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« lost till you're found ... know that we all fall down » ❖ lejane

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MessageSujet: « lost till you're found ... know that we all fall down » ❖ lejane « lost till you're found ... know that we all fall down » ❖ lejane EmptySam 26 Mai - 15:03


Voilà plus d’une semaine qu’il attendait ce jour avec une certaine pointe d’impatience. Une semaine et encore le jeune homme n’était pas certain que son calcul soit exact. Il avait tellement été excité lorsqu’il avait mis tout ceci en place qu’à présent il avait du mal à rester neutre. Il ignorait également par quel miracle il était parvenu à ne rien montrer au travail tant il était persuadé que son excitation se lisait dans son regard, voire même dans ce sourire qui étirait régulièrement ses lèvres lorsqu’il y pensait. Personne ne semblait avoir deviné quoi que ce soit ou alors ils étaient devenus extrêmement matures tout d’un coup et se refusaient de lui mettre encore plus la pression mais cette idée lui semblait que très peu probable, voire même impossible. Le jeune homme avait tout prévu dans sa tête le jour où il avait quitté la jeune femme, le jour où il lui avait promis que la prochaine fois qu’ils se verraient ce serait pour quelque chose d’officielle, qu’ils puissent enfin avancer à présent qu’ils savaient un minimum où ils en étaient dans leur relation qui ne faisait que débuter. Toutefois, il était plus angoissé que jamais. Même toutes ces affaires dangereuses auxquelles il avait participé jusqu’à présent lui semblaient bien moins stressantes que cette simple soirée qu’il allait passer avec une personne qu’il appréciait énormément et encore … le mot « apprécier » était bien trop faible à son goût. Rester calme … voilà, il fallait à tout prix qu’il reste calme, qu’il inspire et expire lentement pour évacuer cette pression qu’il avait sur les épaules. Sa plus grande peur à présent était de se conduire encore comme un parfait idiot, de perdre le fil d’une conversation et de se transformer en un pitoyable adolescent. Il n’arrivait pas à comprendre ce qui pouvait se passer dans sa tête dans ces moments-là. Après tout il avait déjà été marié, sortir avec une charmante jeune femme pour qui il éprouvait plus que des sentiments amicaux n’était pourtant pas une nouveauté pour lui mais il parvenait tout de même à ne plus savoir comment se conduire. Tous ce qu’il avait appris de ses relations passées disparaissaient instantanément de son esprit et le laissait démuni si bien qu’il se mettait à bafouiller ou alors à dire des choses qu’il regrettait aussitôt. Ce n’était pas dans ses habitudes. L’agent aimait avoir le contrôle de chaque situation qui régissait sa vie. Il aimait savoir où il allait et comment réagir dans telle ou telle situation. Il était entraîné pour ça et il était censé savoir faire preuve de sang-froid tout en sachant réfléchir dans n’importe quelle situation pour s’en sortir mais dans une situation aussi simple qu’un dîner en tête-à-tête avec une jeune femme il se mettait à paniquer comme jamais.

Leroy avait passé sa journée à tenter de trouver un moyen de se calmer et aussi loin que remontait sa mémoire, il ne se souvenait pas d’avoir autant fait de sport en une journée tout comme il n’arrivait pas à se remémorer la dernière fois que sa maison avait été aussi propre et bien rangée. Il était plus angoissé que jamais et cette peur de dire encore quelque chose travers lui retournait l’estomac à chaque fois qu’il se risquait à y penser. Tout lui avait semblé bon pour se calmer aujourd’hui. L’agent avait retourné sa maison pour mieux la ranger par la suite et il s’était rendu au gymnase le plus près pour se défouler comme il le pouvait sur diverses machines qui avaient fait souffrir chaque muscle de son corps sans une seule trace de pitié. Même si après une journée aussi intense il aurait dû être épuisé ce n’était pas le cas et Leroy ne savait plus quoi faire afin de s’occuper l’esprit et de ne pas penser à cette soirée qu’il attendait pourtant depuis un petit moment déjà. De retour chez lui, le jeune homme s’était mis à faire les cent pas sans pour autant trouver une occupation. Il aurait pu finir de rédiger son dernier rapport mais ce dernier était quasiment terminé et il savait qu’une fois fait il allait sentir de nouveau la frustration le gagner. Non, il fallait qu’il trouve quelque chose de mieux, quelque chose qui allait occuper tout son après-midi avant qu’il n’ait à se préparer pour cette soirée qui lui faisait bien plus peur qu’un trafiquant de drogue qui serait en train de lui pointer une arme sur la tête. Sa sœur … Le visage d’Emilie-Jane lui revint brusquement en tête. Sa sœur qui avait pris contact avec lui, cette sœur qu’il avait de nouveau dans sa vie grâce à Lennie-Jane. Sa sœur qui était à la source de ce moment que tous les deux avaient passé et qui avait débouché sur cette proposition de passer une soirée tous les deux pour tenter de faire avancer cette histoire qui était la leur. Leroy l’avait vu que très rapidement, juste le temps d’apercevoir le fait qu’elle attendait un enfant et juste le temps de parler que très brièvement avec une petite demoiselle qui était donc sa nièce. Oui, il devait aller voir sa sœur. Il devait aller lui parler et passer l’après-midi avec elle pour tenter de rattraper un minimum le temps perdu, de savoir tout ce qu’elle avait pu vivre durant ces dernières années où l’agent l’avait pensé morte. Sa sœur était sans aucun doute la personne la plus à même de l‘aider à se détendre aujourd’hui, la seule qui allait trouver les mots pour lui faire comprendre qu’il était inutile d’angoisser autant qu’il était actuellement en train de le faire puisqu’il avait connu bien pire par le passé.

Alors, ce fut chez Emilie-Jane qu’il passa son après-midi. Une fois la surprise de sa sœur passée, ils restèrent un long moment dans le salon de la petite maison de banlieue dans laquelle elle vivait avec son mari et leur petite fille. Leroy pu apprendre le fait qu’elle avait dû déménager à maintes et maintes reprises pour échapper à son père qui finissait toujours par la retrouver malgré la protection dont elle bénéficiait. Son père ne semblait pas vouloir laisser son enfant lui échapper et de ce qu’il avait également pu comprendre, ce n’était pas pour renouer avec elle qu’il tâchait de lui mettre la main dessus mais pour exterminer la vermine, faire disparaitre de cette Terre toutes personnes liées de près ou de loin à la mère biologique d’Emilie-Jane qui l’avait trahi, ce qu’il n’avait pas su supporter. Leroy en avait appris des choses sur le passé de sa petite sœur et il ne mit pas de temps à regretter le fait de ne pas avoir été là pour la soutenir mais également pour la protéger. Il passa également du temps avec sa nièce qui avait été plus qu’heureuse d’apprendre qu’elle avait enfin un oncle, une personne qui allait sans aucun doute la gâter comme pas possible dans un proche futur et surtout un oncle qui ne refusa pas de jouer avec elle et de prendre un thé imaginaire avec tout un tas de peluches que la jeune enfant faisait parler elle-même. Leroy n’avait jamais passé une journée aussi ordinaire depuis plusieurs mois. Il y avait bien longtemps qu’il n’avait pas passé de temps avec une enfant aussi innocente que sa nièce tout comme il y avait longtemps qu’il n’avait pas autant parlé avec sa sœur. Ainsi, lorsqu’il dû rentrer chez lui, le jeune homme se sentait tout léger et ce ne fut qu’une fois la porte d’entrée passée qu’il se rappela ce qui l’avait poussé à se tracasser toute la journée. Sa préparation pour ce diner se fit bien maladroitement même s’il parvint à rattraper chaque objet qui allait finir sur le sol de justesse. Il tremblait et n’arrêtait pas de s’imaginer les pires scénarios possible pour cette soirée ce qui n’aidait pas du tout et pourtant dès qu’il fut arrivé et qu’il croisa le regard de Lennie-Jane toute sa crainte se dissipa en un rien de temps même s’il ne doutait pas de dire encore quelque chose qu’il n’aurait jamais dû prononcer.

Finalement, sa cadette avait eu raison : il n’aurait jamais dû s’angoisser autant. Tout se passait très bien et l’agent était parvenu à réfléchir avant de parler pour ainsi éviter de demander Lennie-Jane en mariage pour la seconde fois au début de cette relation qu’il ne parvenait toujours pas à qualifier. Ils passaient du temps ensemble et ils se trouvaient même à un rendez-vous officiel mais Leroy n’était pas certain de bien savoir où ils en étaient exactement et ce n’était sûrement pas le moment de penser à cela. Mais aussi parfaite que pouvait être cette soirée, l’agent aurait dû se douter que quelque chose ou quelqu’un allait les déranger et lorsqu’il senti dans la poche de son pantalon son portable se mettre à vibrer, Leroy ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel tout en soupirant. Ce qu’il pouvait détester le fait d’être dans l’obligation d’avoir sans cesse cet objet de malheur sur lui pour des cas importants. Pourtant, le jeune homme tenta de ne pas décrocher mais il ne put que remarquer le fait que la personne qui tentait de le joindre insistait encore et encore. Dans un nouveau soupire, le jeune homme sortit le portable de sa poche, regarda brièvement le nom affiché sur l’écran et leva les yeux vers Lennie-Jane. « C’est le bureau. ». Employant volontairement un ton désolé, l’agent décrocha, boucha son oreille gauche à l’aide son index et porta le téléphone à son oreille droite avant de s’adresser à son collègue de la manière la plus désagréable possible. Leroy écouta attentivement les explications qu’on était en train de lui fournir et ce d’une manière si rapide qu’en réalité la seule chose qu’il parvint à saisir était le fait qu’il devait mettre fin à ce diner et venir sur les lieux d’un crime aussi vite que possible. « Très bien … on a besoin de nous pour une enquête assez urgente … ». Oui, d’eux deux, Leroy n’avait pas inventé le fait qu’elle devait venir pour rester en sa compagnie mais sa présence avait également été réclamée pour cette enquête dont il ne connaissait pas le sujet tant il n’avait rien compris à ce qu’on venait de lui dire. Un énième soupire lui échappa tandis qu’il allait payer pour le peu qu’ils avaient mangé et ce fut dans un silence pensant qu’il regagna sa voiture en compagnie de Lennie-Jane pour conduire jusqu’en direction de l’ouest du Bronx dont il avait néanmoins réussi à retenir l’adresse au cours de cette brève discussion d’où il était parvenu à saisir que quelques mots ici et là. L’endroit n’était pas des plus rassurants, surtout à une heure si tardive si bien que le jeune homme était bien heureux d’avoir son arme de fonction avec lui juste au cas où. Un peu plus loin dans la ruelle dans laquelle il venait de se garer se trouvait déjà une équipe de la CIA ainsi que quelques policiers la NYPD et l’agent préféra ne même pas faire le moindre commentaire aux regards curieux qui se posèrent sur Lennie-Jane et lui.

En réalité, toute son attention venait de se porter sur le corps d’un homme d’une quarantaine d’année qui avait eu le droit à plusieurs balles dans le torse et dont la main avait été visiblement découpée, ce qui aurait pu lui donner la nausée si une telle affaire avait été une première. Leroy leva finalement les yeux vers l‘un de ses collègues qui venait de les rejoindre, bloc-notes à la main. « Vous avez déjà essayé de leur expliquer à quel point la mallette menottée au poignet était passée de mode et à quel point il était ridicule de croire qu’il est moins probable de se la faire voler comme ça ? ». Son collègue lui lança un regard plein d’incompréhension avant de remarquer le fait que Lennie-Jane et lui semblaient bien trop habillés pour une enquête comme celle qui allait s’annoncer ce soir. Préférant faire comme s’il n’avait rien remarqué, Leroy pointa le carnet que tenait son collègue du menton pour lui faire comprendre de leur donner ce qu’ils avaient trouvé jusque-là permettant à ce dernier de chasser sa surprise de son esprit et de se concentrer également sur le meurtre. « Jefferson Gibson, quarante-trois ans. Il appartenait aux Seabees, soit un militaire du génie de l’US Navy. Il devait se rendre demain à Washington afin de transférer des dossiers importants au Secrétaire de la Navy … à priori la mallette qu’il transportait contient des informations importantes sur nos navires, une équipe a essayé de la retrouver grâce au pisteur intégrée mais apparemment ils l’ont désactivé. ». Génial, tout simplement génial, comme si le fait de voir un pauvre type mort et sans l’une de ses mains n’était pas déjà assez pour lui, il fallait en plus que toute cette histoire soit liée à la Navy et donc au NCIS dont il avait été l’un des agents avant d’intégrer la CIA. Leroy passa une main sur son visage pour se calmer et faire taire cette angoisse qui naissait au creux de son estomac. « En clair … si on ne retrouve pas cette mallette au plus vite il y a de fortes chances que des informations sur nos flottes soient vendues au plus offrant … comme si on ne devait pas gérer assez de terrorisme comme ça. ». L’agent Bowen face à eux ne put qu’acquiescer. Autant dire qu’ils n’étaient pas prêts de dormir et que cette affaire qui leur était assignée devait être traitée en priorité. A présent, il comprenait mieux pour quelle raison ils avaient insisté pour qu’il vienne, pour qu’il soit chargé de ce dossier. Leroy avait gardé de bons contacts avec ses anciens collègues et il devait être le seul agent ce soir lié au NCIS qu’ils avaient sous la main, quel chanceux il était.
Tu vois c'est pas terrible du tout, mais alors pas du tout t______t Je me rattrape au prochain, promis =)
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MessageSujet: Re: « lost till you're found ... know that we all fall down » ❖ lejane « lost till you're found ... know that we all fall down » ❖ lejane EmptyLun 28 Mai - 15:56

Ce matin-là, Lennie-Jane s’était réveillée avec le sourire. Non seulement parce qu’elle entamait un week-end bien mérité, mais parce qu’en plus elle savait que si cette journée commençait mal, elle connaîtrait un tout autre dénouement. Pourquoi ? Parce qu’après des mois passés à jouer au jeu du chat et de la souris, Leroy et Lennie-Jane étaient enfin passés à l’étape supérieure ; le rendez-vous galant. Il lui était impossible de se défaire de son petit sourire lorsqu’elle repensait à la manière dont il lui avait faite cette proposition, à ce petit côté maladroit qui l’avait faite craquer en premier alors qu’elle le savait divorcé. Contrairement à Lennie-Jane, Leroy devait avoir plus d’expérience dans le domaine des invitations de ce type, mais sa maladresse avait permis à l’australienne de se sentir en confiance vis-à-vis de la soirée qui s’annonçait. La consultante passa tout de même une bonne partie de la journée à s’y préparer. Elle s’était notamment épiler les jambes à la cire en se demandant où est-ce que les agences publicitaires allaient chercher ces jeunes femmes aux jambes parfaites qui se les épilaient avec le sourire parce que pour elle, cela relevait du mythe ! La météo étant clémente, elle opta pour une robe blanche et laissa la cascade de ses cheveux ondulés retomber naturellement sur ses épaules, puis termina par une très légère touche de maquillage. Aux vues de leur carrière respective qui les obligeaient à vivre leur vie à 200 à l’heure, l’élégance et simplicité allaient être les maîtres mots de cette soirée. Lorsqu’elle jeta un coup d’œil par la fenêtre, Lennie-Jane reconnut la voiture de Leroy et elle s’empressa aussitôt de lui ouvrir la porte non sans un regard à l’immense miroir près de l’entrée afin de s’assurer qu’elle était correctement coiffée et que son maquillage n’avait pas coulé. C’est avec un grand sourire aux lèvres qu’elle l’accueillit à la porte d’entrée, le complimentant sur sa tenue et après avoir vérifié que tout était fermé, ils quittèrent la maison de LJ pour le restaurant où Leroy leur avait réservé une table.

En attendant leur commande, ils discutèrent de choses et d’autres autour d’un bon verre de vin. Boire n’était pas dans les habitudes de Lennie-Jane et pour cause, elle ne tenait pas vraiment l’alcool qui lui rappelait souvent l’état dans lequel elle retrouvait son père lorsqu’elle rentrait chez elle le soir, mais c’était une occasion spéciale. Finalement, Leroy s’en sortait plutôt bien. Chacune de ses petites anecdotes lui arrachaient de petits rires amusés. Elle ne savait pas si c’était l’alcool ou l’admiration, mais plus le temps passait et plus ses yeux brillaient, tant et si bien que l’on pouvait maintenant voir les flammes des bougies y danser. Alors que l’australienne riait encore de la dernière histoire en date, le portable de Leroy l’obligea à se stopper net et à observer le visage de son interlocuteur avec inquiétude. « C’est le bureau. » dit-il simplement en affichant un air désolé. Lennie-Jane esquissa un sourire qui se voulait rassurant suivit d’un geste de la main pour l’encourager à répondre. Si le sien venait à sonner, elle aussi avait l’obligation d’y répondre ; les aléas d’un métier comme le leur ! L’avantage c’est que cela les rendait compréhensifs en cas d’interruption. « Très bien… On a besoin de nous pour une enquête assez urgente… ». La jeune femme fronça quelque peu les sourcils, bloquant sur le « on ». Voulait-il l’emmener avec elle ou avait-on réellement besoin d’eux deux sur cette affaire ? Parce qu’au pire des cas, Lennie-Jane pouvait très bien rentrer en taxi. Manifestement oui, on avait bel et bien besoin d’eux sur cette enquête. « D’accord. » répondit-elle finalement en se levant d’un air déterminé. Un peu trop vite d’ailleurs. La jeune femme eut un léger étourdissement, mais parvint à le lui cacher.

Arrivés sur les lieux du crime, les regards se posèrent aussitôt sur eux et plus particulièrement sur la tenue qu’ils portaient, un peu trop habillés pour enquêter sur un meurtre et cela ne laissait donc aucun doute quant au fait qu’ils aient été interrompus. Lennie-Jane sentait le sang affluer jusqu’à ses joues, sans savoir si cela résultait de son taux d’alcoolémie ou des regards insistants, mais son regard dévia très vite sur la pauvre victime, affichant une grimace de dégoût en remarquant que celle-ci avait été écourté d’une main. « Vous avez déjà essayé de leur expliquer à quel point la malette menottée au poignet était passée de mode et à quel point il était ridicule de croire qu’il est moins probable de se la faire voler comme ça ? ». La jeune femme lança un regard vers Leroy et ne put s’empêcher de sourire bêtement à sa remarque, approuvant ses dires. Sur ce coup là, ils n’avaient vraiment pas été malins ! « Jefferson Gibson, quarante-trois ans. Il appartenait aux Seabees, soit un militaire du génie de l’US Navy. Il devait se rendre demain à Washington afin de transférer des dossiers importants au secrétaire de la Navy… à priori la mallette qu’il transportait contient des informations importantes sur nos navires, une équipe a essayé de la retrouver grâce au pisteur intégré mais apparemment ils l’ont désactivé. ». Lennie-Jane se retint de rouler des yeux et écouta attentivement la réponse de Leroy qu’elle savait identique à sa façon de penser. « En clair… Si on ne retrouve pas cette mallette au plus vite il y a de fortes chances que des informations sur nos flottes soient vendues au plus offrant… comme si on ne devait pas gérer assez de terrorisme comme ça. ». La consultante acquiesça d’un signe de tête et se pencha au-dessus de la victime pour l’étudier brièvement, puis revint vers les deux hommes. « Il ne nous reste plus qu’à dresser une liste des personnes qui auraient tout intérêt à obtenir cette mallette et à les prendre la main dans le sac… ». Lennie-Jane se mit à rire légèrement de son jeu de mot, mais cessa brusquement lorsqu’elle remarqua que Bowen restait de marbre. « Too soon ? ». Le regard de l’agent dévia sur Leroy un instant avant de répondre : « D’environ 6 secondes, oui... » ajouta-t-il, ne pouvant s’empêcher d’afficher un petit sourire en coin, amusé. « Mais une fois qu’on aura trouvé les suspects potentiels, comment on fait pour obtenir la mallette sans trop attirer les convoitises des autres cellules terrorristes ? ». Lennie poussa un petit soupir et posa sa main sur l’épaule de Bowen en affichant un air compatissant. « Si elle a réussi à vous échapper aussi facilement c’est qu’elles sont toutes au courant et qu’il y a eu une fuite quelque part, donc pour se la faire reprendre en toute sécurité, il faut intercepter les acheteurs et se faire passer pour eux, tout simplement. C’est risqué, mais on n’a pas vraiment le choix puisqu’aux vues des moyens déployés pour retrouver votre mallette, je miserais pour un transfert cette nuit et au plus proche des entrepôts désaffectés à proximité des gares, aéroports, ports… Les deux premiers me semblent plus logiques. Ils ne vont pas prendre le risque d’utiliser un bateau compte tenue de l’origine des informations. »


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MessageSujet: Re: « lost till you're found ... know that we all fall down » ❖ lejane « lost till you're found ... know that we all fall down » ❖ lejane EmptyLun 28 Mai - 21:00

Ils auraient pu être tranquilles. Ils auraient pu avoir cette petite chance de pouvoir profiter pleinement d’un diner qu’ils attendaient l’un comme l’autre depuis un petit moment déjà, mais non. Il avait fallu que quelque chose ou plutôt que quelqu’un vienne faire éclater cette petite bulle dans laquelle ils se trouvaient. Tous les deux auraient pu passer un excellent moment sans avoir à penser au travail, à ce métier à travers lequel ils pouvaient voir et enquêter sur des horreurs. Il avait beau aimer son travail, aimer le fait d’être un policier, de porter un insigne – et soyons sincère, une arme – ce n’était pas pour autant qu’il était très heureux d’enquêter sur certaines affaires. L’agent n’avait pas tellement de dossiers liés à des enlèvements d’enfants mais cela pouvait arriver de temps en temps, son travail n’était pas trop en rapport avec ceci mais tout de même, certaines fois il y avait le droit. Certaines enquêtes lui donnaient la nausée rien que d’y penser et pourtant il continuait de travailler le plus sérieusement possible et faisait en sorte de faire passer le travail avant tout. Il était célibataire – du moins pour l’instant – ce qui ne lui posait pas trop de problèmes toutefois il savait ce que ça pouvait être pour ses collègues qui eux, en revanche, n’étaient pas seuls à la maison. Il avait été marié par le passé, Jillian avait fait partie de ces femmes qui craignaient chaque jour que leur mari ne revienne pas à la maison mais elle n’avait jamais rien dit, elle l’avait toujours soutenu de son mieux même si ça n’avait pas été simple tous les jours. Même après l’affaire « Emilie-Jane Langston », Jillian avait été là pour lui alors que le jeune homme avait été plus insupportable que jamais, une vraie loque qu’elle aurait mieux fait de mettre dehors à coup de pieds aux fesses cependant ça n’avait pas été le cas et lorsqu’il y repensait, il se trouvait particulièrement mauvais d’être parti ainsi du jour au lendemain sans la moindre explication. Oui, il savait ce que ça pouvait être pour certains agents du bureau qu’il côtoyait chaque jour et il avait beaucoup de respect à leur égard pour parvenir à tenir tous les jours alors qu’ils auraient pu craquer si rapidement. Néanmoins, ce soir-là il avait espéré être tranquille. Bien qu’il soit dans l’obligation de toujours avoir son portable sous la main, l’agent avait été à deux doigts de prier mentalement pour ne pas être dérangé, pour pouvoir profiter pleinement de ce diner avec Lennie-Jane et peut-être aurait-il mieux fait de le faire finalement. Il aimait son travail, mais il y avait des limites et ce n’était pas l‘envie de lancer son portable à travers la salle du restaurant qui lui manqua et pourtant il resta aussi neutre que possible bien que le ton qu’il employa une fois qu’il eut décroché démontrait nettement son agacement.

Pourtant, ils se trouvaient l’un comme l’autre sur les lieux du crime. Lennie-Jane et Leroy n’étaient pas le mieux habillés pour ces circonstance mais sincèrement, l’agent se moquait éperdument du regard de certains policiers lorsqu’il passa devant eux et de certains de ses collègues également. Le jeune homme avait le droit d’avoir une vie en dehors de son travail. Il était vrai qu’il ne s’était pas tellement intéressé à la gente féminine depuis son arrivée à New York et au sein de la CIA puisqu’il sortait tout juste d’un divorce mais ce n’était pas une raison et il appréciait bien trop Lennie-Jane, il avait bien trop conscience de ses sentiments pour elle pour avoir à regretter plus tard de l’avoir laissé filer vers un autre. Leroy n’était pas possessif, il tenait juste à ne pas manquer sa chance car il savait pertinemment qu’il l’aurait regretté par la suite. Alors oui, il était bien trop habillé pour une enquête, mais ce n’était pas sa tenue qui lui permettait d’enquêter le mieux. Il était un bon agent, il ne s’en vantait pas mais pourtant c’était bien la vérité. Certes, certaines de ses méthodes restaient très « traditionnelles » mais tout de même et il y avait toujours Matthew pour contrebalancer et cela sans problèmes. Leroy avait appris à bonne école et avait un bon dossier derrière lui, dossier qui était un peu plus étoffée à chaque enquête qu’il résolvait ou non avec son partenaire et meilleur ami. Il y avait toutes ces petites choses qui expliquaient le fait que l’agent était à la fois agacé des regards qui se posaient sur eux et le fait qu’il était persuadé que ce n’était pas parce qu’ils arrivaient d’une soirée tous les deux qu’ils étaient pour autant incapables de travailler correctement. Une affaire restait une affaire et Lennie-Jane le savait tout autant que lui. Tous les deux avaient déjà travaillé ensemble – avec également la participation de Matthew – et pour cette raison il savait très bien que la jeune femme était appliquée dans son travail et il aurait aimé crier tout cela pour faire cesser ces regards pleins d’interrogations et de surprises qu’on leur lançait. L’agent se focalisa du mieux qu’il le put sur le corps du pauvre homme pour oublier toute sa frustration et à vrai dire ce ne fut pas bien difficile. Son regard était rivé en direction de cette main manquante et toute la stupidité de l’idée de menotter une mallette à son poignet ne parvenait pas à sortir de son esprit. Non, vraiment il y avait tellement de façon de se balader avec des dossiers importants que celle-ci d’autant plus que Leroy était persuadé que si cet homme s’était balader dans New York avec une écriteau sur lequel était écrit « je me balade avec des dossiers susceptibles d’intéresser les terroristes » l’effet aurait été exactement le même et il se serait pris autant de balles que ce soir.

« Il ne nous reste plus qu’à dresser une liste des personnes qui auraient tout intérêt à obtenir cette mallette et à les prendre la main dans le sac … ». Leroy cessa de penser à tout ceci pour regarder Lennie-Jane à ses côtés. Bras croisés contre son torse, le jeune homme pencha légèrement la tête sur le côté tandis que son regard exprimait parfaitement le fait que cette plaisanterie qu’il aurait pu apprécier plus tard arrivait un petit peu trop tôt dans cette affaire. « Too soon ? ». L’agent de contenta d’acquiescer en silence. Oui c’était un petit peu trop tôt en effet mais il préféra ne rien dire car il n’était pas sûr de pouvoir lui-même se retenir d’envoyer une pique quelconque sur ce pauvre type qui était mort et qui n’avait donc aucun moyen de se défendre. Il regarda ensuite l’agent Bowen qui le fixait à son tour comme s’il attendait une autorisation de sa part qui n’arriva jamais. « D’environ 6 secondes, oui ... Mais une fois qu’on aura trouvé les suspects potentiels, comment on fait pour obtenir la mallette sans trop attirer les convoitises des autres cellules terroristes ? ». Leroy se massa le front tandis qu’il réfléchissait à cette question. Son esprit était encore bien trop focalisé sur ce pauvre Jefferson pour parvenir à réfléchir correctement. Il pensa tout de même au fait qu’ils pouvaient peut-être contacter la cellule antiterroristes de New York mais l’agent avait que très peu envie d’avoir à faire équipe avec eux sachant pertinemment qu’ils allaient tenter d’obtenir les pleins droits sur cette affaire or c’était la leur. Alors, bien que les agents de la CAT auraient pu leur porter main forte – sans mauvais jeux de mots – Leroy n’avait pas la moindre envie de les mêler à cette enquête pour l’instant. Le jeune homme releva finalement la tête vers l’agent Bowen et put remarquer que Lennie-Jane s’était approchée de lui et qu’à présent elle avait également la main sur son épaule comme pour donner plus d’importance à cet air compatissant qui était à présent visible dans son regard et à travers l’expression de son visage.

« Si elle a réussi à vous échapper aussi facilement c’est qu’elles sont toutes au courant et qu’il y a eu une fuite quelque part, donc pour se la faire reprendre en toute sécurité, il faut intercepter les acheteurs et se faire passer pour eux, tout simplement. C’est risqué, mais on n’a pas vraiment le choix puisqu’aux vues des moyens déployés pour retrouver votre mallette, je miserais pour un transfert cette nuit et au plus proche des entrepôts désaffectés à proximité des gares, aéroports, ports… Les deux premiers me semblent plus logiques. Ils ne vont pas prendre le risque d’utiliser un bateau compte tenue de l’origine des informations. ». Leroy n’aimait pas ce que sous-entendaient les paroles de Lennie-Jane. Il n’aimait pas plus cette idée qui venait de germer dans son esprit quant au moyen de récupérer cette mallette qu’il aurait préféré être déjà entre les mains du Secrétaire de la Navy à Washington. Le jeune homme passa une main dans ses cheveux blonds et poussa un long soupire lourd de sens. Non, il n’aimait vraiment pas ça, il n’aimait pas cette affaire et il n’aimait pas son idée mais elle lui semblait être la meilleure au vue des circonstances car comme venait de le souligner Lennie-Jane cette mallette allait se faire la malle ce soir. « Ce qui signifie infiltration … ». Son regard dévia de Lennie-Jane à l’agent Bowen qui acquiesça sans rien ajouter. Il n’aimait pas du tout cette histoire, mais alors vraiment pas surtout lorsqu’il allait s’agir d’avoir à choisir quel agent allait devoir aller sur le terrain pour s’infiltrer. Leroy savait que c’était parfois régulier dans leur travail, mais il avait toujours cette crainte que les choses tournent mal et qu’un de ses collègues soient touchés.

« Parfaitement Lee et je miserais sur mademoiselle Lewis qui, selon moi, sera la plus à même d’accomplir cette mission, tu as trop la tête de l’emploi. ». Leroy se retourna brusquement vers une jeune femme qui arrivait derrière lui. Il ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel en la reconnaissant bien qu’il eut deviné de qui il s’agissait au son de sa voix et tandis que son regard partait du badge du NCIS qu’elle portait à son jean pour aller s’arrêter au niveau de son regard, il afficha un air outré. « La tête de … Peu importe, il est hors de question qu’on mette LJ au beau milieu de ces types ! Et qu’est-ce que tu fais à New York de toute manière Lana ? ». Lana ou son ancienne partenaire lorsqu’il était au sein du NCIS. Leroy la dévisagea avec un air mauvais, non pas parce qu’ils s'étaient quittés en mauvais termes mais bien parce que ce qu’elle venait de dire ne l’enchantait pas le moins du monde tant il refusait que Lennie-Jane court le moindre risque. « J’étais ici pour un rendez-vous important, une affaire que le SecNav m’a confié, mais ce n’est pas le plus ce qui importe ce soir, l’agent Lewis est la seule qui sera capable de se charger de ça, j’ai lu son dossier elle a toutes les compétences pour ! ». Dieu ce qu’il pouvait détester lorsqu’elle avait raison. Pour avoir travaillé avec Lennie-Jane, il savait très bien que l’agent Todd voyait juste et ceci le força à pousser un énième soupire tant il était exaspéré par la tournure de cette affaire et ce en si peu de temps.
Désolée pour mon humour du soir XD
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MessageSujet: Re: « lost till you're found ... know that we all fall down » ❖ lejane « lost till you're found ... know that we all fall down » ❖ lejane EmptyLun 28 Mai - 23:50

Sa tête tanguait légèrement, cependant Lennie-Jane était ravie de constater que l’alcool absorbé n’avait aucun effet sur sa réflexion ou son discernement. « Ce qui signifie infiltration… » conclut Leroy. La jeune femme acquiesça d’un signe de tête en désignant son ‘petit-ami’ d’un geste de la main. En effet, il venait de résumer en une phrase ce que Lennie-Jane s’était tuée à expliquer dans un débit de paroles incessants ; à mettre sur le compte de l’alcool, assurément ! « Il a free, il a tout compris. » ajouta-t-elle, s’infligeant une claque mentale. N’importe quoi, LJ… Quoi qu’il en soit, elle comprenait très bien les réticences des deux agents à risquer la vie de quelqu’un sur ce genre de mission, c’était presque comme un coup de Poker et ils n’étaient même pas sûrs de récupérer ladite mallette sans attirer l’attention des autres cellules terroristes qui doivent sûrement attendre un mouvement de la part des autorités pour les cueillir à la sortie. C’était une enquête qui nécessitait presque la précision d’un chirurgien. Tandis qu’elle s’apprêtait à reprendre la parole pour leur assurer que c’était de loin la meilleure option qui s’offraient à eux et qu’ils auraient ainsi l’effet de surprise, la voix d’une jeune femme coupa court à toute tentative de justifications et obligea LJ à se tourner vers celle-ci. « Parfaitement Lee et je miserais sur mademoiselle Lewis qui, selon moi, sera la plus à même d’accomplir cette mission, tu as trop la tête de l’emploi. ». Le regard de Lennie-Jane avait glissé sur Leroy lorsqu’elle s’était adressée à lui, manifestement ils se connaissaient ! Cependant, bien qu’elle fut ravie d’entendre cette inconnue vanter les mérites de son plan, elle déchanta rapidement lorsque celle-ci incomba d’office à LJ la lourde tâche de récupérer le précieux butin. « Euhm… » commença-t-elle, levant la main pour émettre une objection.

Elle n’eut guère le temps de dire quoi que ce soit puisque ce fut Leroy qui lui coupa l’herbe sous les pieds. « La tête de … Peu importe, il est hors de question qu’on mette LJ au beau milieu de ces types ! Et qu’est-ce que tu fais à New York de toute manière Lana ? ». A présent LJ était sûre de trois choses. Primo, Lana et Leroy se connaissaient. Deuxio, le jeune homme ne voulait pas risquer la peau de Lennie-Jane. Tertio, elle était définitivement amoureuse de lui. Être sur le terrain l’avait toujours quelque peu effrayé et jusqu’à présent, la jeune femme n’y avait pas été confrontée à cause – ou plutôt grâce – à ses problèmes de cœur. « J’étais ici pour un rendez-vous important, une affaire que le SecNav m’a confié, mais ce n’est pas le plus ce qui importe ce soir, l’agent Lewis est la seule qui sera capable de se charger de ça, j’ai lu son dossier elle a toutes les compétences pour ! ». Soudain, les regards se braquèrent tous sur Lennie-Jane qui sentait ses joues s’enflammer. Au cours des enquêtes, jamais elle n’avait été sollicitée de la sorte et ça lui mettait une pression monstrueuse. « Je ne suis qu’une simple consultante en profilage sans aucune expérience du terrain, qui vous dit que je ne ferais pas tout capoter à la première occasion ? … Et puis, je n’ai pas spécialement envie de finir comme ce pauvre homme. ». Lana afficha un petit sourire et posa sa main l’épaule de Lennie-Jane, cherchant à planter son regard dans le sien. « Avec toutes les affaires classées que vous avez à votre actif ? Ca m’étonnerait. Vous l’avez dans le sang, LJ, vous permettez que je vous appelle LJ ? ». L’australienne acquiesça d’un petit signe de tête, décontenancée. Elle peinait à croire ce qui lui tombait dessus. « Vous l'avez dit vous-même, on manque de temps et puis, ne vous en faites pas pour ce qui est de vos arrières…». Son regard dévia sur Leroy dont elle observa la tenue avant de poursuivre d’un air amusé. « Leroy va sans doute y mettre son droit de véto. ». Lennie-Jane arqua un sourcil, se demandant ce que Lana voulait sous-entendre par là. « Bon si c’est vraiment ça qui pose problème, Mr Langston peut vous servir de garde du corps, Mademoiselle Lewis. Maintenant la décision vous appartient, mais sachez que le sort de ce pays repose maintenant sur vos épaules. ». Lennie-Jane pouffa d’un rire nerveux. « Si c’est pour me mettre en confiance, c’est raté. » railla-t-elle avant de soupirer. « Refuser me ferait passer pour une lâche et ça, jamais. So let’s get save Uncle Sam. ».

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MessageSujet: Re: « lost till you're found ... know that we all fall down » ❖ lejane « lost till you're found ... know that we all fall down » ❖ lejane EmptyMar 29 Mai - 1:23

Hors de question. Il était hors de question qu’elle s’y risque. Cette idée n’était pas même envisageable et il avait refusé d’y penser avant qu’elle n’arrive et vienne tout changer à la donne. Sûrement pas, il refusait de la mettre en danger, pas elle et si ça pouvait sembler très égoïste de sa part, il s’en moquait plus que jamais de l'être. Il aurait même accepté d’y aller lui-même si ça lui permettait de la mettre en lieu sûr, d’être certain qu’elle ne courait aucun risque. Non, l’agent n’aimait pas du tout la tournure que prenait cette situation. Il avait eu un pressentiment lorsqu’elle avait expliqué le fond de son idée à l’agent de Bowen, il avait senti au fond de lui que tout allait tourner d’une certaine manière qui n’allait pas du tout lui plaire, mais il n’avait pas le moindre contrôle sur ce qui était en train de se passer. Leroy en regretta même de ne pas être devin ou de ne pas avoir la capacité de lire dans l’avenir, au moins il aurait pu s’assurer de ne pas prendre son portable, de prétexter l’avoir oublié et jeter celui de Lennie-Jane dans la première poubelle ou aquarium du restaurant pour s’assurer de leur tranquillité et surtout qu’ils n‘auraient pas à venir ici et à accepter ce requête ridicule qui commençait sincèrement à l’énerver bien qu’il restait aussi stoïque que possible. Il refusait que ça soit elle, dans son esprit c’était bien clair, n’importe qui sauf elle, il ne supportait réellement pas cette idée et ce sans doute parce qu’il avait peur. Oui, l’agent avait peur de ce qui pouvait arriver à la jeune femme si elle acceptait de mener à bien cette mission. Il savait ce dont les diverses cellules terroristes étaient capables pour obtenir des informations. Il savait que pour eux Lennie-Jane ne serait qu’un dommage collatéral parmi bien d’autres dans leur vie, mais à ses yeux ce n’était pas du tout la même chose. S’il lui arrivait la moindre petite chose il se connaissait assez bien pour savoir qu’il n’était pas prêt de s’en remettre et de passer à autre chose. Leroy était peut-être pessimiste quant à l’issue finale de cette enquête cependant il n’y pouvait rien, c’était la crainte qui le faisait penser ainsi. Qu’allait-il bien pouvoir faire si jamais Lennie-Jane se faisait sérieusement tirer dessus ? Qu’allait-il devenir ? Cette question paraissait bien égoïste seulement il ne put s’empêcher de se la poser en prenant une bonne fois pour toute conscience que, oui, l’agent aimait cette jeune femme avec qui il avait passé pourtant une soirée si parfaite jusque-là. C’était pour cette raison qu’il refusait catégoriquement que ça soit elle qui soit désignée pour cette tâche de l’affaire sur laquelle ils avaient été appelés à enquêter. Il préférait encore perdre la vie que devoir supporter l’angoisse qui allait le ronger lorsqu’elle allait être envoyée sur le terrain.

Leroy connaissait également son dossier. C’était dans son habitude de consulter celui d’une personne avec qui il s’apprêtait à travailler. Il savait que Lennie-Jane n’était que consultante – il n’avait pas eu besoin de lire son dossier pour le savoir – et il savait aussi que son problème au cœur était ce qui lui permettait de ne pas aller sur le terrain, puis la connaissant l’agent savait que ça l’arrangeait, ce qu’il comprenait parfaitement. Grâce à tout ce qu’il avait pu lire dans le dossier de la jeune femme et grâce au fait qu’il avait travaillé avec elle, il était très bien placé pour juger des qualités de la demoiselle, toutefois il n’arrivait pas à accepter qu’elle soit celle qui serait envoyée là-bas et c’était pour cela qu’il n’avait rien dit, qu’il s’était contenté de parler d’infiltration sans aller plus loin, sans développer plus que ça sa pensée. Il savait également que Bowen avait pensé la même chose que lui, il connaissait bien cet agent qui n’était pas eu sein de la CIA depuis longtemps et qui cherchait encore à faire ses preuves. Il aimait bien ce petit comme il avait l’habitude de l’appeler, il savait qu’il ferait et était déjà un excellent agent, mais surtout il le remerciait du fond du cœur de n’avoir rien dit, de ne pas avoir prononcé ces paroles qu’il pensait depuis plusieurs minutes à présent. Ce qu’il pouvait se détester par moment, ce qu’il pouvait avoir du mal à accepter ce qui était une évidence aussi. Lennie-Jane était faite pour ça, tout du moins elle était la plus à même de s’infiltrer alors que lui … lui non. Sa couverture d’agent de la CIA faisait de lui un policier ce qui, dans tous les cas, n’aidait pas du tout pour une infiltration – ce à quoi il aurait dû penser plus tôt – alors que Lennie-Jane était consultante, pas agent de terrain et courrait moins de risque d’être démasquée. Toutes ces pensées qui se bousculaient dans son esprit furent dites à haute voix par une jeune femme qui n’avait pas entendu et vu arriver. Très rapidement il fut tenté de lui en coller une et de lui ordonner de retirer ce qu’elle venait de dire néanmoins Leroy parvint encore une fois à rester maître de lui et garda ça pour lui. Faire face à Lana aujourd’hui alors qu’elle avait été sa partenaire ne l’enchantait pas tellement. Elle était un très bon agent, appréciée du SecNav et des autres agents du NCIS, mais tous ne la connaissaient pas comme lui la connaissait autrement Leroy était persuadé que l’image de la jeune femme en aurait pris un coup, c’était certain.

« Je ne suis qu’une simple consultante en profilage sans aucune expérience du terrain, qui vous dit que je ne ferais pas tout capoter à la première occasion ? … Et puis, je n’ai pas spécialement envie de finir comme ce pauvre homme. ». Leroy avait vu le visage de Lennie-Jane se décomposer puis virer au rouge. Il ne fut pas même surpris de ressentir le besoin de la protéger de tout ça, de l’éloigner et de trouver une excuse – aussi pitoyable qu’elle puisse être – pour la faire rentrer chez elle, mais ses paroles le coupèrent dans son élan et firent disparaitre ces dernières pensées. L’agent espérait que les réticences de la jeune femme allaient convaincre Lana, toutefois au fond il savait que ça n’était pas prêt d’arriver. L’agent Todd était particulièrement têtue et trouvait toujours le moyen d’arriver à ses fins. Elle ne baissait jamais les bras et était prête à utiliser tous les moyens pour réussir ce qu’elle entreprenait. Aussi loin que remontait sa mémoire, la seule personne qui s’était opposée à elle était lui-même car il avait été question de son mariage, ce dont il ne fallait pas toucher et il savait qu’elle lui en voulait toujours pour cela. « Avec toutes les affaires classées que vous avez à votre actif ? Ça m’étonnerait. Vous l’avez dans le sang, LJ, vous permettez que je vous appelle LJ ? ». Aucune surprise ne fut lisible dans le regard ou sur le visage de Leroy. Son regard s’était détourné de Lennie-Jane pour se poser sur Lana qu’il fusilla du regard. Pourquoi ne pouvait-elle pas lâcher l’affaire ou même prendre sa place ? Si elle tenait tellement à cette affaire elle n’avait qu’à s’en occuper elle-même et laisser la jeune consultante en profilage tranquille, mais non. « Vous l'avez dit vous-même, on manque de temps et puis, ne vous en faites pas pour ce qui est de vos arrières … Leroy va sans doute y mettre son droit de véto. ». Le jeune homme serra ses poings pour contenir sa colère puisque cette fois il fut incapable de cacher le fait qu’il était sur les nerfs. Bien sûr, il était le seul à comprendre ce que Lana voulait dire, ce qu’elle pensait de cette relation. C’était de la jalousie qui la rongeait, il le savait parfaitement, il la connaissait très bien et elle ne supportait pas le fait de savoir que finalement une autre femme que Jillian avait le droit à son attention, qu’une autre avait réussi là où avait échoué.

« Bon si c’est vraiment ça qui pose problème, Mr Langston peut vous servir de garde du corps, Mademoiselle Lewis. Maintenant la décision vous appartient, mais sachez que le sort de ce pays repose maintenant sur vos épaules. ». De nouveau, l’agent se mit à remercier mentalement Bowen pour son intervention bien qu’il aurait préféré que ça soit pour autre chose que pour mettre la pression à Lennie-Jane. Leroy la regarda en priant silencieusement pour qu’elle refuse, qu’elle détourne cette demande et que tout soit réglé mais il devina à son regard que la réponse qu’elle allait donner n’était pas celle qu’il espérait. « Si c’est pour me mettre en confiance, c’est raté. Refuser me ferait passer pour une lâche et ça, jamais. So let’s get save Uncle Sam. ». Il se moquait éperdument des autres à présent. Leroy fit quelques pas pour arriver face à Lennie-Jane et fit de son mieux pour croiser son regard et ainsi la regarder droit dans les yeux, ses bras de nouveau croisés contre son torse. « Tu ne serais pas lâche Len' et personne ne pensera ça de toi … tu n’es pas obligée d’accepter. ». Il savait que son choix était fait, mais il ne pouvait s’empêcher de faire une tentative pour la dissuader même si les autres agents autour deux – soit Bowen et Todd – trouveraient ça très égoïste de sa part. « Elle a fait son choix Lee, apprends à respecter les décisions des autres. ». Sa mâchoire se crispa et même s’il tenta de dissimuler son agacement ce fut peine perdu si bien qu’il se tourna juste afin de regarder Lana avec le regard plus mauvais que jamais. « La ferme ! Si on doit travailler ensemble sur cette affaire, apprends à te mêler de ce qui te regardes Lana ! ». Ce que ça pouvait le soulager tout d’un coup. Une partie de sa colère dissipée après ce petit excès, il reporta son attention sur Lennie-Jane, attrapa l’une de ses mains et posa celle qui était encore libre sur la joue de la jeune femme. « Je sais que ça sera ta première, mais Bowen moi et … Todd nous surveillerons pour qu’on s’assure que tu ne risques rien. De toute manière, pour l’instant tant que nous n’avons pas trouvé où se trouvera l’échange et qui sont les acheteurs et vendeurs tu n’iras nulle part. »
D'accord j'ai craqué, j'ai préféré te répondre plutôt que me décider de la fin de la fiche de Loan mais ... je pouvais pas me retenir
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MessageSujet: Re: « lost till you're found ... know that we all fall down » ❖ lejane « lost till you're found ... know that we all fall down » ❖ lejane EmptyMar 29 Mai - 14:32

LJ n’arrivait pas à croire qu’elle avait accepté. C’était de la folie pure ! Elle ne s’était certainement pas attendue à ça en se levant le matin ! Bien au contraire, la jeune femme avait tout misé sur cette fin de journée qui s’annonçait très agréable et un tant soit peu normale, mais non, le destin semblait en avoir décidé autrement. Karma is a bitch. Lennie-Jane était à deux doigts de servir ‘d’appât’ dans une sombre affaire de mallette. UNE MALLETTE ! WHAT THE HELL ?. L’australienne poussa un soupir en jouant nerveusement avec ses mains, sentant petit à petit la panique l’envahir. Elle ferma les yeux un instant et soupira pour évacuer toute cette tension qui l’oppressait. Heureusement qu’elle avait pris un peu de courage en bouteille avant de venir ici ! D’ailleurs, l’envie de boire une nouvelle gorgée d’alcool se fit grandement ressentir. Soudain, Leroy s’approcha d’elle et Lennie-Jane s’y accrocha comme un naufragé à une bouée de sauvetage, y cherchant un peu d’assurance. « Tu ne serais pas lâche Len’ et personne ne pensera ça de toi… tu n’es pas obligée d’accepter. ». En guise de réponse, LJ lui adressa un petit sourire en guise de remerciement, mais aux vues de la situation il lui était impossible de prendre ses propos au pied de la lettre. L’australienne savait pertinemment qu’elle ne passerait pas pour une lâche auprès de Lee, mais ce n’était sûrement pas le cas de l’agent Todd qui n’allait pas tarder à répliquer dans ; 5…4…3...2…1... « Elle a fait son choix Lee, apprends à respecter les décisions des autres. ». C’était officiel : LJ ne la supportait pas. Cette dénommée Lana avait l’air d’être une personne infecte. Il n’y avait qu’à voir la façon dont elle lui avait parlé quelques minutes plus tôt en insinuant très clairement que Lennie-Jane était la poupée gonflable de Leroy. « La ferme ! Si on doit travailler ensemble sur cette affaire, apprends à te mêler de ce qui te regarde Lana ! ». L’australienne ferma les yeux un instant et leur fit comprendre de se taire d’un simple geste de la main. Elle n’avait pas besoin d’esclandre en plus. Certes, le fait que Leroy prenne sa défense était rassurant, mais d’un autre côté, les conflits l’avaient toujours rendu plus nerveuse et c’était bien la dernière des choses dont LJ avait besoin en ce moment précis. S’ils passaient leur temps à se chamailler, ils en passeraient beaucoup moins à s’assurer que rien ne dérape.

Cependant, cette angoisse s’envola lorsqu’elle sentit Leroy s’emparer de sa main et de sa joue alors LJ redressa péniblement la tête vers lui pour mieux l’écouter. « Je sais que ça sera ta première, mais Bowen, moi et… Todd nous surveillerons pour qu’on s’assure que tu ne risques rien. De toute manière, pour l’instant tant que nous n’avons pas trouvé où se trouvera l’échange et qui sont les acheteurs et vendeurs tu n’iras nulle part. ». Elle opina du chef en se pinçant légèrement les lèvres. « D’accord. Ca va aller… Ca va aller. » se dit-elle plus pour elle-même que pour Leroy. Elle poussa un énième soupir beaucoup plus déterminé que les autres et s’écarta à regret de l’agent pour se concentrer sur l’affaire. « Bien. Où est-ce qu’on en est ? » demanda-t-elle à un autre agent. « Nous avons entré les détails que vous nous avez donné et d’après le logiciel, trois lieux sont idéals pour procéder à l’échange. Là nous sommes en train de faire un découpage de toutes les caméras de surveillance poster à chaque carrefour, on devrait y voir apparaître les mêmes voitures et savoir où se déroulera l’é…. ». Une sonnerie le coupa dans son dialogue. « Et nous avons un heureux gagnant. » lança-t-il, satisfait. « Il ne vous reste plus qu’à vous préparer sur le chemin, Mademoiselle Lewis. Nous vous donnerons les informations sur les revendeurs en cours de route. Il n’y a pas de temps à perdre. Sullivan, faites en sorte de stopper les vrais acheteurs, inutiles que les esprits s’échauffent. ».

[…]

Tandis que le fourgon cahotait sur un chemin scabreux menant à l’entrepôt abandonné proche de l’aéroport JFK, l’australienne était suspendu aux lèvres de l’agent Bowen qui lui donnait quelques consignes de sécurité et quelques détails concernant sa couverture. Les véritables acheteurs ayant été stoppés en bordure de l’entrepôt, puis conduit jusqu’au QG de la CIA pour y être interrogés, LJ allait devoir se faire passer pour une américano-russe. Fort heureusement, Lennie-Jane savait parler leur dialecte ce qui la rendait d’autant plus indispensable à cette mission. « L’agent Todd et moi-même descendons ici. Nous serons postés sur ce toit au cas où les choses tourneraient au vinaigre. Bon courage. » dit-il avant de descendre du fourgon, suivit par l’agent Todd. LJ jeta un coup d’œil à Leroy et poussa un petit soupir avant de nouer ses cheveux en un chignon maladroit. « Eh bien au moins mon russe va servir à quelque chose. » répliqua-t-elle avec une pointe d’humour, comme pour chercher à dédramatiser la situation. Il ne lui restait plus qu'à attendre la confirmation de l'arrivée des voleurs de mallette et le feu vert des agents Todd et Bowen. « Lee s'il m'arrive quelque chose... Mon frère... » commença-t-elle, sentant l'angoisse l'envahir à nouveau.


Voilà, c'est pas top comme réponse. XD
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MessageSujet: Re: « lost till you're found ... know that we all fall down » ❖ lejane « lost till you're found ... know that we all fall down » ❖ lejane EmptyMer 30 Mai - 0:15

Pourquoi avait-il l’impression que de toute cette histoire allait mal se terminer ? Il était torturé par le pressentiment que les choses allaient mal finir et il n’avait aucun contrôle, aucune chance d’arrêter cette machine infernale. Pourquoi avait-elle accepté ? Non pas qu’il ne comprenait pas son point de vue, bien au contraire, mais il aurait tant souhaité qu’elle préfère détourner cette invitation de se trouver au beau milieu du danger. Ce qu’il aurait également aimé pouvoir se proposer pour l’accompagner et ce même si c’était pour jouer un rôle mineur, du moment qu’il pouvait veiller sur elle le plus près possible tout lui convenait, mais non. Il devait se contenter de son rôle d’ange gardien au loin, d’avoir des yeux et des oreilles sur cette situation sans toutefois être dans le feu de l’action. Pourquoi est-ce que cette affaire était tombée sur eux ? Ou plus exactement, pourquoi avait-il fallu qu’ils mêlent Lennie-Jane à tout cela ? Il était plus ou moins étroitement lié au NCIS, il ne pouvait pas y échapper, il le savait parfaitement, toutefois ce n’était pas le cas de la jeune femme. Elle n’était pas la seule consultante en profilage de la ville, certes elle était l’une des meilleures, mais elle n’était pas la seule et Leroy aurait de loin préféré qu’ils fassent appel à quelqu’un d’autre. Non, il ne pouvait pas chasser de son esprit son mécontentement, tout comme il ne parvenait pas à faire taire cette peur qui lui retournait à présent l’estomac. A présent qu’elle avait accepté, il mourrait d’envie de l’attraper et de l’enfermer dans la voiture et s’assurant qu’elle n’aurait aucun moyen d’en sortir avant la fin de l’enquête, mais il en était incapable. C’était son choix et l’agent devait le respecter même s’il n’en avait pas la moindre envie, bien au contraire. L’agent Todd avait eu raison sur ce point bien qu’il aurait préféré qu’elle se taise et qu’elle évite de le remonter bien plus qu’il ne pouvait l’être déjà. Elle aussi il aurait aimé qu’elle se trouve loin de cette enquête, loin au point d’être encore à Washington. Le NCIS aurait pu envoyer n’importe quel agent, mais il avait fallu que ce soit elle, à croire que là-bas ils avaient un humour quelque peu particulier. Ce qu’il aurait aimé que Matthew soit là … quoi qu’à bien y réfléchir ce n’était peut-être plus mal ainsi. Leroy n’était pas d’humeur à supporter les regards et les questions de son partenaire et meilleur ami. Il n’avait rien contre lui, il n’avait juste pas envie de s’engager dans une conversation dont il n’aimait pas le sujet. C’était du passé et pourtant il n’arrivait pas à s’en défaire, pas alors qu’elle se trouvait dans les parages, pas alors qu’elle était tout près, qu’elle travaillait sur la même enquête et qu’elle était capable de tout pour se venger de Lennie-Jane alors que cette dernière n’avait pas la moindre connaissance de cette histoire et de la folie qui pouvait atteindre cet agent.

Leroy n’avait jamais rencontré une personne aussi acharnée avant de faire la connaissance de Lana et il l’avait bien vite regretté. Dire qu’elle avait utilisé les rumeurs qui avaient couru au bureau à son avantage et qu’avec ça elle avait failli faire voler en éclats son mariage qui, à cette époque, était parfaitement stable. Non, l’agent ne lui avait pas pardonné ce détail qui était loin d’être insignifiant et le simple fait de la revoir après tout ce temps toujours aussi incapable de faire taire sa jalousie lui donnait l’envie assez importante de lui mettre une droite, mais ce n’était ni l’heure ni le moment. De toute manière, malgré son agacement, c’était son angoisse qui l’emportait. Malgré sa tentative – qu’il savait pourtant inutile – de la dissuader, il tâcha de la rassurer au maximum. Maintenant que Lennie-Jane avait accepté de jouer le jeu, elle ne pouvait plus retourner en arrière, pas avec Todd également sur cette enquête et qui semblait trépigner de joie à l’idée de l’envoyer sur le terrain alors qu’elle devait parfaitement savoir que la jeune femme n’y était habituellement pas autorisée, du moins si elle avait réellement lu son dossier ce dont l’agent ne doutait pas une seule seconde. Lana était bien trop heureuse d’être parvenue à ses fins ce qui lui donna d’autant plus l’envie de l’envoyer dans le premier avion en direction de Washington à coup de pieds au cul. « D’accord. Ça va aller … Ça va aller. ». Leroy regarda Lennie-Jane quelques instants de plus et secoua brièvement la tête en avant. Oui tout allait bien se passer … il se devait de se répéter ces paroles pour s’en convaincre lui-même et faire disparaitre ce pessimisme qui s’était emparé de lui. Tout allait bien se passer. Ils allaient s’occuper de cette enquête, rien n’allait déraper, Lennie-Jane allait rentrer chez elle sans aucune blessure et avec l’impression que ce n’était pas si terrible que ça et le jeune homme allait pouvoir sentir le ridicule le gagner d’avoir eu tellement peur pour rien. Oui, oui … tout allait parfaitement bien se passer … Bordel ! Mais pourquoi ne parvenait-il pas à se convaincre ? Il parvint néanmoins à cacher le fait qu’il continuait d’en douter et laissa un masque d’impassibilité prendre place sur son visage, il ne devait surtout pas inquiéter la jeune femme plus qu’elle ne l’était, il devait la rassurer, la soutenir et lui assurer qu’il serait là pour l’aider à tout moment, qu’elle n’était pas seule. « Bien. Où est-ce qu’on en est ? ». Leroy laissa Lennie-Jane se dégager et se focaliser de nouveau sur l’enquête ce que lui-même devait faire, après tout il restait un professionnel et ne devait pas casser son image.

Il se concentra donc de nouveau sur cette affaire et pris conscience de l’arrivée d’un nouvel agent, Sullivan, à qui Lennie-Jane venait de s’adresser. Quasiment tous autour de ce dernier, Leroy jeta furtivement des regards aux autres agents avec eux tandis qu’en arrière-plan les policiers de la ville continuaient de relever autant de preuves et d’informations que possible. Le médecin légiste de la CIA ne tarda pas arriver, mais l’agent ne le remarqua, bien trop focalisé à rester autant concentrer que possible sur l’affaire afin de faire taire cette peur qui, décidément, refusait de le quitter. « Nous avons entré les détails que vous nous avez donné et d’après le logiciel, trois lieux sont idéals pour procéder à l’échange. Là nous sommes en train de faire un découpage de toutes les caméras de surveillance poster à chaque carrefour, on devrait y voir apparaître les mêmes voitures et savoir où se déroulera l’é…. Et nous avons un heureux gagnant. ». Leroy se pencha un peu plus en avant afin de voir de qui il s’agissait pour avoir tout en tête plus rapidement que lorsqu’ils auraient les informations sur le trajet. Ses sourcils se froncèrent et pourtant l’agent ne fit aucun commentaire, il se contenta de garder le regard fixé sur les informations qui étaient inscrites et que l’agent Sullivan lisait également en détail à présent. « Il ne vous reste plus qu’à vous préparer sur le chemin, Mademoiselle Lewis. Nous vous donnerons les informations sur les revendeurs en cours de route. Il n’y a pas de temps à perdre. Sullivan, faites en sorte de stopper les vrais acheteurs, inutiles que les esprits s’échauffent. ». Enfin il leva la tête et regarda Bowen qui s’adressait à Lennie-Jane. Voilà qu’à présent il était l’heure de se mettre en route, rien qui lui permettait de se calmer et de faire taire ce pressentiment qu’il continuait de garder en lui afin de ne pas être pris pour un fou ou le type qui préférait laisser échapper des informations importantes sur les navires américains plutôt que mettre la femme qu’il aimait en danger.

Assis à l’arrière du fourgon en compagnie des agents Bowen et Todd ainsi que de Lennie-Jane, Leroy écouta d’une oreille attentive les informations qui étaient données à la jeune femme tandis qu’il enfilait son gilet-par-balles selon le règlement qu’il se devait d’appliquer à la lettre. Son regard se posa sur l’agent Bowen qui continuait de s’adresser à Lennie-Jane à ses côtés et tandis qu’il enfonçait son oreillette dans son oreille, il sentit le regard pensant d’une tierce personne posé sur lui et ne fut pas même surpris de voir qu’il s’agissait de Lana. L’agent resta silencieux, soutenant son regard, c’était à celui qui le baisserait le premier et finalement ils le firent tous les deux suite aux dernières paroles de Bowen. « L’agent Todd et moi-même descendons ici. Nous serons postés sur ce toit au cas où les choses tourneraient au vinaigre. Bon courage. ». Ce qu’il fut soulagé de voir Lana s’éloigner d’eux, quitter ce fourgon et être loin de lui. Il n’avait plus à supporter son regard lourd de sens et ses allusions qui ne lui plaisaient pas du tout. A présent, dans ce fourgon qui les avait amenés près d’un entrepôt non loin de l’aéroport JFK, il ne restait plus que Lennie-Jane, l’agent Campbell qui conduisait le véhicule ainsi que l’agent Lennox qui allait surveillé la transaction en compagnie de Leroy. « Eh bien au moins mon russe va servir à quelque chose. ». Il aurait aimé dire quelque chose, mais il en était incapable. Le fait était qu’il n’aimait toujours pas la tournure que prenait cette affaire et qu’il était toujours loin d’être rassuré par tout cela. Son regard passa de Lennie-Jane à Lennox qui était lui-même en train d’attacher correctement son gilet-par-balles tandis que le fourgon s’arrêtait une bonne fois pour toute. Leroy attrapa son arme de service et même s’il la savait chargé il vérifia tout de même une nouvelle fois.

« Lee s'il m'arrive quelque chose... Mon frère... ». Cette fois son regard s’arrêta pour un plus long moment sur le visage de la jeune femme. Non, elle ne devait surtout pas continuer. Il essayait déjà depuis plusieurs bonnes minutes – si ce n’était une heure toute entière en réalité – de ne pas exprimer son inquiétude, il ne fallait surtout pas qu’elle s’engage sur cette voie. « Ton frère, rien du tout. Il ne va rien t’arriver Len' d’accord ? Je ne laisserais pas un seul de ces terroristes te faire le moindre mal, je t’en fais la promesse. Tout va bien se passer. Tu es un excellent agent et même si c’est ta première fois sur le terrain, tu vas les bluffer, tu es douée, ait confiance en toi. ». Tandis qu’il s’adressait à elle, le jeune homme s’était penché de sorte à croiser son regard et son ton était aussi convaincant que possible, il était même parvenu à faire disparaître sa propre angoisse. Leroy oublia finalement la présence des deux autres agents avec eux dans le fourgon et après quelques secondes d’hésitation il finit par se décider – enfin – à capturer les lèvres de la jeune femme entre les siennes. Il garda ces dernières prisonnières quelques secondes de plus avant d’entendre un grésillement dans son oreille. « Langston ? Tu peux l’envoyer. ». Le doigt quittant son oreille, il acquiesça comme si l’agent Bowen était capable de le voir et leva de nouveau les yeux vers Lennie-Jane tandis qu’il ouvrait la porte coulissante et laissait la jeune femme sortir. « Ça va aller … au moindre problème je viendrais te sortir de là. ».
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MessageSujet: Re: « lost till you're found ... know that we all fall down » ❖ lejane « lost till you're found ... know that we all fall down » ❖ lejane EmptyMer 30 Mai - 23:08

La soirée s’annonçait pourtant pleine de promesses, mais un simple coup de téléphone avait tout gâché. Elle s’était pourtant attendue à ce que sa vie bascule ce soir, avec Leroy, mais le destin semblait avoir d’autres projet pour l’australienne. Il fut un temps où LJ ne croyait pas à toutes ces sornettes relevant de la destinée et de toutes les conneries du même genre, mais aujourd’hui elle avait de sérieux doute à ce sujet. Quelqu’un lui avait probablement jeté un sort. Balayant ses pensées décalées, la consultante fit de son possible pour se concentrer sur l’ordre du jour à savoir récupérer cette foutue mallette en se mettant dans la peau des acheteurs. Lennie-Jane essayait de faire preuve de bravoure, mais la panique rendait vaine toute tentative. Elle doutait sérieusement être capable de mener cette enquête à bien et elle n’avait même aucune expérience du terrain ! Accepter relevait du suicide et pourtant, LJ avait cédé sans même à ce qu’ils n’aient à insister davantage. La vérité, c’était qu’elle cherchait à faire ses preuves et non pas seulement en tant qu’agent de terrain, mais surtout pour recadrer l’agent Todd et ne pas décevoir Leroy. Il était temps pour Lennie-Jane Pepper Lewis de faire ses preuves. Maintenant elle se trouvait à l’intérieur d’un fourgon en direction de la gueule du loup sans aucune possibilité de fuir et en arriva à la conclusion évidente qu’elle avait plutôt intérêt à se montrer convaincante si elle ne voulait pas être réduite à l’état de passoire, mais tandis qu’elle se préparait mentalement, une pensée vint de nouveau tout gâcher. Nathan. Elle était venue ici pour le retrouver et même en sachant où il travaillait, LJ n’avait toujours pas forcé la rencontre – ou plutôt les retrouvailles – autant dire que toute cette agitation autour de cette enquête lui permettait de voir les choses sous un angle nouveau. Lorsqu’elle en fit part à Leroy, la réaction de ce dernier ne se fit pas attendre très longtemps. « Ton frère, rien du tout. Il ne va rien t’arriver Len' d’accord ? Je ne laisserais pas un seul de ces terroristes te faire le moindre mal, je t’en fais la promesse. Tout va bien se passer. Tu es un excellent agent et même si c’est ta première fois sur le terrain, tu vas les bluffer, tu es douée, ait confiance en toi. ». LJ sentit un voile de larmes recouvrir ses yeux. Elle voulait en être aussi sûr que Leroy semblait l’être, mais si jamais les choses tournaient mal, il y a tellement de choses qu’elle souhaitait dire à son frère.

Lennie-Jane acquiesça finalement d’un petit signe de tête, persuadée qu’elle n’avait pas à douter de la protection qui lui était offerte parce qu’elle avait déjà accompagné Leroy et Matthew au cours de leurs enquêtes. La jeune femme passa son doigt sous ses yeux pour ôter les bavures de mascara (parfaitement inutile lorsqu’on met du waterproof) et croisa un instant le regard du jeune homme pour lui sourire, cherchant à lui faire comprendre que tout allait bien désormais. Cependant, contre toute attente, Leroy se rapprocha d’elle pour lui voler un baiser de quelques secondes avant d’être interrompu par le grésillement de son oreillette. La surprise peinte sur le visage de l’australienne n’y resta qu’une fraction de secondes lorsqu’elle se souvint que le contexte dans lequel ils se trouvaient n’était pas réellement propice à ce genre de choses. Quoi qu’il en soit, c’était fou de constater l’effet qu’un simple baiser donné au bon moment pouvait avoir comme effet. « Ça va aller … au moindre problème je viendrais te sortir de là. ». La jeune femme esquissa d’un air entendu, beaucoup plus déterminer. Elle voulait en réchapper uniquement pour lui rendre son baiser : c’était comme un but, en quelque sorte. Contrairement aux autres agents, LJ ne portait ni arme, ni gilet pare-balles qui auraient tous deux étaient trop voyants. Il fallait donc la jouer fine sur ce coup-là et se conduire comme une vraie criminelle. Ce n’était pas un problème pour l’australienne qui se constitua rapidement un profil. Lennie-Jane descendit du fourgon pour grimper dans le véhicule des vrais acheteurs interceptés un peu plus tôt, puis se dirigea vers le seul entrepôt un tant soit peu éclairé.

[…]

Lorsque sa voiture s’engagea dans l’entrepôt, les dès étaient jetés et les choses sérieuses pouvaient commencer. Lennie-Jane s’approcha au maximum et coupa le moteur lorsqu’elle fut enfin arrivée au cœur du hangar où se trouvait un table, elle descendit de la voiture, ouvrit le coffre pour y prendre une mallette contenant un ordinateur portable contrôlé par les agents et qui allait servir au faux transfert de fond, puis se dirigea vers la table en claquant exagérément ses talons sur le sol. C’était un moyen comme un autre de se mettre dans la peau de ce personnage sans pitié. Quelques minutes plus tard, un autre véhicule s’y engouffra et quatre hommes en descendirent, armés jusqu’aux dents. Sa réaction se fit naturellement, tant et si bien qu’elle en fut la première impression. Elle arqua un sourire et afficha un sourire en coin. « Woaaaw. Je ne m’attendais pas à la garde républicaine pour comité d’accueil. C’est l’habillage qui vous a pris autant de temps ? » dit-elle en se donnant un volontairement un petit accent russe. « Non. On a eu quelques problèmes de… manutention. » répondit l’un d’entre eux en balançant la main manquante sur la table, lui arrachant une grimace. Lennie-Jane avait le cœur au bord des lèvres, mais tâchant de ne rien montrer. « Messieurs. C’est bien gentil cette main tendue, mais je porte du blanc donc si vous pouviez enlever la Chose de cette table… Histoire qu’on puisse commencer le transfert. » . Sur ce, elle ouvrit sa mallette contenant l’ordinateur et le tourna face aux revendeurs. Il ne restait plus qu’un misérable petit bouton à presser et l’un des hommes s’approcha pour le faire, mais LJ – sans pitié – referma la valise d’un coup sec sur ses doigts lui arrachant un cri de douleur. Les armes furent toutes braquées sur elle, mais LJ resta imperturbable. « Qu’est-ce que tu espères là ? Faire le transfert sans me montrer la marchandise ? Tu me prends pour une conne ? Vire-tes sales pattes de là avant que je la coupe pour te la fourrer là où tu sais ! » cracha-t-elle, toujours avec son accent russe.
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MessageSujet: Re: « lost till you're found ... know that we all fall down » ❖ lejane « lost till you're found ... know that we all fall down » ❖ lejane EmptyVen 1 Juin - 15:08

Cette affaire il ne l’aimait pas. Il avait pour habitude de se fier à son instinct et ce dernier ne cessait de lui répéter – voire même de lui hurler – d’être très méfiant. L’agent savait très bien pour quelles raisons il agissait et réagissait ainsi. Toutefois il se devait de rester professionnel autant que possible et pourtant c’était bien la première fois qu’il éprouvait autant de difficulté à rester concentré. Il n’avait jamais eu à craindre pour la vie d’une personne qu’il aimait, enfin peut-être pour son partenaire, mais par moment ce dernier lui donnait cette impression de se mettre volontairement en plein milieu de divers problèmes alors ce n’était pas la même chose. Son ex-femme n’était pas agent, elle n’avait jamais eu à être en danger hormis parce qu’elle était sa femme, mais ça n’était jamais arrivé. Pour Lennie-Jane s’était différent bien qu’il aurait pu être rassuré par le fait que la jeune femme se contentait d’être consultante depuis plusieurs années. Seulement, voilà que ce soir elle était forcée d’être au beau milieu du danger pour ces capacités dans son métier et sa facilité à lire à travers les personnes qui se trouvaient face à elle. Même si Leroy la savait très douée, il n’en était pas pour autant rassuré et lorsqu’elle quitta le fourgon il aurait plus que tout rêvé de la retenir et de prendre sa place. Malheureusement, il ne pouvait pas le faire pour de multiples raisons dont l’une qui avait été citée par l’agent Todd alors qu’ils se trouvaient encore dans New York. Même s’il comprenait parfaitement le russe lorsqu’il entendait une personne le parler, il était bien loin de le parler correctement pour pouvoir se mêler à ces hommes qui étaient donc les acheteurs. Lennie-Jane avait toutes les cartes en main contrairement à lui et c’était loin de lui faire plaisir, mais il n’avait pas le choix, il n’avait pas le droit de faire tomber cette enquête à l’eau uniquement parce qu’il la voulait en sécurité. Le jeune homme se contenta donc de ruminer seul dans sa tête tout en tâchant d’être le plus concentré possible sur ce qui allait se dérouler dans les minutes qui allaient suivre. Pourtant, il était toujours loin d’être rassuré. Il avait l’impression qu’une sorte de sixième sens venait de se réveiller en lui et lui hurlait que quelque chose allait mal tourner … à moins que ça ne soit tout simplement son pessimisme réveillé par sa crainte ? Tandis que la jeune femme se dirigeait vers l’entrepôt où allait se dérouler l’échange, Leroy prit place devant l’un des écrans du fourgon qui allaient permettre aux trois agents présents dans le véhicule de suivre la scène grâce à une caméra indétectable que Lennie-Jane portait sur elle. L’agent Lennox ne tarda pas à le rejoindre et ce après avoir bataillé pour attacher correctement son gilet, à croire qu’il était touché de TOC.

Le regard rivé sur l’écran, Leroy suivait toute la scène entouré d’un silence quasi religieux uniquement brisé par les bruits de pas de Lennie-Jane qui venait d’entrer dans l’entrepôt. Son regard dévia juste l’espace d’un instant vers l’agent à ses côtés qui semblait tout aussi concentré que lui sur l’écran devant lui. Il avait confiance en lui, comme en tous les agents avec qui il travaillait chaque jour et plus précisément sur cette enquête. Même sa colère envers l’agent Todd ne lui permettait pas de douter d’elle, néanmoins il continuait de sentir une boule d’angoisse s’agrandir au creux de son estomac et l’agacer de minute en minute. Il se devait de rester calme et aussi concentré que possible afin de pouvoir protéger Lennie-Jane en cas de besoin même s’il espérait ne pas avoir à en arriver là, mais on n’est jamais trop prudent, n’est-ce pas ? Les lieux ne furent pas vides bien longtemps. A peine quelques minutes après que la jeune femme soit arrivée là où devait s'effectuer la transaction, un autre véhicule s’engouffra à l’intérieur, se garant à distance de la voiture qu’elle avait conduit jusqu’ici. Tandis que quatre hommes armés sortirent du véhicule – de quoi faire redoubler l’inquiétude de Leroy bien qu’il n’en montra rien – l’agent Campbell quitta le volant du fourgon pour s’asseoir aux côtés des deux autres agents qui étaient focalisés sur les écrans devant eux alors que lui ouvrait son ordinateur portable et commençait à pianoter en toute tranquillité sur les touches du clavier comme si ce n’était qu’une mission parmi tant d’autres. C’était sans doute de le cas, mais dans l’esprit de l’agent Langston les choses étaient vues différemment alors qu’il aurait tant souhaité pouvoir rester calme. De l’extérieur rien ne laissait sous-entendre qu’en lui il était en panique totale. Son regard analysait chacun des quatre hommes que Lennie-Jane avait devant elle dans l’espoir d’en reconnaitre un, ce qui ne fut pas le cas. Leroy détourna son attention de l’écran et posa son regard sur l’agent Campbell à ses côtés qui semblait totalement absorbé par ce qu’il faisait. « Isole le visage de ces quatre types et lance une reconnaissance faciale qu’on puisse savoir à qui on a affaire. ». Campbell leva la tête vers Leroy pour s’assurer qu’il s’adressait à lui – ce qui était plutôt logique étant donné qu’il était l’analyste et le professionnel du bidouillage de logiciel – et s’exécuta aussitôt tandis que le jeune homme se remit à s’assurer que tout se passait bien du côté de l’agent sur le terrain.

« Woaaaw. Je ne m’attendais pas à la garde républicaine pour comité d’accueil. C’est l’habillage qui vous a pris autant de temps ? ». Vraiment, Lennie-Jane l’impressionnait et le sang-froid dont elle savait faire preuve fit un peu diminuer la crainte qui lui retournait l’estomac depuis un moment déjà. Attentif à l’expression qui passait sur le visage de chacun de ces hommes, Leroy continuait de s’assurer que rien ne laissait présager qu’ils allaient mal le prendre ou que la situation allait tourner en bain de sang … pour l’instant rien à signaler. « Non. On a eu quelques problèmes de… manutention. ». Une grimace déforma les traits du visage de l’agent tandis qu’il voyait nettement la main coupé de leur militaire du génie décédé quelques heures plus tôt. Autant dire qu’il n’était pas un grand fan de leur humour et ce sans doute parce qu’un américain avait été tué pour des raisons qui pouvaient mettre la marine du pays en danger. « Messieurs. C’est bien gentil cette main tendue, mais je porte du blanc donc si vous pouviez enlever la Chose de cette table… Histoire qu’on puisse commencer le transfert. ». Aucune expression ne passa sur le visage de Leroy tant il était concentré à présent. Il était parvenu à mettre de côté sa crainte, à la faire taire et à la refouler au plus profond de lui afin d’être aussi calme et à même de gérer la situation si jamais il y avait besoin. En tout cas, l’un des quatre hommes semblait apprécier l’humour de la jeune femme étant donné le sourire qui étira brièvement ses lèvres. Ce fut uniquement le cri poussé par l’un des hommes qui parvint à le sortir de sa concentration et à le mettre sur le qui-vive. Son regard se balada entre les trois autres hommes qui s’étaient approchés arme à la main, prêts à tirer sur la jeune femme jusqu’à ce que celui qui avait ses pauvres doigts coincés dans la mallette leur fasse signe de baisser leurs armes, ce qui fut fait après un moment d’hésitation.

« Qu’est-ce que tu espères là ? Faire le transfert sans me montrer la marchandise ? Tu me prends pour une conne ? Vire-tes sales pattes de là avant que je la coupe pour te la fourrer là où tu sais ! ». Autant dire que Lennie-Jane semblait être parfaitement rentrée dans la peau de son personnage ce qui le rassura encore un peu plus même s’il avait conscience du fait qu’il ne serait totalement rassuré qu’une fois tout ceci terminé et lorsqu’il la saura en sécurité chez elle. « Elle a de l’humour la petite, je comprends mieux pourquoi elle t’intéresse. ». Leroy ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel en entendant la voix de Todd dans son oreille. Il l’avait presque oublié celle-là. Un bref coup d’œil aux deux agents avec lui dans le fourgon lui permit de comprendre qu’il avait été le seul à l’entendre, qu’elle avait uniquement communiqué sur son canal à lui ce qui, au fond, le rassurait. L’agent ne fit aucun commentaire, s’il était le seul à avoir entendu Lana il préférait que ça reste ainsi puisqu’après tout il aurait tout le temps après cette mission de lui faire part du fond de sa pensée. De nouveau focalisé sur l’écran, ses sourcils se froncèrent légèrement tandis qu’il plissait les yeux en s’approchant de l’écran pour tenter d’apercevoir quelque chose dans la voiture des acheteurs garée un peu plus loin. « Campbell ? T’es parvenu à trouver un résultat pour le chauffeur ? ». L’intéressé leva la tête, une expression surprise prenant place sur son visage, chose que Leroy ne remarqua que lorsqu’il prit le temps de détourner son regard dans l’attente d’une réponse qui ne venait pas assez vite à son goût. « Le chauffeur ? Pourquoi ? Ça doit juste être un type qu’ils ont payé et qui n’a pas envie de se mêler à cette histoire. ». L’agacement s’empara de lui, mais Leroy resta aussi calme que possible. Lennox semblait revenir également sur terre et regardait tour à tour les deux agents avec lui puis s’arrêta un long moment sur Leroy avant de reporter son attention sur la surveillance qu’ils effectuaient et plus précisément sur le chauffeur. « Il a raison, ce type me semble pas être qu’un simple chauffeur. Il reste volontairement en retrait et il semble même donner l’impression de vouloir éviter qu’on voit son visage. ». Ces dernières paroles eurent l’effet d’un électrochoc, autant pour Leroy que pour l’agent Campbell qui se mit à pianoter de nouveau sur son clavier afin d’isoler au mieux le visage du chauffeur et tenter de le trouver dans la base de données. L’agent Langston appuya sur son oreillette et pris juste quelques secondes afin de s’assurer que sa voix n’allait pas trahir son inquiétude. « LJ ? Le chauffeur du véhicule, si tu pouvais essayer de nous donner une meilleure image ça serait parfait. ». Inutile de lui préciser de se méfier. Tant qu’ils n’étaient pas certains de l’identité de ce gars – qui pouvait n’avoir strictement rien à faire avec tout ceci, même s’il en doutait – il ne voulait pas inquiéter la jeune femme.
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MessageSujet: Re: « lost till you're found ... know that we all fall down » ❖ lejane « lost till you're found ... know that we all fall down » ❖ lejane EmptyDim 3 Juin - 2:20

LJ était comme… habitée. Jamais elle ne se serait cru capable de faire du mal à une mouche et voilà qu’elle coinçait les doigts d’un type dans une mallette uniquement pour prouver qu’elle n’était pas une enfant de chœur. Etant experte dans le domaine du profilage, LJ savait parfaitement que c’était le seul moyen de gagner en crédibilité et de mener cette enquête à bien. Il ne fallait en aucun cas qu’ils aient le moindre doute la concernant. L’australienne ne savait pas comment cela était humainement possible, mais à présent qu’elle se trouvait dans le feu de l’action seules ses mains moites témoignaient de son angoisse. Elle fusilla les hommes du regard, les défiant de presser la détente, mais finalement, l’homme à la main coincée dans la mallette leva son autre main pour leur intimer l’ordre de ranger leurs armes et tous s’exécutèrent. C’était un test qu’LJ avait parfaitement réussi. « Ils sont où ces foutus documents ? » pesta-t-elle, nerveuse. C’est ce moment que choisit Leroy pour communiquer avec elle via l’oreillette logé dans son oreille. « LJ ? Le chauffeur du véhicule, si tu pouvais essayer de nous donner une meilleure image ça serait parfait. ». La jeune femme contourna donc la table pour se rapprocher du véhicule en feintant se diriger jusqu’au coffre de la voiture. « C’est là dedans, hm ? » dit-elle en forçant le ‘barrage’ formé par les gardes du corps. La jeune femme fit en sorte de prendre tout son temps en passant près de l’inconnu au volant afin de permettre aux agents une meilleure vue possible puis tapa sur le toit de la voiture. « Hey ! Vous pouvez ouvrir le coffre ? Je veux voir la marchandise ! ». Si avec ça ils n’avaient pas une meilleure image…

Le chauffeur obtempéra et descendit finalement du véhicule pour venir se poster à ses côtés pendant que le coffre s’ouvrait. Cependant, Lennie-Jane fut surprise de ne rien y voir. Le coffre était vide. Peut-être y avait-il une planque quelque part. « Qu’est-ce que c’est que ces conneries ? » demanda-t-elle, esquissant un mouvement de recul. Son corps heurta celui du chauffeur qui planta aussitôt une aiguille dans son cou, puis glissa son doigt dans son oreille pour attraper la petite oreillette. Lennie-Jane regarda l’objet, effrayée tandis qu’il lui murmurait à elle – et à ses collègues – ces quelques mots. « Vous pensiez sincèrement que nous n’avions pas vu le coup venir ? C’est pour ça que les mots de passe existent lors de chaque transfert, désormais. ». Il lâcha l’oreillette et l’écrasa de son pied, rendant probablement sourd ceux qui écoutaient de l’autre côté. LJ ne savait pas ce qui lui avait injecté, mais c’était très puissant. Tellement puissant qu’elle planait. Il la souleva sans difficulté pour la plaquer dans le coffre et tous montèrent à bord du véhicule pour quitter l’enceinte du hangar avant que les agents ne cernent l’endroit. Il y avait probablement des tireurs postés un peu partout, mais ils n’oseraient pas tirer en sachant qu’ils détenaient l’une des leurs. Paniquée, LJ se mit à taper de toutes les forces contre le coffre de la voiture, sentant son cœur s’emballer et sa tête tanguer sous l’effet de la substance qu’on lui avait injecté. C’était la fin. Elle en était sûre. Une larme coula sur sa joue et LJ frappa de plus belle contre la paroi du coffre en hurlant à pleins poumons. Toutes ses pensées étaient à présent tournées vers son père, Nathan & Leroy.


C'est ridiculement petit, je suis désolée.
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MessageSujet: Re: « lost till you're found ... know that we all fall down » ❖ lejane « lost till you're found ... know that we all fall down » ❖ lejane EmptyJeu 21 Juin - 22:50

Tout dans son expression corporelle laissait comprendre qu’il n’aimait pas ça et qu’il avait beaucoup de mal à tenir en place. La seule chose qui lui permettait de rester concentrer sur la mission était les images qui défilaient sous ses yeux et accessoirement sous ceux de l’agent Lennox. Le chauffeur … Il ne l’avait pas remarqué sur le coup et ce à cause de la raison que l’agent Campbell avait donné. Le plus souvent il ne s’agissait que d’un pauvre type croisé dans la rue à qui ces gars proposaient une grosse somme d’argent juste pour conduire une voiture. Parfois il s’en sortait, parfois pas, tout dépendait de l’importance de la transaction. Mais Leroy avait réussi à deviner que ce chauffeur n’était pas l’un de ces garçons trouvé par hasard. Il était lié à cette affaire et l’agent n’aurait pas même été surpris d’apprendre qu’il était à la tête de tout ceci. « Ils sont où ces foutus documents ? C’est là-dedans, hm ? Hey ! Vous pouvez ouvrir le coffre ? Je veux voir la marchandise ! ». Comment son rythme cardiaque pouvait-il encore accélérer alors qu’il le pensait au maximum ? Son sang était en train de tambouriner dans ses tempes éveillant une petite douleur similaire au début d’une migraine, mais Leroy la fit taire en serrant sa mâchoire tandis qu’il plissait les yeux afin de mieux voir le visage du conducteur ce qui ne fut pas difficile au vu de la technique employée par Lennie-Jane. Il entendit à côté de lui l’agent Lennox insulter cet homme alors que l’agent Campbell était sûrement en train d’isoler son image pour lancer sa recherche, mais c’était inutile. Les deux autres agents, grâce à leur expérience et à leurs diverses affaires, l’avaient reconnu. Le jeune homme avait plus ou moins eu affaire à lui par le passé, avant même d’entrer à la CIA, lorsqu’il n’était encore qu’un agent du NCIS. D’une main légèrement tremblante, Leroy fit pression sur l’épaule de l’agent Campbell qui continuait dans sa lancée jusqu’à ce qu’il lève les yeux vers ses aînés. Lennox se contenta de secouer sa tête de droite à gauche et ainsi lui faire comprendre que cette recherche était à présent inutile. Puis le regard de Leroy et Lennox se croisèrent et sans un mot l’agent à ses côtés pris la radio près de l’écran face auquel il était assis et communiqua l’information aux deux autres agents à l’extérieur. Ni une, ni deux, Leroy entendit un petit grésillement dans son oreille qui lui annonçait la prise de parole imminente de l’agent Bowen ou de l’agent Todd, bien qu’il pariait sur le second. « Leroy ne fais rien pour l’instant, tu m’entends ? Kousakis n’est peut-être pas au courant. ». Bah voyons, elle ne voulait pas non plus lui affirmer que cet homme croyait au Père Noël aussi ? La mâchoire de Leroy se crispa d’autant plus. L’intervention de Lana il l’avait vu venir. Voilà plusieurs années que le NCIS tentait de mettre la main sur ce terroriste Afghan qui parvenait à revendre des informations militaires aux plus offrants. Etrangement, il avait cette sensation que l’agent Todd avait su dès le départ qui se trouvait derrière tout ceci et sa colère se redoubla lorsqu’il ne put s’empêcher de penser au fait qu’elle avait volontairement mis Lennie-Jane en danger pour faire sortir ce type de son trou.

« Qu’est-ce que c’est que ces conneries ? ». Son cœur manqua un battement lorsqu’il entendit de nouveau la voix de la jeune femme avec une pointe de surprise et de panique. Son attention se porta de nouveau sur l’écran et il n’eut aucun mal à voir que le coffre de la voiture était vide. Et maintenant, il avait le droit d’exprimer combien il avait eu raison et à quel point il avait visé juste lorsqu’il avait dit que tout ceci était une très, très mauvaise idée ? Campbell s’était penché au-dessus d’eux pour mieux voir ce qui se passait, la bouche grande ouverte sans pourtant qu’un seul son n’en sorte. Tous les trois furent témoins de la scène, mais des tous les agents présents dans le fourgon, Leroy était de loin le plus tendu et le plus énervé. « Pousse-toi ! ». Sans même crier gare, il s’était levé d’un bond et avait poussé l’agent Campbell sur le côté pour prendre la direction du volant. Aucun des deux ne semblaient vouloir aller contre son choix de désobéir les ordres, de toute manière Lana n’était pas leur supérieur et encore moins le sien. L’un de leurs agents – Lennie-Jane surtout – était actuellement en danger et il était hors de question qu’il accepte ça. Leroy tourna la clé ce qui fit démarrer le moteur d’un bruit quelque peu assourdissant. « Bordel Lee ! Mais qu’est-ce que tu fou ? ». L’agent préféra ne rien répondre pour l’instant et se mit à rouler à toute vitesse pour tenter de bloquer la route de la voiture des terroristes, mais rien à faire, cette dernière était bien plus légère que le fourgon et les dépassa sans mal. Pourtant, il ne lâcha pas à l’affaire et voyant qu’ils s’approchaient dangereusement de la sortie de cet entrepôt désaffecté, Leroy pressa son oreillette tout en gardant les yeux sur la route. « Ecoute moi très attentivement Lana ! Si jamais ces gars arrivent à passer la grille crois-moi que je n’hésiterais pas à te mettre une balle entre les deux yeux ! Tu as mis LJ dans cette merde et maintenant tu vas m’aider à l’en sortir autrement je tue tous ces gars et tu auras du mal à récupérer ta précieuse mallette. ». Silence. Leroy appuya d’autant plus sur la pédale d’accélération et enchaîna avec un changement de vitesse lorsqu’il sentit que le véhicule avait du mal à supporter la cadence. « LANA ! ». Toujours rien et alors qu’il voyait le grillage de plus en plus près d’eux la voiture devant eux tourna violemment mais son conducteur parvint à éviter de leur faire subir plusieurs tonneaux, mais tout aussi vite que l’action venait de se dérouler, les coups de feux se mirent à pleuvoir sur le fourgon forçant ainsi Leroy à freiner d’un coup sec.

L’agent se protégea le visage des éclats de verre et sortit par l’arrière du véhicule, arme à la main, suivit de près par Lennox et Campbell. Les coups de feu ne cessaient de résonner sur le parking tristement désert et dans sa colère, Leroy avait dû mal à tirer sans tuer. Pourtant, il continua et alors qu’il pensait le passage quelque peu dégagé pour sortir Lennie-Jane du coffre de la voiture, une douleur particulièrement violente s’éveilla au bas de son ventre, là où son gilet-par-balle ne le protégeait plus. Leroy tomba à genoux sur le sol et fut traîné par Lennox vers l’arrière du fourgon tandis qu’il entendait de nouveaux coups de feu venir de sa droite le laissant deviner que Bowen se joignait à eux tandis que l’agent Todd restait sur son toit à éliminer quelques tireurs. « Merde, Lee … il t’as pas loupé ce con ! ». L’intéressé fusilla du regard l’agent Bowen qui venait de les rejoindre sans rien ajouter. Sa blessure il s’en foutait totalement, il voulait juste se remettre sur pied et tirer dans le tas, même si pour ça il devait tuer Kousakis. « Je suppose qu’elle a dit de ne pas tuer le chauffeur ? ». Le silence de Bowen fut sa réponse et il leva les yeux tout en prenant appui sur le fourgon pour se relever. Campbell tenta de le forcer à se rassoir, mais il le poussa sans la moindre délicatesse et fit de son mieux pour viser correctement jusqu’à ce qu’il ne reste plus que Kousakis debout et sur qui Leroy tira en pleine jambe pour faire ensuite signe aux trois autres agents d’aller le démunir de son arme et le mettre aux arrêts tandis que lui-même se dirigeait vers le coffre de la voiture avec difficulté, une main portée là où il était blessé.
il commençait sérieusement à me faire pitié sur word XD
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MessageSujet: Re: « lost till you're found ... know that we all fall down » ❖ lejane « lost till you're found ... know that we all fall down » ❖ lejane EmptyMar 26 Juin - 17:14

Dans le coffre, Lennie-Jane continuait de se débattre autant qu’elle le pouvait, mais la drogue qu’on lui avait injectée lui donnait l’impression que sa tête tanguait en plus de son corps malmené par la conduite du chauffard et petit à petit, ses forces l’abandonnaient. Bientôt, LJ se mit à somnoler. Soudain la voiture freina brusquement et la jeune femme fut de nouveau projetée contre la paroi du coffre. Le choc fut tel que Lennie-Jane se réveilla totalement en poussant un hoquet de surprise, totalement désorientée et sans avoir la moindre idée du temps qui s’était écoulé depuis qu’on l’avait forcé à monter dans le coffre de la berline de luxe. L’oreille aux aguets, elle put entendre un concert de crissement de pneus ainsi que les déflagrations des armes à feu qui ne présageaient rien de bon. Dans quel merdier avait-elle accepté de se laisser embarquer ? Si jamais elle en réchappait vivante, cette dénommée Lana allait en prendre pour son grade, LJ s’en faisait la promesse ! La profileuse était peut-être faite pour aller sur le terrain, mais elle n’y avait jamais été préparée et avait même toujours cherché à retarder l’échéance. La peur l’avait toujours clouée sur place. Là maintenant, avec le bruit des armes à feu, elle craignait pour ses collègues et plus particulièrement pour Leroy. Dire qu’ils étaient censés passer la soirée ensemble… Oh, ils l’avaient passé le début ensemble, mais le dénouement n’était pas le même que celui qu’LJ avait imaginé jusqu’à maintenant ! Bien que Lennie-Jane ait certaines réticences à se trouver sur le terrain, elle aimait tout de même savoir ce qui s’y passait. Ne rien savoir la tuait, surtout lorsque des tirs avaient été échangés. Pour l’heure, elle se contentait de tendre l’oreille pour capter le moindre indice permettant de savoir qui avait remporté la « bataille », mais tout ne lui parvenait que dans un murmure étouffé.

Lennie-Jane commençait de nouveau à somnoler lorsqu’elle sentit un courant d’air. Elle roula sur le dos et dû placer une main devant son visage pour se protéger les yeux de la lumière de l’extérieur avant que deux têtes ne se penchent au-dessus d’elle. La consultante plissa les yeux pour en distinguer les silhouettes et fut soulagée de voir Bowen et Leroy. Un soupir de soulagement lui échappa et c’est avec l’aide d’un agent qu’elle se redressa en position assise, l’air complètement ailleurs. « Est-ce que ça va ? » demanda Bowen. Pour toute réponse, LJ secoua la tête de gauche à droite. La question ne se posait même pas ! Elle avait bien cru y rester ! D’ailleurs son visage était pâle ; les seules couleurs visibles n’étaient autres que ses yeux rougies et son mascara qui avait coulé. Lennie-Jane dû s’appuyer sur le coffre pour en sortir, puis sur Bowen pour tenir de nouveau sur ses jambes et c’est à ce moment-là que son regard se posa sur Leroy et plus particulièrement sur la blessure qu’il tentait de camoufler de sa main. « Lee, tu es blessé ? » fut la seule chose qu’elle trouva à dire dans un murmure pâteux. Ses sourcils se froncèrent légèrement et LJ se rapprocha maladroitement de lui pour enlever sa main et constater par elle-même la gravité de la blessure. « Ne vous inquiétez pas, les secours sont en chemin pour vous deux. » lança Bowen, l’entourant instinctivement par la taille. « Ca va aller ? » demanda-t-il une deuxième fois. « Ils m’ont injecté quelque chose. Je me sens un peu nauséeuse et fatiguée, j’ai un poids sur le cœur. » répondit-elle en serrant le bout de tissu de sa robe à ce niveau avant de prendre une bouffée d’oxygène comme s’il s’agissait de la dernière. Ce n’était pas bon signe. Personne à part Leroy ne connaissait son histoire et plus particulièrement les problèmes de cœur qui l’empêchaient d’aller sur le terrain.

Ceci dit, elle répondait aux questions de manière évasive, obnubilée par Leroy et sa blessure d’où elle voyait s’échapper un liquide rouge et poisseux qui lui donnait envie de tourner de l’œil. LJ avait mal pour lui. Elle ne cessait de le détailler du regard et put remarquer que malgré la douleur, il tâchait de faire bonne figure pour ne pas inquiéter les autres, cependant les traits de son visage déformés par la douleur ne trompait personne. Au loin, on pouvait déjà entendre la sirène des ambulances venant dans leur direction. LJ se plaça derrière Leroy et posa sa main sur son épaule, puis son menton et clôt les paupières quelques instants, se sentant de nouveau vaciller dans un demi-sommeil. C’est alors qu’une voix s’éleva, l’obligeant à rouvrir brusquement les yeux et à se décoller de Leroy. Lana. Cette dernière discutait avec un autre membre de l’équipe en donnant de nouvelles directives. A la vue de l’agent, Lennie-Jane se redressa et s’approcha d’elle en zigzaguant légèrement. « Agent Todd ? ». L’intéressée se tourna vers LJ qu’elle détailla rapidement du regard, congédia son collègue et s’approcha de la consultante avec un demi-sourire. « Mademoiselle Lewis... » « Listen… » commença Lennie-Jane, prenant un air très sérieux avant de lui coller son poing dans la figure sans qu’elle ne s’y attende et avec une force qu’elle n’aurait pas soupçonné suite à la drogue injectée. Une main plaquée sur son nez, Lana resta interdite tandis qu’LJ faisait demi-tour pour rejoindre l’ambulance qui venait tout juste d’arriver.
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MessageSujet: Re: « lost till you're found ... know that we all fall down » ❖ lejane « lost till you're found ... know that we all fall down » ❖ lejane EmptySam 7 Juil - 19:19

La seule chose qui importait pour lui était sa sécurité à elle. Il avait immédiatement désapprouvé le fait qu’elle parte sur le terrain et pas uniquement parce qu’il savait que c’était sa première fois. Il ne la voulait pas dans le feu de l’action. Il ne voulait pas la savoir en danger. Il ne voulait pas que quelque chose lui arrive. Il ne voulait pas avoir la sensation d’être qu’un spectateur incapable de faire quelque chose pour la sortir d’une situation à problèmes. Il ne voulait pas qu’elle soit blessée ou traumatisée. A vrai dire il y avait tellement de choses que l’agent ne souhaitait pas ce soir qu’il était surprit de ne pas s’être énervé un peu plus contre Lana. Il savait qu’elle le cherchait, qu’elle voulait voir où se situaient ses limites lorsque quelqu’un dont il était proche était mis en danger. Il n’était pas Matthew et souvent il se mettait à le regretter – même s’il se passait bien de le dire, autant éviter de gonfler son égo. L’envie de lui en coller une l’avait démangé à plusieurs reprises, mais en plus d’être une « collègue », elle était une femme et l’agent ne frappait pas les femmes, jamais et ce qu’elles soient vicieuses ou sournoises, jamais il ne levait la main sur une femme. C’était dans ces moments-là qu’il en venait à regretter qu’elle ne soit pas un homme d’ailleurs, tout ce qu’il pouvait faire c’était se contenter d’hausser le ton et de dire combien cette idée ne l’enchantait pas et malheureusement l’agent Todd s’en moquait et s’en amusait. Il ne supportait pas cette jalousie maladive qui la caractérisait. Il ne lui avait jamais porté le moindre intérêt. Certes, pendant un temps il l’avait apprécié, elle avait été une collègue après tout, il lui avait confié sa vie à plusieurs reprises, mais ça c’était toujours arrêté là. Même son ex-femme n’avait pas eu peur de Lana pour la simple raison que ça ne lui ressemblait pas de tromper une personne qu’il aimait – encore moins sa femme – et que de toute manière elle était loin d’être une menace, enfin sauf ce soir.

Oui, il en était venu à la considérer comme telle lorsqu’elle avait mis la personne qu’il aimait au beau milieu de terroristes. C’était avec la vie de Lennie-Jane qu’elle jouait, pas avec l’un des agents de terrain expérimentés, mais bien avec celle de Lennie-Jane et ça, Leroy ne l’appréciait pas du tout. Bien vite il en était venu à regretter le fait de ne pas s’être interposé un peu plus, après tout il se moquait bien de l‘avis de ses collègues, il restait malgré tout un très bon agent – qui avait une grande tendance à se disputer avec son partenaire comme un vieux couple – et son altruisme avait beau lui jouer des tours, il aurait dû refuser catégoriquement qu’elle se lance là-dedans. Il avait confiance en elle, il croyait en ses capacités, là n’était pas le problème, mais c’était sa première fois … sa première fois bordel ! Lennie-Jane n’était pas préparée à une telle mission et pourtant elle s’en était très bien sortie, il devait bien l’admettre. Pendant un court laps de temps, Leroy s’était laissé bercer par le fait qu’elle les avait eu, qu’ils étaient parfaitement rentrés dans son jeu et qu’elle les avait totalement dupé … oui avant qu’il ne remarque le chauffeur et qu’en lui tout se mettent à basculer. Il était là le problème qu’il avait flairé dès le début. Son rythme cardiaque s’était mis à accélérer si vite et brutalement qu’il fut surpris de ne pas faire un arrêt à l’arrière de cette fourgonnette. Il avait juste eu envie de se téléporter dans ce hangar et de sortir Lennie-Jane de là, mais la situation avait pris la tournure qu’il avait craint bien trop rapidement et lui-même s’était emballé. Pourtant, il ne regrettait pas son choix, pas plus qu’il ne regrettait les mots qu’il avait employé pour s’adresser à Lana. C’était elle qui avait mis LJ dans cette merde, c’était elle qui avait voulu qu’un agent non-entraîné soit envoyé dans la gueule du loup et il était sincère lorsqu’il parlait de lui mettre une balle entre les deux yeux …

Il n’aurait eu qu’à plaider la folie devant le tribunal parce que si jamais Lennie-Jane ne s’en était pas sortie il n’aurait pas su remonter la pente, il avait assez perdu par le passé, il lui était inenvisageable de la perdre elle. Mais, fort heureusement pour lui – et pour l’agent Todd – elle préféra l’aider et bien rapidement les coups de feu se mirent à pleuvoir tandis que Leroy priait pour qu’aucune balle perdue ne touche la jeune femme qui se trouvait dans le coffre et c’était la raison qui l’avait poussé à se diriger vers la voiture une fois la situation maîtrisée et ce malgré sa blessure qui lui faisait un mal de chien. « Lee, tu es blessé ? ». Il aurait voulu répondre que oui, mais que ça n’importait que très peu du moment qu’elle allait bien, mais Leroy en fut incapable. Il avait mal. Il continuait de perdre du sang et surtout le monde s’était subitement mis à tanguer au point de lui donner la nausée, comme lorsqu’il s’était trouvé sur un porte-avions à l’époque où il était encore dans la Navy. « Ne vous inquiétez pas, les secours sont en chemin pour vous deux. ». Ah oui … vu comme ça il se sentait vraiment rassuré … ce n’était pas comme si pendant qu’ils étaient sur leur chemin il continuait de se vider de son sang, non absolument pas. Leroy dû se faire violence pour ne pas laisser sortir cette remarque pleine d’ironie et posa son regard sur Lennie-Jane après que l’agent Bowen lui ait demandé une nouvelle fois si elle allait bien. « Ils m’ont injecté quelque chose. Je me sens un peu nauséeuse et fatiguée, j’ai un poids sur le cœur. ». Subitement, sa blessure à lui n’avait plus aucune importance. Son regard se posa une nouvelle fois sur le visage de la jeune femme face à lui tandis qu’il tentait d’y découvrir des signes avant-coureurs d’un malaise dû à son problème cardiaque dont il était le seul à connaitre l’existence, toutefois ça ne semblait pas être le cas, Lennie-Jane était certes un peu « ailleurs », mais elle semblait tenir le coup. Pourtant, son inquiétude ne parvenait pas à se taire et il fut soulagé d’entendre la sirène des ambulances se rapprocher de leur position, au moins si quelque chose devait lui arriver elle serait vite prise en charge, lui pouvait attendre.

Silencieux, il tâcha de tenir debout aussi longtemps que possible. Ses paupières se fermèrent doucement tandis qu’il sentait la jeune femme contre lui. Dire qu’à la base ils étaient uniquement sortis pour manger tous les deux, pour faire quelque chose d’officielle dans cette histoire qui était la leur, rien ne pouvait se faire simplement apparemment. Il occulta tout ce qu’il y avait autour de lui pour se focaliser uniquement sur Lennie-Jane et lui. Il remarqua l’arrivée de Lana uniquement parce qu’elle s’était décollée de lui et l’avait forcé à ouvrir à nouveau les yeux et ainsi faire face à ce qui les entourait. La scène qui suivit lui arracha un sourire satisfait. La droite que Lennie-Jane venait de mettre à l’agent Todd était monumentale, elle venait de faire ce qui lui désirait d’accomplir depuis un bon moment. Mais de nouveau, il ne prononça pas le moindre mot, les ambulanciers qui venaient d’arriver s’occupaient déjà de regarder l’étendue des dégâts au niveau de son abdomen. « Ça va, je vais bien ! Si vous voulez être utiles, occupez-vous d’elle parce que s’il lui arrive la moindre chose vous aurez le droit à un beau procès. ». Il était de très mauvaise humeur, sans doute parce qu’il avait extrêmement mal, que de nombreux vertiges le gagnait et qu’un marteau-piquer semblait s’être logé dans son crâne. Toutefois, les ambulanciers ne cherchèrent pas le contredire et le laissèrent seul sur son brancard. Incapable de tenir assis plus longtemps, Leroy tomba en arrière comme si ses forces venaient tout juste de l’abandonner. Son rythme cardiaque ne semblait pas s’être calmé, au contraire c’était à croire que son cœur s’emballait et respirer devenait une vraie torture. Leroy usa de ces dernières forces pour tenter d’ôter son gilet-par-balles qui l’étouffait, mais à la place il tomba du brancard en même temps qu’il perdait connaissance.
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MessageSujet: Re: « lost till you're found ... know that we all fall down » ❖ lejane « lost till you're found ... know that we all fall down » ❖ lejane EmptyVen 27 Juil - 11:04

Peu à peu, l’adrénaline commençait à quitter son corps et LJ commençait seulement à ressentir les effets de cette opération catastrophe qui avait bien failli lui coûter la vie alors que cette soirée était destinée à rendre les choses officielles entre elle et Leroy. Peut-être était-ce une sorte de mise en garde quant au danger d’une telle relation, mais honnêtement si c’était le seul risque à courir pour pouvoir rester toute une vie aux côtés de Leroy, LJ était prête à relever ce défi. Le fait d’être consultante pour le compte de plusieurs agences de sécurité nationale lui conférait la connaissance du milieu. Elle savait que Leroy courait un grand risque à chaque mission comme celle-ci et peut-être que cela ferait d’elle une petite amie conciliante sur les retards ou les oublis d’anniversaire, d’ailleurs ce dernier point n’était pas un gros problème puisqu’elle refusait de le fêter sans son frère jumeau. Si Lennie-Jane avait prouvé au moins une chose aujourd’hui, c’était qu’elle ne se laissait pas faire et ce, même si on la trouvait parfois un peu naïve. Les personnes qui la prenaient pour une cruche semblaient oublier qu’elle était diplômée de psycho et de criminologie, qu’elle côtoyait le monde criminel depuis des années maintenant et qu’elle était capable de manipuler autrui pour parvenir à ses fins, sauf qu’elle ne s’appelait pas Lana Todd. En la frappant, LJ lui fit parfaitement comprendre le fond de sa pensée ; elle haïssait les personnes prêtent à faire échouer une enquête simplement pour ‘donner une leçon’. L’australienne avait puisé dans ses dernières forces pour la punir, elle n’était pas forcément adepte de la violence – loin de là – mais comme on le dit si bien : aux grands maux les grands remèdes ! Lorsque les secours arrivèrent, elle regagna bien vite sa place auprès de Leroy pour mieux le surveiller et sourit faiblement lorsqu’il ordonna aux ambulanciers de s’occuper d’elle plutôt que de s’intéresser à sa blessure.

Elle avait fini par perdre connaissance dans le fourgon qui les conduisait jusqu’à l’hôpital le plus proche et lorsqu’elle se réveilla sans avoir la moindre idée du temps qui s’était écoulée, Leroy fut la première personne qu’elle chercha cependant, elle ne trouva que Bowen à son chevet. « Vous vous sentez mieux ? » demanda-t-il en refermant le rapport qu’il s’était mis à lire pour passer le temps. Pour toute réponse, LJ acquiesça d’un signe de tête et continua de regarder autour d’elle. « Où est-il ? ». Bowen lui sourit. « Ca a l’air de bien collé entre vous, on dirait… » « Mêlez vous de vos affaires. » cracha-t-elle, mauvaise. L’agent capitula et posa le rapport sur la table de chevet. « Chambre 304, aile D. Il s’en remettra. » déclara-t-il simplement en espérant que cela lui suffirait, mais LJ s’était redressée et ses pieds nus touchèrent le sol. Elle en avait totalement oublié les machines auxquelles elle était reliée dont un électrocardiogramme au rythme saccadé et sentit un étourdissement. « Hé, hé, hé ! ». L’agent Bowen se redressa bien vite et la retint avant de la coller dans un fauteuil roulant. « D’accord, mais ne vous levez pas. ».

Quelques minutes plus tard, l’agent entra dans la chambre 304 en poussant le fauteuil roulant et le pied à perfusions et LJ se pencha légèrement pour apercevoir Leroy. Dès que leurs regards se croisèrent, la consultante lui sourit, puis poussa un petit soupir de soulagement. Elle ne croyait que ce qu’elle voyait et pouvait constater qu’il était sain et sauf même s’il était presqu’aussi endormi qu’elle pouvait l’être à cause des médicaments qu’on leur avait injecté. Bowen resta un moment sans rien faire, sans rien dire, observant la scène le plus silencieusement du monde avant de se rendre compte qu’il avait cessé d’exister. Il se racla la gorge et finit par lâcher le fauteuil. « Bon, je vous laisse à deux… » dit-il avant de quitter définitivement la chambre. LJ attendit un moment, puis se leva pour s’assoir au bord du lit en lui faisant implicitement comprendre de lui laisser une petite place et s’y allongea complètement en se collant contre son flanc. L’australienne lui sourit de nouveau, lui volant un baiser avant de poser sa tête sur son torse et de fermer les yeux, essayant de caler son rythme cardiaque au sien pour se détendre.

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MessageSujet: Re: « lost till you're found ... know that we all fall down » ❖ lejane « lost till you're found ... know that we all fall down » ❖ lejane EmptyMer 1 Aoû - 20:57

Il n’allait pas faire long feu … c’était ce qu’il avait deviné en sentant l’air lui manquer. Ce n’était pas son gilet-par-balles qui l’empêchait de respirer convenablement, c’était bel et bien sa blessure. Même si le gilet servait quasiment de garrot et l’empêchait de se vider de son sang en un temps record, il en perdait malgré tout en grande quantité. Il lui avait suffi de remarquer qu’il était pris de vertiges pour comprendre qu’il n’allait pas tarder à tourner de l’œil, mais il se fit violence jusqu’à s’assurer que Lennie-Jane était prise en charge plutôt que lui. Peu importait si lui-même s’effondrait au beau milieu de l’arrière de l’ambulance, tout ce qui comptait pour lui était de savoir la jeune femme entre des bonnes mains. Elle avait déjà assez donné pour la soirée. Il savait qu’elle n’était pas une petite chose fragile et incapable de se débrouiller par elle-même – détail qu’elle avait fait comprendre à l’agent Todd par une droite bien placée – mais il était ainsi avec les personnes qu’il aimait, il était très protecteur. La jeune femme comptait énormément pour lui et il avait cessé de le nier, si tant est qu’il l’ait fait un jour. Toutefois, il ne pouvait pas défier bien longtemps les lois de la nature et n’étant pas immortel, plus il perdait de son sang et plus il s’approchait dangereusement de la limite à ne pas franchir s’il voulait continuer de voir ses proches et de faire avancer son histoire avec Lennie-Jane. Seulement, il ne contrôlait plus rien. Dès que l’air avait commencé à lui manquer et que tout autour de lui s’était mis à danser, l’agent avait été incapable de se retenir à quoi que ce soit et d’éviter la chute lorsqu’il perdit connaissance. Ce qui se passa par la suite, le jeune homme n’en avait pas la moindre idée. La fin du monde ou la troisième guerre mondiale aurait pu être déclarée à quelques mètres de l’endroit où tous se trouvaient, il n’aurait pas pu réagir et il restait coincé dans l’inconscience tandis qu’autour de lui les ambulanciers s’efforçaient de le maintenir en vie jusqu’aux urgences de l’hôpital le plus proche. Il avait voulu jouer au héros en faisant en sorte que la femme qu’il aimait ait le plus d’attention et à présent il en payait le prix, mais jamais il n’irait jusqu’à le regretter, jamais.

Ainsi, ce fut inconscient et sur un brancard qu’il franchi les portes des urgences de l’hôpital tandis que les ambulanciers demandaient à ce que le chemin soit dégagé, enchaînant sur ses constantes et les raisons de son état lorsque des urgentistes accoururent vers eux pour terminer sur le fait qu’une seconde victime était sur le point d’arriver avec la prochaine ambulance. Immédiatement emmené au bloc au vue de son état, il fut séparé de tous les vêtements qu’il portait sur lui bien que les urgentistes s’occupèrent avant tout du haut avant qu’ils ne s’occupent de le brancher à divers machines dont Leroy conscient n’aurait pas su à quoi elles servaient, ce qui ne changeait pas tellement inconscient. Sa blessure nettoyée, les gros dégâts étant évités, son hémorragie arrêtée, l’agent fut recousu et monté en réanimation où deux infirmières veillèrent sur lui et où il se réveilla plusieurs fois juste l’espace de quelques secondes avant de s’effondrer de nouveau. Toujours inconscient, l’une des agrafes sauta et forcèrent les médecins à le ramener au bloc pour le recoudre et s’assurer qu’il n’y avait pas de nouveaux problèmes. Toutes ces aventures au sein des urgences de l’hôpital, Leroy n’en garda aucun souvenir lorsqu’il ouvrit péniblement les yeux dans sa chambre. Le premier bruit qui parvint jusqu’à ses oreilles était son rythme cardiaque reporté sur l’électrocardiogramme prêt de son lit. La vision légèrement trouble, l’agent regarda autour de lui et remarqua se trouver dans une chambre pour une personne, puis il vit la pompe de morphine tout près de lui et surtout le fait qu’à son chevet se trouvait non pas Lennie-Jane, mais Lana. Un grognement sourd lui échappa tandis qu’il tentait du mieux qu’il le pouvait de se redresser dans son lit, peine perdue. « Bouge pas Lee. ». La voix de l’agent Todd se voulait agréable avec une légère pointe de maternalisme, mais Leroy s’en moquait éperdument et ce même embrouillé par les médicaments qu’il recevait par intraveineuse. « Soit … soit tu dégages … ». Dieu ce que son esprit lui semblait plus embrouillé que jamais. Il peinait à prononcer sa phrase d’une traite, mais le jeune homme serra les poings et parvint à trouver la force de la terminer. « Soit je te fais dégager. ».

Silence. Leroy tourna la tête vers Lana et il vit au fait qu’elle serrait la mâchoire qu’elle se retenait d’exploser. La jeune femme ne prononça pas un seul mot. Elle se leva de son fauteuil, lui lança un dernier regard et quitta la chambre tandis que lui se sentait soulagé d’avoir ce poids un moins. Par la suite, il eut le droit à plusieurs visites, que des personnes appartenant au staff de l’hôpital dont une infirmière qui accepta bien aimablement de l’informer de l’état de Lennie-Jane même si elle refusa de l’y emmener. Seul dans sa chambre, Leroy n’eut d’autre occupation que de fixer la fenêtre et la nuit qui enveloppait New York, dire qu’il était sorti pour manger tranquillement au restaurant avec Lennie-Jane afin d’officialiser leur histoire, autant dire qu’il maudissait sincèrement son portable. Puis, après deux longues heures à ne rien faire ou à comater, la porte de sa chambre s’ouvrit pour laisser entrer l’agent Bowen et surtout la seule personne qu’il voulait voir, assise sur un fauteuil. Un léger sourire étira ses lèvres sans qu’il ne parvienne à décrocher son regard du visage de la jeune femme et bien vite il fit abstraction de l’agent également avec eux dans la pièce. « Bon, je vous laisse à deux… ». Leroy aurait été en forme, il lui aurait répondu, mais malheureusement ce n’était pas le cas et il préférait user de ses forces pour rester éveiller aussi longtemps que possible. Lorsque Lennie-Jane jugea qu’elle était enfin tranquille, il la regarda se lever et se décala quelque peu dans son lit pour lui faire une petite place. Son bras l’entoura naturellement et alla se perdre dans la chevelure de la jeune femme qu’il caressa avec affection. Le baiser qu’elle lui vola avant de se lover contre lui parvint à le détendre et à lui faire oublier une bonne fois pour toute la peur qu’il avait pu éprouver au cours de cette mission imprévue qui avait bien manqué de leur coûter la vie à tous les deux. C’était ainsi qu’ils auraient dû terminer la soirée, dans les bras de l’un et de l’autre et non pas à moitié shootés dans un hôpital. « Tu vas bien ? ». Tandis qu’il lui posait cette question, Leroy garda ses paupières closes bien trop épuisé et sous l’effet de la morphine pour pouvoir faire autrement. Silencieusement, sa main perfusée alla chercher l’une de celles de Lennie-Jane et à l’aide de son pouce il caressa doucement la paume de cette dernière tandis que son autre main en faisait toujours de même dans ses cheveux.
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MessageSujet: Re: « lost till you're found ... know that we all fall down » ❖ lejane « lost till you're found ... know that we all fall down » ❖ lejane EmptyJeu 9 Aoû - 12:33

Après un moment, Lennie-Jane rouvrit les yeux, pensive. Ce soir, elle avait bien failli y rester et cela l’obligeait à réfléchir sur certains points notamment sur sa relation avec son frère jumeau. Elle avait déjà perdu beaucoup trop de temps, il fallait que Lennie-Jane rétablisse le contact avant qu’il ne soit trop tard. S’il y avait bien un enseignement à tirer de cette soirée agitée, c’était que le temps était précieux, surtout avec un travail comme le sien et même si elle ne comptait plus se rendre sur le terrain de sitôt. L’Australienne en tirait à la conclusion que sa mort prématurée l’aurait fait passer à côté de bons nombres de choses : les retrouvailles avec son frère, sa toute nouvelle relation avec Lee, la maternité. Tellement de choses. Oui, côtoyer la Mort à quelques centimètres près, la sentir frôler votre oreille remue pas mal de choses et le fait d’avoir vécu ça auprès de Leroy n’avait fait que de confirmer ses sentiments à son égard. Désireuse de penser à autre chose, Lennie-Jane frotta sa joue contre le torse du jeune homme en quête d’une position plus confortable qu’elle ne l’était déjà, juste pour s’assurer qu’il était bien présent. Un sourire étira ses lèvres lorsqu’elle sentit la main du jeune homme se perdre dans ses cheveux pour les caresser avec tendresse. « Tu vas bien ? ». A vrai dire, Lennie-Jane ne le savait même pas elle-même ! Elle était toujours autant épuisée – probablement autant que Leroy qui avait gardé les yeux clos – assommée de calmants visant à réduire son rythme cardiaque qui avait eu tendance à trop s’affoler durant l’attaque : physiquement, l’australienne n’était donc pas au top de sa forme. Elle cherchait toujours une réponse convenable lorsqu’elle sentit la main de Leroy se poser sur la sienne. « Ca va beaucoup mieux, maintenant. » répondit-elle, se lançant peu à peu glisser dans un sommeil tant attendu.


❝ THE END ❞
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