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dillon & elvy ❝ so happy i could die ❞

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MessageSujet: dillon & elvy ❝ so happy i could die ❞ dillon & elvy ❝ so happy i could die ❞ EmptyDim 6 Jan - 0:51

Dillon & Elvy

❝ So happy I could die ❞

    Un gala officiel, d’ordinaire, cela réjouit toutes les demoiselles de bonne famille sans exception. C’est l’occasion de sortir sa plus belle tenue d’apparat, ses plus beaux bijoux, et de se délecter d’être au bras du plus séduisant jeune homme… à ceci près qu’Elvia ne pourrait mettre ni robe, ni bijou, ni prétendre avoir le plus petit cavalier lors de cette grotesque soirée à laquelle elle était contrainte de se rendre. Son père lui rebattait les oreilles avec depuis des semaines, allant même jusqu’à prier qu’il ne neige pas pour ne pas être contraint d’écourter celle-ci… et pour cause, il était l’un des fiers organisateurs. Tout le gratin était convié, tant et si bien que Sprüngli-Schwarz père fit un interminable speech à son héritière la veille histoire qu’elle ne fasse pas de bévue. Hélas, Elvia était toujours tentée d’en faire, chose qui la libèrerait du joug insupportable de son géniteur et lui permettrait ainsi de vivre pleinement sa vie de patineuse surdouée… le pire, c’est que les gens remarquaient souvent son évidente ressemblance avec la championne olympique de patinage artistique, n’étant autre qu’elle. Mais la demoiselle n’avait hélas pas la possibilité de crier haut et fort qu’il s’agissait de sa personne. Elvia s’emprisonnait chaque jour un peu plus dans cette mascarade ridicule, la forçant à revêtir des costumes masculins hors de prix et à faire des risettes en dissimulant habilement sa poitrine ainsi que ses longs cheveux châtains. Quelle vie… le seul piquant qu’elle avait pu constater dernièrement résidait dans un trouble palpable chez un héritier, qu’elle ne connaissait que peu et dont les réactions si désagréables ne faisaient que lui prouver au fil des jours à quel point une attirance envers elle était évidente. Elvia n’allait pas jusqu’à tirer des conclusions hâtives, mais ne pouvait s’empêcher de s’en amuser, allant jusqu’à le défier certaines fois et même espérer qu’il se rendrait aux galas où elle était elle-même présente. Ce soir ne faisait pas exception…

    L’heure est venue. Elvia semblait aussi fraîche qu’une rose à peine éclose, tirée à quatre épingles, un chapeau dissimulant habilement sa chevelure qu’elle n’aurait pas pu discipliner autrement. Celle-ci devenait bien trop longue et ses artifices finissaient par se rétrécir… pour sûr, son père allait finir par lui en faire la réflexion et l’obliger à les couper purement et simplement. Mais alors qu’ils arrivaient à peine à cette immense sorte de serre extérieure, lieu où avait lieu la petite sauterie organisée par les grands représentants du Tout New-York, Elvia ne put s’empêcher de sourire légèrement à l’arrivée de quelques flocons de neige tout à fait inattendus. Certes, en plein hiver, la donne ne pouvait être étonnante… mais la jeune femme s’en réjouissait. C’était comme remonter sur des patins. Hélas, elle n’eut guère le temps de se réjouir de la chose que déjà, son père la pressait pour qu’elle aille se présenter aux héritiers les plus importants, M. Wolf en tête de sa liste. Bien loin d’être impressionnée, Elvia s’y rendit sourire aux lèvres, culot dans le fond des yeux et manières bien en tête. « Bonsoir Monsieur Wolf… je m’étonne presque de vous voir vous ennuyer ici alors que vous ne cessez de grogner que vous détestez ces sauteries pleines d’arrogants et de salamalèques… » Elle commençait fort. Mais cela faisait partie du jeu, vu qu’il était bien le seul à apporter un tant soit peu de piquant à son existence si vide… quitte à se prendre des remarques désobligeantes et cruelles en pleine poire, autant y aller franco d’entrée de jeu. « Quoi qu’il en soit… bienvenue. Vous serez champagne ou plutôt alcool plus fort ce soir ? » Elvia ne risquait pas de le lâcher d’une semelle au moins…
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MessageSujet: Re: dillon & elvy ❝ so happy i could die ❞ dillon & elvy ❝ so happy i could die ❞ EmptyDim 6 Jan - 17:18



« Je serais à Hong Kong la semaine prochaine alors organisez moi une rencontre avec M. Lee et une visite du chantier […] Non je ne pense pas que ce sera nécessaire […] Merci à vous aussi même si je songe que la vôtre sera plus agréable que la mienne […] Il est vrai. Au revoir Janice et oublié le travail ce soir […] Je saurais me tenir promis » raccrochais-je en souriant. En dehors de la limousine, je pouvais voir le paysage défiler tandis que je desserrais un peu le nœud de ma cravate. Encore une soirée mondaine organisé par un homme d’affaire avec qu’il m’arrivait d’échanger deux trois mots de temps en temps au cours d’une soirée comme celle-ci. Je détestais non je haïssais ce genre de soirée à devoir sourire quand on vous lèche le derrière si fort qu’il devient difficile de s’asseoir après surtout quand vous partez du principe qu’une fois le dos tourné, ils vous poignarderont sans répit. Je me souviens encore des premiers galas où j’accompagnais mon père qui voulait m’imposer dans ce monde de requin. Les premiers furent glorieux où je passais pour l’arriviste de base, le fils d’une prostitué devenu héritier d’un des plus grands empires hôteliers et je ne parle même pas de mes frasques dans les journaux à scandales où on me prêtait des liaisons différentes toutes les semaines. J’avais su alors à me faire ma place à force de travail et si j’avais gagné le respect de certains, j’avais réussi à me faire craindre des autres. Ma réputation d’homme d’affaire avisé et aux dents longues n’avait pas tardé à se rependre et je connaissais depuis le revers de la médaille : les mères. Oui, cela pouvait paraitre singulier mais j’avais un problème avec les mères et leurs filles bonnes à marier. Mon propre conseil d’administration commençait à me mettre la pression pour qu’à mon tour, je me marie et que je mette au monde le ou les futurs héritiers. Apparemment, ce serait bon les affaires. Pour l’heure, je me voyais mal me marier à une femme qui une fois passée dans mon lit n’aurait plus aucun intérêt. Des fois, j’avais l’impression d’être maudit. C’était tout de même étrange que je sois incapable de toucher ou d’éprouver du désir pour une femme après avoir couché avec elle ?! Est-ce pour cela que je me montrais si réticent à séduire Shaelynn ?! Peut-être bien.

« Nous sommes bientôt arriver M. Wolf » m’annonça mon chauffeur et je le remerciais. J’allais devoir survivre à cette soirée en priant pour qu’il ne soit pas là mais il y avait peu de chance pour que mes prières se réalisent. Lui. Le seul homme à me rendre dingue. C’était complétement dingue mais j’étais attiré par un mec, moi le mec le plus hétéro que la terre ait porté. J’avais beau le rejeter avec la force du désespoir, ce dernier me collait à chacun des galas mettant mes nerfs à l’épreuve. Je ne sais pas si c’est son corps mince ou son visage aux traits délicats mais merde, j’avais envie de me le faire ! J’étais devenu complétement dingue que j’avais fini par décliner toutes les invitations durant trois semaines avant que mon père ne me force à accepter celle-ci. Un gros quart d’heure plus tard et j’avais déjà envie de repartir pour New York et qui plus est quand une certaine voix résonna dans mon dos. Je me retournais et ne put m’empêcher de détailler l’élégance de l’homme en face de moi. « Il faut croire que j’aime faire le contraire de ce que les gens pensent de moi. Et vous, votre enthousiasme vous rend lumineux… A croire que nous sommes tous les deux heureux de nous retrouver dans ce panier de crabes » le saluais-je à mon tour froidement. Je savais que tôt ou tard dans la soirée, je l’enverrais chier pour retrouver les idées claires et me dépaitre de cette attraction qui commençait à me rendre fou. Fou de lui. « Aucun des deux. Je ne bois pas d’alcool. Si je trouve un jus de fruit dans le coin, ça sera parfait. Dites-moi, vous n’avez rien de mieux à faire que de jouer les parfaits hôtes avec moi ? Il y a des femmes qui seraient bien heureuses de votre attention à moins que vous ne soyez pas intéressé par ce genre de beauté » demandais-je à son attention et intérieurement, j’étais mortifié. Bon sang, demande-lui si tu as une chance de conclure pendant que tu y es crétin pensais-je en gardant mes mains dans les poches de mon pantalon de costume hors de prix.
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MessageSujet: Re: dillon & elvy ❝ so happy i could die ❞ dillon & elvy ❝ so happy i could die ❞ EmptyDim 6 Jan - 18:14

Dillon & Elvy

❝ So happy I could die ❞

    Enthousiasme… très étrangement, Elvia fut presque surprise que Dillon voit en elle un enthousiasme quelconque, alors qu’elle préférerait se pendre plutôt que de passer une seconde de plus dans ce véritable enfer. Mais quelque part, il lui apportait un regain d’intérêt alors qu’elle s’apprêtait à mourir d’ennui en écoutant le verbiage insupportable de ces donzelles toutes plus maquillées et manipulatrices les unes que les autres. En revanche, le ton froid qu’il employait ne la surprit pas. La jeune femme sentait depuis un moment une sorte de tension dès lors qu’elle le gratifiait du plus petit regard ou même d’une vague attention. Pour un peu, elle l’aurait cru capable de prendre ses jambes à son cou juste dans l’espoir de ne plus jamais croiser sa route. Dillon était pourtant l’héritier le plus en vogue dernièrement, et son père devait le pousser ardemment à trouver épouse. Il forçait l’admiration d’Elvia à résister aussi bien au fil des semaines, vraiment, il y avait de quoi s’incliner, surtout qu’elle-même ne serait pas en mesure de faire de même si toutefois son géniteur la poussait à pareille folie. Il n’y avait plus qu’à espérer qu’il continuerait à l’utiliser simplement comme un atout passager, une poupée que l’on sort afin d’embellir ses soirées et non en vue de la forcer à se marier… ce serait tout de même un comble, alors qu’elle était déguisée en homme ! « Lumineux vous dites ? J’accueille volontiers le compliment ! En revanche, navré de vous contredire, mais je feins très bien d’être heureux de me rendre à ce genre de sauterie insupportable où personne n’est sincère. Obligation paternelle, mais je pense que je ne vous apprends rien. » A ceci près que Dillon ne manqua pas de lui arracher une large expression de surprise lorsqu’il opta pour un jus de fruit à la place du premier alcool venu. Diantre ! Tant pis, Elvia allait passer pour une alcoolique, mais elle n’hésita pas à faire signe au serveur passant non loin d’eux pour qu’il ne lui amène un double scotch sec. La jeune femme évitait souvent le champagne… ce n’était pas une boisson suffisamment forte pour lui embrumer l’esprit et ainsi lui faire oublier la morne existence dans laquelle elle semblait emprisonnée. « Vous manquez quelque chose, l’ami » énonça-t-elle tout en haussant légèrement les épaules.

    « Vous préfèreriez sans doute que je m’éloigne et aille voir la première venue histoire de me repaitre de son verbiage inintéressant au possible ? Je crois que je préfère choper une maladie incurable. » Elvia poussa un long et pénible soupir avant de se siffler le verre de scotch qu’on venait tout juste de lui apporter afin que le serveur ne reparte point les mains vides. Décidément, cette soirée ne risquait pas d’être plus marrante si Dillon l’envoyait définitivement sur les roses. La jolie suisse avait beau être dotée d’un fort caractère, elle n’en n’était pas pour autant masochiste, bien au contraire. S’il insistait réellement, elle finirait par s’en aller. « Oh mais j’y pense ! Peut-être souhaiteriez-vous être accompagné par l’une de ses poupées sans cervelle ? » Elvia le gratifia d’un immense sourire démontrant sa sincérité incroyable mais également une dentition d’une blancheur non moins indéniable. Impossible de lui ôter cet enthousiasme dont elle faisait preuve envers et contre tout… sans doute était-ce histoire de le défier ; ou le dérider.
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MessageSujet: Re: dillon & elvy ❝ so happy i could die ❞ dillon & elvy ❝ so happy i could die ❞ EmptyLun 7 Jan - 15:06



« Lumineux vous dites ? J’accueille volontiers le compliment ! En revanche, navré de vous contredire, mais je feins très bien d’être heureux de me rendre à ce genre de sauterie insupportable où personne n’est sincère. Obligation paternelle, mais je pense que je ne vous apprends rien. » me répond-t-il m’arrachant un rictus amusé. Il semblerait que ce monsieur ne connaisse finalement pas l’ironie à moins qu’il n’en use lui-même à son tour mais j’avais des doutes. Il faut dire que les personnes ne me fréquentant pas régulièrement ne peuvent se douter que je passe mon temps à dire le contraire de ce que je pense, à jouer un rôle en public. En réalité, je me demandais en toute honnêteté si j’enlevais mon putain de masque de temps en temps. En privé ? Oui peut-être que lorsque je me regardais dans le miroir je m’autorisais à être moi. Dans mes rêves. Cela faisait cinq ans que j’avais cessé d’être ce gars naïf porté par l’amour qui ne désirait que le bonheur de celle qu’il aimait et qui attendait son enfant. Depuis, j’étais que violence, rancœur et amertume. Un joli cocktail qui avait fait de moi un être exécrable et solitaire. « Vous et moi, nous sommes comme la plupart de ces gens, nous jouons un rôle, nous portons un masque. Cela s’appelle la loi de la jungle : les plus faibles meurent, les plus forts survivent » lui répondis-je en haussant les épaules, indifférent à ce constat. Cela faisait longtemps que j’avais appris la leçon. En prison, tu n’avais pas réellement le choix : si tu ne voulais pas servir d’esclave ou pire, tu avais intérêt à protéger tes arrières à coups de poings et autres magouilles. « J’ai très bien connu et je m’en passe bien volontiers désormais » avouais-je à demi-mot sans comprendre pourquoi d’ailleurs. Je n’avais pas pour habitude de dire que j’étais un alcoolique repenti et encore moins à un mec qui m’attirait au grand dam de mon amour propre. Je ne pus m’empêcher de lâcher un rire bref quand il affirma préférer choper une maladie incurable. Pourquoi pas. En tout cas je le comprenais, je commençais à en avoir marre des propositions de mariage comme si j’étais un simple mâle reproducteur. Heureusement pour moi, mes dernières fiançailles forcées avaient été annulées. Jenny avait été un moment rafraichissant si on appréciait les gamines impertinentes mais j’aurais fini par la briser comme tout ce que je touchais. Non, elle avait bien fait d’aller retrouver son ancien petit ami et de l’imposer à son cher père. Le mien avait fait la gueule mais il s’était remis. Et les propositions avaient repris.

« Je vais décliner l’offre. Autant j’apprécie ce genre de qualité chez une femme quand je ne désire la mettre que dans mon lit autant je préfère qu’elle ait un minimum d’intelligence pour me faire passer le temps » avouais-je tout en attrapant une coupe d’un cocktail sans alcool. « Vous remercierai votre père pour cette charmante attention » lui dis-je en lui montrant le cocktail sans alcool. Il était rare que les personnes y pensent et pour une fois, je n’aurais pas à vider une coupe de champagne dans un pot de fleur quelconque. « Et vous ? Pas de cavalière idiote à votre bras ? » M’informais-je l’air de rien bien qu’étrangement, j’aurais maudis cette personne pour me voler ma proie. Bordel, je devrais arrêter d’être abstinent.

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MessageSujet: Re: dillon & elvy ❝ so happy i could die ❞ dillon & elvy ❝ so happy i could die ❞ EmptyLun 7 Jan - 16:52

Dillon & Elvy

❝ So happy I could die ❞

    Elvia trouvait Dillon relativement difficile à cerner. Oh bien sûr, elle l’imaginait tout à fait être du genre à prendre et jeter les rares personnes capables de l’approcher, ils n’avaient donc pas la même philosophie de vie, mais qu’importe. Elle ne l’avait certes pas rejoint pour qu’il n’adhère à un nouveau point de vue, mais plutôt pour combler son propre ennui la secouant comme un cocotier sous une brise virulente. Tant que son père la verrait discuter avec lui, il éviterait sans doute de venir la gratifier de l’un de ses discours blessants avant de la faire rentrer comme le vulgaire pantin qu’elle était à ses yeux. « Ce ne sont pas les demoiselles avec un grain qui manquent dans cette soirée, et n’y voyez pas d’offense. Vous n’avez qu’à vous pencher pour obtenir un passe-temps » remarqua-t-elle le plus innocemment du monde. Mais Elvia se garda bien de dire qu’elle pouvait faire de même : décidément, elle ne pourrait jamais être attirée par la gent féminine. Sans doute la jeune femme continuait-elle à caresser le vain espoir de construire un jour une existence qui lui appartiendrait, à des lieues de son père, le plus loin possible de son emprise et de son argent maudit. Mais ce n’était pas avec Dillon qu’elle en parlerait : il n’était pas question de lui dire qu’elle n’était pas un homme et n’avait aucun goût pour les affaires. Tout ce qui comptait pourtant à ses yeux… c’était le patinage artistique et rien d’autre, seul art pour lequel elle semblait définitivement douée. « Remercier mon père ? Je vous laisserais le faire vous-mêmes, à moins que ce ne soit qu’une vue de l’esprit, ce qui ne m’étonnerait point de votre part. » Elvia ne dissimula pas un rire légèrement moqueur face à l’ultime question du jeune homme : pour un peu, il le soupçonnerait presque de vouloir la pousser dans les bras d’une femme afin de s’en débarrasser. Elle ne pourrait pas l’en blâmer, après tout, elle occupait son temps sans même lui avoir demandé son avis au préalable. Hors de question de le remercier pour cela, bien qu’il l’aurait probablement mérité, puisque la demoiselle s’approcha dangereusement jusqu’à n’être plus qu’à quelques millimètres du visage de Dillon : « Deux options possibles : soit vous tenez à me voir au bras d’une pimbêche n’ayant strictement rien d’intéressant ou même d’attirant pour vous débarrasser de ma présence, soit vous souhaitez insulter mon intelligence en prétendant que je ne peux être accompagné que par ce genre de femme. Qu’est-ce que ce sera, Monsieur Wolf ? »

    Très étrangement, Elvia n’était pas gênée une seconde par cette proximité. Personne ne les regardait qui plus est, tout le monde étant bien trop occupé à ses petites affaires… il n’y avait donc aucun mal à ce qu’elle ne le défie pour le faire sortir de ses gongs. Cela pimenterait réciproquement leur soirée, du moins l’espérait-elle. « Peut-être ai-je une cavalière, en vérité. Mais vous savez… si vous souhaitez que je disparaisse, il vous suffit de le demander. Je partirai donc la retrouver. » Mensonge, mensonge… Elvia ne s’estimait pas douée pour cela, mais elle n’avait pas de honte à avoir semble-t-il, puisqu’elle était criante de vérité en cette seconde.
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MessageSujet: Re: dillon & elvy ❝ so happy i could die ❞ dillon & elvy ❝ so happy i could die ❞ EmptyMar 8 Jan - 15:55



Depuis que j’avais fait la rencontre du rejeton de l’hôte de la soirée, il était devenu fréquent que j’en recherche la compagnie avec la même force que je la rejetais. C’était impensable pour moi d’éprouver une telle attirance pour une personne du même sexe que moi. Je n’étais pas quelqu’un d’homophobe loin de là mais non, je n’étais pas de ce bord-là tout simplement. Je me souvenais très clairement de la première fois que je l’avais vu. Je lui avais trouvé une beauté fragile qui m’avait cloué sur place. Bon sang, sur le coup, j’avais bien cru que j’allais prendre mes jambes à mon cou pour me tirer fissa de cette soirée mais heureusement pour moi, grâce à des années d’expérience, j’avais masqué mon trouble. Du moins suffisamment pour donner le change. Sauf à lui évidement sinon je ne serais pas dans cette merde à l’heure actuelle. Une main dans la poche de mon pantalon, l’autre tenant ma coupe de jus de fruit, je ne pouvais laisser mon regard effleurer sa silhouette longiligne. Merde, reprends-toi Wolf, tu es en train de mater ce mec comme si tu comptais en faire ton dessert. Non, je devais me reprendre, j’étais dans une mauvaise passe. Voilà l’explication : en ce moment, j’étais dans une mauvaise passe entre cette femme qui m’attirait et à laquelle malgré moi, je commençais à m’attacher et cet homme, je cherchais juste une échappatoire. Fin de l’histoire. « Il serait malvenu de ma part d’essayer de me débarrasser de la compagnie du fils de notre hôte non ? Je ne faisais qu’émettre une hypothèse, vous êtes quelqu’un de très secret dans votre genre, je cherchais simplement à en apprendre plus » lui répondis-je avec un ton neutre, de celui que je prenais pour m’entretenir avec les gens de ce monde auquel j’appartenais désormais sans vraiment y prendre part. Bien sûr, ce serait mentir que d’affirmer que je n’aimais pas l’argent et le pouvoir qui en découle. Bien au contraire, j’aimais cela car c’était une revanche sur la vie que je prenais. Moi, le fils de la prostituée qui a toujours connu la pauvreté et le rejet des autres. On me donnait perdant depuis mon enfance et voilà que j’étais en haut de l’échelle à regarder de haut les êtres qui m’avaient tant méprisé par le passé. Toutefois, s’il y a une chose qui n’avait pas changé c’était bien cette solitude. Quoi que je fasse, qu’importe les milliards sur mon compte, je restais seul et j’avais fini par m’y faire.

Néanmoins, pour l’instant, je n’en menais pas large avec cet homme collé à moi. Je le désirais qu’importe ce que je ferais et ou affirmerais et je me trouvais devant un choix simple à faire : succomber et passer à autre chose ou résister au risque de devenir dingue car nous fréquentions la même sphère et je serais amené à le voir et le revoir un certain nombre de fois. « Je pourrais vous le demander mais est-ce que vous le ferez ? J’ai beau faire en sorte de vous rejeter en bloc, vous continuez inlassablement à venir m’asticoter. Je vais finir par croire que je vous plais… Depuis notre rencontre, je ne vous ai jamais vu au bras d’une cavalière, vous restez à l’écart, sur la défensive et pas une fois, je n’ai vu votre regard s’attarder sur un décolleté ou sur une chute de rein. Alors est-ce que je me trompe ? » Débitais-je froidement malgré que mon regard ne lui était pas si indifférent que ça.

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MessageSujet: Re: dillon & elvy ❝ so happy i could die ❞ dillon & elvy ❝ so happy i could die ❞ EmptyMar 8 Jan - 16:48

Dillon & Elvy

❝ So happy I could die ❞

    Secret ? Le mot est faible. Elvia semblait même avoir inventé ce concept. Il était vital pour elle que personne ne soit jamais au courant du subterfuge imposé par son impitoyable géniteur… de quoi aurait-elle l’air dans le cas contraire ? D’un simple pantin manipulé par des mains bien plus expertes que les siennes ne le seraient jamais. Hélas, Dillon n’avait pas tort : malgré tous les efforts qu’elle pouvait bien faire pour paraître crédible, reluquer une femme en faisant mine d’être captivée restait au dessus de ses forces. Rien n’y faisait, quoi qu’elle veuille ou fasse. Alors elle finissait par chercher une compagnie masculine, qui ne brillerait pas par sa crétinerie et ne l’endormirait pas non plus avec un discours qu’elle ne voulait pas entendre… et qui tournerait autour de la bourse, des affaires, des magouilles éventuelles dont certains hommes se vantaient sans honte. Finalement, Dillon était bien le seul qui ne l’ennuyait pas et l’intéressait même. Malheureusement cet intérêt avait fini par devenir évident, tant et si bien qu’il lui en faisait remarque… diantre, elle ne pensait pas être aussi prévisible si vite. « Touché. Contrairement à vous, j’ai beaucoup de mépris pour la gent féminine. Mais la raison n’est pas celle à laquelle vous pourriez penser. » Elvia esquissa un léger sourire narquois, moqueur, même provocateur. Si Dillon voulait des réponses, sans doute lui faudrait-il creuser. Elle n’avait pas l’intention de lui mâcher le travail, risquant ainsi sa couverture et le mensonge honteux dans lequel elle baignait malgré elle depuis des années. « Mais cela ne vous concerne pas nécessairement. Pour ma défense, je dirais juste que vous êtes un peu plus intéressant que la normale, point barre. Cela ne vous donne ni charme précis ni ne me donne une raison de vous courir après, puisque c’est ce que vous sous-entendez. » A vrai dire, la jolie brunette était en train de s’offrir une magnifique porte de sortie : sans doute le jeune homme allait-il être vexé dans sa plus basique virilité, mais elle n’hésita pas à s’emparer de son menton à l’aide de deux doigts pour mieux lui murmurer à l’oreille : « plus tard, peut-être que vous saurez. Mais pas aujourd’hui… il faut mériter pareil secret. »

    Elvia allait même jusqu’à s’incliner d’une façon qui pouvait paraître respectueuse mais qui en vérité le défiait. Elle tourna les talons juste après, profitant du fait que son père ne la regardait pas pour filer à l’anglaise jusqu’au pupitre de réception. Par une chance incroyable, le réceptionniste était en pause… elle avait donc tout loisir pour chercher désespérément la clef de la berline qui l’emmènerait loin… en laissant son adorable paternel se démerder pour se trouver un taxi, qu’il paierait une fortune. Elvia estimait avoir largement rempli sa part du « contrat » pour cette soirée.
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MessageSujet: Re: dillon & elvy ❝ so happy i could die ❞ dillon & elvy ❝ so happy i could die ❞ EmptySam 19 Jan - 3:57



« Parce que vous pensez que je n’éprouve pas de mépris pour les femmes ? Et bien apprenez que c’est bien tout le contraire. Les femmes ne cherchent qu’une seule chose : avoir une bonne situation et iront toujours vers le plus offrant .C’est dans leur nature propre. Je ne me fais guère d’illusion c’est bien pour cela que je reste célibataire. lui répondis-je tout en affichant clairement mon mépris. Depuis la trahison de Chiara, je ne portais pas les femmes en haute estime. Elles étaient toutes pareilles. Non, je préférais de loin les utiliser pour combler un plaisir physique et m’en débarrasser dans la foulée. N’avais-je pas été surnommé le bourreau des cœurs par ce magasine grotesque ? Certes, j’étais un très bon parti : milliardaire, séduisant, un côté rebelle de la haute et surtout célibataire. Le rêve idéal pour toute femme vénale. Malheureusement pour la gente féminine, je ne les voyais simplement que comme des plaisirs éphémères. Hors de question que de m’attacher à l’une d’entre elles. Néanmoins, une partie de moi fut vexée de n’être simplement que plus intéressant que la plupart des convives. J’avais toujours ce besoin de voir cet homme et merde, je devais bien reconnaître qu’il m’attirait à mon plus grand dam mais apparemment ce n’était guère réciproque. Tout juste si je l’intéressais. Cependant je n’étais pas homme à me faire envoyer paitre de cette façon. C’était moi qui partait quand je le voulais et non l’inverse. Homme ou pas, c’était du pareil au même. Quand je voulais quelque chose, je l’obtenais même si je n’étais pas très certain quant à la finalité de cette pensée. Je ne me voyais franchement pas coucher avec un mec mais en le regardant partir avec ce discret balancement des hanches, mon corps fut en émoi. Non, il était hors de question que ce type s’en aille tant que je n’en aurais pas fini avec lui. Alors, faisant signe au premier serveur, je déposais ma coupe de jus de fruit à peine entamé et partais pour le retrouver.

Il n’empêche que je me demandais toujours comment et par quel plaisantin dieu j’en étais venu à désirer cet homme au point de me lancer à sa poursuite comme un vulgaire petit chien. Bon sang, j’avais une fierté, il était temps que je me conduise en homme ! Toutefois, l’attrait du mystère, le fait qu’il ne se dévoile pas, qu’il se refuse à moi dans une certaine mesure me mettait en colère. En temps normal, les gens me bouffaient dans la main alors pourquoi pas lui ? « Je n’aime pas beaucoup qu’on me fausse compagnie surtout quand je m’ennuie dans une soirée mondaine. Votre père ne va être guère content de vous si je devais lui rapporter votre conduite de ce soir non ? » tentais-je en me montrant clairement hautain et désagréable. Il ne fallait pas être très intelligent pour remarquer qu’il y avait un conflit entre le fils et le père. Peut-être toucherais-je une corde sensible ! « Restez. » lui demandais-je à moins que je ne lui ordonnais, je ne savais pas trop comment qualifier le ton que je venais d’employer. Il aurait été une femme, j’aurais même pris cela pour une sensuelle invitation à la débauche.


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MessageSujet: Re: dillon & elvy ❝ so happy i could die ❞ dillon & elvy ❝ so happy i could die ❞ EmptySam 19 Jan - 10:25

Dillon & Elvy

❝ So happy I could die ❞

Elvia fut la première surprise à entendre à nouveau la voix grave et pourtant autoritaire de Dillon dans son dos. Elle ne sursauta pas pour autant, bien trop habituée à être surveillée comme un objet de valeur que l’on surprotège à des fins purement personnelles et égoïstes, et éclata plutôt d’un rire qu’elle se refusa de retenir : diantre, elle ne savait pas ce qui le faisait revenir vers elle, mais fallait-il que son ennui soit insupportable pour qu’il ose mettre de côté sa fierté de milliardaire. A ceci près que sa fortune l’importait peu… il aurait pu être sans le sou et dégarni qu’elle ne l’aurait pas moins bien ou mieux considéré. Elvia ne jugeait pas la race humaine vis-à-vis de la taille de son portefeuille mais bien par l’image de l’âme qui se profilait devant elle… chez Dillon, il y avait un côté mauvais qu’elle n’était pas suffisamment idiote pour ignorer, un autre plus égoïste qui n’avait pas davantage échappé à son observation, mais il persistait une sorte de point sombre, une fragilité sous cette armure terriblement épaisse. Sans doute était-ce cela qui attirait son attention et la poussait, malgré le danger, à revenir toujours vers lui. Le jeune homme avait l’air d’être d’ailleurs le plus étonné des deux qu’elle ne continue pas son petit manège… mais à sa décharge, Elvia faisait preuve de priorité. Son entrainement de patinage, mit en suspend depuis bien trop longtemps à cause des lubies et autres surveillances de son père, ne pouvait plus être contenu plus longtemps : la jolie suisse était prête à prendre des risques inconsidérés pour avoir la chance de s’adonner à son art ne serait-ce qu’une heure… quitte à moucher quelqu’un qui savait si bien menacer autrui et qui, elle n’en doutait pas, était sûrement prêt à mettre ses menaces à exécution. « Lui rapporter ? Monsieur Wolf, allons… vous ne parlez pas à l’une de vos poules. Les menaces ne prennent pas aussi facilement sur moi qu’elles ne le feraient sur un ravissant diamant d’innocence… ou diamant vénal selon votre point de vue. Allez donc perdre votre temps à me dénoncer à mon père ; je n’ai aucun compte à lui rendre et estime avoir suffisamment fait office d’objet que l’on trimballe et expose. Cette soirée est donc désormais la mienne… »

Puisque Dillon la défiait et qu’Elvia n’avait pas l’intention de se dégonfler face à lui. Ce fut pourquoi elle choisit de le prendre à son propre jeu, en s’approchant dangereusement de lui sans même le lâcher du regard, jusqu’à n’être plus qu’à quelques millimètres seulement de sa personne. Elle n’hésita pas davantage à poser une main contre son torse tandis qu’elle lui murmurait à l’oreille, sa joue extrêmement près de la sienne… « Je ne fais que reprendre ce que j’estime m’appartenir. Peut-être suis-je la personne la moins ennuyeuse de cette soirée atroce mais pardonnez-moi : je n’ai pas d’ordre à recevoir de vous. Je ne suis point votre objet… aussi, à moins que vous n’ayez comme projet de me suivre, je vous souhaite une bonne nuit, Monsieur Wolf. » Elvia poussa la chose extrêmement loin puisqu’elle déposa un baiser frêle comme une brise de printemps à la limite des lèvres du milliardaire. Elle ne savait pas elle-même à quel jeu elle jouait, ni pourquoi elle se jetait ainsi corps et âme dans la fausse aux lions, mais elle caressa légèrement son torse avant de s’éloigner pour éviter toute représailles mauvaise. Un petit sourire perdurait tandis qu’elle s’éloignait sans cesser de le regarder… et ce ne fut qu’au bout de quelques secondes qu’elle le perdit, tourna les talons et retourna à la recherche de ses maudites clés : après tout, sa liberté de cette soirée valait bien ce prix. « Allez donc me dénoncer si cela peut égayer votre soirée… je serais déjà loin lorsqu’il acceptera de vous écouter. Mais si vous vous ennuyez tant que cela… vous pouvez toujours m’accompagner. »
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MessageSujet: Re: dillon & elvy ❝ so happy i could die ❞ dillon & elvy ❝ so happy i could die ❞ EmptyMar 22 Jan - 18:25



Ne pas perdre le contrôle de la situation même si votre adversaire se révèle aussi coriace que têtu comme une mule. Pourtant, alors qu’il posait sa main bien fine pour un homme sur mon torse et qu’il murmurait à mon oreille, mon self contrôle se trouvait réellement malmené. Je me demandai brusquement si le plaquer contre un mur et l’embrasser était grave ou pas ? Il parait que pour se débarrasser d’une tentation il fallait y céder, peut-être devrais-je appliquer cet adage à mon cas personnel. Toutefois, je continuais à rester stoïque, un véritable acteur ! Qu’on me décerne un oscar dans la foulée pour rester de marbre fasse à cet homme qui prenait un malin plaisir à me renvoyer dans mes buts. C’était à la fois si grisant et si frustrant. Bien sûr, en temps normal, je lui aurais fait ravaler son impertinence comme je le faisais avec ceux qui s’y risquaient mais quelque chose dans son regard me parlait. Un peu comme si lui et moi partagions un point commun : celui de jouer un rôle. Après tout, dans toutes ces soirées, je devais porter le masque de l’héritier habitué au luxe et aux mondanités alors que j’étais qu’un gosse des rues qui avait toujours pensé que la richesse c’était de pouvoir manger trois repas par jour. Le pire dans toute cette histoire était de supporter l’hypocrisie de cette bande de chacals. De grands sourires par devant, des accolades sous fond de respect aussi faux que les seins de ma dernière maitresse alors que pour beaucoup, je n’étais qu’un repris de justice arriviste qui avait eu la chance que son père le reconnaisse, lui le fils de prostituée. D’ailleurs, j’avais toujours rigolé quand on m’insultait de fils de pute, que voulez-vous que ça me fasse ? Ma mère l’était et alors ?! Pour moi c’était un boulot comme un autre tellement ma mère en avait fait un sujet aussi libre que la météo. D’ailleurs, j’avais perdu ma virginité entre les cuisses d’une de ses collègues. Je ne reniais pas mon passé, il avait fait de moi ce que j’étais, simplement, je portais un masque pour pouvoir survivre dans cette jungle où la loi du plus fort règne en maitre. Ou plutôt celle du plus riche. L’argent amène la puissance et la puissance le respect –ou suffisamment de peur pour qu’on vous respecte par obligation. « Si vous m’invitez avec autant de chaleur, je ne peux que vous suivre. Mon chauffeur attend déjà dehors, laissez-moi donc vous amenez où vous le désirez pour vous remercier de me soustraire à cette ennuyeuse soirée. Et puis j’avoue que je suis assez curieux de savoir ce qui vous fait braver le serment de votre père au point de lui échapper ce soir » lui dis-je simplement tout en le suivant. Une pensée grotesque me traversa l’esprit : à chaque fois que je le voyais, il portait toujours un chapeau. Etrange. « Pourquoi portez-vous toujours un chapeau ? » lui demandais-je avec une certaine nuance de curiosité au fond de la voix.
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MessageSujet: Re: dillon & elvy ❝ so happy i could die ❞ dillon & elvy ❝ so happy i could die ❞ EmptyMar 22 Jan - 19:00

Dillon & Elvy

❝ So happy I could die ❞

Elvia avait souvent l’air d’un délicat agneau, du parfait héritier qui se montre poli, obéissant et fade à souhait dans l’attente d’un nouvel ordre de son géniteur… mais en vérité, la jolie brune était bien plus complexe que cela. Derrière chacune de ses obéissances se cachait un but nettement plus glorieux, auquel elle s’accrochait comme un futur noyé à sa bouée de sauvetage, afin de ne surtout pas succomber à la tyrannie de son propre père. En l’occurrence, ce soir, elle comptait frapper un grand coup. Cela demandait un doigté extrême ainsi que de la discrétion, chose qui serait impossible si elle accédait à la proposition de Dillon concernant son chauffeur. Proposition qu’elle accueillit avec un léger sourire amusé et à peine moqueur, du reste. « Un chauffeur ? Allons, allons ! Où est donc passé votre sens de l’aventure, M. Wolf ? Derrière l’un de vos innombrables masques de puissant, sans nul doute. Au risque de vous décevoir, j’ai horreur de me faire servir et vais donc jouer ça à l’ancienne ce soir… on n’est jamais mieux servi que par soi-même ! Mais n’ayez crainte, je vous ramènerai où vous le souhaitez quand vous le souhaiterez. » La jeune femme haussa légèrement les épaules tandis qu’elle brandissait presque fièrement les clefs enfin trouvées de la BMW sportive récemment acquise par son père. D’ordinaire, Lawrence, leur majordome, était toujours le chauffeur idéal pour les conduire jusqu’aux nombreux galas où « père et fils » se rendaient. Mais ce soir, Schwarz père avait cru utile de se rendre à cette petite sauterie par ses propres moyens… résultat, non seulement Elvia s’apprêtait à lui faire faux bond, mais elle le privait en prime de moyen de transport. Cela ne manquait pas de panache, n’est-ce pas ? Aussi n’hésita-t-elle pas à inciter Dillon à la suivre, et à prendre, sûrement à regret, place du côté co-pilote. Il n’était évidemment pas question qu’il ne prenne le volant… après tout, il n’avait aucune raison de s’offusquer puisqu’il n’avait aucunement conscience d’être en présence d’une femme ! « Quant à votre question… en quoi cela peut-il bien vous intéresser ? J’aime ce genre d’accessoire parce que tout le reste du monde le trouve inutile. » Elvia méritait également un Oscar pour sa capacité exceptionnelle à jouer le jeu et à mentir… sans quoi jamais son mensonge n’aurait pu paraître crédible et lui permettre de faire semblant depuis si longtemps. « Veuillez m’excuser, mais j’ai un appel très important à passer. »

Cet appel était évidemment pour Lawrence, majordome de haute confiance et, accessoirement, le père qu’elle n’avait jamais eu. Ce n’était certes pas ce tyran portant le même nom qu’elle qui pouvait se prétendre père… « Lawrence ? Non je ne suis plus à cette réception ignoble, j’ai chipé la voiture histoire de lui faire comprendre ce qu’utiliser les transports en commun veut dire… à moins qu’il ne soit tellement fier qu’il ne décide de rentrer à pied ! Mais ce n’est pas le propos. Je vous donne en vérité du temps : il est sur le point de découvrir mon rendez-vous prévu à Bâle demain soir et je crains qu’il ne s’en prenne à vous… qui d’autre aurait bien pu m’aider si ce n’est vous ! J’ai donc tout prévu : rendez-vous dans le salon, une valise vous y attend sous le deuxième canapé. J’y ai déposé des affaires pour deux bonnes semaines, ainsi que les clefs de mes appartements. Mon père histoire la présence dudit appartement, vous y serez donc tranquille jusqu’à ce que nous ne prenions l’avion pour la Suisse. Je vous retrouve demain à l’aéroport à l’heure convenue. Oh et Lawrence ? Faites attention à vous. » La communication n’avait pas duré longtemps, et certes, elle soulevait plus de questions qu’autre chose mais un étrange sourire satisfait apparut bientôt contre les lèvres de la demoiselle. Prendre des risques était devenu son crédo récemment. « Vous étiez curieux avez-vous dit… que diriez-vous d’un petit voyage en Suisse ? Je sais bien que c’est étrange de ma part de vous proposer ça, mais je ne compte pas revenir aux États-Unis par la suite, il serait dommage que vous ne restiez sur des questions sans réponses. Mais pour votre gouverne, je me rends actuellement à un stade de patin à glace. La raison… vous la connaitrez bien assez tôt. » Elvia savait qu’elle prenait le pire risque de sa vie en lui proposant un séjour en Suisse. Mais après tout… la vie est faite de risques, et serait sans saveur s’ils n’existaient pas. « A moins que votre vie de galas ne vous convienne ainsi, bien évidemment. »

J'ai pensé qu'instaurer l'idée d'un prochain topic (à savoir un voyage en Suisse) serait marrant god Désolée pour ce délire Laughing
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MessageSujet: Re: dillon & elvy ❝ so happy i could die ❞ dillon & elvy ❝ so happy i could die ❞ EmptySam 26 Jan - 12:11



« Sachez que je n’ai peur de rien et surtout pas de vous. murmurais-je avec un sourire séducteur, celui que j’employais toujours quand quelque chose ou quelqu’un m’amusait et on peut dire qu’il arrivait à me détendre sans faire beaucoup d’effort. En réalité j’aimais énormément sa compagnie rafraichissante. Avec lui, je pouvais baisser les masques et aspirer à plus d’honnêteté. Nous aimions apparemment jouer et mettre du piment dans nos existences parfois terne de riches adultes. Alors, cette virée tombait à pic surtout que cela me donnait l’occasion de découvrir tous les mystères qu’il renfermait. Je n’avais jamais vu une personne aussi secrète que lui à croire qu’il jouait sa vie tous les jours. C’était intriguant au possible et j’aimais ça. Le mystère, l’aventure, cela me ramenait à ma jeunesse quand je tentais tous les exploits possibles derrière le volant d’une voiture ou tout simplement en jouant les petits dealers. Cette époque était révolue mais les jeux ont évolué pour devenir beaucoup plus intéressant. Avec les moyens dont je disposais, je pouvais satisfaire tous mes caprices : faire le tour du monde, me réveiller à Venise avec une conquête dans les bras. J’étais libre de faire ce que je voulais avec qui je voulais exactement comme ce soir avec cet homme. Pour un peu j’en oublierai mes réserves quant à le fréquenter. Je ne perdais pas à l’esprit qu’il y avait quelque chose qui clochait comme par exemple le fait qu’il élude obstinément la moindre des questions même la plus anodine de toute. Non, il y avait un truc pas net derrière le personnage et cela renforçait mon envie de le découvrir entièrement. Oui, j’allais enfin lever le voile du mystère, c’était une promesse que je me faisais. Et puis, avec un peu de chance, une fois l’inconnu dévoilé, je ne ressentirais plus cette attirance totalement déplacée. « Faites donc…Je n’ai rien de mieux à faire que de vous attendre de tout de manière, cette soirée m’ennuie énormément. lui répondis-je et lorsqu’il s’éloigna, je dégainais mon propre téléphone pour envoyer quelques mails. Je n’arrêtais jamais de travailler. C’était une véritable passion, pour une fois que je faisais quelque chose que j’aimais alors que j’avais toujours pensé ne valoir pas grand-chose. A par mon père, personne ne m’avait donné ma chance et même si j’avais beau râler, grogner, j’appréciais cet homme. Bien sûr, rien ne nous rendrait le passé manqué mais nous construisions au fur et à mesure une vraie relation père/fils. Néanmoins, je me passerai beaucoup de ces conseils matrimoniaux. Sur ce point, je crois que nous ne risquions jamais d’être d’accord.

Je le rangeais dans ma poche de pantalon quand il revint vers moi, me proposant un voyage en Suisse. Je le regardais, arquant un sourcil avant d’hausser les épaules. Pourquoi pas après tout « Mon assistante risque de s’arracher les cheveux pour annuler tous mes rendez-vous mais je vous suis. Je voulais absolument mes réponses à mes questions mais il venait de piquer ma curiosité « Vous ne comptez pas revenir ? Votre père vous mène-t-il réellement une vie aussi compliquée ? lui demandais-je sans toutefois espérer une réponse. Je commençais à être habitué de rester sur ma faim. « Vous avez les clés alors allons à la patinoire si vous voulez y faire un tour. Vous êtes spécial mais j’aime quand les personnes sortent de l’ordinaire. Allons-y, vous avez les clés après tout lançais-je avant de le suivre jusqu’à sa voiture. Mon chauffeur sorti de la limousine et je lui signalais qu’il pouvait prendre sa soirée et sa journée du lendemain. Après tout les taxis ce n’était pas pour les chiens. « Si vous avez besoin, je peux vous affréter mon jet privé »


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MessageSujet: Re: dillon & elvy ❝ so happy i could die ❞ dillon & elvy ❝ so happy i could die ❞ EmptySam 26 Jan - 12:50

Dillon & Elvy

❝ So happy I could die ❞

Dillon parvint à arracher un large sourire à Elvia tandis qu’il lui apprenait la crise qu’allait probablement piquer sa secrétaire… bah, un peu d’imprévu peu payer également, non ? Ceci dit, le businessman ne semblait pas être la délicatesse incarnée et n’était sûrement pas altruiste avec son personnel. Il n’y avait rien à voir avec la relation que la jolie suisse entretenait avec son majordome, Lawrence, qu’elle considérait presque comme un père. Elle prenait d’ailleurs de considérables risques pour qu’il ne lui arrive rien, quitte à s’oublier d’un même temps. Il n’était presque pas étonnant que Dillon ne la questionne au sujet de son départ prématuré et probablement définitif pour la Suisse… comme tout ce faisait Elvia, cela restait imprégné d’une large part de mystère et il y avait peu de chance pour qu’elle lui livre un jour la véritable raison pour laquelle sa décision semblait aussi irrévocable. Cela ne l’empêcha pas de lui offrir un sourire sincère, tandis qu’elle slalomait avec talent entre les véhicules présents sur cette grande artère de New York qu’ils venaient juste d’emprunter. Le stadium n’était pas à des lieues, ils y seraient donc rapidement, mais en attendant, elle était tout de même confrontée à sa question… épineuse, il faut dire ce qui est. « Vous avez bien de la chance de ne point le connaître personnellement, dirais-je. De plus, ma vie n’est pas ici. Je suis suisse et non américain. C’est là bas que je dois être. Après tout, il est plutôt évident que nous n’avons strictement rien en commun, mon père et moi… c’est un requin de la pire espèce, et personnellement, j’aspire à bien d’autres choses. » Voilà bien la première vraie réponse qu’elle lui formulait depuis le début de cette abominable soirée. Sans doute parce qu’il avait accepté de la suivre jusqu’en Suisse et qu’elle éprouvait une sorte de fierté de lui faire découvrir son pays natal en sa compagnie. Quoi de mieux que de mettre un pied dans une contrée étrangère en compagnie de quelqu’un en étant originaire ? Hélas pour Dillon, l’explication allait s’arrêter là pour l’instant puisqu’ils se garaient effectivement devant un énorme stadium, fermé à cette heure tardive, mais pour lequel Elvia avait toujours eu ses entrées privilégiées… le gardien la connaissait, et puis elle restait multi championne olympique de patinage après tout. Malheureusement, une fois un pied à l’extérieur, elle n’avait pas du tout compté sur la présence de trois jeunes hommes manifestement prêts à les détrousser… elle eut juste le temps de saisir le premier objet lui tombant sous la main avant de fermer la portière tandis qu’elle s’avançait manifestement sans peur vers eux. Tête brûlée ? Disons grande actrice.

« Bonsoir messieurs… sachez que j’ai, de par mon éducation, acquis quelques notions de boxe française. J’ai également étudié afin de devenir un parfait expert en parapluie… » Certes, on lui ria au nez, lui empoigna le poignet et le lui tordit avant même qu’elle ait eu le temps d’esquisser le moindre geste, mais c’était sans compter sur la formidable capacité d’Elvia à se sortir de la merde… en moins de temps qu’il n’en fallut pour le dire, elle utilisa effectivement son parapluie pour tailler dans le vif, donnant une brève mais non moins efficace correction à ces importuns à l’aide d’un objet n’étant pourtant aucunement fait pour cela. Résultat des courses ? Une démonstration de souplesse et de force plutôt impressionnante pour son gabarit, trois hommes à terre, et Elvia qui faisait tournoyer l’objet qui allait probablement devenir son meilleur ami en cas de pépin de ce genre… « Nous nous sommes tout dit il me semble. Vous me suivez M. Wolf ? » Elvia était quelque peu essoufflée, à cause de la peur et de ce fameux problème cardiaque qu’elle cachait pourtant habilement à tout le monde, même à Lawrence. Elle parvint à faire fi de la douleur à son poignet pour conduire le jeune homme à l’intérieur du stadium, dont elle avait une carte d’entrée, avant de pousser un pénible soupir laissant entendre l’épreuve qu’elle venait de subir. « Vous avez déjà tenu sur des patins ou c’est une grande première ? J’avoue être curieux de vous voir à l’œuvre… il y en a de toutes les tailles dans les vestiaires, pour ma part, je vais enfiler quelque chose de plus seyant si vous permettez. Au fait, concernant votre jet privé… si cela ne vous dérange pas, je me vois mal refuser une si généreuse offre ! » A savoir un jogging large qui ne laisserait pas entendre ses formes féminines… elle comptait bien évidemment garder sa chemise pour éviter tout problème !
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MessageSujet: Re: dillon & elvy ❝ so happy i could die ❞ dillon & elvy ❝ so happy i could die ❞ EmptyLun 28 Jan - 18:13



Cet homme savait manier le mystère comme personne mais je me lassais pas de vouloir le découvrir de minutes en minutes alors si je devais aller faire mumuse à la patinoire, je le ferais bien que je ne sois pas remonté sur des patins à glace depuis mes quatorze ans. Il faut dire que j’étais plus doué pour donner des coups au hockey que pour patiner. Mon truc, c’était plutôt le basket ball. Toutefois, il semblait attirer les emmerdes comme personne avant lui à moins que je ne sois un porte poisse avéré. Quoi qu’il en soit, nous étions à peine arrivés sur place qu’un groupe de jeune qui se voulait des durs à cuire s’approchèrent de nous. Mon dieu, ils étaient pathétiques mais bon, s’il voulait s’amuser avec eux, libre à lui. Pour l’heure, je restais debout à côté de la voiture, les mains dans les poches à savoir ma position préférée. Intervenir ? Pourquoi faire ! Il avait qu’à savoir ce qu’il faisait et puis, je n’étais pas franchement d’humour pour une petite baston. Je préférais largement observer mon objet d’étude préféré. Je ne fus pas déçu, il savait manier le parapluie comme je savais manier des poings. C’est qu’il en deviendrait presque agaçant à être aussi secret mais bon, je n’allais pas user de ma salive en lui posant tout un tas de question. Je préférais de loin afficher une tête qui devait à peu près dire : quand vous aurez fini de s’amuser, nous pourrions passer à la suite. D’ailleurs, il du comprendre le message car il me demanda de le suivre ce que je fis sans un regard en arrière pour les petits caïds en herbe. Franchement, si c’était ça la nouvelle jeunesse, autant me remettre en prison de suite. Surtout avec ce que je comptais faire à mon soi-disant ancien meilleur ami. James ne perdait rien pour attendre. « J’ai fait du hockey sur glace dans ma jeunesse peut-être que j’arriverai toujours à tenir sur des patins ! Allez donc vous changer » lâchais-je un peu abruptement. Il faut dire que la perspective de remettre ces engins de torture ne me tentait guère mais si c’était le seul moyen pour moi d’en découvrir plus sur lui, je n’allais pas cracher dessus. « Oh. Pour le jet, je vous donnerai le numéro de mon pilote. Vous n’aurez qu’à l’appeler pour régler les détails avec lui. Je le préviendrais demain à la première heure » l’informais-je avant de me diriger vers les vestiaires qu’il m’avait indiqués.

Dix minutes plus tard, je revenais vers la patinoire, l’air d’un condamné à mort. Je me sentais ridicule en costard hors de prix avec des patins aux pieds. Alors, pour faire bonne figure, je fis sauter la veste et la cravate, déboutonnant les deux premiers boutons de ma chemise blanche. C’était déjà un peu mieux. Il n’empêche qu’à cause de cet homme, j’en faisais des conneries ! Si mon père me voyait, il ferait une crise cardiaque. J’étais en train de retrousser mes manches sur mes avant-bras quand il revint près de moi. Il portait un jogging informe qui ne le mettait absolument pas valeur mais je pus néanmoins noté qu’il avait les hanches fines. Etrange. « Votre poignet va mieux ? » lui demandais-je simplement ayant bien vu la torsion. Pour avoir fait pas mal de boxe, je savais à quel point, cela pouvait être douloureux.



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MessageSujet: Re: dillon & elvy ❝ so happy i could die ❞ dillon & elvy ❝ so happy i could die ❞ EmptyLun 28 Jan - 22:43

Dillon & Elvy

❝ So happy I could die ❞

Elvia n’avait pas fait la moindre réflexion quant aux prétendues aptitudes de Dillon à rester sur des patins… sans savoir pourquoi, elle n’en doutait pas, ou en tout cas pas trop. Mais ils ne jouaient pas dans la même cour. Lui possédait son talent indéniable pour mettre des hommes affaires à genoux, mais elle avait la grâce, le feu sacré et tout ce qui pouvait fait d’elle une extraordinaire patineuse. Chacun ses petites habiletés… en aucun cas cela ne lui viendrait à l’idée de critiquer le jeune homme alors qu’elle le savait doué dans ce qu’il entreprenait tous les jours en tant que businessman. Certes, elle ne voyait ni l’intérêt ni les attraits les plus infimes, mais cela ne rendait pas son ouvrage moins méritant. Il s’agissait d’une simple question de point de vue. Elvia n’avait pas besoin d’être en tenue de représentation, d’un autre côté, contrairement à Dillon qui galérait de manière évidente avec son costume. La jolie suisse n’avait conservé que sa chemise, ôté jusqu’à son chapeau et opté pour l’option perruque, mise avec un grand talent. Par chance, elle en gardait toujours une dans son casier aux vestiaires… sans quoi, son charmant mensonge aurait été éventé comme le secret d’un puissant de ce monde. Elvia suivit le mouvement en remontant ses manches, n’ayant cure d’avoir l’air particulièrement efféminée en cette tenue disons d’entraînement. Un petit sourire malicieux perdurait sur ses lèvres tandis qu’il lui demandait des nouvelles de son poignet, ayant légèrement tourné au violet ; cela signifiait sans doute qu’elle garderait un beau bleu pendant plusieurs jours. « Il survivra. Il en a vu d’autres ! Mais c’est très délicat de votre part que de vous y intéresser… » La jeune femme le gratifia d’un sourire plus franc tout en sachant qu’elle n’était jamais à l’abri des blessures et autres mauvaises chutes, surtout sur la glace. « Je vous laisse vous échauffer à votre rythme ? Je démarre, honneur au plus jeune ! » A vrai dire, Elvia ne voulait pas perdre la moindre seconde, au cas où son entraînement soit écourté… sait-on jamais.

Un léger clin d’œil et Elvia n’hésita pas à se lancer sur la glace. C’était comme une évidence… son aisance couperait le souffle de n’importe qui, elle ne glissait pas sur la glace, elle semblait comme voler sans même la frôler. Elle commença à tourner une première fois sur elle-même afin de prendre de la vitesse, s’exerçant à ces nouvelles figures qu’elle avait eu tout le temps du monde d’imaginer dans sa tête. Elle se risqua même à fermer les yeux pour mieux savourer ce triple salto auquel elle s’adonna avec une facilité proprement choquante. Somme toute, elle donnait l’impression de n’avoir fait que cela toute sa vie durant… n’était-ce pas un peu le cas dans le fond de son esprit ? Elvia ne pensait qu’à sa discipline, n’accordait jamais de crédit qu’à celle-ci et mourrait sur le champ si on continuait à l’en priver de la sorte. Le monde extérieur cessa donc d’exister pendant dix bonnes minutes, temps nécessaire à son propre échauffement, jusqu’à ce qu’elle ne ralentisse la cadence et ne revienne finalement vers son accompagnateur de ce soir. Aucune goutte de sueur, à peine un essoufflement, la jeune femme se présenta gracieusement face à Dillon tout en lui tendant la main, comme si elle l’invitait à entrer sur la piste. « Je vous guide ? » Il n’accepterait probablement pas. La fierté, l’envie de se lancer tout seul… qu’importe la raison, il n’allait certainement pas accepter, surtout venant d’un « homme » dont la démonstration précédente relevait de l’exploit pur et simple. Une démonstration de multi champion aux jeux olympiques…
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MessageSujet: Re: dillon & elvy ❝ so happy i could die ❞ dillon & elvy ❝ so happy i could die ❞ EmptyMer 30 Jan - 19:25



Délicat ? C’était rare qu’on parle de moi en ces termes mais pourquoi pas, si cela lui faisait plaisir. Quoi qu’il en soit, cela ne changeait rien à mon problème principal à savoir être planté dans une patinoire avec la ferme intention de passer pour un con si je mettais ne serait-ce que le bout d’un patin sur la glace. Ok, j’avais fait du hockey sur glace mais genre trois quatre ans pour faire plaisir à ma mère avant de comprendre que dans l’équipe, tout le monde s’avait le métier peu honorable de ma génitrice. Alors, j’avais commencé à cogner pour la défendre mais également me faire une place. Ce n’était effectivement pas la meilleure des solutions mais à l’époque, j’avais trouvé que celle-là. Maintenant, quand je voyais où j’en étais, je ne pouvais que soit être fier de mon parcours atypique, soit simplement remercier mes anges gardiens. Ils avaient fait un sacré boulot ! « Allez-y démarrer » marmonnais-je tout en jetant un coup d’œil sceptique à mes patins ou plutôt à mes engins de torture. Je n’étais franchement pas motivé pour un sou à l’histoire de rentrer sur la glace mais bon, si je voulais des réponses, il fallait bien faire quelques sacrifices. Néanmoins, je ne m’attendais pas à ce qu’il se transforme en un patineur émérite. Bordel, il évoluait sur la glace comme moi dans un conseil d’administration ! Ok, j’allais vraiment passer pour un con devant lui et déjà, je sentais mon orgueil de mâle se renfrogner. Si je m’étais écouté, je l’aurais planté lui et ses mystères et je serais retourné fissa à mon quotidien somme tout routinier. Le hic, c’est que j’étais une vraie tête de mule et je ne me voyais pas revenir en ailleurs. Non, je devais avoir mes réponses et je les obtiendrais. Le problème était de savoir si j’allais me casser la gueule avant ou après les aveux. Une petite voix me souffla que je pouvais d’ores et déjà appeler ma masseuse préférée car j’allais avoir bon nombre de courbatures demain. M’échauffer me paraissait donc être un sage conseil même si je n’avais aucune idée de la manière de m’y prendre. Il est vrai qu’en temps normal, je pratiquais du basket et non du patin à glace mais je fis quelques étirements rapidement. Je voulais bien me casser la gueule mais pas me faire un claquage. L’humiliation avait ses limites, ma dignité aussi. « Je vous guide ? » m’interpella-t-il sans une once de sueur ni rien. Ce mec n’était pas normal ! « Au point où j’en suis, pourquoi pas ! Depuis que je vous connais, je fais que des conneries alors une de plus ou une de moins, ça changera plus grand-chose » maugréais-je tout en prenant sa main pour entrer sur la glace. Bon, j’avais réussi à me stabiliser mais ce n’était pas encore super top. « Si je me blesse, je vous colle mes avocats sur le dos » plaisantais-je à moitié. La seule chose positive dans toute cette histoire, c’est que je semblais avoir conservé la notion d’équilibre mais j’étais aussi raide que la justice. Pour un ex-taulard, c’était ma foi très ironique.



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MessageSujet: Re: dillon & elvy ❝ so happy i could die ❞ dillon & elvy ❝ so happy i could die ❞ EmptyMer 30 Jan - 20:07

Dillon & Elvy

❝ So happy I could die ❞

Elvia était d’autant plus amusée qu’elle avait l’impression de voir en Dillon tous ces patineurs ayant croisé son chemin et ne possédant pas son talent. Il était pourtant la seule carte qu’elle pouvait bien jouer à l’heure actuelle… la jolie suisse n’avait aucune appétence pour les affaires, le professorat ou toute autre discipline du même genre. Pire, elle dédaignait tout ce qui n’avait pas de rapport avec le patinage. Toute son existence tournait autour de ce qui la rendait vivante, légère, importante. Lawrence n’avait eu de cesse de l’encourager dans cette voie, force est de constater qu’il avait pleinement raison… à chaque Jeux Olympiques, elle était sortie vainqueur, la tête haute, médaille d’or en main. Son père n’avait jamais compris cet engouement pour ce sport, mais… il n’avait jamais eu aucune âme en sa présence. Pas étonnant qu’il n’y comprenne rien ! « Vos avocats sur mon dos ? Vous vous sous-estimez » souligna-t-elle avant de s’emparer de l’une de ses mains pour mieux s’élancer avec enthousiasme sur la piste. L’élan qu’elle avait pris lui permis de glisser à l’envers et ainsi de ne pas cesser de regarder Dillon, comme s’il fallait le rassurer de quelque manière que ce soit. Pour l’instant, leur « duo » fonctionnait puisqu’il n’y avait aucune chute à signaler. Voilà bien qui prouvait qu’il était plus habile qu’il ne le pensait ! « Vous voyez que vous vous en sortez très bien ! Le tout est de se lancer… mais je suis curieux de savoir pourquoi exactement vous avez l’impression de ne faire que des conneries depuis notre rencontre. On ne doit pas avoir la même définition de la connerie ! » Elvia cherchait à pimenter un brin ce quotidien dont elle ne voulait plus et qui la blessait plus qu’il ne lui apportait. S’il fallait que son cœur malade lâche demain, alors… autant ne ressentir aucun regret.

Peut-être avait-elle parlé trop vite. Au fur et à mesure des minutes, ils avaient tous deux pris en assurance et fatalement, la vitesse les avait rappelés à son bon souvenir, de même que la gravité terrestre. En moins de temps qu’il n’en fallut pour le dire, Elvia et Dillon se retrouvèrent quasiment à même le sol, le dos de la jeune femme ayant heurté plutôt violemment la glace, arrêtant ainsi nette la chute du businessman. Bien évidemment, elle eut la respiration bloquée et difficile pendant une bonne minute, chose qui lui fit perdre tout sourire et ne manqua pas de la faire légèrement baliser : la dernière fois qu’elle avait eu ce genre de crise ne lui rappelait guère de bons souvenirs hélas. Mais ce n’est qu’une fois qu’elle eut récupéré une respiration plus normale qu’elle vint à articuler quelque chose de cohérent, tout en se redressant alors qu’il était toujours plus ou moins contre elle. « C’était peut-être un peu trop ambitieux… rien de cassé ? En l’occurrence, j’ai amorti la chute alors on va éviter de passer par la case avocat, non ? » Elvia grimaça largement, une douleur vive s’échappant de son dos. Mais il s’agissait d’une souffrance « transfert », qui provenait probablement de son cœur. « Aouch… »
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MessageSujet: Re: dillon & elvy ❝ so happy i could die ❞ dillon & elvy ❝ so happy i could die ❞ EmptyMar 5 Fév - 19:54



« Vous voyez que vous vous en sortez très bien ! Le tout est de se lancer… mais je suis curieux de savoir pourquoi exactement vous avez l’impression de ne faire que des conneries depuis notre rencontre. On ne doit pas avoir la même définition de la connerie ! » poursuivit-elle sur le ton de la conversation et je me tâtais de lui répondre. Que pouvais-je lui dire : je crève d’envie de vous étendre sur la glace de la patinoire pour voir si je suis véritablement en train de changer de bord ou j’ai envie de vous sonder en profondeur pour découvrir tous vos secrets que cela m’obsède depuis notre première rencontre ? A moins que je ne lui avoue tout bonnement que faire le con sur une patinoire relève pour moi de la connerie ? Oh finalement j’avais plusieurs choses à répondre mais quoi dire en premier ? Bonne question. « Vous n’avez pas une petite idée ? » lui demandais-je avec un sourire à la fois charmeur et sarcastique. Je pouvais également jouer les mystérieux bien que ce n’était pas mon genre. J’étais discret oui mais mystérieux non. Sinon, les journaleux à scandales n’auraient rien à dire à mon sujet. « C’est agaçant n’est-ce pas quand on ne répond pas à vos questions ? » dis-je en me montrant clairement joueur. Il voulait jouer à ça pourquoi m’en priver ? Et puis je m’amusais bien même si j’étais en costume Armani en train de faire des tours et des tours de patinoire. D’ailleurs, je commençais à avoir mal aux pieds avec ces conneries. De véritables engins de torture ! Le plus frustrant était quand même de le voir si élégant sur ses patins à glisser avec style. Le miens était plus lourd, plus bourru bien que je gagnais en assurance à mesure que mon passé d’hockeyeur reprenait le dessus sur moi. En fait encore une fois, il me donnait l’impression d’être le bourrin de l’histoire et c’était agaçant !

Malheureusement, un moment d’inattention et nous tombions tous les deux sur la glace, lui amortissant ma chute. Je clignais des yeux ayant l’impression soudaine d’avoir senti des choses pas nettes contre mon torse. Si je ne le connaissais pas, j’aurais limite pu croire qu’il s’agissait d’une poitrine de femmes. Il faut dire que j’étais expert dans la question mais c’était un mec n’est-ce pas ? Je me redressais donc pour éviter de peser de tout mon poids sur lui. Lui, qui paraissait souffrir. « Dites pas de connerie, où avez-vous mal ? » lui demandais-je plus abruptement que prévu, perturbé par cette drôle d’impression. Puis, mû par une soudaine intuition, je demandais presque agressivement : « Dois-je dire monsieur ou mademoiselle ? » .

[Ps : si tu préfères que Dillon découvre rien, j’édite et supprime le dernier passage ^^]


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MessageSujet: Re: dillon & elvy ❝ so happy i could die ❞ dillon & elvy ❝ so happy i could die ❞ EmptyJeu 7 Fév - 21:10

Dillon & Elvy

❝ So happy I could die ❞

Effectivement, le fait de ne jamais obtenir de réponse précise à ses questions pouvait être atrocement agaçant. Mais, comme toujours, Elvia prit le parti de sourire face à l’adversité. Dillon ne voulait pas lui répondre ? Fort bien, tel serait son choix ! Aussi vrai qu’elle n’avait pas la possibilité de disposer de sa vie dans l’immédiat, elle ne serait jamais du genre à priver qui que ce soit d’une quelconque liberté du genre. Hélas, elle n’eut même pas le temps de réfléchir à comment réagir que déjà, ils tombaient tous deux sur la glace et la jolie suisse craint pour son petit secret. Elle avait appris à vivre avec et à ne jamais laisser s’échapper la moindre information à ce sujet… fallait-il que l’homme d’affaires soit un expert en anatomie féminine pour lui balancer la question qu’il lui envoya dans les gencives presque instantanément. N’importe qui aurait pu prendre une expression coupable, mais Elvia vivait dans le mensonge depuis tellement longtemps qu’aucune trace de panique ne put se lire ni dans son visage ni sans ses yeux. Elle demeura immobile, à regarder Dillon sans même ciller, attendant une quelconque soufflante qui finalement ne vint pas. Il semblait contrarié, bien sûr, mais à moins qu’elle n’acquiesce en ces termes, impossible pour lui d’être absolument sûr de la vérité. A ceci près qu’il risquait de renforcer sa vigilance à l’avenir, chose qui risquait d’être fortement inconfortable pour la jolie patineuse… « C’est pénible lorsqu’une personne ne répond pas à vos questions, n’est-ce pas ? » Elvia grimaça encore du fait que son abdomen était légèrement douloureux et que sa main portait une coupure relativement conséquente, mais rien qui ne la fasse hurler de douleur comme une vulgaire femmelette. Au contraire, elle refusait de briser le contact visuel, qu’elle continuait à soutenir avec fierté, s’attendant à ce que Dillon ne parte en live d’une seconde à l’autre… simple intuition, féminine bien sûr.

Un lourd silence s’emparait actuellement de l’intégralité du stade alors qu’ils ne bougeaient ni l’un ni l’autre. Dillon devait probablement faire comme tous les autres qu’elle avait eu le malheur de côtoyer sur la durée… à savoir tenter de lire en elle. Tacitement, d’un seul regard, elle lui souhaitait bonne chance de façon plutôt évidente. C’est qu’elle avait de l’entraînement, à force. « Testons votre instinct : qu’est-ce qu’il vous dit ? » En même temps, s’il lui arrachait sa chemise et voyait son imposant bandage aplatissant sa poitrine, le résultat serait net et sans appel. Mais ils n’en n’étaient pas encore là et Elvia ne cédait donc pas à la panique, loin s’en faut.

HJ : t'inquiètes pas c'était parfait 22
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MessageSujet: Re: dillon & elvy ❝ so happy i could die ❞ dillon & elvy ❝ so happy i could die ❞ EmptySam 9 Fév - 12:53



« Mon instinct me dit que vous m’avez pris pour un con » rétorquais-je aussi froid que la banquise. « Vous êtes une femme n’est-ce pas ? Que je suis bête, ce n’est pas comme si vous répondiez aux questions que l’on vous pose ! » Ajoutais-je furieux contre elle, contre moi, contre la terre entière. Oh elle avait du bien se marrer à me voir me dépatouiller contre mon attirance pour lui enfin pour elle. Pour sûr, que cela devait avoir un fort aspect comique mais pour moi, c’était une cuisante humiliation. Je m’écartais donc d’elle, lui tournant le dos. J’avais besoin de réfléchir à cette situation incongrue. Une femme, j’avais été attiré par une femme et non un mec. Au fond de moi, même si mon égo en avait pris un coup, j’étais soulagé. Je n’étais pas gay mais parfaitement hétéro ! Ma libido n’était pas déréglée bien au contraire, je détectais les femmes malgré elles ! Mais bon, cela ne changerait rien au fait qu’elle m’avait pris pour un con et ça, je ne l’acceptais pas. J’avais l’impression d’avoir fait un bond en arrière car j’avais cru que cette personne était comme moi mais non, ce n’était qu’une gosse de riche qui se déguisait en mec pour se foutre de la gueule des gens mais quelque chose clochait dans cette histoire. Il y avait un truc pas net. Je me retournais donc et aperçu du sang sur la glace. Cela semblait venir de sa main. Je fronçais les sourcils. Certes, je lui en voulais mais je n’étais pas le genre de mec à détourner le regard ou à ne pas intervenir s’il y avait un blessé. J’étais peut-être pourri mais pas à ce point-là. « Vous êtes blessée » Simple constat. Je me baissais vers elle, attrapant sa main. C’était une vilaine coupure. En soupirant, n’ayant rien sous la main pour lui faire un bandage, je déboutonnais ma chemise puis la déchirait en plusieurs lambeaux. « Répondez par oui ou par non : Aviez-vous l’intention de me le dire un jour ? »

Sans attendre de réponse, je posais la bande sur mon genou, puis sa main dos contre ce dernier et je lui bandais sa blessure. Il faudrait nécessairement désinfecter la coupure mais pour l’heure, je voulais juste la protéger. Puis sans lui demander son avis et après avoir assuré mes appuis sur la glace, je la soulevais dans mes bras façon jeune mariée pour l’amener en dehors de la glace. Elle allait se geler les fesses à force et puis, je voulais continuer mon inspection. « Aucun commentaire sinon je vous lâche par terre et vous vous demanderez » la coupais-je avant qu’elle n’émette la moindre objection. Puis, avec mon fardeau dans les bras, je retournais dans les vestiaires où je le déposais sur un banc. « Je fais venir un médecin de confiance où vous voulez que je vous ausculte sur place ? » demandais-je légèrement adouci. Je lui en voulais mais je n’étais pas du genre à frapper un homme à terre même si en l’occurrence il s’agissait d’une femme.

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MessageSujet: Re: dillon & elvy ❝ so happy i could die ❞ dillon & elvy ❝ so happy i could die ❞ EmptySam 9 Fév - 20:00

Dillon & Elvy

❝ So happy I could die ❞

Elvia avait levé les yeux au ciel face à la réaction première de Dillon, ne comprenant décidément pas pourquoi il en faisait toute une montagne. Après tout, ce mensonge ne le concernait pas directement et il ne restait qu’une personne parmi toutes celles qu’elle était contrainte de côtoyait à longueur de journée sans même avoir son mot à dire. Mais conformément à ce que son regard laissait entendre, après qu’il ait bandé sa main largement coupée et saignant abondement, Elvia se laissa entièrement faire et porter jusqu’aux vestiaires les plus proches sans même émettre le moindre son. Puisqu’il avait décidé de croire que tout ceci n’était autre qu’une histoire personnelle, autant le laisse croire ce qu’il voulait jusqu’à ce qu’il ne lui laisse l’opportunité d’en placer une. Ce qu’il fit, du reste, en lui proposant une alternative médicale pour laquelle Elvia n’avait guère de réponse. Sa situation restait des plus complexes, contrairement à ce qu’il semblait croire. Mais côtoyer quelqu’un qu’elle ne connaîtrait pas et qui serait susceptible de la dévoiler restait un risque qu’elle n’était pas prête à prendre. Elle prit donc quelques instants pour reprendre sa respiration, devenue soudainement chaotique et forte, fermant ainsi les yeux pour se donner un simple moment de paix avant de ne devoir affronter le jeune homme à nouveau. « Je préfère dire que je vous fais confiance sur ce coup là, à vrai dire » lâcha-t-elle simplement tandis que sa main la faisait atrocement souffrir, de même que sa poitrine, sans grande surprise. Son cœur avait toujours été capricieux, et si elle écoutait les diagnostics médicaux tous plus défaitistes les uns que les autres, Elvia devait être prochainement greffée de cet organe principal ou ses mois resteraient comptés jusqu’à ce que son palpitant déclare définitivement forfait. « Contrairement à ce que vous croyez, vous n’êtes pas le centre du monde, et n’y voyez pas d’allusion sarcastique ou d’insulte… vous n’étiez pas concerné par cette affaire aussi n’avais-je pas de raison de vous le dire au départ. Je ne vous ai donc pas pris pour un con de mon point de vue puisque très prochainement, nous n’étions plus amenés à nous revoir. Pour votre gouverne, je comptais vous mettre au parfum en Suisse et non dans ce pays de flingués. »
Elvia restait avec sa main blessée dans son autre encore valide, n’hésitant pas à croiser le regard de Dillon, dont elle ne craignait aucunement les réactions. De toute façon, qu’avait-elle à perdre ? Strictement rien de son point de vue. Au pire, il abrègerait ses souffrances. « Mon histoire est complexe. Je n’avais pas le choix… en Suisse, je serais apparue comme je suis réellement, de façon féminine, puisque je m’apprête à signer de très importants contrats. Je ne suis pas destinée à être dans les affaires et préfère me pendre plutôt que de reprendre l’affaire familiale. En fait… je suis multi championne d’or en patinage artistique. » Elvia se mordilla légèrement la lèvre inférieure, espérant simplement que cet effort qu’elle faisait en s’ouvrant à Dillon ne serait pas vain et qu’il ne réagirait pas de façon stupide… ce qui ne pouvait pas être prédit d’avance. « Je suis désolée si je vous ai froissé. Ce n’était pas mon intention. Vous avez la capacité de pouvoir m’ausculter ? Ne vous sentez pas obligé, non plus… » Une chose était presque étrange, au fond : il ne connaissait même pas encore son véritable prénom.
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MessageSujet: Re: dillon & elvy ❝ so happy i could die ❞ dillon & elvy ❝ so happy i could die ❞ EmptyMer 13 Fév - 19:53



Je n’avais pas à faire à une transformiste ni même à une transsexuelle apparemment. Je ne sais pas si je devais m’en sentir soulagé ou non. A vrai dire, je restais hermétique à la moindre émotion, essayant d’analyser le pour et le contre. D’après elle, je me prenais pour le centre du monde mais l’inverse était aussi vrai. Elle trompait son gens à longueur de temps sous prétexte qu’elle n’avait pas le choix mais se mettait-elle à la place des autres une seule minute ? Comment réagirait-elle si quelqu’un tombait amoureux de sa moitié masculine ? Elle s’en ficherait ? Après tout, ce n’était pas son problème si les gens étaient vexés ou blessés de voir que la personne qu’il côtoyait n’était qu’une image, une façade. Pour ma part, ce n’était qu’une raison de plus pour comprendre que je n’avais définitivement rien à faire avec les gens de son espèce. Qu’est-ce que je pouvais y gagner à fréquenter des personnes de ce milieu ? Rien, nada mise à part de la désillusion. La seule chose positive était que je n’étais pas en train de virer de bord et je préférais largement me contenter de ça. Néanmoins, une part de moi se posait des questions. Pourquoi ? Depuis combien de temps jouait-elle double jeu ? Et surtout qui était-elle réellement ? Cette femme était insaisissable car dès qu’on levait le voile sur un mystère, un autre se présentait à nous. Il faut croire qu’elle était destinée à être ma bête noire quoiqu’elle fasse. « Je ne me prends pas pour le centre de l’univers mais admettez que les personnes puissent être froissées de se rendre compte que vous n’êtes que mensonge. Comment réagiriez-vous dans le sens inverse ? Chaque acte a des conséquences inutile que je vous le rappelle non ? » Lâchais-je un peu abruptement bien que ma curiosité ait atténué ma rancœur. Après tout, ce n’était pas mes oignons, elle sortirait bien assez tôt de ma vie comme toutes les femmes ayant croisé ma route.

Celle-ci m’expliqua alors qu’elle n’avait pas le choix mais la plus grande révélation fut qu’elle soit championne de patinage. Rien de bien étonnant qu’elle se déplace avec autant de grâce sur la glace. La partie la plus parano me souffla que finalement, elle avait du bien se marrer en me voyant sur la glace comme si j’avais un balai dans le cul mais je la fis taire. Bien souvent cette voix m’avait privé d’amitié potentielle seulement si je l’avais écouté cinq ans plus tôt, je ne serais pas passé par la case prison et trahison. « Je présume que votre père n’est pas très enthousiaste à cette idée n’est-ce pas ? C’est lui qui est à l’origine de vos mensonges. » Ce n’était pas une question mais belle et bien une affirmation. Chacune de ses paroles me revenaient à l’esprit et je dus avouer qu’elle avait plusieurs fois laissé des pistes quant à sa véritable identité. Pourtant, je restais sceptique. Elle avait du caractère et semblait être une femme indépendante alors pourquoi museler sa personnalité pour obéir à son père ? Cela ne collait pas vraiment au personnage mais j’étais bien placé pour savoir que dans le monde des héritiers, on ne faisait pas toujours ce que l’on souhaitait. Pour preuve, cela faisait en un mois, cinq tentatives de mariage que je faisais échouer. « J’ai suivi une formation de secouriste en prison. Fallait bien s’occuper ! » Lui expliquais-je laconiquement en haussant les épaules. Puis, avec des gestes assurés, je commençais à l’ausculter. « Il faut que j’enlève votre haut pour voir. Vous le faites ou je le fais ? Par contre évitez de crier au viol, ça m’arrangerait ! » Plaisantais-je froidement. « D’ailleurs.. Je dois vous appeler comment ? Parce que c’est bien beau mais finalement je connais rien de vous » poursuivais-je avec la pensée qu’il n’y a pas plus tôt qu’une demi-heure, je rêvais toujours de LE mettre dans mon lit. Décidément, je n’étais pas sorti de la merde avec la version féminine car là, il n’y avait plus rien qui me retenait si ce n’est mon égo froissé.

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MessageSujet: Re: dillon & elvy ❝ so happy i could die ❞ dillon & elvy ❝ so happy i could die ❞ EmptyJeu 14 Fév - 15:44

Dillon & Elvy

❝ So happy I could die ❞

« Je ne suis pas une pauvre mijaurée, je ne crie pas au viol à tout bout de champ ! Ca en dit long sur les femmes que vous avez côtoyées, dites-moi ! » Elvia n’avait pas pu s’empêcher de protester légèrement, la douleur n’aidant pas, face aux reproches à peine déguisés que lui faisait Dillon. Mais elle ne lui en voulait pas : n’importe qui aurait été vexé à sa place, à commencer par elle. Son tempérament restait fier et indomptable, mystérieux et sauvage. Personne n’avait réellement su la museler étant donné qu’elle n’en faisait jamais qu’à sa tête. Pas d’attache, rien d’autre que le seul objectif de vie qu’elle s’était fixé… à savoir signer ce maudit contrat à Bâle, la vie l’ayant vue naître, dans quelques jours. Ce serait comme entendre sonner le glas de sa liberté. Une sensation grisante, fabuleuse, indescriptible. Ce que pouvait en penser Dillon n’avait que peu d’importance, finalement… il n’était pas destiné à la comprendre. Comment le pourrait-il ? S’il avait vécu de façon difficile et douloureuse, ils n’avaient pas les mêmes leçons de vie derrière eux, l’évidence était là. « Je sais que je vous ai vexé, ça se sent. J’en suis sincèrement désolée, mais je n’avais aucun autre choix. Vous ne connaissez pas mon père, heureusement pour vous… il refusait d’avoir un héritier féminin. Hélas, lorsque je suis née, ma mère n’était rien d’autre qu’un passe-temps pour lui. Il l’a évincée de son existence aussi facilement que l’on balaye un château de cartes. Ma mère a refusé que je côtoie ce monde de requin et m’a élevée à façon. C’était une femme formidable, de la race de celle que vous ne rencontrez jamais de votre côté, monsieur je suis désabusé de la gent féminine ! Puis ma mère est décédée et mon père s’est intéressé à ma personne… logique, aucune autre femme ne lui avait donné d’héritier ! Au début, je n’avais pas de famille, pas de repère, je ne pouvais donc que lui obéir et m’habiller en garçon… j’étais une enfant. Je me maudissais de ne pas avoir le choix. Mais en secret, j’ai continué à m’entraîner au patin. C’était mon seul rayon de soleil, surtout que j’avais promis à ma mère que je n’abandonnerai pas. J’ai réussi à participer à de nombreux Jeux Olympiques avec l’aide de Lawrence, mon majordome, très ancien ami de ma mère. Mon père a découvert notre complicité proche de celle d’un père et d’une fille, et a juré qu’il ruinerait Lawrence si je ne lui obéissais pas au doigt et à l’œil. J’ai grandis et pour protéger la seule personne m’ayant jamais soutenue et appréciée comme je suis, j’ai continué à n’être qu’un mensonge. Jusqu’à avoir la certitude que bientôt, ce mensonge ne serait plus rien d’autre qu’un tas de cendres. J’emmène Lawrence avec moi demain en Suisse et mon père ne pourra plus rien contre nous une fois que j’aurais signé ce contrat. Ah, je ne vous demande pas de me comprendre… moquez-vous, cela m’importe peu. Cela m’a juste pris du temps pour réussir à me détacher de tout ça et je sais très bien ce que je vaux. Ce n’est pas vous qui allez me l’apprendre, quelque soit votre pouvoir dans ce monde de pourris. »

Elvia haussa les épaules et se redressa péniblement pour commencer à enlever sa chemise, découvrant ainsi l’immense bandage l’empêchant la plupart du temps de respirer mais dissimulant sa poitrine généreuse de femme. Elle commença à l’enlever également, non sans une large part d’appréhension, tout en fixant un point dans le vide afin de penser surtout à autre chose. « Je suppose que je dois applaudir le fait que vous ayez eu une formation de secouriste ! Et… vous pouvez m’appeler Elvia. » Autant mettre de la bonne volonté, car après tout, elle n’avait strictement rien à lui reprocher. Pire, elle ne détestait pas sa compagnie. « Puisque j’ai fais preuve d’honnêteté avec vous malgré les risques que vous pourriez constituer pour ma personne… auriez-vous le culot d’aller avec moi dans mon beau pays tout de même ? Cela vous sortirait de votre morosité habituelle, croyez-moi. » Voilà bien la preuve qu’elle ne l’avait pas pris pour un con… du moins que tout ceci n’était pas dirigé vers lui mais plutôt vers le père de la demoiselle, l’ayant longtemps poussée à être ce qu’elle n’était pas.
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MessageSujet: Re: dillon & elvy ❝ so happy i could die ❞ dillon & elvy ❝ so happy i could die ❞ EmptyVen 15 Fév - 18:14



D’une oreille attentive, je l’écoutais me raconter son histoire. Elle avait vécu dans une cage dorée, à l’abri du besoin mais finalement nous avions eu une enfance malheureuse même si de mon côté, je me sentais chanceux. Après tout, j’avais été libre d’être qui je voulais malgré les étiquettes et la connerie des gens, libre de mes mouvements. J’avais simplement été seul durant des années et des années n’ayant personne sur qui me raccrocher. Peut-être que si j’avais connu le coach des années avant le lycée, je n’aurais pas commis toutes mes conneries comme me battre ou dealer de la drogue. Peut-être aurais-je été un grand basketteur ou un sportif dans un autre sport. Seulement avec des si et des peut-être, on pouvait refaire le monde mais nous ne pouvions pas revenir sur le passé. La seule chose que nous pouvions encore faire était de se construire son futur et Elvia puisque c’était ainsi qu’elle se nommait avait bien l’intention de le faire. Dans un sens, elle forçait mon respect, je devais bien lui reconnaître cela mais j’étais bien trop orgueilleux pour le lui avouer. « Pas la peine d’applaudir, c’était soit ça, soit ramasser des ordures sur la voie publique et je n’avais pas envie de me geler le cul dehors » répondis-je comme si ce n’était rien. Je ne pouvais quand même pas lui dire que j’avais choisi le secourisme car le mec qui voulait me régler mon cas se trouvait dans l’autre groupe. Orgueilleux et fier. Tels étaient les deux adjectifs qui me qualifiaient le mieux. Quoiqu’il en soit, je commençais à palper son ventre, remontant doucement vers ses côtes lui arrachant une grimace de douleur. « Sans vouloir m’avancer, je crois que vous avez au moins une côte de fêlée. Il faudrait passer une radio pour s’en assurer. Donnez-moi la bande » lui demandais-je sans m’attarder sur sa poitrine car sinon, nous allions jouer à un autre genre de docteur et sa patiente. Bref, je m’égarais et il était grand temps que je me change les idées. C’est pourquoi, je commençais à bander ses côtes pour éviter qu’elle ne se blesse en faisant un faux mouvement. « Ma proposition pour le jet privé tient toujours ainsi que ma participation à ce voyage mais je pense que pour que nous soyons quitte, que je vous parle de mon propre passé. J’ai grandis à Chicago et je suis le fruit d’une liaison entre un riche homme d’affaires marié et une prostituée. Il n’y a jamais eu aucun amour entre eux ou je ne sais quelle connerie. Je suis juste une erreur de parcours. Ma mère a ensuite rencontré un type que je pensais être mon père. Il était alcoolique et violent et nous prenait souvent comme puching ball. Très jeune j’ai commencé à traîner dans la rue, à magouiller et à voler pour manger car nous étions relativement pauvres jusqu’au jour où ma mère a quitté ce connard et j’ai débarqué à New York. Jusqu’à mes dix-sept ans, j’ai dealé de la drogue jusqu’à ce que mon coach ne me mette la raclée de ma vie. J’ai rencontré l’amour de ma vie à dix-huit ans. Je pensais avoir tourné la page de mes problèmes et nous étions heureux de fonder une famille mais comme on bossait comme des fous pour joindre les deux bouts, elle a perdu notre bébé. Alors quand elle est retombée enceinte, avec mon meilleur ami de l’époque, nous avons eu l’idée de braquer une banque pour nous assurer un avenir loin des problèmes de frics. Résultat, j’ai fini en prison et eux m’ont trahi. Elle m’a fait croire que l’enfant était de James ce qui aurait pu être le cas puisqu’elle écartait joyeusement les jambes pour lui. Cocu et emprisonné alors ne vous étonnez pas si je n’ai pas les femmes en amour. Vous admettrez que je n’ai pas eu les meilleurs exemples. Il y a neuf mois, j’ai appris que j’avais un père, qu’il était riche et qu’il voulait faire de moi son héritier. Depuis, nous essayons de construire une relation père/fils malgré le fait qu’il cherche à me marier avec toutes les riches héritières qui lui passent sous la main. Telle est ma vie » terminais-je en haussant les épaules. « Voilà j’ai fini, vous devriez quand même voir un médecin. »


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MessageSujet: Re: dillon & elvy ❝ so happy i could die ❞ dillon & elvy ❝ so happy i could die ❞ EmptyLun 18 Fév - 20:46

Dillon & Elvy

❝ So happy I could die ❞

« Votre père cherche à vous marier ? Franchement, entre vous et moi, je crois que je préfèrerais ce genre de choserie plutôt que de devoir prétendre avoir un service trois pièces ! » Elvia grimaça à plusieurs reprises alors qu’il appliquait la bande, bien trop consciente du fait que cette côte fêlée ne l’arrangeait pas, mais alors pas du tout. Elle se trouvait à deux doigts de retrouver sa liberté, de pouvoir s’entraîner à poursuivre enfin son rêve comme elle l’entendait, de vivre comme elle l’avait décidé… et voilà qu’une maudite côte fêlée jetait un ombrage sur son si merveilleux tableau ! Il y avait de quoi soupirer, mais par respect pour Dillon et l’histoire qu’il venait de lui conter, elle s’en retint. La jeune femme le remercia d’un hochement de tête significatif avant de se hisser non sans mal pour mieux s’asseoir sur le banc à proximité. D’un geste douloureux mais non moins précis, elle ôta sa perruque pour détacher sa très longue chevelure d’un beau blond doré naturel, lui donnant définitivement cet air féminin de poupée de porcelaine malheureusement à moitié brisée. Ils n’étaient pas si différents, l’un comme l’autre. Peut-être était-ce l’ultime raison pour laquelle elle ressentait une sorte de sympathie pour lui, en plus de cette attirance indéniable n’ayant eu de cesse de les titiller l’un comme l’autre jusqu’ici. « Je ne vous jette pas la pierre pour cette rancœur que vous avez envers la gent féminine… je suis bien placée pour savoir que l’être humain est sale, laid et manipulateur. Mais s’apitoyer sur soi-même ne mène nulle part, et je pense que vous le savez peut-être même mieux que moi. Vous n’êtes pas né dans ce monde de richards impitoyables et pourtant, vous avez su vous faire une place. Cela mérite une certaine admiration, dans un sens. Personnellement, la donne n’est pas la même puisque je veux le quitter aussi vite que possible. Mais si vous n’avez pas besoin d’applaudissements pour ce que vous êtes parvenu à faire… je vous dis sans mensonge aucun que vous pouvez être fier de vous. Personne ne pourra plus rien vous prendre. » Elvia se moquait bien qu’il soit riche, pauvre, sympa ou un digne salopard vu qu’il venait de lui éviter une douleur absolument insupportable. Certes, elle ne s’empêchait pas de porter une main à son abdomen douloureux mais elle n’était pas agonisante pour autant. « Merci de votre franchise. Au moins vous êtes quelqu’un dont je n’aurais pas besoin de me méfier, et c’est une bonne chose. »

L’histoire d’Elvia était à être fatigué de la race humaine, au bout du compte. Sans compter qu’elle avait bien assez à faire avec ses problèmes autres, n’ayant pas de rapport avec son père. « Si votre proposition tient toujours, alors peut-être me risquerais-je même à vous divulguer ce que même mon majordome ne sait pas et que seule ma mère savait… mon cœur ne tiendra pas plus de deux ans, d’après les médecins, et il peut même tenir moins. Diverses raisons sont responsables de cette vérité et il faudrait en théorie que je sois greffée vite. Vous voyez… vous n’êtes pas le seul à vous demander pourquoi on vous inflige sans arrêt de nouvelles épreuves alors que vous pensez les avoir toutes passées. Je pense que vous comprenez aussi maintenant que mes manœuvres n’étaient pas dirigées contre vous… je veux juste mettre Lawrence à l’abri tant que je le peux encore, si d’aventure je ne devais pas vivre âgée. Il ne s’agit pas d’un crime. Et puis après tout, vous devriez trouver flatteur que je vous ai trouvé séduisant, non ? » Changer habilement de sujet, aucun mal à ça non plus, surtout qu’Elvia était passée maîtresse en la matière.
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dillon & elvy ❝ so happy i could die ❞

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