Elia était aux anges, elle venait de signer un contrat de traduction assez important, qui pour une fois n’avait rien à voir avec les extraterrestres en tout genre ! Une firme importante dans le monde des affaires l’avait engagée pour traduire une pile de documents, maintenant qu’il agrandissait leurs compagnies et s’installait en Russie. Bon, elle était encore loin des livres fantastique donc elle rêvait, mais le salaire n’était vraiment pas négligeable, tant pis si ça faisait d’elle une vendue ! Enfin, heureusement qu’elle l’avait eu quand même. Elle s’était fendue en quatre pour l’entrevue, elle avait même acheté un de ses costumes de femme d’affaire pas très confortable qui clashait énormément avec ses cheveux blonds. Si ce n’était pas de l’effort ça… Maintenant, elle avait envie de partager la nouvelle avec tout le monde ! Elle avait déjà appelé Cléa, mais quand elle essaya d’appeler Kali, que ça soit chez elle ou sur son portable, elle ne réussit pas à la rejoindre. C’était un peu étrange et l’Italienne décida qu’elle passerait chez sa fausse copine avant de rentrée – même si ça voulait dire, faire le tour de Manhattan, deux fois !

Ça faisait un moment qu’elle avait les clefs de l’appartement de la brune. C’était naturel après tout, et comme elles entraient une chez l’autre à tout bout de champ, c’était même curement pratique. Voir essentiel ! Elle finit par arrivée à Harlem, maudissant les talons en tout genre et les transports en commun. Un jour, elle serait riche et n’aurait plus besoin de se taper les vieux pervers qui venait la coller sur le quai du métro ou bien les clodos qui décidaient de venir engager la conversation alors qu’elle essayait tout simplement de lire en paix sur son banc. Enfin, elle arriva devant l’appartement de Kaliska. Pour faire genre, elle sonna un coup, mais n’attendit aucune réponse avant de rentrer. « Kali ?! Non, mais tu te prends pour qui ne pas répondre quand je te sonne ! Grosse snob ! » Elle déposa son sac dans l’entrée, enleva ses chaussures et sa veste et se planta même devant le miroir pour défaire sa queue de cheval bien sérieuse et laisser tomber ses cheveux dans son dos. « Soit, je te pardonne ! Et je nous paye à souper ! Parce que devine quoi ? J’AI EU LE JOB ! Je suis riche maintenant ! Enfin, pas maintenant maintenant, mais bientôt quoi ! » Elle passa ensuite au salon pour trouver Kaliska étaler par terre, sous une bibliothèque en bois. Étrange. « Mais qu’est-ce que tu fous sérieusement. » Elle savait que sa fausse copine était étrange, mais à ce point là. C’était carrément inquiétant. Elle se laissa tomber sur le divan et pris le combiné. « Après avoir joué là… Tu as envie de manger quoi ? Indien, chinois, mexicain, libanais, grec… Choisi ! » Elle alluma la télé et se mit à regarder une émission pendant un moment. Après quelques minutes, elle se retourna vers Kali, fronçant les sourcils. « Non, mais ça va là ou tu as besoin d’aide au fait ? » Oops. Elle aurait peut-être dû demander ça en premier.

Cela faisait plusieurs semaines que Kali menait une vie normale. Pas que la vie qu’elle menait avant n’était pas normale, mais ces derniers temps, elle avait eu tendance à cumuler les malheurs en tout genre. Elle devait vraiment avoir fait quelque chose de mal pour que le destin s’acharne contre elle de cette manière. Elle ne voyait vraiment pas quoi mais c’était certain. Cependant, les choses c’étaient nettement améliorées ces derniers temps et la jeune femme avait finit par croire que tout ça était derrière elle. Et elle ne le regrettait pour rien au monde. Elle se trompait bien sûr, et elle le découvrit à ses dépens ce jour là. Elle était fort occupée à chercher son téléphone, elle l’avait encore perdue. Or, il fallait vraiment qu’elle mette la main dessus aujourd’hui. C’est pendant qu’elle le cherchait qu’elle glissa sur un coussin qu’elle venait de laisser tomber au sol. Elle tomba alors sur le sol et se cogna contre sa bibliothèque. Enfin bibliothèque, ce n’était qu’une vague étagère vieille, qui tenait à peine debout et dont elle se servait pour ranger ses livres. Celle-ci tenait tellement pue debout qu’elle lui tomba ensuite dessus et Kali se trouva coincée dessous, incapable de bouger.

Kali était désespérée, elle était coincée là depuis elle ne savait trop combien de temps et elle était dans l’incapacité de prévenir quelqu’un. Son téléphone était loin, elle ne savait pas trop où. Juste, elle l’avait entendu sonner quoi. Elle avait mal aussi, un peu. Parce que bon, la bibliothèque était quand même lourde. Elle était donc condamnée à mourir là, toute seule. Elle était vraiment désespérée quand elle entendit la porte d’entrée sonner. Quelqu’un venait. Sauf que ce quelqu’un allait repartir puisqu’elle ne pouvait pas aller ouvrir. Elle entendit alors sa porte s’ouvrir et une voix qu’elle connaissait bien. « Kali ?! Non, mais tu te prends pour qui ne pas répondre quand je te sonne ! Grosse snob ! » Elia. La brune pensait bien qu’elle n’avait jamais été aussi contente d’entendre la voix de sa fausse copine. Même si c’était pour que celle-ci la traîne de snob. « Soit, je te pardonne ! Et je nous paye à souper ! Parce que devine quoi ? J’AI EU LE JOB ! Je suis riche maintenant ! Enfin, pas maintenant maintenant, mais bientôt quoi ! » Kali ne l’écoutait pas. Enfin qu’à moitié, elle retint juste qu’Elia avait eu son job et qu’elle mettait deux ans à faire le chemin entre l’entrée et le salon, cette fille était tellement lente ! Elle arriva bientôt et la fixa étrangement. C’est vrai qu’elle devait offrir un spectacle étrange mais bon. « Mais qu’est-ce que tu fous sérieusement. » Ca ne se voyait pas ? Qu’est-ce qu’Elia croyait, qu’elle s’était coincé sous une bibliothèque pour le plaisir. « Après avoir joué là… Tu as envie de manger quoi ? Indien, chinois, mexicain, libanais, grec… Choisi ! » Oui apparemment, c’était ce qu’elle croyait. Elle pouvait vraiment être stupide parfois. Et puis maintenant, elle s’était assis sur le canapé et avait allumé sa télé. Kali était surprise qu’Elia ne fasse rien et ne se rende pas compte de la gravité de la situation qu’elle ne dit rien du tout. « Non, mais ça va là ou tu as besoin d’aide au fait ? » Ah bah, il était temps quand même un peu. « Sans blague, tu crois ? T’as été rapide pour capter ça dis-donc. » dit-elle d’un ton moqueur.

« Sans blague, tu crois ? T’as été rapide pour capter ça dis-donc. » Elia était passablement habitué aux habitudes étranges de Kali. Sa fausse copine était littéralement aussi adroite qu’un pingouin (et ça lui faisait plaisir en plus !), il lui arrivait toujours des trucs de fous. Donc vraiment, elle n’avait pas été étonnée de la trouver sous une bibliothèque dans son salon. L’Italienne pensa même qu’elle essayait tout simplement de la réparer ou bien la remettre en place. Un peu à la façon des garagistes qui se glissait sous la voiture pour chercher ce qui n’allait pas. Comment est-ce qu’elle aurait pu devenir qu’elle avait besoin d’aide ? Surtout que la brune ne disait rien ! Elle se contentait de la regarder ! C’était de sa faute après tout. « Ok ! Bien si tu t’énerves comme ça, Kaliska*. Je vais tout simplement partir et te laissé pourrir sous ta bibliothèque voilà. » La blonde se leva, prit son temps à prendre ses affaires et fit mine de partir. Elle fit même claquer la porte, juste pour faire genre. Après avoir attendu quelques minutes, elle revient dans le salon. « C’est bon là, t’es calmé, tu t’excuses? » Nan, mais, elle n’allait pas se laissé faire non plus.

Paresseusement, elle dirigea vers elle pour l’aider. Mais le cœur y était pas vraiment. Si la Mexicaine était vraiment dans la merde, elle aurait trouvé un moyen de se débrouiller non ? Soit. Elia se rapprocha de l’étagère et essaya de la souleva. Sans succès autre que faire tomber encore plus de livres sur Kali. « Ce truc est vachement lourd. Qu’est-ce que tu as fait pour que ça te tombe dessus ? » Un pingouin, elle était vraiment un pingouin. Elle essaya de bouger le truc encore un peu, mais elle devait faire attention pour ne pas faire mal à Kali, encore plus, donc son deuxième essai restait sans grand succès. « On va peut-être devoir appeler les pompiers, tu sais. » Elle s’imaginait très bien composer le 9-1-1 et dire un truc du genre ‘bonjour, mon amie est prise sous une bibliothèque et j’arrive pas à la soulever et tout, pouvez-vous m’envoyer quelques hommes en uniforme ?’ , la femme allait carrément la prendre au sérieux tien!

Elle se passa la main dans les cheveux et jeta un regard un peu ennuyé à la brune, toujours étale sur le sol. « T’as pas d’idée, je ne sais pas ? Tu pourrais m’aider quand même… » Non, mais c’est vrai, elle restait planter là sans rien faire et attendait à ce qu’elle fasse tout le boulot. Elle se prenait pour qui ? La reine ? Enfin. Elia était sure que la vraie reine ne se serait pas fait prendre sous sa propre bibliothèque quand même. Elle essaya une troisième fois et réussie à lever le meuble de quelque centimètre. « Mais vas-y!! prend ton temps Kali, ne te presse surtout pas pour ramper vers la sortie !! » Elle sentait que le truc allait lui glisser des doigts et écraser la brune à nouveau.

« Ok ! Bien si tu t’énerves comme ça, Kaliska*. Je vais tout simplement partir et te laissé pourrir sous ta bibliothèque voilà. » Non mais, Kali croyait rêver. Elle avait quand même bien le droit de s’énerver là, non ? Elle était coincée sous une bibliothèque et l’autre imbécile qui lui servait de (fausse) copine n’avait rien trouvé de mieux à faire que d’allumer la télé. LA TELE QUOI ! Il ne lui serait même pas venue à l’idée de s’inquiéter pour elle et de se demander si Kali avait besoin d’elle dès qu’elle était arrivée ici quoi. Si Kali avait trouvé Elia sous une bibliothèque, elle se serait inquiétée, ELLE. Parce qu’elle était parfaite et merveilleuse comme ça. Pas comme la blonde qui s’était levé et avait pris ses affaires partir. Kali entendit même la porte claquer et soupira. Au moins, avec une copine comme ça, elle n’avait pas besoin d’ennemies, c’était ça l’avantage quoi. EN tout cas, Kali n’avait plus qu’à se débrouiller toute seule maintenant. Ou pas puisqu’Elia revint bien vite. Elle avait fait semblant de partir, telle une gamine. « C’est bon là, t’es calmé, tu t’excuses? » Kali soupira à nouveau. Non elle n’était pas calmée et elle n’avait aucune mais alors vraiment aucune envie de s’excuser. S’il y en avait une qui devait s’excuser, c’était Elia. C’était elle qui se comportait mal depuis tout à l’heure. « Parce que si je m’excuse pas tu fais quoi ? … tu me laisses crever ici ? Ca ne m’étonnerait vraiment pas venant de toi tu sais. » La brune aurait peut-être du s’excuser quand même parce qu’en y réfléchissant bien, elle n’avait peut-être pas utilisé le meilleur moyen pour convaincre la blonde de l’aider en disant ça.

Finalement, Elia daigna quand même lui venir en aide. Ce n’était pas trop tôt ! Mais bon, elle n’avait pas l’air très motivée quand même et Kali trouvait qu’elle ne faisait pas beaucoup d’efforts vu qu’elle n’était même pas capable de faire bouger ne serait-ce qu’un peu la bibliothèque. « Ce truc est vachement lourd. Qu’est-ce que tu as fait pour que ça te tombe dessus ? » Ce n’était pas si lourd que ça, il ne fallait pas non plus exagérait. Quant à savoir comment elle avait fait pour que ça lui tombe dessus, Kali n’était pas sûre qu’Elia mérite de connaître l’histoire. Si c’était pour qu’elle se moque encore plus de la brune, ce n’était pas la peine. « Débloques moi de là-dessous et après je te raconterais peut-être. » finit-elle par dire agacée. Elia réessaya mais, encore une fois, sans résultat. « On va peut-être devoir appeler les pompiers, tu sais. » « NON ! » s’écria vivement Kali. Elle préférait mourir là plutôt que d’avoir à demander de l’aide à des pompiers et avoir l’air encore plus ridicule que maintenant. « Tu peux très bien le faire toute seule Elia. » Après tout, la blonde disait bien qu’elle était un dragon. Soulevé une misérable bibliothèque était donc tout à fait à sa portée.

« T’as pas d’idée, je ne sais pas ? Tu pourrais m’aider quand même… » Kali se retint d’engueuler Elia. Ce n’était pas de sa faute si elle était stupide après tout. Parce que pour le coup, elle était vraiment stupide hein, au cas où elle ne l’avait pas remarqué, Kali était bloqué. La brune ne pouvait donc pas vraiment l’aider. Heureusement, elle ne dit rien de ce qu’elle pensait et Elia retenta une troisième fois de soulever une meuble… et réussit à le soulever un tout petit peu. « Mais vas-y!! prend ton temps Kali, ne te presse surtout pas pour ramper vers la sortie !! » Kali soupira. Elle était drôle aussi, ce n’était pas si facile. Elle réussit quand même à ramper et à se dégager de sous le meuble juste à temps avant qu’Elia ne lâche et qu’elle ne se retrouve écraser une seconde fois. Elle était sauvée ! Grâce à la blonde bien sûr. « Merci Elia. » C’était la moindre des politesses quand même, elle l’avait un peu aidée même si elle avait beaucoup râlé. « Mais t’es stupide quand même. » Elle s’était juré de le lui dire une fois qu’elle n’aurait plus besoin de son aide. « Et félicitation pour ton job en fait. »

Elia était dans l’humeur de fêter et de célébrer, elle était dans l’humeur de rire et de dépenser de l’argent par les fenêtres. Elle n’avait surtout pas envie à ce qu’on lui fasse la morale, ou bien de dépenser de l’énergie. Elle n’avait pas envie d’aider personne aujourd’hui, elle avait envie d’être égoïste pour une fois et elle n’avait surtout pas envie d’endurer la mauvaise humeur de Kali. Elle revient quand même vers elle un peu exaspérer, parce qu’elle n’était pas totalement capable de la laisser toute seule pour son compte. Même si elle le méritait amplement. « Parce que si je m’excuse pas tu fais quoi ? … tu me laisses crever ici ? Ça ne m’étonnerait vraiment pas, venant de toi tu sais. » À bien y penser, elle ne se sentirait définitivement pas trop mal à la laissé seule, vraiment. « Si tu ne t’excuses pas, je m’assois sur la bibliothèque pour rajouter du poids sur ton corps ! » Bitch.

L’Italienne n’était franchement pas certaine si elle trouvait le meuble lourd parce qu’il l’était vraiment ou simplement parce qu’elle n’avait aucune envie de faire le moindre effort. Mais peu importe la raison, elle n’arrivait pas à le soulever et le fait que la brune s’énervait par terre ne l’aidait en aucun cas. Sa proposition d’appeler les pompiers lui semblait totalement justifiée. En plus de sortir Kali de son malheur, elles pourraient être distraite pendant un moment quoi ! Il y avait vraiment rien de bon à la télé ! Mais la Mexicaine ne semblait pas partager son avis. « Tu peux très bien le faire toute seule Elia. » Pouvait, oui sans doute. Voulais, c’était une autre histoire. Mais elle savait que si elle prenait la peine de l’expliquer à Kali, celle çi prendrait la chose très personnelle et tout ça resterais de mal finir. « J’aimerais bien t’y voir toi. Les cas inversés, tu serais encore en train de te foutre de ma gueule. » Et bon, aussi inutile qu’elle pouvait l’être, Elia n’avait pas ri (ou en tout cas, pas longtemps !) du cas de Kaliska.

Elle finit par sortir la pingouin de dessous son meuble, juste à temps avant de lacer la bibliothèque une fois pour tout. « Merci Elia. » L’Italinne fit un signe de la main qui devait signer ‘mais ce n’est rien voyons.’, même si en fait, elle n’en pensait rien du tout. Elle espérait maintenant que Kali ne lui demande pas, en plus, de l’aider à ranger ce bazar, parce qu’elle déciderait probablement d’aller manger avec quelqu’un d’autre. « Mais t’es stupide quand même. » Elle fit un nouveau signe de la main, mais cette fois, il était tout sauf poli et il venait du fond du cœur. « Et félicitation pour ton job en fait. » « Merci. » Elle se laissa tomber de nouveau sur le divan et étira les bras pour attraper les mains de Kali et lui faire un câlin. « Alors, dis-moi, comment tu t’es arrangée pour te retrouver en dessous ? »

Kali aurait sûrement mieux fait d’être un peu plus diplomate. Parce qu’en général, critiquer les gens quand on voulait qu’il fasse quelque chose n’aidait pas vraiment à ce qu’il fasse la chose en question. Or, Elia avait l’air de moins en moins décidé à la sortir de sous son meuble. « Si tu ne t’excuses pas, je m’assois sur la bibliothèque pour rajouter du poids sur ton corps ! » Ouais, en fait, elle était pire que décidée à ne pas l’aider : elle était décidée à la tuer. « Mais tu veux me tuer ! Fais ça et je porte plainte ! » Enfin, il y avait une légère faille dans le raisonnement de la jeune femme. Très légère hein, minime même. Mais le fait était que si Elia la tuait de cette manière-là, elle aurait sûrement du mal à aller porter plainte mais soit. Finalement, Kali soupira avant de s’avouer vaincu. « Je m’excuses Elia. Pardon, vraiment. » Elle n’en pensait pas un mot mais ça, la blonde n’était pas forcée de le savoir. Il suffisait que Kali ait l’air un minimum sincère comme là quoi.

Sa copine essaya ensuite plusieurs fois de soulever le meuble. Sans succès. Kali la soupçonnait de ne pas y mettre de bonne volonté, cette bibliothèque n’était pas si lourde après tout ! Elle essayait quand même de se convaincre d’être patiente, même si elle ne pouvait pas s’empêcher de la pousser à se presser. Le pire arriva quand Elia mentionna les pompiers, idée que Kali refusa en bloc. Et puis quoi encore ! Elle était certaine que la blonde pouvait y arriver toute seule et très bien. « J’aimerais bien t’y voir toi. Les cas inversés, tu serais encore en train de te foutre de ma gueule. » Kali ouvrit la bouche pour protester mais se ravisa au dernier moment. Oui c’est vrai, c’était possible qu’elle aurait agit de cette manière. Enfin ce n’était vraiment pas son genre de se foutre de la gueule des autres, surtout quand il leur arrivait malheur. Enfin presque pas. « Tellement pas ! Moi je me serais d’abord inquiété de savoir si t’allais bien et je t’aurais sorti d’ici avant de me moquer. » rétorqua-t-elle finalement. C’était déjà plus probable de dire ça que d’aller raconter qu’elle ne se serait jamais moquer d’elle.

Après une éternité, Elia réussit finalement à soulever cette maudite armoire, libérant Kali. Celle-ci se cru quand même forcé de la remercier avant de la féliciter pour son job. Elle était tellement gentille et extraordinaire quand même, pourquoi Elia ne voyait pas ça ? La blonde s’installa sur le canapé et fit ensuite un câlin à Kali. « Alors, dis-moi, comment tu t’es arrangée pour te retrouver en dessous ? » La brune soupira, elle aurait préféré de pas avoir à répondre à ça. Mais, bien qu’elle n’en soit plus tout à fait certaine, il lui semblait se rappeler qu’elle avait promis à Elia de lui raconter. Elle se lança donc dans le récit de sa palpitante aventure. « Bah… je suis tombée, j’ai glissé je crois et pof, j’ai cogné dans la bibliothèque. Sauf qu’au lieu de rester debout normalement bah elle m’est tombée dessus. » Cette garce quoi, elle aurait bien pu rester debout aussi. Ca aurait évité à Kali de se rendre encore une fois ridicule. Elle lança un regard noir au meuble qui était à présent étalé sur le sol. « Je vais la brûler ! »

Sa menace servit au moins à faire réagir Kaliska. « Mais tu veux me tuer ! Fais ça et je porte plainte ! » L’italienne croisa les bras sur sa poitrine et lança un regard amuser à la brune. « J’aimerais bien t’y voir, directement de l’enfer. » Oh oui, parce que cette peste grognonne allait directement en enfer, c’est sûr ! « Je m’excuses Elia. Pardon, vraiment. » Bien sûr. Elle allait évidement y croire. Elle était si naïve après tout. Qu’est-ce qu’il la retenait vraiment de ne pas mettre un peu de pression sur le meuble en bois ? Ça serait tellement drôle. Quoi que un peu moins, si elle devait passer la soirée dans une salle d’attente d’hôpital avec une Kali qui, elle n’osait même pas imaginer, allait être encore plus de mauvaise humeur. « Non, j’ai pas envie de te donner un pardon. Pas du tout même ! Vas falloir y mettre un peu plus d’effort ! »

Elia était vraiment septique au fait que Kali ne se serais pas moquer d’elle, si elle l’avait surprise en dessous d’un meuble. Vraiment. « Je me suis pas inquiété, vue l’état donc tu me gueulais dessus, j’ai vu que tu allais très bien quoi. » Ce n’était pas comme si elle l’avait trouvée complètement assommer ou bien dans une mare de sang non plus, il ne fallait pas exagéré ! « Et puis compte toi chanceuse que je ne t’ai pas pris en photo quoi ! » Elle aurait très bien pus, et le monde entier aurait pu voir Kali couché sous une bibliothèque dans son appartement. « Ou bien, compte toi chanceuse que je sois arrivée, carrément. On aurait pu te retrouver dans trois jours, morte de soif sous ton meuble ! » Quel mort tragique et ridicule. Elle n’aurait pas sue se décider entre pleurer ou rire aux funérailles.

Une fois que le meuble fut soulevé et qu’elles furent assises sur le canapé, sa copine lui raconta enfin l’histoire du jour. « Bah… je suis tombée, j’ai glissé je crois et pof, j’ai cogné dans la bibliothèque. Sauf qu’au lieu de rester debout normalement bah elle m’est tombée dessus. » Ah ? C’était que ça, Elia s’attendait à quelques choses de plus drôle ou plus embarrassant. Elle fut presque déçue. « T’es nulle tu sais, vraiment ! ». Mais quand Kali proposa de bruler le meuble, elle ne pus s’empêcher d’éclater de rire. Elle n’était pas sa fausse-copine pour rien apparemment ! « Oh si on fait ça ! On peut la trainer jusqu’à la plage et boom ! »

Elia était pénible. Pas qu’un tout petit peu hein, elle l’était vraiment beaucoup. La preuve, Kali avait enfin consentit à s’excuser (même si elle n’en pensait pas un mot) mais il fallait croire que ce n’était quand même pas suffisant pour madame. Elle en demandait vraiment beaucoup pour le coup. « Non, j’ai pas envie de te donner un pardon. Pas du tout même ! Vas falloir y mettre un peu plus d’effort ! » Et puis quoi encore ? Déjà qu’elle n’avait aucune raison de devoir s’excuser alors il ne fallait pas aller jusqu’à lui demander de faire plus d’efforts. « Tu pues. » Voilà, elle se contenterait bien de ça. Elle avait trop abusé là.

Elia ne la croyait pas vraiment sur le fait que Kali ne se serait pas moqué d’elle. Ca se voyait. Pourtant, c’était la vérité. Enfin comme elle l’avait dit, elle se serait d’abord assuré de savoir dans quel était était Elia pour se moquer. Elle était comme ça elle, super géniale et gentille. « Je me suis pas inquiété, vue l’état donc tu me gueulais dessus, j’ai vu que tu allais très bien quoi. » C’était totalement faux. Elle ne gueulait pas au début et Elia s’était installé devant la télé. A sa place, Kali se serait inquiété mais elle non. C’était vraiment une sale peste méchante et menteuse ! « Et puis compte toi chanceuse que je ne t’ai pas pris en photo quoi ! » Et bien encore heureux qu’elle n’est pas fait ça. Ca aurait été la fin sinon… la fin de leur fausse super histoire. En tout cas, ça ne faisait aucun doute qu’Elia aurait été capable de ça. « Ou bien, compte toi chanceuse que je sois arrivée, carrément. On aurait pu te retrouver dans trois jours, morte de soif sous ton meuble ! » Ouais, c’est vrai. Mais Kali avait quand même beaucoup de mal à voir l’arrivée d’Elia dans son appartement comme une chance. « Tu es tellement merveilleuse Elia. » se moqua-t-elle.

Kali lui raconta ensuite comment elle s’était retrouvée coincée sous sa bibliothèque comme ça. C’était une histoire carrément pathétique. « T’es nulle tu sais, vraiment ! » Kali hocha la tête. Elle savait bien mais elle ne le faisait vraiment pas exprès. Elle était juste poursuivie par la poisse et c’était vraiment pénible parfois. Elle aurait vraiment aimé être une personne normale avec une vie normale parfois. Finalement, la brune proposa de brûler le meuble. Ca la soulagerait beaucoup. La proposition dut plaire à Elia parce qu’elle se mit à rire avant de répondre. « Oh si on fait ça ! On peut la trainer jusqu’à la plage et boom ! » Un sourire se dessina sur le visage de Kali et elle alla chercher son sac qui traînait dans un coin. « Cool, allons-y donc. » Elle n’avait pas vraiment l’intention de traîner le meuble jusqu’à la plage mais elle voulait au moins sortir quoi. Les deux filles se dirigèrent donc vers la porte et quittèrent l’appartement.

ҩ Fin