EDEN & BOBBY

« King gets up ! »

Le réveil fait souvent lieux à d’étrange comparaison. Le jeune Clarke en sait quelque chose, lui l’associe assez facilement à une symphonie. Tout d'abord le calme, se rendre compte qu'on n'est seul dans ce lit. A l’heure ou les jeunes femmes bien élevées quittent leur amant d’une nuit avant qu’il ne se réveille. Et comme il aime à le dire ; celles qui restent sont souvent à éviter, elles cherchent beaucoup plus que du sexe et souvent vous laisse un jolie bout de papier avec un numéro griffonné que vous ne composerez jamais. Ce n’est pas que l’amour n’intéresse pas notre beau brun mais disons qu’il cherche quelqu’un à la hauteur de son statue. Vient ensuite un tempo plus ... brut ! Il faut se lever et constater que l’on n’est toujours au même point qu’hier, seul mais incroyablement sexy ! Le degré de fierté de notre compère n’est plus à démontré, si vous doutez qu’il est le centre du monde, il vous fera une joie de vous le prouver. Puis tout s'accélère, on constate que le temps n’est pas en notre faveur, et la symphonie s’emballe rapidement. On ouvre grandement ses mirettes on se dirige titubant vers la salle de bain en espérant pouvoir se réveiller rapidement. On laisse tomber l’eau sur notre corps en se répétant que c’est un bon moyen de s’éveiller d’avantage. Puis on prend quelques minutes pour vérifier son physique, ou devrais-je dire plusieurs minutes dans ce cas-ci ! Bobby n’est pas du genre à laisser filer une occasion de s’admirer. Chaque jour être vécu comme si il avait été écrit pour lui. Et chaque jour il se doit d’être parfait. Restant un certain nombre de minutes devant son miroir, il ce décida enfin à regagner la cuisine à l’étage du dessous. Le temps court toujours et le moment n’est pas vraiment désigné pour un petit déjeuner royal. Il faut encore se préparer. Il prend quelques minutes pour choisir de quoi se mettre sur le dos, un jean, un tee-shirt colle V le tout surmonté d’une veste de costume noir. Et le revoilà partit dans la salle de bain pour un bon quart d’heure, le traditionnel quart d’heure beauté. Tout homme qui se respecte fait attention à son aspect mais pour un mannequin c’est encore pire, qui plus est lorsqu’il s’agit de Bobby Clarke ! Le rythme redescend il lui reste suffisamment de temps maintenant, il va même pouvoir s’accorder une gourmandise. Le choix n’est plus vraiment là, il va falloir penser à faire quelques courses mister Clarke. Le voila devant son micro-onde à regarder l’assiette de pancake tournée et tournée. Il attrapa une télécommande et allume la radio. Une petite musique entrainante pour commencer la journée en beauté. Après quelques minutes, il n’est plus vraiment le temps de danser, juste le temps de sortir des chaussures plus ou moins cirés, de se badigeonné d'eau de Cologne. Il attrape son portable et autres objets indispensables Et le voila partit dans le dédale d'escaliers. La cinquième avenue est une vrai jungle à dix heure, ici on trouve de tout, les magasins son partout et central park offre un terrain de jeune parfait pour tous les accros au sport. Obtenir l’arrêt d’un taxi ici est quasiment mission impossible ! Le jeune homme opte donc pour la marche la séance photo se trouve dans un immeuble à quelques rues d’ici, il ne devrait pas prendre pas plus d’un quart d’heure pour s’y rendre. Et puis marcher fait le plus grand bien vous savez. Cela lui permettra de prendre un petit café sur la route. C’est fou comme les personnes sont concentrées sur leurs boulots dans cette ville. Il n’y a qu’à regarder autours de soi, tous accrochés à leurs portables ou aux actualités financières. Personne pour prendre un instant regarder ce qui les entourent, la ville, ses habitants, l’environnement, cela ne pourrait que leur faire un peu de bien pourtant. Cette idée traversa la tête du jeune homme, lui n’avait pas a ce soucier des problèmes liés au travail donc il prenait le temps d’observer son monde. Quoi qu’il en soit, il repéra un stand en face de chez Bergdorf Goodman. Et s’arrêta pour commander un café. Son portable vibra et il reçu un message qui lui annoncé que la séance photo était annulé et reporté à plus tard, à cause de l’agence publicitaire.

• « C’est pas vrai ! »

Il passa sa main dans ses cheveux et tourna légèrement sur lui-même. Il se remit l’espace d’une seconde face au vendeur lorsque quelque chose l’interpella. Il resta les yeux grands ouverts, avant de se retourner, un air interrogateur sur le visage. Il tendit un billet vert au serveur :

• « Merci, gardez la monnaie. »

Il se rapprocha de la grande vitrine du magasin de luxe, il semblait qu’il avait aperçu quelques choses de particulier. En effet, il essayait de se persuader qu’il ne s’agissait pas d’Eden, à l’intérieur.

• « Non, c'est pas possible. »

Il se gratta plusieurs fois la tête jetant des regards interrogateurs à droite et à gauche. Avant de continuer sa route comme si de rien n’était, son esprit avait du lui jouer des tours, après tout il lui était arrivé de rêver d’elle durant quelques nuits. Pourtant même avec toute la conviction du monde, il lui restait un gros doute qui subsister et puisqu’il n’avait rien à faire maintenant, autant allait voir par soi même. Il retourna devant le magasin et entra, saluant l’hôtesse à l’accueille. Il y avait bien une jeune blonde entouré de plusieurs personnes qui regardait les chaussures de marques. D’abord discret le jeune homme fit un petit tour dans l’enceinte du magasin, sirotant son café, avant de s'arrêté devant un miroir pour apercevoir clairement le visage de la jeune femme. Il ne rêvait pas cette fois-ci c’était bien Eden M. Sutton. Mais que faisait-elle à New-York ? La dernière fois qu’il l’avait vu elle était encore à Seattle et qui plus est il venait de la larguer. Cela pouvait faire mauvais genre d’aller lui parlé en connaissant les circonstances de leurs dernière conversation. Mais Bobby ne pu s’empêcher de remarquer l’incroyable beauté de la jeune femme. Elle était encore plus belle que dans ses souvenirs aujourd’hui ! Il resta un moment dans le magasin, pour attendre que le petit monde autours d’elle s’éclipse, avant de s’approcher d’elle. S’adressant à elle sur un ton assez doux et amical, un souriee se dessinant progressivement sur son visage.

• « C’est réellement étonnant de te retrouver ici, Eden ! »

Seigneur , comme ça faisait beaucoup pour un seul lit. Ouverture d’un œil. Ouverture du second. Demi-tour. Sourire. Bien qu’étalée au travers d’un lit qui n’est pas le sien , sur lequel elle se retrouve nue , Eden ne put être que satisfaite. Un brun à gauche. Un blond à droite. Jolie soirée. Du moins , les restes du lendemain ne semblaient pas si mal, son esprit encore légèrement embué ne s’y trompait pas ou plus concernant les lendemains difficiles et les trésors de la nuit. Oh que non. New York avait fait d’elle une toute autre personne. Eden , habituellement le jardin merveilleux , apparenté au Paradis. Elle l’était devenue ici , mais , bon Dieu , il fallait s’accrocher pour réussir à comprendre que dans ce Paradis extérieur se cachait en fait l’Enfer intérieur. Elle était le fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, formellement interdit . La goûter s’apparentait à subir l’enfer. Bye Paradis . Bienvenue en enfer. Les deux autres n’avaient pas déroger à la règle. Etalés à ses côtés , endormis comme des gamins qui auraient trop joué, Eden sourit , s’extirpant du lit délicatement , gagner la sol d’un apparemment sympa , où elle trouva ses vêtements ses vêtements gisant sur le sol. Sans un dernier regard à ses compagnons de fortune , elle enfila ses vêtements , décidée à retourner sur Terre pour trouver ce qui égayerai sa journée aujourd’hui. Pas besoin de chercher loin , la réponse était déjà sur son téléphone portable. « Meeting à la boutique pour essayer les chaussures. » Quel métier dur. Essayer des chaussures , et les exhiber fièrement dans la rue , dans les magazines , partout , tout le temps.

Percher sur des talons beaucoup trop hauts , moulée dans une robe certainement trop osée , ses cheveux blonds flottants au vent , Eden s’amusait carrément des regards des bourgeoises de la 5ème qu’elle arpentait , fièrement. FUCK les vieilles. Il en était finit du temps où les aurait aider. Ou elle leur aurait poliment sourit. Non. Ses lunettes de soleil vissées sur le nez , Eden s’en fichait complètement. C’était à elle qu’on devait sourire. C’était à elle qu’on faisait la haie d’honneur quand elle arrivait dans cette boutique où elle avait quasiment baisé les pieds de ses vieilles en manque de luxe qui venaient faire les magasins pour rappeler à leurs maris qu’elles existaient. Pitoyable. A peine la porte de la boutique franchie , elle fit signe à « son assistante » qu’elle ne voulait pas parler. Tour express dans les toilettes. Vérification d’usage. Maquillage rapide et efficace. Personne ne pourrait croire qu’elle avait fait la fête toute la nuit , ou presque. Quand elle réapparut souriante dans la boutique ou tout le monde semblait l’attendre , Eden ne put que sourire, amusée par la situation. Ce matin encore , tout serait à propos des chaussures , de la publicité , et d’elle. Surtout d’elle.

Si Eden trouvait bien quelque chose de marrant dans son boulot , c’était le soucis que les gens lui portaient soudainement. Lorsqu’elle n’était que « vendeuse » , elle devait se taper le gérant de la boutique , pour réussir à avoir de quoi se payer une paire de ses fameuses chaussures. Aujourd’hui ? On les lui donnait , et on lui donnait de l’argent , trop d’argent , juste pour les porter. N’était-ce pas fabuleux ? Pour Eden , ça l’était. Son assistante lui sourit , lui apportant un café. Quelle assistante géniale , elle avait vite comprit comment marchait Eden. Silence , café , et ensuite , il était envisageable de faire quelque chose.

Eden s’installa sur la banquette alors que commençait une pseudo réunion , où ils parlaient , ils parlaient. Pour ne rien dire. Selon elle. Elle se contentait de sourire , d’hocher la tête en approbation. Soudain. Il fallait se lever , pour regarder les chaussures qu’elle devrait porter ce soir à Dieu seul sait quelle soirée. Eden s’en fichait éperdument. Le but principal de ses soirées était pour elle de sourire , faire quelques photos , s’arranger pour que , toujours , les photographes voient ses chaussures , le reste , à l’intérieur n’était que distraction , seule , ou a plusieurs. Dépendait de l’ambiance , du monde en présence. Il était simple son job , dans le fond. Et pourtant. Plus ça allait , plus elle trouvait compliqué de devoir faire semblant de sourire pour des abrutis qui vous aveuglaient. Mais , peu importe , c’était le jeu. Et jouer , elle savait le faire , bien , un peu trop peut-être.

Alors qu’elle allait enfin pouvoir être tranquille 30 secondes pour savourer son café , qu’elle fut coupée .

BOBBY : « C’est réellement étonnant de te retrouver ici, Eden ! »

Volte face de la dénommée Eden. Surprise. Elle regarda l’auteur de ses propos , retournant directement des années en arrière. Bobby Clarke. Le seul. L’unique. Celui qui lui avait littéralement brisé le cœur un jour, en s’en allant pour de nouveaux horizons. L’origine de son nouveau elle , la volonté de ne plus être écrasée sous un cœur trop lourd, et pourtant , c’était déjà trop tard , son petit cœur battant ne ressemblant plus qu’à de la guimauve qui fondait pour son rayonnement à lui. Il n’avait pas changé. En fait , si. Elle ne savait plus grand-chose. Elle se mordit les lèvres , hésitante.

EDEN : « Bobby Clarke. »

Elle ne put rien dire d’autre , rigolant , ahurie. N’hésitant pas une minute , elle le prit dans ses bras , amusée.

EDEN : « Mon dieu. C’est incroyable. Jamais j’aurais pensé te revoir un jour. »

Ou peut-être elle avait souhaité ne jamais le revoir. Trop tard pour trouver une réponse à cela. Il était là , devant elle. Et déjà , l’effet était immédiat. Sourire aux lèvres , elle se détacha de lui , le regardant , se demandant si oui , ou non , elle hallucinait. New York , c’était si grand , et pourtant , le destin l’avait encore mis sur sa route.