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APOLLINARIA & NATHAN ϟ i'm glad you came

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MessageSujet: APOLLINARIA & NATHAN ϟ i'm glad you came APOLLINARIA & NATHAN ϟ i'm glad you came EmptyMer 19 Sep - 22:37




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The sun goes down, the stars come out, and all that counts is here and now. My universe will never be the same. I'm glad you came
I'm glad you came





C’est drôle, comme ma vie semblait monotone depuis la mort d’Alexandr. D’habitude, c’était lui qui m’entrainait dans des sorties toutes aussi tordues les unes que les autres, c’était lui qui me racontait toutes ses histoires et qui m’occupait lorsque je lui parlais des filles que je fréquentais. Oui, parce qu’il y avait toujours quelque chose à dire là-dessus : j’étais tombé plusieurs fois amoureux, mais mes histoires d’amour tournaient toujours à la tragédie. En fait, j’avais commencé à m’habituer à me faire larguer. Ça pouvait paraître bête : j’étais héritier d’un titre très important, j’étais riche, j’avais une très bonne éducation, et je ne pensais pas être désagréable à regarder. Alors qu’est-ce que c’était, mon problème ? J’en avais souvent parlé avec Alexandr, et il m’avait toujours dit que je finirais par trouver la femme qui arriverait à supporter la pression de notre rang. Parce qu’être prince n’était pas facile tous les jours. Les gens pensent que c’est un grand avantage, mais pas tellement. Être prince, c’est faire attention à ce qu’on fait, et à ce qu’on dit en public. Être prince, c’est devoir suivre des cours particulièrement ennuyeux qui nous apprend à comment gérer un pays, en cas de crise, ou même lorsque tout va bien. C’est apprendre les bonnes manières et y faire attention à chaque fois de les respecter. Et surtout, c’est se trouver une femme qui pourrait devenir un bon parti, une femme qui sait aussi bien que vous respecter les bonnes manières et tous les protocoles. Je crois que la règle des petites amies et la plus dure, car à chaque fois, je devais faire attention avec qui je voulais sortir, et quand on est fort jeune, ça n’est pas facile.

Mais prince ou pas, la rentrée n’avait pas été facile pour moi, comme pour tous les étudiants. Je venais tout juste de reprendre mes cours de droit, et j’avais vraiment hâte de revenir à la fac, car les vacances avaient été plutôt calmes. La semaine était passée très vite, j’avais passé la majorité de mon temps avec Aaron, mon meilleur ami lorsque j’avais un peu de temps libre entre deux cours. J’avais décidé de ne pas sortir du week-end, et de rester chez moi pour pouvoir travailler et faire quelques courses pour la fac. J’avais pas mal de bloc-notes à acheter, et aussi des stylos, des bouquins. J’étais d’ailleurs en train de faire les dites courses lorsque je reçu un sms d’Apollinaria. Nous ne nous étions pas beaucoup parlés depuis la dernière fois. En fait, je crois que dans un sens, elle devait m’éviter. C’est vrai, la dernière fois, je lui avais balancé que j’avais été amoureux d’elle, et j’avais peur que nous soyons un peu gênés l’un envers l’autre maintenant. La jeune femme voulait me voir, et me demandait si je serais chez moi Samedi dans la soirée. Je répondais que je pouvais nous préparer quelque chose à manger. C’était assez inhabituel, mais nous voulions devenir amis, alors c’est ce que les amis font, n’est-ce pas ?

Samedi, après les courses pour mes fournitures : courses pour faire de quoi manger. Je n’étais pas un fin cuisto, puisque j’avais eu l’habitude qu’on me fasse à manger au château, mais faire la cuisine avait fait partie de mon éducation, car mes parents voulaient que ma sœur et moi sachions nous débrouiller à nous faire des petits plats quand nous étions à New-York. J’avais donc décidé de faire un petit plat, une spécialité de chez nous et je m’y étais mis dès la fin de l’après-midi, tablier et recette sous la main ! J’étais en train de mettre le tout au four lorsqu’on sonna à la porte. Je regardais rapidement l’horloge, il était déjà l’heure que la princesse m’avait indiquée dans son sms. Pas le temps de retirer mon tablier, j’accourais à la porte pour ouvrir à Apollinaria. Je souris un peu en la voyant devant ma porte, ne sachant même pas comment lui dire bonjour amicalement. Nous n’étions vraiment pas habitués à ça. « Je t’en prie, entre. », murmurais-je à la jeune femme en me reculant légèrement pour la laisser entrer dans mon appartement que j’avais rangé le mieux possible. « J’espère que tu aimes le Judd mat Gaardebounen ! », lançais-je en riant un peu après avoir fermé la porte derrière elle, « Mais s’il te plait, sois indulgente, Alexandr m’avait appris il y a tellement longtemps que j’ai eu du mal à le refaire ! » Je souris et je m’avançais un peu vers le salon. Bizarrement, je me sentais un peu…gêné. A cause de ce que je lui avais dit ? Probablement. Je regardais ma montre, « Encore une demi-heure de cuisson…tu veux quelque chose à boire ? », demandais-je à Apo en allant rapidement dans la cuisine pour régler la minuterie du four. L'avantage, quand nous étions entre nous, c'est que nous pouvions respirer et oublier le protocole et toutes les règles pendant quelques heures. Nous n'étions que Nathan et Apollinaria, deux...jeunes gens qui essaient de devenir de bons amis ?




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Dernière édition par M. Nathan De Luxembourg le Mar 20 Nov - 9:33, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: APOLLINARIA & NATHAN ϟ i'm glad you came APOLLINARIA & NATHAN ϟ i'm glad you came EmptyDim 23 Sep - 22:14

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Ca faisait quelques jours que la jeune femme était revenue à New-York et une phrase tournait dans sa tête depuis. Sans cesse. Ce n'était pas vraiment son genre, elle devait l'avouer et c'est bien ça qui l'angoissait un peu. Pourquoi est-ce qu'une phrase lancée par son beau-frère -nouvellement son ami- l'empêchait de se concentrer décemment ? Pourquoi est-ce qu'elle ne parvenait pas à se l'enlever de la tête, comme d'habitude ? C'était une bonne question et elle ne parvenait pas à une réponse qui lui convenait vraiment. Certes, elle avait déjà entendu des hommes lui dire qu'ils l'aimaient mais là, c'était totalement différent. C'était Nathan. C'était son beau-frère. C'était le frère de Alexandr. Elle le détestait. Et il l'aimait AVANT. Ca faisait toute la différence. Oui mais voilà, elle ne parvenait pas à se dire qu'il avait vraiment tourné la page et c'est bien ça qui la dérangeait. Pourquoi lui en aurait-il parlé s'il n'y pensait plus ? Ca n'avait aucun sens. Tout comme cette fichue idée de devenir amis. Ils n'avaient pas réussi quand Alexandr était en vie, pourquoi réussiraient-ils mieux maintenant ? Encore une bonne question sans réponse. Du moins pour l'instant. Apollinaria n'était pas une femme d'inaction. C'était une princesse et une princesse ne se laisse pas faire et ne se laisse pas retourner le cerveau pour quelques mots. Ca non. Elle décida donc de lancer une invitation à son nouvel ami pour qu'ils se voient un peu. De plus, ils fallait bien qu'ils mettent quelque chose en place pour contrecarrer les plans de sa belle-mère non ?

Oui mais voilà, tout aurait pu être simple mais la vie avait un drôle d'humour et semblait vouloir tout compliquer, histoire de mettre un peu de piquant. La jeune Luxembourgeoise venait tout juste de plaquer son petit-ami, Milo et elle n'arrivait pas vraiment à mettre de mots sur cette rupture. Sans doute parce qu'ils devenaient trop proches, il en savait trop, il était trop gentil, trop différent, trop tout. Ca n'était plus possible. Certes, elle l'appréciait beaucoup et ils étaient sortis ensemble pendant plusieurs mois, avaient failli même faire les journaux et quelques rumeurs avaient, forcément, filtré par le biais de magazines people mais le pire avait été évité. La princesse de Luxembourg avec un jeune brésilien tout droit sorti des favelas, ça faisait moyen niveau image. Et elle avait beau se dire qu'elle s'en fichait pas mal de ce que pouvait penser les gens, ça l'affectait tout de même. Sa vie sentimentale ressemblait à s'en méprendre à un champ de ruines. Stanislas était reparti en Russie, Aaron semblait faire le mort et elle se séparait maintenant de Milo. Beaucoup trop de préoccupations pour une seule tête. Et c'est presque contente de voir Nathan mais à la fois nerveuse de ne pas savoir comment se comporter avec lui, qu'elle se présenta à la porte de l'appartement du jeune homme. Elle n'y était jamais venue, si étrange que ça puisse paraître. Elle ajusta sa robe pendant qu'elle frappait à la porte, attendant. Alors qu'il lui ouvrit la porte, confrontée à un événement qu'elle n'avait encore jamais affronté auparavant, la princesse eut un moment de gêne qu'elle sentit partagé puisqu'il lui murmura, un peu mal à l'aise « Je t’en prie, entre. » Elle esquissa un léger sourire pour le remercier et entra dans l'appartement. Elle jeta un léger regard circulaire discret afin de voir où elle mettait les pieds sans pour autant paraître indiscrète. « J’espère que tu aimes le Judd mat Gaardebounen ! » Apollinaria eut un petit rire avant de lui répondre « C'est le plat national, ça serait un crime de ne pas l'aimer ! » Elle se défit de son manteau qu'elle laissa choir sur la canapé avant de se rendre dans la cuisine afin de sentir mieux la bonne odeur qu'elle avait remarqué en entrant. « Mais s’il te plait, sois indulgente, Alexandr m’avait appris il y a tellement longtemps que j’ai eu du mal à le refaire ! » Elle se retourna alors avec un sourire de compréhension sur le visage. « Je ne vais certainement pas te juger, je suis très mauvaise cuisinière ! » Et c'était un euphémisme. Elle ne se faisait quasiment jamais à manger, que ce soit chez elle, au Château, chez ses parents adoptifs ou bien chez son père naturel. Elle n'avait jamais eu besoin alors pourquoi apprendre à quoi sert une casserole ou mettre un peu d'huile dans une poêle ? « Encore une demi-heure de cuisson…tu veux quelque chose à boire ? » La jeune femme opina du chef tout en proposant dans un sourire fatigué « Si tu as un verre de vin, ça serait parfait, j'ai eu une longue journée. » Allez, respire. Tout va bien se passer. Sois naturelle bon sang.

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MessageSujet: Re: APOLLINARIA & NATHAN ϟ i'm glad you came APOLLINARIA & NATHAN ϟ i'm glad you came EmptyLun 24 Sep - 9:40




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On peut dire que je me retrouvais vraiment dans une situation peu commune. Depuis petit, j’avais pris l’habitude de vivre dans un immense château, à l’abris de tous les regards indiscrets. J’avais aussi pris l’habitude d’avoir une immense chambre, qui devait faire environ dix fois ma chambre actuelle dans mon petit appartement New-Yorkais. L’appartement en lui-même était très petit comparé au château dans lequel j’avais grandis, avec les grands jardins qui l’entourait et où je faisais des immenses parties de cache-cache avec mon frère et ma sœur lorsque nous étions plus jeunes. L’été, nous nous mettions également en maillot de bain, et nous faisions des batailles d’eau géantes. Parfois, mes parents jouaient avec nous, lorsqu’ils n’étaient pas occupés. Nous avions beau être une famille importante, une famille princière, entre nous, nous avions appris à être simple. Et je crois que si Nora et moi arrivions à nous habituer à cette vie New-Yorkaise, dans un appartement, en pleine ville, sans cuisinier ou domestique à notre disposition – bien que nous ayons quelques gardes du corps et des chauffeurs, même à New-York –, c’était grâce à nos parents qui nous avaient appris à vivre le plus simplement du monde. Bon, au niveau de la cuisine, je restais quand même quelque peu mauvais, mais j’avais tenté de refaire cette recette pour Apollinaria, une recette que m’avait appris mon frère, Alexandr qui lui, adorait faire des petits plats au château quand mes parents congédiaient les domestiques quelques jours par mois. Un plat typiquement de chez nous, c’était d’ailleurs pour cela que je l’avais choisi : la princesse et moi avions au moins une chose en commun : nous aimions notre pays et nos origines. Même si la vie New-Yorkaise, était très loin de me déplaire car là-bas, je me sentais juste comme…Nathan, un simple étudiant en droit international qui essaie de vivre sa vie. Ici, certaines personnes savaient qui j’étais et l’importance que j’avais au Luxembourg, mais mon pays était un très, très petit pays de l’Europe que beaucoup d’Américains ne connaissaient pas très bien, ou voire même pas du tout.


Bizarrement, je me sentais très nerveux à l’idée d’accueillir Apo chez moi. Elle n’était jamais venue et pour cause, quelques mois auparavant nous nous livraient une guerre sans merci. Je crois que la révélation que je lui avais fait, lorsque nous avions signé notre acte de paix avait changé beaucoup de chose, et je m’étais moi-même mis dans une situation très embarrassante. Qu’est-ce que j’allais lui dire, maintenant ? Non, la plus grande question était : pourquoi, est-ce que je lui avais dit ça ? Elle allait croire que je n’avais pas tourné la page et que j’avais encore le béguin pour elle. Et même si c’était le cas, elle était encore avec son brésilien, Milo. J’avais beaucoup réfléchi depuis notre dernière rencontre, et j’en étais venu à me demander moi-même si je n’avais pas encore le béguin pour elle, au fond. Pourquoi est-ce que j’aurais tant détesté son petit ami si ça n’était pas le cas ? Pendant des mois et des mois, j’avais essayé de me persuader que je n’aimais pas la voir avec quelqu’un d’autre que mon frère, car c’était beaucoup trop prématuré pour moi. Mais elle avait bien le droit de refaire sa vie, et de tourner la page…Enfin, dans mon esprit c’était clair et net : Apollinaria était une…nouvelle amie dira-t-on, et nous devions unir nos forces pour empêcher ce mariage stupide et incohérent d’avoir lieu. Lorsque j’ouvrais la porte à Apollinaria, nous restions quelques secondes à se regarder, et je sentais qu’elle était aussi gênée et mal à l’aise que moi, ce qui me rassura un peu. Je me reculais légèrement pour la laisser entrer dans mon appartement que j’avais rangé et nettoyé pour l’occasion. Je lui annonçais alors le repas qui cuisait à l’instant même, et la jeune femme rit légèrement, « C'est le plat national, ça serait un crime de ne pas l'aimer ! » J’hochais la tête et je la laissais se mettre à l’aise, posant son manteau sur le canapé. Je lui demandais alors d’être indulgent avec moi, car je ne faisais pas la cuisine tous les jours et elle se tourna pour me faire face, un léger sourire sur le visage. Mon dieu, rien que de la voir sourire, ça me rendait mal à l’aise, car je n’étais tellement pas habitué à ça, depuis des années nous nous faisions la guerre. « Je ne vais certainement pas te juger, je suis très mauvaise cuisinière ! » Je souris légèrement et je lui tournais le dos pour aller dans la cuisine, voyant une demi-heure sur la minuterie du four. Je lui proposais quelque chose à boire, « Si tu as un verre de vin, ça serait parfait, j'ai eu une longue journée. » Je revenais dans le salon avec une bouteille de vin, et je la posais sur la petite table du salon, avec deux verre que je ramenais en même temps de la cuisine. « Tu peux t’asseoir tu sais », lançais-je en lui souriant alors que j’ouvrais la bouteille de vin avec précaution, « Je l’ai ramené du Luxembourg il y a deux semaines… », expliquais-je alors que je me penchais pour verser deux verres en continuant, « Je ne sais pas toi, mais je n’aime pas trop les vins qu’on trouve ici… » J’haussais les épaules et je m’asseyais près d’elle sur le canapé, lui tendant son verre de vin fraichement servi avant de prendre le mien. Je tendais mon verre vers elle pour trinquer, et je bus une petit gorgée que je dégustais comme une récompense après cette dur après-midi passée aux fourneaux. « Alors…comment tu vas ? » C’était un peu…nul comme question, enfin, il fallait bien lancer la conversation non ?




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MessageSujet: Re: APOLLINARIA & NATHAN ϟ i'm glad you came APOLLINARIA & NATHAN ϟ i'm glad you came EmptyLun 24 Sep - 21:49

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Apollinaria se rendait compte à présent qu'elle n'avait jamais réellement imaginé Nathan autrement que comme la personne qu'elle détestait et qu'elle devait voir à chaque réunion de famille. Certes, au début elle avait fait des efforts parce que c'était le frère d'Alexandr mais bien vite, elle s'était rendue compte que c'était peine perdue. Et maintenant que tout cela avait été mis à plat et qu'ils avaient décidé d'un commun accord de faire des efforts et d'essayer de devenir amis, elle n'arrivait pas à se souvenir d'une conversation normale qu'ils aient jamais eu. Ils ne s'étaient jamais vraiment parlé de façon sérieuse et posée comme deux amis peuvent le faire. Bien sûr, en public ils étaient bien obligés de se parler mais ça restait dans les banalités d'usage. Finalement, elle savait très peu de choses sur le jeune homme et se doutait que ça devait être pareil pour lui. Elle savait ce que les magazines disaient de lui ou bien les questions que lui posaient les journalistes quand elle avait le malheur d'en croiser un mais elle savait d'expérience que ce n'était pas là qu'elle en apprendrait le plus. Quand elle était avec Alexandr, elle savait qu'il sortait avec plusieurs filles mais que ça ne durait jamais vraiment. Aujourd'hui elle était incapable de dire s'il sortait avec quelqu'un ou pas. Et après tout, ce n'était pas la première des choses à demander quand on essaye de créer des liens d'amitié avec quelqu'un, n'est-ce pas ?

Alors que la princesse se disait que c'était plus simple qu'elle ne le pensait de faire "la gentille" avec Nathan, il lui proposa « Tu peux t’asseoir tu sais ». Elle se retint de répondre quelque chose d'acerbe et garda sa réplique pour elle-même. Elle devait faire des efforts et être courtoise. Oui mais voilà, elle n'y était pas habituée avec lui en privé et ça, ça lui faisait bizarre. Comme il revenait avec une bouteille de vin dans les mains comme elle l'avait demandé, elle transforma sa mauvaise grâce en révérence appuyée avec un sourire malicieux sur le visage tout en répondant « Bien monsieur ! » avant de s'asseoir sur son canapé, essayant d'oublier à quel point la situation était inimaginable quelques jours auparavant encore. « Je l’ai ramené du Luxembourg il y a deux semaines… » La jeune femme hocha la tête. Elle en avait plus que marre de ses américains qui ne juraient que sur leur satané vin de Californie qui n'avait vraiment aucun goût. Avec leur habitude de se regarder le nombril, ils en oubliaient le vrai vin. Et celui-là avait l'air d'un vrai, pour une fois. Bon point. « Je ne sais pas toi, mais je n’aime pas trop les vins qu’on trouve ici… » Apollinaria attrapa son verre tout en répondant « Du vin ? Tu veux dire leur eau diluée ? Je sais qu'on est censés être diplomate mais à ce niveau-là, c'est vraiment plus possible ! » Elle trinqua avec Nathan, le regardant pour une des premières fois correctement dans les yeux. Finalement, son regard n'était pas si désagréable que cela à regarder et il semblait plutôt franc contrairement aux dernières fois où elle l'imaginait fourbe avec ses remarques acerbes. « Alors…comment tu vas ? » La jolie brune lui lança un regard genre "t'es sérieux, tu veux pas parler de la météo tant que t'y es ?" mais ouvrit la bouche pour répondre avant d'être coupée par la sonnerie de son téléphone. Elle soupira avant de poser son verre sur la table basse et de se lever pour attraper son portable dans son sac. C'était Milo. Encore. Soupirant une nouvelle fois, elle refusa l'appel avant de mettre son téléphone sur vibreur. Puis, dans un sourire contrit, elle retourna s'asseoir, reprit son verre et répondit enfin à la question. « Ca va, mes journées sont chargées mais ça va... » Elle but une gorgée de son vin avant de reprendre « Très bon choix de vin. Et toi alors ? »


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MessageSujet: Re: APOLLINARIA & NATHAN ϟ i'm glad you came APOLLINARIA & NATHAN ϟ i'm glad you came EmptyMer 26 Sep - 16:30




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En plus de ne jamais avoir vraiment eu besoin d’apprendre à faire la cuisine, je n’avais jamais eu le temps. Et le temps, je n’en avais jamais à perdre et ce, depuis que j’étais petit. Enfant, mes parents nous inscrivaient, mon frère, ma sœur et moi à beaucoup d’activités parascolaires : nous faisons du sport (j’avais, pendant plusieurs années fait de la natation et un peu d’équitation. Le sport, en plus de tous les cours en plus que nos parents nous obligeaient à suivre : des cours de géographie plus poussées, car nous ne devions pas paraitre idiot en ignorant la localisation du pays de tel ou tel politicien, ou de tel prince ou princesse que nous rencontrions lors des galas où nous étions invités un peu partout, ou lorsque nous même nous recevions des gens important pour des soirées organisées par nos parents. Des cours de bonne manière, bien entendu, puisqu’un prince doit, en toute circonstance, se montrer impeccable et surtout, se montrer souriant et extrêmement poli. Il y avait tout un protocole à suivre, qui était très barbant au début, mais dont on s’y fait plutôt rapidement. Avec Apollinaria, j’avais appris à être le prince idéal, et souriant avec sa belle-sœur lorsque nous étions en déplacement quelque part, ou même dans la rue : n’importe qui (surtout en Amérique) peut prendre une photo de nous et cette photo, peut être interprétée de milles et une façon par la presse du monde entier. Alors lorsque nous étions polis l’un envers l’autre, c’était en public, mais en privé, ça avait toujours été une autre histoire.

C’est peut-être pour cela, que je me sentais mal à l’aise ? J’avais la princesse dans mon salon, et je venais tout juste de lui dire qu’elle pouvait se mettre à son aise. D’habitude, au bout de cinq minutes en présence de l’autre, nous nous serions déjà balancé pas moins d’une dizaine de vacheries en tout genre. Mais là…rien. Des simples légers sourires, des hochements de tête, des regards…différents de ceux que nous portions l’un sur l’autre avant notre discussion sous la pluie de la dernière fois. Est-ce que c’était notre nouvelle et soudaine amitié qui la mettait si peu à l’aise, ou était-ce ce que j’avais osé lui avoué à propos des sentiments que j’avais pu avoir pour elle avant et pendant qu’elle était en couple avec mon grand frère ? Encore une fois, je ne le savais pas. Et je détestais ne pas savoir, de pas arriver à comprendre une femme. Dévions la discussion sur le vin. Le vin que l’on trouvait ici, était vraiment….horrible. Les Américains ne sont certes pas connus pour leurs goûts culinaires et gustatifs, mais je m’attendais à un peu mieux de leur part. Alors dès que j’allais en Europe, j’en profitais pour ramener des bonnes choses à manger, et des bonnes choses à boire. Parce que je ne me faisais vraiment pas à al « junk food » américaine. « Du vin ? Tu veux dire leur eau diluée ? Je sais qu'on est censés être diplomate mais à ce niveau-là, c'est vraiment plus possible ! » Je ris légèrement et j’hochais la tête, prenant mon verre en main pour trinquer avec la jeune femme. C’était bizarre mais j’eu un…drôle de sentiment en croisant son regard. Je crois que c’était la première fois que nous nous regardions de cette manière, sans sentir aucune hypocrisie derrière.

Lui demander comme elle allait était aussi assez nouveau, et je vis dans son regard qu’elle se sentait un peu perdue dans cette situation. J’entrouvrais légèrement la bouche, voulant sortir une vanne mais tout bien réfléchis, je me tue, car ça n’aurait fait qu’ajouter de la mauvaise ambiance à celle-ci qui était déjà bien étrange. J’apportais mon verre de vin entre mes lèvres pour en boire une petite gorgée quand je baissais le regard sur le téléphone de la demoiselle qui sonnait. Mon regard dévia assez subtilement sur l’écran de son téléphone : c’était son petit ami, et je m’attendais à ce qu’elle prenne l’appel, mais elle ne le fit pas, ce qui m’étonna grandement. J’haussais légèrement un sourcil et j’apportais à nouveau mon verre à mes lèvres, alors qu’Apo me tira de mes pensées en se décidant enfin à répondre, « Ça va, mes journées sont chargées mais ça va... » Je soupirais légèrement et je posais mon verre sur la petite table basse juste devant nous, « Je te comprends, moi non plus je ne sais plus où donner de la tête depuis la rentrée… » Entre les cours, mes week-end passés au Luxembourg et tous mes devoirs de Prince et de futur dirigeant de mon pays, je n’avais plus un moment pour moi. L’ironie, était que ce soir était le seul soir de libre que j’avais dans la semaine et je le passais avec Apollinaria de Luxembourg. Qui l’aurait cru ? « Très bon choix de vin. Et toi alors ? » Je souris et j’hochais la tête : il y avait beaucoup de chose que la jeune femme ne savait pas à mon propos, dont le fait que j’étais un bon amateur de vins, et que je les choisissaient en général plutôt bien. « Ça va… j’ai vu Nora la semaine dernière… je crois que ma mère lui a parlé de notre « mariage » et elle me faisait un peu la tête parce qu’elle pense que… je tire profit de la mort d’Alex… » Je soupirais et je baissais un peu la tête : ça me dérangeait que Nora pense ça : que je profite que mon frère soit mort pour lui prendre son titre et au passage, sa femme, car ça n’était pas du tout le cas. Même si j’avais toujours envié mon frère parce qu’il deviendrait un jour numéro un, aujourd’hui, je déchantais et je me disais même que je n’avais pas les épaules assez solides pour de telles responsabilités. « Au fait, je ne t’ai jamais demandé mais… je n’ai pas trop foutu la merde entre toi et Milo il y a quelques mois, quand j’ai parlé du mariage alors qu’il ne semblait pas au courant… ? » J’haussais les épaules, « Parce que si j’ai créée des disputes…je m’en excuse, vraiment… » Règle numéro un dans une amitié : s’excuser du mal qu’on a pu faire à l’autre, et même si m’excuser n’était pas trop mon genre, je savais que je devais passer par là parce que j’avais souvent merdé avec Apo.



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MessageSujet: Re: APOLLINARIA & NATHAN ϟ i'm glad you came APOLLINARIA & NATHAN ϟ i'm glad you came EmptyVen 28 Sep - 14:25

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La vie de la jeune femme partait vraiment dans tous les sens. Elle n'en revenait toujours pas d'être assisse dans le salon de son beau-frère alors qu'il y a quelques jours encore, elle n'arrivait à imaginer une seule seconde de trop passée à ses côtés. Finalement, elle arrivait à se retenir et à ne pas être désagréable. Certes, l'ambiance était toujours un peu guindée mais après tout, c'était elle qui avait voulu qu'ils se revoient n'est-ce pas ? Il fallait qu'elle assume ses choix et surtout, qu'elle se détende. Elle avait bien trop l'habitude de ne pas être elle-même quand elle était en présence du jeune homme et les habitudes étaient tenaces, bien tenaces, mais cette soirée était-là pour les effacer au maximum. Déjà, elle s'était imaginée qu'il aurait eu un appartement vraiment différent de celui-ci. Elle ne s'était pas franchement fait d'idées précises sur ce qu'elle allait voir ce soir mais ce n'était certainement pas ça à quoi elle s'attendait. Ca semblait tellement... normal. C'était peut-être idiot comme réflexion mais elle avait été tellement habituée à des appartements ces derniers temps, surtout chez les hommes qu'elle connaissait, à des excentricités, que ce soit chez Aaron où la démesure était de rigueur, chez Stanislas où chaque parcelle de mur était recouverte de photos de lui avec d'autres célébrités et, de temps en temps, quelques trophées, ou bien chez Milo qui partageait un grand appartement sur Park Avenue avec des colocataires. Celui de Nathan était à taille humaine, certainement plus petit que son propre appartement d'ailleurs, rangé convenablement et on sentait qu'il était investi, qu'il y avait une présence humaine, bien qu'on remarque également un manque certain de féminisme dans les choix décoratifs. Il ne devait pas vivre avec une femme où ça se serait vu tout de suite. De toute façon, ils n'en seraient pas là s'il avait une petite-amie, ça aurait été si simple. Il n'avait qu'à choisir une duchesse ou une comtesse dans le lot qui devait traîner à ses pieds et se marier, c'était aussi simple que cela. Mais en même temps, elle n'arrivait pas à comprendre le léger pincement au coeur qu'elle ressentait lorsqu'elle imaginait cela. Comme si on lui enlevait une partie d'Alexandr si une autre femme devait héritière du trône. Qui deviendra-t-elle, elle, Apollinaria De Luxembourg justement, quand Nathan sera sur le trône ? Elle deviendra une parfaite inconnue, héritière d'un trône perdu à jamais, celui de Russie et plus celui de Luxembourg... Elle n'avait jamais imaginé les choses sous cet angle nouveau mais, maintenant qu'elle y pensait, elle avait beaucoup de mal à accepter l'idée...

Après l'interruption causée par l'appel de Milo, Apollinaria retourna s'asseoir afin de répondre à la question de Nathan, lequel s'exclama à son tour « Je te comprends, moi non plus je ne sais plus où donner de la tête depuis la rentrée… » Elle hocha la tête, but une gorgée de vin avant de demander, le plus naturellement du monde (comme quoi ça peut arriver un jour) « Comment se passent tes cours avec Henri ? » Elle savait que Alexandr avait détesté les rendez-vous avec son père ou bien avec ses percepteurs. Il n'arrivait pas à imaginer pouvoir être sur le trône un jour alors apprendre comment diriger un pays était encore plus compliqué pour lui. Il était jeune et ne mesurait pas l'importance de la tâche qui lui incombait. Il préférait sortir voir ses amis ou bien Apollinaria. C'est pour cela que la jeune princesse s'enquit de comment le vivait Nathan. Elle comprenait parfaitement la situation dans laquelle il se trouvait, l'ayant déjà vécue elle-même avec tous ses cours et puis aux côtés d'Alexandr. Puis, il reprit « Ça va… j’ai vu Nora la semaine dernière… je crois que ma mère lui a parlé de notre « mariage » et elle me faisait un peu la tête parce qu’elle pense que… je tire profit de la mort d’Alex… » Soudainement gênée qu'il aborde ce sujet déjà, la jeune femme fit tourner son verre dans sa main avant de racler doucement sa gorge pour se donner un de contenance et de courage. Parler d'Alexandr était toujours un sujet sensible et la dernière fois qu'elle l'avait fait, elle avait fini en sanglots dans la rue avec Milo. Le but de la soirée était de plus s'apprécier et elle pensait que ce n'était pas en parlant de leur prétendu mariage ou d'Alexandr que ça allait s'opérer. « Hum, hum... Tu... ne veux pas qu'on laisse de côté ça ce soir ? » proposa-t-elle.

« Au fait, je ne t’ai jamais demandé mais… je n’ai pas trop foutu la merde entre toi et Milo il y a quelques mois, quand j’ai parlé du mariage alors qu’il ne semblait pas au courant… ? » La jeune femme ouvrit la bouche pour répondre tandis qu'elle se demandait comment ça se faisait qu'il abordait tous les sujets sensibles en un temps record. Elle décida de répondre avec le sourire, sans avoir envie de lui révéler tout ce que ça avait entraîné. Elle accrocha un sourire malicieux sur ses lèvres avant de le taquiner un peu « Sache juste à l'avenir de savoir mieux tenir ta langue, c'est plus pratique dans les dîners... » A présent, elle regrettait d'avoir emmené Milo au château mais ne pouvait absolument pas revenir en arrière. Elle l'avait fait re-entrer dans son monde bien trop tôt et lui aussi. Ca avait certainement précipité la chute mais qui sait ? Mais visiblement, Nathan prenait son rôle d'ami bien à coeur puisqu'il voulait vraiment s'excuser. « Parce que si j’ai créée des disputes…je m’en excuse, vraiment… » Il voulait vraiment lui faire cracher le morceau ou quoi ? La jeune brune ne voyait pas quoi répondre d'autre que la vérité. Après tout, il avait l'air sincère et ils devaient apprendre à être amis, n'est-ce pas ? « Oh, ne t'inquiète pas pour ça... On n'est plus ensemble de toute façon. » déclara-t-elle d'une voix très posée tout en buvant une gorgée de son vin, l'air sûre d'elle et détachée.


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MessageSujet: Re: APOLLINARIA & NATHAN ϟ i'm glad you came APOLLINARIA & NATHAN ϟ i'm glad you came EmptyVen 28 Sep - 20:40



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A vrai dire, passer de mon immense chambre au château –immense lui aussi, soit dit en passant – à un petit appartement comme celui dans lequel je vivais, ça avait fait bizarre. Très, très bizarre. Au point qu’au début, je m’étais demandé si je n’allais pas trouver autre chose. L’immeuble n’était vraiment pas le plus beau de l’Upper East Side, et l’appartement n’était pas le plus grand non plus. Mais en venant à New-York, je voulais être dépaysé et ce changement radical d’habitation avait grandement contribué à cela. C’est vrai que j’aurais pu avoir plus grand et plus beau. Même beaucoup plus grand, et beaucoup plus beau, mais cela me convenait parfaitement. Lorsque j’étais à New-York, je n’étais plus Nathan le prince. J’étais Nathan, l’étudiant à l’université de Colombia en droit international. Pour ça, je ne pourrais jamais assez remercier mes parents, car si j’arrivais à vivre à peu près comme quelqu’un de « normal », c’était bien grâce à eux. Ils nous avaient appris, à mon frère, ma sœur et moi, à vivre comme des gens normaux, mais attention : des gens normaux qui ne devait pas pour autant en oublier les bonnes manières. Mes parents n’étaient jamais venus voir ma sœur et moi en Amérique, et je crois qu’ils auraient tout de même peur en voyant mon appartement : parce qu’il était petit, mais aussi parce qu’il était vraiment…très masculin, très moi quoi. D’habitude, il était un peu en bordel – comme ma chambre au château d’ailleurs – et il était décoré à ma manière. Les couleurs dans le salon étaient assez sobres, et sombres mais mon appartement était très bien éclairé, donc la balance des couleurs était assez bonne. A vrai dire, au départ, j’avais fait appel à une décoratrice d’intérieure, puis j’ai rajouté quelques petits trucs pour personnaliser. Sur le meuble de la télé, et sur les bibliothèques du salon, on pouvait trouver des cadres photos : des photos d’Alexandr, Nora et moi et des photos de familles – dont certaines où Apollinaria était présente.

« Comment se passent tes cours avec Henri ? » Je soupirais, je ne préférais même pas penser à ça. Les cours que me donnait mon père étaient ennuyeux à mourir. Et je comprenais maintenant pourquoi mon frère n’avait jamais hâte d’avoir à les suivre. Sauf que Alexandr lui, y avait le droit depuis qu’il était relativement jeune, et moi, j’avais à tout apprendre d’un coup et je devais rattraper tout ce que mon père avait déjà fait avec mon frère, et ça n’était vraiment pas facile. « Mon Dieu, ne me parle surtout pas de ça, je déteste les cours » Je devais bien me douter qu’Apo savait à quel point tout ça était barbant : elle y avait certainement eu le droit aussi, et Alexandr devait lui en parler de temps en temps. Je finis par changer de sujet, abordant la discussion que j’avais eu avec ma petite sœur le week-end d’avant. Je ne savais même pas pourquoi je parlais de ça avec elle : peut-être parce qu’on avait, indirectement abordé le sujet de mes futures responsabilités. Et Nora, qui m’avait accusée de profiter de la mort de mon frère : les gens ne se rendaient certainement pas compte d’à quel point j’avais souffert de la mort d’Alex : j’avais juste un peu du mal à m’exprimer, surtout quand il s’agissait de mes émotions et je n’avais, je crois, jamais pleuré devant quiconque lors de ce drame. « Hum, hum... Tu... ne veux pas qu'on laisse de côté ça ce soir ? » Je me mordais la lèvre et j’hochais la tête : elle avait raison, ce soir, il ne fallait pas qu’on se prenne la tête.

De voir le nom de son petit ami sur son téléphone et surtout, de voir qu’elle ne répondait pas, je me demandais ce que ça cachait. Bizarrement, je ne pensais pas qu’elle avait rejeté l’appel uniquement parce qu’elle était en ma compagnie et que elle et moi, savions que ça n’était pas tellement poli de prendre un appel en plein milieu d’une conversation. Même si notre pseudo-amitié venait à peine de commencer, j’avais la sensation que ce rejet d’appel avec une autre signification. Je vis tout de suite sur le visage de la jeune femme qu’elle n’aime pas qu’aborde le sujet de son petit ami. Et moi-même, je me surpris à faire ça. « Sache juste à l'avenir de savoir mieux tenir ta langue, c'est plus pratique dans les dîners... » Je ris légèrement et j’hochais la tête : là, elle n’avait pas tort. Parfois, je devrais vraiment tourner ma langue dix fois dans ma bouche avant de parler. C’était dingue à quel point j’enchainais les sujets de conversation foireuses. « Oh, ne t'inquiète pas pour ça... On n'est plus ensemble de toute façon. » Je fronçais un peu les sourcils et je baissais la tête, attrapant mon verre une nouvelle fois pour boire une légère gorgée. Comment ça ils n’étaient plus ensemble ? Pour qu’elle amène ce mec au château il y a quelques mois, c’était que c’était vraiment sérieux entre eux. J’avais envie de lui demander ce qui s’était passé, mais j’avais pris la décision de penser à ce qu’Apo m’avait dit : réfléchir à ce que je disais avant de parler. Eviter les sujets sensibles. « Je suis désolé… », finissais-je par dire doucement avant d’oser relever le regard vers la brunette. « Malheureusement, je ne peux pas t’aider dans ce genre de domaine-là, je suis vraiment un boulet sentimental… » Je ris un peu : le but ? Détendre l’atmosphère, même si je devais dire des choses débiles à mon sujet. Enfin, pas si débile que ça puisque c’était vrai : j’étais un boulet sentimental. Je jetais un petit coup d’œil sur l’horloge, et je posais mon verre sur la table basse du salon. « Je vais vérifier que la viande ne brûle pas… », dis-je en me levant, un petit sourire amical – ou du moins, le plus amical possible – sur les lèvres pour aller jeter un petit coup d’œil au four. Il restait quelques minutes avant que ça ne soit prêt, et j’étais plutôt fier de moi, car ça sentait plutôt bon !



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MessageSujet: Re: APOLLINARIA & NATHAN ϟ i'm glad you came APOLLINARIA & NATHAN ϟ i'm glad you came EmptyDim 30 Sep - 22:26

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C'était une assez étrange sensation de parler avec Nathan de quelque chose qu'Apollinaria avait entendu de la bouche d'Alexandr pendant tant d'années, à savoir les cours que son père lui dispensait. Quand il était adolescent, Alexandr n'y accordait pas vraiment beaucoup d'importance et c'est sur ce point qu'elle se différenciait de lui. Elle adorait les leçons qu'elle avait reçu, rien que parce qu'elle savait que ça allait lui servir et qu'elle se sentait un devoir. Elle avait un nom particulier, avec des aspects agréables et désagréables, elle devait s'en accommoder or elle ne voyait pas du tout cela chez Alexandr. Il ne se rendait pas compte qu'il allait devoir diriger un pays, prendre la succession de son père qui lui paraissait plus immortel qu'autre chose. Il fallait avouer que c'est une idée morbide de se préparer pour quand son père sera mort ou bien alors qu'il lui déléguera le travail car il sera trop âgé. Il n'y avait qu'après, quand leur mariage avait pris forme qu'il s'était rendu compte de l'étendu de ce qui l'attendait. C'est pour cela qu'elle comprenait parfaitement la situation de Nathan et qu'elle voulait l'aider du mieux qu'elle pouvait, en lui donnant des conseils par exemple ou quoi qu'il aurait besoin. « Mon Dieu, ne me parle surtout pas de ça, je déteste les cours » La jeune femme eut un sourire, à moitié triste mais complètement naturel. Il ressemblait tellement à Alexandr par instants tandis que par d'autres, on peinait à les imaginer frères. Mais cette fois-ci, il était sûr qu'il y avait un lien de parenté, tant dans ce qu'il venait de dire quand dans la façon de le dire. D'un air un peu nostalgique, elle déclara, les yeux dans le vague « Tu verras, on finit par s'y habituer... » Elle ne développa pas plus et but une nouvelle gorgée de son vin. Il avait beau être bon, il n'allait pas falloir qu'elle continue de boire ainsi car elle n'était pas réputée pour avoir une grande résistance à l'alcool. Alors comme première tentative d'amitié, finir bourrée, n'était pas une très bonne solution. Elle n'avait été bourrée que deux fois, avec Alexandr en vacances en Suède et à chaque fois, à avait mal tourné...

Enoncer à voix haute qu'elle n'était plus avec Milo rendait la situation réelle, la concrétisait et lui fait remarquer qu'elle n'avait pas encore réalisé ce qui s'était passé entre eux deux. Ca ne faisait pas si longtemps que cela qu'ils n'étaient plus ensemble mais elle n'avait pas eu le temps de comprendre réellement ce qu'elle avait fait en le quittant. Au moins, cette fois-ci, il avait eu le droit à une vraie rupture, à une vraie explication, dont elle se serait bien passée mais elle portait trop en estime Milo pour lui faire cet affront une deuxième fois. Ils avaient beau ne plus être ensemble, elle savait qu'il était quelqu'un de bon et de gentil. « Je suis désolé… » Apollinaria se retint de lui asséner qu'il aurait pu s'en rendre compte avant de balancer comme ça à Milo qu'ils étaient presque fiancés mais ferma ses lèvres et se contenta de lui adresser un silence qui montrait son manque d'envie évident à aborder ce sujet. Elle espéra un instant qu'il ne demande pas à en savoir plus. Il avait parlé de tellement de sujets délicats, qu'au point où il était, un de plus ou de moins... Heureusement, il en resta là et elle lui en fut reconnaissante, elle ne l'avait certainement pas épargné auparavant quand il quittait ses petites-amies. Et il la surprit en abordant lui-même ce sujet « Malheureusement, je ne peux pas t’aider dans ce genre de domaine-là, je suis vraiment un boulet sentimental… » Apollinaria eut un petit rire elle aussi avant de le taquiner en répliquant « J'avais remarqué, on n'en serait pas là sinon ! » Pour une fois, il n'y avait pas sous-entendu méchant dans ses paroles, elle aurait très bien pu sortir ce genre de choses à un véritable ami. Ainsi, pour que tout soit clair, elle se tourna vers lui et précisa « Ne le prends pas mal hein ! »

« Je vais vérifier que la viande ne brûle pas… » Apollinaria hocha la tête et le regarda se lever pour se rendre dans la cuisine. Elle ne pouvait décemment pas proposer ses services mais tenta quand même, en bonne invitée « Si tu veux de l'aide, dis-moi mais je préfèrerai que tu me dise de rester assisse si tu veux que cette bonne odeur continue ! » s'exclama-t-elle en riant.

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MessageSujet: Re: APOLLINARIA & NATHAN ϟ i'm glad you came APOLLINARIA & NATHAN ϟ i'm glad you came EmptyMer 3 Oct - 16:40



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Les gens me comparaient très rarement à Alexandr. Pourtant, lui et moi nous ressemblions sur pas mal de points, mais nous étions très différents sur d’autres. Comme par exemple, le physique. Beaucoup de personne disaient qu’ils n’imagineraient jamais que lui et moi soient frères, et pourtant, nous l’étions bien. Disons que je tenais un peu plus du côté maternel, alors qu’Alexandr ressemblaient plus aux membres de la famille du côté de mon père. Mais nous avions tous les deux le même regard, c’était du moins ce que les gens ne cessaient de nous répéter. Le même regard, et la même façon de parler des choses dans la manière de le dire, dans la manière de nous exprimer. Pourtant, lorsque la mort de mon frère fut rendue publique, pas mal de mauvaises critiques avaient fusés à mon sujet : pour les gens, j’étais plus immature et j’avais moins la carrure et l’attitude d’un leader. Même si toutes ses remarques m’avaient dans un sens blessées, et que j’avais dans un premier temps, jalousé une nouvelle fois mon frère qui était, selon l’avis général, « l’héritier » parfait, je savais qu’ils avaient tous raisons : je détestais la politique plus que tout, je détestais tous ses repas, toutes ses formalités, les chichis de la haute bourgeoisie de notre temps. Et pourtant, je n’avais pas le choix : j’étais né dans une famille qui ne me donnait pas le choix. Je savais que mon frère non plus n’aimais pas tous les cours que notre père lui donnait : il m’était souvent arrivé de lui demander ce qu’ils faisaient, ce qu’il apprenait de plus que ma sœur et moi, mais il me répondait toujours que ses cours étaient bien trop ennuyant, même rien qu’en parler. Aujourd’hui, je pouvais constater qu’il avait raison. « Tu verras, on finit par s'y habituer... » J’haussais les épaules : la jeune femme savait de quoi elle parlait, mais ça n’était pas pareil pour elle. J’avais moins l’impression qu’elle avait déjà dû subir toute cette pression, ce poids qui pesait sur mes épaules. Ou peut-être que si, peut-être lorsqu’elle avait épousée mon frère. Bizarrement, je me surpris à grimacer légèrement en pensant à ce jour.

Parler de cette histoire avec Milo me mettait moi aussi un peu mal à l’aise, car de la voir avec ce mec au château, avait provoqué en moi une réaction que je n’arrivais toujours pas à comprendre. C’était comme si j’avais été jaloux de lui, mais pas dans le sens qu’on pourrait le croire, jaloux pour Alexandr. C’était un peu étrange et incompréhensible, mais j’étais très étonné qu’elle m’annonce leur rupture. Parce que si elle l’avait amené jusqu’au Luxembourg, c’était que leur relation était assez sérieuse, non ? Enfin, je ne pouvais pas trop parler d’un sujet que je connaissais à peine. « J'avais remarqué, on n'en serait pas là sinon ! » Je me contentais de sourire légèrement : c’était drôle, car d’ordinaire, elle aurait pu sortir cette phrase, et j’aurais pu très mal le prendre, réagissant au quart de tour en faisant une blague douteuse sur les fréquentations de la jeune femme du genre, Milo. Mais cette fois-ci, elle m’avait plus…taquinée, et rester sans aucune réaction était un peu inhabituel pour moi. « Ne le prends pas mal hein ! » Je souris et je secouais la tête, buvant une dernière gorgée de mon vin, finissant alors mon verre. Une de mes qualités était de tenir très bien l’alcool d’ailleurs. « Non, tu as tout à fait raison… », répondais-je alors que je me levais, me préparant à aller dans la cuisine vérifier la cuisson alors que j’ajoutais, « C’est triste à dire, mais en 24 ans d’existence je ne suis jamais tombé amoureux... »

Me cachant dans la cuisine, je venais de réaliser l’absurdité que je venais de sortir : bien sûr, j’avais eu des petits « crush », des béguins, mais aucun n’avait jamais été partagés. Même si mon plus gros béguins datait d’il y a quelques années, et avait été la jeune femme qui était assise dans mon canapé en ce moment même, et qui savait que j’avais déjà eu des sentiments pour elle. Changement de sujet radical : je lui dis que je vérifiais la cuisson de la viande, histoire de ne pas avoir à parler de la révélation que je lui avais faite quelques semaines plus tôt. Je devrais vraiment apprendre à réfléchir avant de parler, pensais-je alors que j’ouvrais le four qui dégageait une bonne odeur, ce qui semblait être…bon signe. « Si tu veux de l'aide, dis-moi mais je préfèrerai que tu me dises de rester assisse si tu veux que cette bonne odeur continue ! » Je ris et je fermais le four, réglant encore une dizaine de minutes de cuisson alors que je revenais dans le salon avec des petits canapés à manger en attendant. « Voyons, je ne vais pas faire travailler mon invitée ! », lançais-je en riant légèrement, sur un ton très bourgeois pour me moquer un peu du monde duquel nous venions tous les deux. C’est triste à dire, mais dans un sens, je m’étais toujours dit que c’était mieux pour Apollinaria que nous n’apprenions pas à nous connaître, car elle pourrait très facilement voir des manières que j’avais que mon frère aussi, avait. Comme notre humour un peu décalé, et notre manière que nous avions toujours de nous moquer du milieu d’où nous venions quand nous étions entre nous. Je m’asseyais sur le canapé près d’elle à nouveau, et je lui tendais le petit plat avec différents petits canapés à manger, encore un peu chauds. « Ceux-là par contre, je ne les ais pas fait, j’espère que tu ne m’en voudras pas de te faire manger du surgelé », ajoutais-je en souriant, attendant qu’elle se serve pour poser la petite assiette sur la table face à nous. Je pris la bouteille de vin, et je lui versais un peu de vin à nouveau, me réservant un verre. « Sinon… la fac se passe bien pour toi ? » J’essayais de trouver un sujet de conversation, autre qu’Alexandr, le mariage ou le béguin que j’avais pu avoir pour elle quelques années plus tôt. Surtout pas ce dernier sujet, d’ailleurs.



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MessageSujet: Re: APOLLINARIA & NATHAN ϟ i'm glad you came APOLLINARIA & NATHAN ϟ i'm glad you came EmptyMer 3 Oct - 21:54

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A vrai dire, la jeune femme n'avait jamais vraiment pris le temps de faire le lien entre Alexandr et Nathan ou alors seulement de façon superficielle. Elle les comparait après leurs disputes pour montrer à quel point il était différent de celui qu'elle aimait, à quel point il ne méritait pas d'avoir son respect. Mais aujourd'hui, c'était dans une toute autre mesure qu'elle s'apercevait des similitudes entre les deux hommes. Certes, le physique n'entrait pas en compte, c'était bien plus... profond. Comme si on pouvait voir les liens de sang se dessiner entre eux deux. Elle croyait voir Alexandr dans certaines mimiques puis voyait quelque chose qui le différenciait totalement. Elle était un peu perdue, elle devait l'avouer. Elle ne savait plus trop comment se comporter face à quelqu'un qu'elle avait toujours dit détester et avec qui maintenant elle devait être agréable. Quoique ce point-là était plus facile qu'elle ne l'eut imaginé. Non, le plus difficile était de ne pas voir un peu de son défunt mari dans leur conversation. C'était comme s'il planait toujours au-dessus d'eux une certaine ombre, un poids. Elle se sentait gênée, sans trop savoir pourquoi. Peut-être avait-elle l'impression de le tromper en essayant de nouer des liens avec son frère ? Mais après tout, il n'y avait pas de raisons pour cela, c'était ce qu'il avait toujours voulu, n'est-ce pas ? Malgré tout, elle se rappela qu'il était particulièrement jaloux et que, même lorsque leur liaison n'était pas officielle, si elle avait le malheur d'approcher d'un peu trop près un autre homme que lui, ce n'était plus le même. Il voulait délimiter son territoire, c'était comme un instinct de conservation. Bien sûr, ça amusait beaucoup la jeune femme alors de le voir dans cet état et c'était devenu une sorte de jeu entre eux mais là, c'était différent. Elle avait juste l'impression de ne pas être à sa place, au bon endroit au bon moment. Malgré tout, elle se raisonnait et se demandait comment ils pourraient faire pour éviter à tout prix ce mariage s'ils n'essayaient pas de faire des efforts, d'un côté comme de l'autre. Bref, c'était le capharnaüm le plus complet dans le cervelet de la jeune princesse.

Finalement, elle le taquina un peu sur le fait que, s'il avait une petite-amie, ils n'en seraient pas là tous les deux dans cette situation bizarre à essayer de réparer les pots cassés. Elle le regarda boire de son verre de vin et se demanda un instant comment faisait-il pour tenir aussi bien l'alcool et ensuite ce qu'avait bien pu lui apprendre tous ses professeurs de bonne manière. Ne lui avait-on pas dit qu'on ne buvait pas tout son verre ainsi ? Puis elle se reprit une fois de plus et songea qu'ils étaient là "entre amis" et qu'elle ne pouvait pas attendre de lui qu'il se comporte comme dans une réception. « Non, tu as tout à fait raison… » Rassurée qu'il n'ait pas mal pris ce qu'elle avait dit, une fois n'est pas coutume, Apollinaria tenta un vague regard devant elle. Ils abordaient une fois de plus un sujet un peu délicat et elle en serait bien restée aux banalités ce soir... Soudain, il lâcha, comme une bombe quelque chose qui la fit se crisper un petit peu « C’est triste à dire, mais en 24 ans d’existence je ne suis jamais tombé amoureux... » Elle se souvenait encore parfaitement de ce qu'il lui avait dit à Luxembourg il y a quelques temps alors pourquoi affirmait-il le contraire ? Elle était encore plus perdue et, dans ce moment d'égarement, elle lâcha dans un soupir elle aussi quelque chose qu'elle n'avait avoué à personne encore « Tu sais, ça ne m'est arrivé qu'une fois... » Elle but une petite gorgée de son vin tout en songeant à ce qu'elle venait de dire, comme persuadée qu'elle l'avait pensé très fort mais pas qu'elle l'avait dit à voix haute. C'est vrai qu'elle n'avait dit "je t'aime" qu'à une seule personne et ça avait été son mari par la suite, mais ça avait pris du temps pour qu'elle puisse le sortir de ses lèvres cette vilaine expression...

Ensuite, Nathan partit dans la cuisine vérifier la cuisson de son repas, laissant Apollinaria seule avec ses pensées nostalgiques. Elle lui proposa néanmoins son aide mais sans compter réellement se lever. Il la rassura immédiatement « Voyons, je ne vais pas faire travailler mon invitée ! » Elle hocha la tête, rassérénée. Finalement, il revint s'asseoir près d'elle avec un plateau de canapés. Elle en attrapa un pendant qu'il s'exclamait « Ceux-là par contre, je ne les ais pas fait, j’espère que tu ne m’en voudras pas de te faire manger du surgelé » Elle eut un petit rire avant de faire une tête faussement offusquée et de s'exclamer, main sur le coeur « Oh mon dieu ! Comment oses-tu ?! » Bien sûr, elle ne le pensait pas. Elle avait suffisamment, dans son adolescence notamment, mangé des choses toutes faites. Pas énormément, mais quelques unes tout de même. Il lui servit un peu de vin tandis qu'elle lui disait en riant « Merci, mais pas beaucoup ! J'ai de mauvaises expériences de mon incapacité à tenir l'alcool ! » Finalement, le jeune homme aborda un sujet beaucoup plus... passe partout. « Sinon… la fac se passe bien pour toi ? » La princesse hocha la tête avant de développer un peu plus « C'est une année assez importante mais les cours sont toujours aussi intéressants alors... » Elle réfléchit un instant avant de demander, sourcils froncés et peu sûre d'elle « Et toi ? Tu es à Columbia aussi non ? En... droit, c'est ça ? »

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MessageSujet: Re: APOLLINARIA & NATHAN ϟ i'm glad you came APOLLINARIA & NATHAN ϟ i'm glad you came EmptyJeu 4 Oct - 16:44






you would if you could

I'M GLAD YOU CAME




FLASHBACK
« Mais c’est quoi ton problème ?! », me lança Alexandr alors que je venais d’entrer dans ma chambre, totalement incontrôlable. Je venais tout juste de rentrer de Paris lorsque mon frère m’avait annoncé qu’il était en couple avec sa meilleure amie. Enfin, son ex-meilleure amie qui s’avérait être, aujourd’hui, sa petite amie. « Mon problème ?! », lançais-je à mon frère en me tournant vers lui, sourcils froncés. « Tu m’annonces comme si de rien était que tu es en couple avec la fille pour qui j’ai un faible depuis des années, et tu me demande qu’est-ce que c’est que mon problème ? » Alexandr soupira et resta juste derrière la porte, défronçant les sourcils en faisant place à son air de frère désolé de faire du mal à son petit frère. « Ca fait des années que tu m’as avoué ‘’bien aimer’’ Apollinaria, je ne pensais pas que s’était encore d’actualité… », bafouilla mon frère en osant à peine me regarder. Je secouais la tête, « Ecoute…oublie tout ça okay ? Oublie tout ce que j’ai pu te dire, et sois heureux avec ta nouvelle chérie. » Je m’avançais vers la porte de ma chambre pour l’ouvrir, l’invitant alors à sortir de celle-ci.

Je crois que nous n’avions jamais été aussi longtemps en froid, et jamais personne, à part Nora, avait jamais su pourquoi. Mes parents pensaient que c’était une simple querelle entre frères, et au bout d’environ deux semaines, j’ai décidé de reparler à Alexandr comme si de rien était. Je crois que c’est principalement là, que j’ai transformé ce que je ressentais pour la jeune femme, en une sorte de haine, pour cacher mes sentiments et aussi pour me forcer à ressentir quelque chose d’autre, quelque chose qui ne me ferait pas mal au cœur quand je la verrais au bras de mon frère lors des cérémonies officielles. Je ne savais même pas pourquoi je me surprenais à repenser à tout ça maintenant qu’Alexandr n’était plus de ce monde. A vrai dire, je me demandais comment toute cette histoire allait finir, et j’avais vraiment envie d’en parler avec la jeune princesse. Nous devions vraiment monter un plan d’action, essayer de trouver une solution à tout ça avant que ça ne finisse en désastre. Mais Apollinaria m’avait demandée tout à l’heure de ne pas parler du mariage, et ça m’avait déçu dans le sens où j’avais vraiment envie d’en parler, contrairement à elle. Je voulais aussi lui parler de ma discussion avec Nora quand je l’avais rencontrée au château familiale. « Tu sais, ça ne m'est arrivé qu'une fois... » J’avais essayé d’ignorer sa remarque du mieux que je le pouvais. J’espérais que c’était parce que ça n’était que la première fois que nous nous parlions en tant qu’amis que je me sentais aussi mal à l’aise avec elle, surtout sur ce genre de sujet. J’espérais qu’au bout d’un certain temps, cette gêne disparaitrait.

Revenant de la cuisine avec des petits canapés, je blaguais sur le fait que je servais du surgelé à une princesse. A ma fiancée même, mais bon, je ne préférais pas blaguer là-dessus, vraiment, c’était le meilleur moyen de pourrir l’ambiance ou d’ajouter un peu plus de gêne. Apollinaria me suivit dans mon délire, ajoutant d’un air faussement offusqué, « Oh mon dieu ! Comment oses-tu ?! » J’éclatais de rire et j’haussais les épaules, « En fait, je dois vous avouer très chère qu’ils ont été fait avec amour par le meilleur chef Américain, mais étant indisponible ce soir, il les a fait hier et je les ais surgelés ! Jamais je ne pourrais vous faire manger quelque chose d’industriel… », répondais-je sur un ton toujours qui prêtait à me moquer de tous les bourgeois que nous pouvions fréquenter, surtout lors des galas et des soirées auxquelles nous devions assister à cause de notre rang. Je lui servais un peu de vin en plus, « Merci, mais pas beaucoup ! J'ai de mauvaises expériences de mon incapacité à tenir l'alcool ! » Je ris un peu et j’hochais la tête, reposant la bouteille de vin sur la table après m’être servis moi-même. C’est vrai que ça n’était pas très poli de boire autant d’un coup, mais nous étions entre nous. Buvant une nouvelle petite gorgée de mon verre en décidant d’aborder un sujet passe partout : les études. « C'est une année assez importante mais les cours sont toujours aussi intéressants alors... » J’hochais la tête, mangeant un des petits canapés que je venais d’amener. Je comprenais, moi aussi j’adorais mes cours, même si ils étaient parfois très difficiles et que les horaire à l’université n’étaient pas faciles. « Et toi ? Tu es à Columbia aussi non ? En... droit, c'est ça ? » J’hochais la tête à nouveau et je posais mon verre sur la table en regardant la jeune femme, « Oui, en droit c’est ça… », répondais-je en souriant un peu. Je soupirais et j’ajoutais « Je dois t’avouer que parfois, je me demande à quoi va me servir mon diplôme…c’est vrai, mon destin est scellé après tout non ? Je vais finir comme mon père…alors à quoi bon avoir un diplôme de droit en poche si je n’ai même pas le temps d’exercer mon métier… » Au départ, devenir l’héritier de mon père ne m’avait pas dérangé, mais aujourd’hui, je voyais les choses un peu différemment.

Je souris un peu, presque tristement avant d’entendre la minuterie du four sonner. Je me levais et j’allais dans la cuisine, oubliant d’abord de mettre des gants de cuisine alors que j’ouvrais le four, me brulant les mains en essayant de prendre le plat. « Merde… », murmurais-je en secouant ma main que j’allais passer sous l’eau froide en essayant de rester discret pour ne pas qu’Apo entende ce qui venait de se passer. J’enfilais par la suite des gants et je sortais le plat du four, sortant de la cuisine pour le poser sur la table déjà préparée par mes soins avant même que la princesse n’arrive. « Si tu veux bien venir à table… », demandais-je à Apollinaria en retirant mes gants, grimaçant en voyant les brûlure sur mes mains. Je n’étais vraiment pas doué.




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MessageSujet: Re: APOLLINARIA & NATHAN ϟ i'm glad you came APOLLINARIA & NATHAN ϟ i'm glad you came EmptyVen 5 Oct - 15:15

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Apollinaria ne pensait pas avoir une telle conversation avec Nathan un jour et surtout pas que ça ferait remonter tant de choses à la surface. En un instant, elle avait vu tant de choses qui le liait avec Alexandr et tant de souvenirs qu'elle en était un peu perdue. C'était tellement irréel comme situation qu'elle ne savait plus comment réagir, ce qui était assez rare. Elle s'enorgueillissait de savoir tout le temps comment se comporter. Mais cette fois-ci, c'était totalement différent puisqu'elle venait de lâcher, comme d'une bombe qu'elle n'avait été amoureuse qu'une seule fois. A vrai dire, il n'y avait que Kat qui était au courant de ce petit secret. Elle remarqua tout de suite que le jeune homme n'était pas à l'aise avec cette déclaration mais, bizarrement, ça ne lui faisait ni chaud ni froid parce que son esprit était parti bien loin. C'était une des premières fois qu'elle pensait ainsi de nouveau à son défunt mari en présence de quelqu'un. Elle se considérait comme quelqu'un qui ne regarde pas en arrière mais là, elle devait avouer que ce n'était pas le cas. Après tout, Nathan ne devrait pas être gêné qu'elle lui avoue cela alors qu'ils tentaient d'être amis ? Et puis, petit à petit lui revint en mémoire ce qu'il lui avait avoué il y a quelques temps. Il avait dit qu'il l'avait aimé. Sans doute qu'entendre qu'on n'a été amoureuse que de son frère et c'est tout dans sa vie alors qu'on a ressenti pour cette même personne des sentiments pareils, n'était pas simple mais elle n'avait jamais eu à faire à cette situation. A chaque fois qu'elle était sortie avec un homme, ce n'avait pas été son problème et, de toute façon ça ne durait pas éternellement. Sauf avec Alexandr, elle finissait toujours pas le quitter, de peur de trop s'attacher ou bien parce qu'elle se lassait. Elle devait avouer qu'elle se lassait relativement vite et de savoir qu'elle n'avait pas trop à s'en faire pour trouver quelqu'un d'autre avec qui sortir ne la faisait pas trop éviter. De plus, la jeune femme n'était pas du genre à rester dans l'ombre d'un grand homme sans dire mot. Elle préférait s'en sortir par elle-même, surtout depuis son veuvage... Valait mieux être seule que d'être quittée encore de cette façon. Après tout, Alexandr n'était-il pas le seul homme a l'avoir quittée ?

Finalement, elle s'extirpa de toutes ces pensées pour suivre Nathan dans son délire de petits fours surgelés. « En fait, je dois vous avouer très chère qu’ils ont été fait avec amour par le meilleur chef Américain, mais étant indisponible ce soir, il les a fait hier et je les ais surgelés ! Jamais je ne pourrais vous faire manger quelque chose d’industriel… » Sourire accroché aux lèvres, la jeune femme descendit alors la main de son coeur avant de s'exclamer, d'un air exagérément soulagé « Oh, je préfère cela. Vous m'avez fait peur mon cher ami ! » puis elle éclata de rire. C'était tellement plus simple et plus agréable quand ils en venaient à rire plutôt qu'à s'écharper ! A vrai dire, elle n'était pas sûre de l'avoir jamais entendu rire. Comment aurait-il pu vu tout ce qu'ils s'envoyaient l'un à l'autre ? Finalement, il la resservit en vin et, pour faire bonne figure, trempa de nouveau ses lèvres dans le breuvage, sentant déjà son esprit vagabonder grâce à ses effluves. Il n'allait pas falloir qu'elle continue ainsi. Repose donc ce verre Apollinaria... Elle le reposa sur la table et goûta les fameux surgelés que Nathan avait amené pendant que celui-ci répondait à sa question sur les études tout en espérant qu'elle ne s'était pas trompée de matière. Elle avait bien lu quelque part qu'il était en droit, non ? « Oui, en droit c’est ça… » Elle ne fut pas totalement rassurée puisqu'elle sentait quelque chose poindre en dessus. Ca ne lui plaisait donc pas ? Il soupira avant de reprendre la parole pour expliquer ce qu'il avait sur le coeur, confirmant l'aperception de la jeune femme « Je dois t’avouer que parfois, je me demande à quoi va me servir mon diplôme…c’est vrai, mon destin est scellé après tout non ? Je vais finir comme mon père…alors à quoi bon avoir un diplôme de droit en poche si je n’ai même pas le temps d’exercer mon métier… » Cette fois-ci totalement en contradiction avec ces paroles prononcées, la jeune princesse fit un signe de dénégation avec la tête. « Pas du tout ! Tu ne vas pas monter sur le trône tout de suite. Tu as peut-être dix ou vingt ans devant toi, je l'espère plus, et pendant ce laps de temps, tu as tout le loisir de faire le métier qu'il te plait. » Elle marqua une petite pause avant de continuer « Ne choisis pas la facilité de ne rien faire d'autre. »

Puis, la minuterie sonna et Nathan alla dans la cuisine, sans doute pour vérifier sa cuisson. Apollinaria entendit de l'agitation et fronça les sourcils en entendant l'eau couler. Qu'est-ce qu'il fabriquait ? Ca ne devait pas être bien grave puisqu'il l'appela ensuite pour manger alors justement qu'elle se levait « Si tu veux bien venir à table… » Elle se dirigea dans la cuisine avant de s'approcher de son beau-frère. Elle vit Nathan grimacer tout en regardant ses mains. Elle fronça de nouveau les sourcils avant de demander « Tu t'es brûlé ? » Puis, elle vit l'état de ses mains et ne put s'empêcher de s'exclamer « Passe tes mains sous l'eau froide. Tu dois bien avoir une crème dans ta pharmacie ? »

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MessageSujet: Re: APOLLINARIA & NATHAN ϟ i'm glad you came APOLLINARIA & NATHAN ϟ i'm glad you came EmptySam 6 Oct - 18:31






you would if you could

I'M GLAD YOU CAME




J’étais quelqu’un d’habituellement, assez sur de moi, mais je dois dire qu’avec les femmes, j’avais toujours eu beaucoup de mal. La seule fille pour qui j’avais ressenti quelque chose, fut Apollinaria, mais il ne s’était jamais rien passé avec elle, au contraire même. Avec les autres, toutes les conquêtes que j’avais enchainé et qui n’avaient jamais durés plus de trois mois, c’était différent. Je m’étais toujours obstiné à croire qu’elles passeraient du « elles me plaisent » à « j’en suis amoureux », mais malheureusement pour moi, elles restaient toujours au stade « elles me plaisent ». Je plaisais aux femmes, moi aussi. Je savais que je n’avais pas un physique ingrat et que j’attirais beaucoup de personnes de la gente féminine, mais allez savoir pourquoi, aucune de mes relations ne duraient très longtemps, surtout qu’en général, c’était elles qui me laissaient tomber. Beaucoup de fois, j’ai eu à faire à des filles qui n’en voulaient qu’à l’argent ou qu’au titre que pourrait leur apporter une relation sérieuse avec moi, et c’était quand je m’en rendais compte que je me séparais d’elles. Et ils y avaient toutes les autres, qui étaient passées par le même discours comme quoi j’étais quelqu’un de gentil, quelqu’un de bien, mais pas l’homme de leur vie. Je crois que c’est pour ça, que je m’évertuais à ne plus m’attacher à aucune rencontre féminine que je faisais : de peur qu’elle fasse partie soit de la catégorie qui s’intéresse à moi pour le titre, soit à la catégorie de celle qui me laissera tomber comme une vieille chaussette. Je n’en parlais pas souvent à mes amis, en fait, je crois que je ne parlais de tout ça qu’à Zoé, ma meilleure amie car je savais qu’elle ne se moquerait pas de moi. J’en parlais aussi beaucoup avec Alexandr, mais aujourd’hui, il m’était difficile d’avoir une conversation avec lui vu qu’il n’était plus là.

Rire avec la jeune princesse, n’était pas quelque chose de très habituel, que ça soit pour moi, ou même pour elle. A vrai dire, je crois que je ne l’avais jamais entendu rire de cette manière : ni sarcastiquement, ni ironiquement, ni un rire forcé. Juste…un rire. Avec mes conneries, j’arrivais à la faire rire, et c’était une petite victoire dans le long chemin de notre décision de faire la paix et de devenir amis. Malgré tous les petits sujets sensibles que je ne préférais pas aborder avec elle, j’avais l’impression de me sentir un peu plus à l’aise plus les minutes passaient. Bon, le vin devait aider un peu à cela, mais je crois que de faire le pitre avait considérablement fait redescendre cette atmosphère pesante et gênante qu’il y avait juste avant que j’amène les petits fours. Je me surpris même à lui parler de mes doutes quant aux études que je suivais. Le droit était assez difficile, et long aussi, et je me disais bien souvent que tout ceci n’en valait pas la peine, puisque j’allais devoir finir par abandonner mon métier pour remplacer mon père. Celui-ci était en forme aujourd’hui, certes, mais on est jamais sûr de savoir ce qui arrivera. Alexandr aussi, était en bonne santé. Et où était-il aujourd’hui ? Dans un cimetière. « Pas du tout ! Tu ne vas pas monter sur le trône tout de suite. Tu as peut-être dix ou vingt ans devant toi, je l'espère plus, et pendant ce laps de temps, tu as tout le loisir de faire le métier qu'il te plait. » J’haussais les épaules, peu convaincu de ce qu’elle disait. « Ne choisis pas la facilité de ne rien faire d'autre. » Je relevais le regard vers elle, ayant un petit pincement au cœur : cette phrase, c’était quelque chose qu’Alexandr me disait souvent. De ne pas choisir la facilité sous prétexte que nous étions destinés à faire des choses importantes qui peuvent changer la vie des habitants de notre pays. Ne pas choisir la facilité… Je souris légèrement et j’hochais la tête : bien sûr, elle avait raison, tout comme mon frère aurait eu raison. « Tu as raison… », murmurais-je en hochant la tête, un léger sourire nostalgique figé sur le visage.

Quand la minuterie du four sonna, je me précipitais vers la cuisine : pour l’instant, ça sentait très bon, alors hors de question de laisser brûler le repas, même un tout petit peu ! Et dans la précipitation, j’en oubliais de mettre mes gants pour sortir le plat du four, me brûlant instantanément en lançant un jurons discret pour éviter que la jeune femme n’entende : d’ailleurs, si ma mère m’avait entendue jurer de la sorte, elle en aurait fait une crise cardiaque. Enfilant les gants en essayant de ne pas faire attention à la douleur, j’allais poser le plat sur le dessous de plat de la table, demandant à Apo de venir à table. Je retirais mes gants et je constatais les brulures sur mes mains : ça aurait pu être pire, mais ça faisait sacrément mal tout de même. « Tu t'es brûlé ? » Je tournais les mains pour qu’elle ne voit plus mes paumes, haussant les épaules doucement : je ne voulais pas qu’elle s’inquiète, j’aurais une petite cicatrice pendant quelque temps, mais ça finirait par disparaître, pas de quoi paniquer. « Ça va…ça passera », lançais-je à la jeune femme en posant les gants sur la table. « Passe tes mains sous l'eau froide. Tu dois bien avoir une crème dans ta pharmacie ? » Je fronçais un peu les sourcils et je levais mon regard vers la princesse : est-ce qu’elle était vraiment inquiète là ? Encore une réaction que je n’avais pas l’habitude d’avoir à mon égard de la part de la demoiselle. « T’en fais pas, ça aurait pu être pire. Installe-toi, je reviens… » Je souris un peu et je retournais dans la cuisine, passant rapidement mes mains sous l’eau froide rapidement pour soulager un peu la douleur, prenant de quoi servir pour revenir vers Apollinaria. Je m’asseyais à table et je lui servais la viande, ainsi que la garniture dans son assiette soit un peu de pommes de terre et des fèves de marais. Je me servais par la suite et je lui servais un verre d’eau, histoire de passer un peu le vin de tout à l’heure. « J’espère que ça sera bon… », lançais-je en souriant avant de prendre mes couverts en mains, « Bon appétit ! », ajoutais-je avant de commencer à manger, sans penser à mes mains qui continuaient à me brûler un peu.





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MessageSujet: Re: APOLLINARIA & NATHAN ϟ i'm glad you came APOLLINARIA & NATHAN ϟ i'm glad you came EmptyMer 10 Oct - 22:00

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Il y a des choses simples que Apollinaria ne faisait pas. Elle ne cuisinait pas, ne faisait pas le ménage chez elle, elle ne conduisait pas et n'avait d'ailleurs jamais appris mis à part quelques leçons par ci par là avec Alexandr, elle ne se confiait pratiquement jamais et, surtout, elle ne s'asseyait jamais sur un canapé pour parler de tout et de rien avec Nathan. Ca lui aurait paru tellement impossible il y a quelques semaines de cela mais maintenant, elle commençait presque à s'habituer et, à petit à petit, à se détendre, ne serait-ce qu'un peu. Elle parvenait même à ne pas balancer des phrases toutes faites, toutes prévues pour l'occasion. Mais il y avait comme une anguille sous roche. Ils savaient tous les deux parfaitement pourquoi ils étaient là ce soir et ça continuait de la titiller. Bien sûr, elle ne s'en faisait pas trop, après tout, ils avaient parfaitement le droit de refuser de se marier mais elle savait aussi que c'était un peu plus compliqué que cela dans les faits... Les parents de Nathan n'avaient pas la même conception du mariage qu'elle. Alors qu'elle y mettait de l'amour, de l'engagement mutuel, ils y voyaient un pacte où, s'il y a des sentiments, c'est du bonus. Ils étaient de ce qu'on appelle "de la vieille école" et n'avaient pas imaginé, tout moins elle le croyait, que ça puisse être étrange par rapport à Alexandr. Elle n'arrivait pas vraiment à comprendre tout ce que ça englobait finalement. Elle ne parvenait pas à saisir tout ce que ça signifiait. Quand elle s'était mariée, elle était très jeune et finalement, ça n'a pas duré très longtemps et sa vie n'a pas eu le temps de changer. Mais là, c'était différent. Qu'elle se marie avec Nathan ou bien avec un autre homme, ça ne serait pas la même chose que la première fois et, théoriquement, il n'y avait pas raisons que cet autre homme meure, lui aussi. Elle le savait mais ne pouvait s'empêcher de penser qu'elle ne pouvait pas prendre le risque de faire perdre la vie encore à quelqu'un, de plus si c'était une personne proche d'elle et qu'elle aimait...

Finalement, ils parlèrent des leçons que Nathan avait avec son père et elle lui demanda expressément de ne pas choisir la facilité d'une vie qui semble toute tracée à première vue. C'est alors qu'il eut une réaction assez étrange. Elle sentit une certaine lueur dans son regard, une certaine nostalgie dans le sourire, sans pour autant réussir à comprendre pourquoi. Elle n'avait pas l'impression d'avoir dit quelque chose de particulièrement frappant ou pouvant rappeler des souvenirs... « Tu as raison… » C'était bien une des premières fois qu'elle l'entendait dire ça pour elle, en tout cas. Sentant une sorte de pesanteur s'installer, elle déclara, sourire en coin « Ca fait du bien de te l'entendre dire ! » Puis, la minuterie se fit entendre et Nathan s'en alla pour voir le repas qu'il avait préparé. La jeune femme espérait bien qu'il savait ce qu'il faisait parce qu'elle ignorait totalement comment se préparait ou bien même le temps de cuisson du plat national de son pays, ce qui était quelque chose à combler assez rapidement, elle le reconnaissait aisément. Puis il l'appela pour venir manger et elle ne pensa même pas à faire une remarque cinglante sur le fait qu'il n'avait pas l'appeler comme un petit chien pour qu'elle accoure. Non, finalement, ça devenait plutôt logique tout ce qui se passait là-bas... Elle remarqua qu'il s'était brûlé et lui intima de passer ses mains sous l'eau froide tout en conseillant d'appliquer aussi une crème spéciale pour les brûlures. Il parut assez surpris de sa réaction et tenta de la rassurer « T’en fais pas, ça aurait pu être pire. Installe-toi, je reviens… » C'est à ce moment-là que l'ancienne Apollinaria refit surface. Elle s'était aperçue qu'elle s'inquiétait pour lui et c'était complètement fou comme idée. Elle lui fit bien sentir que ça n'allait pas être tout le temps comme ça puisqu'elle déclara, assez sèchement « Mais je ne m'inquiète pas. » La carapace Apollinaria était de retour, celle qui se sent obligée de toujours se défendre contre des attaques, quelles soit bien intentionnées ou non. Elle se refermait tout de suite quand quelqu'un s'approchait de trop près. Ca avait fait pareil avec Milo avant qu'elle n'accepte d'en dévoiler un peu d'elle tout en restant absolument sur ses gardes.

Malgré tout, elle s'assit à la table et laissa Nathan la servir avant d'attendre qu'il s'installe à son tour pour commencer à manger. « J’espère que ça sera bon… » Elle esquissa un sourire en signe d'acquiescement. Ca devenait un peu formel pour elle et les idées pour parler commençaient à se faire rare, comme si un aspirateur venait de passer et de tout emporter... Se retrouver à table de cette façon la mettait brusquement mal à l'aise, sans savoir trop pourquoi. « Bon appétit ! » Elle lui répondit alors la même chose avant de commencer à manger, afin de se donner une contenance. A sa grande surprise, c'était très bon. Elle le complimenta alors « C'est très bon Nathan... »


'tain à chaque fois je me dis que j'arrivais rien à sortir et bah en fait, ça me paraît toujours loin à la fin Laughing
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MessageSujet: Re: APOLLINARIA & NATHAN ϟ i'm glad you came APOLLINARIA & NATHAN ϟ i'm glad you came EmptyVen 12 Oct - 15:17






you would if you could

I'M GLAD YOU CAME




Quand on est petit, on croit qu’être prince n’apporte que des avantages. On se dit que grâce à notre titre, on a beaucoup d’argent, on vit dans un château magnifique, on a de beaux habits et on voyage un peu partout dans le monde sans se soucier de l’argent et de combien ça pourrait compter. Sauf que cette vision du monde princier change, plus les années passent. On se rend compte que la vie princière n’apporte pas que des avantages, ou du moins, que ses avantages ont tous un prix : et celui-ci n’était pas toujours le meilleur. Devoir assister à toutes les soirées auxquelles mes parents assistaient, devoir apprendre les bonne manières, ça n’est pas exactement ce dont un enfant raffole, et pourtant, je baignais là-dedans depuis ma plus tendre enfance. Avant de venir faire mes études de droit à New-York, je n’avais jamais vraiment goûté à rien d’autre que ça : en fait, je ne connaissais que ce mode de vie, celui où nous étions en permanence servis par des domestiques, celui où nous devions faire très attention à ce que nous allons dire sous peine de se faire passer un savon par ma mère qui détestait m’entendre moi, mon frère ou ma sœur prononcer un seul gros mot, même si c’est assez logique dans le vocabulaire d’un adolescent ou d’un pré-adulte. Mais aujourd’hui que j’avais goûté à cette liberté, aujourd’hui que je savais me faire à manger, vivre sans qu’on me serve en permanence, je crois que j’y avais pris un peu trop goût. J’aimais de moins en moins rentrer au Luxembourg : non seulement parce que ma mère n’avait plus que le prénom Apollinaria et le mot mariage en bouche, mais aussi parce que j’avais l’impression de ne plus être libre, d’être…emprisonné. Moi qui avait toujours envié la situation d’Alexandr, aujourd’hui, je déchantais croyez-moi.

Je ne savais pas à quel point Apo avait elle aussi pris goût à cette liberté, nous étions tous les deux encore un peu trop « formels » l’un envers l’autre. Pas comme deux amis en tout cas, mais nous faisions des efforts, c’était certains. Parfois, je me retenais de lui balancer quelque chose de vache ou de méchant à la figure, même si ça m’écorcher la langue de me taire moi qui avait pris l’habitude de la descendre au premier moment venu. Pourtant, j’étais sûr que notre alliance contre mes parents allait porter leurs fruits. J’étais sûr aussi que ça pourrait nous rapprocher. Le plus difficile en fait, c’était de nous laisser aller, sans trop réfléchir, même si nous pensions ce genre de situation impensable quelques mois auparavant. Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis, n’est-ce pas ? « Mais je ne m'inquiète pas. », lança-t-elle alors que je venais tout juste de lui dire de ne pas commencer à paniquer : ça n’étaient que des petites brulures de rien du tout, pas de quoi faire tout une histoire. Bizarrement, cette réplique ne me fit ni chaud, ni froid. C’était une réplique totalement typique d’Apollinaria et nous avions tellement l’habitude qu’il y ait de l’eau dans le gaz entre nous, que c’était presque naturel, ce genre de réponse. Retournant dans la cuisine, je passais mes mains rapidement sous l’eau froide afin de calmer un peu la douleur qui était tout de même assez présente : si ma mère avait été là, elle m’aurait fait un sermon car je n’avais pas de Biafine ou de crème anti-brûlure. En fait, j’avais à peine un cachet pour calmer un maux de tête, mais bon.

Être rien que tous les deux, à la même table, me faisait à moi aussi bizarre. Au départ, je voulais ajouter des chandelles sur la table, pour la rendre un peu plus jolie, mais je m’étais dit que c’était peut-être une mauvaise idée. Que des bougies auraient rendue l’atmosphère un peu trop…romantique. Et après la conversation que nous avions eu dans la limousine l’autre jour, je ne voulais pas que la jeune femme se fasse des idées. Mangeant en silence, ne sachant pas trop quoi dire, j’entendis alors la voix de la princesse qui s’adressait à moi, sur un ton un peu…de stupéfaction ? « C'est très bon Nathan... » Je souris, mon regard rivé sur l’assiette. Je n’osais pas regarder Apollinaria, ne cessant de me demander pourquoi elle m’avait sortie cette vacherie de tout à l’heure. Maintenant que j’y repensais, ça n’était tellement pas logique. Est-ce qu’elle était tellement gênée par ce « rendez-vous » qu’elle avait eu besoin de me clarifier qu’elle ne s’inquiétait pas pour moi car elle n’en avait rien à faire ? « Merci… », murmurais-je calmement en continuant de manger. Je restais silencieux pendant plusieurs minutes, à tel point que je trouvais l’atmosphère devenir de plus en plus difficile à comprendre, une atmosphère de…gêne ? Je lui dis alors après plusieurs minutes, un petit sourire, presque nostalgique sur les lèvres en levant le regard vers la brunette assise face à moi, « Il y a quelques mois, tu aurais ajoutée « Au moins si tu n’arrives pas à gouverner le pays, tu pourras te reconvertir dans le monde de la cuisine » ». Je ris un peu, j’avais dit cette phrase sur le même ton qu’Apo l’aurait dit, en imitant presque une voix plus féminine. J’espérais juste qu’elle ne le prendrait pas mal, car je disais ça vraiment pour détendre un peu l’ambiance. « Je pourrai t’apprendre à cuisiner quelques trucs si tu veux…ça peut toujours être utile quand tu vis ici, non ? », demandais-je en souriant un peu. J’avais faillis parler d’Alexandr et des cours de cuisine qu’il m’avait donné, mais je m’étais dit que parlé de mon frère mort, de l’ex-mari de la jeune femme n’était pas une bonne idée si je voulais garder une bonne ambiance.

Ideeeeeem xD






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MessageSujet: Re: APOLLINARIA & NATHAN ϟ i'm glad you came APOLLINARIA & NATHAN ϟ i'm glad you came EmptyMar 16 Oct - 22:23

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Avant la "proposition" de mariage de ses beaux-parents, Apollinaria avait toujours su où caser Nathan, dans la case "indésirables". C'était beaucoup plus simple, il pouvait s'y retrouver avec quelques autres personnes comme Aaron par exemple. Mais depuis quelques temps, tout avait été chamboulé et elle restait là, bras ballants avec ses principes qui ne correspondaient plus à rien. Elle ne savait pas trop quoi faire de lui. Certes, ils avaient décidé, un peu contre leur gré il faut l'avouer, de devenir amis pour endiguer la menace qui planait encore sur leur tête mais ça n'était pas aussi simple, en prouvait la réaction qu'elle venait d'avoir. Répondre aussi sèchement à quelqu'un montrait bien que la gêne prenait le pas sur tout autre réaction sensée. Elle ne voulait pas qu'il découvre qui elle était réellement, peu avaient réussi et ça la mettait mal à l'aise au plus haut point. Elle ne voulait pas montrer à quel point il lui rappelait Alexandr et à quel point ça lui faisait mal. Elle ne voulait pas montrer non plus que cette situation l'embarrassait plus qu'elle ne voulait bien le dire. Elle ne voulait pas non plus paraître la fille parfaite qu'on peut accrocher à son bras sans avoir à faire d'effort. Et surtout, la conversation qu'ils avaient eut dans la limousine il y a quelques temps de cela la turlupinait encore. Elle ne savait pas trop comment gérer ce cas précis alors qu'elle avait déjà été dans ce genre de cas où on lui déclarait sa flamme. Sa réponse dépendait de la personne mais, en général si ce n'était pas Alexandr, elle éclatait de rire et s'en allait sans plus y penser et son ego regonflé. Alors, la question était bien là, pourquoi n'avait pas agi de la même façon avec Nathan ? Parce qu'il lui rappelait Alexandr ? Si ça n'était que cela, ça aurait été bien trop facile et ça, elle le savait parfaitement.

Cette soirée allait devenir un supplice si elle ne parvenait pas à briser le brusque silence qui venait de s'installer. Alors que tout à l'heure, installés sur le canapé, ils parvenaient à se lancer des banalités, il n'en était rien une fois passés à table. Elle tenta un léger compliment sur la cuisine et il se contenta de la remercier sans même lever les yeux. Alors, voilà, ils ne se comportaient plus comme des enfants mais plutôt comme des gens ultra timides au premier rendez-vous. Et Apollinaria ne savait pas ce qui était le pire. Mais elle avait sa petite idée... « Il y a quelques mois, tu aurais ajoutée « Au moins si tu n’arrives pas à gouverner le pays, tu pourras te reconvertir dans le monde de la cuisine » » Surprise qu'il reprenne enfin la parole, elle leva les yeux et croisa ceux de Nathan qui esquissait un léger sourire. Soudainement refroidie par toutes les pensées qui l'assaillaient et les souvenirs qui lui revenaient en pleine face, elle déclara, froidement et avec un ton morne « Je peux toujours le faire si ça te fait plaisir. » Puis, elle tenta d'ajouter un sourire à ses propos, en vain. Ca ne fit qu'aggraver la pathétique phrase qu'elle venait de sortir. Elle se replongea alors dans son assiette, se demandant quand ça allait finir. Il fallait vite qu'ils trouvent une solution et qu'ils arrêtent de faire semblant, ça devenait ridicule. « Je pourrai t’apprendre à cuisiner quelques trucs si tu veux…ça peut toujours être utile quand tu vis ici, non ? » Apollinaria se raidit brusquement. Elle avait tout d'abord compris par "quand tu vis ici", "quand tu vivra chez moi, dans cet appartement". Allait-elle arrêter de tout voir en relation avec ce foutu mariage ? Elle en doutait très sérieusement. Elle se reprit après quelques secondes de retard « Je ne crois pas que ça me servirai, Maria fait très bien la cuisine. » Maria était sa cuisinière et la personne qui faisait un peu tout chez elle si bien qu'elle était incapable de lancer une machine à laver ou quoi que ce soit. Bien qu'elle ait tenté le coup quand elle vivait avec Alexandr. Puis, se rendant compte qu'elle ne faisait pas beaucoup d'efforts, elle posa ses couverts et se tourna vers son beau-frère, plongeant avec intensité ses yeux dans les siens. « Excuse-moi mais je n'y arrive pas. Je veux dire... on avait dit qu'il fallait qu'on trouve une solution à notre... problème et là, on s'enfonce vraiment. Je veux dire, comment est-ce qu'on pourrait tourner la page de tout ce qu'on a vécu avant ? Ne pas parler d'Alexandr alors qu'il est... qu'il était aussi important pour nous deux est une bêtise. Il y a eu ce qui s'est passé et c'est maintenant à nous de choisir ce que l'on veut. Si on essayait de... laisser derrière nous nos différends et de... résoudre notre problème au lieu d'en créer de nouveaux en omettant certaines parties de l'histoire. On sait que j'ai été mariée à Alexandr, on le sait. Alors pourquoi on fait comme si ça n'avait pas existé ? Je veux dire, on n'est pas à un premier rencard où on essaye de faire table rase du passé ! » Dans l'exubérance de son discours passionné, elle s'était levée mais se fixa devant Nathan à la fin de cette dernière phrase avant de finir par lui demander expressément « N'est-ce pas ?? »


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MessageSujet: Re: APOLLINARIA & NATHAN ϟ i'm glad you came APOLLINARIA & NATHAN ϟ i'm glad you came EmptyMar 16 Oct - 23:21






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I'M GLAD YOU CAME




Ne pas parler d’Alexandr, ne pas parler du passé, était peut-être une mauvaise chose. Eviter les problèmes, ne pas parler du mariage, n’était pas la solution non plus. Bizarrement, ce diner et ce silence dérangeant qui perdurait entre nous commençait à me faire réaliser quelque chose : Apollinaria et moi ne pourrions jamais devenir amis. Il y avait eu trop de conflits entre nous. Ou du moins, nous ne pourrions rien bâtir tant que nous ne crevions pas l’abcès, c’était clair et net. Tout à l’heure, nous arrivions à parler comme si de rien était, à lancer des sujets de conversation totalement bateaux, mais nous commencions à être à court de sujets à propos de la pluie et du beau temps, et ça commençait à se faire sentir dans l’atmosphère. D’abord, j’essayais le truc du « je sais ce que tu aurais pu dire », et je dois dire que j’avais été tellement de fois habitué aux pics lancés par la demoiselle, que j’étais certain de ce que j’avançais. Et comme par magie, rien que le fait d’énoncer nos vieilles habitudes, semblaient avoir ramener la Apollinaria que j’avais toujours connu. Enfin, presque. Parce que avant que je ne décide que je devais la détester parce que j’en étais amoureux, j’avais le souvenir d’une Apollinaria…charmante, souriante. Une petite princesse quoi. C’est drôle, car je ne pensais jamais à l’image que j’avais pu avoir d’elle lorsque nous étions vraiment très jeunes. Comme si c’était un passé très lointain qui n’avait aujourd’hui plus aucune importance. « Je peux toujours le faire si ça te fait plaisir. » Je fronçais légèrement les sourcils, son ton sec et presque hautain ne m’avait pas manqué, mais il m’avait surpris, sur le coup. Comme si mon froncement de sourcils était la réaction naturelle chez moi à ce genre de phrase, ce genre de ton qu’elle employait avec moi.

Je décidais cependant de rester totalement…impassible. Pas de prise de tête maintenant Nathan, pas de prise de tête. C’était ce que je me tuais à me répéter dans mon esprit pour éviter que je ne sorte quelque chose qui pourrait faire qu’un clash ce produise entre nous. La tension était tellement palpable qu’un rien pourrait déclencher la troisième guerre mondiale, je le sentais. Et je ne pensais vraiment pas que c’était en lui proposant de lui donner des cours de cuisine – ce que, tout ami digne de nom aurait pu proposer, n’est-ce pas ? – que j’allais déclencher ce que je voulais à tout prix éviter, de déclencher. D’abord, je la sentis hésiter sur ma phrase, qui pourtant n’était pas tellement difficile à comprendre, non ? Et quand elle réagit enfin, j’eus le droit à une phrase dite, encore une fois, sur un ton assez désagréable, ce qui me surprit encore plus que tout à l’heure d’ailleurs. « Je ne crois pas que ça me servirai, Maria fait très bien la cuisine. » Nouveau froncement de sourcils. Mon Dieu, si je finis par devoir me marier avec elle, je crois que j’aurais des rides au niveau du front avant l’âge. Mais à quoi est-ce que je pensais, « si je finis par devoir me marier avec elle ? ». Hors de question que cela arrive. Nathan, arrête de penser à ça bougre d’idiot ! Je décide, une nouvelle fois, de ne pas réagir. Un simple haussement d’épaule, et je reprends la dégustation de mon plat bien que je sentais Apollinaria s’agiter, comme si tout ceci commençait à devenir un peu trop insupportable pour elle.

« Excuse-moi mais je n'y arrive pas. Je veux dire... on avait dit qu'il fallait qu'on trouve une solution à notre... problème et là, on s'enfonce vraiment. Je veux dire, comment est-ce qu'on pourrait tourner la page de tout ce qu'on a vécu avant ? Ne pas parler d'Alexandr alors qu'il est... qu'il était aussi important pour nous deux est une bêtise. Il y a eu ce qui s'est passé et c'est maintenant à nous de choisir ce que l'on veut. Si on essayait de... laisser derrière nous nos différends et de... résoudre notre problème au lieu d'en créer de nouveaux en omettant certaines parties de l'histoire. On sait que j'ai été mariée à Alexandr, on le sait. Alors pourquoi on fait comme si ça n'avait pas existé ? Je veux dire, on n'est pas à un premier rencard où on essaye de faire table rase du passé ! » Je gardais mon regard plongé dans le sien, ayant presque lâché ma fourchette au fur et à mesure qu’elle parlait. Elle venait de complètement exploser, et elle s’était même machinalement levée de table, ce qui m’étonna pas mal vu les bonnes manières d’Apo. « Wow… », murmurais-je sans arriver à dire quoi que ce soit d’autre. Je ne savais pas trop si je devais être en colère, ou si je devais lui dire tout simplement de se calmer sans créer une dispute. Sauf que j’avais comme défaut d’avoir le sang chaud, et de réagir au quart de tour. Quelque chose que mon frère me reprochait assez souvent, ainsi que mon père. « N'est-ce pas ?? » Je soupirais, sans quitter une seconde la jeune princesse du regard. Je claquais la serviette, - posée quelques minutes plus tôt sur mes genoux- sur la table près de mon assiette après m’avoir essuyé le coin de la bouche calmement. Je me levais, pour être à la même « hauteur » qu’elle, soutenant toujours aussi intensément son regard, « Je te rappelle que c’était TOI qui voulait éviter les sujets sensibles. Et les sujets sensibles, sont le mariage et Alexandr ! » Je fis le tour de la table pour lui faire face, sourcils froncés, « Tu crois qu’omettre des parties de notre histoire ne fera qu’aggraver la chose ? D’accord ! Tu veux savoir plus en détails pourquoi j’en ai toujours un peu voulu à Alex ? Pourquoi je t’en ai toujours un peu voulu à toi ? Parce que j’avais le béguin pour toi avant d’aller finir mes études à Paris, et Alex le savait ! Il le savait, et quand je suis revenu, il est venu me voir, la bouche en cœur en me disant qu’il avait fait de toi sa petite amie, prétextant qu’il pensait que je n’avais plus de sentiments pour toi alors que c’était faux ! Et ça m’a fait mal Apollinaria de te voir avec lui ! Et ça me fait mal aujourd’hui que je puisse être ta roue de secours parce que ça n’est pas MOI que tu as choisis dès le départ ! J’ai toujours été complexé face à mon frère, que mes parents semblaient préférer parce qu’il allait prendre la succession ! Je sais qu’ils nous aimaient tous à parts égales, mais ils ont toujours mis Alex sur un piédestal à cause de ça ! Alors te voir avec lui pendant plusieurs années, ça m’a blessé ! » Je passais ma langue entre mes lèvres, n’arrivant même plus à m’arrêter : c'était la première fois que j'avouais tout ça à quelqu'un. Même Nora, qui savait une bonne partie de l'histoire, ne m'avait jamais entendu lui dire clairement à quel point tout ça avait pu me toucher. J'haussais le ton alors que je m’étais arrêté en face d’elle, « J’ai toujours voulu te demander pourquoi tu n’avais jamais même daignée faire attention à moi, ce que j’avais de moins que lui alors maintenant j’aimerai bien que tu me répondes ! Quoi, je suis moins séduisant ? C’est pour ça que je n’arrive certainement pas à garder une fille plus de trois mois ! » Je soupirais, « On essayait de devenir amis pour mieux se battre contre mes parents alors qu’est-ce qui te prend tout à coup à vouloir régler tes comptes avec moi ?! Depuis le début de la soirée j’essaie de placer nos différents de côté et au début ça marchait plutôt bien alors qu’est-ce qui te gêne dans l’idée d’être même SEULEMENT mon amie Apollinaria ?! »







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MessageSujet: Re: APOLLINARIA & NATHAN ϟ i'm glad you came APOLLINARIA & NATHAN ϟ i'm glad you came EmptyMer 17 Oct - 21:46

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Apollinaria n'était pas du tout du genre à se mettre en colère et le seul à réussir cela normalement était Aaron mais il fallait bien se rendre à l'évidence que Nathan le pouvait aussi. Avant, il l'énervait juste, il l'agaçait. Ils s'envoyaient des piques, certes mais il ne parvenait pas à la faire sortir de ses gonds de cette façon. Là, elle ne se contrôlait plus et ça ne lui arrivait jamais. Elle avait juste besoin d'enrayer ce qui était en train de se passer. A vrai dire, elle ne savait plus très bien pourquoi elle s'énervait, elle savait juste qu'elle avait besoin que ça sorte, et vite. Elle ne parvenait pas à réfréner tout ce qui sortait de sa bouche et, finalement, elle n'en avait plus rien à faire. Et c'était sans doute ça le plus embêtant. Que la jeune femme ne fasse même plus attention aux apparences, bien qu'il n'y ait personne pour le voir, était assez inquiétant. D'habitude, elle se contenait toujours, réfléchissait toujours aux conséquences de ses gestes. Et si quelqu'un les entendait ? Et si un paparazzi les prenaient en photo depuis l'immeuble d'en face ? Elle n'en avait cure. Elle voulait juste lui crier son malaise, son mécontentement. Qu'il sache que diable ce que ça faisait de toujours se contenir, de lui faire de grands sourires alors qu'on n'imagine que son frère à sa place ! Etait-ce ça qui la dérangeait ? Le mariage ? Le fait qu'elle ait demandé à le voir un soir ? Qu'il ait accepté ? Qu'il soit si gentil finalement et à mille lieux de ce qu'elle pensait initialement ? Peut-être un condensé de tout cela mais, en tout cas, ça ne lui laissait guère de chance de s'en sortir car, même s'il était resté interloqué pendant toute sa plainte, il finit par se lever et par répondre à son tour. Après tout, ils étaient bien connus tous les deux pour les engueulades, ça aurait été encore plus bizarre qu'il ne réponde rien à tout ça. Bien que, plus étrange que cette soirée, la jeune femme ne connaissait pas.

« Je te rappelle que c’était TOI qui voulait éviter les sujets sensibles. Et les sujets sensibles, sont le mariage et Alexandr ! » Elle leva les yeux au ciel tout en soupirant. Elle ne put s'empêcher d'ajouter sur un ton peu sympathique, en levant les bras en signe d'agacement « Ah parce que ça va être de ma faute maintenant ? » Elle baissa les bras avant de secouer la tête de gauche à droite. C'était bien la meilleure ça ! C'est lui qui les mettait dans une panade pareille et c'était de sa faute maintenant ? Il ne pouvait pas se trouver une copine, Zoé par exemple et la laisser tranquille ? Elle n'avait rien demandé, elle avait déjà eu son quota de mariage princier ! Que quelqu'un prenne la place ! Nathan se déplaça jusqu'à se placer juste devant elle. Prête au combat, Apollinaria croisa les bras et lui fit front. Il savait bien qu'elle n'abdiquerait pas et elle savait qu'il en ferait de même. Elle devait bien lui reconnaître quelque chose, c'est sa pugnacité dans leurs prises de bec.« Tu crois qu’omettre des parties de notre histoire ne fera qu’aggraver la chose ? D’accord ! Tu veux savoir plus en détails pourquoi j’en ai toujours un peu voulu à Alex ? Pourquoi je t’en ai toujours un peu voulu à toi ? Parce que j’avais le béguin pour toi avant d’aller finir mes études à Paris, et Alex le savait ! Il le savait, et quand je suis revenu, il est venu me voir, la bouche en cœur en me disant qu’il avait fait de toi sa petite amie, prétextant qu’il pensait que je n’avais plus de sentiments pour toi alors que c’était faux ! Et ça m’a fait mal Apollinaria de te voir avec lui ! Et ça me fait mal aujourd’hui que je puisse être ta roue de secours parce que ça n’est pas MOI que tu as choisis dès le départ ! J’ai toujours été complexé face à mon frère, que mes parents semblaient préférer parce qu’il allait prendre la succession ! Je sais qu’ils nous aimaient tous à parts égales, mais ils ont toujours mis Alex sur un piédestal à cause de ça ! Alors te voir avec lui pendant plusieurs années, ça m’a blessé ! » La jeune princesse détacha ses bras d'énervement avant de les claquer contre ses cuisses. « Mais vas-y, pleure ! Je t'en prie ! Plains-toi encore ! On est au courant de l'histoire, tu m'as aimée et pas moi. J'ai choisi Alexandr parce qu'il n'y avait que lui. Il n'y a toujours eu que lui. Comment aurait-il pu être autrement ?! » Si ses yeux pouvaient lancer des éclairs, ils l'auraient fait. Elle n'en revenait pas. Comment aurait-elle pu savoir ce qu'il ressentait à l'époque alors qu'elle ne le voyait quasiment pas, à peine comme le frère de son "copain". Alexandr ne devait pas être son futur mari à cette époque-là et elle ne voyait pas la vie comme celle qu'elle avait eu.

« J’ai toujours voulu te demander pourquoi tu n’avais jamais même daignée faire attention à moi, ce que j’avais de moins que lui alors maintenant j’aimerai bien que tu me répondes ! Quoi, je suis moins séduisant ? C’est pour ça que je n’arrive certainement pas à garder une fille plus de trois mois ! » Elle leva une fois de plus les yeux au ciel avant d'enchaîner rapidement avant qu'il ne reprenne la parole « Qu'est-ce que tu veux que je te dise ? Que je ne me rendais pas compte que tu étais l'homme de ma vie ?? Et arrête de te faire passer pour celui que tu n'es pas. Tu n'as jamais eu de problèmes avec les filles et ce n'est pas Zoé qui dira le contraire ! » Qu'est-ce que Zoé venait faire dans le coin, ça elle n'en savait bigrement rien mais c'était également un problème qu'il fallait qu'elle soulève. S'il se casait -enfin- avec elle, elle sera tranquille ! « On essayait de devenir amis pour mieux se battre contre mes parents alors qu’est-ce qui te prend tout à coup à vouloir régler tes comptes avec moi ?! Depuis le début de la soirée j’essaie de placer nos différents de côté et au début ça marchait plutôt bien alors qu’est-ce qui te gêne dans l’idée d’être même SEULEMENT mon amie Apollinaria ?! » Interloquée, la jeune brune marqua un temps et recula d'un pas. C'est vrai ça, pourquoi ne voulait-elle pas être son amie ? C'était une bonne question et elle n'en savait fichtrement rien mais n'allait certainement pas laisser paraître ça devant Nathan, ça non. « Peut-être parce qu'on ne veut pas la même chose, toi et moi... » lança-t-elle, sans réellement le penser. Après tout, il avait bien dit qu'il ne l'aimait plus, n'est-ce pas ?


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MessageSujet: Re: APOLLINARIA & NATHAN ϟ i'm glad you came APOLLINARIA & NATHAN ϟ i'm glad you came EmptyMer 17 Oct - 22:46

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J’avais toujours eu beaucoup de mal à parler de mes sentiments. Rien que de dire « je t’aime » à mes parents, à mon frère ou même avec ma sœur…ça relevait presque de l’impossible pour moi. Pourtant, je le pensais, vraiment. J’aimais ma sœur et mes parents plus que tout au monde, mais je ne sais pas…j’étais trop…gêné de le dire directement. Alors je faisais tout pour leur faire comprendre, et je savais que Nora et mes parents en étaient conscients. J’avais toujours été un garçon plutôt discret, et j’avais appris à vivre dans l’ombre de mon frère. Malgré tout l’amour que nos parents nous donnaient de manière la plus égale possible, je m’étais toujours senti inférieur à Alexandr. Il était celui qui succéderait à mon père, celui qui serait important, qui prendrait les décision. Il était celui qui avait ramenée Apollinaria, qui était devenue, pour mes parents la fille absolument parfaite – la preuve, ils voulaient que je me marie avec elle, malgré le fait qu’elle soit théoriquement, ma belle-sœur. Alex m’avait toujours dit de ne jamais penser que j’étais moins important que lui, et il m’avait même toujours dit que j’avais eu de la chance, d’être le second. Car je n’allais pas devoir subir toutes les contraintes d’un chef de pays. Et même si aujourd’hui j’en prenais conscience, quelques années plus tôt, ça n’était pas du tout le cas, et j’étais terriblement jaloux de mon frère. Je crois que je n’avais jamais vu Apollinaria autant en colère. Si, je l’avais déjà vu me crier dessus, je l’avais déjà vu froncer les sourcils et toutes les mimiques qu’elle faisait lorsque nous nous disputions. Mais cette fois, c’était différent, sans que je ne comprenne vraiment pourquoi. Peut-être parce que c’était partie de quelque chose que j’avais dit, mais quelque chose qui n’était pas censé la mettre autant en colère.

« Ah parce que ça va être de ma faute maintenant ? » J’hochais la tête, continuant de m’avancer vers elle en croisant mes bras au niveau de mon torse : bien sûr que c’était de sa faute ! Pourquoi est-ce que ça serait la mienne ?! J’avais juste voulu être gentil en lui proposant de lui donner des petits conseils pour savoir se faire un peu la cuisine ! Mais non, madame était beaucoup trop bien pour apprendre à faire la cuisine ! C’est vrai quoi, elle avait déjà une boniche pour le faire à sa place, même à New-York apparemment, ce qui ne m’étonnait pas le moins du monde. « Oui Apollinaria, c’est de TA faute c’est toi qui pète un câble alors que j’ai tout fait pour être l’homme le plus charmant du monde depuis le début de la soirée ! » Je soupirais, tout ça commençait à sérieusement m’agacer, et dans ma lancée, je lui balançais tout ce que j’avais sur le cœur par rapport à nos « problèmes du passé », puisqu’elle avait absolument envie de parler de tout ça. Parler de mes vieux sentiments pour elle, ça me faisait vraiment bizarre. Parce que je n’en avais pas reparlé depuis…depuis le temps où j’avais tous ses sentiments pour elle. Et encore, je n’en avais parlé qu’une ou deux fois avec Nora, mais j’évitais le sujet comme la peste dès que je le pouvais, parce que je détestais parler de tout ça. En même temps, ça donne un certain coup à l’égo lorsqu’on parle d’une fille qui a choisi quelqu’un d’autre alors qu’on était complètement dingue d’elle. Je crois que à l’époque, je ne réalisais même pas l’ampleur exacte des sentiments que j’avais pour elle, et à quel point tout ça allait me blesser. Bien sûr, je savais qu’Apo n’y pouvait rien : elle ne savait pas que j’avais des sentiments pour elle à l’époque, mais elle voulait des réponses, que l’on crève l’abcès non ? Eh bien, c’était fait.

Et sa réaction ne se fit pas attendre, ce qui ne me surprit pas. C’est drôle comme je pouvais être agréablement surpris par la Apollinaria gentille et souriante, comparée à la Apo hautaine et totalement détestable que j’avais quasiment toujours connu. « Mais vas-y, pleure ! Je t'en prie ! Plains-toi encore ! On est au courant de l'histoire, tu m'as aimée et pas moi. J'ai choisi Alexandr parce qu'il n'y avait que lui. Il n'y a toujours eu que lui. Comment aurait-il pu être autrement ?! » Je ne quittais pas la jeune princesse des yeux, et plus elle parlait, plus j’avais envie de crier encore plus fort sur elle. Décidément, elle ne pouvait pas se retenir d’être à la limite de la méchanceté, n’est-ce pas ? Mais je ne comprenais vraiment pas, parce que tout se passait vraiment bien au départ, même si parfois cette bonne entente nous faisait bizarre ! « Qu'est-ce que tu veux que je te dise ? Que je ne me rendais pas compte que tu étais l'homme de ma vie ?? Et arrête de te faire passer pour celui que tu n'es pas. Tu n'as jamais eu de problèmes avec les filles et ce n'est pas Zoé qui dira le contraire ! » J’haussais les épaules en soupirant fortement, mais qu’est-ce que Zoé venait faire dans cette histoire d’abord ? Je dois dire que je comprenais encore moins, et je lui lançais un regard interrogateur, lui demandant presque de s’expliquer quant à cette histoire avec Zoé. Zoé était ma meilleure amie depuis que nous étions un peu petit, un peu comme Alexandr et Apollinaria en fait. Sauf que entre la blondinette et moi, ça n’était jamais tournée en romance, et ça ne tournerait certainement jamais comme cela. « Zoé ? J’peux savoir quel est le rapport entre Zoé et entre toi et moi ?! », lançais-je sèchement en haussant les sourcils, cherchant désespérément à avoir une réponse à cette interrogation de la part de la demoiselle face à moi. « Zoé est ma meilleure amie ! Tout le monde ne s’appelle pas Apollinaria et Alexandr qui commencent meilleurs amis et qui finissent par se croire être les deux amours de leur vie ! », continuais-je sans même réfléchir à la cohérence de mes propos. C’était bête, parce que Apo et Alex faisaient réellement un beau couple, même moi je ne pouvais pas le nier. « Et puis merde ! », finissais-je par lancer sans aucune retenue, « Si tu étais restée avec ton Milo on aurait plus de problèmes puisque tu aurais été indisponible et puis basta ! » J’ajoutais également le fait que je voulais juste que l’on devienne amis, et pourquoi c’était trop lus demander. Elle recula d’un pas, disant alors : « Peut-être parce qu'on ne veut pas la même chose, toi et moi... » J’haussais un sourcils, et je fis un nouveau pas vers elle, laissant tomber mes bras le long de mon corps en cherchant à comprendre la signification de sa dernière phrase. « Comment ça, on ne veut pas la même chose ? Tu ne veux même pas essayer d’arranger les choses entre nous ? Ça te plait que je sois « Nathan le frère de l’homme de ta vie » que tu détestes plus que tout au monde ? » Je contournais la demoiselle et je me dirigeais vers la porte d’entrée, ouvrant celle-ci d’un air décidé, même si j’espérais, vraiment au plus profond de moi-même qu’elle ne pensait pas ce qu’elle venait de dire, « Alors je t’en prie, va-t-en. TU as voulu qu’on se voit ce soir…J’ai été assez con pour vouloir te mettre à l’aise, te faire un bon repas et toi c’est comme ça que tu me remercies ?! Quoi, tu veux ne connaître que les aspects négatifs de ma personnalité ? Je ne suis pas un salaud Apo. Je pense que je suis quelqu’un de loyal, quelqu’un de gentil et de drôle. En fait, je ressemble plus à Alexandr que ce que tu pourrais croire. Je crois que c’est pour ça, qu’il pensait qu’on pourrait devenir amis. Si tu as réussie à tomber amoureuse de lui, pourquoi tu ne pourrais pas réussir à m'apprécier un minimum et à devenir mon amie ? » La poignée de la porte toujours dans mes mains, je fixais la brunette après avoir terminé ma phrase que j’avais dit sur un ton un peu moins crié que tout à l’heure. Tout ça était totalement délirant.


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MessageSujet: Re: APOLLINARIA & NATHAN ϟ i'm glad you came APOLLINARIA & NATHAN ϟ i'm glad you came EmptyJeu 18 Oct - 16:09

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Apollinaria ne savait pas vraiment dire si elle avait un caractère chaud qui faisait qu'elle pouvait exploser à n'importe quel moment, tant son éducation l'avait bridée dans tous les comportements "normaux" d'un humain lambda. Malgré tout, elle ne se considérait pas comme quelqu'un de foncièrement versatile. Elle ne s'énervait que rarement mais, quand ça devait sortir, ça ne prenait pas de raccourcis. Alexandr étant quelqu'un de plutôt calme et qui savait aussi se contrôler parfaitement, ils parvenaient toujours à trouver des compromis au lieu de se prendre la tête. Et puis, elle devait avouer qu'ils n'avaient pas vécu dans le même appartement pendant très longtemps, peut-être que les choses se seraient gâtées après. Elle n'en savait rien mais ce dont elle était sûre c'est que Nathan parvenait à l'énerver au plus au point en très peu de temps et sans même la provoquer réellement. Finalement, il l'énervait autant qu'elle s'énervait elle-même. Elle ne parvenait pas vraiment à comprendre pourquoi elle s'énervait maintenant et pas avant ou après, et pourquoi ça la mettait dans un état pareil. Mais après tout, pour l'instant, elle n'y songeait pas trop, son esprit était bien trop occupé à trouver toutes les parades possibles pour contrer son beau-frère...

« Oui Apollinaria, c’est de TA faute c’est toi qui pète un câble alors que j’ai tout fait pour être l’homme le plus charmant du monde depuis le début de la soirée ! » Apollinaria éclata alors de rire. Ca c'était la meilleure ! Tout était de sa faute, ce n'était pas lui qui les avaient mis dans une panade pareille peut être ? Elle recroisa les bras et ne se rendit même pas compte qu'il s'était approché de nouveau d'elle. « L'homme le plus charmant du monde ? Tu rigoles ? Tu es un bien piètre acteur alors parce que là, tu vois bien que ça n'a pas marché ton super plan ! » Puis Nathan parla encore de ses foutus sentiments, ceux qu'il avait eu il y a bien longtemps, avant qu'elle ne se marie avec Alexandr. C'était trop, la goutte d'eau qui faisait déborder le vase. Elle en avait plus que marre qu'il remette encore sur le tapis cette histoire. C'est bon, elle avait compris qu'il avait eu des sentiments mais pourquoi ne se taisait-il pas ? Ca aurait tout arrangé, qu'ils se détestent et puis point barre au lieu de mettre dans l'histoire un truc pas net comme ces sentiments-là. Savoir que toutes leurs disputes étaient alors fondées sur le seul fait qu'il l'aimait à l'époque rendaient les choses encore plus compliquées. C'est vrai quoi, ils étaient sensés se marier, sur ordre des parents de Nathan, et si jamais ils apprenaient ce qu'il avait un jour ressenti, il n'y aurait plus aucun moyen de remédier à cette décision. Et puisqu'il semblait avoir très envie de raconter à tout vent ce qu'il avait jadis ressenti pour la jeune princesse, elle commençait à prendre peur. Jamais cette menace n'avait semblé si proche et si capable de frapper, à tout moment. Depuis qu'il lui avait révélé tout ce qu'il avait ressenti pour elle, elle ne parvenait plus à faire la distinction entre le passé, le présent et un hypothétique futur commun. Comment ça, futur commun ? Il allait falloir qu'elle arrête de penser à un moment, ça devenait angoissant à force !

« Zoé ? J’peux savoir quel est le rapport entre Zoé et entre toi et moi ?! » La jeune Luxembourgeoise leva les yeux au ciel. Il le faisait exprès ou quoi ? D'un ton excédé elle lui répondit alors « Le rapport ? C'est que j'aurais pu être tranquille si jamais tu sortais avec elle ! Et il n'y a PAS de toi et moi, ok ?? » Elle secoua la tête afin de remettre ses idées en place ou bien de se calmer, elle ne savait pas trop. Mais il continuait, imperturbable « Zoé est ma meilleure amie ! Tout le monde ne s’appelle pas Apollinaria et Alexandr qui commencent meilleurs amis et qui finissent par se croire être les deux amours de leur vie ! » Cette fois, s'en était trop. Choquée, elle lui lança un regard noir. Comment pouvait-il oser dire cela ? Comment pouvait-il remettre en question leur mariage et tout le temps qu'ils avaient passé ensemble ? Elle recula alors d'un pas. Il avait franchi la limite, une des seules qu'il pouvait y avoir dans un cas pareil. Manquer de respect à son frère et par la même occasion à sa veuve était bien trop pour une seule personne. Elle ne parvint pas à répondre quelque chose à cela tellement elle était choquée. Malheureusement, il trouva toujours le moyen de continuer à lui lancer vacheries sur vacheries « Et puis merde ! Si tu étais restée avec ton Milo on aurait plus de problèmes puisque tu aurais été indisponible et puis basta ! » La jeune femme eut de nouveau un rire ironique avant de lui asséner avec un air particulièrement méprisant « Parce que tu crois que ça aurait changé quelque chose ? » Elle soupira alors, n'en revenant pas qu'il mette Milo au centre de tout ça. C'était tellement mesquin. Bien sûr, elle omettait le fait qu'elle entraînait Zoé également dans l'histoire mais le but n'était pas de faire pénitence, n'est-ce pas ?

Enfin, il lui demanda ce qui la gênait dans le fait d'être son amie et elle répliqua qu'ils ne voulaient peut-être pas la même chose. « Comment ça, on ne veut pas la même chose ? Tu ne veux même pas essayer d’arranger les choses entre nous ? Ça te plait que je sois « Nathan le frère de l’homme de ta vie » que tu détestes plus que tout au monde ? » Apollinaria se contenta de le fixer, sans répondre, un léger sourire narquois sur les lèvres. S'il la poussait vraiment, elle pouvait devenir très insupportable dans sa façon de se comporter, et ça commençait apparemment dès maintenant... Puis, il se dirigea vers la porte d'entrée avant de déclarer « Alors je t’en prie, va-t-en. TU as voulu qu’on se voit ce soir…J’ai été assez con pour vouloir te mettre à l’aise, te faire un bon repas et toi c’est comme ça que tu me remercies ?! Quoi, tu veux ne connaître que les aspects négatifs de ma personnalité ? Je ne suis pas un salaud Apo. Je pense que je suis quelqu’un de loyal, quelqu’un de gentil et de drôle. En fait, je ressemble plus à Alexandr que ce que tu pourrais croire. Je crois que c’est pour ça, qu’il pensait qu’on pourrait devenir amis. Si tu as réussie à tomber amoureuse de lui, pourquoi tu ne pourrais pas réussir à m'apprécier un minimum et à devenir mon amie ? » Elle s'approcha doucement de la porte et de lui, tout en ne perdant pas le contact visuel pendant qu'il déblatérait sa litanie. Elle se planta alors devant lui et attendit qu'il finisse sa phrase. Elle le sonda à travers ses yeux bruns avant de déclarer, la voix calme et posée, comme si tout ce qui s'était passé auparavant n'avait pas eu lieu « Et tu ne t'es jamais dit que c'était ça précisément le problème, que tu ressembles tant à Alex ? »

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MessageSujet: Re: APOLLINARIA & NATHAN ϟ i'm glad you came APOLLINARIA & NATHAN ϟ i'm glad you came EmptySam 20 Oct - 20:39

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Je n’étais pas tellement quelqu’un de patient, mais avec Apollinaria, c’était encore pire. Mes parents en étaient tout à fait conscients, et je me disais parfois qu’ils étaient totalement fou de vouloir me voir épouser la jeune femme : je n’imaginais même pas une conversation avec elle sans que l’on finisse par se disputer. Pourtant, cette soirée avait plutôt bien commencé, mais apparemment, ça ne pouvait pas durer plus d’une heure avant que le ton ne commence à monter. Et même si d’habitude, j’aimais lancer les hostilités en l’énervant comme je savais si bien le faire, ce soir-là, je n’avais absolument rien fait pour. Ou du moins, je n’avais rien fait pour consciemment. Alexandr avait toujours été là pour pouvoir me calmer un peu, calmer mon sang chaud et dès que je commençais à me prendre la tête avec qui que ce soit, il était là soit pour s’interposer, soit pour me calmer en me parlant. Je crois que je n’avais jamais connu quelqu’un d’aussi patient et calme que mon frère, et c’était pourquoi il aurait fait un très bon souverain pour le Luxembourg. Meilleur que moi, ça c’était sûr. Je n’osais même pas me projeter dans le futur et imaginer à quoi ma vie ressemblerait une fois que mon père disparaitra. Enfin, j’essayais de ne pas trop y penser pour le moment, mais plus j’avais des cours avec lui, plus l’idée de quand je serai sur le trône me trottait en tête, et j’avais de moins en moins hâte d’y être.

Mais à ce moment-là, Apollinaria avait été trop loin. J’avais tout fait pour être le plus charmant possible avec elle, moi qui n’avait pas l’habitude de ce comportement envers elle en plus, et elle se permettait de taper une crise pour je ne savais pas quelle raison. « L'homme le plus charmant du monde ? Tu rigoles ? Tu es un bien piètre acteur alors parce que là, tu vois bien que ça n'a pas marché ton super plan ! » Je fronçais les sourcils : de quoi est-ce qu’elle m’accusait là ? D’avoir fait semblant d’être charmant avec elle, ou alors de ne pas l’avoir été ? Car je ne voyais pas ce que j’avais fait de mal à part lui proposer de lui apprendre à cuisiner le plat national de notre pays ! Mais plus j’y repensais, plus j’avais l’impression que le problème ne venait pas de là, mais plutôt de notre discussion dans la limousine, et quand je lui avais avoué bêtement que j’avais été amoureux d’elle à une époque. Et vraiment, si j’avais pu remonter le temps pour m’empêcher de redire cette bêtise-là, je crois que je l’aurais fait. Elle avait peut-être peur que j’ai toujours des sentiments pour elle ? C’était totalement ridicule. Et je m’énervais encore plus lorsqu’elle se mit à parler de Zoé, ne comprenant absolument pas quel était le rapport avec la dispute que nous avions, à ce moment-là. « Le rapport ? C'est que j'aurais pu être tranquille si jamais tu sortais avec elle ! Et il n'y a PAS de toi et moi, ok ?? » Je fronçais les sourcils, sentant mon sang bouillonné dans mes veines tant j’étais en colère qu’elle me sorte une phase aussi ridicule : Zoé était ma meilleure amie, en quelle année est-ce qu’elle allait se mettre ça dans le crâne ? Et que je sois en couple n’aurait peut-être rien changé, puisque Apo était en couple lorsque mes parents s’étaient mis cette idée en tête. Je lui rétorquais alors que Zoé était ma meilleure amie, et que si ça marchait dans ce sens, alors ça marchait dans l’autre et que lorsque j’osais prononcer le prénom Milo, je vis dans son regard qu’elle allait exploser encore plus. « Parce que tu crois que ça aurait changé quelque chose ? » J’éclatais de rire, ne cessant toujours pas de la regarder dans les yeux alors que je lançais : « Ah mais il faut savoir Apo, je croyais que ça changerait quelque chose que je sois avec Zoé ! Tu te contredis toute seule ma pauvre… »

Et plus elle souriait narquoisement comme à cet instant-là, plus elle m’énervait, et plus j’haussais le ton. Le pire, c’était qu’elle savait comment m’énerver, elle le savait parfaitement et elle n’hésitait pas une seule seconde à en jouer, ce qui je dois dire, m’énervait encore plus. M’arrêtant près de la porte d’entrée, j’attrapais la poignée fermement, la tournant pour ouvrir la porte, conviant alors la demoiselle à partir. Elle ne voulait pas devenir mon amie ? Elle voulait rester cette fille insupportable avec moi, et que je sois, moi aussi l’homme terriblement chiant qu’elle connaissait ? Soit. Mais qu’elle ne compte plus sur moi pour essayer d’arrêter ce mariage et éviter qu’il se produise. Si elle voulait se battre, elle le ferait toute seule devant mes parents et peut-être que j’essayai à mon tour de le faire, mais de mon côté. Et si je n’y arriverai pas, si elle n’y arriverait pas, alors j’espérais que j’allais lui faire vivre un enfer au quotidien. Reposant mon regard sur la jeune femme, je lui dis une dernière fois que c’était dommage qu’elle ne fasse pas d’effort, parce que je ressemblais plus à Alexandr que ce qu’elle pourrait croire. Si elle était tombée amoureuse de lui, pourquoi ne pouvait-elle pas ressentir un minimum de sympathie à mon égard ? J’avais un peu du mal à comprendre, et je ne pensais pas que j’aurais d’explications quand je la vis s’approcher de la porte, pensant qu’elle partirait. Gardant ma main sur la poignée de la porte, je la regardais, surpris quand elle s’arrêta face à moi en disant sur un ton tellement plus calme que notre discussion de ses cinq dernières minutes, « Et tu ne t'es jamais dit que c'était ça précisément le problème, que tu ressembles tant à Alex ? » Je défronçais les sourcils, desserrant légèrement la poignée entre mes mains. Je crois que je ne m’attendais pas du tout à ce qu’elle me dise ça, surtout d’une manière aussi posée. « Quoi… ? », murmurais-je, complètement abasourdi par cette révélation pour le moins surprenante. J’avais toujours pensé que les gens ne se rendaient pas compte de ma ressemblance avec mon frère, me sentant toujours tellement plus médiocre que lui. Je lâchais complètement la porte de l’appartement, la poussant pour la refermer doucement, « Mais…de quoi est-ce que tu as peur au juste ? », demandais-je en me tournant complètement vers elle pour lui faire face. « Tu n’as quand même pas peur de…ressentir des trucs pour moi ? » Je ris légèrement, un rire presque nerveux, « Enfin…des sentiments autres que de la haine… » Je me mordais la lèvre inférieure et j’ajoutais, « Je ne suis pas Alexandr…je suis très loin d’avoir sa carrure…son intelligence, sa classe… crois-moi, nous sommes différents à bien des niveaux… » Je savais que j’avais dit quelques minutes plus tôt le contraire, mais j’avais bien l’impression de dire n’importe quoi tellement ça m’avait chamboulé.

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MessageSujet: Re: APOLLINARIA & NATHAN ϟ i'm glad you came APOLLINARIA & NATHAN ϟ i'm glad you came EmptyJeu 8 Nov - 21:23

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Ca faisait un moment qu'Apollinaria avait cessé d'essayer de comprendre ce qui se passait avec Nathan. Pourquoi tout n'était pas simple ? Pourquoi ils ne se détestaient pas tout simplement ou, mieux, s'évitaient sans avoir jamais à se croiser ? Pourquoi étaient-ils de la même famille désormais ? Pourquoi les parents de Nathan étaient-ils aussi vieux jeu et ne se rendaient pas compte de ce qu'ils étaient en train de produire dans la vie de leur fils et de leur belle-fille ? Pourquoi elle avait donné rendez-vous à Nathan ? Pourquoi avait-il accepté et, surtout, pourquoi était-il aussi charmant quand elle était là ? Pourquoi n'était-il pas celui qu'elle imaginait, le problème était bien là. Elle avait réussi à s'ancrer dans la tête depuis le temps qu'ils se connaissaient, qu'il était détestable, qu'elle devait donc le détester et ne pas se poser de questions. En fait, elle n'avait jamais vraiment fait précisément attention à lui, elle ne voyait qu'Alexandr et, pendant un long moment, elle ne pensait pas qu'il ferait jamais partie de sa famille. Alexandr n'était pas celui avec qui elle se voyait finir sa vie, au début du moins. Quand tout s'est précisé entre eux deux et qu'elle a dû prendre sa place au sein de cette famille, elle avait compris qu'elle allait devoir jongler avec le caractère qui semblait impétueux du jeune frère de son fiancé de l'époque. Oui mais voilà, il fallait croire que tout ce qu'il avait montré pendant tant d'années n'était pas sa véritable nature, du moins, il ne le montrait pas ce soir. A chaque fois qu'elle parlait de Nathan avec quelqu'un qui le connaissait personnellement, on lui répondait qu'il était très sympathique, beau garçon et bien élevé. Bref, tout ce qu'elle ne voyait pas auparavant. Soit il était schizophrène et ne parvenait jamais à trouver sa véritable nature, soit il avait menti pendant de longues années. Mais pourquoi ? Apollinaria n'avait pas spécialement envie de comprendre depuis qu'il lui avait avoué l'avoir aimé dans le passé. Certes, dans le passé, mais il s'arrête où ce passé ? Est-il toujours d'actualité ? Il devait quand même fortement le tracasser pour lui avouer, du but en blanc, sur le banc d'une limousine. Et puis des idées lui avaient traversé l'esprit, et s'il pensait avoir quelque chose en retour ? Peut-être qu'il ne le redoutait pas autant qu'elle ce mariage finalement ? Non, c'était idiot, il avait Zoé. D'ailleurs, cette Zoé, il allait falloir que la jeune femme aille la trouver et lui demander de se bouger les fesses si elle voulait être princesse un jour. C'était le moment ou jamais. Elles s'étaient peu parlé et, à chaque fois qu'elles se croisent, elles ne se lancent jamais dans de grandes discussions... Bref, Apollinaria était de plus en plus perdue et se posait bien trop de questions, ça la mettait mal à l'aise. Et depuis quand était-elle mal à l'aise face à Nathan ?? C'était tellement bête, tout comme cette engueulade... Et la tournure que la discussion prenait ensuite également. C'était son nouveau truc d'avouer elle aussi des choses qu'elle n'aurait jamais du dire ? Y avait-il un virus qui planait au-dessus d'eux et qui les obligeaient à avouer leurs pires secrets ? Car pour la jeune princesse, ça s'en approchait très nettement. Il fallait sortir de ce traquenard, mais comment était la question. Une sacrée bonne question dont elle n'avait pour l'instant pas la réponse.

Le moins qu'on pouvait dire, c'est que Nathan ne paraissait pas avoir pensé à ce genre de réplique. Il lâcha dans un murmure « Quoi… ? » tandis que la jolie brune continuait de soutenir son regard, se retenant de répondre un cinglant "oui, tu as bien entendu". La balle était dans son camp, à voir ce qu'il allait en faire. Et puis, c'était drôle de le voir se décomposer, le cerveau fonctionnant à plein régime. On avait pas du lui dire souvent, ça elle s'en doutait bien mais c'était la stricte vérité : il ressemblait sur certains points tellement à son défunt mari que s'en était troublant. Sur bien d'autres points, certes, il s'écartait du modèle. Il était brun, contrairement au blond de son frère aîné, peut-être un peu plus petit, les yeux bruns tellement... troublants. Tout cela eut pour effet de le calmer d'un coup, lui aussi. Il ferma la porte, se laissant un peu de temps pour réfléchir avant de demander « Mais…de quoi est-ce que tu as peur au juste ? » Apollinaria se contenta de lui lancer un regard incertain sans piper mot. « Tu n’as quand même pas peur de…ressentir des trucs pour moi ? » La jeune luxembourgeoise leva les yeux au ciel avant de lui envoyer un léger coup de poing dans le bras tandis qu'il s'expliquait « Enfin…des sentiments autres que de la haine… ». Pour une fois, elle prit plutôt bien cette insinuation en répondant « Ne prend pas tes désirs pour la réalité, Nathan ! » Il sembla réfléchir avant de reprendre, très peu sûr de lui et mal à l'aise « Je ne suis pas Alexandr…je suis très loin d’avoir sa carrure…son intelligence, sa classe… crois-moi, nous sommes différents à bien des niveaux… » Apollinaria soupira avant poser ses mains sur les épaules de Nathan et de plonger ses yeux dans les siens « Bien sûr que tu n'es pas Alex. D'ailleurs, il n'aurait jamais réagi comme ça... » Elle laissa tomber ses mains avant de laisser vagabonder ses yeux autour d'elle, comme si de nombreux souvenirs refaisaient surface. Puis, elle lâcha, après quelques secondes de silence « Tu n'es pas lui mais tu n'as pas l'air de comprendre qui il faut que tu sois. En plus, ce n'est pas facile pour moi, je ne t'ai jamais connu comme ce soir et là, subitement, je me rends compte de ce qui fait que tu es... pardon étais le frère d'Alexandr. Ca fait beaucoup à digérer pour un soir.... »

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MessageSujet: Re: APOLLINARIA & NATHAN ϟ i'm glad you came APOLLINARIA & NATHAN ϟ i'm glad you came EmptyDim 11 Nov - 16:53

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Tout ça était beaucoup trop compliqué. Parfois, je me disais que c’était pour ça que je n’avais jamais cherché à devenir ami avec Apollinaria. Nos relations avaient été très conflictuelles dès le départ, alors pourquoi essayer tout à coup de devenir amis ? Surtout que nous n’avions jamais vraiment fait cet effort lorsque Alexandr était vivant, et maintenant qu’il n’était plus là, nous devrions plutôt essayer de nous éviter comme la peste, c’était tellement plus simple. Mais non, il avait fallu qu’on essaie de jouer à cette amitié stupide qui ne pourrait jamais marcher. Même si je ne connaissais pas très bien la jeune femme au fond, j’étais persuadé qu’elle et moi étions totalement différents. Enfin…pas tellement en fait, puisque tout à l’heure, tout se passait à merveille ! Certes, ça avait été très bizarre au début d’être courtois l’un envers l’autre, mais nous avions bien parlés, bien ris…jusqu’à ce qu’on passe à table, évidement. Nous étions tous les deux montés sur nos grands chevaux, et rebelote ! J’en venais même à croire que c’était vraiment naturel chez nous de nous battre et j’étais persuadé que si nous n’étions pas tous les deux bien élevés, nous en serions venu aux mains il y a bien longtemps. Mais je crois que je ne m’étais pas attendu à ce qu’elle me balance tout ça au final. Que je ressemblais trop à Alexandr et que c’était ça qui la dérangeait. C’était plutôt drôle car je n’avais pas du tout eu l’habitude qu’on me dise ça. Alexandr était vraiment un beau garçon qui faisait tomber toutes les filles, le blond aux yeux bleu que toutes la gente féminine s’arrachait. Je ne disais pas que contrairement à lui, j’étais laid, mais j’avais toujours senti que les filles allaient plus facilement vers lui grâce à son physique. Et qui plus est, il était l’hérité de mon père ce qui faisait de lui un parti encore plus intéressant ! Je ne savais même pas si je devais me mettre en colère à l’entente de cette révélation : alors comme ça, si elle avait un tant soit peu appréciée le début de notre soirée, c’était parce que je lui rappelais son défunt mari ? Encore une fois, me comparer sans cesse à Alexandr me rendait fou de rage, même si ça pouvait aussi sonner comme un compliment, avoir été dans son ombre pendant tant d’année avait fini par me rendre immunisé contre les comparaisons qu’on faisait de mon frère et moi.

Mais bien sûr, à l’évocation de potentiels sentiments qu’elle pourrait ressentir pour moi à cause de cette ressemblance, la princesse leva les yeux au ciel, une manie qui avait eu le don de m’énervait au plus haut point pendant tellement d’années. Mais bizarrement, elle n’en resta pas là, et leva son poing pour me donner un léger coup dans le bras…un geste qui sonnait étrangement…trop amical. Mais qui, néanmoins, était plus agréable que des pics lancés par la Luxembourgeoise. L’atmosphère avait baissée d’un cran, et j’ajoutais alors que je parlais bien entendu des sentiments autre que de la haine. C’est drôle comme on pouvait passer d’une soirée agréable, à un fiasco suivit par une blague sur nos relations conflictuelles. « Ne prend pas tes désirs pour la réalité, Nathan ! » Un léger sourire se dessina sur mon visage et je baissais un peu les yeux, soudainement surpris mais extrêmement gêné en sentant ses mains se poser sur mes épaules. Aussi loin que je m’en souvenais, elle n’avait jamais vraiment posée ses mains sur moi, pas de cette manière, pas de manière si…affective ? Autrement qu’agressive en tout cas. Je surpris mon cœur à battre plus rapidement qu’ordinaire, et je levais les yeux vers elle quand elle me répondit, « Bien sûr que tu n'es pas Alex. D'ailleurs, il n'aurait jamais réagi comme ça... » Je ris un peu et j’hochais la tête, au niveau de l’impulsivité, Alex et moi étions à des années lumières de nous ressembler. Lui qui savait toujours rester calme en toute circonstance alors que je démarrais au quart de tour, chose qu’Apollinaria avait compris avec les années, chose dont elle avait beaucoup jouée. Un léger silence s’installa entre nous, et je regardais Apollinaria sans trop savoir quoi dire.

Mais c’est elle qui brisa le silence, « Tu n'es pas lui mais tu n'as pas l'air de comprendre qui il faut que tu sois. En plus, ce n'est pas facile pour moi, je ne t'ai jamais connu comme ce soir et là, subitement, je me rends compte de ce qui fait que tu es... pardon étais le frère d'Alexandr. Ça fait beaucoup à digérer pour un soir.... » Je me mordais la lèvre et je fronçais les sourcils. Parler comme ça d’Alex était vraiment difficile. Je n’avais jamais montré à personne la peine que sa perte m’avait fait, et pourtant…Alex était mon grand frère, mais pas seulement. Mon meilleur ami, mon conseillé, mon confident, mon modèle… il était tout. Et je ne pouvais pas lui dire que moi aussi je venais de comprendre ce que mon frère lui avait trouvé, ce qui avait fini par faire d’elle ma belle-sœur, car je l’avais toujours su. Apollinaria était une femme magnifique, jamais je ne l’avais vu et je m’étais dit que je la trouvais moche, ou bof, jamais. Elle s’habillait toujours comme il fallait dans n’importe quelle circonstance. Elle était distinguée, avait du goût et c’était une femme, une vraie tout simplement. Elle était cultivée et intelligente, et même si elle ne l’avait jamais vraiment été avec moi, je savais qu’elle était drôle. Elle avait toujours été le genre de femme que j’aurais voulu épouser. Je me retrouvais là, face à elle, après l’orage, à me rendre compte que les sentiments que j’avais enfouis au plus profond de moi-même pendant des années quand mon frère avait commencé à la fréquentée de manière plus officielle, n’avaient jamais vraiment disparu. J’aimais toutes les facettes de la jeune femme. J’aimais quand elle me faisait tourner en bourrique, quand elle me mettait en colère, j’aimais quand elle plissait un peu les yeux quand elle attendait une réponse, quand elle levait les yeux aux ciels parce qu’elle était exaspérée, j’adorais quand elle riait car j’avais entendu son rire tellement rarement qu’il était devenu comme quelque chose de précieux, quelque chose que l’on veut conserver dans une petite boite et l’ouvrir quand ça ne va pas pour entendre son rire. Sa manière de me regarder à ce moment précis avait fait remonter tout ça à la surface, car à ce moment même elle ne me regardait pas comme Nathan, le petit frère de son mari décédé qui adorait lui casser les pieds et qu’elle détestait plus que tout. Elle me regardait comme Nathan…juste…Nathan. C’était l’impression que j’avais en tout cas, comme si elle venait tout juste de me connaître et que la personne que j’étais derrière le bouclier que je m’étais construit, lui plaisait déjà un peu plus.

« Tu sais ce qui est difficile à digérer pour moi ? », demandais-je calmement sans la quitter une seule seconde du regard. Si je ne l’avais pas eu la première fois, c’était parce que je n’étais qu’un pré-adolescent timide qui n’osait pas faire le premier pas et qui avait préféré la faire fuir plutôt qu’autre chose. Je ne savais pas trop si je la voulais vraiment, je ne savais pas trop si je l’aimais vraiment encore ou si j’aimais le souvenir de l’avoir aimée un jour. J’inspirais, il fallait que je prenne mon courage à deux mains. J’avais pris à Nora de ne pas faire ce que je m’apprêtais à faire, mais ma sœur voulait mon bonheur alors elle pourrait comprendre non ? « J’ai besoin de savoir ce que ça aurait pu faire…si j’avais bougé mes fesses pour faire ce que je vais faire avant mon frère… » Il m’était souvent arrivé de me demander si les choses auraient été différentes. Si elle m’aurait vu différemment, si elle m’aurait préféré à Alexandr si elle m’avait connu moi, le vrai Nathan avant. Si aujourd’hui nous serions ensemble, si c’est moi qu’elle aurait épousé.. ? Apollinaria ne devait rien comprendre à ce que je lui disais, et tant mieux, je ne voulais pas qu’elle m’arrête dans mon élan car c’était quelque chose que j’aurais voulu ou du faire il y avait des années de cela. Gardant mon regard plongé dans le sien, je posais une main sur son épaule, de la même manière qu’elle l’avait fait tout à l’heure, et d’un geste rapide, mais sans pour autant brusque, je me penchais pour coller mes lèvres contre les siennes afin de l’embrasser tendrement.



ps. 2 pages word...comment ça tu m'as inspirée ? hihi
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MessageSujet: Re: APOLLINARIA & NATHAN ϟ i'm glad you came APOLLINARIA & NATHAN ϟ i'm glad you came EmptyMar 13 Nov - 21:18

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Cette situation était tellement étrange qu'elle ne savait plus comment analyser les choses qui arrivaient, elle n'y arrivait plus et c'était assez angoissant pour elle. Imaginez plutôt, une femme plutôt accro du contrôle et qui préfère toujours savoir où elle met les pieds qui ne sait plus ce qu'elle fait, pourquoi elle reste là et pourquoi elle n'arrive pas à partir en courant ce qui serait sans doute la solution la plus adaptée à la situation présente. C'était donc très compliqué pour la jeune princesse mais elle n'arrivait surtout pas à comprendre pourquoi son cerveau était aussi ankylosé et incapable de prendre une décision sensée, dans un sens comme dans un autre. Ca n'était compliqué pourtant, il y arrivait bien dans d'autres cas, pourquoi pas aujourd'hui, pourquoi pas à ce moment précis où elle n'avait besoin que de ça ? A la place de ça, pourquoi fallait-il que ça soit aussi bizarre brusquement entre Nathan et elle ? Enfin, ça avait toujours été bizarre puisqu'ils se prenaient la tête sans savoir pourquoi mais cette fois-ci, c'était complètement différent. C'était juste... bizarre et Apollinaria n'arrivait pas à expliquer ce qu'elle ressentait. Alors que ses yeux se baladaient un peu, ils furent de nouveau comme attrapés par ceux de Nathan et elle replongea dans ce brun qu'elle apprenait à connaître. A ce moment précis, elle ne songeait plus aux yeux d'Alexandr, ils étaient totalement différents ces yeux-là. Et ce qui la dérangeait également, c'était le fait qu'ils ne lui jettent pas d'éclairs comme autrefois. Auparavant, elle savait reconnaître ce qu'il voulait véhiculer comme message, en l’occurrence :"je te déteste". Mais là, c'était particulier, elle ne parvenait pas à comprendre ce qu'il tentait de lui dire par message subliminal. Il était trouble tout d'un coup et si peu saisissable que ça lui fit peur sans pour autant qu'elle ne se mette à bouger ou à parler pour changer cela. Elle cherchait pourtant, imperturbable, la réponse à son problème mais ses efforts restaient vains. Finalement, la jeune avait fini par ouvrir encore son coeur en lui avouant que cette soirée était plus que difficile pour elle car elle venait tout juste de voir qui il était, ou du moins une partie qui était totalement différente de celle qu'elle voyait depuis des années. Elle commençait à percevoir tout doucement ce qui faisait que les gens le trouvait sympathique, qu'on se demandait pourquoi ils ne s'entendaient pas. Elle avait l'impression d'avoir été floutée sur toute la ligne et d'avoir tellement manqué de choses alors qu'Alexandr était encore vivant et leur demandait de bien s'entendre, ou du moins qu'ils essayaient. Elle avait l'impression de devoir se repentir de quelque chose dont elle n'avait pas conscience auparavant.

FLASH BACK
Apollinaria était en train de mettre sa robe de soirée en faisant attention à ne pas la briser en mille morceaux. En effet, ces derniers temps, elle se sentait un peu à l'étroit dans ses vêtements, sans savoir pourtant pourquoi. Elle avait accentué sa fréquentation à la salle de sport mais n'avait pas réussi à réduire sa consommation de nourriture qui ne faisait qu'augmenter. Elle n'en disait rien à Alexandr qui, malgré le fait de l'aimer telle qu'elle était, voulait sans doute un minimum de prestance de la part de sa femme. Son moral était en berne, ce qu'elle tentait de cacher également et elle n'avait aucune envie d'aller à la soirée auxquels Alexandr et elle était attendus. Ca faisait peu de temps qu'ils étaient rentrés de leur lune de miel mais tout avait repris à un rythme effréné qui la faisait tomber de sommeil à la fin de la journée. Tous ces symptômes commençaient à l'inquiéter un peu et elle comptait prendre un rendez-vous avec son médecin si ça persistait. Jamais elle n'aurait pu penser qu'elle était enceinte et que c'était précisément la cause de tous ses maux. Alexandr entra alors dans la chambre tout en s'allongeant sur le lit dans un grand soupir. Elle s'approcha de lui avant de s'installer près de lui sur le lit. Elle attendit qu'il prenne la parole, espérant qu'il lui dise qu'ils ne sortiraient pas ce soir-là. « J'ai vu Nathan aujourd'hui, il vient de rompre avec sa petite-amie... » La jeune femme souleva alors un sourcil, s'attendant à tout sauf à ça. Qu'est-ce que ça pouvait lui faire ? Elle avait déjà oublié le nom de sa dernière conquête... « C'est laquelle déjà ? » fit-elle semblant de s'intéresser mais Alexandr ne fut pas dupe. Il tourna la tête vers elle en riant « Ne fais pas semblant ! Je sais très bien ce que tu pensais de celle-là. Elle était vulgaire non ? » Apollinaria secoua la tête en signe de dénégation « Non, c'était pas celle-là ! Elle, elle venait de Prétoria. Sérieusement ? Quelle personne sensée vient de Prétoria ? » Alexandr eut de nouveau un rire avant de secouer la tête lui aussi et de s'exclamer « Tu ne changeras jamais ! »

FIN FLASH BACK

Puis, ce fut au tour de Nathan de se lancer dans les confidences, comme s'il ne l'avait pas suffisamment fait jusque là. Après tout, c'était un peu à cause de lui qu'ils en étaient là aujourd'hui, non ? « Tu sais ce qui est difficile à digérer pour moi ? » Pour une fois, aucune réplique bien sentie ne lui vint en tête et elle se contenta de le regarder sans mot dire. Elle ne l'avait jamais vraiment regardé mais maintenant elle en profitait pour rattraper le temps perdu. Elle découvrait de nouvelles façons de le voir et de se tenir près de lui. Après tout, elle ne parvenait jamais à rester près de lui plus de cinq minutes normalement... Ses yeux ne bougèrent pas d'un cil et continuèrent leur exploration et leur tentative de compréhension de ce qui se passait et de ce qui pouvait se passer dans la tête de Nathan à ce moment précis. « J’ai besoin de savoir ce que ça aurait pu faire…si j’avais bougé mes fesses pour faire ce que je vais faire avant mon frère… » Apollinaria fut soudainement partagée entre ce qu'elle parvenait à comprendre et ce qu'elle ne voulait pas comprendre justement. Est-ce qu'il allait vraiment... ? Sans savoir, elle ne bougea pas et se laissa faire, sentant que quelque chose approchait sans mettre pourtant de mot dessus. Elle sentit son coeur battre de plus en plus vite tandis qu'il s'approchait doucement d'elle. Une main, fraîche, se posa sur son épaule alors que les lèvres de Nathan venaient de plus en plus près, dangereusement. Finalement, il l'embrassa tendrement. Un instant sonnée, elle se laissa faire avant de lui rendre son baiser. Et ce fut là le problème, elle ne savait pas si c'était une réaction automatique à un baiser donné ou bien parce qu'elle en avait envie. Après quelques instants, elle se détacha de lui et ses yeux recherchèrent ceux de son beau-frère, voulant comprendre. Malgré tout, elle s'éloigna d'un pas de lui et demanda, la voix basse « Qu'est-ce que tu fais ? » Quelques secondes passèrent avant qu'elle ne reprenne un peu plus ses esprits « C'est quoi ton truc-là ? Tu me dis d'abord que tu ne veux surtout pas entendre parler d'un mariage, ensuite tu m'annonces que tu m'as aimée AVANT et maintenant tu m'embrasses ?! C'est quoi la suite du programme ? Ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants ?! » Au fur et à mesure qu'elle parlait, elle reprenait du poil de la bête et son ton s'élevait. Elle lui demanda alors, les yeux plongés dans les siens « Qu'est-ce que tu veux Nathan, c'est quoi ton putain de problème ? » Elle était alors à la limite entre la colère, l'incompréhension et l'envie de comprendre. Son esprit était tout chamboulé et ne parvenait pas à remettre deux bouts ensemble alors elle comptait bien sur Nathan, sinon pour y mettre de l'ordre, au moins pour partager son bordel intérieur.



Bah idem Rolling Eyes
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MessageSujet: Re: APOLLINARIA & NATHAN ϟ i'm glad you came APOLLINARIA & NATHAN ϟ i'm glad you came EmptyMer 14 Nov - 0:06

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Je savais, depuis la seconde où j’avais posé mes lèvres sur les siennes que je ne pourrais plus revenir en arrière. Et le pire, c’était que je ne savais même pas comment j’allais justifier mon geste. J’imaginais même à l’avance tous les scénarios possibles suite à ce baiser. Ce qui était sûr et certain, c’était qu’en deux en trois mouvements, elle allait me repousser et me donner une bonne grosse gifle. Du moins, j’étais certain que c’était ce qui allait se passer. Et notre fausse amitié allait exploser, nous allions recommencer à nous détester et pour le mariage et bien, nous allions devoir nous débrouiller chacun de leur côté. Mais en même temps, pourquoi devais-je culpabiliser de faire quelque chose dont j’avais envie ? Oui, j’avais eu envie de l’embrasser. Est-ce que ça voulait dire que j’avais encore des sentiments pour elle ? Peut-être. On ne pouvait pas en être sûr. Du moins, je ne pouvais pas en être sûr. Tout ce que je savais, à cause de ce diner, à cause de cette soirée, c’était qu’Apollinaria ne me laissait toujours pas indifférent. Et j’avais réussi à sauter le pas. J’avais réussi à faire ce que je n’avais pas osé faire il y avait de cela des années avant mon frère. Je me demandais très souvent ce qui se serait passé si j’avais osé l’embrasser plus tôt, et je n’avais jamais réussi à trouver une vraie réponse. J’espérais peut-être que ce baiser m’aiderait à trouver. De toute façon, je n’avais pas grand-chose à perdre. Même si cette amitié avait un sens et pouvait peut-être devenir réelle, nous n’étions toujours pas les meilleurs amis du monde car nous avions une histoire, un passé beaucoup trop chargé. Et je crois qu’après toutes les relations amoureuses que j’avais eu dans ma vie et qui avaient été toutes aussi désastreuses les unes que les autres, j’avais besoin de me dire que j’aurais essayé avec elle. Que j’aurais essayé avec mon premier amour. Parce que je ne me voilais pas la face : même si cela n’avait pas été réciproque, Apollinaria avait été mon premier coup de foudre même si elle avait été aussi ma plus grande déception.

Mais tout ne se passa pas exactement comme je l’avais imaginé. Ma main posée sur son épaule, je me penchais vers la princesse pour attraper ses lèvres. Elles étaient aussi douces que ce que j’avais imaginé pendant toute mon adolescence. Et alors que je me préparais à ce qu’elle recule pour me mettre la raclée du siècle, je la sentais se laisser faire et même…répondre à mon baiser ? Je crois que je devais être l’homme le plus surpris au monde à ce moment-là, car je ne m’y étais vraiment, vraiment pas attendu. Je glissais ma main libre sur sa hanche, la glissant petit à petit dans son dos plus le temps passait jusqu’à ce que le baiser se termine. J’étais moi-même…vraiment confus, et je lâchais la jeune femme qui fit un pas en arrière, murmurant, « Qu'est-ce que tu fais ? » Je me mordais la lèvre et je levais les yeux vers la brunette. Ce que je faisais… ? Je dois avouer que ..je n’en avais absolument aucune idée. Tout ce que je savais, c’était que ce baiser m’avait encore plus perturbé et que je ne savais absolument plus quoi penser de tout ça. J’étais complètement paumé, perdu. J’en étais même sans voix, je n’arrivais pas à répondre à la question d’Apollinaria, restant immobile, mon regard rivé sur…ses lèvres que je venais tout juste de quitter. « C'est quoi ton truc-là ? Tu me dis d'abord que tu ne veux surtout pas entendre parler d'un mariage, ensuite tu m'annonces que tu m'as aimée AVANT et maintenant tu m'embrasses ?! C'est quoi la suite du programme ? Ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants ?! » Je fronçais les sourcils, plus elle parlait, plus elle criait. Elle était en colère, ça c’était certain mais est-ce que sa nervosité voulait dire qu’elle était elle aussi un peu déstabilisée par ce baiser ? Tellement qu’elle en perdait la tête et que ça la rendait folle, au point de gueuler comme une folle comme elle le faisait à l’instant. Encore une fois, je demeurais muet, incapable de lui répondre alors que je me contentais d’un simple haussement d’épaule ridicule. « Qu'est-ce que tu veux Nathan, c'est quoi ton putain de problème ? » Je fermais les yeux quelques instants et j’inspirais un grand coup, comme pour me donner le courage de sortir quelque chose de cohérent sans l’énerver encore plus. « Mon problème ? Attends tu te fous de moi là ? » Si elle se mettait à dire des gros mots, moi aussi je pouvais le faire ! Je n’avais pas l’habitude de l’entendre parler vulgairement, mais l’heure n’était plus aux mondanités. « Au lieu de me gueuler dessus, regarde-moi dans les yeux et dis moi que ce baiser ne t’a rien fait. » Je ne la quittais pas du regard : j’étais persuadé que ça ne lui avait pas rien fait, j’étais persuadé qu’elle n’avait pas été indifférente et que c’était pour cette raison qu’elle était aussi folle de rage. « Tu m’as rendu le baiser, j’ai pas rêvé… » J’avançais d’un pas vers elle, le pas qu’elle avait fait en arrière un peu plus tôt pour mettre une certaine distance entre nous. « La suite du programme n’est pas « ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants », t’inquiète pas je ne suis pas en train de te demander en mariage ! Je veux toujours que ce mariage soit annulé ! » Je soupirais et je me mordais la lèvre, ajoutant, « Bien que…j’aimerai bien savoir quelle est la suite de ton programme à toi… » J’avais presque envie d’ajouter que la balle était dans son camp à présent, mais en réalité j’étais mort de peur. Mort de peur de me prendre un vent phénoménal. Que la jeune femme ait choisi mon frère m’avait fait beaucoup de mal, et si aujourd’hui elle décidait de me dire qu’elle se moquait de se baiser et que celui-ci ne lui avait rien faire, je savais que je le prendrais très, très mal.




ps. désolée c'est pourri Arrow -_-
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APOLLINARIA & NATHAN ϟ i'm glad you came

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