu’elle n’était même pas sûr de savoir se gérer elle-même, de savoir gérer sa vie et surtout qu’elle n’avait pas confiance en elle… Elle ne serait pas une bonne mère pour elle s’était sur, d’autant plus que la première preuve était bien qu’elle avait négligé le repos que le docteur lui avait conseillé pour continuer son travail alors et maintenant elle allait accoucher en avance, beaucoup trop en avance… Pour Sephora ce signe d’égoïsme était déjà le signe qu’elle serait une mauvaise mère et c’était ce qui la faisait douter mais aussi demander à Gabriel de la laisser partir et de sauver les jumeaux si il devait faire ce choix. Mais le jeune homme n’avait pas l’air tout à fait d’accord ce qui était très mignon mais quand même, la jeune maman préférait que ses petits vivent… C’était peut-être déjà son instinct maternel qui se réveillait. « J’espère que les petits t’écouteront et que tout ira bien ! Je t’aime mon cœur mais j’aimerais aussi tellement que ma sœur et ma mère soient là pour ce jour… » Sa mère et sa sœur étaient parties beaucoup trop vite à son goût et c’était pour ce grand jour qu’elle remarquait le plus leur absence même si celle-ci lui pesait à longueur de journée. Sephora n’eut pas le temps de penser plus à cela car ils arrivaient à l’hôpital et très vite on la prit en charge et on lui annonça qu’elle était déjà à un stade avancé de son accouchement. Tout allait donc se passer très vite et peut être un peu trop vite pour les bébés qui étaient encore très petits… Ils allaient en plus sortir par la voie naturelle, c’était un peu beaucoup pour eux mais comme l’accouchement était engagé les médecins n’avaient pas d’autre choix. Les jeunes parents avaient été prévenus que les petits seraient surement très vite emmenés pour qu’on s’occupe d’eux mais Gabriel n’était pas encore tout à fait rassurer. Comme toujours il s’inquiétait pour sa chère tendre ce qui tira un sourire à la brunette avant qu’elle lui prenne la main et le rassure alors qu’elle était elle-même loin d’être rassurée. « Tout va bien se passer Gab ne t’inquiètes pas… » Très peu crédible dans la bouche de celle qui lui demandait de choisir les petits si quelque chose se passait mal à peine quelques minutes avant cela dans la voiture… Mais Gabriel dû être suffisamment rassuré puisqu’il montra à sa petite amie une vraie assurance en parlant du future de leur famille… La jeune maman qui était prise de violentes contractions assez souvent ne se priva pas d’embrasser son homme longuement et tendrement avant de s’éloigner un peu de ses lèvres. « J’espère que tu as raison, je t’aime plus que tout… Et plus jamais je ne te dirais non… » Elle faisait maintenant allusion à la demande qu’il lui avait fait au tout début de sa grossesse. Même si ils n’étaient en couple que depuis quelques mois, elle en était maintenant sûre, c’était près de lui qu’elle voulait finir sa vie et cela n’était pas près de changer. Mais très vite toute cette douceur fut effacée pour une contraction encore plus violente que les autres se qui tira un hurlement de douleur à Sephora… Elle n’était pas douillette mais là c’était réellement insupportable d’autant plus qu’elle sentait toutes sortes de choses se passer en elle et qu’elle avait juste l’impression que tout allait beaucoup trop vite… « Rappelle le médecin Gab s’il te plait ! » Aussi vite dit, aussi vite fait et aussitôt appelé, aussitôt il était dans la pièce, franchement étonné de voir son col s’ouvrir aussi vite alors qu’elle n’en était qu’à son premier accouchement. Bon et ben mademoiselle on va se mettre en place, vos petits sont pressés d’arriver et vous faites du très bon travail… Il ne nous reste qu’à percer la poche des eaux et vos petits seront là. Avant même que Sephora ne puisse protester ou demander quelque chose, il sortait déjà de la chambre pour appeler de nombreuses infirmières et l’intimité que le jeune couple pouvait avoir quelques minutes plus tôt était bien loin… C’était le grand moment. Ils allaient devenir parents. Une infirmière s’approcha du couple pour les rassurer les voyants légèrement paniqués face à l’agitation autour de la future mère et leur demanda les prénoms des deux futurs enfants. Ce fut Sephora qui l’informa des deux beaux prénoms qu’ils avaient choisi en sortant de l’échographie où elle avait appris être enceinte de jumeaux. « Pour la fille ce sera Arya et pour le petit ce sera Noah ! Et ils porteront bien sur le nom de leur papa London. » Avec la modernité, le nom transmis aux enfants n’était plus automatiquement le nom du père mais Sephora y tenait tout simplement car vu leur amour elle savait que cela ne serait plus très long pour qu’elle porte le même nom que celui qu’elle aimait et que ses enfants.
Sujet: Re: It's time ! | Gabriel Jeu 21 Fév - 20:56
Plus les minutes s'écoulaient dans le sablier du temps et plus ma tension augmentait, devenant presque insoutenable. J'avais vu la guerre, j'avais vu la souffrance et j'avais connu l'enfer mais tout cela n'était rien en comparaison de la peur qui me nouait l'estomac de perdre la femme que j'aimais ainsi que nos deux enfants. Je n'étais pas de ceux qui tombent souvent amoureux. Bien au contraire, avant de rencontrer Sephora, je pensais avoir déjà eu ma chance et que l'amour n'était plus pour moi. Elle m'avait prouvé le contraire à plusieurs reprises que je pouvais être un homme meilleur, que je pouvais chasser mes démons qui me hantaient depuis trop d'années déjà. Auprès d'elle, j'avais redéfinis le mot vivre et renoué avec le bonheur. Bien sûr tout n'était pas tout rose, notre couple connaissait des hauts et des bas surtout que nous étions tous les deux de fortes personnalités mais nous nous aimions et pour moi, c'était le principal. « J’espère que tu as raison, je t’aime plus que tout… Et plus jamais je ne te dirais non… » souffla-t-elle me laissant quelques secondes dans la perplexité. De quoi parlait-elle ? Puis peu à peu, je compris et un tendre sourire étira mes lèvres avant que je ne me penche et j'embrasse les siennes. Le mariage. Elle était d'accord mais si cette perspective m'enchanta sur le coup, je crois que mon cœur lui, n'arrivait toujours pas à digérer le premier refus. Et puis, peut-être était-ce simplement sur le moment, porté par la peur de mettre au monde nos enfants. Je doutais un peu, non pas de son amour mais de ses réelles motivations. « Je t'aime » me contentais-je de répondre avant de l'embrasser un peu plus longuement avant qu'elle ne grimace de douleur. La suite se passa un peu dans le brouillard, j'appelais le médecin, Sephora donna les prénoms des bébés en signalant qu'ils porteraient mon nom chose qui m'emplissait de fierté même si, cela me rappelait cet homme. Nate Lennox-Baxter. Je n'en avais pas encore parlé à Sephora mais depuis ma rencontre avec cet homme j'étais perdu, perplexe, rongé par le doute. Et s'il disait vrai ? Et s'il avait véritablement reconnu son frère en moi ? Qui étais-je réellement ? J'avais l'impression que toute ma vie était une imposture avant de me rappeler que quoiqu'il arrive, j'avais une famille qui comptait sur moi. Qu'importe que je me nomme London ou réellement Lennox-Baxter tant que j'étais l'homme que Sephora aimait. Oui, peu m'importait le reste.
Toutefois, le plus dur restait à venir et au combien jamais je n'avais pensé qu'un accouchement puisse être une aussi grosse boucherie. J’exagérais fortement mais j'étais encore sous le choc d'avoir vu la femme de ma vie souffrir autant pour mettre au monde nos enfants. Enfants que je n'avais pas eu le temps de voir puisqu'une sage-femme les avait tout de suite amené au service des prématurés. Resté seul avec Sephora, je tentais de la rassurer par ma présence mais l'inquiétude me rongeait. Est-ce que nos enfants allaient bien ? « Hey, est-ce que ça va princesse ? » lui demandais-je avec tendresse, quelques heures après cet éprouvant moment lorsqu'on m'autorisa à entrer dans sa chambre. « Je viens de voir nos bébés et quand tu iras mieux, je t'y amènerai d'accord ? Tu as été parfaite ma chérie, parfaite » continuais-je en lui caressant les cheveux, assis sur son lit. Sephora me semblait si fragile à cet instant précis que j'avais l'impression que je pouvais la briser au moindre faux mouvement. « J'ai eu si peur de te perdre » murmurais-je en portant une de ses mains à mes lèvres pour l'embrasser. Oui, j'avais réellement eu peur de devoir faire ce choix, de devoir choisir les enfants au lieu d'elle. Je crois que cette pensée, ce déchirement serait toujours en moi car l'espace de quelques heures, j'avais éprouvé une vie sans cette lumière qu'elle m'était à mon existence, sans ses sourires, sans ses colères. Je crois bien que je ne pourrais pas survivre à une deuxième grossesse. « Tu m'as offert une famille Sephora, comment pourrais-je un jour te remercier ou même t'apporter ce que tu m'as donné ? » lui demandais-je avec sérieux tout en dardant sur elle un regard, celui d'un homme amoureux.
Sujet: Re: It's time ! | Gabriel Dim 10 Mar - 23:07
Gabriel était merveilleux auprès d’elle. Avec lui à côté Sephora se sentait intouchable face à cet accouchement, une épreuve qui avait pris sa sœur c’était pour dire à quel point elle lui faisait peur. Il était son ange protecteur et elle était contente d’avoir trouvé l’amour à ses côtés car elle n’aurait voulu partager ce moment avec personne d’autre que lui. Après lui avoir fait sa déclaration car oui c’était bien une déclaration même si elle était très courte, le jeune homme lui avait répondu de manière aussi brève. Ils se comprenaient, n’avaient pas besoin d’en dire plus c’était bon. En plus de cela, ce n’était pas le moment de se lancer dans de longs discours puisque les deux petits arrivaient et il fallait se concentrer sur eux. Après plusieurs poussées et de la douleur, Sephora avait fini par mettre au monde en premier la petite Aria et en second le petit Noah. Malheureusement pour elle, la demoiselle n’avait pas pu voir les petits, elle les avait seulement aperçu rapidement car ils avaient été emmené pour leur bien. La jeune maman n’était pas du tout rassurée pour ses bébés, elle ne les avait pas emmené assez loin pour qu’ils soient hors de danger. Elle s’en voulait oui d’autant plus qu’elle était maintenant seule dans la pièce alors que Gabriel était parti voir ses enfants. Elle ne savait pas à quoi penser et finalement son questionnement se termina lorsque le jeune papa entra à nouveau dans la chambre ce qui fut un soulagement. « Gab….» C’était un petit mot prononcé avec tout le soulagement qu’elle pouvait ressentir qu’il soit là maintenant et le jeune homme le comprit bien. Lorsqu’il lui demanda si tout allait bien pour elle elle se contenta d’hausser les épaules c’est pourquoi il commença à lui parler un peu des jumeaux. « Pas parfait… J’ai fait de mon mieux… J’espère que les petits iront biens… Et que je pourrais vite les voir, avoir mes enfants auprès de moi ! » Elle voulait rentrer dans son cocon familial avec ses deux bébés mais ce n’était juste pas possible pour le moment les deux petits étaient beaucoup trop faibles pour cela et elle ne pouvait s’en vouloir qu’à elle-même ! « Ne dis pas de bêtise mon amour, tu n’as pas à me remercier on a fondé notre famille ensemble et on va être heureux ensemble maintenant, enfin dès que les petits pourront rentrer avec nous… Je t’aime mon amour, tu m’apportes beaucoup plus que tu ne peux le penser aussi.»
Accueil 
