Il n'y avait pas beaucoup de règles – pourquoi en faire si c'était pour toutes les enfreindre ? Mais s'il y avait une chose que les Mikhailov n'aimaient pas, c'était qu'on les trahisse. Koschei le savait, il avait perdu sa mère de cette manière et il n'était pas plus indulgent avec les autres pour autant. Karim ne les avait pas trahi mais Oksana n'avait pas confiance – elle ne faisait confiance à personne de toute manière. Mais mieux valait prévenir que guérir. Pour s'assurer de sa loyauté, Koschei avait donc fait enlever sa dulcinée. C'était généralement simple et efficace. Pourquoi s'embêter à le menacer ou à en venir aux mains, quand il suffisait de voler son précieux... Il ne s'en était pas chargé lui-même, il n'allait pas s'embêter. Il préférait s'amuser avec le cadeau une fois qu'il était arrivé à destination. Il ne comptait pas réellement lui faire du mal, juste s'amuser un peu...
Le jeune homme descendit les escaliers qui menaient au sous-sol, un plateau en équilibre sur ses mains. Il n'était pas habitué à faire le servant mais si ça pouvait aider à le faire penser pour un gentil, il ne s'en priverait pas. « Hello… Il a quelqu’un ? » Un sourire en coin se dessina sur le visage du jeune homme alors qu'il lâchait un petit ricanement. Il dévala les dernières marches puis alluma finalement la lumière. Elle se trouvait toujours là – elle ne pouvait pas vraiment bouger – l'air effrayée. Karim pouvait au moins avoir le mérite de ne pas choisir les plus moches. Loin de là. Koschei s'approcha calmement et l'air détendu. « Bonjour, c'est le Père Noël. Déclara-t-il finalement en déposant le plateau où se tenait un simple verre d'eau, un bol de soupe et une miche de pain – à l'ancienne. » Il le posa devant elle avant de se relever et de la regarder d'en haut. « Tu as l'air calme mais je n'ai pas confiance pour autant... dit-il d'un air faussement songeur. » Il pourrait la maîtriser aisément mais il ne voulait pas s'embêter pour le moment. Il verrait plus tard pour la détacher... Il se laissa finalement tomber par terre. Il s'assit nonchalamment, un genou relevé, comme si c'était une situation parfaitement normale et qu'il traînait juste avec une amie. Pas sûr qu'Elia soit aussi détendue que lui... « Tu vas être sage de toute manière ? Demanda-t-il en posant à nouveau les yeux sur elle. Tu as soif ? Faim ? » Il attrapa le verre d'eau et le tendit vers elle. Ce n'était pas dans ses habitudes de baby-sitter mais il aimait bien se faire passer pour un gentil. Du moins au début.

Elle aurait sans doute préféré rester seule finalement. Elle pouvait définitivement sentir la précense de quelqu’un d’autre dans la pièce. Elle l’entendait bouger, respirer même… Mais au lieu de la rassurer, un frisson désagréable lui parcourra le bas du dos. Peu importe qui l’avait mis là, il ne l’avait sans doute pas fait pour son propre bien et Elia n’avait pas vraiment envie de recevoir sa visite. Elle n’était pas certaine pour le coup que comprendre ce qui se passait allait l’aider à se calmer. La personne alluma la lumière et comme un cafard, l’Italienne se recroquevilla sur elle-même. Essayant de cacher ses yeux de la lumière. Il avait beau y avoir qu’une ampoule, elle avait l’impression d’être éclairée de trente soleils. Elle avait passé trop de temps dans le noir. Elle réussie tant bien que mal à s’assoir sur ses genoux, ses mains menotter poser devant elle. Elle serra ses paupières de toutes ses forces et les garda fermés le plus longtemps possible. À chaque fois qu’elle tentait de les ouvrir, elle se mettait à cligner des yeux pendant de longues secondes avant des refermés. C’était infernal. Il avait fait exprès. « Bonjour, c'est le Père Noël. » Elle réussie à ouvrir ses yeux pour de bon et réussi à dévisager l’homme devant elle. Elle ne lançait pas un regard à la nourriture. « Vous ne ressemblez pas au père Noël. » Ou en tout cas, pas à celui qu’elle connaissait quoi. De plus, elle ne comprendrait pas pourquoi le père Noël aurait voulu l’enfermer comme ça. Elle n’avait pas été si* mal cette année quoi. « Tu as l'air calme mais je n'ai pas confiance pour autant... » Elle leva un sourcil. Calme… Non. Elle n’était jamais calme. Enfin pas vraiment, détachée, elle essayerait sans doute de s’enfuir, enfin peut-être…. Elle était tout simplement à bout de force, la motivation n’était pas totalement là. « Vous* n’avez pas confiance en moi ? Je suis celle qu’on a attachée à un mur, pas le contraire… » C’était sans doute une question de point de vue quoi. De toute façon, qu’il lui fasse confiance ne changeait pas grand-chose. Elle n’avait rien à lui prouver. « Tu vas être sage de toute manière ? » « Je pensais que le père Noël savait déjà qui était sage ou pas ? Qu’il avait une liste ou quelque chose du genre… » Elle releva la tête. Elle réfléchissait toujours à ce qu’elle ferait s’il la détachait. Il était beaucoup plus fort qu’elle, c’était sur. En ce moment, même Mattéo pourrait s’en doute lui donner une raclée. Mais elle ne pouvait sans doute pas ne rien faire… « Tu as soif ? Faim ? » L’homme tendit le verre d’eau vers elle et Elia recula le plus possible vers le mur, détournant la tête le plus loin qu’elle pouvait. « Non. Je ne suis pas idiote à ce point. » Elle avait beau être sage, mais avant de boire ou manger quoique ce soit que des inconnues dangereuses lui donnait.. Il avait une marge. « Vous êtes qui vous ? Vraiment ? » Elle devait les connaitre forcément.. Qui d’autre serait rentré chez elle directement. « Où est Cléa ? » Elle priait encore pour qu’elle, au moins, soit hors de danger…

« Vous ne ressemblez pas au père Noël. » Oui, c'était plutôt le contraire à vrai dire. Il ne faisait de cadeaux à personnes. Ou tout dépendait de votre définition de cadeaux... « La chirurgie de nos jours... » répondit-il d'une voix lasse, comme si c'était une réponse sérieuse. Malgré ses airs un peu angéliques, le jeune homme voyait qu'elle était plutôt du genre tigresse. Il préférait attendre un peu avant de la détacher. Aussi chétive était-elle, Koschei ne sous-estimait jamais personne. Il préférait mettre les gens de son côté, les laisser avoir confiance, pour mieux les briser ensuite. « Vous* n’avez pas confiance en moi ? Je suis celle qu’on a attachée à un mur, pas le contraire… » Il sourit, l'air faussement contrit. « Désolé, on a des manières qui laissent à désirer je sais, mais je vous garantis que c'est pour votre sécurité. » Ou pas, mais on inventait ce qu'on pouvait. « Je pensais que le père Noël savait déjà qui était sage ou pas ? Qu’il avait une liste ou quelque chose du genre… » Il secoua la tête. « On l'a brûlé, il s'avère qu'elle n'était pas fiable. On a créé un tout autre genre de liste. » Le genre de liste dont on ne voulait pas voir son nom dessus, mais il était inutile de lui préciser.
Pour aller avec sa soi-disant image de gentil, il avait apporté de quoi manger et de quoi boire. Il avait gentiment tendu un verre vers elle mais elle se recula comme un pauvre animal apeuré. « Non. Je ne suis pas idiote à ce point. » Elle aurait pu se montrer plus reconnaissante, ce n'était pas tous les jours qu'on voyait Koschei faire le gentil. « Tant pis pour vous. » Si elle préférait crever de déshydratation... Il haussa les épaules avec indifférence et porta le verre à ses propres lèvres pour boire. Il aurait préféré quelque chose de plus fort mais il devait garder l'esprit clair, sinon il risquait de s'énerver et ce n'était jamais très bon pour les victimes. Et il n'était pas supposé la blesser, du moins pas trop. « Vous êtes qui vous ? Vraiment ? » Un bref sourire s'échappa de ses lèvres. « Koschei Mikhailov. » Il n'avait jamais de mal à lâcher son prénom. Il n'évoquait rien aux oreilles des gens. Sauf pour les russes qui connaissaient leur mythologie. C'était surtout son nom de famille. Quand on le connaissait, c'est qu'on se plongeait dans des histoires pas recommandables du tout. « Où est Cléa ? » Il haussa un sourcil. C'était qui elle ? « Aucune idée. Mais elle est trop loin pour vous sauver de toute manière... On surveille votre Karim en revanche. » Savoir qu'il était surveillé, l'encouragerait peut-être à être obéissante. « Vous n'avez aucune idée de pourquoi vous êtes ici n'est ce pas ? »

désolée j'avais pas vu que ça faisait si longtemps que j'avais pas répondu c'est nul en plus

Elia était étrangement très calme depuis que l’inconnue était en face d’elle. Elle ne voulait pas s’énerver, elle ne voulait pas lui montrer qu’elle avait peur. Elle essayait le plus qu’elle pouvait de contrôler son corps, sa respiration, ses tremblements. Elle voulait garder la tête haute et si elle mourait, elle ne voulait pas le faire en ayant peur. Elle ne lui ferait pas se plaisir. Mais avant, elle devait surtout apprendre ce qu’elle faisait là. « La chirurgie de nos jours... » Elle eut un sourire en coin. « Tant qu’à faire, vous auriez pu changer le nez. » Elle le voyait à peine dans la pièce, mais elle s’en foutait. Elle voulait simplement le faire taire et lui prouver qu’elle n’était pas impressionner par son petit jeu, peu importe qu’elle partie il jouait. Et apparemment, elle avait fait une ‘bonne’ impression, car l’homme n’avait pas confiance en elle. Tient donc, l’ironie de la chose. « Désolé, on a des manières qui laissent à désirer, je sais, mais je vous garantis que c'est pour votre sécurité. » « Ma sécurité ? » Elle rigola gentiment et pencha la tête sur le côté. « Ce n’est pas plutôt toi qui a peur que je te griffe, pretty boy ? » Elle était enchainée au sol. Enfermée dans une pièce, même détachée, elle ne serait pas une menace extra-ordinaire contre un homme de sa carrure, il devait être spécialement poule mouillée. Pour lui faire plaisir, et le réconforter dans sa lâcheté tient, la brune continua sur les analogies du père noël. « On l'a brûlé, il s'avère qu'elle n'était pas fiable. On a créé un tout autre genre de liste. » Elle fronça les sourcils. « Quel genre de liste ? » Elle voulait savoir pourquoi elle était dessus surtout. Elle n’avait rien fait… récemment ou bien jamais. Mais ça, personne ne semblait le comprendre.

Le blond s’approcha avec de la nourriture et Elia dut utiliser toute sa volonté pour ne pas lui cracher à la figure et dire ce qu’elle en pensait vraiment de son repas. Mais pour ne pas trop l’énerver, elle se contenta de reculer et tasser sa tête. Elle préférait mourir que de boire quoi que ce soit qui venait de ce genre de personne. Tant qu’elle ne saurait pas où elle était et pourquoi, elle ne mangerait pas. « Tant pis pour vous. » Elle ouvrit un œil et le regarda boire son verre d’eau tranquillement. Ça ne prouvait rien, celui-là était peut-être clair, mais il s’agissait peut-être d’une ruse et le prochain serait dangereux. Elle demanda ensuite un nom, elle trouvait que c’était son droit après tout. S’il allait être sa seule compagnie pour un moment. « Koschei Mikhailov. » Elle s’assit devant lui, ses fesses sur ses chevilles, la seule position ‘confortable’ avec ses chaines au pied. Elle l’observa pendant un moment. « C’est vrai que tu ressembles plus au deathless, qu’au père-noël. » Elle n’était pas certaine que ça soit un compliment. Mais c’est tout ce que ce nom lui disait. Elle avait tellement lu ce compte au centre, quand elle avait appris le Russe par elle-même. Sa deuxième question importante, la plus importante même, elle demanda où était Cléa. « Aucune idée. Mais elle est trop loin pour vous sauver de toute manière... On surveille votre Karim en revanche. » La brune hocha la tête. Au moins, elle et le petit étaient hors danger. « Loin ? Où est-ce qu’on est…. Pourquoi Karim ? » Elle venait de tiquer, mais elle ne comprenait pas plus pour autant. « Vous n'avez aucune idée de pourquoi vous êtes ici n'est-ce pas? » Elle pencha la tête et hésita pendant un moment. « Ce n’est pas à cause de mon père ? »

« Tant qu’à faire, vous auriez pu changer le nez. » Tant qu'à faire il ne faisait aucun effort pour personne. Surtout pas pour une captive qui n'avait de l'importance à ses yeux que parce qu'il fallait remettre Karim en place. Il aurait sûrement posé un œil sur elle s'il l'avait croisé dans la rue, mais c'est tout. Il lui assura dans tous les cas que si elle était là, c'était pour sa sécurité – ah ah. « Ma sécurité ? Ce n’est pas plutôt toi qui a peur que je te griffe, pretty boy ? »  Il afficha un sourire sournois alors qu'il approchait son visage de celui d'Elia. « Je suis terrifié, lâcha-t-il dans un soupir. » Puis il ricana. Il regarda ses mains d'un air songeur, examinant ses ongles qu'il ne voyait pas vraiment dans l'obscurité de la pièce. « Je n'ai juste pas envie de te briser les poignets pour t'éviter des gestes que tu pourrais regretter. Dit-il sur le ton de la conversation, comme quelqu'un de normal parlerait du temps. » Il releva les yeux vers elle et sourit : « Pour ta sécurité. Répéta-t-il pour bien faire passer le message. » Continuant sur la lancée « Père Noël », la jeune femme demanda quel genre de liste il pouvait bien avoir. « Le genre de liste dont il ne vaut mieux pas être dessus. Mais tu es sur une liste spéciale. » Elle devrait en sortir en vivante, secouée certainement mais il n'était pas supposé lui faire de mal et il n'avait pas vraiment envie d'abîmer un joli minois comme le sien.
La jeune femme avait refusé le plateau qu'il lui avait gentiment apporté et il se servait donc lui même, avec nonchalance. Elle demanda qui il était et il répondit sans se faire prier. « C’est vrai que tu ressembles plus au deathless, qu’au père-noël. »  Il leva un œil intéressé sur la jeune femme. Si on lui avait dit que quelqu'un dans ce pays d'ignorant connaissait Koschei l'immortel, il n'y aurait sûrement pas cru. « Bonne culture. Inutile de chercher mon âme dans cette cellule. Je ne devrais pas vous garder très longtemps princesse. » Juste le temps que le message passe. Il aurait bien aimé avoir les pouvoirs de son homonyme mais il était plutôt doué dans son genre aussi. La jeune femme demanda où était une Cléa, et il lui dit qu'elle était trop loin pour la sauver. « Loin ? Où est-ce qu’on est…. Pourquoi Karim ? » Il afficha un sourire malicieux. « [color=LightseaGreen]Parce qu'il n'a pas été un garçon très sage. Répondit-il, s'abstenant de répondre à la première question. » Il n'allait pas non plus tout lui dire. « Ce n’est pas à cause de mon père ? » « Non. Vous pourrez remercier exclusivement Karim. » Comme il commençait à s'ennuyer, il poussa un soupir avant de se relever. Il sortit la clé qu'il avait dans la poche et s'approcha de la jeune femme pour la détacher. Il leva la clé devant ses yeux. « Attention, je n'ai jamais aimé les chats. » Et il détacha les menottes qui maintenaient la jeune femme. Elle pourrait toujours essayer de s'échapper la porte était de toute manière verrouillée de l'extérieure.

Elle n’avait pas grand-chose à perde en fait. Elle était dans un sous sol, complètement attachée et se faisait intimider par un total inconnu. Si elle ne lui tenait pas tête un tout petit peu, il ne lui restait plus rien. Certes, elle se serait volontiers laissé mourir sur le sol quelques minutes au paravent, mais elle n’allait pas donner la satisfaction au petit blond. Elle voulait sortir, et au moins s’assurer que Cléa aille bien. « Je suis terrifié. » Elle aurait aimé dire qu’il devrait, en effet. Mais elle devait peser la moitié de son poids, avoir une tête en mois et ses mains était en pris en chaine… Elle était peut-être arrogante, mais pas complètement stupide. « Je n'ai juste pas envie de te briser les poignets pour t'éviter des gestes que tu pourrais regretter. Pour ta sécurité.» Elle le fixa d’un regard noir, mais recula quand même contre le mur. Elle ne l’aimait pas, elle l’avait décidé. Il était définitivement sur sa liste de gens à éviter pour le restant de ses jours. Mais lui aussi l’avait mis sur une liste apparemment et elle ne savait pas trop quoi en faire. « Le genre de liste dont il ne vaut mieux pas être dessus. Mais tu es sur une liste spéciale. » « Je n’ai pas envie d’être sur ta liste, je me désinscris. » Elle ne savait même pas comment elle s’était retrouvée dessus en premier lieu. C’était définitivement la première fois qu’elle voyait l’homme, elle ne pouvait pas lui avoir fait quoi que se soit. Elle n’avait jamais* fait quoique ce soit pour mériter tout ça, de la part de personne. Et c’est ce qui lui faisait plus peur que d’autre chose en fait, rien comprendre. Enfin… Quand il se présenta, tout de suite, c’était déjà plus clair. The Tsar of life… Elle aurait du s’en douter tien, pourquoi pas, il y avait juste elle pour se m’être à dos des légendes étrangères. « Bonne culture. Inutile de chercher mon âme dans cette cellule. Je ne devrais pas vous garder très longtemps princesse. » Elle cligna des yeux doucement. « Donc, je vais pouvoir repartir ? » Et elle trouverait son âme et le donnerais à manger au chien. Certainement. Deux jours, trois ans, elle se vengerait pour ça. Enfin, c’est ce qu’elle pensa jusqu’à ce que l’étranger parle de Karim. Elle n’était pas certaine de comprendre ce qu’il avait à voir là-dedans, sans parler du fait qu’elle ne l’avait pas vue depuis un bon moment déjà. « Non. Vous pourrez remercier exclusivement Karim. » Son regard tomba sur ses chaines et quelques choses lui disaient que ce n’est pas des mercis qu’elle allait échanger avec l’égyptien la prochaine fois qu’elle le voyait. Koschei se leva puis se rapprocha d’elle, sa première réaction fut de s’en éloigner le plus possible, mais comme elle était déjà collée au mur, elle se trouva rapidement coincée. « Attention, je n'ai jamais aimé les chats. » Il se pencha sur ses menottes pour les détacher. L’Italienne s’en débarrassa et frotta ses poignets quelques secondes. Elle n’hésita pas vraiment et poussa l’homme de toutes ses forces avant de se lever et de courir vers la sortie. Elle était faible, et tout le reste, mais l’adrénaline la forçait à avancer. Elle grimpa les escaliers quatre par quatre avant d’arriver devant la porte. Elle avait beau s’acharner sur la poignet que rien ne bougea. Elle se remit donc à taper sur le bois et a crié pour qu’on vienne lui ouvrir. Si quelqu’un passait par la….

Koschei s'amusait plutôt bien finalement. Il n'aimait pas toujours se montrer « calme » avec ses victimes mais on peut dire que c'était le physique de la jeune femme qui l'aidait à le rester. Elle avait l'air d'une poupée, qu'il aurait été dommage d'abîmer... Le russe lui parla d'une liste un peu spéciale où elle se trouvait, reprenant l'analogie avec le Père Noël. Ce n'était pas Koschei qui avait proposé cette idée-là, pour remettre en place Karim. Il était sur une autre affaire à ce moment là, soutirant de l'argent ici et là. Mais quand il en avait entendu parler il s'était porté volontaire – ou plutôt il s'était imposé – pour s'occuper de la jeune femme. Il n'avait rien à faire de particulier, à part la surveiller. Il aurait pu tout aussi bien rester devant la porte mais il préférait encore lui tenir compagnie. C'était beaucoup plus amusant. « Je n’ai pas envie d’être sur ta liste, je me désinscris. » Il sourit, échappant un petit rire. « Ce n'est pas aussi facile... » Ce n'était même pas de sa faute la pauvre, comme il lui fit remarquer elle pourrait entièrement remercier Karim. « Mais si ton ami ne nous pose plus de problèmes, tu ne devrais plus te retrouver dessus. » En même temps s'il n'écoutait pas, c'est à Karim lui-même qu'ils s'en prendraient la prochaine fois. Cette fois-là ce n'était qu'une menace, une manière de lui dire que s'ils voulaient, ils pouvaient se débarrasser des personnes qui lui sont proches sans aucun soucis. « Donc, je vais pouvoir repartir ? » Koschei fit mine de réfléchir un instant, laissant un peu de suspense avant de lâcher dans un murmure. « Oui... Si tu es gentille... » Il ne voyait pas pourquoi ils la garderaient pendant 50 ans. Une fois que Karim aurait compris le message il n'aurait plus rien à faire d'elle. Trouvant que ça devenait un peu ennuyeux, il décida de détacher la jeune femme. Elle s'appuya le plus possible contre le mur, comme si elle pourrait s'y enfoncer dedans pour se cacher, ce qui fit sourire le jeune homme. La minute où elle fut libre, elle le poussa – il pense qu'elle avait essayé d'être violente – et il ne fit aucun d'effort pour la combattre ou la retenir. Après tout, elle pouvait toujours essayer, personne ne viendrait à son secours. Il pouffa en la voyant s'époumoner contre la porte. Quelle naïveté, c'était presque mignon. Koschei s'approcha d'un air nonchalant, montant les escaliers. Il posa une main sur son épaule, supposée être réconfortante mais dont il était sûr allait vite être rejetée. « Personne ne t'entendra, tu peux y perdre ta voix si tu veux. Mais ce serait du gâchis. » Il tenta de parler gentiment, il retira sa main avant de reprendre la parole : « Si tu patientes calmement, tout devrait bien se passer pour toi. Tu ne veux pas me faire perdre patience. » Il parla d'une voix égale, ne prenant pas le même air menaçant que plus tôt. Il n'avait déjà pas beaucoup de patience, il ne fallait pas en abuser... « Ou être de nouveau sur la liste, ajouta-t-il sur un ton plus léger. »

Elle avait été chez elle, à vivre dans le noir, elle ne se souvenait pas de ce qui s’était passé. Mais aujourd’hui elle venait de se réveiller, enchainée, et ce drôle d’homme lui disait qu’elle était sur une liste. Réfléchir lui faisait mal à la tête. Elle arrivait à peine à se concentrer sur les mots du Tsar et devait les répéter dans sa tête plusieurs fois avant d’en trouver le sens. Elle n’avait pas envie d’être sur sa liste, sur aucune liste, elle voulait seulement disparaitre. « Ce n'est pas aussi facile... Mais si ton ami ne nous pose plus de problèmes, tu ne devrais plus te retrouver dessus. » L’Italienne fronça les sourcils. Elle n’était même pas certaine de comprendre tout ce que ça l’engendrait. Il parlait de Karim, il l’avait dit… Mais elle ne pouvait pas contrôler ses faits et gestes, elle n’avait aucun pouvoir sur lui. « Je n’ai rien à voir avec lui, je le jure… » Sa voix était presque plaignante, cassante, elle avait encore mal à la gorge et du tousser plusieurs fois avant de se donner un peu de constance. « Je n’ai pas vu Karim depuis longtemps, vraiment, ce n’est pas de ma faute… » Mais le Russe n’avait pas l’air de vouloir l’écouter ou bien l’entendre. Il lui donnait l’impression d’être un gros chat et elle était la souris avec laquelle il voulait jouer avant de la bouffer en une bouchère. « Oui... Si tu es gentille... » Elle allait repartir… Il lui avait dit… Elle sentit un poids énorme se lever de ses poumons. Elle ne voulait pas penser au fait qu’il pouvait très bien lui mentir. Elle voulait se concentrer sur l’espoir juste un peu, qu’elle puisse repartir pour vrai. C’est tout ce qu’elle voulait en ce moment, bien plus que d’arrêter d’exister, pour la première fois en plusieurs semaines. Peut-être pour lui montrer sa bonne volonté, ou simplement pour jouer avec sa tête. Koschei lui détacha les mains et Elia le poussa le plus fort qu’elle pouvait pour essayer de trouver la porte le plus rapidement possible. C’était un cul-de-sac, elle s’en rendit compte bien assez tôt, mais elle aurait préféré mourir en essayant que de rien faire du tout. Elle le sentit derrière lui et un moment après, sa main se posa sur son épaule. « Personne ne t'entendra, tu peux y perdre ta voix si tu veux. Mais ce serait du gâchis. » L’Italienne eut l’effet d’un choc électrique et détourna la tête pour lui morde le poignet. Elle n’avait pas eu l’impression d’y mettre beaucoup de force, mais un gout métallique lui resta en bouche, elle avait saigné le blond sans s’en rendre compte. Elle se retourna vers lui mortifié, certaine de prendre un coup et de retourner dans les vapes maintenant. « Si tu patientes calmement, tout devrait bien se passer pour toi. Tu ne veux pas me faire perdre patience. Ou être de nouveau sur la liste. » Elle recula vers la porte encore, se tenant après le mur pour rester debout sur ses jambes faibles. « I just want to go home… Please… I’ll do whatever… I’ve kill a man once, I could do it again, I can help you. Please… » Elle ne savait plus ce qu’elle disait, elle n’était plus certaine de se rappeler de ce qui était vrai ou faux. Mais elle avait fait son temps, elle se rappelait de ça, donc la justice lui devait bien un mort… Et puis si ça sauvait sa peau.

« Je n’ai rien à voir avec lui, je le jure… » Il fit une petite moue réprobatrice. « J'en doute. » Il n'était pas du genre à se laisser attendrir par une voix suppliante. « Je n’ai pas vu Karim depuis longtemps, vraiment, ce n’est pas de ma faute… »  Il hocha la tête comme s'il la croyait mais il en avait sincèrement rien à faire. Il savait qu'elle était assez proche de Karim pour que cet enlèvement ne soit pas inutile. Les Mikhailov ne se trompaient pas de cible, c'était les autres qui étaient dans l'erreur d'avoir tenter de les duper. Enfin il était sûr que la fidélité de Karim ne serait plus remise en doute après ça. Ou alors il était encore plus stupide qu'il ne le pensait. Koschei assura donc à la jeune femme qu'elle ne devrait plus avoir de problèmes si elle était gentille. Il entreprit même de la détacher et constata la naïveté de la jeune femme dans toute sa splendeur quand elle s'élança vers la porte. C'était beau de rêver... Il s'était approché calmement, posant même une main sur son épaule pour lui dire de se calmer mais elle préféra y planter ses dents. Koschei serra les siennes avec colère, grognant pour exprimer son mécontentement. Même s'il venait de la prévenir, visiblement elle voulait lui faire perdre patience. Elle semblait encore plus terrifiée maintenant qu'elle l'avait mordu, c'était trop tard pour regretter. A mesure qu'elle reculait contre la porte, il s'approcha « I just want to go home… Please… I’ll do whatever… I’ve kill a man once, I could do it again, I can help you. Please… » Il s'arrêta avec surprise. Vraiment ? Ce petit bout de femme ? Il éclata de rire avant de reprendre son sérieux et regarder la jeune femme. « Je n'ai besoin de l'aide de personne pour tuer quelqu'un. » Il avait même perdu le compte depuis le temps. Il posa une main sur la porte, à côté de la tête de la jeune femme et approcha son visage du sien. « Il n'y a rien que tu puisses faire, lui dit-il d'un ton froid. A part éviter de me mordre. » Il sourit l'air mauvais. Il avait du mal à dissimuler la colère sourde qu'il réprimait. De son autre main, celle qu'elle avait mordu, il attrapa une mèche de cheveux de la jeune femme, la regardant un instant entre ses doigts, avant de reporter son attention sur Elia. « Je me demande bien comment quelqu'un comme toi a réussi à tuer un homme... » Ne jamais sous-estimer personne avait beau être son maître mot, il y avait quand même de quoi être surpris. Mais si elle pensait pouvoir faire quoique ce soit pour s'échapper de là, elle rêvait. Koschei s'amuserait le temps qu'il voulait avec elle, mais quand il repartirait il ne la relâcherait pas. Il devait attendre que le message passe jusqu'à Karim. Alors, une fois que ce serait le cas, elle pourrait partir. Probablement traumatisée, mais en vie.

Elle l’avait mordue. Contre tout instinct de survie, Elia avait planté ses dents dans la main de l’homme qui la retenait prisonnière, coincée entre la porte et son corps. Elle le regretta tout de suite et pris peur. Mais quelque chose lui disait que c’était trop tard. L’Italienne essaya quand même de se rattraper, de marchander. Elle mentit à Koschei en disant qu’elle avait déjà tuer un homme. Pourquoi il ne la croyait pas ? Tout le monde l’avait prétendue, aussi bien que sa joue en sa faveur pour une fois. N’empêche, elle se sentit presque vexée quand le blond lui rie au nez.  « Je n'ai besoin de l'aide de personne pour tuer quelqu'un. » La brune avala ce qui lui restait de salive durement. Non, elle en doutait pas une seconde. « You told me, you won’t kill me… » Elle avait besoin d’être certaine. Elle ne voulait pas.. Enfin plus.. Mourir dans ce sous-sol macabre. Il appuya sa main près de sa tête et Elia suivit son bras du regard avant de se concentrer sur ses yeux. Il lui faisait froid dans le dos. Elle n’était pas religieuse, mais elle failli réciter une prière quand même. « Il n'y a rien que tu puisses faire. À part éviter de me mordre. » Il lui attrapa une mèche de cheveux et la regarda pendant un moment, ce qui donna un nouvel angle à la brune avec lequel jouer. Elle releva la tête avant de prendre la parole, d’un ton très entendu. « There’s a lot of thing I can do. I’m sure of that. » Enfin, elle ne devait certainement pas avoir l’air de son mieux en ce moment, elle se ridiculisait sans doute. Mais tant pis, c’était à essayer. « Je me demande bien comment quelqu'un comme toi a réussi à tuer un homme... » Elia détourna le regard pour la première fois depuis tout à l’heure et elle sentit ses ongles chercher à s’enfoncer dans la porte derrière elle. Elle n’aimait pas parler de ça. De ce qu’elle n’avait jamais fait. Mais comme elle avait commencé. « I tied him up to his couch and I burn his house down. » Ça maison à elle aussi, toutes ses affaires y était passé. Enfin, elle n’avait jamais eu grand-chose de toute façon. Elle réussi à lancer un regard blasé à son assaillant et le jugea de haut en bas pendant un moment. « Why ? I tough you didn’t need any help. »

La jeune femme était décidément bien sotte. Qu'elle ait eu le courage de le mordre c'était déjà quelque chose mais qu'elle pensait sincèrement pouvoir s'échapper, c'était plutôt pathétique. Si ça avait été aussi facile de sortir il ne l'aurait pas détaché. Il la rejoint en haut des escaliers, plutôt calmement, lui bloquant le passage. Elia s'exclama avoir déjà tué quelqu'un mais ce n'était pas comme si lui avait besoin de son aider pour se débarrasser des gens ennuyeux. « You told me, you won’t kill me… » Il échappa un petit rire. « And I won't... But don't make me change my mind. » Il la prévenait plus pour qu'elle se calme et arrête ses tentatives désespérées. Il ne voulait pas abîmer un joli visage comme le sien... Il lui assura qu'il n'y avait rien qu'elle pouvait faire de toute manière. « There’s a lot of thing I can do. I’m sure of that. » Il arrêta de jouer avec sa mèche, la tenant encore entre ses doigts pour la regarder, un sourcil haussé. « Oh really ? And what kind of things ? » Il se douta qu'en relevant la tête elle voulait lui montrer son joli visage, dont on pouvait difficilement rester indifférent. Mais il ne comprendrait pas pourquoi elle ferait une chose pareille. Ce n'était pas comme s'il allait la laisser sortir pour son joli minois. Koschei pouvait parfois avoir un comportement idiot pour une jolie femme, mais il n'était pas si désespéré. Au contraire. Le russe se demanda ensuite, surtout par curiosité, comment une petite femme comme elle avait pu tuer quelqu'un. L'homme qui était mort ne devait pas avoir beaucoup de jugeote, ni de forces... « I tied him up to his couch and I burn his house down. » Intéressant moyen de le faire... Il esquissa un sourire amusé. « Why ? I tough you didn’t need any help. » Son sourire s'effaça et il agrippa soudain son cou avec violence avec la même main qui avait agrippé une des ses mèches de cheveux. « I don't. And stop looking at me this way. You are in no position to judge me. Hurla-t-il dans les oreilles de la jeune femme. » Il avait eu assez de regard de ce genre de la part de son père. Jamais impressionné parce qu'il faisait, jamais satisfait, il ne savait pas ce qu'il faudrait faire pour un jour obtenir son approbation. Il retira sa main aussi brusquement qu'il l'avait mise, se rendant compte qu'il forçait un peu trop et qu'il s'était emporté alors qu'il n'aurait pas du. Il poussa un soupir. « Je t'avais dit de ne pas m'énerver. » En même temps la pauvre ne pouvait pas savoir que c'était aussi facile de le faire. Il planta un regard dur dans les yeux de la jeune femme. « Try not to do it again. For your own sake. »