Charlotte était heureuse d'avoir participé à la grande loterie de l'été du magazine New York Times. Elle en avait rêvé de ce voyage en Tanzanie. Partir sur les routes des bêtes sauvages, visiter les tribus et peuples d'Afrique. Quand elle avait vu sur la double page ce concours elle avait tout de suite sauté sur l'occasion. Cette année elle voulait un voyage exotique : elle n'allait pas être déçu. Elle avait pris deux semaines de vacances et comptait bien s'éclater dans un safari. Ce n'est que quand elle reçu la confirmation du magazine qui lui disait qu'elle allait enfin partir pour la Tanzanie qu'elle préparât ses bagages. Elle emporta avec elle de la crème solaire, des lunettes de soleil, plusieurs bombes anti-moustique et un guide de survie , on ne sait jamais ce qu'il peut arriver. Parée pour partir en expédition elle prit son billet d'avion et son appareil photo puis partit pour l'aéroport.

Dans l'avion qui l’emmenait jusqu’en Tanzanie, elle rencontrât les deux autres gagnants de ce concours. Deux hommes très charmants. Ils sympathisèrent et arrivèrent gaiement dans un petit hôtel situé prés du parc Mikumi.
L'hôtel n'était pas ce qu'il y a de mieux mais il fallait bien qu'elle se contente de ça. Cela changeait de son petit confort habituel. Le lendemain, le jour du Safari était arrivé. Un mini-bus les attendait devant leur hôtel, les vitres de la voiture avaient été remplacées par des barreaux pour admirer entièrement le paysage. Ils partirent en direction de l'Ol Doinyo Lengaï, Charlotte ne savait absolument pas ce que cela voulait dire mais ça paraissait si mignon. Au bout d'un kilomètre, des girafes couraient le long du véhicule. Charlotte n'hésitaient pas à prendre des photos, elles les montreraient à son retour à ses amis.

Cela faisait au moins deux heures que le chauffeur conduisait et la vue n'était plus si agréable qu'au début. La chaleur était écrasante et des immenses plaines herbeuses se dessinaient à pertes de vues. Les trois "aventuriers" échangèrent un regard pas très assuré. Le chauffeur baragouina quelque chose dans une langue incompréhensible avant de descendre du mini-bus et de fumer une cigarette. Charlotte décida qu'il était tant de prendre l'air et de réfléchir à leur situation quand elle entendit des grognements. Dans les fourrés elle aperçut des mouvements. Inquiète elle remonta à bord de la voiture mais le chauffeur n'était plus là. Charlotte ne pouvait croire qu'il était simplement parti les laissant seul, livrés au simple danger de la savane. Elle sortit son guide de survie, quand elle releva la tête, le van était encerclé par des animaux sauvages. Ils ne pouvaient s'échapper et prendre la fuite. Ils étaient pris au piège. Charlotte se mit à réfléchir du plus vite qu'elle put et dit à voix haute. " Foutu loterie " .