It's New York City bitches ! And it's my motherfucking dream
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william & vioryna ❝ music can cure you ❞

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MessageSujet: william & vioryna ❝ music can cure you ❞ william & vioryna ❝ music can cure you ❞ EmptyDim 3 Fév - 16:58

William & Vioryna

❝ music heals ❞

Vioryna sortait tout juste de l’hôpital, peinait encore à marcher sans que ce ne soit douloureux, mais elle n’avait aucune envie de rentrer tout de suite dans cette demeure trop grande, trop froide, sans âme. Juste pendant ce début de journée, alors que l’aube touchait à peine l’horizon et que tout n’avait été que souffrance pendant ces derniers jours, elle souhaitait laisser sa vengeance de côté. La jolie violoniste avait conservé son écrin tout contre elle, non sans grimacer à cause du fait que sa blessure au bras droit ne la tiraille, et prit un taxi direction le port. A cette heure-ci, il allait être parfaitement désert et ne laisser échapper qu’un bref bruit que ses oreilles n’analyseraient sûrement pas. La preuve, à peine arrivée, elle gonfla ses poumons de cet air froid la requinquant littéralement et lui arrachant un sourire. Elle paya sa course et monta sur une échelle afin de prendre de la hauteur, comme si elle allait bientôt se retrouver sur les sommets du monde, et son sourire s’agrandit d’autant qu’elle possédait désormais une vue imprenable sur la mer. L’espace de quelques instants, elle demeura droite comme un i, imperturbable, silencieuse, à observer cette étendue si paisible et hypnotique. Ce simple état de fait la combla d’une béatitude qu’elle n’osait espérer après son agression. Elle aurait pu rester ici des jours durant, sans même boire ni manger, avec pour seule compagnie son violon et rien d’autre… son bonheur aurait été entier. Ce fut d’ailleurs la raison pour laquelle elle sortit bientôt son instrument de son écrin qu’elle venait de poser à même le sol, n’ayant cure du vent froid laissant sa peau frissonnante sur son passage. Après avoir légèrement accordé son Stradivarius, demeurant littéralement son meilleur ami, une sorte de magie s’empara soudainement de tout son être à l’instant même où son archet se mit à glisser contre les cordes…

Tchaïkovski. Un russe, tout comme elle, et compositeur on ne peut plus talentueux. Au fil des ans, Vioryna avait appris chacune de ses partitions par cœur. Elle put ainsi fermer les yeux et laisser ses doigts experts faire le reste. Entamant chaque note avec un brio à couper le souffle, ne manquant pas une note, la jolie russe se délectait de ce moment unique, personnel, poussant ses traits de porcelaine à se ponctuer d’un délicat sourire. Elle se sentait bien, vivante, à sa place. La douleur toujours présente dans son cœur s’amoindrissait presque et son bonheur était littéralement entier grâce à ce simple instrument et à cette mélodie angélique. Son violon semblait lancer un cri à la fois déchirant et particulièrement expressif, reflet véritable de son âme, jusqu’à ce qu’un bruit derrière la jeune femme ne la fasse sursauter et se tourner brusquement vers son origine. « Qui êtes vous ?! Que faites-vous là ?! » demanda-t-elle froidement, tout en reprenant son habituel masque d’impassibilité. A ses yeux, cet homme, véritable inconnu au bataillon, venait de commettre une erreur monumentale en troublant sa quiétude. Et d’ailleurs, aussitôt, la douleur dans ses membres était revenue…
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MessageSujet: Re: william & vioryna ❝ music can cure you ❞ william & vioryna ❝ music can cure you ❞ EmptyLun 4 Fév - 12:15



William était sorti de l'hôpital depuis quelques jours mais son corps lui faisait toujours aussi mal. Il lui semblait que chacun de ses muscles, os ou moindre centimètre de peau lui rappelait qu'il avait été passé à tabac. Il ne savait pas vraiment ce qui lui faisait le plus mal, de sentir sa douleur, de la voir également grâce aux hématomes qu'il arborait malgré le léger maquillage qu'avait essayé de lui appliquer Aileas pour camoufler un peu, ou bien encore son coeur meurtri d'avoir dû rompre avec Lexie. Tout tournait dans sa tête et, à vrai dire, il ne savait plus trop comment il devait se comporter. Il avait un arrêt de travail et se tournait les pouces dans le canapé de l'appartement qu'il partage avec sa soeur, ce qui ne lui ressemblait pas du tout. Il était tout sauf quelqu'un qui était habitué à lambiner toute la journée. Habituellement, il cherchait plutôt les minutes pour souffler un peu entre son boulot de gestionnaire de biens qui lui prenait beaucoup de temps, les sorties avec Lexie et le temps qu'il passait avec Aileas. Mais il fallait croire que tout cela était fini, du moins, pour l'instant. Il avait rompu avec Lexie et, bien que ça ne fasse pas très longtemps, ça le rendait très malheureux et presque léthargique. Il faisait peur à sa soeur qui avait pourtant trouvé un moyen pour détendre l'atmosphère, comme à son habitude. William ayant du mal à marcher, elle était revenue le soir même où il était rentré à la maison avec une canne des plus distinguées, mais une canne tout de même. Il l'avait bien sûr regardée en se demandant si elle était folle mais elle était tout à fait sérieuse. Elle voulait qu'il le prenne pour sortir. Après y avoir bien réfléchi, puisque William ne fait que rarement les choses dès le premier instant sans y avoir pensé une seconde, il avait bien du reconnaître qu'elle n'avait pas tord et que c'était plutôt une bonne idée. Après tout, il n'allait pas rester cloîtré dans l'appartement à tourner en rond alors, tant qu'à faire, autant sortir et il sentait qu'elle lui serait d'une aide précieuse.

C'est en sortant aujourd'hui qu'il reconnut complètement l'utilité de la canne. Il avait certes l'impression d'être un petit vieux mais au moins, il marchait. Il erra quelques temps dans les rues new yorkaises, enfermé dans ses pensées sombres quand il se retrouva dans le Bronx, près du port. C'est alors qu'il entendit une musique lui parvenir aux oreilles. Il s'approcha doucement, instinctivement. Il aimait particulièrement la musique et il pouvait reconnaître actuellement le son d'un violon triste. Sans doute que son propriétaire ne se sentait pas dans sa meilleure forme non plus... Il s'approcha encore et aperçut un dos féminin qui accompagnait les gestes du bras et des doigts. Il dut faire un bruit qui lui fit peur puisqu'elle arrêta soudainement et se retourna, le dévisageant froidement. « Qui êtes vous ?! Que faites-vous là ?! » Il mit aussitôt sa main valide devant lui pour s'excuser et s'approcha encore un peu afin de parler sans fatiguer ses cordes vocales. « Je suis désolé, je ne voulais pas vous interrompre. Je... passais dans le coin et je dois avouer que votre plainte m'a conduit jusqu'ici... » Il s'interrompit quelques instants afin de regarder cette jeune musicienne. Elle était jeune, très jolie mais ne semblait pas ce qu'on appelait très communicante. « Vous jouez de façon très mélodieuse... » Will savait qu'il n'employait pas les termes usuels et habituels des new yorkais pour parler mais il ne pouvait envisager d'autres mots pour décrire ce qu'il venait d'entendre...

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MessageSujet: Re: william & vioryna ❝ music can cure you ❞ william & vioryna ❝ music can cure you ❞ EmptyVen 8 Fév - 21:33

William & Vioryna

❝ music heals ❞

Il ne fallait pas en vouloir à Vioryna : son passé comptait double dans ses relations humaines. Elle peinait énormément à faire confiance à autrui, et aboyait dès qu’une chose lui paraissait anormale. En l’occurrence, jamais elle n’aurait pu imaginer que quelqu’un d’autre serait du genre à venir prendre l’air du large et se délecter d’une vue pourtant imprenable. Sans doute était-ce la musique qui avait attiré ce parfait inconnu jusqu’ici, mais cela avait été plus fort qu’elle, la jeune russe était partie du principe qu’il valait mieux hurler d’entrée de jeu plutôt que de se laisser avoir par quelque artifice que ce soit. Sa colère passagère se mit cependant à fondre comme neige au soleil au fil des paroles de ce parfait inconnu. Sans doute n’était-il pas d’ici, rien qu’à sa façon de s’exprimer, mais loin d’elle l’envie de lui en faire réflexion… qui serait-elle pour juger ? Vioryna était bien originaire du fin fond de la Russie ! Une expression plus douce prit place contre ses traits de porcelaine, sans forcément qu’elle ne se mettre à sourire pour autant et sans lâcher son violon ni son archet d’une semelle. La jolie brune ne quittait pas son interlocuteur du regard, puisant dans le fond de ses yeux avec une intensité parfaitement digne d’elle. Puisqu’elle peinait encore à faire preuve de naturel de façon orale, elle se débrouillait autrement, maladroitement certes, mais avec sincérité quoi qu’il en soit. « Je suis désolée de m’être emportée. Je ne m’attendais pas à… ce que quelqu’un vienne ici et me surprenne. » En plus d’être une incroyable solitaire, Vioryna aimait la solitude provoquée par la musique et ce lieu un peu en perdition. Elle se trouvait énormément de points communs entre elle et cet emplacement étrange.

« Je ne joue jamais devant personne, d’habitude. Je ne devais pas du tout être accordée. » Il ne s’agissait pas d’une quelconque modestie mal placée ou même de mauvaise foi, la jeune russe pensait sincèrement ses mots. Elle détestait par-dessus tout se faire mousser. Voilà sans doute la raison pour laquelle jamais elle n’avait fait en sorte de se faire remarquer par qui que ce soit et n’avait jamais joué que devant sa sœur ou son professeur de violon à Moscou, lui ayant offert son Stradivarius, ce même instrument qu’elle tenait actuellement en main, juste avant son départ pour New York. Elle plaça néanmoins son archet à l’intérieur de son écrin histoire de brandir sa main vers ce parfait inconnu, toute persuadée qu’elle était qu’il s’agissait de la tradition ici. Sa Russie natale lui semblait bien lointaine… « Et vous êtes ? »
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MessageSujet: Re: william & vioryna ❝ music can cure you ❞ william & vioryna ❝ music can cure you ❞ EmptyMer 13 Fév - 19:20



La musique, jouée de cette manière là qui plus est, avait la délicieuse faculté d'entraîner William loin de ses complexes qui ne faisaient que surgir lorsqu'il était en compagnie d'une femme. Ajoutez à cela un beau visage et il était difficile de l'entendre prononcer des paroles compréhensibles ou alors de le voir se comporter de façon normale. William avait beau aller bientôt sur ses 29 ans, il avait un terrible manque de confiance en lui dans ce qu'il renvoyait et dans son rapport aux femmes. Mais, aussi étonnant que cela puisse paraître, ça ne lui arrivait qu'en dehors de son travail. Lorsqu'il était amené à croiser des femmes dans le cadre de son travail de gestionnaire de biens, il savait comment faire, comment agir et ça ne lui posait vraisemblablement aucun problème. Non, tout se gâtait lorsqu'il n'avait plus son apparence trompeuse d'homme d'affaires avisé. Évidemment, sa rupture avec Karina n'avait fait qu'amplifier les choses et la difficile séparation qu'il venait de vivre, bien malgré lui avec Lexie ne les arrangeraient certainement pas. Quoi qu'il en soit, c'était la musique qui l'avait poussé vers cette jeune femme, seule devant un port désert. Il ne se posa pas une seule fois la question de comment son interruption pourrait être comprise, il venait juste s'emplir les oreilles d'un air mélodieux, chose qui lui changeait les bip incessants des machines de l'hôpital...

« Je suis désolée de m’être emportée. Je ne m’attendais pas à… ce que quelqu’un vienne ici et me surprenne. » Will fut surpris un instant. Sans doute que le fait d'avoir beaucoup côtoyé le caractère volcanique de Lexie lui avait fait perdre tout sens du verbe "emporter" car son attitude ne l'avait pas choqué, contrairement à certaines réactions que pouvaient avoir son ex petite-amie. Il leva la main pour l'empêcher de s'excuser. C'était lui qui l'avait interrompue, ce n'était certainement pas à elle de s'excuser. « C'est plutôt à moi de m'excuser. Je ne voulais pas vous déranger. Il paraît qu'il ne faut jamais contrarier un musicien en plein travail alors, je me doute qu'il en est de même avec les musiciennes... » affirma-t-il, un léger sourire aux lèvres. Lui même jouait un peu du piano et n'aimait pas particulièrement qu'on vienne le déranger. Surtout que la jeune femme s'était mise à l'écart de l'agitation bruyante de la ville, ce qui n'était certainement pas pour rien. « Je ne joue jamais devant personne, d’habitude. Je ne devais pas du tout être accordée. » Will chercha à mettre ses mains dans ses poches avant de se rendre compte qu'il avait toujours cette foutue canne. Il n'en mit alors qu'une seule avant de répondre, sûr de lui et l'air bienveillant « Je ne me prétends pas spécialiste mais je sais reconnaître quand une mélodie est agréable à l'oreille. Et je peux vous assurer que, si vous réussissez à faire cela avec un instrument mal accordé, c'est encore plus intéressant... » William ne faisait que très rarement des compliments en l'air, en dehors de son travail en tout cas. Il ne débrouillait la plupart du temps pour être sincère et c'était encore le cas ici. Finalement, elle lui tendit la main. A peine surpris, il s'avança vers elle et la lui serra tout en répondant à sa question. « William Borthwick... Et vous ? »

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MessageSujet: Re: william & vioryna ❝ music can cure you ❞ william & vioryna ❝ music can cure you ❞ EmptyMer 13 Fév - 22:20

William & Vioryna

❝ music heals ❞

Vioryna esquissa un bref sourire face aux propos de ce parfait inconnu : il s’excusait à son tour alors qu’elle avait aboyé en premier, sans raison apparente, plus par réflexe qu’autre chose. Il faut dire qu’il s’agissait du premier moment de paix auquel elle avait droit depuis des lustres ; et s’il avait été du même genre que Sergueï, à la considérer comme un simple pantin qu’il faut utiliser et rabaisser dans la même phrase ? Sans doute n’en n’aurait-elle aboyé que plus fort au bout du compte. Mais contre toute attente, ce fameux William, en plus de sembler être quelqu’un de poli et d’extrêmement contrôlé, avait l’air plutôt d’un genre sympathique. Il lui serra la main en se présentant, non sans l’avoir complimentée précédemment, chose qui piqueta légèrement ses joues d’une jolie couleur rosée. Il faut dire qu’elle n’était pas exactement habituée à recevoir des compliments, d’ordinaire. Vioryna ne jouait plus devant personne depuis la mort de sa sœur, et même avant, Sofya avait bien été la seule à avoir le haut privilège de pouvoir l’entendre. Curieuse réaction, puisque la jeune russe était une virtuose comme il en existe peu, mais il y avait là une sorte de pudeur qu’elle ne pouvait pas et ne voulait pas contrôler. « Contrarier c’est un bien grand mot… d’ordinaire, les musiciens dits « normaux » ne jouent pas dans un endroit aussi isolé et étrange, juste pour être inspirés par la mer qui s’ouvre devant eux. Ils se rendent dans des conservatoires, la plupart du temps… cela doit vouloir dire que je ne suis pas normale. Je m’appelle Vioryna Volkova, enchantée William. » L’accent russe de la demoiselle était devenu d’autant plus évident lorsqu’elle avait prononcé son nom, et ce dans un anglais pourtant parfait. Il fallait dire qu’elle n’était à New York que depuis neuf mois, et bien qu’elle soit en mesure d’en parler parfaitement la langue, il était évident que son accent ne s’éteindrait jamais dans le ton mélodieux de sa jolie voix.

« Je ne sais pas si vous êtes amateur ou pas, mais puisque vous êtes là… souhaiteriez-vous m’entendre jouer de façon plus directe ? Il serait plaisant d’avoir votre avis. » Qu’importe que son fidèle Stradivarius ne soit pas totalement accordé et qu’elle n’ait pas l’impression d’être bien préparée… cela restait spontané, agréable, et pour une fois, elle ne s’isolerait pas totalement du monde des vivants pour idolâtrer celui des morts. N’était-ce pas plus sain comme réaction ? « Si vous avez quelques minutes, bien évidemment. Peut-être même avez-vous un compositeur favori ? »
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MessageSujet: Re: william & vioryna ❝ music can cure you ❞ william & vioryna ❝ music can cure you ❞ EmptyLun 18 Fév - 17:13



S'il y avait bien quelque chose que le jeune homme détestait, c'était déranger. Et il avait l'impression que c'était le cas lorsqu'il s'était un peu imposé alors que son interlocutrice ne semblait pas avoir la moindre envie d'être interrompue dans sa tirade lyrique. Il n'y avait pas pensé une seule seconde mais il commençait à présent à se demander ce qu'il faisait et sentait une sorte de malaise l'envahir. Après tout, il ne la connaissait pas et, aborder de la sorte une femme était à mille lieux de son habituel comportement. Malgré tout, elle semblait s'adoucir après la brusque mais rapide montée en pression quand il l'avait dérangée. Son visage se décrispait et elle esquissait un sourire qu'il ne put s'empêcher de lui rendre. Elle devait avoir dans les 22-23 ans et était d'une beauté radieuse. Il était pour autant incapable de décider d'où elle pouvait venir. Malgré tout, il faisait toujours très attention puisque, lui-même, était né en Tanzanie mais ça n'était pas inscrit sur son visage de façon rédhibitoire et on lui donnerait facilement la nationalité anglaise avec ses airs de dandy anglais et son léger accent qu'il tenait de son père qu'il n'avait pourtant pas vu depuis des années. C'est impressionnant comme une personne que l'ont détestait pouvait prendre autant de place dans une vie sans qu'on l'aie jamais voulu...

« Contrarier c’est un bien grand mot… d’ordinaire, les musiciens dits « normaux » ne jouent pas dans un endroit aussi isolé et étrange, juste pour être inspirés par la mer qui s’ouvre devant eux. Ils se rendent dans des conservatoires, la plupart du temps… cela doit vouloir dire que je ne suis pas normale. Je m’appelle Vioryna Volkova, enchantée William. » William eut un petit sourire. Elle était très vive et devait avouer qu'il appréciait les personnes qui livrait de la sorte ce qu'ils avaient sur le coeur, sans se soucier de la personne à qui il faisait cette faveur, que ce soit quelqu'un de proche ou bien, au contraire, un simple passant suffisamment indiscret pour interrompre une plainte musicale. Puisque c'est bien de ça qu'il s'agissait ici, il en avait conscience. « Qui sont les musiciens normaux ? » demanda-t-il de façon purement rhétorique avant de reprendre « Moi aussi, enchanté. Damn, j'en perds mes bonnes manières ! Je me demandais... de quelle région de Russie venez-vous ? Je me targue de connaître plutôt bien ce pays mais les différences d'accent me sont encore un peu obscures... » ajouta-il, un sourire aux lèvres. Ca, il commençait sérieusement à connaître la Russie entre ses propres recherches et Lexie qui avait je ne sais quel titre dans ce pays. « Je ne sais pas si vous êtes amateur ou pas, mais puisque vous êtes là… souhaiteriez-vous m’entendre jouer de façon plus directe ? Il serait plaisant d’avoir votre avis. » Will s'inclina légèrement, comme touché par un honneur et répondit « Vous m'en verrez ravi... » Il aimait la musique, elle semblait se débrouiller merveilleusement bien l'archer à la main et il n'avait rien à faire d'autre. Comment refuser ? « Si vous avez quelques minutes, bien évidemment. Peut-être même avez-vous un compositeur favori ? » Il réfléchit quelques instants avant de faire la moue et d'avouer à la jeune femme, un peu penaud « Je ne saurais dire... Je crois que j'aime trop la musique pour faire de certains compositeurs mes favoris et ainsi les hiérarchiser. Il me semble que je n'en ai pas le droit... C'est stupide, je sais... »

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MessageSujet: Re: william & vioryna ❝ music can cure you ❞ william & vioryna ❝ music can cure you ❞ EmptyLun 18 Fév - 20:29

William & Vioryna

❝ music heals ❞

« Les musiciens normaux ? Excellente question que je vous remercie d’avoir posée ! Hélas, navrée de vous décevoir mais je ne pense pas en faire partie… » Vioryna esquissa un d’autant plus grand sourire tandis qu’elle ne ressentait aucune gêne à s’exprimer avec un accent russe à couper au couteau. Cette absence de malaise fut renforcée par la question que lui posa William par la suite, démontrant son intérêt pour ce merveilleux pays qu’elle n’avait de cesse de regretter de jour en jour. Ses yeux d’une puissante couleur sombre se mit soudainement à briller alors que les souvenirs semblaient lui sauter à la gorge, tous plus prenant les uns que les autres. Penser à la Russie, c’était se rappeler le bon comme le mauvais, y compris la raison l’ayant poussée à dire adieu à son pays natal. Certes, d’un point de vue purement physique, Vioryna ne portait pas son pays sur son visage et faisait davantage penser aux grands pays d’Asie comme la Chine ou le Japon. Récemment, elle avait découvert être un mélange de très nombreux horizons, à vrai dire, puisque c’est par le plus grand des hasards qu’elle avait fait la connaissance de ses parents biologiques. Elle n’en soufflerait pas mot face à cette rencontre incongrue… surtout que son cœur appartenait de façon définitive et irrévocable à la Russie. « Vous aimez la Russie ? Parlez-vous le russe, Monsieur Borthwick ? Pour ma part, je suis originaire de Moscou, mais n’y suis pas restée plus d’un an après ma naissance. J’ai vécu jusque très récemment dans un petit village appelé Perm. Très froid mais néanmoins très accueillant et j’y serais volontiers restée toute ma vie durant, à vrai dire. Cela n’enlève aucun charme à New York, bien évidemment… de quel pays êtes-vous originaire, de votre côté ? Je ne crois pas décelé l’accent américain qui frôle mes oreilles tous les jours dans cette magnifique ville ! » Inutile de dire qu’ils s’exprimeraient tous deux sur leur goût pour leur pays respectif une fois que la demoiselle aurait terminé sa petite démonstration, puisque William en personne venait de lui donner son feu vert… bien que ses indications musicales ne soient pas des plus précises. Pouvait-elle l’en blâmer ? La jolie violoniste elle-même peinait souvent à choisir un compositeur plutôt qu’un autre lorsqu’il lui fallait s’entraîner à son art…

« Alors mon choix personnel se portera sur Mozart… j’ose espérer que vous ne m’en voudrez pas après ! » Le visage de Vioryna, qui avait marqué une douceur certaine durant leur petit intermède, venait de reprendre un sérieux à couper le souffle avant qu’elle ne s’éloigne légèrement de son interlocuteur sans pour autant se tourner vers la mer. Elle se mit à bénir ce petit alizé levant, accompagnant les premières notes de la partition qu’elle avait en tête, juste au moment où elle fermait les yeux et laissait même sa longue chevelure d’un noir de geai virevolter au gré de ce même vent délicieux. Avec une maîtrise et un sens de l’émotion absolument fabuleux, Vioryna attaqua chaque note, n’en manquant aucune, s’imprégnant du son de son formidable instrument pour vivre sa musique jusqu’à la dernière seconde. Sa gestuelle respirait la dextérité, et son corps entier tanguait face à la dureté de sa partition. Le temps semblait s’être suspendu jusqu’à ce qu’elle n’entame sa dernière note et qu’elle allongea celle-ci sur plusieurs secondes avant même que d’ouvrir les yeux, marqué par cette émotion folle s’étant écoulée dans ses veines comme une véritable bénédiction. Il lui fallut quelques instants afin de reprendre sa respiration et pouvoir ainsi se tourner vers William, dont elle cherchait à obtenir la moindre réaction qu’il accepterait de lui offrir, et ce d’un seul regard, sans un mot.
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MessageSujet: Re: william & vioryna ❝ music can cure you ❞ william & vioryna ❝ music can cure you ❞ EmptyMar 26 Fév - 12:36



« Les musiciens normaux ? Excellente question que je vous remercie d’avoir posée ! Hélas, navrée de vous décevoir mais je ne pense pas en faire partie… » William eut un petit sourire mais ne répondit rien. Il se contenta de penser qu'il n'existait à sa connaissance aucun musicien "normal" et que, de ce qu'il avait entendu, elle était une virtuose du violon et c'était ce qui comptait après tout, le reste n'avait guère d'importance. Il enviait les gens qui avaient une passion saine. Les gens qui étaient capables de se dépasser pour quelque chose qui les fait se lever le matin et qui les pousse à ne pas s'arrêter, quels que soit les obstacles et les difficultés qu'ils peuvent rencontrer sur le chemin. Lui avait le poker, certes. Mais il était force de constater que ça ne lui apportait pas que du bien puisqu'il était là, une canne à la main et le coeur brisé. D'ailleurs, il comptait mettre de côté pendant un bon moment le poker de sa vie et se consacrer uniquement à son travail, à sa soeur et peut-être à travailler en vue du concours d'avocat. Mais ça, c'était une autre histoire et il ne s'était toujours pas décidé sur ce sujet... Puis, ils en arrivèrent à parler de l'accent de la jeune femme qui était assez présent, comme tout accent russe. C'était un accent plutôt simple à reconnaître, surtout depuis qu'il côtoyait Lexie. Enfin, quand il la côtoyait serait plus correct dorénavant... « Vous aimez la Russie ? Parlez-vous le russe, Monsieur Borthwick ? Pour ma part, je suis originaire de Moscou, mais n’y suis pas restée plus d’un an après ma naissance. J’ai vécu jusque très récemment dans un petit village appelé Perm. Très froid mais néanmoins très accueillant et j’y serais volontiers restée toute ma vie durant, à vrai dire. Cela n’enlève aucun charme à New York, bien évidemment… de quel pays êtes-vous originaire, de votre côté ? Je ne crois pas décelé l’accent américain qui frôle mes oreilles tous les jours dans cette magnifique ville ! » William eut un petit sourire en l'entendant dire tout cela. Il l'avait dérangée mais il avait l'impression qu'elle se sentait bien seule elle aussi pour continuer ainsi la conversation. Il tenta alors de répondre à tout ce qu'elle lui avait demandé. « J'aime beaucoup la Russie, je ne la connais qu'à travers les russes que je rencontre car je n'ai jamais eu la chance de m'y rendre. Enfin, on... je devais y aller mais finalement non... » Il secoua la tête pour s'enlever toute mauvaise pensée et reprit le cours de sa pensée. « Mais vous m'avez eu ! Mes parents viennent d'Ecosse mais je suis né enTanzanie, à Dodoma. » C'était toujours étrange de dire "mes parents" alors que sa mère était morte en le mettant au monde et que son père n'était plus rien à ses yeux...

« Alors mon choix personnel se portera sur Mozart… j’ose espérer que vous ne m’en voudrez pas après ! » William leva ses mains en avant, pour montrer qu'il ne pourrait pas lui en vouloir et se prépara à écouter. Ce qu'il entendit fut d'une grande beauté et il fut transporté avec la douceur et la virtuosité que mettait la jeune femme dans chacun des accords. En un instant, il ne pensa plus à rien et il lui sembla que la douleur s'était envolée. Quand elle eut fini, elle se retourna. William prit une grande bouffée d'air comme pour sortir de l'état où l'avait plongé la mélodie. S'il avait été du genre à avoir les larmes faciles, sans doute qu'il aurait pleuré. Il la regarda et tenta de dire quelque chose, en vain. Il fallait qu'il reprenne sa respiration et son calme. Il ne put alors dire, tentant de faire de l'humour, que « Je crois que Mozart a grimpé dans mon classement de compositeurs préférés ! » Plus sérieusement, il la félicita « C'est magnifique. » C'est tout ce qu'il arrivait à dire, pour l'instant...

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MessageSujet: Re: william & vioryna ❝ music can cure you ❞ william & vioryna ❝ music can cure you ❞ EmptySam 16 Mar - 22:46

William & Vioryna

❝ music heals ❞

« Ah, l’Écosse… j’ai toujours rêvé d’y aller pour voir les Highlands ! » Peut-être en aurait-elle un jour l’occasion maintenant que sa carrière de violoniste prenait son envol et que son agent était submergé de coups de fil de différents théâtres souhaitant accueillir la jolie musicienne. Bien évidemment, Vioryna n’y croirait qu’une fois son contrat signé, mais c’était un rêve auquel elle se permettait de penser, de temps à autre. Jouer dans la capitale écossaise était un rêve de petite fille. La jeune russe avait grandit dans un certain degré de pauvreté, son instrument étant bien le seul objet luxueux en sa possession. Il n’était rien ayant davantage de valeur à ses yeux, pour ainsi dire. Si elle se permettait de le montrer aux yeux de ce parfait inconnu, c’est justement parce qu’elle avait cru déceler un véritable goût pour la musique. Sans quoi elle se serait sûrement contentée d’en évoquer son goût et n’aurait rien fait d’autre de spécifique. D’ailleurs, la réaction de William à la fin de la partition lui arracha un petit rire. Qu’il soit ou non avare de compliment, cela lui importait peu… il avait apparemment apprécié sa petite prestation et sans doute était-ce tout ce qui devait compter dans la seconde. « Je vous remercie ! Si j’ai réussi à vous faire aimer un peu plus Mozart, alors… quelle douce mélodie à mes oreilles ! N’ayez crainte, je ne m’attends pas à vous voir vous ruer au premier magasin que vous pourrez trouver pour en acheter les plus grandes œuvres… » Vioryna laissa ses lèvres s’étirer pour former un joli sourire léger et franc laissant clairement entendre sa sincérité. « Mais vous, que faites-vous donc dans la vie ? »

Vioryna n’avait jamais eu pour habitude de questionner un parfait inconnu, mais elle n’aimait pas le silence. Celui-ci devait être à tout prix comblé par une mélodie ou, en dehors de ses moments de répétition, par une conversation stimulante. Difficile pour elle de dire que la conversation allait continuer à être stimulante ou pas, vu qu’elle n’était malheureusement pas devin, mais elle tentait en tout cas d’en apprendre plus sur la première personne au monde à l’avoir surprise en train de jouer dans ce lieu parfaitement insolite. « Mais j’y pense, peut-être souhaiteriez-vous voir les grands compositeurs remonter davantage dans votre estime en assistant à un concert ? Je dois en donner un prochainement, sur New York. Si vous êtes amateur, ce sera un plaisir que de vous faire rentrer… »
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