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NATHAN&APOLLINARIA - Qu'est-ce que t'es Belle quand t'as peur, t'as peur de toi

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MessageSujet: NATHAN&APOLLINARIA - Qu'est-ce que t'es Belle quand t'as peur, t'as peur de toi NATHAN&APOLLINARIA - Qu'est-ce que t'es Belle quand t'as peur, t'as peur de toi EmptySam 22 Déc - 20:51

NATHAN&APOLLINARIA - Qu'est-ce que t'es Belle quand t'as peur, t'as peur de toi Tumblr_mdzo0oF4sI1qa4pdho1_r2_500



Apollinaria jeta un dernier coup d’œil vers le miroir, la mine stressée. Elle aplatit du revers de sa main sa robe dans un geste incertain et l’air ailleurs. Elle songea à ce qui s’était passé dans sa vie ces dernières semaines et elle ne parvenait pas à y mettre de l’ordre. Heureusement qu’elle avait eu des examens et beaucoup de travail à faire, ça l’interdisait de penser pendant quelques jours. Oui mais voilà, cette période était terminée et c’était désormais les vacances. Alors que tout le monde autour d’elle était ravi d’arriver à la période de Noël, Apollinaria se sentait démunie. C’était son moment préféré dans l’année, elle aimait tout dans ces fêtes familiales, que ce soit de faire le sapin, de couper la dinde ou d’ouvrir les cadeaux. Elle obéissant à un schéma très précis, préparant le sapin le premier décembre chez ses parents adoptifs. Quelques fois, elle faisait le sapin au château avec Alexandr mais elle n’avait pas osé cette année avec tout ce qui se passait et c’était contentée de décorer son appartement new-yorkais sans pour autant y mettre un sapin car c’était pour elle quelque chose que l’on faisait entouré de sa famille et non tout seul. Bref, c’était les vacances de Noël et elle aurait dû être comme une gamine, sautant de joie en faisant ses achats de réveillon, mais ça n’était pas le cas. Elle angoissait de savoir comment tout allait se mettre en place. Certes, la dernière fois qu’elle avait vu Nathan, ils s’étaient embrassés mais elle ne considérait pas pour autant qu’ils étaient ensemble. Auraient-ils un jour une relation normale et compréhensible ? Elle en doutait très sérieusement. Ils s’étaient donné rendez-vous le lendemain mais leurs agendas respectifs les avaient rattrapés. En un sens, elle préférait, ça lui permettait de prendre un peu de recul. Du moins, c’est ce qu’elle pensait car elle n’avait certainement pas avancé dans le démêlage de ce qu’ils vivaient… Il lui avait envoyé un message il y a quelques jours avec seulement une adresse et une heure, ce qui la rendait quelque peu sceptique sur ce qu’il avait prévu. Il n’avait certainement pas réservé une bonne table dans un restaurant, ce qui était une bonne idée compte tenu des circonstances et de l’endroit choisi à savoir Brooklyn. Il avait réussi à la traîner à Brooklyn malgré tout et elle ne pouvait s’empêcher de penser qu’elle allait y mettre les pieds pour une des premières, et sans doute dernière, fois. Il avait enveloppé de mystère ce rendez-vous, ce qui l’angoissait encore plus. Elle n’aimait pas spécialement les surprises pour la simple et bonne raison qu’elle ne contrôlait plus rien. En plus, qu’est-ce qu’il pourrait y avoir comme bonnes surprises à Brooklyn ? Elle ne trouvait pas. Elle avait pourtant fait ses recherches, sur quelle exposition ou évènement il pouvait y avoir, en vain. Ce qui rajoutait encore à son stress était le fait que ça prenait vraiment la forme d’un rendez-vous et que ça officialisait un peu la chose, quoique ce soit.

Elle respira profondément et s’obligea à se calmer. Ca ne servait à rien d’angoisser pour rien, ce n’était tout de même pas son premier rendez-vous, elle savait comment agir, quoi faire. Enfin, en théorie. En y réfléchissant bien, elle ne se souvenait pas d’un vrai rendez-vous de la sorte depuis Alexandr. Quand elle sortait avec Aaron, c’était en Afrique et il n’y avait pas vraiment d’occasion pour sortir du village où ils s’occupaient d’enfants dans un cadre humanitaire. De toute façon, où auraient-ils été ? Quand elle faisait semblant de sortir avec Stanislas, ils se rendaient dans les soirées mondaines pour se faire voir et rentraient ensuite chez l’un ou l’autre, c’était tout. Le but de leur vraie/fausse relation était de se faire voir et non de sortir en catimini. Ca avait tellement bien fonctionné que certains journaux croyaient encore qu’ils étaient ensemble et titraient « les infidélités du play-boy en Russie, la princesse effondrée ! ». Elle éclatait alors de rire et ne pouvait s’empêcher de l’appeler pour le mettre au courant. Enfin, quand elle fréquentait Milo, ils ne sortaient pas vraiment et se contentaient d’aller chez l’un ou chez l’autre. D’un parce qu’il n’avait pas vraiment les moyens de se payer les restaurants de la ville qu’elle connaissait et ensuite parce qu’elle n’avait pas envie d’être vue en sa compagnie. Ca aurait entraîné des tas de complications inutiles. Enfin voilà, son dernier vrai rendez-vous à l’extérieur remontait à quelques années et ça n’était pas pour la rassurer.

Elle ne savait pas où elle allait exactement mais elle avait tenu à s’habiller correctement. De toute façon, il était difficile d’imaginer la jeune femme habillée autrement. Elle avait donc enfilé une petite robe noire discrète mais qui garantissait un minimum d’effet. Un dernier regard à son miroir et elle se dirigea vers son lit afin de mettre ses chaussures et d’attraper son sac. Elle éteignit toutes les lumières et sortit de chez elle. Sa voiture l’attendait au pied de l’immeuble et, aussi stupide que ça puisse paraître, ça la rassura de constater qu’il y avait certaines choses qui ne changeaient pas, quoi qu’il arrive. Elle s’installa dans un sourire à l’arrière et donna l’adresse à son chauffeur, peu certaine qu’il lui ait donné la bonne. Après tout, pourquoi l’emmènerait-il dans un endroit aussi… elle ne parvenait pas à trouver de mots pour qualifier ce que lui faisait imaginer Brooklyn. Elle ne songea pas un instant que sa voiture puisse paraître étrange dans ce genre de quartiers. Elle ne s’y connaissait certainement pas en voiture et ça n’allait pas être aujourd’hui qu’elle allait commencer à s’y intéresser. Finalement, son chauffeur la laissa au pied d’un énième immeuble. L’air hagard, elle descendit et le remercia. Elle se retrouva sur le trottoir, devant le numéro 1452. Elle regarda un peu autour d’elle avant d’ouvrir cette fameuse porte qui la narguait, l’air complètement perdu. Elle fit quelques pas avant de demander « Nathan ? »

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MessageSujet: Re: NATHAN&APOLLINARIA - Qu'est-ce que t'es Belle quand t'as peur, t'as peur de toi NATHAN&APOLLINARIA - Qu'est-ce que t'es Belle quand t'as peur, t'as peur de toi EmptySam 22 Déc - 21:58

NATHAN&APOLLINARIA - Qu'est-ce que t'es Belle quand t'as peur, t'as peur de toi Tumblr_mfdgr0gyWY1qzga5ro1_500


C’était de la folie. De la folie pure et dure. Mais c’était la seule chose que j’avais eu en tête depuis des jours et des jours. Je savais que ça semblerait louche à Apo, et qu’elle risquait de ne pas trop apprécier aux premiers abords. J’aurais même tout donné pour voir sa tête quand elle avait vu l’adresse que je lui avais envoyé par texto quelques jours auparavant : Brooklyn. Certes, ça n’était pas le plus beau quartier de New-York, mais certains endroits pouvaient avoir leur charme. Je savais pertinemment que ça n’était pas la tasse de thé de la jeune Luxembourgeoise, mais je voulais absolument me démarquer. Je voulais me démarquer de mon frère. Car Alexandr était le seul grand obstacle à notre relation. Apollinaria avait certainement peur de bafouer sa mémoire en se laissant avoir des sentiments pour un autre ou pire, pour son frère. Alors je devais tout faire pour que ce qui s’était passé chez moi lors de mon diner ne se reproduise plus, et je devais faire des choses qu’Alex n’aurait jamais fait avec elle. Et la trainer à Brooklyn en faisait partie, c’était sûr. Sachant que nous allions passer Noël au Luxembourg, enfin, en tout cas c’était dans mes propres plans, je savais que je ne verrais peut-être pas Apo (sauf si elle passait Noël avec ma famille, chose que j’ignorais encore) et donc, je voulais lui donner son cadeau de Noël avant. Et c’était aussi une petite excuse pour pouvoir la voir, car avec les examens et nos emplois du temps, nous n’avions pas trop eu le temps de nous revoir.

Je connaissais cet artiste qui venait de s’installer à New-York. C’était un artiste Luxembourgeois qui avait décidé de tenter sa chance en Amérique, espérant que ses œuvres d’art seraient appréciées aux Etats-Unis. Il avait eu besoin d’un peu d’aide pour pouvoir louer un grand hangar qui lui faisait office de galerie d’art et d’argent pour pouvoir tout aménagé. J’avais accepté de l’aider et il devait me rembourser dès qu’il aurait un peu de bénéfice, mais ça n’était pas ça qui me dérangeais le plus car je ne manquais vraiment pas d’argent. Je croyais vraiment en son talent et c’était pour ça que j’avais accepté de l’aider. C’était pour ça, que j’aimais Brooklyn. Ici, rien n’était superficiel et on retrouvait des boutiques d’art un peu partout entre les pâtés de maison. Des galeries d’art de vrais artistes. Des artistes qui avaient besoin d’argent, besoin qu’on achète leurs œuvres. Et cet ami que j’avais aidé en faisait partie. Il me devait donc un service, et il accepta de déplacer ses œuvres d’une pièce de son expo pour me la laisser. Avec son aide, nous avions aménager la pièce pour la soirée. Plusieurs rétroprojecteurs diffusaient des images sur les murs de la pièce, sur chacun d’entre eux : des vidéos de paysages enneigés. Sur le plafond, mon ami avait installé un diffuseur de fausse neige. Nous avions essayé la veille du rendez-vous de tout mettre en marche, et j’étais plutôt fier du résultat. Sur le sol, nous avions placés plusieurs coussins et des draps, et j’avais prévu de commander quelque chose à manger. C’était donc quelque chose de très très simple, mais j’espérais au moins l’impressionner un peu, que ça soit…plus original. Nous avions tous les deux grandis dans la luxure et dans le superficiel, alors je voulais changer. J’étais presque sûr qu’elle n’en avais pas l’habitude, mais il y avait une première fois à tout, non ?

J’arrivais un peu plus tôt que l’heure indiquée dans le sms pour Apollinaria, afin de tout préparer. Je me sentais terriblement nerveux car j’avais peur qu’elle n’apprécie pas, et qu’elle n’aime pas son cadeau non plus. Debout devant la fenêtre qui donnait sur la rue, les bras croisés, je regardais à travers la vitre, attendant qu’Apollinaria arrive. Et je sentis mon cœur battre un peu plus vite en voyant la voiture s’arrêter devant l’immeuble. Je me tournais alors pour mettre tout en place : allumer les rétroprojecteurs et le diffuseur avant d’éteindre la lumière. Je sortais de la galerie, me retrouvant dans le couloir quand j’entendais alors le craquement de la porte d’entrée qui s’ouvrait, puis la voix de la jeune femme résonner dans le couloir sombre. « Nathan ? » Je souris et je m’approchais d’elle pour me montrer, et je me rendis compte que je ne savais même pas comment je devais lui dire bonjour. Est-ce que je devais l’embrasser ? Dans la précipitation, je me penchais vers elle et je l’embrassais juste au coin de ses lèvres, « Hey.. », murmurais-je en souriant avant de prendre sa main et l’amener à travers le couloir jusqu’à la salle d’exposition plongée dans le noir le plus complet. Je me mis alors derrière elle en lâchant sa main, et je posais mes mains sur ses yeux pour qu’elle soit totalement aveugle, nous faisant avancer vers la petite pièce dans laquelle nous finissions par entrer. Je jetais un coup d’œil un peu partout pour vérifier que tout était encore fonctionnel et je finis par retirer mes mains, la laissant voir la pièce dans laquelle la fausse neige se propageait, ainsi que les murs sur lesquels étaient projetés des vidéos de paysages enneigés. Fermant la porte derrière moi, je m’appuyais contre celle-ci, attendant sa réaction avant de dire doucement, « Ça te plait… ? » Je souris un peu et j’haussais les épaules, « J’avais envie de faire quelque chose de moins formel qu’une sortie au resto.. » Plus les secondes passaient, plus j’étais nerveux à savoir si je ne m’étais pas totalement planté. Parce que si c’était le cas, que se passerait-il ?
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MessageSujet: Re: NATHAN&APOLLINARIA - Qu'est-ce que t'es Belle quand t'as peur, t'as peur de toi NATHAN&APOLLINARIA - Qu'est-ce que t'es Belle quand t'as peur, t'as peur de toi EmptyMer 26 Déc - 19:06

NATHAN&APOLLINARIA - Qu'est-ce que t'es Belle quand t'as peur, t'as peur de toi Tumblr_mdzo0oF4sI1qa4pdho1_r2_500



Il faisait affreusement noir et ça n’était pour la rassurer. Dans son optique de contrôle, elle préférait toujours savoir où elle mettait les pieds et c’était assurément plus compliqué lorsqu’on ne voyait rien du tout. Elle fit quelques pas, tout en appelant Nathan. Il allait vraiment falloir qu’elle lui explique entre quatre yeux que ça n’était pas une mince affaire que de lui faire apprécier une telle chose et que toute tentative était une mauvaise idée. Plus elle avançait, plus elle en était convaincue. Après tout, ils ne se connaissaient pas tant que ça alors comment aurait-il pu faire quelque chose qui lui fasse plaisir s’il ignorait ce qui lui faisait précisément plaisir ? Certes, ils se connaissaient depuis leur enfance ou du moins savaient que l’autre existait mais leur manque d’affinités antérieur avait creusé une grande brèche dans la connaissance l’un de l’autre. Elle ignorait presque tout de lui, se contentant chaque année de lui offrir un présent impersonnel à Noël quand elle passait les fêtes avec sa famille au château, ou alors de lui offrir quelque chose de personnel du genre un pass pour deux personnes dans un spa alors qu’il venait de se séparer de sa petite-amie… Bref, elle n’avait jamais eu à se poser la question de ce qui pourrait lui faire plaisir et c’était une toute nouvelle expérience pour elle. C’était pour cela aussi qu’elle avait repoussé au maximum les achats de Noël. Elle n’avait toujours rien cherché pour Nathan et n’était pas sûre de pouvoir trouver quelque chose. Alors qu’elle pensait à tout cela, lui avait créé une surprise pour elle et ça la mettait un peu mal à l’aise. Elle avait l’impression qu’ils n’étaient pas sur la même longueur d’onde quant à ce qu’ils attendaient l’un et l’autre de cette soirée, de leur « relation » si on pouvait appeler ça de la sorte. Elle avait envisagé prendre un verre avec lui dans un endroit tranquille et calme et certainement pas une surprise de cette ampleur dès leur premier rendez-vous, si s’en était un. Car, après tout, la question était toujours entière…

Puis, enfin, elle aperçut Nathan qui venait à sa rencontre. Avant qu’elle n’eût le temps de dire quoi que ce soit, il l’embrassa rapidement au coin des lèvres et lui prit sa main. « Hey.. » Elle eût un léger sourire en réponse, comme incapable de faire sortir un son de ses lèvres. Elle se laissa faire pendant qu’il l’entraînait plus loin. Le noir était toujours aussi opaque et elle ne pouvait discerner que des bribes de ce qui l’entourait. Elle voyait les contours du visage de Nathan et ce n’est que grâce à sa voix et à son odeur qu’elle était bien sûre que ça soit lui. Quelle idée de mettre un noir complet à chaque fois que les gens font des surprises ! C’est une idée stupide et universelle qui faisait croire à quelque chose d’extraordinaire alors que c’était bien mieux de voir directement ce qu’on va de toute façon voir dans quelques instants. Ce moment de suspense était insupportable pour la jeune femme et elle croyait même entendre les roulements de tambour en fond sonore tellement ça lui paraissait être une mauvaise idée. Elle fit alors une pointe d’humour en cet instant si tragique « C’est normal que je ne voie rien ? ». Alors qu’elle posait cette question, Nathan trouva sans doute qu’il ne faisait pas suffisamment noir et mit ses mains devant ses yeux. Elle étouffa un soupir et apposa instinctivement ses propres mains sur celles de Nathan, entre l’envie de les enlever le plus vite possible et celle de ne pas voir également. Ils continuèrent d’avancer un peu et elle ne put s’empêcher de grommeler « Je déteste les surprises… » Finalement, ils s’arrêtèrent et il retira ses mains, lui permettant ainsi de voir où il l’avait traînée. Elle ne s’attendait certainement pas à ce qu’il avait préparé. Elle leva la tête pour voir de la fausse neige se propager dans toute la pièce. Elle fit quelques pas et leva les mains pour attraper la neige, un sourire se formant sur ses lèvres. Elle adorait la neige et, bien qu’il neige à chaque hiver au Luxembourg, elle était chaque année comme une gamine voyant son premier flocon. Elle ne pouvait s’empêcher de faire des bonhommes de neige dans le jardin de ses parents adoptifs, des batailles de boules de neige et de boire son chocolat chaud, emmitouflée dans un plaid, en regardant la neige tourbillonner. Elle réussit à en attraper quelques flocons et elle les porta à sa vue, les trouvant extrêmement ressemblant à de la vraie neige. Elle entendit alors la voix de son beau-frère derrière elle qui lui demandait « Ça te plait… ? » Elle allait répondre quand elle s’aperçut de ce qui était projeté aux murs. Elle s’approcha alors du mur le plus proche pendant qu’il continuait « J’avais envie de faire quelque chose de moins formel qu’une sortie au resto… » Apollinaria toucha le mur et vit alors sa main prendre l’image des paysages enneigés. Elle resta ainsi quelques instants avant de déclarer, une pointe d’humour dans la voix « Tu ne pouvais attendre quelques jours de voir de la vraie neige à Luxembourg ? » Puis elle se retourna, un sourire accroché à ses lèvres. Elle regarda la neige tomber encore avant de dire enfin ce qu’elle pensait de cette surprise, qui était plutôt agréable pour une fois. « C’est magnifique… » Elle revint sur ses pas, se rapprochant de Nathan tout en défaisant son manteau. Il faisait nettement plus chaud ici que dans la rue et elle devait avouer qu’elle avait presque oublié qu’ils étaient à Brooklyn. C’est alors que lui revint en mémoire tout ce qu’elle regardé sur internet quand elle avait su où il lui demandait de se rendre. Le site qu’elle avait visité lui avait appris qu’un artiste avait posé ses valises dans les environs or elle ne voyait aucune toile nulle part. Elle demanda alors, intéressée « Je croyais qu’il y avait une exposition dans cet immeuble en ce moment… » En voyant l’air interloqué de Nathan, elle crût bon d’ajouter en haussant les épaules « J’ai fait quelques recherches avant de venir… Pour savoir… »

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MessageSujet: Re: NATHAN&APOLLINARIA - Qu'est-ce que t'es Belle quand t'as peur, t'as peur de toi NATHAN&APOLLINARIA - Qu'est-ce que t'es Belle quand t'as peur, t'as peur de toi EmptyMer 26 Déc - 22:41

NATHAN&APOLLINARIA - Qu'est-ce que t'es Belle quand t'as peur, t'as peur de toi Tumblr_mfdgr0gyWY1qzga5ro1_500


Pour moi, Noël, l’hiver, était toujours synonyme de neige. J’avais l’habitude de voir des beaux paysages enneigés de la fenêtre de ma chambre au château pendant les vacances d’hiver. Et le grand jardin derrière la grande demeure avait toujours été propice à des jeux avec la neige. C’était la seconde raison pour laquelle j’avais eu envie de faire cette surprise à Apo. Parce que je me rappelais que presque tous les ans, avec elle, Alexandr et Nora, nous avions l’habitude de jouer dans la neige pendant des heures et des heures. Tout y passait : nous faisions des concours du plus beau bonhomme de neige, et des batailles de neige aussi. Souvent, c’était les filles contre les garçons, ou parfois Apo et Alexandr contre Nora et moi. Et quand j’y pensais, je ne me rappelais même pas avoir été un jour avec Apollinaria contre mon frère et ma sœur.


FLASHBACK

« NATHAN ! VIENS M’AIDER VIIIIIITE ! », cria Nora en éclatant de rire alors que j’étais en train de finir de m’habiller chaudement : doudoune, bonnet et gants et j’étais prêt au combat ! Je fermais mon manteau jusqu’en haut alors que ma sœur criait de plus belle, « NATHAAAAAAN J’AI BESOIN DE TOI LA ! » Je souris et je me mis à courir dans les escaliers de la terrasse du château menant aux jardins couverts par une épaisse couche de neige. Alexandr et Apollinaria avaient construit un petit mur derrière lequel ils se cachaient et certain de leurs rires étaient audibles de là où j’étais, et Nora était en train de construire notre propre mur de protection. Je me mis sur le ventre à côté d’elle, l’aidant dans la construction de notre défense alors que Alex se mit à crier, « Allez, dans cinq secondes on commence à attaquer ! » - « J’viens seulement d’arriver c’est la triche ! », grognais-je alors que je commençais à faire des boules de neiges que nous allions envoyer à nos deux ennemis. « CIIIIINQ, QUAAAATRE, TROIIIIIIIIS, DEUUUUUUX, UUUUNNNN » : un grand sourire aux lèvres, j’attrapais une boule et je sortais de notre forteresse alors qu’Apollinaria venait de faire de même et je lui lançais dessus : celle-ci s’écrasa dans ses cheveux et elle afficha une moue boudeuse alors qu’Alex se redressa en voyant la neige dans les cheveux de la brunette, « C’est de la triche j’avais pas encore dit… » : il n’eut pas le temps de finir sa phrase que Nora lui avait envoyée une boule de neige dans la figure. J’éclatais de rire et je tapais dans la main de ma sœur, fier de nous et je criais vers mes deux adversaires, « Ça fait deux zéro déjà ! »


« C’est normal que je ne voie rien ? » Je ris un peu, continuant de guider la jeune femme. Bizarrement, j’avais l’impression que ça l’agaçait et il y avait certainement plusieurs raisons à ça : d’abord, nous étions à Brooklyn. C’était loin d’être Manhattan, surtout qu’il y avait un parc dans ce quartier qui était connu pour avoir été le lieu de plusieurs meurtres assez sanglants. Et en plus, elle était embarquée dans quelque chose qu’elle ne pouvait pas contrôler, car c’était une surprise et les surprises, on ne les contrôle pas quand ça n’est pas nous qui la faisons. « Non non, ça n’est pas normal je pensais que tu faisais partie des gens qui voyaient dans le noir ! », répondais-je en riant légèrement. Bon, j’avais dit ça pour la taquiner mais c’était de bonne guerre. D’ailleurs, qui aime bien châtie bien non ? C’était plutôt drôle quand on voyait l’évolution de la relation d’Apo et moi par rapport à ce dicton. Est-ce que ça voulait dire qu’au fond, nous nous étions toujours bien aimés mais que nous ne savions nous le montrer que en nous pourrissant ? L’heure n’était pas à la réflexion, mais à l’action. J’avais préparé cette soirée pendant plusieurs jours, alors je ne devais pas me rater et lorsque je retirais mes mains devant ses yeux une fois dans la pièce aménagée pour la soirée, je guettais sa réaction qui semblait étonnement…positive. Après avoir observé la pièce, jusqu’aux flocons de neige artificiels qui tombaient, elle alla voir les mur, posant ses mains dessus. Je restais contre la porte à l’observer, quand elle finit par briser le silence en me demandant sur un ton un peu humoristique, « Tu ne pouvais attendre quelques jours de voir de la vraie neige à Luxembourg ? » Je ris un peu et je décollais mon dos du mur, « Mais de la neige à l’intérieur, même au Luxembourg ça n’existe pas… » Je souris : elle avait l’air contente de sa surprise, et ça m’avait fait tellement plaisir. J’avais vraiment eu peur qu’elle n’aime pas la simplicité de la chose, même si c’était recherché. Parfois, les choses les plus simples étaient les meilleures, vraiment. « C’est magnifique… » Je me mordais la lèvre et je jetais un coup d’œil sur l’ensemble de la pièce, ne pouvant pas m’empêcher de me dire que j’avais quand même fait du bon boulot. Je fis quelques pas vers elle alors qu’elle s’approchait de moi, prenant le manteau qu’elle venait de me tendre pour aller le poser sur un porte manteau près de l’entrée de la galerie. « Je croyais qu’il y avait une exposition dans cet immeuble en ce moment… » J’haussais un sourcil, me tournant vers elle en me rapprochant d’elle : comment savait-elle ça ? Elle s’expliqua alors, « J’ai fait quelques recherches avant de venir… Pour savoir… » Je ris un peu et je finis par hocher la tête, « Et bien tu avais bien fait tes devoirs…c’est la galerie d’un ami à moi que j’ai aidé financièrement pour qu’il puisse exposer ses œuvres… » Je souris et je lui fis dos pour aller dans une autre pièce, espérant qu’elle me suivrait. C’était une pièce où était entreposés les tableaux de mon ami. J’allumais la lumière après avoir laissé Apo entrer, « Il fait des très belles toiles, c’est pour ça que j’ai accepté de l’aider quand il est arrivé à New-York.. » Je regardais un peu ses peintures, laissant aussi à mon invité le soin de pouvoir les observer puis je regardais Apo avec un petit sourire, « Tu as faim ? Je te laisse choisir entre Chinois, Italien ou Thaï ! » J’éteignais la lumière de la pièce pour retourner là où nous étions tout à l’heure, attrapant mon téléphone pour me préparer à commander alors que j’invitais Apo à s’assoie sur les coussins et les draps à terre, « Si madame la Princesse veut bien avoir l’obligeance de prendre siège par ici », annonçais-je avec un air de snob qui ne me ressemblait tellement pas.

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MessageSujet: Re: NATHAN&APOLLINARIA - Qu'est-ce que t'es Belle quand t'as peur, t'as peur de toi NATHAN&APOLLINARIA - Qu'est-ce que t'es Belle quand t'as peur, t'as peur de toi EmptyLun 21 Jan - 21:17

NATHAN&APOLLINARIA - Qu'est-ce que t'es Belle quand t'as peur, t'as peur de toi Tumblr_mdzo0oF4sI1qa4pdho1_r2_500



A vrai dire, Apollinaria ne s'attendait certainement pas à cela. C'est vrai quoi, Nathan était sensé être le petit frère antipathique qui n'avait pas une once de romantisme au fin fond d'un coeur froid et obscure que personne n'arriverait jamais à sonder et certainement pas elle ! Tout était remis en cause, d'un seul coup et ça faisait beaucoup à comprendre, à assimiler et à remettre en ordre. Elle profita des quelques instants à observer la neige tomber et les paysages sur les murs pour se permettre un instant de doute. Elle n'avait pas prévu ça, comment devait-elle réagir ? C'était tellement surprenant et inattendu qu'elle en perdait ses certitudes. La neige représentait beaucoup de choses pour elle. C'était un pont à la fois entre le Luxembourg et cette satané ville qu'était New-York et qu'elle détestait mais aussi entre la Russie de ses parents qu'elle n'avait jamais connu, l'Ukraine où elle avait vu le jour et où elle avait vécu ses plus jeunes années et le Luxembourg qui lui avait permis d'avoir la vie qu'elle avait actuellement. Elle songeait parfois, avec effroi la plupart du temps, à ce qui aurait bien pu lui arriver si jamais elle n'avait pas été adoptée par les Braün. Sans doute serait-elle encore en Ukraine, à errer sans but, pauvre et seule, ne connaissant pas sa véritable histoire. La neige lui rappelait énormément de choses et c'était à chaque fois un plaisir de la voir revenir chaque hiver au Luxembourg. Elle se souvenait de parties de batailles de neige endiablées où l'esprit orgueilleux d'Alexandr et Apollinaria faisait des étincelles. Ils avaient tous deux une sacro-sainte horreur de perdre et tout était prétexte à gagner, par (presque) tous les moyens. Je vous laisse imaginer lorsque c'était leurs adversaires qui gagnaient, surtout Nathan ! C'était pratiquement une question de vie ou de mort qui faisait régulièrement remonter à la surface de vieilles fissures dans le couple pourtant si jeune.

FLASH BACK
Apollinaria et Alexandr faisaient des réserves derrière un mur de neige entassé afin de reprendre la bataille qui faisait rage contre Nathan et Nora. Il était évident que la jeune femme ne se laisserait pas battre facilement sans avoir dit son mot. Elle était particulièrement concentrée sur la fabrication de ses boules quand Alexandr, affairé lui-aussi, marmonna « Tu me feras le plaisir de mieux viser cette fois. La dernière fois on est passé à deux doigts de la défaite... » A ces mots, la jeune native d'Odessa s'arrêta et tourna doucement son visage vers le jeune homme qui sentit instantanément qu'il venait de faire une boulette. « Pardon ? C'est MOI qui ne sait pas viser ? Je crois plutôt que je te garde dans mon équipe jusqu'à temps que je vois si tu n'es pas totalement mancho ! » C'en était trop pour Alexandr et explosa à son tour « Je ne crois pas que ce soit moi le problème, et tu le sais très bien ! Le problème, c'est toujours avec toi, parce avec Camille, je réussis très bien ! » Apollinaria lâcha prestement la boule de neige qu'elle tenait à la main avant de se lever. Elle reçu en pleine figure une boule venant de l'équipe d'en face, ce qui ne fit qu'aggraver sa colère. Elle se tourna vers Nathan et Nora en s'exclamant « On n'attaque pas quelqu'un de désarmé ! » Puis elle pivota vers Alexandr qui s'était levé doucement, s'approcha de lui et lui lança d'une voix doucereuse, l'index pointé « Et toi, si tu as quelques recommandations sur ta partenaire, adresse-toi à quelqu'un d'autre. Je ne suis pas qualifiée pour être la potiche de l'histoire. » Sur un dernier sourire forcé, elle détourna et talons et rentra d'un pas leste vers le château, les laissant tous plantés là.

Apollinaria s'était retournée vers Nathan et lui demanda alors, histoire de rendre cette atmosphère moins étrange, s'il ne pouvait pas attendre un peu de voir de la vraie neige. « Mais de la neige à l’intérieur, même au Luxembourg ça n’existe pas… » Elle hocha la tête, acquiesçant, un léger sourire sur le visage. « Tu n'as pas tord... » Elle faillit ajouter "sur ce point-là" mais se retint à temps. Ce n'était certainement pas le moment de commencer à pourrir ce rendez-vous. Elle le rassura alors sur son impression en lui disant à quel point elle trouvait ça beau mais ne put s'empêcher de demander si ce n'était pas, à la base, un repaire d'artiste comme elle l'avait vu sur internet. « Et bien tu avais bien fait tes devoirs…c’est la galerie d’un ami à moi que j’ai aidé financièrement pour qu’il puisse exposer ses œuvres… » Cette fois-ci, elle ne sut pas se reprendre à temps et lâcha, sans une once de remontrance mais plutôt en tant que conseil pour un futur gouvernant de pays « Tu sais, normalement, on ne précise pas "financièrement". Je veux dire, ce n'est pas très élégant et... je crois que tu devrais commencer à te préoccuper de ça... » Elle eut un petit sourire pour lui signifier que ce n'était vraiment pas pour le contrarier mais pour que ça lui soit utile à l'avenir.Elle le suivit dans la pièce attenante où se trouvait les fameuses peintures. « Il fait des très belles toiles, c’est pour ça que j’ai accepté de l’aider quand il est arrivé à New-York.. » Apollinaria se répondit rien, se contenant de regarder avec attention les toiles. Elle aimait particulièrement l'art et les peintures étaient quelque chose qui lui racontait généralement une histoire. Nathan avait bon goût, cet artiste peignait très bien. « Quel est son nom ? C'est étrange, je ne reconnais aucune de ses toiles. Pourtant, on n'a pas vraiment beaucoup de peintres au Luxembourg... » demanda-t-elle en souriant la jeune brune.

Ils revinrent dans la première pièce tandis que Nathan lui demandait ce qu'elle voulait manger. « Huum... Italien ! Je ne me lasserais jamais de leurs pâtes je crois bien... » Alors qu'elle jetait encore un regard autour d'elle, il lui proposa de s'asseoir. « Si madame la Princesse veut bien avoir l’obligeance de prendre siège par ici » La jeune femme avait bien pensé qu'il ne sortirait pas de son manteau un canapé bien dodu mais elle eut un instant de réflexion. Comment allait-elle s'asseoir, de sorte à être confortable et convenable, ce qui n'est pas aisé quand on porte une robe et des talons de 12 cm. Chose à laquelle il n'avait certainement pas pensé, ce qui était bien normal. Ou alors elle aurait commencé à s'inquiéter ! Elle s'assit alors cahin cahan sur les coussins tout en demandant « Alors, comment tu l'as rencontré, ce peintre ? »

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MessageSujet: Re: NATHAN&APOLLINARIA - Qu'est-ce que t'es Belle quand t'as peur, t'as peur de toi NATHAN&APOLLINARIA - Qu'est-ce que t'es Belle quand t'as peur, t'as peur de toi EmptyVen 25 Jan - 10:41

NATHAN&APOLLINARIA - Qu'est-ce que t'es Belle quand t'as peur, t'as peur de toi Tumblr_lz3k4nvYhj1qf7lqso1_500


Je savais être romantique, quand je le voulais. Apollinaria n’avait jamais pu en être consciente, mais pourtant, je pouvais l’être. Malgré toutes les aventures désastreuses que j’avais eues au cours de ma vie, j’avais toujours fait en sorte que mes relations se passent bien. Un petit diner aux chandelles chez moi (c’était une des raisons pour lesquelles je savais cuisiner, en fait : combien de filles s’attendraient à se faire recevoir chez un prince qui leur ferait un diner romantique aux chandelles ?) Mes parents avaient toujours pensé que ma manière de vivre à New-York était très loin d’être appropriée pour un homme de mon rang, mais ça m’était égal. Car les gens me préféraient comme cela. J’étais beaucoup plus accessible pour les personnes qui n’étaient pas de mon rang, et ça m’avait permis d’être un étudiant presque comme les autres à Colombia. Et ça m’avait permis de séduire également beaucoup de femmes, même si je n’avais jamais vraiment su les garder. Apollinaria avait l’air vraiment surprise, comme si elle n’aurait jamais soupçonné que je puisse faire une chose pareil. Intérieurement, j’étais très fier de moi, car j’avais réussi mon premier pari : elle avait peut-être du râler en voyant que je l’amenais à Brooklyn, mais elle semblait l’avoir déjà oubliée au vu de son sourire lorsqu’elle regardait les paysages projetés sur les murs, et la neige artificielle tomber du plafond. « Tu n'as pas tord... » Je souris légèrement, sans la quitter du regard et je lui confirmais alors que nous étions bien dans une galerie d’art. Dans celle d’un ami du Luxembourg que j’avais aidé pour qu’il vienne s’installer ici et tenter sa chance, tenter de vivre par le billais de son art. Peu d’artiste en avait réellement l’occasion, et j’étais content car il semblait plutôt bien marcher pour le moment, même si ça n’était que le début. « Tu sais, normalement, on ne précise pas "financièrement". Je veux dire, ce n'est pas très élégant et... je crois que tu devrais commencer à te préoccuper de ça... » J’haussais un sourcil, à moitié agacé mais aussi amusé par sa petite réflexion. Son petit sourire me prouvait qu’elle n’avait pas dit ça pour être méchante, mais vraiment pour m’aider. Ce genre de faute lui montrait à quel point j’étais attentif aux cours de mon cher père. Je ne répondis pas, sortant de la pièce pour lui montrer les tableaux de mon ami. J’aimais beaucoup l’art en général, toutes les branches de l’art à vrai dire. J’adorais aller au théâtre –mais un peu moins à l’opéra –, j’aimais aller également au cinéma et j’étais un mordu de peinture. C’était quelque chose que je semblais partager avec la jeune princesse qui regardait les toiles avec attention. « Quel est son nom ? C'est étrange, je ne reconnais aucune de ses toiles. Pourtant, on n'a pas vraiment beaucoup de peintres au Luxembourg... » Je glissais mes mains dans mes poches alors que nous retournions dans la pièce de tout à l’heure, « Il ne possédait pas encore de galerie au Luxembourg, c’est sa première ici… Son nom est Joseph Nicolo, tu sais le fils du célèbre savant du Luxembourg ? »

Je pris soin de refermer la porte derrière moi, allant voir dans un sac que j’avais apporté différentes brochures de traiteurs ou d’endroit où je pourrais commander quelque chose pour nous manger , lui demandant ce dont elle avait envie. « Huum... Italien ! Je ne me lasserais jamais de leurs pâtes je crois bien... » Je souris et je l’invitais à s’installer, prenant mon téléphone en me dirigeant vers elle pendant qu’Apo s’asseyait tant bien que mal sur les draps et coussins entreposés à terre. Bon, je dois bien avouer que j’aurais dû prévoir des chaises ou même un petit fauteuil pour qu’elle s’asseye. Je m’asseyais à mon tour près d’elle, ayant moins de mal pour m’asseoir et je regardais sur la brochure le numéro de téléphone pour prendre la commande chez l’Italien. « Alors, comment tu l'as rencontré, ce peintre ? » Je levais mon regard vers elle et je répondais de suite, « En fait, c’était le frère d’une fille que j’ai fréquenté il y a quelques mois…tu te souviens, Eva ? Et bien en fait, je connaissais déjà Joseph avant d’être avec sa sœur, il était dans mon internat à Paris lorsque j’étais en terminale. » Je souris et je composais le numéro du traiteur, « Tu as beaucoup faim ? » J’attendais que la demoiselle me réponde avant d’amener le téléphone à mon oreille, prenant alors commande : une bouteille de vin Italien, deux parts de lasagne et deux parts de tiramisu. Je donnais par la suite l’adresse où nous étions et mon nom puis je raccrochais, regardant rapidement l’heure. « Ça devrait arriver d’ici une petite demi-heure.. » Je me mordais la lèvre, sans avoir même pensé à ce que nous pourrions faire en attendant le diner. Je me sentais tout à coup terriblement gêné et je regardais autour de moi, disant alors, « Tu veux peut-être boire quelque chose en attendant ? J’ai ramené de l’eau et des verres… » Je souris un peu et j’allais chercher la bouteille et les verres, avant de me rasseoir pour remplir les deux verres tout en osant dire, « Tu sais…j’ai pas mal pensé à l’autre soir…à la fête pour Alex...sur le toit... » Cette soirée avait presque tout changé, à vrai dire. Même si Apo m’avait dit qu’elle n’était pas la femme qu’il me fallait, elle m’avait fait une crise de jalousie quand je lui avais dit que j’épouserai une autre princesse, et nous nous étions encore une fois embrassés. Il fallait vraiment que l’on mette les choses au clair une bonne fois pour toute.


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MessageSujet: Re: NATHAN&APOLLINARIA - Qu'est-ce que t'es Belle quand t'as peur, t'as peur de toi NATHAN&APOLLINARIA - Qu'est-ce que t'es Belle quand t'as peur, t'as peur de toi EmptyJeu 31 Jan - 11:35

NATHAN&APOLLINARIA - Qu'est-ce que t'es Belle quand t'as peur, t'as peur de toi Tumblr_mdzo0oF4sI1qa4pdho1_r2_500



Il y avait beaucoup de choses que la jeune femme ignorait sur Nathan et c'était sans doute réciproque. Bien qu'elle ait suivi de loin, contrainte et forcée, les agissements du petit frère de son défunt mari, elle ne savait, à bien y réfléchir, que ce qu'on pouvait trouver sur n'importe quel site internet ou magazine un tant soit peu porté sur les familles royales. Si elle était du genre à faire des listes, elle pourrait certainement rajouter surprenant et romantique dans ses colonnes. Mais après tout, elle en ferait quoi de ces listes ? Surtout qu'elle devait bien avouer que s'en était presque gênant qu'il se soit donné autant de mal pour leur premier rendez-vous alors qu'ils ne sortaient pas vraiment ensemble. Enfin, c'était bien ça n'est-ce pas ? Apollinaria était un peu perdue et tous les mots qu'elle emploierait normalement pour ce genre de situations ne semblaient pas appropriés. C'est sûr que ça n'était pas une soirée comme une autre et elle doutait qu'il s'en déroule de nombreuses de la sorte ce soir-là, à New York. Quoi qu'il en soit, il avait fait un effort, ça se voyait et c'était plutôt réussi. Et c'était tout ce qui comptait. Et c'est pourquoi elle se permit de lancer une petite réflexion sur ce qu'il venait de dire. Après tout, s'il devait devenir grand-duc, il fallait qu'il acquiert les bons réflexes tout de suite, non ? Et puis Apollinaria ne pouvait s'en empêcher. Mais, si elle aurait pu le dire de façon peu aimable auparavant, ce n'était dorénavant plus le cas.

Puis Nathan l'emmena voir les peintures dans la pièce adjacente. Après avoir admiré les toiles, ils revinrent dans la pièce principale pendant que la jeune femme songeait au fait qu'elle devrait sortir aller voir plus de vernissages. Elle aimait particulièrement voir les galeries quand elle voyageait mais, étrangement, elle n'avait été dans aucune des galeries qui pullulait à New York. Elle se promit de tenter cela un soir prochain tandis que Nathan répondait à sa question « Il ne possédait pas encore de galerie au Luxembourg, c’est sa première ici… Son nom est Joseph Nicolo, tu sais le fils du célèbre savant du Luxembourg ? » Apollinaria fut un peu surprise mais hocha de la tête en se remémorant celui à qui faisait référence Nathan. Parfois, elle avait l'impression que le Luxembourg était si petit qu'elle connaissait la plupart de ses habitants, du moins ceux qui avaient la nationalité luxembourgeoise. Elle approuva d'une moue le travail du jeune homme et proposa alors « Tu me le présenteras ? » Ce qui était encore plus agréable que de regarder des toiles était d'en discuter avec celui qui les avait peints et elle comptait bien contribuer à l'éclosion sur la scène artistique d'un luxembourgeois... Elle s'assit sur les draps posés au sol et demanda d'où il le connaissait, puisqu'elle, qui s'enorgueillissait de connaître nombre d'artistes luxembourgeois, n'en savait rien. « En fait, c’était le frère d’une fille que j’ai fréquenté il y a quelques mois…tu te souviens, Eva ? Et bien en fait, je connaissais déjà Joseph avant d’être avec sa sœur, il était dans mon internat à Paris lorsque j’étais en terminale. » Apollinaria fit une moue à l'évocation d'Eva. Elle ne voyait absolument pas de qui il parlait, comment aurait-elle pu, il ne restait pas très longtemps avec chacune de ses petites amies, si elle devait retenir le prénom et le visage de chacune et maintenant leurs frères ! Il n'y avait aucun espoir. Puis elle acquiesça à la fin de sa phrase. « Tu as beaucoup faim ? » lui demanda-t-il soudainement, le téléphone à l'oreille. Elle sortit de ses pensées et acquiesça « Bien sûr, toujours ! » N'allez pas croire que la jeune femme était du genre à se restreindre sur sa nourriture pour rentrer dans sa robe le lendemain, non. Elle préférait largement profiter de manger, qui était un réel plaisir. Elle l'entendit commander et eut un petit sourire satisfait. Quand il eût raccroché, elle lui dit, l'air ravie « Ca fait tellement longtemps que j'ai mangé des lasagnes ! » Puis elle croisa son regard et sentit brusquement qu'il était un peu gêné et ne comprit pas pourquoi. « Ça devrait arriver d’ici une petite demi-heure.. » Ca devait être ça, il devait avoir peur de ne pas savoir quoi dire ou quoi faire jusqu'à ce qu'arrive les lasagnes. Un instant, elle eût l'impression de sentir une sorte d’appréhension la saisir elle aussi. C'est vrai, il ne leur était jamais arrivé d'être dans une situation où ils pouvaient parler tranquillement et sans animosité aucune et ils n'étaient pas habitués. Elle songea un instant au fait qu'ils n'étaient peut-être pas faits pour être un jour habitués. Après tout, c'était peut-être une mauvaise idée encore. Et c'était encore elle qui avait proposé qu'ils se revoient. La première fois, ils se souvenaient tous les deux comment ça avait fini. Qui sait comment ça se passerait cette fois-ci ? « Tu veux peut-être boire quelque chose en attendant ? J’ai ramené de l’eau et des verres… » Il se mordait la lèvre, gêné et ça ne fit qu'accentuer le détachement de la jeune femme qui répondit très courtoisement « Oui, merci. » Son portable vibra, signe qu'elle venait de recevoir un message. Il s'agissait de Stanislas qui, comme chaque jour ou presque, lui donnait de ses nouvelles. Elle eut un léger sourire en lisant le message tandis que Nathan lui servait un verre et continuait « Tu sais…j’ai pas mal pensé à l’autre soir…à la fête pour Alex...sur le toit... » Soudainement, le coeur de la jeune femme battit un peu plus vite mais elle ne laissa rien paraître puisqu'elle répondit au sms de Stanislas tout en répondant, d'un air détaché « Ah oui ? C'était une belle réception je trouve... » Elle finit son message avant de poser son téléphone près d'elle et de prendre son verre et de le lever « Santé !» Puis elle but une gorgée puis posa son verre tout en déclarant, les yeux dans le vague « Oh et tu sais, cette princesse-là, la blonde. Il paraîtrait qu'elle a planté son fiancé devant l'autel l'année dernière... » Elle but de nouveau une gorgée d'eau et ajouta « Et tu te rends compte qu'elle était invitée quand même à cette réception alors qu'elle ne connaissait nullement Alex ? » Elle secoua la tête dans un signe de dénégation et de dépit.

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MessageSujet: Re: NATHAN&APOLLINARIA - Qu'est-ce que t'es Belle quand t'as peur, t'as peur de toi NATHAN&APOLLINARIA - Qu'est-ce que t'es Belle quand t'as peur, t'as peur de toi EmptySam 2 Fév - 12:00



NATHAN&APOLLINARIA - Qu'est-ce que t'es Belle quand t'as peur, t'as peur de toi Tumblr_lz3k4nvYhj1qf7lqso1_500


A dire vrai, plus le temps passait, plus j’avais l’impression de faire une grosse connerie. Non, en fait, j’avais l’impression que tout ceci ne rimait strictement à rien. Nous étions là, tous les deux au fin fond de Brooklyn, assis sur des coussins en guise de canapé en train de discuter d’art. Et nous faisions encore une fois comme si rien ne s’était passé. Pourquoi agissions-nous toujours ainsi ? Nous déballions ce que nous avions sur le cœur, nous nous laissions allé jusqu’à tomber dans les bras l’un de l’autre, nous faisions comme si nous allions assumer le fait qu’il y avait quelque chose entre nous, quelque chose de fort, mystérieux mais également intense, et la fois d’après, nous revenions au point de départ. Nous agissions comme Apollinaria et son beau-frère, Nathan. Non, en réalité, c’était encore pire car nous n’agissions même pas comme « d’habitude ». Car d’habitude, nous ne serions même pas ensemble, et encore moins ici. D’habitude, nous serions déjà en train de trouver la petite bête pour embêter l’autre, afin de pouvoir le rendre totalement dingue. Comment allions-nous réussir à trouver une issue à ce casse-tête si nous devions sans arrêt recommencer à zéro ? Nous allions parler de tout et de rien, nous allions rire, et soudainement, j’allais avoir envie de l’embrasser. Alors j’allais l’embrasser, et nous serions gênés, et nous nous disputerions à cause de ça et cette dispute me donnerait encore plus envie de l’embrasser à nouveau. C’était ce qui s’était passé sur le toit l’autre soir. Nous étions même prêts à avoir un vrai rendez-vous, nous nous étions quittés sur une note positive. Et maintenant ? Nous n’avions pas pu nous voir avant plusieurs semaines – pas pu ou avions nous essayé d’éviter de vivre ce moment que nous trouvions, avec le recul très gênant ? – et nous recommencions encore à zéro. Et ça se voyait, car nous évitions le sujet comme la peste. Cette situation allait finir par me rendre vraiment dingue.

Finalement, nous parlions de ce peintre qui m’avait prêté cette galerie pour ce soir. C’est vrai que le Luxemboug était tellement petit que généralement, nous connaissions tout le monde. Surtout qu’avec notre position, nous étions obligés de connaître la population. « Tu me le présenteras ? » Je me contentais de hocher la tête, pas de problème, si ça pouvait nous faire un ami commun ! J’étais certain que la demoiselle s’entendrait plutôt bien avec lui. Parler d’une ex n’était pas tellement une bonne idée vu la soirée que nous passions, alors je dirigeais plutôt rapidement la conversation vers la nourriture, lui demandant si elle avait fort faim. Sans grande surprise, elle me répondit, « Ca fait tellement longtemps que j'ai mangé des lasagnes ! » Je souris et je passais alors la commande à un traiteur Italien : deux bonnes parts de lasagnes. J’étais un gros mangeur de pâtes, ce qui avait souvent exaspéré mes parents qui auraient aimé que mon plat préféré soit une spécialité de chez nous ou quelque chose de plus… élaboré dirons-nous. En tout cas, nous devions attendre une bonne demi-heure avant que le plat n’arrive, et je ne savais absolument pas quoi faire, ni quoi dire. Je me sentais limite ridicule de garder ce silence de plus en plus gênant. J’avais l’impression que les seuls moments où nous ne nous sentions pas gênés, c’était lorsque nous nous disputions. Même si en ce moment, nos disputes ne tournaient plus autour du même sujet qu’auparavant, c’était presque comme ça que nous marchions ; nous devions nous disputer pour nous dire les choses. C’était plutôt étrange, et j’étais persuadé que ça n’était pas comme ça que nous allions réussir à mettre des vrais mots sur notre relation. Je lui demandais si elle voulait boire quelque chose, et heureusement pour moi elle répondit positivement. Je me levais alors, attrapant deux verres et une bouteille d’eau alors que je voyais Apollinaria lire un message, un léger sourire sur les lèvres ce qui me fit…bizarre.

Pourquoi est-ce que je me sentais soudainement terriblement jaloux ? Elle ne faisait que lire un message. Mais un message de qui ? C’était totalement ridicule. Reprends-toi Nathan ! Je me décidais alors de lui parler de ce qui s’était passé la dernière fois. Et c’était vrai, j’y avais souvent repensé. Elle m’avait montré de la jalousie, elle m’avait affirmé que je n’épouserai personne. Je crois que cette phrase avait fait écho dans mon esprit pendant longtemps, et ce soir j’avais besoin de réponses. De réponses concrètes, pas de sous-entendus. « Ah oui ? C'était une belle réception je trouve... » J’haussais un sourcil et je me rasseyais correctement en face d’elle, attrapant mon verre. Elle était encore scotché à son téléphone, j’avais même l’impression qu’elle avait à peine entendu ma phrase pour répondre à côté de la sorte. « Ouais...une belle réception... », murmurais-je, presque déçu alors qu’elle finit par poser son téléphone et prendre son verre, « Santé !» Je l’imitais en amenant mon verre entre mes lèvres, buvant une gorgée. Je me sentais encore plus mal à l’aise maintenant que ma tentative d’en parler venait d’échouer. Oh et tu sais, cette princesse-là, la blonde. Il paraîtrait qu'elle a planté son fiancé devant l'autel l'année dernière... » Je relevais le regard vers elle : je rêvais ou elle s’était renseignée sur cette fille que j’avais prétendu être ma future fiancée ? « Et tu te rends compte qu'elle était invitée quand même à cette réception alors qu'elle ne connaissait nullement Alex ? » Je bus également une gorgée de mon verre, le finissant en regardant devant moi, un peu perdu dans mes pensées. Mais qu’est-ce qu’elle cherchait à parler de ça ? Elle n’avait pas compris que j’avais pris cette fille au hasard juste pour la rendre jalouse ? « C’est pour ça que cette soirée qu’organise mes parents tous les ans est ridicule. Les trois quart des gens conviés ne connaissaient même pas Alex. », finissais-je par répondre sur un ton assez sec avant de lever les yeux au ciel. C’était plus pour se montrer que pour rendre réellement hommage à mon frère. Je me versais une nouvelle fois de l’eau et je posais mon regard sur Apo, « Et comment tu sais ça d’abord ? Tu as fait ta petite enquête pour discréditer la concurrence ? », lançais-je ironiquement. Bon, là je la cherchais un peu, mais ça n’était pas méchant. C’était plus de la…taquinerie. Même si c’était un peu l’impression que j’avais. Je n’avais même pas repensé à cette fille depuis la soirée. Je lui souris d’un air provocateur. La demi-heure à attendre passa plus vite que ce que j’avais espéré, ou alors je n’avais pas vu le temps passer puisqu’on finit par sonner à la porte. Je me levais et j’allais ouvrir au livreur, le payant avant de revenir avec un plateau en mains. « Et voilà les lasagnes ! » Je m’asseyais à nouveau face à elle et je posais le plateau entre nous, déballant les deux assiettes de lasagnes. Je donnais les couverts à la jeune princesse et je pris les miens : les plats dégageaient une odeur tout simplement délicieuse. « Buon appetito ! », lançais-je alors en commençant à déguster ma lasagne, espérant que je n’allais pas me mettre de la sauce tomate partout.


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MessageSujet: Re: NATHAN&APOLLINARIA - Qu'est-ce que t'es Belle quand t'as peur, t'as peur de toi NATHAN&APOLLINARIA - Qu'est-ce que t'es Belle quand t'as peur, t'as peur de toi EmptyVen 8 Fév - 23:14

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Finalement, plus elle y songeait, plus elle pensait que c’était une mauvaise idée ce rendez-vous. Ca n’allait mener à rien, ils n’allaient certainement pas réussir à quoi que ce soit puisqu’ils ne savaient vraisemblablement ce qu’ils foutaient là, eux-mêmes. Elle avait toujours pensé être une fille plutôt romantique, et ça semblait être le cas lorsqu’elle sortait avec Alexandr mais ça ne devait plus l’être désormais. Certes, l’attention de Nathan l’avait touchée mais la mettait également mal à l’aise. Sans réellement savoir pourquoi d’ailleurs. Sans doute que ça faisait un peu trop d’attention après tout ce qui s’était passé entre eux deux. C’est vrai, ça aurait pu être une belle surprise pour un couple qui fête au moins quelques mois de relation mais là, ça lui semblait un peu… déplacé. C’était comme s’il s’était préparé à tout cela alors qu’elle était elle-même complètement déphasée et n’était pas sûre de vouloir s’engager dans une relation. Quand elle était adolescente, elle n’envisageait certainement pas de se marier un jour avec Alexandr, bien que toutes ses copines lui disent à quel point elle avait de la chance de devenir un jour princesse et de sortir avec un prince si beau. Elle les écoutait mais n’y songeait pas. Après tout, quand il lui avait demandé sa main, il n’avait même pas la bague avec lui et cette idée avait dû très certainement être soufflée par un proche car ils n’avaient jamais pensé à officialiser de cette façon, si tôt. Son mariage avait été un conte de fée qui lui avait fait croire qu’elle était une romantique cachée mais elle en doutait fortement désormais. Elle préférait nettement des rendez-vous moins affichés et peut-être plus simples. Ca paraissait sans doute paradoxal mais elle se cherchait encore, puisqu’elle n’avait pas eu l’impression d’être de nouveau amoureuse depuis la mort de son mari. Et c’est ainsi qu’elle se demandait si elle se voyait maintenant en couple. Elle en doutait. Dire qu’elle sortait quelqu’un, qu’elle devait lui être fidèle, devoir être amoureuse, se farcir les saint-valentin, les cadeaux aux anniversaires et aux Noël… Ca ne l’enchantait guère. Certes, elle ne pouvait nier qu’il se passait quelque chose avec Nathan mais elle ne voulait pas que tout ça soit public, officiel, rigoureux, rigide. Elle n’avait que 23 ans et était pourtant déjà veuve. Il était temps qu’elle décide de sa vie amoureuse or ça semblait mal parti avec cette soirée…

C’est pourquoi elle fit semblant de ne pas voir où il voulait en venir avec son histoire de réception. C’était vraiment quelque chose d’ancré dans sa tête, il était sacrément têtu. Le problème, c’est qu’elle l’était aussi et qu’elle n’avait pas envie de parler de cette soirée, de leurs potentiels sentiments et tout ce qui allait avec. Pourquoi est-ce qu’il devait toujours essayé de mettre des mots sur quelque chose qui ne pouvait pas en porter ? Pourquoi est-ce qu’il n’essayerait pas de lui montrer qui il est vraiment puisque, après toutes ces années, Apollinaria ne savait presque rien de lui ? Tout ça commençait à l’agacer et à l’ennuyer. Elle finit alors d’envoyer son message à Stanislas, pensant un instant que c’était tellement plus simple avec lui. Pas de sentiments autres qu’une amitié solide, pas de problèmes de couple, un sourire de façade pour les journalistes et tout le monde était content. Chacun pouvait se faire sa propre opinion et c’était bien mieux ainsi. Moins ennuyant que ce simulacre de rendez-vous. Elle rengagea la conversation sur la blonde que Nathan avait « emprunté » à la dernière réception, et dont elle avait complètement occulté le prénom, ce qui montrait bien à quel point elle n’en avait cure de cette fille insignifiante et sans risque. « C’est pour ça que cette soirée qu’organise mes parents tous les ans est ridicule. Les trois quart des gens conviés ne connaissaient même pas Alex » Apollinaria opina du chef et attendit d’avoir déglutit sa gorgée d’eau avant de répondre en confirmant « A qui le dis-tu ! » Elle rencontrait à chaque fois de nouvelles personnes tous les ans qu’elle ne connaissait ni d’Eve ni d’Adam mais qui se faisait un plaisir de paraître dans ce genre de réception. Elle faisait alors le sourire dont elle avait le secret et se persuadait qu’elle ne faisait cela que pour lui, et uniquement pour lui. La semaine qui accompagnait cet funeste anniversaire, la jeune femme était une sorte de personnification de la tristesse qui ne s’achevait qu’à la fin de sa période de deuil annuelle. Etrange, certes, mais elle n’y pouvait rien et ne luttait pas vraiment contre. « Et comment tu sais ça d’abord ? Tu as fait ta petite enquête pour discréditer la concurrence ? » Le regard d’Apollinaria se tourna lentement vers Nathan avant qu’elle ne hausse les sourcils. Il se moquait d’elle ou quoi ? « De quelle concurrence tu parles au juste ? » Elle ne savait pas comment prendre cette remarque. Etait-ce une sorte de pique pour attirer sa jalousie, pour confirmer les propos qu’elle avait tenu l’autre soir ou pour l’agacer ? Difficile de percer le mystère.

Finalement, le livreur sonna à la porte et apporta leurs lasagnes. Nathan s’empressa de les payer et de les rapporter vers elle. Elle se posa rapidement la question de savoir comment ils allaient réussir à manger correctement, sans en mettre partout. Les lasagnes n’étaient peut-être pas la solution parfaite dans ce genre de situation… Elle n’en laissa pourtant rien paraître et afficha un sourire ravi en voyant les belles parts qui leur avait été livré. Il lui tendit les couverts et ils commencèrent à manger tandis qu’il lançait « Buon appetito ! » Elle lui répondit par un sourire, sans pourtant répondre. On lui avait toujours appris à ne jamais dire bon appétit et les habitudes étaient difficiles à effacer, surtout quand on n’en a aucune envie. Elle avala sa première bouchée et fut agréablement surprise par la qualité du plat. « Hum, c’est excellent ! » Elle continua de manger alors que le silence prenait une place assez importante. Un peu gênée, elle décida de reprendre la parole « Tu sais comment va Nora ? Ca fait longtemps que je l’ai vue ! »

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MessageSujet: Re: NATHAN&APOLLINARIA - Qu'est-ce que t'es Belle quand t'as peur, t'as peur de toi NATHAN&APOLLINARIA - Qu'est-ce que t'es Belle quand t'as peur, t'as peur de toi EmptyJeu 14 Fév - 15:55



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J’avais la sensation que tout ne se passait pas comme je l’avais prévu. Quoi que…qu’est-ce que j’avais prévu au juste ? J’avais prévu l’environnement de notre rendez-vous, j’avais prévu de quoi manger, mais je n’avais pas prévu ce qui se déroulerait pendant. Enfin, je m’étais fait bien souvent des films quand je pensais à cette soirée, m’imaginant tous les scénarios possibles et inimaginables. Je l’imaginais ne voulant pas mettre un pied dans le bâtiment car celui-ci se trouvait à Brooklyn et qu’elle ne voulait pas rester plus de quelques minutes dans ce quartier peu sur de New-York, je l’avais même imaginé me poser un lapin, ou me prévenir plusieurs heures avant qu’elle ne pourrait finalement pas venir et qu’elle était désolée. J’avais également imaginé que la soirée se passe bien, mais j’avais toujours eu peur d’imaginer la suite. Comme les questions bizarres du genre, est-ce que je dois l’embrasser quand elle arrive ? C’est vrai, la dernière fois que nous nous étions vus, c’était sur le toit pendant cette fichue réception, et la dernière chose qu’Apollinaria avait fait, c’était m’embrasser. Alors qu’est-ce que je devais en penser ? Qu’est-ce que je devais penser de nous, surtout ? Je voulais juste que l’on puisse se retrouver, dans un endroit où aucun regard indiscret ne pourrait fausser notre comportement et nos jugements. Nous n’étions que tous les deux, elle et moi. Et alors que je voulais que les choses viennent naturellement, Apo bloquait encore une fois tout. J’avais fait tout cet effort afin que l’on puisse résoudre une bonne fois pour toute notre « problème », que l’on essaie ensemble de mettre des mots sur ce qui se passait entre nous. Car la jeune femme ne pouvait pas le nier, il se passait bel et bien quelque chose et nous ne pouvions pas le laisser en suspend. Il nous fallait des réponses. Enfin, il me fallait des réponses.

Le comportement d’Apollinaria était toujours tellement étrange. On aurait dit qu’elle se contredisait elle-même lorsqu’elle parlait et lorsqu’elle agissait. Alors que j’essayais de mettre sur le tapis le sujet de ce qui s’était passé sur le toit l’autre soir, elle venait me parler de cette fille que j’avais présentée à Apo comme étant ma potentielle future femme. Et tout ça, pour la discréditer. C’était dingue, le faisait-elle exprès ? Qu’est-ce qu’elle cherchait à la fin ? C’est pour cela que je lui demandais alors si elle avait fait des recherches pour éliminer la concurrence, ce qui ne sembla pas tellement lui plaire. « De quelle concurrence tu parles au juste ? » Un léger sourire provocateur se dessina sur mon visage et j’haussais les épaules : c’était elle qui avait amené ce sujet, alors elle devait assumer la petite crise de jalousie qu’elle m’avait fait à la réception en l’honneur d’Alex. Je n’avais pas rêvé, elle avait bien fait une crise de jalousie ce soir-là et elle ne pouvait pas le nier. « Apo… « Tu n’épouseras ni cette fille ni aucune autre ! », ça voulait dire quoi au juste ? Pourquoi tu tournes toujours autour du pot, tu ne peux pas avouer une seule seconde que tu étais jalouse l’autre soir en me voyant avec cette fille ? » Heureusement, le livreur qui nous ramena les lasagnes nous empêcha de nous disputer une nouvelle fois, et une fois installé, je lui souhaitais bon appétit alors que je commençais à déguster les dîtes lasagnes. Un léger silence s’installa alors entre nous, jusqu’à ce qu’elle finisse par dire, « Hum, c’est excellent ! » J’hochais la tête alors que j’étais déjà à la moitié de ma part, buvant parfois une gorgée d’eau. « Aussi bonnes qu’en Italie, oui », répondais-je d’un ton assez neutre entre deux bouchées. Et hop, un nouveau silence. Décidément, ça n’était pas l’ambiance dont j’avais espéré en organisant tout ça, et je me sentais terriblement déçu. Alors quoi, nous n’étions attiré l’un vers l’autre uniquement lorsque nous nous disputions ? Je commençais sérieusement à douter qu’il puisse se passer quoi que ce soit avec elle. « Tu sais comment va Nora ? Ça fait longtemps que je l’ai vue ! » Je relevais le regard vers elle et j’haussais les épaules, avalant ma part de lasagne avant de lui répondre, « Elle va bien… » Cette question n’avait été posée uniquement pour casser le blanc qui s’était installé, c’était logique. Si elle voulait savoir comment ma sœur allait, elle lui aurait demandé elle-même.

Une fois ma part finie, je pris une serviette en papier pour m’essuyer les lèvres et je soupirais, regardant Apollinaria. « Bon… bah cette soirée aura été un flop total… » Je soupirais et je me levais pour aller poser mon assiette un peu plus loin, croisant les bras au niveau de mon torse en regardant à travers la fenêtre les rues de la grande ville alors qu’il commençait à pleuvoir dehors. « Je crois que ça ne pourra pas marcher tant que tu n’accepteras pas qu’il se passe quelque chose entre nous. Je ne sais pas si c’est parce que tu n’es pas prête ou parce que tu as honte, mais on ne peut pas rester comme ça… Je pensais te faire plaisir en organisant tout ça et j’ai l’impression que ça t’agace plus d’être ici qu’autre chose. » J’étais agacé. Agacé parce que tout ça n’avait servi à rien. Parce qu’elle m’avait laissée croire aux travers de nos plusieurs baisers que j’avais peut-être un espoir, parce qu’aux travers de nos plusieurs baisers mes sentiments que je croyais enterrés et oubliés étaient remonté à la surface pour rien. A part pour me rappeler à quel point tirer un trait sur elle avait été douloureux plusieurs années plus tôt. J’allumais les lumières de la pièce, stoppant immédiatement les projections sur les différents murs. J’attrapais la petite télécommande pour éteindre le petit boitier fixé sur le plafond qui faisait tomber la neige artificielle et je regardais Apollinaria. « Je n’ai plus qu’à trouver une autre princesse à épouser histoire que mes parents te fichent la paix », lançais-je amèrement alors que je prenais ma veste et que je mis mon portefeuille à l’intérieur. « J’abandonne… ferme bien la porte en sortant », ajoutais-je alors que je lui tournais le dos pour sortir de la pièce.



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MessageSujet: Re: NATHAN&APOLLINARIA - Qu'est-ce que t'es Belle quand t'as peur, t'as peur de toi NATHAN&APOLLINARIA - Qu'est-ce que t'es Belle quand t'as peur, t'as peur de toi EmptyLun 18 Fév - 15:08

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Cette soirée tournait au fiasco sans que la jeune femme ne puisse déterminer quel était le point de non-retour, comment ils s'étaient dirigés petit à petit vers cette lente mais sûre catastrophe. Comme le disait Fiodor Dostoïevski, "Quand le navire doit sombrer, les rats sont les premiers à le quitter." Et ils faisaient certainement partis de ceux-là. Ils tentaient d'être naturels, normaux mais force était de reconnaître qu'ils en étaient tout simplement incapable. Ils omettaient de parler de certaines choses pour que ça ne dégénère pas en engueulade, Apollinaria refusait de reconnaître à haute voix qu'elle était un tant soit peu jalouse et Nathan semblait en faire des tonnes pour quelque chose qui ne prenait manifestement pas. Un instant, la native d'Odessa se demandait ce qu'ils faisaient là et s'ils comptaient se compter fleurette toute la soirée. Après tout, qu'est-ce qu'elle voulait, elle ? Elle n'en savait rien et n'était pas sûre que Nathan en sache plus qu'elle. Et puis il y avait cette satanée histoire de mariage. Sans l'énoncer, elle planait au-dessus d'elle comme une menace, tournoyait comme un rapace ayant repéré sa proie. Tout dans ses journées tendaient à rappeler à la jeune femme cet envie qu'avait les parents de Nathan. Quand elle voyait les rudiments de droit de la famille, qu'on y parlait de mariage et qu'on soulignait les empêchements à mariage pour les personnes ayant des liens de parenté, elle s'interrogeait sur le droit luxembourgeois et ne pouvait s'empêcher de songer à tout ça. Et puis, elle se rebellait intérieurement et s'agaçait contre ce cours stupide. Après tout, ils n'en avaient pas besoin dans un cours de relations internationales, n'est-ce pas ? Qu'est-ce que le droit privé et le droit de la famille qui plus est, venait faire là dedans et lui troubler sa journée ? Elle avait la désagréable que tout lui filait entre les doigts et c'était une situation et un ressenti ô combien désagréable pour la jeune femme. Plus elle y songeait, plus elle se disait qu'ils avaient été idiots et que son stupide instinct de jalousie n'avait fait qu'amplifier quelque chose de pratiquement inexistant. "Il n'est de désir que dans la jalousie." disait Jacques Attali et elle ne pouvait qu’acquiescer.

Et voilà que tout recommençait. Une simple phrase qui n'avait pas été détectée au radar des choses à ne pas dire pour que ça ne parte pas dans tous les sens, et voilà. Il suffisait qu'il reparle de cette fameuse soirée et qu'il émette l'hypothèse qu'elle fut jalouse. Bien qu'elle savait que ça pourrait paraître extrêmement étrange, Apollinaria nia. Pourquoi le serait-elle ? Il n'y avait rien entre eux, après tout. Bien qu'elle doive avouer que la jalousie était devenue une forme habituelle de ses traits de caractère depuis l'officialisation de sa relation avec Alexandr. Auparavant, elle n'en avait que faire qu'il voit d'autres filles puisqu'elle ne se gênait pas non plus. Mais tout avait changé, et de façon drastique. « Apo… « Tu n’épouseras ni cette fille ni aucune autre ! », ça voulait dire quoi au juste ? Pourquoi tu tournes toujours autour du pot, tu ne peux pas avouer une seule seconde que tu étais jalouse l’autre soir en me voyant avec cette fille ? » La jeune brune tourna lentement son regard vers Nathan. Il était froid, impersonnel, agacée qu'il puisse parler de cela, encore. Et qu'il ne semble pas avoir envie de s'en dépêtrer avant d'avoir une réponse claire. Et bien, il pouvait courir. Elle n'en avait pas fini. Elle n'eût rien à répondre à cela puisque le livreur la sauva d'une réplique acerbe en apportant les lasagnes. La jeune femme tenta deux approches, afin de casser l'air froid qui s'était installé et le silence, en vain. Les deux fois, il répondit de façon évasive et impersonnelle. Grand bien lui en fasse. Elle n'allait certainement pas s'obliger à faire des efforts toute la soirée. « Bon… bah cette soirée aura été un flop total… » Apollinaria se retint d'ajouter "ah bon, tu crois ?" et se contenta de lever les yeux au ciel tout en déposant son assiette sur le drap. Elle attrapa sa serviette et se tamponna légèrement les lèvres tandis que Nathan s'éloignait. « Je crois que ça ne pourra pas marcher tant que tu n’accepteras pas qu’il se passe quelque chose entre nous. Je ne sais pas si c’est parce que tu n’es pas prête ou parce que tu as honte, mais on ne peut pas rester comme ça… Je pensais te faire plaisir en organisant tout ça et j’ai l’impression que ça t’agace plus d’être ici qu’autre chose. » Apollinaria eût un petit rire avant de lever le visage vers lui et de lui répondre « Vraiment ? Tu es d'une perspicacité incroyable. » D'un dernier regard glacial, elle attrapa son verre, comme pour se tempérer. Il avait une faculté à la faire sortir de ses gongs relativement facilement... « Je n’ai plus qu’à trouver une autre princesse à épouser histoire que mes parents te fichent la paix » Une fois de plus, elle leva les yeux au ciel et lança d'un ton sarcastique « Tu manques terriblement d'imagination. Tu ressasses tout le temps les mêmes choses, mon pauvre... » Puis, dans un dernier élan, il lança « J’abandonne… ferme bien la porte en sortant » et Apollinaria songea qu'il avait eu là la meilleure idée de la soirée.


FIN

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